- Titre :
- ECHO DU CEDAPA (L'), N° 167 - Juillet / Août 2023 - Bulletin N° 167
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2023
- Année de publication :
- 2023
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
La ferme de belle herbe, petite et transmissible
Cindy SCHRADER, Auteur
Sylvain Haurat, fils d'éleveur laitier originaire des Landes, n'a pas, contre toute attente, suivi le parcours tout tracé pour lui, c'est-à-dire reprendre la ferme familiale en système conventionnel. Après une première expérience professionnelle comme conseiller au contrôle laitier dans les Côtes d'Armor, il rencontre Maryse et Joseph Templier, qui cherchent à transmettre leur petit élevage laitier bio. Le projet se concrétise en 2019. Sylvain a repris les 30 têtes du troupeau et les 40 hectares en tout herbe. 7 hectares supplémentaires ont été acquis depuis. Ses objectifs : avoir un élevage bio le plus cohérent possible et simplifier le système pour pouvoir se dégager du temps. En 2020, un artisan boulanger s'est installé sur la ferme. En 2023, c'est la compagne de Sylvain qui devait les rejoindre, avec un atelier maraîchage sur 1,6 ha.
Le switchgrass, quesaco ?
Simon BROSSILLON, Auteur
Le switchgrass, aussi appelé panic érigé, est une graminée pérenne, originaire des États-Unis. Rustique et productive (7 à 13 tMS/ha), elle peut être utilisée en litière, avec une récolte en sortie d'hiver lorsque la plante est sèche, ou comme fourrage, avec une première coupe possible en juin et une seconde en août-septembre. Avec une pérennité d'une quinzaine d'années, il ne faut, toutefois, pas s'attendre à une récolte avant 3 ou 4 ans après l'implantation. Dans les Deux-Sèvres et les Côtes d'Armor, plusieurs agriculteurs l'ont testé ou souhaitent le faire. Le gamagrass, lui aussi originaire des États-Unis, est moins rustique, mais il est généralement plus appétent, de meilleure qualité et pâturable.
Dossier : Quelles seront les prairies de demain ?
Cindy SCHRADER, Auteur
Avec les aléas liés au changement climatique et une récurrence de plus en plus forte d'années jugées "exceptionnelles", les éleveurs doivent sans cesse s'adapter. Pour mieux comprendre ces changements et accompagner les agriculteurs, le Cedapa s'est penché sur les résultats et les pratiques de 26 élevages herbagers bretons en 2022, année particulièrement sèche. Ce sont ainsi 1152 ha de prairies qui ont été étudiés. En 2022, on comptait 35 jours de pâturage en plat unique de moins qu'en année moyenne. Le recours aux stocks a donc été important : environ 37 tMS par ferme, soit 0,55 tMS par vache laitière. Les stocks constitués cette même année ont aussi été plus faibles. Si l'association ray-grass anglais-trèfle blanc reste la référence en Bretagne, les prairies multi-espèces se développent et d'autres espèces prairiales se font, peu à peu, une place dans les assolements : fétuque élevée, luzerne, dactyle, switchgrass, sorgho... Cette étude fait l'objet d'un dossier complet, intitulé "Les prairies de demain", disponible auprès du Cedapa.
Laisser les cornes ou les retirer ?
Inès JOFFET, Auteur
En élevage de bovins, chaque éleveur se pose un jour la question d'écorner ou non ses animaux. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte avant de faire ce choix. Les cornes sont des attributs naturels des bovins, et l'écornage est une pratique difficile pour les animaux et pour l'éleveur, qui nécessite d'ailleurs une dérogation en agriculture biologique. Cependant, le retrait des cornes peut assurer plus de sécurité pour le travail avec les animaux, plus de confort dans la conduite du troupeau, et peut limiter les blessures entre bêtes.