- Titre :
- BIODYNAMIS, N° 118 - Juin 2022 - Bulletin N° 118
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2022
- Année de publication :
- 2022
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Mon jardin est un organisme - 2 : Un dialogue fécond
Jean-Marc BABOUT, Auteur
Dans le deuxième volet de cet article, Jean-Marc Babout, installé en biodynamie dans les Deux-Sèvres (79), propose une approche basée sur l'écoute active de la Nature présente dans le jardin, c'est-à-dire en considérant la présence de ravageurs et d'adventices comme des indicateurs de l'état d'une plante ou du sol. Il s'agit, avant tout, de soigner la cause du symptôme plutôt que de chercher à éradiquer le ravageur (ex : puceron du pêcher). Il s'agit aussi de passer des "contrats" avec certaines plantes ou fleurs et de leur laisser un endroit où se développer. Pour finir, Jean-Marc Babout partage ses conseils pratiques pour réaliser quatre types d'aménagements : - le tas de bois ; - le pierrier ; - la bande enherbée ; - le nichoir à chauves-souris.


Parfumées à souhait, les fraises
Jean-Marie LACAZE, Auteur
Cultivée sur butte, la fraise est une culture qui aime les sols légers, plus spécifiquement les sols argilo-sablo-limoneux. Une attention particulière doit être portée au travail du sol pour limiter la présence des ravageurs (vers, mulots) et lors de l'installation des plants, pour s'assurer de la bonne position des racines. De petits tunnels peuvent être installés, afin de protéger les fraises des intempéries, mais il faudra bien aérer pour éviter toute surchauffe. Face au risque de gel, un voile d'hivernage ou encore un couvert végétal à base de paille ou de fougère peut aussi être mis en place. Jean-Marie Lacaze, polyculteur-éleveur en biodynamie dans le Ségala (Lot, 46), partage ses techniques pour la culture de fraises.


Alain Ferran, le vivant sous toutes ses formes
Soazig CORNU, Auteur
Alain Ferran, vigneron et éleveur de brebis en biodynamie en Gironde (33), est installé au domaine du Tucaou depuis 1976. Le domaine est constitué de 28 ha de vignes, 8 ha de bois et 8 ha de prés et de jachères. C'est la découverte de vins alsaciens produits en biodynamie qui a poussé Alain à essayer ce mode de production. D'abord peu convaincu, Alain a cependant observé, au fil de sa pratique, les bienfaits de la biodynamie sur le sol et la vigne et sur la qualité des raisins et du vin qu'il produit. Depuis trois ans, il élève un troupeau de 60 brebis, qu'il fait pâturer dans les vignes. Il commercialise les agneaux en caissettes. La production viticole, aujourd'hui reprise par son fils Julien, est commercialisée en bouteilles, à l'export et à des grossistes comme Biocoop et Naturalia. Aujourd'hui jeune retraité, Alain Ferran se consacre à ses brebis et à l'accompagnement de porteurs de projets en biodynamie. À la fin de cet article, Jacques Fourès explique le processus et les vertus de la dynamisation de l'eau.


Au Chant du blé, du pain pour tous les jours
Marion HAAS, Auteur ;
Stéphane COZON, Auteur
Olivier Clisson est paysan-boulanger biodynamique en Ille-et-Vilaine (35), depuis 2007. Il propose un pain de campagne, qu'il fabrique à partir de sa production de blé et de seigle. Il élève également des animaux de races locales (des vaches Nantaises, des porcs Blancs de l'Ouest et des brebis Landes de Bretagne) qui contribuent à la fertilisation des sols. Il produit, par ailleurs, un compost à base de fumier de vaches bio pour fertiliser le jardin et les arbres fruitiers du domaine. Cet article aborde les expériences d'Olivier avec les préparations biodynamiques et fournit des informations sur son travail en boulangerie. Le pain fabriqué est commercialisé au travers de deux AMAP rennaises, un drive fermier et un marché hebdomadaire local.


Enez Raden, quand une île se fait archipel
Marion HAAS, Auteur ;
Stéphane COZON, Auteur
Cet article retrace l'histoire d'Enez Raden ("l'île aux fougères"), le domaine agricole de la famille Guillou, dans le Finistère (29), de 1898 à aujourd'hui. S'étendant, à l'origine, sur 20 ha avec de l'élevage laitier et des pommiers à cidre, la ferme familiale continue d'évoluer depuis cinq générations. Elle connaît d'abord une révolution majeure dans les années 60, avec le passage à un système plus moderne et productiviste, débouchant sur un élevage de poules hors-sol et l'agrandissement du troupeau de vaches. Dès lors, les vaches ont été écornées et le système a commencé à reposer sur les intrants. En 1980, Annie et Jean-Yves se sont installés avec les parents de celui-ci, pour être, quelques années plus tard, rejoints par le frère de Jean-Yves et sa belle-sur. La ferme s'est agrandie, comptant alors un parcellaire de 100 ha, pour un troupeau laitier de 70 mères, un troupeau allaitant de 60 vaches, ainsi que deux poulaillers. Les tensions montent au fur et à mesure que le système s'essouffle et, peu après le départ à la retraite du père de Jean-Yves, les frères décident de se séparer. Annie et Jean-Yves gardent le site (et ses dettes) et parviennent à sortir du système en place en se consacrant uniquement à l'activité laitière. Depuis le début des années 2010, une nouvelle génération arrive sur la ferme : Fañch et Julien rejoignent, l'un après l'autre, leurs parents sur la ferme, qu'ils passent en bio. L'approche biodynamique est adoptée, l'écornage est arrêté et le troupeau est rebrassé avec des races rustiques. Un atelier de maraîchage diversifié est lancé avec l'installation du deuxième fils ; puis, à l'arrivée de sa compagne, d'autres projets, comme l'ouverture d'un magasin à la ferme, voient le jour. Enez Raden reprend vie.