- Titre :
- REUSSIR LAIT, N° 366 - Mars 2022 - Bulletin N° 366
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/03/2022
- Année de publication :
- 2022
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Un lait en poudre bio, français et équitable pour le chocolat
Costie PRUILH, Auteur
Le collecteur Biolait, l'industriel Ingredia et le fabricant de chocolat Ethiquable annoncent la création d'une filière de lait en poudre français, bio et équitable, destiné à la fabrication de chocolats Ethiquable. Cet article présente leur partenariat.


"210 000 euros de revenu avec 518 000 litres"
Annick CONTÉ, Auteur
Dans le Finistère, le GAEC de Kergoat, comptant une SAU de 107.8 ha, a mis en place une stratégie particulière, basée sur une autonome alimentaire complète et un système tout herbe, permettant de dégager 52 000 euros de revenu disponible pour chacun des 4 associés. En agriculture biologique depuis 2017, cette exploitation a connu de fortes mutations depuis le début des années 2000, passant dun système intensif avec maïs à un sytème tout herbe. Le troupeau de 89 vaches (90 % croisées, dont 70 % en trois voies pie-rouge holsteinisée x rouge scandinave x montbéliarde) pâture jour et nuit à partir du 15 mars (pâturage tournant). Le déplacement des animaux est facilité par des chemins bien aménagés et par un boviduc. Lhiver, la ration est basée sur de lenrubannage de haute qualité, autoproduit à partir de prairies temporaires (association ray-grass anglais, trèfle blanc ou violet), fauchées toutes les trois semaines à partir de mai. Le travail, le pâturage et le suivi du troupeau, des rations ou des performances de lexploitation font lobjet dune approche très rigoureuse. Néanmoins, avec des achats limités (paille, sel, plastique pour lenrubannage, carburant), du lait de qualité, un faible taux dendettement (lauto-construction et lautofinancement sont privilégiés), les résultats économiques sont là. A cela, sajoute le choix volontaire de maintenir le chiffre daffaires au seuil du micro-bénéfice agricole. Deux des quatre associés réfléchissent à leur retraite, même sils ne lenvisagent pas avant cinq ans. Quel choix alors pour lexploitation ? Un nouvel associé ? Ou, hypothèse peut-être plus probable, le passage à la monotraite avec mise en place de vaches nourrices ?


"Nous misons sur le foin séché et le pâturage"
Véronique BARGAIN, Auteur
Créé en 2006 par l'association de trois fermes, le GAEC La Croix Brillet, dans le Maine-et-Loire, en bio depuis 2015, élève 135 vaches PrimHolstein avec une productivité actuellement de 10 500 litres par an et par mère, sans ensilage de maïs et avec lachat de 30 tonnes de soja. Tout est réfléchi pour optimiser la ration, avec une priorité donnée à la qualité de lherbe récoltée et au pâturage, ce dernier étant facilité par un parcellaire très groupé, près des bâtiments. Un séchoir en grange a été installé et amélioré pour disposer dun foin de qualité. Lherbe est fauchée au meilleur stade, quitte à enrubanner si le volume à récolter dépasse les capacités de séchage. La ration est mélangée avec un bol adapté au foin, pour en améliorer lhomogénéité et ainsi limiter les problèmes alimentaires. De lenrubannage de colza fourrager est distribué pour ses qualités nutritives et son appétence, qui booste lingestion. Avec le projet de transformer prochainement 500 000 litres de lait en fromages, le colza sera réduit (risque de donner un goût au fromage). Par ailleurs, du maïs grain humide est ajouté à la ration. En cas dexcédent, il est récolté sec et ajouté au concentré fermier à 18 % de MAT fabriqué sur la ferme. Les vaches reçoivent toute lannée un complément énergétique, même au printemps. Les résultats techniques et économiques sont là, avec un troupeau en bonne santé.