- Titre :
- REUSSIR FRUITS ET LEGUMES, N° 443 - Novembre 2023 - Bulletin N° 443
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/11/2023
- Année de publication :
- 2023
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Questions à : Emmanuel Eichner, corapporteur du comité bio d’Interfel
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur
Emmanuel Eichner est corapporteur du comité bio d’Interfel. Il présente un état des lieux du marché des fruits et légumes bio en France. La baisse des ventes en 2022 (-11 à -12% en volume et en valeur) s’est ralentie en 2023 : -4% en valeur et -9% en volume. En légumes, le volume de production a baissé, entraînant un déficit d’offre et une diminution des déclassements, avec des disparités suivant les produits. Emmanuel Eichner souligne le besoin de suivi du marché bio, pour équilibrer au mieux l’offre et la demande. Il met en avant la campagne de communication « Prenez en main la bio », menée par Interfel et par le Cniel, qui vise à sensibiliser les professionnels (restauration collective, grossistes, etc.) aux produits bio.
Pomme : Les filets n’impactent pas la présence des oiseaux
JC. BOUVIER, Auteur ;
Claire LAVIGNE, Auteur ;
Thomas BOIVIN, Auteur ;
ET AL., Auteur
Les filets sont de plus en plus utilisés dans les vergers de pommiers bio, comme protection contre le carpocapse Cydia pomonella, en monoparcelle ou en monorang. On pourrait s’attendre à ce que ces filets impactent la biodiversité en général dans les vergers, et notamment la présence d’oiseaux. Or, une étude, dans la Basse Vallée de la Durance, a montré qu’il n’y avait pas de différence entre vergers avec et sans filets, et ce quelle que soit la densité de surface avec filets (de 0 à 28% dans un rayon de 1km). 31 espèces ont été repérées dans l’étude, dont 61% d’espèces insectivores. L’étude a montré, en revanche, l’importance des haies pour la présence des oiseaux, notamment le chardonneret, la fauvette, le pic épeiche, etc., dont le nombre augmente de manière significative lorsque la longueur des haies augmente aussi. La gestion raisonnée des haies participe aussi à augmenter l’abondance d’oiseaux.
Du 100% châtaigne au pays des cagouilles
Clara BERNAUD, Auteur
Philippe Ménard est producteur de châtaignes en Charente-Maritime. Il possède environ 900 arbres de 5 variétés différentes sur 8 ha, conduits en bio. Il produit, en moyenne, entre 18 et 20 tonnes de châtaignes par an, soit un chiffre d’affaires de 50 000€, pour 20 000€ de charges (hors transformation). Il produit lui-même ses plants et en vend également. Les châtaigniers sont taillés régulièrement, un apport de matière organique est amené à hauteur de 100 t/an et un système d’irrigation semi-enterré arrose les arbres avec 2000m3/ha/an, en moyenne. Contre le carpocapse, l'agriculteur récolte les châtaignes avec une machine qui lui permet de passer plusieurs fois sous les arbres pour éviter que la larve n'atteigne le sol, et il effectue deux broyages en août pour perturber la larve. Il favorise le développement des auxiliaires grâce à une canopée ouverte qui laisse passer la lumière, et installe des cabanes à mésanges, chauves-souris et même frelons européens (ces derniers étant des grands consommateurs de lépidoptères). 3 tonnes de châtaignes sont transformées chaque année par le producteur et sa femme, en farine et en crème, vendues en direct à la ferme ou via des magasins de producteurs.