- Titre :
- BIOACTUALITÉS, N° 3/24 - Bulletin N° 3/24
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 28/03/2024
- Année de publication :
- 2024
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Les bovins Wagyu de l'Albulatal
Anna PEARSON, Auteur
Flavius Laim est agriculteur biologique dans la région de l'Albula, en Suisse. Sur la ferme familiale, reprise en 1988, il a d'abord élevé des cochons, rejoints par la suite par des chèvres, des agneaux et des bovins de la race Wagyu. Originaire du Japon, cette race est plus connue sous le nom de Bœuf de Kobe, dont la viande est très prisée pour son important persillage. Soucieux du bien-être animal, Flavius Laim laisse un accès à l'extérieur toute l'année pour ses 33 bovins, pratique qui se démarque de l'élevage traditionnel au Japon, où la liberté de mouvement des animaux est limitée en hiver afin de maximiser la teneur en gras de la viande. Les bœufs sont abattus à la ferme, à plus de 36 mois, et la viande est vendue dans des restaurants, hôtels ou auprès de clients particuliers.
Chers et bientôt sans tourbe?
Jeremias LÜTOLD, Auteur
En Suisse, la production de plants maraîchers et de plants de plantes aromatiques et médicinales est rare, et cette activité agricole sera potentiellement mise à mal par l'obligation progressive de diminuer la part de tourbe dans les substrats. L'objectif est de limiter la part de tourbe à 70 % en 2025 et à 40 % d'ici 2028. Bio Suisse vise un objectif de 60 % de tourbe maximum dès 2025. Si des alternatives existent, il subsiste encore des freins techniques et financiers à leur développement, et la concurrence étrangère reste rude. L'ACP Erlengut, à Steffisburg, est une exploitation maraîchère certifiée Demeter de 2,6 hectares qui produit, en parallèle des légumes, 500 000 plants par an, pour son autoconsommation et pour la vente à d'autres producteurs. Les maraîchers témoignent dans cet article.
Une culture oubliée avec un potentiel d'avenir
Katrin ERFURT, Auteur
Les cultures de protéagineux sont intéressantes, tant pour l'agriculteur (fixation d'azote, structure et fertilité des sols...) que pour la consommation humaine et animale (richesse en protéines végétales). En Suisse, peu à peu mises de côté, elles ne représentent, en 2024, qu'à peine 3 % de l'assolement. La plupart sont, en effet, sensibles aux conditions pédoclimatiques, aux maladies et aux ravageurs, ou encore à la verse. Toutefois, la gesse cultivée, ou lentille d'Espagne, encore peu connue, représente une culture intéressante car moins sensible à tous ces facteurs, et à condition de la cultiver en culture associée avec une céréale. Plusieurs essais ont été conduits avec de l'avoine, de l'avoine nue, du triticale, du blé de printemps et du blé dur ; sur quatre sites d'essais différents, à différentes densités de semis, et avec des semis fin mars-début avril pour des récoltes fin juillet-début août. Les rendements obtenus s'échelonnent de 4,4 à 18,1 q/ha. Du côté de la consommation, il reste à faire connaître cette graine riche en protéines (18 à 34 %). Seule petite ombre au tableau : sa teneur en acide oxalyldiaminopropionique (ODAP), une toxine présente en faible quantité qui reste cependant peu problématique dans le cadre d'une consommation normale.