- Titre :
- VEGETABLE, N° 399 - Mai 2022 - Bulletin N° 399
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/05/2022
- Année de publication :
- 2022
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Min de Cavaillon : "Dix pour cent de bio en 2025"
Florence RABUT, Auteur
En 2021, le Min (Marché d'intérêt national) de Cavaillon, dans le Vaucluse, a commercialisé 3000 tonnes de produits issus de l'agriculture biologique, soit 3 % de son tonnage total. À l'horizon 2025, l'objectif est d'atteindre 10 % de produits bio commercialisés. Pour ce faire, le Min mise, entre autres, sur la Restauration hors domicile (RHD). Dans un contexte de baisse de la consommation de produits biologiques, l'enjeu est de redonner confiance aux consommateurs, notamment via des produits bio et locaux.


Ralentissement du marché bio : Degré dincertitude extrême
Florence RABUT, Auteur
Le marché des produits biologiques est fortement perturbé depuis un repli de la consommation constaté en 2021 (ce qui navait encore jamais eu lieu). En période dinflation, les consommateurs deviennent plus attentifs au prix, même si la recherche dun produit plus durable persiste en toile de fond. Dautres labels (comme HVE), du local et du segment du « zéro/sans » font également concurrence à la bio. Certains produits bio ont tout de même continué leur progression en 2021 : les conserves de fruits et légumes, les jus de fruits, les aliments infantiles
Les ventes de produits bio qui ont le plus reculé sont des produits perçus comme « non authentiques » par les consommateurs, comme les produits transformés des grandes marques. Une marge de manuvre existe avec le levier de la restauration collective qui, selon la loi Egalim, doit atteindre 20 % de produits bio. Pour linstant, les déconversions ne sont pas nombreuses mais, selon certains opérateurs de la filière, il y en aura, notamment chez les producteurs non historiques, qui se sont convertis uniquement parce que la bio était un secteur en pleine croissance. Selon Daniel Tirat, nouveau directeur de lentreprise Pronatura et anciennement à lorigine de la filière lait bio de Danone « Les 2 vaches », il existe encore des opportunités pour la bio, mais les filières doivent se réinventer, en cherchant à développer des produits uniques et en co-investissant avec les producteurs.