- Titre :
- REUSSIR GRANDES CULTURES, N° 362 - Novembre 2021 - Bulletin N° 362
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/11/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Faire parler les plantes bio-indicatrices sur l’état du sol
Christian GLORIA, Auteur
La présence de certaines adventices, poussant spontanément sur une parcelle, peut apporter des renseignements sur les caractéristiques d’un sol et de son état. Ces plantes bio-indicatrices peuvent, en effet, indiquer des problèmes de structure du sol, de forte présence d’azote, de sol acide, de faible réserve utile… Il est préférable de se baser sur la présence d’une communauté d’espèces, et non sur la présence d’une espèce seule, pour avoir le diagnostic le plus fiable possible. Il est aussi important de croiser les informations apportées par la présence de ces plantes avec d’autres méthodes de diagnostic : profils de sol, analyses de sols, historique de la parcelle et pratiques de l’agriculteur… En complément de cet article sur les plantes bio-indicatrices, un encart rapporte le témoignage de Philippe Collin, agriculteur de Haute-Marne, en bio depuis 2014. Il a suivi une journée de formation sur les plantes bio-indicatrices et a pu obtenir des éléments d’explications sur la présence de vulpin en quantité importante dans ses parcelles. Cette présence serait le reflet d’un fort taux d’humus stable dans ses sols. Il va donc mettre en place de nouvelles pratiques pour optimiser la minéralisation de la matière organique : export des pailles de céréales, mise en place de couverts peu lignifiés détruits juste après floraison, déchaumage à 4-5 cm…
Une unité de triage pour valoriser ses récoltes
Charles BAUDART, Auteur
Cinq agriculteurs bio de Haute-Marne – Guillaume Cathelat, David Soenen, Johann Hofer, Alexandre Dormoy et Guillaume Hofer – ont créé la SARL Biotopes : un site de triage et de séchage des grains. Leur objectif était de pouvoir diversifier les rotations de leurs cultures et de multiplier les associations d’espèces, tout en captant un maximum de valeur ajoutée. Par exemple, un méteil graminée-pois est vendu 250 €/t pour l’alimentation animale, alors que les pois seuls, destinés à l’alimentation humaine, sont vendus 500 €/t. L’unité est capable de trier tous les types de grains. Elle est dotée d’un trieur optique, d’une table densimétrique, d’une décortiqueuse, d’une polisseuse, d’un système d’aspiration, d’un séchoir et de 29 cellules. L’unité propose des prestations de triage à d’autres agriculteurs bio. L’investissement, de 3 millions d’euros, n’aurait pas pu être porté individuellement. D’autant que la conception de cette unité a été sinueuse : il a fallu pas moins de 149 dessins préparatoires avant de réaliser les travaux, et ces derniers n’ont pas pu être effectués par un constructeur français ou européen. Ils ont été réalisés par un constructeur turc qui avait plus de compétences en matière de légumes secs. Cet outil de séchage permet également de faire face aux conditions climatiques anormales (comme les conditions humides de 2021) en obtenant des lots aux normes, sans graines germées.