Dépouillements


Le marché des céréales bio fait le grand écart
Gabriel OMNÈS, Auteur
La récolte de blé bio en France, de 70 000 tonnes en 2006-2007, a eu peine à atteindre les 50 000 tonnes cette année. La France est ainsi passée d'exportatrice à importatrice de près de 25 000 tonnes cette année, poussée par une demande croissante. Si ces volumes s'avèrent négligeables en conventionnel, ils déstabilisent complètement le marché en bio. L'agriculture biologique doit ainsi se doter d'outils de régulation pour atténuer les fluctuations. Face à la pénurie en blé, les fabricants d'aliments du bétail se sont reportés sur le maïs et il a aussi fallu en importer de l'étranger pour satisfaire la demande. Ceci pose la question de l'origine de certaines de ces céréales, qui reste floue même si la plupart des opérateurs assurent avoir réalisé des audits sur leur mode de production. Les estimations pour l'année à venir laissent espérer une récolte légèrement sous la normale mais le prix devrait de nouveau se déconnecter de celui du blé conventionnel, car les bilans restent tendus. Selon le président d'Agribio Union, tant que les parts de marché bio ne seront pas plus importantes, il sera difficile d'avoir un fonctionnement normal.


Des agriculteurs sélectionneurs
Marie-Dominique GUIHARD, Auteur
En agriculture biologique, des expériences de sélection participative se mettent en place pour compenser le manque de programmes de sélection de variétés adaptées à ce mode de production. Cette approche doit inclure tous les acteurs concernés, de la production à la commercialisation. Pour les céréales, les agriculteurs recherchent des variétés vigoureuses, à paille haute et au système racinaire développé. Florent Mercier, agriculteur biologique dans le Maine-et-Loire, héberge une plate-forme expérimentale de 2 ha qui accueille plus de 200 blés anciens et de pays provenant de conservatoires nationaux, mais aussi de pays européens et du Proche-Orient. Ils produisent entre 11 et 38 qx/ha dans des terres hydromorphes qui produisent normalement entre 15 et 60 qx/ha. Ces variétés présentent en général des qualités nutritionnelles indéniables et des taux de protéines supérieurs de 20 à 50% à ceux des variétés classiques. Elles ne sont pas adaptées à la boulangerie industrielle, mais présentent une bonne fermentation au levain. Un encart précise les difficultés réglementaires auxquelles se heurtent les travaux de sélection participative. Un autre évoque les démarches de sélection en lignées pures ou en mélanges.
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | Ancienne Cote |
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1116472 | REU | Périodique | Salle de lecture | Périodiques | Disponible |