- Titre :
- REUSSIR LAIT, N° 376 - Février 2023 - Bulletin N° 376
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2023
- Année de publication :
- 2023
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
"Notre conversion bio avec séchoir à foin répond à nos convictions"
Franck MECHEKOUR, Auteur
En Mayenne, Jean-Noël Landemaine et sa compagne sont associés sur le Gaec Louverné. En 2018, ne se sentant plus en phase avec leurs convictions, ils ont converti l'exploitation laitière à l'agriculture biologique. Cette conversion s'est accompagnée d'un investissement dans un système de séchage en grange, dans le but d'optimiser l'autonomie alimentaire du troupeau, tout en se passant du maïs ensilage. Très satisfaits de leur choix, les deux éleveurs font le bilan de ce changement de système sur les plans technique, économique et environnemental (bilan carbone).
Des éleveurs bio créent une laiterie pour booster leur revenu ; "Je suis devenu éleveur laitier à 52 ans"
Franck MECHEKOUR, Auteur
L'Irlande compte seulement 82 éleveurs laitiers bio. En 2009, dix d'entre eux ont fait le choix de créer leur propre coopérative : The Little Milk Company. Elle délègue la quasi-totalité de la production à une laiterie, qui la transforme en cheddar bio principalement pour l'export. En ayant la main sur le prix du lait et le choix des acheteurs, les associés s'assurent un revenu décent, à eux, ainsi qu'aux 14 autres éleveurs qui livrent du lait. Joe Whitty est l'un d'entre eux. Auparavant éleveur de bœufs - là aussi en bio -, il a fait le choix radical, à 52 ans, d'un changement de production, notamment pour améliorer son revenu.
Lactalis tente de rééquilibrer son activité lait bio
Costie PRUILH, Auteur
Face au contexte difficile que connaît la filière lait biologique, Lactalis a fait le choix de diverses mesures visant à retrouver un équilibre pour sa filière bio : arrêt des conversions dès 2020, suppression des pénalités pour les éleveurs faisant le choix d'un retour au conventionnel... La laiterie réfléchit aussi à une prise en compte spécifique des laits déclassés.
La consommation de produits laitiers bio continue de plonger
Costie PRUILH, Auteur
En 2022, la forte inflation a conduit à une baisse notable de la consommation de produits laitiers biologiques par les ménages français. Cette baisse est d'autant plus marquée dans les magasins spécialisés, les consommateurs s'étant davantage tournés vers les marques hard discount.
Dossier : Vous pouvez réduire vos émissions de gaz à effet de serre
Véronique BARGAIN, Auteur ;
Alizée JUANCHICH, Auteur
En élevage laitier, les émissions de gaz à effet de serre sont relativement importantes. La première cause est la fermentation entérique des animaux (50 % des émissions), mais l'ensemble du système d'élevage est concerné : gestion des effluents, intrants, fertilisation, énergies directes (électricité...). Dans ce dossier, les auteurs explorent, en s'appuyant sur des témoignages d'éleveurs conventionnels et biologiques, différents leviers susceptibles de permettre de diminuer les émissions. Les principaux leviers abordés sont l'augmentation de la productivité du troupeau, l'ajustement des concentrés (quantités et origines), la valorisation des surfaces fourragères et la bonne gestion de la fertilisation. Parmi les témoignages, figure celui du GAEC du Tilleul, élevage laitier biologique situé en Mayenne. Suite à un diagnostic Cap'2ER réalisé en 2021, montrant que l'exploitation compensait déjà 45 % de ses émissions, Félicia et Emmanuel Pavis souhaitent s'améliorer encore en abaissant le taux de renouvellement et l'âge au premier vêlage.
Trois alternatives à la paille conventionnelle
Véronique BARGAIN, Auteur
Pour les éleveurs laitiers biologiques, il n'est pas toujours aisé de couvrir leurs besoins en paille pour la litière des animaux : ces besoins sont généralement importants, au-delà de la disponibilité sur la ferme, et les prix à l'achat peuvent être élevés selon les années. La réglementation autorise l'utilisation de paille issue de fermes conventionnelles mais, là encore, la disponibilité peut être un frein. Si l'un des leviers d'adaptation est de réduire ses besoins, il est aussi possible de recourir à des alternatives à la paille pour les litières, comme l'illustrent trois témoignages d'éleveurs bio et conventionnels installés en Ille-et-Vilaine. Le GAEC des quatre chemins, en bio, utilise des copeaux et des fines de bois (sous-produits de bois-énergie). Le GAEC du Landier, en bio, a choisi la farine de paille, qui nécessite des quantités moins importantes que la paille brute. Benoît Canto, éleveur en conventionnel, a mis en culture du miscanthus qu'il ensile.
"J'ai rebondi après avoir failli vendre ma ferme"
Costie PRUILH, Auteur
En Mayenne, l'exploitation laitière conduite par François Blot a connu de grands changements, depuis 2017. Avant cela, l'exploitation était gérée en GAEC à quatre associés et en agriculture conventionnelle. Devant faire face aux départs de ses trois associés, François a fait des changements radicaux, dans l'objectif de maximiser son EBE et de pouvoir ainsi garder son outil de production. Il est ainsi passé en agriculture biologique, en système tout herbe intensif (chargement de 1,7 UGB/ha), et a délaissé les Normandes au bénéfice de vaches Kiwis.