- Titre :
- QUATRE SAISONS DU JARDIN BIO (LES), N° 249 - Juillet / Août 2021 - Bulletin N° 249
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Panique sur le poivron et le piment
Jérôme JULLIEN, Auteur
Les piments et les poivrons, deux légumes-fruits originaires de pays chauds, de la même espèce, sont exposés à des maladies et à des ravageurs communs. La première recommandation, pour bien les cultiver, consiste à satisfaire leurs exigences climatiques (température, lumière, hygrométrie). Cultivés sous abri, ils sont souvent la cible des pucerons, c'est pourquoi il est préférable d'anticiper en installant des filets de protection. En extérieur comme sous abri, une bonne observation et une surveillance régulière permettront de détecter les foyers et d'intervenir rapidement pour juguler les attaques dont ils souffrent fréquemment : punaises, chenilles, oïdium, virus... Des conseils sont fournis pour lutter contre ces ennemis. En prévention, une rotation des cultures pendant 4 ou 5 ans est préconisée. Associer le piment et le poivron au basilic peut aussi constituer une bonne parade contre certains ravageurs.


Dossier : Framboises et compagnie
Denis PEPIN, Auteur ;
Josiane GOEPFERT, Auteur ;
Alain PONTOPPIDAN, Auteur
Les 3 articles qui composent ce dossier mettent la framboise à l'honneur : - Le temps des framboises ; Denis Pépin partage sa connaissance de ce petit fruit apprécié des petits et des grands, facile à cultiver, et cependant exigeant. Des conseils sont fournis, notamment pour lutter contre la drosophile asiatique, très attirée par les fruits rouges virant vers le noir, mais également pour choisir ses variétés (remontantes ou non), ainsi que pour bien comprendre et bien pratiquer la taille des framboisiers ; - Tutti frutti gourmand ; Groseilles, cassis, framboises, mûres..., en jonglant avec les variétés, il est possible d'avoir des fruits rouges dans son jardin pendant quatre mois. Pour se procurer des plants de qualité, quelques bonnes adresses sont proposées ; - Mon verger de petits fruits idéal ; Tour d'horizon des petits fruits à planter au jardin, conseils pour les associer et les installer à la bonne place et en bon nombre, en fonction des spécificités de chacun, et liste d'une trentaine de variétés préconisées.


Le défi fenouil
Xavier MATHIAS, Auteur
D'origine méridionale, le fenouil bulbeux, ou fenouil doux de Florence (Foeniculum vulgare var. dulce), est apprécié pour sa saveur anisée prononcée. Cependant, le cultiver n'est pas si simple. Pour que son bulbe se développe bien, il faut que le sol soit parfaitement ameubli, bien pourvu en matière organique et arrosé avec une régularité sans faille, mais sans humidité prolongée. Sinon, il monte en graines. Bonne nouvelle tout de même, tout se mange dans le fenouil, si bien que, même "raté", le bulbe émincé sera frais et croquant, les feuilles parfumeront un plat cuit en papillote, les fleurs et les graines agrémenteront les crudités... Edouard Meignen, conseiller technique en maraîchage biologique à Bio Centre (45), partage ses conseils de culture pour réussir le fenouil bulbeux.


Cultiver l'or végétal
Sandra LEFRANÇOIS, Auteur
Épice la plus chère au monde, le safran (Crocus sativa) a été cultivé en France pendant des siècles, jusqu'à ce que sa culture disparaisse vers la fin du 19ème siècle. Elle a, depuis, été relancée, et il est aussi possible de cultiver le safran dans son jardin, un peu partout en France, jusqu'à 1200 m d'altitude. Planté en été, le safran fleurit en septembre-octobre dès la chute des températures nocturnes. Autre singularité, le safran est stérile et ne se reproduit que par multiplication. Pour bien le cultiver, il est nécessaire de lui épargner les sols à l'humidité stagnante, soit en ajoutant du sable lors de la plantation, soit en le cultivant sur des planches surélevées. La récolte de la fleur de safran doit se faire le jour-même de son épanouissement. L'émondage des pistils se pratique ensuite manuellement avec de petits ciseaux. Cette opération délicate et non mécanisable contribue au prix de vente du safran. Myriam Duteil, safranière bio dans l'Eure, produit 1 kg de safran bio (200 000 fleurs) par an, sur 1,5 ha. Elle partage ses conseils de culture et ses préconisations pour vivre de cette production.


"On teste le trou de serrure"
Vincent ORLY, Auteur
Jacqueline Corbalan et Michel Motay cultivent leur jardin sur les hauteurs sèches et ventées de Glun, en Ardèche, où les effets du changement climatique sont particulièrement palpables. Inspirés par l'expérience tentée avec succès par leur fils, ils ont mis en place un "keyhole", petit jardin en hauteur organisé autour d'un compost qui, entre autres, permet de limiter l'arrosage. A partir d'un muret, de palettes ou de briques pour délimiter un contour, la technique consiste à remplir l'intérieur en lasagnes (rondins de bois pourris, branchages, broyat et terre, feuilles mortes, compost...) avant de couvrir d'une couche de paille. Au centre du potager, le compost est maintenu humide par un arrosage régulier. Jacqueline Corbalan et Michel Motay expérimentent le jardin en "trou de serrure" avec enthousiasme et testent différentes modalités qu'ils partagent dans cet article.


Bienvenue chez les syrphes
Danièle BOONE, Auteur
Les syrphes forment une large famille de l'ordre des dyptères (à 2 ailes), en d'autres termes, des mouches, qui se caractérisent par leurs gros yeux qui couvrent presque toute leur tête et par leur grande vélocité. La France compte 566 espèces de syrphes. Certaines espèces ont des capacités de mimétisme impressionnantes, comme l'Episyrphus baltetus qui prend l'apparence d'une guêpe. Les syrphes sont présents dans les jardins toute l'année et se trouvent dans tous les types de milieux. Excellents pollinisateurs, ils visitent une large variété de plantes. Leurs larves rendent également de nombreux services, notamment en consommant une grande quantité de pucerons, en dévorant les cochenilles ou encore en consommant les redoutables chenilles processionnaires du pin.


Jardins de pierres
Isabelle ERNE, Auteur
L'utilisation des pierres dans les jardins se répand, en particulier depuis la loi zéro phyto. Cependant, si certaines façons de le faire peuvent être intéressantes d'un point de vue écologique, d'autres n'ont pas un bilan vert concluant, loin s'en faut. Dans le passé, dans des lieux aux précipitations insuffisantes et avec des sols trop drainants, les cailloux et les graviers étaient retirés du sol, ce qui permettait à la terre de garder l'eau plus longtemps, puis réinstallés en surface comme un paillage minéral, ce qui avait comme vertu de réduire l'évaporation et de limiter le ruissellement. Certaines régions méditerranéennes ont conservé ces pratiques. Un paillage minéral, contrairement à un paillage végétal, ne se transforme pas en humus, mais il a l'avantage de la durabilité et peut être intéressant dans certains cas particuliers.