- Titre :
- BIOFIL, N° 137 - Septembre / Octobre 2021 - Bulletin N° 137
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/09/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Elevage bio : « Ajuster loffre à la demande »
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
En France, la production de viande biologique a quasiment doublé en cinq ans : elle est passée de 29 746 tonnes équivalent carcasse (toutes espèces confondues) en 2015 à 59 115 tonnes en 2020, avec un bond de 10 % sur 2020. La filière viande bio a toutefois dû sadapter en 2020 pour équilibrer loffre et la demande durant cette année si particulière (Covid-19). 95 % des viandes bio présentes sur les étals sont dorigine française, et le reste provient dEurope. Les productions qui ont enregistré le plus de conversions en 2020 sont les ovins viande (+ 41 %) et les caprins (+ 55 %). En revanche, les conversions sont en régression en ovins lait (- 10 %) et en porcins (- 26 %), tandis qu'elles continuent de progresser en bovins (lait et viande). Les volumes de bovins allaitants abattus en bio ont enregistré une hausse de 12 % entre 2019 et 2020. Cette croissance est notamment portée par les génisses issues des conversions soutenues des années précédentes. Ces animaux ont alimenté le marché du steak haché et des viandes prêtes à découper. Il faut noter que les ventes de viande hachée bio ont progressé de 11 % en 2020 (en volume comme en valeur).


Normandie : Reine Mathilde : nouveau bilan
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
En juin 2021, le Gaec Guibert (basé dans le Calvados) a ouvert ses portes pour présenter un premier bilan du troisième volet du programme Reine Mathilde. Alors que les deux premiers volets de ce programme, menés de 2010 à 2018, portaient sur lautonomie alimentaire en bovins bio, le troisième volet, qui a débuté en 2019, est consacré à la préservation et à la stimulation de la fertilité des sols, ainsi quaux effets du non-labour en bio. Pour cela, un essai a été mis en place dans une parcelle de limons sablo-argileux du Gaec Guibert. Lobjectif est de comparer les effets du labour et du non-labour sur deux rotations de 7 et 8 ans (la première étant composée de cultures destinées à lélevage, et la seconde de cultures de vente). Toutes les deux ont débuté par des prairies temporaires en tête de rotation. Actuellement, plusieurs impacts sont déjà visibles en non-labour : la stabilité structurale du sol est meilleure et la biomasse microbienne plus importante, mais il y a aussi davantage dadventices. En revanche, les effets à long terme ne sont pas encore visibles : évolution du stockage de carbone dans les sols, du taux de matière organique, du nombre de vers de terre
Il est donc nécessaire de continuer cet essai longue durée.


Fonds Avenir Bio : soutien au projet dune malterie en Occitanie
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Parmi les premiers projets lauréats du Fonds Avenir Bio pour lannée 2021, se trouve la création dune malterie en Occitanie. Ce projet vise à construire, animer et structurer une filière brassicole bio dans cette région, avec de lorge cultivée, maltée et brassée dans le grand Sud-Ouest. La malterie, basée dans le Tarn, regroupera trois unités de production de 500 t de malt chacune. Au départ, seulement deux unités seront destinées à la bio. La troisième le sera lorsque les volumes dorges bio seront suffisants pour lalimenter. Deux coopératives régionales sont parties prenantes de ce projet : Agribio Union et Arterris. Linvestissement est chiffré à 3,7 millions deuros et il est financé à hauteur de 690 664 par le Fonds Avenir Bio, dans le cadre du Plan de Relance.


Étude du CNRS : la bio peut nourrir lEurope en 2050
BIOFIL, Auteur
Selon une étude menée par le CNRS, un système agroalimentaire bio, durable et respectueux de la biodiversité pourrait subvenir aux besoins alimentaires de la population européenne en 2050, soit 601 millions d'habitants selon les estimations de la FAO. Pour cela, il faudrait sappuyer sur trois leviers : 1 changer de régime alimentaire en réduisant la consommation de produits animaux, ce qui limiterait lélevage hors-sol et supprimerait les importations daliments du bétail ; 2 appliquer les principes de l'agroécologie, en généralisant les rotations longues et diversifiées, tout en intégrant des légumineuses, ce qui limiterait le recours aux engrais azotés et aux pesticides ; 3 rapprocher les cultures et lélevage dans les territoires, notamment pour générer un recyclage optimal des déjections.


Booster la diversité et la sélection en bio : Les coops bio sengagent
Laurence FONTAINE, Auteur
Le choix variétal est lun des rares leviers annuel sur lesquels les agriculteurs bio peuvent agir. En grandes cultures, certains acteurs français de la production de semences, tels que Ubios, la Cocebi et Biocer, se sont mobilisés pour sélectionner des variétés plus adaptées à la bio que celles sélectionnées pour lagriculture conventionnelle. Ces recherches de cultivars bio ont été encadrées par le projet européen Liveseed, dont lobjectif était daméliorer loffre européenne de semences bio. Ce projet fait écho à un contexte réglementaire en pleine évolution : le nouveau règlement (UE) 2018/848, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022, comprend un important volet sur les semences (de la sélection à la commercialisation), avec l'objectif de contribuer au développement de variétés spécifiques aux besoins de la bio. Il existe plusieurs niveaux de sélection en bio (lignées sélectionnées intégralement en bio, en bio dès les croisements, en conventionnel jusquà un stade avancé
). Certaines techniques de sélections, acceptées avec la nouvelle règlementation, permettent de conserver un plus grand niveau de diversité génétique, telles que le matériel hétérogène biologique (MHB), dont les populations croisées composites (CCP) font partie, ou encore des variétés biologiques (VB). Le projet Liveseed a permis de tester la mise en uvre de ces nouvelles méthodes et de sélectionner plusieurs cultivars adaptés à la bio.


Salon Les Culturales : Des experts au Village Bio
Gilles HARDY, Auteur
La 15ème édition du salon Les Culturales, organisée par Arvalis Institut du végétal, sest déroulée dans la Marne, du 15 au 17 juin 2021. Elle était placée sous le signe de la transition agroécologique et du changement climatique. Au sein de ce salon, un Village Bio a réuni des experts afin de répondre aux interrogations et aux attentes de la filière grandes cultures. Pour cela, de nombreux échanges techniques, conférences et démonstrations ont été organisés. Les nouvelles stratégies de fertilisation en bio ont notamment été abordées, suite à linterdiction dutiliser des effluents délevages industriels. Pour cela, les impacts économiques et agronomiques de larrêt de lépandage de fientes de volailles dans une ferme-type en grandes cultures ont été évalués par Arvalis et trois nouvelles stratégies de fertilisation ont été projetées, grâce à loutil Systerre : 1 - la suppression de toute source de fertilisation ; 2 - le remplacement des fientes par des engrais autorisés en bio sur les blés et les orges ; 3 - le remplacement des fientes par des engrais autorisés en bio pour toutes les cultures. Un encart retranscrit linterview de Charlotte Glachant, responsable de léquipe bio de la Chambre régionale dagriculture dÎle-de-France, qui fait le point sur lintroduction de la betterave sucrière dans un système de production bio.


En direct de l'Inao : Substances naturelles à usage biostimulant : du nouveau
Sandrine THOMAS, Auteur
Depuis juin 2021, la règlementation a évolué concernant les Snub (substances naturelles à usage biostimulant). Les Snub sont définies, par larticle D. 255-30-1 du Code rural et de la pêche maritime, comme des matières premières non génétiquement modifiées dorigine végétale, animale ou minérale, à lexclusion des micro-organismes. Elles rentrent dans la composition des PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes) qui ont pour fonction de stimuler la santé des végétaux. Jusquen juin 2021, seules 148 plantes ou parties de plantes inscrites à la pharmacopée pouvaient être utilisées en agriculture biologique en tant que Snub. Depuis le 14 juin, toutes les plantes ou parties de plantes consommables par lhomme ou lanimal sont autorisées, du moment que le préparateur respecte les conditions fixées par le cahier des charges. Ce dernier précise des exigences concernant la matière première, la fabrication et la conservation du produit. Quant aux végétaux et aux matières dorigine animale ou minérale non consommables, ils doivent toujours faire lobjet dune évaluation individuelle par lAnses et être inscrits à lannexe de larrêté du 27 avril 2016 établissant la liste des substances naturelles à usage biostimulant.


Santé des arbres fruitiers : Opter pour des soins alternatifs
Arnaud FURET, Auteur
De nombreux arboriculteurs cherchent des solutions alternatives en matière de protection des végétaux (phytothérapie, aromathérapie, homéopathie, etc.). Alors que, dans les années 2000, ils cherchaient des insecticides, insectifuges et fongicides alternatifs, leurs attentes sont maintenant de plus en plus tournées vers une bonne santé globale de la plante. En Ardèche et en Haute-Loire, des producteurs ont suivi des formations dispensées par Eric Petiot (expert des plantes et préparations naturelles). Afin de pouvoir mettre en uvre ces préparations et les évaluer sur le terrain, un groupe Ecophyto Dephy-ferme a été formé en 2016. Grâce à ce dernier, les producteurs ont pu affiner leurs stratégies de lutte. Les effets de certaines pratiques alternatives ont pu être quantifiés à travers diverses analyses (ex : suivis de la conductivité, du pH et du redox des sols). Cet article présente également des résultats obtenus dans divers projets de recherche-développement : efficacité d'infradoses de sucre contre le carpocapse, des mélanges dhuiles essentielles contre Drosophila suzukii, d'infusions contre les pucerons non migrants
Dans des encarts, Christophe Francès, producteur bio de petits fruits et Gilbert Leouffre, arboriculteur bio, expliquent comment ils arrivent à produire des fruits en altitude.


Christophe et Valérie Lecuyer dans lOrne et lEure-et-Loir : Un mot dordre : simplifier
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
LEarl de la Rue est gérée par Christophe et Valérie Lecuyer, secondés par Bruno Fortin (salarié). Christophe Lecuyer a repris la ferme familiale en 1989. Avec son épouse, ils ont converti leur ferme à la bio en deux temps, en 1995 et en 2000. Lexploitation de 210 ha, basée dans le Perche, est, en effet, composée de deux sites distants de 26 km, avec des topographies très contrastées : openfield peu boisé, dun côté, et nombreuses forêts vallonnées, de lautre. Après plusieurs années de diversification de leur activité, les agriculteurs souhaitent recentrer leur métier sur la production de céréales et de légumineuses. Après avoir décrit sa ferme et ses objectifs, Christophe Lecuyer revient sur les successions culturales quil met en place, en soulignant le rôle incontournable de la luzerne et celui des associations céréales-légumineuses. Il explique également comment il gère les repousses, le travail du sol, limplantation de ses couverts et de ses céréales semées sous couvert. Il termine en commentant ses rendements ainsi que le salissement de ses parcelles.


Biocontrôle, sélection variétale, agronomie : Gérer la pression fongique en céréales bio
Arnaud FURET, Auteur
Deux principales maladies peuvent causer des dégâts sur les céréales à paille (notamment le blé panifiable) : la septoriose et les rouilles. Comme la septoriose est directement liée à la nutrition azotée des cultures, elle pose peu de problèmes en bio. En revanche, les rouilles (jaune et brune) sont plus fréquentes. La plupart des céréaliers bio se passent de traitement car leur stratégie de lutte repose essentiellement sur lagronomie : rotation des cultures adaptée, fertilisation maîtrisée, variété appropriée
Néanmoins, selon David Stephany de lAdabio, certains producteurs, plutôt récemment convertis à la bio, appliquent du soufre, du Vacciplant ou des produits à base de plantes. Même si lefficacité de ces traitements nest pas marquée, ils représentent une certaine sécurité. Lintérêt des produits de biocontrôle (soufre, laminarine, mélange de minéraux ou dextraits de plantes) est, en effet, plus difficile à percevoir en bio quen conventionnel : des essais, menés en bio et testant plusieurs produits de biocontrôle, ont montré une différence de rendement inférieure à un quintal par hectare et une qualité du grain quasiment équivalente, alors que ces produits représentent des charges supplémentaires. En parallèle de cet article, un encart présente les travaux de Raphaël Baltassat, un paysan bio basé en Haute-Savoie qui collectionne les variétés de blé panifiable anciennes.


OAD destinés à la bio : Une offre encore timide
Tanguy DHELIN, Auteur
Alors que les outils daide à la décision (OAD) se multiplient, peu dagriculteurs les prennent en main : une enquête Arvalis-BVA, réalisée en 2020, a comptabilisé 12 % dagriculteurs utilisateurs dOAD. Ces agriculteurs cultivent néanmoins près de 25 % des surfaces françaises. Ces chiffres doivent toutefois être nuancés car ils ne prennent pas en compte les conseils prodigués par un technicien à laide dun OAD. En bio, la dynamique est encore moins importante, aussi bien du côté des producteurs que de celui des coopératives bio, par exemple. La plupart des OAD ne sont, en effet, pas utilisables par les producteurs bio, puisquils concernent les traitements avec phytosanitaires de synthèse (57 % des OAD). De plus, en agriculture biologique, tout interagit, ce qui rend plus compliqué le pilotage dun élément plus quun autre. Actuellement, il existe deux types dOAD sur le marché : les outils tactiques (97 %), pour une gestion quotidienne, et les outils stratégiques (3 %), pour une gestion à plus long terme. Or, ce sont les outils stratégiques qui intéressent le plus les producteurs bio. En parallèle de cet article, un encart présente Interplay, un jeu sérieux développé par lInrae et lItab pour simuler et évaluer les services rendus par différentes associations de céréales et de légumineuses.


Culture et transformation de chanvre : « Structurer la filière : un besoin urgent ! »
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur
Gary Charré a repris la ferme familiale, dans le Lot-et-Garonne, en 1993. Cette ferme est composée de vignes et de grandes cultures. Quatre ans plus tard, il est rejoint par son épouse, Pascale Croc. Des changements samorcent alors sur lexploitation, notamment lenrichissement de lassolement : douze cultures salternent en rotation. Les céréales sont vendues en coopérative, tandis que les protéagineux et les oléagineux sont valorisés, de plus en plus, en circuits courts. La ferme est convertie en bio en 2012. Par ailleurs, depuis 2008, les agriculteurs produisent du chanvre. Cette idée leur est venue lors dune réunion collective. Ils ont alors commencé à produire cette culture qui ne nécessite pas dintrant. Toutefois, ils ne valorisent que les graines, pas la paille, faute déquipement dans leur secteur. Une fois triées et séchées, les graines sont transformées en huile ou vendues à létat brut. Les tourteaux, riches en azote et en phosphore, mais légèrement déficitaires en potassium, peuvent être utilisés en amendement sur les cultures et les vignes, et représentent une source protéinée pour lalimentation humaine et animale. Cet article est complété par deux encarts : lun présente la SARL Chanvre Mellois, basée dans les Deux-Sèvres, et lautre est dédié à lassociation Chanvre Nouvelle-Aquitaine, née en février 2021.


Cahiers techniques T&B 2021
CHAMBRES D'AGRICULTURE, Auteur
Ce dossier compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres dagriculture à loccasion du salon Tech&Bio 2021. Quatre cahiers techniques portent sur lélevage. Ils abordent les thèmes suivants : 1 - La régénération des prairies : le semis direct dans une prairie vivante ; 2 - Lalimentation des porcs bio : concilier besoins des animaux et coûts de production ; 3 - La résilience des élevages caprins bio : faire face et sadapter aux aléas ; 4 - La valorisation des mâles de races allaitantes : cas concret et références technico-économiques. Les deux cahiers techniques suivants portent sur le maraîchage : 1 - Les araignées rouges en melon bio sous abri : comment faire ? ; 2 - La diminution des nématodes à galles grâce au double sorgho : témoignage. Sensuivent deux cahiers techniques relatifs à la biodiversité et à lagroforesterie : 1 - Loutil Plan de Gestion des Systèmes AgroForestiers (PGDSAF) ; 2 Laccompagnement du réseau des Chambres dagriculture pour réaliser des projets en faveur de la biodiversité et de lagroforesterie. Deux autres cahiers techniques portent sur les grandes cultures : 1 le projet Capable (contrôler vivaces et pluriannuelles en agriculture biologique) : itinéraire type pour la gestion du rumex ; 2 - le triage à la ferme en AB : comment choisir son trieur ? Le dernier cahier technique est consacré à la vigne et porte plus particulièrement sur des constats expérimentaux rassurants quant à limpact du cuivre sur la qualité biologique des sols viticoles.


Zoom : Produits et matériels pour lélevage
BIOFIL, Auteur
Suite à linvitation de la revue Biofil, des fabricants, des constructeurs et des distributeurs de produits et de matériels utiles en élevage biologique apportent des informations sur leurs nouveautés ou sur des améliorations techniques : 1 Deltavit renforce sa gamme de compléments alimentaires UAB destinés aux monogastriques et aux ruminants ; 2 Denkavit lance Capi Ovi Bio, un nouvel aliment dallaitement pour les chevrettes et les agneaux biologiques ; 3 Lhoïst propose sa gamme Saniblanc qui regroupe des solutions pour désinfecter plusieurs zones à risques dans les élevages (litières, sabots, sols, plafonds, murs, parcours et lisiers) ; 4 Partner & Co présente sa mélasse de sucre de canne bio composée de sucres simples ; 5 Patura expose le P140, un électrificateur solaire ; 6 Valorex propose Proti Pro Bio, un aliment à base de féverole extrudée et de soja extrudé ; 7 Vetagri a développé deux nouveaux blocs à picorer pour compléter lalimentation des volailles ; 8 - Vetalis présente sa gamme bio doligo-éléments et de répulsifs ciblant différentes espèces.


Dossier : Poulettes et pondeuses : Avancer sans se faire plumer
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Le 1er janvier 2022 verra lentrée en vigueur de lalimentation 100 % bio des poules pondeuses et de lélevage plein air des poulettes (au moins un tiers de leur vie), le tout en lien avec le nouveau règlement bio européen. Dimportants changements qui, même « si on en parle depuis longtemps », posent des questions liées aux défis techniques et aux surcoûts que cela engendre (+12% a minima pour une poulette et +14 % pour les ufs, soit + 2.30/100 ufs boîtables, selon une étude de septembre 2020 de lItavi). Or, ces changements interviennent dans un contexte difficile de hausse des coûts et de baisse nette des ventes. Comment répercuter ces surcoûts, alors que le prix de luf bio est plutôt à la baisse et que lon voit augmenter les cas de déclassements ? A partir de témoignages dexperts, de responsables de filières, dagriculteurs, de coopératives ou encore de fabricants daliments, ce dossier dresse un état des lieux des enjeux en cours pour ces filières et pour leur avenir. Il revient aussi sur les points-clés du nouveau règlement bio européen. Ce dossier illustre la diversité des actions ou des solutions mises en uvre, avec des exemples en filières longues ou plus locales, ou encore en matière de fabrication daliments. Cette situation questionne la filière et ses stratégies, dans un contexte de forte concurrence. Un des experts interviewés conclut : « Lensemble des opérateurs, éleveurs, couvoirs, fabricants, centres de conditionnement et distribution doivent accepter les investissements nécessaires à la bonne stabilité de la filière ».