- Titre :
- TRAVAUX ET INNOVATIONS, N° 281 - Octobre 2021 - Bulletin N° 281
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/10/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Ateliers collectifs de découpe : les clefs de la réussite
Thierry PONS, Auteur
Avec une demande croissante en produits locaux, les projets d'ateliers de découpe de viande portés par des éleveurs, en individuel ou en collectif, sont de plus en plus nombreux. Yves Arnaud, formateur à l'École nationale des industries du lait et de la viande (ENILV) d'Aurillac, accompagne ces porteurs de projets dans toute la France depuis 1998. Dans cet interview, il présente les clefs de réussite pour de tels projets collectifs : motivation et disponibilité des éleveurs, évolution du système d'exploitation, bon dimensionnement de l'atelier, compétences des salariés bouchers, etc. L'ENILV propose également des formations sur les process d'élaboration fermière des produits. Environ 800 stagiaires en bénéficient chaque année.


Sarthe : Un essai système en grandes cultures bio
Florence LETAILLEUR, Auteur
Dans la Sarthe, à l'initiative d'un paysan boulanger en agriculture biologique qui souhaitait mettre l'une de ses parcelles à disposition de la recherche, un collectif de 8 agriculteurs-chercheurs s'est constitué. Accompagnés, entre autres, par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, ils ont conçu ensemble un essai système en grandes cultures biologiques dans le but d'observer, sur la durée d'une rotation de neuf ans, les effets de différents itinéraires techniques. Ainsi, quatre systèmes de cultures vont être comparés : les deux premiers autorisent le labour et reçoivent ou non des effluents d'origine animale, les deux autres sont en agriculture biologique de conservation, là encore avec ou sans effluents d'élevage. Les références produites concerneront la pression en adventices, la fertilité du sol, les résultats économiques et le temps de travail. Cet essai a été implanté au printemps 2020, avec de la luzerne qui restera en place trois ans. Viendront ensuite du maïs grain, du chanvre, du blé, du colza, du triticale et enfin de l'orge brassicole. Ce projet pourra être mobilisé pour fédérer les acteurs du territoire, mais aussi pour servir de support pédagogique et de réflexion.


Les empreintes sol, énergie et carbone de notre alimentation
Christophe LESCHIERA, Auteur
Alors que les questions environnementales sont de plus en plus prégnantes chez les consommateurs, mesurer l'impact de notre alimentation reste un exercice complexe auquel s'est attelé l'Ademe dans son étude "Empreintes sol, énergie et carbone". Si la mobilisation de surfaces de sol est souvent oubliée, ce n'en est pas moins un facteur largement impacté par nos modes de consommation, notamment pour la production d'aliments du bétail, gourmande en hectares. Une alimentation moins carnée pourrait réduire cet impact. Avec des rendements moindres, l'empreinte sol de l'agriculture biologique est supérieure à celle de l'agriculture conventionnelle, mais elle est compensée par des régimes généralement moins consommateurs de viande, des systèmes d'élevage plus extensifs et des bénéfices écosystémiques. L'Ademe préconise également, dans le cadre de cette étude, de relocaliser les productions, en particulier les productions végétales dont une part importante est importée.