- Titre :
- PROFILBIO, N° 16 - Mai 2022 - Bulletin N° 16
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/05/2022
- Année de publication :
- 2022
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Faucher ses cultures annuelles : Quels intérêts ?
Vaiolini TRAVERS, Auteur ;
Marie FUSEAU, Auteur
Le fauchage-andainage est une technique de récolte venue d'outre-Atlantique, qui se développe peu à peu en France. Le principe : décomposer la récolte de cultures annuelles en deux temps. Dans un premier temps, la culture est fauchée et laissée au sol en andains ; puis, 4 à 7 jours plus tard selon les espèces, la culture est récoltée avec une moissonneuse-batteuse. Les intérêts de cette pratique, présentés dans cet article, sont d'autant plus marqués lorsqu'il s'agit de sauver une culture présentant un fort salissement, des niveaux de maturité hétérogènes, ou avec des risques de mauvaise qualité importants. Les matériels utilisés et quelques conseils techniques sont indiqués pour faire d'une récolte en fauchage-andainage un réel atout.


Les éleveurs laitiers bio se « bonifient » avec le temps
Marion ANDREAU, Auteur
Bio Nouvelle-Aquitaine a analysé les coûts de production de 26 fermes laitières bio, pour les campagnes 2016 à 2020 (soit 72 exercices). Cet article compare les résultats techniques et économiques entre les fermes engagées en bio depuis moins de 5 ans et celles engagées depuis plus de 5 ans. Il apparaît que les fermes en bio depuis plus de 5 ans ont une meilleure maîtrise des résultats économiques.


Dossier spécial Viticulture : Diversification : Entre nécessité et opportunité, ouvrir le champ des possibles
Stéphanie FLORES-NAGANT, Auteur ;
Thierry TRICOT, Auteur ;
Eléonore DALY, Auteur ;
ET AL., Auteur
Ce dossier donne quelques exemples concrets et quelques clés sur la diversification en viticulture. Il existe bien sûr différentes voies de diversification possibles pour chaque ferme. Dans tous les cas, il est primordial de réfléchir et dorganiser en amont la mise en place dun atelier de diversification (adéquation entre le projet et le porteur de projet, loutil de production, la viabilité économique, l'organisation du travail au quotidien et lors des pics de travail). Sont présentés des témoignages sur la production de raisins de table, le pâturage des vignes par des brebis, la viticulture en ferme de polyculture-élevage, la production de baies de gojis et l'oenotourisme sur une ferme viticole, ainsi que sur une ferme très diversifiée ayant un atelier viticole.


Lamandier a le vent en poupe : Quelle durabilité dans le Sud-Ouest ?
Rémy MULLER, Auteur ;
Séverine CHASTAING, Auteur
Lamandier connaît un regain dintérêt sur le territoire français, ce qui engendre la plantation de nouveaux vergers (aussi bien en bio quen conventionnel). Cette culture se développe notamment dans le Sud-Ouest, principalement dans le Lot-et-Garonne, où les amandiers sont considérés comme une culture complémentaire aux autres fruits à coque (noisettes et noix) et à certains fruits à noyau (prunes dEnte). Mais, la culture de lamandier est-elle adaptée au climat de cette zone (en prenant en compte le changement climatique) ? Il faut, en effet, se méfier car, malgré les changements de température, la floraison des amandiers reste souvent très précoce (même pour des variétés dites « tardives ») et il ne faut pas négliger les risques de gel. Par ailleurs, ces arbres aiment les sols drainants, sans risque dasphyxie et de stagnation deau. Il est recommandé de les implanter sur des parcelles non gélives et exposées au vent. Lamandier nest donc pas un nouvel Eldorado, mais il permet de se diversifier et de valoriser des terres pas forcément les plus favorables aux autres cultures. La prudence pousse à déconseiller une spécialisation à grande échelle sur cette culture. Cet article fait également un point sur la conduite des amandiers en agriculture biologique, en abordant notamment les principaux ravageurs. Il apporte aussi des informations sur le marché de lamande française (et de lamande biologique française), qui est porteur. Une interprofession, France Amande, a dailleurs vu le jour.


Elevage porcin : Se former pour castrer
Fabrice ROCHE, Auteur
Le 10 février 2022, pour faire écho à larrêté du ministère en charge de lAgriculture sur la castration des porcelets, la SCA Prévert et Bio Nouvelle-Aquitaine ont organisé une formation sur ce sujet. Depuis le 1er janvier 2022, la castration à vif des porcelets est interdite (en agriculture conventionnelle), alors que le cahier des charges biologique impose depuis longtemps une prise en charge de la douleur lors de la castration des porcelets. Toutefois, ce nouvel arrêté ne considère plus la bombe à froid comme une méthode analgésique suffisante. Les éleveurs doivent donc se former aux nouveaux protocoles exigés. En théorie, deux protocoles sont homologués : le protocole Lidocaïne et le protocole Tri-Solphen, mais ce dernier na pas encore obtenu son Autorisation de Mise sur le Marché AMM - (il ne peut donc pas être utilisé). À noter : ces traitements anesthésiques et analgésiques sont assimilés à des traitements obligatoires, ils ne sont pas comptabilisés dans le nombre limité dinterventions allopathiques de synthèse autorisé en bio. Un référent Bien-Etre Animal doit également être désigné dans chaque élevage. Son rôle sera de vérifier que le protocole de castration est respecté et dassurer les parties traçabilité et stockage des médicaments. Ces référents devront suivre une formation obligatoire prise en charge par VIVEA et OCAPIAT.


Biodiversité fonctionnelle : Un atout pour gérer les pucerons sous abris ?
Samuel MENARD, Auteur
Suite à la demande des maraîchers biologiques de Bio Nouvelle-Aquitaine, lACPEL a mis en place une expérimentation afin dévaluer lintérêt dimplanter une bande fleurie dans un tunnel froid daubergines ou de tomates, pour limiter les populations de pucerons. La bande fleurie a pour but dattirer des auxiliaires de culture et daugmenter leur fécondité pour favoriser leur multiplication. Lobjectif de cet essai était de voir si les auxiliaires naturels (attirés par cette bande fleurie) permettaient de réduire les lâchers dauxiliaires achetés. Avant de décrire les résultats obtenus durant les trois années dessai, cet article apporte brièvement des informations sur les pucerons (cycle de développement, dégâts causés sur les cultures
), ainsi que sur leurs principaux prédateurs et parasitoïdes (syrphes, chrysopes, coccinelles, larves dAphidoletes aphidimyza, famille des Braconidae
). La bande fleurie testée était composée de plusieurs plantes de services : bleuet, souci, alysse maritime, matricaire. Elle a été utile pour réguler les populations de pucerons si, et seulement si, la culture de rente était indemne de pucerons à la plantation, et si les plantes de la bande fleurie étaient en fleurs lors de la plantation de la culture de rente. Dans ces conditions, cette stratégie est intéressante, notamment dun point de vue économique, car les coûts de sa mise en uvre sont compensés par une possible diminution des lâchers dauxiliaires achetés.