- Titre :
- REUSSIR VIGNE, N° 303 - Février 2023 - Bulletin N° 303
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2023
- Année de publication :
- 2023
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
EcoVitiSol ausculte la biologie des sols
Xavier DELBECQUE, Auteur
Piloté entre 2018 et 2022 par Inrae, le projet EcoVitiSol s'est penché sur les états biologiques et microbiologiques des sols viticoles, en Alsace et en Bourgogne. Pour ce faire, et afin d'identifier les impacts des pratiques agricoles, des analyses et des enquêtes ont été réalisées chez 150 viticulteurs et vignerons en agricultures conventionnelle, biologique et biodynamique. Les résultats montrent que les pratiques biodynamiques s'avèrent particulièrement bénéfiques.
"Un diagnostic oiseau évite les actions contre-productives"
Xavier DELBECQUE, Auteur
La famille Fabre compte plusieurs domaines viticoles dans l'Aude, domaines convertis à l'agriculture biologique en 1991. Sensible à l'environnement, la famille a souhaité réaliser, en 2020, un diagnostic "oiseau" sur trois de ces domaines, afin d'avoir une meilleure connaissance de la biodiversité présente et d'identifier des actions à mettre en œuvre pour favoriser encore davantage celle-ci. Avec l'appui de l'association Aude Nature, 71 espèces d'oiseaux ont été identifiées. Un nouveau diagnostic permettra de refaire le point, cinq ans après le premier.
Le calcul des coûts de revient, une aide aux décisions commerciales
Clara DE NADAILLAC, Auteur
Après la reprise du domaine familial de 9 hectares (Domaine du Pastre), à Caromb, dans le Vaucluse, et sa conversion à l'agriculture biologique en 2005, Laurent Rogier a fait largement évoluer ses méthodes de production et de commercialisation. L'ensemble de ces changements a eu des impacts et a amené de nombreuses questions. Afin de trouver des réponses à celles-ci, le viticulteur a réalisé une étude sur ses coûts de revient, en 2017. Il partage son expérience dans cet article.
« Privilégier des arbres issus de graines locales »
Clara DE NADAILLAC, Auteur
Elise Levasseur, cheffe d’exploitation de la pépinière Graines voyageuses, dans la Drôme, recommande d’implanter des essences locales issues de graines sauvages dans les parcelles viticoles. Depuis 2015, la marque collective de l’Office français de la biodiversité « Végétal local » garantit la traçabilité des végétaux locaux et sauvages. Cette marque a été créée suite à un constat : les végétaux implantés dans les haies n’étaient pas d’origine locale (ils provenaient plutôt de l’Est de l’Europe ou d’autres régions) et ils avaient de faibles taux de reprise. Les plants issus de graines locales permettent de conserver une diversité génétique, ce qui favorise la résilience des végétaux, et ils sont plus adaptés à leur environnement que les arbres obtenus par bouturage (clone). Toutefois, faire pousser un arbre issu de graine locale demande un certain savoir-faire : les graines, récoltées entre mi-août et mi-novembre, sont en pleine dormance. Il faut donc réussir à effectuer une levée de dormance pour faire pousser l’arbre. Elise Levasseur travaille avec 80 essences différentes et elles ont toutes des levées de dormance distinctes.
Des cochons Kunekune pour désherber la vigne
Clara DE NADAILLAC, Auteur
En Gironde, l'EARL Montgaillard fait pâturer des cochons Kunekune dans ses vignes. Les animaux assurent ainsi le désherbage des parcelles, mais aussi l'apport de matière organique, et représentent une source de diversification grâce à la vente de leur viande. Avec leur petite taille et leur manque de muscles dans la nuque, ces cochons présentent l'avantage de ne pas détériorer les vignes. Ils ne consomment ni les feuilles, ni les grappes et peuvent, ainsi, rester dans les parcelles toute l'année, a contrario des moutons plus classiquement utilisés.
Dossier : Qu’attendre du label Bas carbone ?
Catherine GERBOD, Auteur
Afin de développer les projets de compensation carbone en agriculture, le ministère de la Transition écologique porte le label Bas carbone, qui intègre un cadre officiel de méthodologies, notamment pour faire des diagnostics carbone sur l’impact des pratiques et sur les leviers d’amélioration en matière de réduction et de stockage. Ces méthodologies sont adaptées par production. Si, en viticulture, le référentiel n’est pas encore opérationnel, des méthodes sont déjà existantes pour faire un diagnostic carbone. C’est ainsi qu’un couple de jeunes viticulteurs du Maine-et-Loire ont pu faire, en 2022, un tel diagnostic sur leur exploitation en conversion bio. Pour eux, cela a été l’occasion, dans une démarche volontaire de production durable, de faire un état des lieux et d’identifier des pistes d’actions (ex. : améliorer l’écoconduite avec un changement de tracteur pour un moins puissant, voire un électrique). Au-delà du diagnostic et du plan d’actions, un producteur peut aller jusqu’à se faire labelliser, ce qui peut aider à mettre en avant son engagement environnemental, auprès de ses clients en particulier. Cela peut aussi permettre de valoriser son potentiel de réduction et de stockage de carbone en « vendant des tonnes de CO2 ». Le diagnostic Bas carbone ayant permis de chiffrer les crédits carbone pouvant être dégagés par un projet (ex. l’implantation de haies), ces derniers peuvent faire l’objet d’un contrat de compensation liant le porteur du projet (un producteur) et un acheteur de crédits carbone (une entreprise, une collectivité, un particulier…). Le prix des crédits carbone se situe généralement sous les 40 euros la tonne.