- Titre :
- REUSSIR BOVINS VIANDE, N° 299 - Janvier 2022 - Bulletin N° 299
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/01/2022
- Année de publication :
- 2022
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Produire des mâles bio finis pour la RHD
Cyrielle DELISLE, Auteur
Lancé en janvier 2021, le projet Proverbial, porté par l'Institut de lÉlevage et auquel participent une quinzaine de partenaires, s'intéresse à l'épineuse question de la valorisation des bovins mâles en agriculture biologique. En effet, alors même que la demande en viande bovine bio est importante, de nombreux broutards issus d'élevages biologiques sont finalement commercialisés dans les filières conventionnelles, et ce pour plusieurs raisons d'ordre technique, mais aussi économique. Ainsi, après avoir réalisé un état des lieux des bovins mâles produits (broutards, mais aussi veaux, bufs...) et vendus dans les filières biologiques, les partenaires du projet Proverbial se donnent pour objectif d'identifier comment la production pourrait mieux répondre aux besoins de la restauration collective.


Dossier : Optimiser les charges de mécanisation
Cyrielle DELISLE, Auteur ;
François D'ALTEROCHE, Auteur
Dans un contexte de prix croissants de lénergie et des intrants, maîtriser les charges de mécanisation est plus que jamais un point-clé de la performance dune exploitation en bovins viande. Or, ces charges augmentent de façon continue : + 20 % à lhectare en euros constants entre 1988 et 2018. De plus, il ny a pas déconomie déchelle avec lagrandissement des fermes : ces charges sont plus élevées dans les exploitations les plus importantes. Elles augmentent même avec la taille du troupeau, tout comme les charges fixes à lhectare de SAU, alors que le produit à lhectare évolue peu. Il est donc essentiel de bien raisonner ses besoins en matériel et de définir une vraie stratégie en la matière. Divers leviers déconomies sont possibles, à raisonner selon lexploitation : partager le matériel ou déléguer les travaux ; bien organiser ses chantiers ou encore favoriser la réalisation collective de ces derniers ; adapter la puissance de ses tracteurs ; privilégier le pâturage
Ainsi, Thomas Lemée, éleveur bio dans la Nièvre, possédant 70 mères Charolaises sur 140 hectares, a fait le choix davoir le moins possible de matériel en propriété et de le faire durer. Il a recours aux services dune Cuma et, pour les foins et lenrubannage, il travaille avec deux autres agriculteurs, pour récolter ensemble 300 hectares. Autre exemple : Stéphanie Mocques-Goure, éleveuse de 70 Rouges des prés, dans le Maine-et-Loire, elle aussi en bio, « sort ses piquets plutôt que son tracteur ». Elle conduit un système très pâturant et a recours à la location de matériel pour ses gros chantiers. Une étude, menée sur 70 élevages du Réseau France Conseil élevage Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne, montre dailleurs que les systèmes les plus pâturants ont les charges de mécanisation les moins élevées, avec des retombées positives sensibles sur le volet économique.