- Titre :
- REUSSIR VIGNE, N° 296 - Juin 2022 - Bulletin N° 296
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2022
- Année de publication :
- 2022
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Le vin bio face à de nouveaux défis commerciaux
Catherine GERBOD, Auteur
Début 2022, le vin bio représentait 6 % de part de marché en valeur, soit 1.5 point de plus que début 2020. Pour autant, en 2021, le marché du vin bio n’a progressé que de 0.2 % en volume dans les grandes surfaces. Dans un contexte de crise, sa consommation se tasse, même si ce phénomène est bien plus marqué pour les vins conventionnels. Or, l'offre croît et va croître encore, suite aux conversons importantes des dernières années. Face à ce risque de déséquilibre entre offre et demande, les vins bio vont devoir relever de nouveaux défis commerciaux : investir la restauration, s’exporter, mieux structurer le marché, se démarquer dans la profusion des démarches écoresponsables ou encore faire de la demande de produits locaux un atout.
Les zéolithes, une arme contre le mildiou ?
Xavier DELBECQUE, Auteur
L'entreprise Solého environnement a mis au point Zéo Vignes, un produit composé exclusivement de zéolithe, un minéral naturel d'origine volcanique. Utilisable en agriculture biologique, il représente un nouvel outil dans la lutte contre le mildiou et les maladies cryptogamiques de la vigne. Il peut être utilisé seul ou en association avec du cuivre et du soufre.
Les fraises interceps pour mulcher et désherber
Ludovic VIMOND, Auteur
À l'occasion du salon professionnel Sitevi, les viticulteurs ont pu découvrir deux outils munis de fraises interceps pour travailler les bordures de rangs des vignobles : l'Agile de la société Alpego et le Terra Ranger du constructeur Van Wamel Perfect. Outre le travail fin sur la terre et la gestion de l'enherbement, les fraises facilitent la pénétration des autres outils (lames) qui leur sont associés.
Optimiser les traitements en bio contre la flavescence
Isabelle MONTIGAUD, Auteur
Le Pyrévert est un insecticide d’origine naturelle autorisé depuis 2008 pour lutter contre la flavescence dorée en viticulture biologique. Pour optimiser son efficacité, la qualité de la pulvérisation est essentielle : comme la cicadelle aime bien être à l’ombre, elle se trouve souvent sur la face inférieure des feuilles, et il est important de mettre en place une pulvérisation qui cible le cœur du feuillage. Néanmoins, pour tenter d’expliquer la variabilité de l’efficacité du Pyrévert, des essais ont été conduits, dès 2012, par SudVinBio. De nouveaux essais, avec une approche multicritère, ont été conduits en 2020 et 2021, en Occitanie. Les résultats montrent que l’efficacité est plus importante si le traitement est réalisé le soir. Il est aussi possible d’obtenir une bonne efficacité tôt le matin, mais les traitements en soirée (après 19 h) permettent de mieux préserver la faune auxiliaire et les pollinisateurs. Il est aussi recommandé d’appliquer le Pyrévert seul. Le mélanger avec des produits à base de soufre peut, par exemple, augmenter les problèmes de phytotoxicité. La mise en place de comptages de cicadelles, actuellement en cours d’essai avec les Fredon, permet également de mieux cibler les traitements, voire d’en économiser. Par ailleurs, un adjuvant (l’huile de sésame), permettant d’améliorer l’efficacité des pyréthrines, devrait bientôt arriver sur le marché.
Les produits d’hygiène sur la sellette en bio ?
Clara DE NADAILLAC, Auteur
Au 1er janvier 2024, l’Union européenne prévoit de publier une liste positive des produits de nettoyage et de désinfection utilisables en bio. Les produits ne figurant pas sur cette liste seront donc interdits. Cependant, les modalités restent à préciser et beaucoup de questions sont, pour l’instant, sans réponses de la part de la Commission européenne. Par exemple, personne ne sait si ce sont les matières actives ou les spécialités commerciales qui doivent être autorisées. Autre question importante : est-ce que ce règlement concernera uniquement les produits de nettoyage et de désinfection des surfaces en contact avec des denrées alimentaires, ou est-ce qu’il concernera également les désinfectants des murs, des sols ou même des mains ? Il est également difficile de savoir sur quels critères se basera l’autorisation d’utilisation par la Commission européenne. Le Synabio a proposé à la Commission de ne pas partir sur une liste positive des substances utilisables, mais plutôt sur les critères de dangerosité figurant sur les fiches de sécurité.