- Titre :
- CAMPAGNES SOLIDAIRES, N° 378 - Décembre 2021 - Bulletin N° 378
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/12/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Rhône : En plein air intégral
Samuel RICHARD, Auteur
Benoit et Olivier se sont installés officiellement en mai 2020 dans le Rhône, à 600 m d’altitude, en élevage porcin naisseur-engraisseur en plein air intégral, avec cabanes. Ils ont passé beaucoup de temps à poser des doubles clôtures, en lien avec les mesures contre la peste porcine. Ils ont ainsi clôturé trois îlots d’une dizaine d’hectares chacun, dont certains en sous-bois. Chaque îlot est divisé en paddocks avec divers parcs : gestation, maternité, sevrage, engraissement… Sur leurs 42 hectares, ils élèvent ainsi 20 truies de race Younan, chacune faisant 2 portées par an. Ils accueillent aussi une dizaine de vaches en pension, ce qui leur permet de recevoir certaines aides ou encore de valoriser les îlots en dehors de leur occupation par les porcs. Ils font également de la vente de foin sur pied sur 6,2 hectares. Ces éleveurs implantent des arbres, type chêne, pour l'ombre ou pour nourrir les porcs, à terme. A ce jour, ils produisent 250 porcs par an, abattus à minimum 8 mois (110-120 kg de poids carcasse). Les animaux sont valorisés pour moitié en carcasses, l'autre moitié est transformée (viande et charcuterie pour la vente directe). Pour l’alimentation, point difficile, l’herbe est un élément-clé. Ils valorisent aussi au mieux des déchets alimentaires comme la drêche de bière d’une brasserie proche. Ils achètent un aliment complet d’engraissement mais veulent le réduire fortement. Le nécessaire apport de céréales se fait grâce à des contractualisations avec des céréaliers de l’Ain. A terme, ces éleveurs voudraient bien accueillir un.e maraîcher.ère, les cochons pouvant alors manger les légumes non consommés.
Dossier : Sauvons l’élevage de plein air !
Sylvie COLAS, Auteur
A travers plusieurs témoignages d’éleveurs de volailles, de porcs ou de ruminants, ce dossier revient sur l’impact, sur les élevages de plein-air, des mesures sanitaires renforcées, notamment suite à la grippe aviaire ou à la peste porcine. Ces mesures, peu ou pas adaptées à ce type d’élevage, causent d’importantes charges financières, du surplus de travail ou encore du stress pour les éleveurs et risquent donc de faire disparaître l’élevage de plein-air ou/et sous signe de qualité en faveur d’une production industrielle. Pourtant, l’élevage de plein-air, avec de faibles concentrations d’animaux, une limitation des transports entre les fermes ou encore avec le choix de races plus résistantes, peut être un atout face à des risques sanitaires qui sont plutôt favorisés par l’élevage industriel (grande concentration et fort brassage d’animaux, importants transports d’animaux…)
Notre situation face au diktat sanitaire
Dimitri BON, Auteur ;
Estelle BON, Auteur
Dimitri et Estelle Bon, producteurs avicoles bio (œufs et volailles de chair) dans le Jura, témoignent de leurs difficultés face à l’application des règles sanitaires liées à la grippe aviaire et à la dégradation du bien-être animal qui en découle.
Des espaces-test pour l'installation paysanne
Timothée VERNIER, Auteur
Les espaces-test agricoles facilitent l’installation paysanne grâce à des tests d’activité en conditions réelles. Ces tests sont encadrés par une coopérative multi-acteurs assurant quatre fonctions essentielles : couveuse, pépinière, accompagnement et animation-coordination. Chacune de ces fonctions est détaillée dans l’article, ainsi que les obstacles que rencontrent ces espaces-test (DJA, absence de cotisations…). L’espace-test du Perche, dans l’Orne, est pris en exemple.
Une ferme urbaine pour l'insertion et l'installation
Marc DHENIN, Auteur
Optim’ism est une entreprise associative bretonne de l’économie solidaire qui développe plusieurs activités : maraîchage bio, écopâturage, entretien écologique d’espaces verts, animation de jardins partagés… Elle expérimente la création de microfermes en milieu urbain. Une première microferme a été créée à Pont-Scorff (Morbihan), dans le cadre de chantiers d’insertion. La ferme de la Croizetière, à Riantec, près de Lorient, a été installée en 2009 sur le même modèle (insertion, vente en paniers…). Parallèlement, Optim’ism a accompagné l’installation de deux personnes en insertion sur un terrain de l’agglomération de Lorient. D’autres expérimentations de ce type sont en cours.