- Titre :
- ATOUT TREFLE (L'), N° 103 - Hiver 2021 - Bulletin N° 103
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 14/12/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Le chien de troupeau : un allié des systèmes herbagers
Juliette TUZELET, Auteur
Efficace sur tous types danimaux (bovins, ovins, caprins, volailles et porcins), le chien de troupeau constitue un véritable atout pour les éleveurs. Selon une étude de lInstitut de lÉlevage, un chien bien dressé équivaut à 0,5 UTH/an. Il est capable daller chercher les animaux, de les contenir, de les regrouper et même de les trier. Il permet ainsi de gagner en confort de travail, en sécurité et daméliorer la relation avec le cheptel. Les races les plus adaptées au travail sur troupeau sont le border collie, le berger australien et le beauceron. Toutefois, laptitude à travailler nest pas conditionnée par les papiers du chien (LOF) : elle est innée et ne sapprend pas. Par ailleurs, au début, un chien de troupeau doit être à lattache lorsquil ne travaille pas. Durant la phase dapprentissage, le chien doit en effet être contrôlé et canalisé pour ne pas adopter de mauvaises habitudes. Une relation de confiance doit également sinstaller avec son maître. Avec lapprentissage de seulement cinq codes, léleveur pourra ensuite diriger le chien et le troupeau : droite, gauche, stop, avance et au pied.


Finition au pâturage : quels impacts sur la qualité de la viande ?
Nathan MORSEL, Auteur
La finition des bovins et des ovins au pâturage, sans concentrés, est une pratique peu courante qui présente pourtant des avantages : réduction du temps de travail, des charges alimentaires et des charges de mécanisation. Mais, quid de la qualité de la viande ? Avec cette pratique, la période de finition dépend de la pousse de lherbe, ce qui allonge la durée dengraissement (2 à 4 fois supérieure). La conformation et létat dengraissement obtenus peuvent être conformes aux attentes des filières longues, mais la finition à lherbe est plus facile pour les bovins (où il ny a pas dâge limite de vente) que pour les ovins (les agneaux ne doivent pas dépasser 12 mois). Comme les animaux font plus dexercice et sont abattus plus tardivement, la viande est souvent plus rouge, plus persillée et plus riche en omégas 3, en CLA, en vitamines (A, E, B) et en fer. En revanche, ceci entraîne aussi une diminution de la tendreté, avec une maturation de la viande moins efficace. Néanmoins, ces inconvénients peuvent être compensés par une durée de maturation plus longue et par le recours à la croissance compensatrice (augmentation de la vitesse de croissance dun animal après une période de restriction alimentaire).


Croisement de races et monotraite en Bretagne : expériences déleveurs herbagers
Solène ROUSSELET, Auteur
Un groupe déleveurs laitiers vendéens du GRAPEA et du GAB 85 a visité des fermes laitières bretonnes pour échanger sur le croisement de races et sur la monotraite. Le premier jour, ils sont allés au GAEC Atout trèfle qui est conduit en bio depuis 2009. La ferme reposait initialement sur un troupeau composé exclusivement de Primholsteins, mais ces vaches nétaient pas adaptées à une conduite 100 % herbe (vaches maigres et fertilité en baisse). Le croisement avec des Montbéliardes a permis de gagner en rusticité, en fertilité et de diminuer le nombre de mammites, tout en gardant une production satisfaisante. Dautres croisements ont également été testés, notamment avec la Rouge scandinave. Le groupe déleveurs a aussi rendu visite au GAEC des Trois Fontaines (ferme conventionnelle) qui a opté pour des croisements avec la Simmental (meilleure longévité, plus calme et moins de mammites). Le second jour, le groupe déleveurs a rencontré deux éleveurs qui sont en monotraite toute lannée : Michel Sauvée et Jean-Michel Thébault (en bio). Ce dernier explique la synergie quil a réussi à mettre en place en alliant monotraite, vêlages groupés et vaches nourrices.