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Etaler la production en agneaux bio : localement et/ou via la complémentarité entre bassins ? Support pédagogique à lattention des enseignants
Vincent BELLET, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Séverine CASSEL, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Ce kit pédagogique, réalisé à l'intention des enseignants pour un travail avec des apprenants, aborde la problématique de l'adéquation offre-demande en agneaux biologiques, au travers des leviers de l'étalement local de la production et de la complémentarité entre les différents bassins de production. Il est constitué d'un diaporama et d'un outil danimation (classeur Excel qui permet aux apprenants de visualiser limpact des différents itinéraires de production sur la répartition des ventes dagneaux dans le temps). Le diaporama comprend cinq parties :1 - une introduction permettant de vérifier les prérequis sur les spécificités de la reproduction ovine ; 2 des rappels sur le contexte : le cahier des charges bio, une production ovine très saisonnée en bio, le marché (pics de demande), la production dagneaux bio française ; 3 un focus sur la problématique rencontrée par la filière agneaux bio : l'adéquation offre-demande et les solutions pour y répondre ; 4 - les techniques mobilisables pour étaler la production localement (en bassin herbager cest-à-dire en zone de plaine - ou en bassin rustique cest-à-dire en zone de montagne) ou pour jouer sur les complémentarités entre bassins ; 5 - des exercices dapprofondissement à laide de loutil danimation. En plus de ces exercices dapprofondissement, ce diaporama comporte dautres exercices, proposés tout au long des différentes parties, ainsi que leurs corrections. Ce kit pédagogique a été réalisé dans le cadre du projet Casdar RéVABio (2020-2023), qui vise à améliorer le taux de commercialisation des agneaux élevés en bio sous le label AB.
RéVABio : À la rencontre des acteurs terrain - Synthèse de 4 rencontres professionnelles
Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation des agneaux élevés en bio sous le label AB. Son objectif est donc déviter des « fuites » dagneaux bio vers des filières conventionnelles lors de leur commercialisation. Pour cela, différents travaux ont été menés pour améliorer la correspondance entre les périodes de production dagneaux bio et les périodes de consommation de viande dagneau (cest-à-dire accroître ladéquation entre loffre et la demande). Quatre « Rencontres professionnelles » ont notamment été organisées, dans le cadre de ce projet, fin 2022 début 2023 : une dans le Grand Ouest, une dans le Nord du Massif central, une dans le Sud du Massif central, et une dans le Sud-Est de la France. Elles étaient réservées aux professionnels de la filière agneaux biologiques (éleveurs, organisations de producteurs, abatteurs ) et avaient pour objectif de favoriser les échanges entre ces derniers. Chacune de ces « Rencontres professionnelles » sarticulait de la manière suivante : présentations rapides des résultats obtenus dans le cadre du projet RéVABio, discussions/débats et visite d'une ferme. Ce diaporama synthétise les principaux points évoqués lors des discussions/débats : le besoin en références technico-économiques, la vulnérabilité des systèmes ovins viande (bio) face à la conjoncture économique et climatique, les leviers mobilisables pour éviter les fuites dagneaux bio vers le conventionnel (la génétique pour favoriser le désaisonnement, le désaisonnement versus la congélation de la viande, les actions de pédagogie auprès des bouchers ), etc. Ce diaporama effectue également une synthèse des leviers (à léchelle des exploitations, des acteurs de laval et des pouvoirs publics) pour développer lélevage des ovins bio.
Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2021
En France, le marché des viandes bio 2021 (bovins, ovins et porcs) sinscrit dans un contexte de défis à relever. Cette année a vu une augmentation de 10 % des volumes dabattage en AB, plus marquée en porcs. Parallèlement, pour les trois filières, les cheptels se sont peu développés en 2021 et, pour les ruminants, la concurrence du conventionnel a été significative. Par ailleurs, la filière des viandes bio a continué sa croissance, mais à un rythme moindre que précédemment, avec un second semestre plus difficile. Les évolutions sont différentes selon les circuits de commercialisation : les ventes ont progressé en magasins spécialisés (+4 %), en boucherie (+7 %), en vente directe (+10 %) ou encore en restauration hors domicile (+21 %), alors que les GMS ont vu un recul de 9 % de leurs ventes de viandes bio. Ceci montre une évolution dans les habitudes dachat des consommateurs qui privilégient de plus en plus le local. Si, en ovins, ladéquation entre offre et demande sest renforcée, on note, en 2021, des problèmes importants déquilibre carcasse en bovins (difficulté à vendre les morceaux nobles) et en porcs (forte demande en certains produits comme les lardons). Face à cette situation, les opérateurs cherchent à sadapter (export, déclassement, stockage...), mais le contexte reste incertain avec la flambée du prix des aliments et des autres charges, comme lénergie, le transport, les emballages, avec la hausse exceptionnelle des prix dachat en conventionnel (gros bovins et agneaux) et avec les changements dhabitudes des consommateurs.
Dossier de presse : RéVABio : Adéquation entre loffre et la demande en agneau bio : leviers, points de vue, témoignages...
ABIODOC - VETAGRO SUP, Auteur ; INSTITUT DE L'ELEVAGE, Auteur ; ITAB, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le projet Casdar RéVABio (la Régularité des Ventes, clé de développement de l'Agneau Biologique, 2020-2023) est un projet de recherche-développement qui vise à améliorer le taux de commercialisation (en circuits longs) dagneaux sous le label AB. La demande en viande ovine biologique se heurte toujours à la question de la saisonnalité de loffre en agneaux : la demande est forte autour de Pâques, alors que les brebis mettent naturellement bas à la fin de lhiver avec une commercialisation de leurs agneaux à lautomne. Ce dossier de presse fait le point sur les derniers travaux menés au cours de lannée 2021 et début 2022 pour améliorer ladéquation entre loffre et la demande en viande dagneau bio. Il présente ainsi : 1 - Le point de vue des opérateurs de laval (organisations de producteurs et abatteurs) sur ladéquation entre loffre et la demande ; 2 - De potentielles complémentarités entre les filières régionales en agneaux bio (complémentarité entre les bassins herbagers du nord, qui produisent des agneaux saisonnés, et ceux du Sud, avec des races plus rustiques et qui produisent une bonne partie de leurs agneaux en contre saison) ; 3 - Lengraissement des agneaux laitiers en agriculture biologique (quelques éleveurs pratiquent lengraissement, ce sont souvent des « fromagers » - ils transforment leur lait en fromage - et cherchent à diversifier leur panier de produits pour la vente directe) ; 4 - Lexpérimentation sur le report dagneaux mâles menée sur les lycées agricoles de Vendôme et de Tours-Fondettes (lobjectif étant de vendre des agneaux nés à la fin du printemps 2021 aux mois de mars - avril 2022, afin de couvrir la demande autour de Pâques).
Laine lorraine : la renaissance ?
Camille JOURDAN, AuteurDans un contexte où les prix des matières premières flambent et avec un intérêt grandissant des consommateurs pour les produits biosourcés, des sociétés se sont emparées de la question des débouchés de la laine de mouton. Aujourd'hui, la majeure partie de la laine produite en France est exportée en Asie et le reste est détruit ou stocké. Pourtant, la laine de mouton présente des propriétés thermiques intéressantes et constitue, dans le cadre de la transition énergétique, une solution pour isoler les bâtiments. En Grand Est, la société MOS-Laine et le Cetelor (Centre d'essais textile lorrain) ont commencé la transformation de la laine de mouton en produits isolants.
Lanaland réinvente la laine et ses usages
Bérenger MOREL, AuteurDans le cadre du programme de recherche-développement transfrontalier Lanaland, plusieurs acteurs de la filière Laine se penchent, depuis 2020, sur de nouveaux usages pour ce sous-produit animal souvent mal, voire pas du tout, valorisé. Outre les usages dans l'industrie textile, de nouvelles utilisations sont envisagées, notamment comme engrais après compostage ou granulation. Après des premiers essais concluants, il s'agit désormais de faire évoluer la réglementation. Une autre piste de valorisation est étudiée dans le monde de l'industrie, en remplacement du plastique.
L'agneau bio progresse encore
REUSSIR PATRE, AuteurLe projet ReVABio a réalisé un état des lieux de la filière ovine bio en 2019. Le marché de la viande dagneau bio a progressé de 19 % (comparé à 2018). Les brebis bio représentent 230 t équivalent carcasse et les agneaux 1 630 t. Depuis 2012, le nombre de brebis allaitantes élevées en bio progresse, en moyenne, de 10 % tous les ans. Le nombre d'ovins bio abattus est également en progression : + 15 % dune année sur lautre. Le chiffre daffaires (au stade détail) de la viande dagneau bio sélève à 72 millions deuros. Cette viande est présente dans tous les circuits de distribution. Selon les organisations économiques de producteurs, les ventes se répartissent de la manière suivante : durant lhiver (30 %), au printemps (35 %) et durant lété-automne (35 %). La couverture de la forte demande en agneaux autour de Pâques continue à saméliorer grâce aux efforts de toute la filière bio.
Etat des lieux de la filière ovins bio en 2019
Cette synthèse présente une photographie détaillée de la filière ovine allaitante biologique en 2019. Elle a été réalisée dans le cadre par ForéBIO, dans le cadre du projet Casdar ReVABio (la REgularité des Ventes, clé de développement de lAgneau Biologique) et a été obtenue grâce aux données 2019 de lObservatoire des volumes dagneaux bio de la Commission Bio Interbev, de lAgence BIO et des organisations économiques de producteurs. Elle montre que le marché de la viande dagneau bio a progressé de 19 % en 2019 par rapport à 2018 (en tonnage équivalent carcasse). Celui de la viande de brebis sest maintenu depuis quune reprise du marché a été observée en 2018. Globalement, les filières ovines biologiques sont bien organisées. Les groupements de producteurs drainent 71 % des volumes dagneaux bio abattus à l'échelle nationale (hors vente directe). La distribution des viandes ovines bio reste diversifiée, allant de la grande et moyenne surface à la boucherie artisanale, en passant par la restauration collective et les magasins spécialisés. Une part importante des ovins bio est valorisée en vente directe (23 % des agneaux et 19 % du chiffre daffaires). Si les opérateurs ont toujours du mal à faire coïncider sorties et besoins du marché, la couverture des besoins à Pâques continue à saméliorer, en partie grâce au partenariat entre abatteurs et producteurs. Ce partenariat permet de revaloriser les agneaux à cette période et délargir les approvisionnements entre le nord et le sud de la France (qui ont des périodes de production différentes dans l'année). En parallèle, des efforts ont été effectués par la Commission Bio Interbev pour relancer la consommation de la viande dagneau à lautomne.
Etude des filières ovines et bovines allaitantes de la région Centre-Val de Loire, en agriculture biologique
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'association Bio Centre, dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Il vise à établir un état des lieux des filières ovins et bovins viande bio en région Centre-Val de Loire et à mieux connaître les modalités de commercialisation des animaux. 72 éleveurs ont répondu au questionnaire qui a servi de base à l'étude. Les résultats permettent d'établir un portrait des élevages bovins et ovins bio de la région en faisant ressortir des aspects techniques liés à la conduite du troupeau, ainsi que des informations sur l'organisation du travail et sur la commercialisation des produits de ces deux filières. Des constats sont ensuite mis en évidence pour les deux filières (dynamique de conversions, de diversification), et des points de vigilance sont soulignés, comme un déficit de valorisation en bio d'une grande quantité d'animaux, ou encore la nécessité d'anticiper le départ en retraite des éleveurs.
Observatoire des viandes bio 2020
Cet observatoire montre que le marché des viandes bio a poursuivi sa belle progression et a atteint son objectif : doublement de la production en 5 ans. Cest une réussite pour cette année 2020 très particulière avec la crise Covid qui a bouleversé les habitudes des consommateurs et contraint la filière viande à sadapter, notamment pour trouver le juste équilibre entre loffre et la demande. Le document souligne dailleurs le travail des différents professionnels de la filière. Le point est fait sur les différentes filières (bovine, ovine, porcine) et sur les différents circuits de commercialisation (GMS, boucheries, magasins spécialisés, RHD, vente directe). Les efforts doivent être poursuivis pour réduire le déséquilibre matière en gros bovins et stabiliser le marché en porcins.
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Mieux valoriser les agneaux bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'élevage d'agneaux bio relève d'une production traditionnelle, très extensive. Cette filière bio progresse dans la région, attirant notamment des bergers, des porteurs de projet hors cadre familial et quelques éleveurs en conversion. En 2019, elle enregistrait + 13 % de fermes engagées et + 11 % de cheptel par rapport à 2018. Toutefois, le manque de valorisation en bio et divers freins techniques pénalisent les éleveurs. Pour les accompagner au mieux, plusieurs programmes de recherche sont en cours, localement (projet leader piloté par la Chambre d'agriculture des Hautes-Alpes) ou à l'échelle nationale (projet Casdar Revabio porté par l'Itab), et un GIEE Agneau Bio a été lancé par Agribio 05 en 2021.
Quelles pistes pour mieux valoriser et différencier la viande bio de lEst-Pyrénéen ?
Amandine MAUGER, Auteur ; Andréa CASSAGNES, AuteurEn 2021, une étude a été réalisée sur les filières viandes biologiques bovines et ovines de lEst-Pyrénéen, à partir de la méthode Reloc' de lINRAE. Cette méthode de diagnostic territorial vise à encourager la transition des filières et repose sur « lhypothèse que des transitions peuvent sopérer en renforçant ou en créant des synergies entre acteurs qui partagent des visions similaires ou complémentaires ». La méthode Reloc' compte 4 grandes étapes : I) comprendre le contexte (territoire et filières) par exemple à l'aide d'enquêtes ; II) identifier les positions stratégiques (groupes dacteurs ayant des pratiques/visions similaires) ; III) identifier les relations entre acteurs ; IV) co-construire les pistes de développement avec les acteurs locaux. 83 entretiens ont été menés dans les départements de lAude, de lAriège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Cinq grandes conceptions ou positionnements stratégiques ont été mis en évidence pour produire de la viande bio dans lEst-Pyrénéen : I) défendre les valeurs de la bio locale ; II) proposer un produit viande bio dexcellence ; III) standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; IV) soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; V) valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. De là, notamment en analysant les jeux dacteurs portant ces postures ou encore les dynamiques en cours sur les territoires, 3 pistes de développement ont été identifiées : I) développer loffre de viande bio en boucherie ; II) développer loffre de viande bio en restauration hors domicile ; III) communiquer, sensibiliser sur la viande bio des Pyrénées.
Ruminants bio : Performances des systèmes bovins laitiers et perspectives de développement pour les filières bovines et ovines allaitantes
Yannick PECHUZAL, Auteur ; Jean-Pierre MONIER, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2021Le 7 octobre 2021, plusieurs résultats de projets de R&D en filières ruminants bio ont été présentés, à loccasion de la 9ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Tout dabord, cest une étude sur les impacts des aléas climatiques sur les systèmes bovins laitiers biologiques qui a été présentée, étude réalisée dans le cadre du projet AP3C et mobilisant les références issues du projet BioRéférences. La filière bovine allaitante a ensuite été abordée à travers un état des lieux de la production de mâles issus des élevages bio français, chiffres du projet Casdar Proverbial. Les fiches filières, dédiées au conseil et construites par léquipe du projet BioViandes, ont été présentées, avant un point dactualités sur lévolution de la réglementation. En dernière partie de la séquence, une partie de léquipe-projet du Casdar RevABio, dédié à lélevage ovin allaitant biologique, a pris la parole pour présenter les travaux réalisés et les résultats obtenus dans le cadre de ce projet : coûts du système dalimentation ; observatoire national de la production dagneaux bio 2020 ; vision des opérateurs économiques sur cette filière et leviers pour une meilleure adéquation offre/demande ; combinaisons de systèmes délevage ovins pour répondre à la saisonnalité de la demande et les conséquences sur les performances économiques et environnementales globales. Les diaporamas et les vidéos de ces interventions sont disponibles sur le site du Pôle Bio Massif Central.
La viande bio plaît et lagneau se cherche encore
Bérenger MOREL, AuteurUn bilan sur la dynamique de la filière ovine allaitante biologique a été présenté à loccasion des BioThémas (conférences annuelles organisées par lItab et le Pôle Bio Massif Central lors du Sommet de lÉlevage). En 2019, le chiffre daffaires de cette filière sest élevé à 72 millions deuros et le nombre de brebis allaitantes bio a connu une augmentation de 10 %. Néanmoins, trois principales problématiques freinent toujours la valorisation de la viande dagneau bio : un déséquilibre saisonnier (saisonnalité des ventes), léquilibre matière et ladéquation qualitative (tous les agneaux bien conformés ne sont pas forcément disponibles au bon moment et au bon endroit). Le projet Casdar ReVABio, piloté par lInstitut de lÉlevage et par lItab, étudie des solutions pour lever ces contraintes.
Bio : ReVABio. Nouveau projet de recherche consacré à lagneau bio
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurComment proposer une viande dagneau biologique de qualité, toute lannée, aux consommateurs, tout en assurant un revenu correct aux éleveurs ? Voici la question à laquelle vont tenter de répondre les quinze partenaires du projet Casdar ReVABio la Régularité des Ventes, clé de développement de lAgneau Biologique (ce projet est piloté par lInstitut de lélevage et lItab). La demande en agneaux est encore très saisonnée en France et la consommation est importante autour de Pâques. Or, les brebis mettent naturellement bas en fin dhiver : les premiers agneaux dherbe sont abattus au début de lété, puis loffre augmente en automne alors que la demande est moins importante. Une des solutions pour ajuster loffre et la demande est de désaisonner les brebis pour quelles élèvent leurs petits durant lhiver et que ceux-ci soient commercialisés au printemps. Toutefois le désaisonnement nest pas simple en AB (interdiction dutiliser des hormones) et une production étalée représente un coût pour les éleveurs. Cest pourquoi le projet ReVABio (2020-2023) va analyser : 1) les techniques détalement de la production et leur acceptabilité ; 2) les complémentarités et les concurrences entre les bassins de production ; 3) les impacts des techniques de finition et détalement sur la qualité de la viande.
Comment les éleveurs ovins viande bio des Hautes-Alpes et Alpes-de-Haute-Provence perçoivent-ils la valorisation de leurs agneaux ?
Pauline Touat, stagiaire à Agribio 05 (Les Agriculteurs BIO des Hautes-Alpes) en juin et juillet 2020, a élaboré un questionnaire en ligne et réalisé des entretiens téléphoniques autour de la valorisation des agneaux bio dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence. Lobjectif était de savoir comment les éleveurs ovins viande bio de ce territoire percevaient cette valorisation. Au total, 75 éleveurs ont été interrogés. Ces derniers ont globalement des exploitations de petite taille. Ils engraissent majoritairement leurs agneaux à lherbe avec une finition en bergerie, effectuent en moyenne deux agnelages par an et commercialisent leurs agneaux via la vente directe ou la vente en coopérative. La plupart dentre eux (65%) sont plutôt satisfaits de la valorisation de leurs agneaux. Ils soulèvent néanmoins le peu de différence de prix entre le bio et le conventionnel, avec des prix de vente trop bas en bio et une demande en agneaux bio assez faible sur le territoire. Cette enquête met également en avant un besoin important en suivi technique des exploitations, tant au niveau alimentaire que sanitaire, ainsi quune méconnaissance des éleveurs de leurs coûts de production. Elle a également permis de recueillir des propositions dactions à mettre en uvre et de lancer une dynamique autour du GIEE Agneau Bio.
Confinement : Des consommateurs en recherche de produits bio et de proximité
Coralie PIREYRE, Auteur ; Alice ODOUL, Auteur ; Anne HAEGELIN, Auteur ; ET AL., AuteurLe 1er confinement a bousculé les habitudes de consommation des Français (lieux dachat, fréquences, types de produits ). Ils ont notamment consommé plus de produits bio tout en soutenant les producteurs locaux. Cet article donne un aperçu de limpact du confinement sur les circuits de commercialisation des produits bio en France et en Auvergne-Rhône-Alpes. Il commence par quantifier lévolution de la consommation de produits bio à léchelle nationale. Il détaille également les conséquences du confinement sur plusieurs filières longues (viande, dont veaux, viande bovine et équilibre matière, agneaux ; lait ; aliments du bétail ; grandes cultures) et courtes (PPAM, fromages, vin, fruits et légumes, farine, ufs). Il décrit ensuite des solutions mises en place durant le confinement pour que les producteurs bio puissent continuer à commercialiser leurs produits, notamment en vente directe : des tableaux en ligne ont été créés pour mettre en relation des producteurs et des magasins, des « marchés éphémères » ont été accueillis par des producteurs ou des magasins bio, des Amaps ont assoupli leurs conditions pour que des consommateurs non adhérents puissent accéder aux paniers, et des outils facilitant la commercialisation ont été relancés (ex : outil web Bon Plan Bio). Lassociation Haute-Loire Bio, qui organise depuis 17 ans une foire bio à Langeac à la mi-mai, a su réinventer le déroulement de son évènement en proposant un drive collectif 100 % bio et local.
Le cours élevé de lagneau défavorise les producteurs bio
Alice PEUCELLE, AuteurStéphane Ermann, producteur ovin en Moselle, a converti sa ferme en AB en 2015 et, aujourdhui, il est à la tête dun troupeau de 900 brebis sur 180 ha de pâtures. A sa conversion, il avait adapté son système et avait recours aux concentrés pour engraisser 20 % de ses agneaux. Or, avec les sécheresses à répétition, ce sont 70 % des agneaux qui sont aujourdhui complémentés et cela impacte le coût de production. De plus, la crise Covid-19, du fait de la diminution des importations, a boosté le prix de lagneau conventionnel, ce qui fait que cet éleveur a vendu, cet été, ses agneaux moins chers quen conventionnel : « cela ne valorise même pas la qualité de nos agneaux ». Cest un phénomène conjoncturel, précise Unébio, qui commercialise 18 000 agneaux par an et dont la politique est de pratiquer des prix stables, rémunérateurs et déconnectés des cours en conventionnel. De plus, ces prix sont fixés par semestre pour sécuriser les éleveurs, mais aussi pour inciter à produire des agneaux en début dannée, ce qui est plus difficile en AB. Parallèlement, Unébio essaie de sensibiliser les consommateurs à la saisonnalité de lagneau bio et cherche à promouvoir lachat dagneaux dautomne. Malgré la conjoncture actuelle, Unébio nenvisage pas de modifier ses prix et espère que les producteurs vont continuer à jouer le jeu et à planifier leur production pour permettre de consolider la filière bio, sans entrer dans un jeu doffre et de demande. Stéphane Ermann souhaite, lui, que son travail soit rémunérateur.
Dossier : Tour d'horizon de limpact de la crise sur les filières : Lanalyse du terrain
BIO EN GRAND EST, AuteurBio en Grand Est effectue un tour dhorizon des filières bio présentes sur son territoire afin de mesurer les impacts de la crise sanitaire (épidémie de Covid-19) sur celles-ci. Pour chaque filière, un ou des référents professionnels réalisent un état des lieux. Concernant la filière laitière, la filière longue a été inégalement touchée par la crise mais tous les acteurs ont demandé aux producteurs de lisser leur pic de production printanier. La filière courte a été touchée différemment suivant les circuits de commercialisation préexistants. Pour la viande bovine, des difficultés ont été observées sur laval de la filière (diminution de lactivité dans les abattoirs et dans les ateliers de découpe) et la consommation a changé (fermeture de certains rayons traditionnels, de la RHD ). Pour les légumes, les maraîchers qui vendaient principalement sur les marchés ont été fortement impactés. Des adaptations rapides ont été mises en place mais ont généré de la fatigue. Pour les vins, les principaux circuits de commercialisation (restaurateurs, vente directe, export ) nont pas pu être assurés, ce qui a engendré des tensions de trésorerie. Pour les ovins, caprins et porcins, un boom de la vente directe a été constaté et les ventes se sont à peu près maintenues (hormis pour les chevreaux). Concernant les volailles de chair, les filières longues ont souffert de la fermeture de la RHD. En revanche, pour la filière ufs, la demande a explosé. Enfin, les grandes cultures ont très peu été impactées par cette crise.
Dynamiques de production et de marché, expertises et leviers en filières ovine et bovine
Ce diaporama a été présenté par Jean-François Deglorie (Commission bio Interbev), à loccasion de lédition 2020 des BioThémas, un cycle de conférences organisé chaque année par lITAB et le Pôle Bio Massif Central dans le cadre du Sommet de lÉlevage. Cette présentation illustre les dynamiques de production et de marché des filières ovine et bovine biologiques. Concernant la filière ovine, le nombre de brebis allaitantes bio a connu une augmentation de 10 % en 2019. Cependant, parallèlement, le nombre annuel de fermes ovines en conversion diminue depuis 2017. Quatre régions situées dans la partie sud de la France (Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et PACA) représentent 75% des ventes ovines biologiques en filières organisées. Les tonnages équivalent carcasse poursuivent une évolution régulière : + 10 % par an. Toutefois, la viande ovine bio représente de petits volumes et une faible part du marché de la viande bio (72 M ). Elle est majoritairement commercialisée par des boucheries artisanales (22 M ), des GMS (21 M ), des magasins spécialisés (16 M ) et par la vente directe (14 M ). Concernant la filière bovine, les troupeaux bovins laitiers et allaitants biologiques sont en croissance ; une dizaine de régions comptabilisent un cheptel de plus de 30 000 vaches en AB. De nombreux broutards ne sont toujours pas valorisés en bio et partent en filières conventionnelles. Les viandes bovines représentent plus de 51 % du chiffre daffaires des viandes bio (401 M ). Elles sont très majoritairement commercialisées par des GMS (261 M , soit plus de 65 % du CA), mais les artisans-bouchers permettent de valoriser les carcasses bien conformées (52 M ). Ces bouchers sont donc très importants pour léquilibre matière.
Elevage en bref : ReVABio : des agneaux toute lannée ; Brebis : les aléas climatiques détériorent les résultats ; Bovins : Santé et bien-être des génisses sous nourrices ; 10 projets Casdar lauréats en 2020
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCette double page, intitulée « Elevage en bref », est composée de quatre brèves portant chacune sur des projets de recherche-développement en élevage biologique. La première brève est consacrée au Casdar ReVABio Régularité des ventes, clé de développement de lagneau bio , piloté par lIdele et lItab (2020-2023). Ce projet a prévu danalyser : 1- létalement de la production dagneaux bio et son acceptabilité ; 2 - les complémentarités et concurrences des bassins de production ; 3 - les impacts des techniques de finition et détalement sur la qualité de la viande. La seconde brève apporte des informations sur une étude analysant limpact du changement climatique sur les fermes spécialisées en ovins viande bio. Cette étude met en évidence le fait que les sécheresses diminuent les performances des fermes ovines en influençant négativement les ressources fourragères et le parasitisme (elle a été réalisée par le collectif BioRéférences et pilotée par le Pôle Bio Massif Central). La troisième brève est consacrée au programme Sebea Savoirs déleveurs, bien-être animal et santé qui est porté par lInrae de Mirecourt. Ce programme a pour objectif dapprofondir la question du parasitisme, ainsi que de la santé et du bien-être des jeunes génisses en élevage laitier. Il va, pour cela, croiser des expériences déleveurs et des apports scientifiques. Enfin, la dernière brève présente les dix programmes Casdar lauréats de lappel à projets 2020 : Tropicow, Valorage, ErgoTraite, Proverbial, Cocorico, Métha-BioSol, PhosphoBio, Leveab, Simpa et Moca.
Des élevages de petits ruminants durables
Bérenger MOREL, AuteurAprès quatre ans de travaux, le programme européen Isage sest clôturé (pour la partie française) en février 2020, à Paris. Ce programme avait pour objectif danalyser la durabilité des systèmes délevage de petits ruminants (ovins et caprins) de sept pays européens, dont la France. Bien que les élevages de petits ruminants ne représentent quune faible part de la production de viande et de lait en Europe, ils sont nombreux (850 000) et représentent 14 % des élevages européens. Par ailleurs, ils sont souvent localisés dans des zones rurales difficiles (montagne, garrigue ) et sont vecteurs de dynamiques territoriales. Ce programme a ainsi étudié plusieurs volets : les systèmes délevage, les tendances de consommation des produits ovins et caprins, limpact du changement climatique, la génétique et les innovations. Afin de définir la durabilité de leurs systèmes de production et de pointer leurs forces et leurs faiblesses, 263 élevages ont fait lobjet dune enquête. Pour les élevages laitiers français, il en est ressorti que leur résilience économique est meilleure que celle des autres pays et quils bénéficient dune filière mieux structurée. En revanche, leur diversité animale est assez faible. Par ailleurs, une étude auprès des consommateurs français a révélé quils sont prêts à payer plus cher si la viande vient de France et quils consentiraient également à payer plus si elle était bio.
Etat des lieux du marché des viandes produites en AB
Fabien SEVIN, Auteur ; Camille BRILLION, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2020En mai 2020, la Chambre Régionale dAgriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes a proposé à différentes structures de présenter les effets de la crise liée à la Covid-19 sur le marché des viandes bio, sous la forme dun webinaire. Dans le support de ce dernier, lIdele aborde les effets du confinement sur la consommation et la production de viandes (bio et non bio), aux échelles nationale et régionale. Un focus sur les jeunes bovins allaitants montre un retard d'écoulement. Selon les filières, les opérateurs Unebio et Sicaba observent des dynamiques de demande différentes : la demande en viande hachée est importante et crée un déséquilibre matière ; la vente de veaux et d'agneaux a diminué ; la vente de viande porcine est restée stable ou a baissé, selon l'opérateur concerné. La FRAB AuRA confirme que la demande en produits de proximité s'est renforcée, y compris sur la viande, favorisant les circuits courts. Des solutions pour renforcer ce mode de commercialisation sont proposées. Enfin, le Cluster bio dresse un état des lieux des enseignes de distribution de produits bio, dont un focus sur les GMS.
Interprofession : Des outils pour montrer la durabilité de lélevage ovin
Lara BERTHELOT, AuteurLa filière ovine (lait et viande) sest engagée, depuis 2017/2018, dans un plan ambitieux pour : i) se doter doutils pour mesurer limpact environnemental des pratiques de ses producteurs ; ii) établir des plans dactions, basés sur des objectifs chiffrés réalisables, pour améliorer ces pratiques. En effet, la filière souhaite voir se développer plus de pratiques agroécologiques, synonymes de systèmes de production durables, répondant à lenjeu du changement climatique, aux attentes sociétales, mais aussi viables et vivables pour les producteurs. Cela permettra, à terme, à la filière, de communiquer sur les bonnes pratiques environnementales des éleveurs ovins français et éventuellement dintégrer des programmes visant à la rémunération des pratiques vertueuses, comme la compensation Carbone.
Valoriser dans des filières viande bio, les productions viande des bovins et ovins élevés en bio
Ce diaporama a été présenté à loccasion de lédition 2020 des BioThémas, un cycle de conférences organisé chaque année par lITAB et le Pôle Bio Massif Central dans le cadre du Sommet de lÉlevage. Il présente notamment des résultats du Casdar ReVABio. Cette présentation aborde les enjeux liés à la structuration des filières ovine et bovine biologiques afin de mieux valoriser les viandes bio. La filière ovine rencontre trois principaux problèmes liés à : 1) un déséquilibre saisonnier (les ventes sont majoritairement réalisées autour de Pâques) ; 2) la gestion de léquilibre matière ; 3) la gestion de ladéquation qualitative. Les carcasses entières bien conformées alimentent les rayons boucherie et traditionnels des magasins spécialisés et des grandes surfaces. Les carcasses moins bien conformées fournissent les rayons libre-service et la restauration commerciale (54% cuisson rapide, 46% cuisson lente). Sur la période 2013 à 2018, les classements carcasses sont majoritairement R et O, avec une note détat dengraissement de 3 pour plus de la moitié des animaux (56 % à 66 % selon les années). Concernant la filière viande bovine biologique, les principaux problèmes rencontrés sont liés à : 1) la valorisation de lensemble des types et catégories de bovins bio ; 2) la gestion de léquilibre matière ; 3) la gestion de ladéquation qualitative. Les vaches et veaux représentent les plus grands volumes abattus (les bufs, génisses et jeunes bovins représentent des parts moins importantes). Les steaks hachés comptabilisent 60 à 70% des ventes des viandes bovines bio. Les meilleurs animaux (races bouchères, animaux jeunes, lourds, bien conformés) sont destinés aux boucheries où la demande est encore assez importante ; les animaux un peu moins conformés se retrouvent dans les rayons traditionnels ou sous-vide où la demande est faible ; et les animaux les moins bien conformés sont valorisés par la RHD ou dans des plats préparés où la demande est encore forte.
Dossier : Lagneau bio, un marché porteur à structurer
Damien HARDY, Auteur ; Bérenger MOREL, AuteurLa demande en agneaux bio augmente et les conversions de troupeaux de même. Cependant, si labattage en viande ovine biologique est passé de 928 tonnes équivalent carcasse en 2011 à 1432 tonnes en 2017, tous les agneaux bio ne sont pas valorisés en AB. La cause principale : une offre non en adéquation avec la demande. En réponse, la filière travaille à promouvoir lagneau bio dautomne, saison de pic de production pour les élevages à l'herbe mais de baisse de la consommation. Autre difficulté : lagneau bio en filière longue reste un marché de niche. Il devient important de massifier la production pour faire des économies déchelle et baisser les prix pour les consommateurs. Cependant, les prix dachat de lagneau bio aux producteurs ne sont pas assez attractifs en filière longue et la vente directe reste donc importante. Bretagne viande bio, par exemple, propose des prix incitatifs à ses membres sils produisent toute lannée, grâce notamment au choix de races qui désaisonnent. Sont également présentés : les points clés du cahier des charges bio ; des résultats dun projet de recherche (Securibiov dans les Pays de la Loire) sur les difficultés rencontrées lors de la conversion et les solutions à mettre en place ; des éléments sur le revenu des éleveurs et les prix payés à ces derniers. Enfin, un éleveur récemment converti à l'AB, Sébastien Rigaud, dans la Drôme, fait le constat quêtre en bio demande plus de technicité, plus dobservation, mais moins de traitements.
Produire des agneaux à l'herbe avec un minimum de concentré
Dans le cadre du projet BioViandes - un projet collectif autour des filières viandes de ruminants biologiques durables du Massif Central piloté par le Pôle Bio Massif Central -, des enquêtes ont été réalisées auprès de 26 éleveurs d'ovins allaitants. L'objectif : identifier leurs conduites pour la production d'agneaux en maximisant l'utilisation de l'herbe. La reproduction est généralement organisée de façon à faire coïncider au mieux les besoins des animaux et la pousse de l'herbe (lutte à l'automne et début de lactation au printemps). Les agneaux sont alors élevés au pâturage, sous leurs mères. Ces dernières ne reçoivent pas de complémentation en concentrés, contrairement aux agneaux qui en reçoivent généralement pour parfaire leur finition. Pour répondre aux besoins de la filière, notamment pour une production d'agneaux toute l'année, d'autres voies de production sont possibles : production d'agneaux de report, étalement des dates d'agnelage ou réalisation de plusieurs périodes d'agnelage.
Double enjeu dans les systèmes ovins biologiques : renforcer l'autonomie alimentaire et créer de la valeur ajoutée au sein de la filière (AgneauxBio)
Catherine EXPERTON, Auteur ; Vincent BELLET, Auteur ; Armelle GAC, Auteur ; ET AL., AuteurLes premières références nationales en production ovine biologique ont pu être établies via le projet Casdar « AgneauxBio, Développement concerté et durable de la production dagneaux biologiques ». Un observatoire national des productions ovines a alors été mis en place. Ce document offre une analyse de la diversité des systèmes et des pratiques des élevages ovins bio (alimentation, reproduction, répartition du travail), ainsi que de leurs impacts environnementaux. Malgré une grande hétérogénéité, les résultats montrent que la maîtrise des intrants et la bonne valorisation de lherbe sont les deux principaux leviers pour obtenir de bons résultats économiques. Une meilleure valorisation du prix est également à envisager pour que les élevages soient en adéquation avec leurs coûts de production. Dun point de vue environnemental, lélevage ovin bio a également des atouts à faire valoir en matière de biodiversité, de stockage de carbone et d'entretien des paysages ; ce qui présente un avantage pour le développement de la filière. En effet, même si la productivité dun troupeau bio est réduite par rapport aux conventionnels, son impact environnemental reste plus faible et ses contributions positives sont plus importantes. Toutefois, une concertation des différents acteurs de cette filière reste indispensable au développement de celle-ci.
État des lieux : Filière Ovine Bio en AURA
Après un rappel du contexte national de la filière ovine bio (évolution du cheptel, circuits de distribution), les chiffres clés de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont présentés. Le cheptel est composé de 5 000 têtes de brebis laitières et de plus de 41 000 brebis allaitantes.
Finition majoritairement à l'herbe des bovins et ovins viandes en agriculture biologique : Compilation bibliographique
Le projet BioViandes Massif Central est un projet multi-partenaire ayant pour objectif le développement de filières de viandes bovines et ovines biologiques valorisant les ressources du Massif Central, particulièrement lherbe, tout en contribuant au développement de ce territoire. Dans le cadre de ce projet, ABioDoc a réalisé une extraction de sa base de données documentaire, la Biobase, sur la finition majoritairement à lherbe des ovins et des bovins en AB. Cette compilation bibliographique a pour objectif dapporter une vision générale des pratiques existantes. A cette fin, seuls les systèmes herbagers, voire tout à lherbe, ont été retenus ; ainsi que des documents connexes abordant des problématiques liées aux filières et à la recherche.
Les filières bio bovines et ovines dans les Ardennes : état des lieux et pistes d'actions pour une progression de la bio sur les aires d'alimentation des captages (AAC) : Rapport d'étude
Sur les bassins hydrographiques Rhin-Meuse et Seine-Normandie dans les Ardennes, plusieurs captages sont classés prioritaires pour cause de dégradation de la ressource en eau par des pollutions dorigine agricole (pesticides et nitrates). Le constat de ces pollutions diffuses nécessite la mise en uvre dactions permettant la reconquête de la qualité de leau. Lélevage est prédominant sur le département des Ardennes, de par le relief marqué de ce territoire et labondance de pâtures. Dans ce département, lagriculture biologique ne représente que 5,1 % des exploitations agricoles, soit 3,3 % de la SAU des Ardennes. Afin de développer lagriculture biologique sur les Aires dAlimentation de Captage (AAC), il est nécessaire de trouver des débouchés locaux pour les fermes bio et les fermes conventionnelles qui souhaitent sengager dans cette voie. La FRAB Champagne-Ardenne a réalisé, en 2016, une étude des filières biologiques bovines et ovines ardennaises afin de mieux connaître ces filières, didentifier leur potentiel de développement et aider à leur structuration territorialisée pour la protection de leau. Les résultats sont présentés. Les pistes dactions destinées à consolider ces filières biologiques ont été définies selon trois axes : Développer de nouveaux débouchés ; Rendre les produits bio locaux plus visibles par des actions de promotion et de communication ; Mettre en lien les acteurs de lamont et de laval pour relocaliser lapprovisionnement et la distribution.
Miser sur lautonomie alimentaire et les complémentarités entre régions pour assurer la rentabilité de lélevage ovin allaitant biologique et conforter les filières
C. EXPERTON, Auteur ; V. BELLET, Auteur ; A. GAC, Auteur ; ET AL., AuteurFace au développement des élevages ovins biologiques, cette filière a perçu le besoin dacquérir des références. Le projet CasDar « Agneaux bio », multipartenarial et coordonné par lITAB, a permis dapporter des résultats techniques, socio-économiques et environnementaux, obtenus via le suivi dun réseau de 49 élevages ovins biologiques. Par rapport aux exploitations conventionnelles (Réseau Inosys), les systèmes biologiques étudiés sont moins intensifiés (productivité des brebis et résultats économiques plus faibles, moindre consommation de concentrés ), mais les impacts environnementaux (gaz à effet de serre, consommations dénergie, qualité de leau), par ha ou par kg produit sont généralement équivalents ou meilleurs. En agriculture biologique, la bonne valorisation de l'herbe renforce l'autonomie alimentaire, principal levier pour de meilleurs revenus, et permet aussi de réduire l'impact sur l'effet de serre (stockage de carbone par les sols). Un observatoire national des volumes de production de viande ovine biologique va soutenir le développement de la filière et la prise en compte des coûts de production.
Outre-Rhin : La production ovine allemande en quête d'un second souffle
Christophe REIBEL, AuteurLa filière ovine allemande est peu développée, en termes de nombre danimaux et de nombre délevages, que ce soit en production laitière ou allaitante. Cet article présente la filière allemande, et les freins à son développement. Le problème majeur réside dans le manque de structuration des filières associé au faible prix de vente des agneaux, la demande étant présente, en bio comme en conventionnel. La présence grandissante du loup nest pas un élément en faveur du développement de cette production. Un encart présente lexploitation de Christiane et Dieter Mischler, éleveurs de brebis allaitantes en conversion vers lagriculture biologique depuis 2015. Un autre décrit lexploitation de Christine, Reinhard et Steffen Heintz, qui élèvent des brebis laitières Lacaune et allaitantes Rhön ainsi que des chèvres, en conversion vers lagriculture biologique depuis 2015 également.
Une production petite mais dynamique en Bretagne
Véronique BARGAIN, AuteurAvec moins dune trentaine déleveurs et 4 000 à 5 000 brebis, la Bretagne est une petite région pour la production de lait de brebis. La filière de Triballat-Noyal sest tournée vers le bio en 2000. Elle rassemble sept éleveurs dIlle-et-Vilaine avec chacun 300 brebis en moyenne de race Lacaune. Environ 600 000 litres y sont collectés et transformés en fromages frais et fromages affinés toute lannée, vendus sous la marque Vrai. En plus de cette filière organisée, une vingtaine déleveurs transformateurs conduisent des troupeaux de 60 à 120 brebis, principalement en bio. Avec des pratiques délevage extensives, le plus souvent à lherbe, sans désaisonnement, le lait est transformé en yaourts, fromages blancs et tommes vendus en direct sur les marchés, en Amap, en Biocoop et en magasins de producteurs. Les agneaux sont engraissés sur place ou vendus à 10kg à la coopérative Ovi-Ouest. Alain Gouedard, de la Chambre dAgriculture de Bretagne, témoigne que la plupart des éleveurs sen sortent bien et sont plutôt en manque de lait.
Ovin viande bio : Maîtriser les charges et la conduite pour dégager un revenu
Jean-Marie MAZENC, AuteurLe programme Casdar AgneauxBio, conduit entre 2012 et 2016, a eu pour objectif de réaliser des études sur la filière ovine bio. Dans cet article, des résultats techniques et économiques, issus de deux de ces études, sont présentés, ainsi que des données sur le marché ovin bio. Des graphiques montrent les coûts de production et les prix de revient qui ont pu être calculés. Grâce aux travaux de l'Inra de Theix (63) qui a réalisé un suivi de fermes conventionnelles et de fermes bio (ces dernières faisant partie du réseau de fermes du programme Casdar AgneauxBio), des comparaisons entre les résultats économiques de ces deux types de fermes ont pu être établies. Un des défis des éleveurs ovins bio consiste à utiliser au mieux l'herbe et les fourrages et à maîtriser la consommation de concentrés.
Rapport mai 2016 : Conférence de presse Semaine BIO : Les chiffres du bio 2015
Sylvie ANNET, Auteur ; Ariane BEAUDELOT, Auteur | NAMUR (Rue du Séminaire 22 - Bte 1, 5000, BELGIQUE) : BIOWALLONIE ASBL | 2016Fin 2015, la superficie agricole bio en Belgique est de 68 780 ha (soit 5,1 % de la SAU belge) ; le nombre de fermes bio y est de 1717. Au 31/12/2015, la Wallonie comptait 1 347 fermes bio en (soit 10,5 % des fermes wallonnes) ; la superficie agricole bio y atteint 63 437 ha (soit 8,7 % de la SAU wallonne). Ce document rassemble les chiffres de la production agricole biologique et des données sur la distribution et la consommation de produits bio, pour la Wallonie et pour l'ensemble de la Belgique.
Des références pour lélevage ovin bio
Amélie VILLETTE, AuteurLe projet CasDar Agneaux bio, conduit par lITAB, a présenté ses résultats le 23 juin dernier, à Paris. Ce projet a notamment permis, grâce au suivi dune soixantaine dexploitations sur deux ans dans les principaux bassins de production de viande ovine biologique, dacquérir des références technico-économiques. Les deux-tiers des élevages suivis étaient mixtes, avec présence dautres ateliers (cultures, granivores ou bovins). Globalement, dans ces élevages, la productivité autonome est le principal levier de rentabilité. Ces élevages présentent, en effet, une moindre productivité des brebis par rapport aux conventionnels. Ceci est compensé par une consommation plus faible dintrants et une meilleure autonomie alimentaire. Le surcoût de production des agneaux en bio est compris entre 6 et 11 euros selon les systèmes herbagers ou pastoraux. Dernier résultat pouvant être noté : les éleveurs bio ont plutôt plus de temps libre quen conventionnel, en lien avec des exploitations plus petites, globalement moins de travaux de saison (traitements, éponges ) et un recours plus important au salariat.
Actualité économique : Evolution du prix du lait Bio payé aux producteurs, janvier 2013/janvier 2015 ; E BIO-UNEBIO, la filière des éleveurs bio prend de l'ampleur ! ; Cours des légumes d'hiver ; Cours des céréales et oléo protéagineux
Didier DESARMENIEN, Auteur ; Blandine MASSOT, Auteur ; Vincent HOUBEN, Auteur ; ET AL., AuteurCet article fait le point sur les filières et les cours agricoles en France et en Pays de la Loire en présentant : - le prix du lait payé aux producteurs bio et conventionnels entre janvier 2013 et janvier 2015 ; - les filières viande en bovins, ovins et porcins biologiques sur les années 2014 et 2015 ; - les cours des légumes d'hiver de référence (pomme de terre, poireau, carotte, choux et navet) pour l'année 2015 ; - les cours des céréales (blé tendre, maïs, triticale) et oléoprotéagineux (féverole et tournesol) biologiques de septembre 2013 à septembre 2015.
Bretagne : A la découverte de la filière ovine
Frédéric RIPOCHE, AuteurUne journée Filière ovin viande bio, organisée par Initiative Bio Bretagne, a montré que si la filière reste confidentielle, elle a néanmoins le vent en poupe. L'article fait place à des témoignages d'éleveurs et d'autres acteurs de la filière, pour décrire les opportunités de développement de la filière ovine biologique en Bretagne.
Ovins : Une filière pleine d'espoir : Vente directe : « Nos prix ne sont pas soumis à des cours »
Franck DENET, AuteurBéatrice Michaux est éleveuse d'ovins à Orcival (63), depuis 2003. Elle a réalisé sa conversion en agriculture biologique en 2009 et, dans le même temps, a choisi la vente directe pour commercialiser ses agneaux. Un quart de sa production est écoulée via ce mode de commercialisation, le reste étant vendu à travers la filière bio de la coopérative Cyalin. Pour elle, le contact avec le consommateur rend l'activité d'élevage encore plus intéressante, plus variée, mais, surtout, la vente directe permet de faire reconnaître véritablement le travail accompli en tant qu'éleveur et de ne pas être soumis à la fluctuation des prix des circuits classiques. Ce mode de commercialisation, qu'elle souhaite développer encore davantage, implique cependant d'être capable de mener plusieurs métiers en un seul : éleveur, commercial, vendeur Elle a également pour projet la création de gîtes éco-labellisés. Très impliquée dans son métier, elle aime partager sa passion : visite de sa ferme, accueil de stagiaires...
Rapport mai 2015 : Conférence de presse Semaine BIO : Les chiffres du bio 2014
De manière générale, en Belgique, tout le secteur du bio jouit d'une forte croissance depuis 2005. Les chiffres 2014 du secteur sont positifs. Ce document propose une compilation des chiffres les plus récents concernant la production, la distribution et la consommation en Belgique. Un focus est également fait sur la production bio wallonne qui a franchi un cap en 2014. À présent, un dixième des agriculteurs wallons est bio.
Communiqué de presse : Observatoire des Viandes BIO 2014 : Une dynamique toujours positive
Dans un contexte général difficile de diminution des abattages et de la consommation pour la filière viande conventionnelle, la filière viande bio progresse de 2% dans ses abattages en 2013. Elle s'inscrit, en 2014, dans une nouvelle dynamique grâce à une demande bien présente et à un nombre de producteurs en croissance. Le document présente tout d'abord l'évolution des volumes abattus entre 2005 et 2013, tous circuits confondus, puis celle du nombre de têtes de bovins allaitants bio abattus pour la même période. La filière ovin bio a souffert d'une pénurie d'animaux, en partie commercialisés en conventionnel. La filière porc bio est dans une bonne dynamique et réussit à maintenir des prix d'achat viables pour les éleveurs. En matière de commercialisation, la GMS vend 50% des volumes de viande bio, les boucheries artisanales 15%, les magasins spécialisés 14%, la restauration hors domicile 9% et les autres circuits (vente directe) 12%. Un tableau présente les chiffres concernant la répartition du tonnage en fonction des circuits de distribution.