- Titre :
- REUSSIR LAIT, N° 378 - Avril 2023 - Bulletin N° 378
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/04/2023
- Année de publication :
- 2023
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
"Je mise sur un système low cost sans stabulation"
Costie PRUILH, Auteur
Hicham Legrand a repris, en 2019, une ancienne ferme de taurillons, dans le Morbihan. Il s’est installé en bio et a décidé de transposer un système néozélandais sur sa ferme de 50 hectares, selon les bases suivantes : rester simple et faire du lait low-cost avec un maximum de pâturage. En effet, en Nouvelle-Zélande, les éleveurs estiment que 50 % du profit vient du système low-cost, que 33 % est issu du rendement laitier par hectare et que 17 % provient du rendement par vache. Le troupeau de Hicham, constitué de 86 vaches kiwis (nécessité, pour lui, d’avoir une race rustique), à 2800 l/an, pâture au maximum, selon un pâturage tournant dynamique, avec un chargement instantané élevé (2 UGB/ha) sur une herbe de qualité. En monotraite, les vaches sont taries deux mois à partir de fin novembre et les vêlages sont concentrés sur 10 semaines dès fin janvier. Les charges de structure sont réduites et concernent surtout la salle de traite et la laiterie. Les veaux sont en nurserie jusqu’à 4 semaines, puis dehors par tous les temps. Ce producteur réalise de l’enrubannage, seul complément pour les vaches traites. Le pâturage de balles de foin (bale grazing), achetées à un voisin, est pratiqué en hiver avec les vaches taries pour prolonger le pâturage. En phase de lancement, ce système a produit des résultats prometteurs (EBE de 67 000 € en 2021 pour 21 000 € d’annuités), résultats qui devraient s’améliorer avec la montée du nombre de litres de lait produits par hectare, actuellement de 3 900 l /ha, l’objectif étant d’atteindre 6 800 l/ha (soit 4000 l par vache et par an).
En bio, s'autoriser l'apport de correcteur azoté pour être rentable
Sabine HUET, Auteur
En dehors des périodes de pâturage, c'est-à-dire en hiver, mais aussi de plus en plus en été, il est difficile, pour un élevage laitier bio, de produire plus de 20 litres de lait par vache et par jour. L'ajout d'un correcteur azoté peut permettre d'atteindre ce seuil, mais cet investissement doit être rentable. Didier Désarménien, conseiller en agriculture biologique et systèmes herbagers chez Seenovia, apporte ses conseils pour équilibrer au mieux la ration et envisager un recours rentable aux correcteurs azotés.