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Documents disponibles dans cette catégorie (34)


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Un restaurant à la ferme pour valoriser bovins et Normandie
Cyrielle DELISLE, AuteurEn 2014, Nicolas Onfroy a repris la ferme familiale, alors en bovins lait, pour s'installer en bovins viande biologiques et créer, avec sa femme Elsa, leurs premiers gîtes, à Sainte-Marie-du-Mont (50). En 2019, l'opportunité s'est présentée de reprendre le restaurant et l'hôtel de charme créés dans l'ancienne ferme voisine, à proximité des bâtiments d'élevage. La viande bovine bio, issue du cheptel de Limousines (avec quelques Angus) de Nicolas, est commercialisée sous la marque Utah Beach, en référence à la plage du Débarquement de 1944, située à quelques encablures du domaine. Nicolas a dû apprendre à valoriser une carcasse, à répartir les morceaux dans ses différents circuits de commercialisation et à diversifier l'offre (buf fumé, terrine, saucisse sèche...) La viande a une place de choix dans le restaurant ; pour le reste, pas de grossistes : Elsa et Nicolas ont fait le choix de travailler avec des produits locaux et de saison (viande, légumes, poisson, mais aussi boissons), afin de valoriser leur région. La structure emploie 16 salariés, dont 10 pour le restaurant. Le couple propose la visite de l'exploitation, ainsi que des activités pour découvrir les alentours. Dans un deuxième article, le système d'élevage de Nicolas, tout herbe, engagé vers la neutralité carbone, est présenté.
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Finition au pâturage : quels impacts sur la qualité de la viande ?
Nathan MORSEL, AuteurLa finition des bovins et des ovins au pâturage, sans concentrés, est une pratique peu courante qui présente pourtant des avantages : réduction du temps de travail, des charges alimentaires et des charges de mécanisation. Mais, quid de la qualité de la viande ? Avec cette pratique, la période de finition dépend de la pousse de lherbe, ce qui allonge la durée dengraissement (2 à 4 fois supérieure). La conformation et létat dengraissement obtenus peuvent être conformes aux attentes des filières longues, mais la finition à lherbe est plus facile pour les bovins (où il ny a pas dâge limite de vente) que pour les ovins (les agneaux ne doivent pas dépasser 12 mois). Comme les animaux font plus dexercice et sont abattus plus tardivement, la viande est souvent plus rouge, plus persillée et plus riche en omégas 3, en CLA, en vitamines (A, E, B) et en fer. En revanche, ceci entraîne aussi une diminution de la tendreté, avec une maturation de la viande moins efficace. Néanmoins, ces inconvénients peuvent être compensés par une durée de maturation plus longue et par le recours à la croissance compensatrice (augmentation de la vitesse de croissance dun animal après une période de restriction alimentaire).
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Orne : La galère de la transmission
Christian BOISGONTIER, AuteurPhilippe et Marie-Claire Derouault, agriculteurs bio dans lOrne, souhaitent transmettre leur ferme laitière et cidricole (production de 200 000 L de lait et de 30 000 bouteilles de produits cidricoles par an), mais ils ne trouvent pas de repreneur. La ferme repose sur un système autonome et économe, avec des investissements modestes. Latelier lait se base sur un système tout herbe, avec des vêlages au printemps, afin de pouvoir passer en monotraite de Noël à février, ce qui permet de consacrer plus de temps à lactivité cidricole durant cette période. La salle de traite, doccasion (2 x 4 places), permet de traire 50 vaches par heure. Durant lautomne et lhiver, il faut donc également gérer lactivité cidricole : récolte, pressage, filtration, mise en bouteille, pasteurisation, étiquetage, livraisons, facturations Un ouvrier agricole, employé à laide un groupement demployeurs, vient renforcer l'équipe durant cette période. Pour transmettre leur ferme, Philippe et Marie-Claire Derouault proposent leur terres, maison et bâtiments en location. Cependant, malgré de nombreuses annonces dans divers réseaux, journaux et dans le répertoire départ-installation, ils ne trouvent pas de repreneur : leur ferme nest pas assez moderne et le cadre très rural fait peur aux néo-paysans.
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Réaliser de bons foins au GAEC le Chemin Noir
Solène ROUSSELET, AuteurLe GAEC le Chemin Noir, situé en Vendée, est conduit en agriculture biologique et repose sur un système tout herbe : les 100 vaches Charolaises de la ferme sont ainsi nourries uniquement à lherbe. Cette ferme a fait le choix, dès les années 90, de mettre en place un système herbager. Elle est actuellement composée de 215 ha, dont 160 ha de prairies, et les vêlages seffectuent à lautomne. Comme le foin produit sur la ferme couvre largement les besoins du troupeau, une partie de la production est vendue. La ferme réalise ainsi plusieurs types de foins destinés à différentes utilisations : le foin issu des prairies naturelles est donné aux vaches durant lhiver, le foin plus ligneux est destiné aux génisses, celui issu de la coupe de déprimage est également distribué aux animaux, et le foin de regain est vendu (litinéraire technique suivi par le GAEC pour réaliser ces foins est détaillé). Les prairies temporaires sont toutes semées avec le même mélange qui convient à la fois au pâturage et à la fauche : mélange de fétuque élevée, de RGA diploïde et tétraploïde, de dactyle, de trèfle blanc, de trèfle violet et de lotier.
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Les systèmes bovins laitiers bio en Normandie : Descriptif technique de 4 cas types Edition 2021 ; Les systèmes bovins laitiers bio en Normandie : Actualisation économique de 4 cas types en conjoncture 2020 Edition 2021
En Normandie, les systèmes de production des fermes laitières biologiques se diversifient, allant du système herbager économe jusqu'au système avec robot de traite et affouragement en vert et maïs. En 2021, quatre cas types représentatifs de ces systèmes normands ont été étudiés afin dapporter des repères techniques et économiques pour le suivi des exploitations bio ou pour des études de conversion : 1 - Système prairie permanente et zéro concentré ; 2 - Système tout herbe et concentré autoproduit ; 3 - Système herbe et maïs, concentré autoproduit ; 4 - Système avec robot de traite, affourragement en vert et achat de correcteur. Deux documents ont été produits à partir de ces cas types. Le premier fournit un descriptif technique des exploitations : dimensions structurelles, conduite du troupeau et des surfaces, résultats environnementaux, repères en matière de travail et informations sur les équipements de ces fermes. Le second document présente les résultats économiques de chaque système, avec un compte de résultats, des indicateurs de performances économiques, des indicateurs technico-économiques, le calcul du coût de production et une estimation de la valeur économique dans le cadre d'une transmission.
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De la botanique à la multifonctionnalité : témoignage sur lévolution dune ferme qui a intégré les aspects sociaux et écologiques
J.-F. GLINEC, AuteurJ-F Glinec, éleveur du Finistère présente son cheminement en tant que producteur laitier et botaniste bénévole au sein du Conservatoire National Botanique de Brest. Au fur et à mesure de lapprentissage de la botanique, de lappropriation de lécologie au sens large et de la construction dun nouveau réseau de personnes-ressources, la ferme est passée de la production simple et classique dun quota laitier à un système à bas intrants entièrement au pâturage et en conversion bio depuis 2018. Les 72 ha de SAU, les 15 ha de surfaces annexes (jardins, prairies humides, etc.) et les 5 ha de boisement accueillent une forte diversité biologique. La ferme est aussi ouverte au public, notamment grâce à la création dun lieu de promenade. De nouvelles activités ont vu le jour avec linstallation de deux porteurs de projets ayant créé une micro-ferme en maraîchage bio diversifié et une micro-brasserie. La ferme est devenue un collectif gagnant-gagnant où les témoignages, la formation et la transmission dinformations ont une place à part entière. Cette évolution basée sur une démarche holistique a ainsi permis de prendre en compte beaucoup de services écosystémiques et les a intégrés dans le fonctionnement de la ferme.
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Deux sécheresses consécutives : coup rude pour les éleveurs ; Situation dans le Grand-Est ; « Soit on augmente la surface soit on diminue le nombre de bêtes » ; Les systèmes 100 % herbe sont les plus impactés par les sécheresses à répétition
Élise SCHEEPERS, Auteur ; Jean SICOT, Auteur ; Angélique VOISINE, AuteurCe dossier est consacré aux impacts des sécheresses de 2018 et 2019 sur lautonomie fourragère des élevages, et plus particulièrement des élevages laitiers bio situés dans la région Grand Est. Le premier article dresse un bilan de la situation de ces élevages en 2018. Après avoir apporté des données sur le déficit de la pousse de lherbe, il décrit les principaux résultats dune enquête menée par Bio en Grand Est sur les stocks fourragers et les inquiétudes des éleveurs : sur 145 fermes bio enquêtées, une centaine manquaient de stocks et appréhendaient la période hivernale. Le second article fournit des informations complémentaires sur la situation en 2019, à travers la vision dun éleveur laitier bio de cette région (Jérôme Tournay). Ce dernier décrit les adaptations quil a instaurées sur sa ferme : mise en place du pâturage tournant et changement de la période de vêlage pour tarir lété (vêlages en automne). Les deux derniers articles sont des témoignages déleveurs bio : la ferme de Laurent Gravier est située dans les Vosges, avec 85 ha (dont 74 ha de prairies) pour 50 vaches laitières. Il était jusqualors autonome mais, en 2019, il a dû acheter des fourrages pour sécuriser son bilan fourrager. La ferme du Galgenbourg est située dans le Haut Rhin. La totalité de son assolement est en prairie permanente mais, face aux sécheresses à répétition, lexploitation rencontre aussi des difficultés pour sécuriser son autonomie fourragère.
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Le lait de sa propre herbe
Katharina SCHEUNER, Auteur ; Aline KÜENZI, AuteurEn Suisse, plus de deux tiers de la surface agricole est occupée par des cultures fourragères. Selon les estimations, un quart des exploitations délevage pourraient adopter la pâture intégrale mais très peu le font actuellement, car cette méthode est exigeante. La pâture intégrale a besoin dêtre professionnalisée d'autant plus que Bio Suisse a inscrit, dans le cahier des charges 2022, que plus aucun aliment fourrager bio ne pourra être importé pour les ruminants. La pratique de la pâture intégrale commence au printemps par du surpâturage afin de stimuler le tallage des graminées et dhabituer les animaux. Vient ensuite un important travail de planification des pâtures afin de faire correspondre les besoins en fourrage du troupeau à la production des prairies : taille des surfaces, durée et intensité du pâturage, ouverture des pâtures (au moment de la hauteur idéale de lherbe), heure de conduite des vaches au pâturage, etc. Une planification optimale nécessite plusieurs années de travail et dadaptations en fonction des observations réalisées et peut aussi être adoptée en pâture partielle pour les systèmes qui ne peuvent pas développer une pâture intégrale (éloignement des parcelles). Dautres paramètres peuvent influencer la réussite du système, comme la sélection du type de vaches et ladoption de vêlages saisonniers qui permettent de faire coïncider le besoin maximal de fourrages avec la forte croissance de lherbe et ainsi de limiter le coût daffouragement. Le producteur laitier bio Christof Widmer témoigne de son expérience en pâture intégrale et notamment de lintérêt économique (revenu de 43 CHF/heure, contre 26 CHF/h en ferme bio de plaine) et sur le temps de travail (2370 h, contre 3600 h).
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Optimiser la conduite de races locales
Morgane COULOMBEL, AuteurBien que lélevage de races locales présente de multiples avantages, les projets dinstallation restent complexes en raison du manque de références et du nombre limité de reproducteurs disponibles. Le projet Agriculture Écologiquement Performante (AEP) « Optimiser la conduite des races locales », porté par la Fédération des Races de Bretagne, a été conduit durant trois ans afin de générer des références sur des races bretonnes bovines, ovines et caprines, et sest achevé en 2019. À cette occasion, le GAEC de Brantadé (situé en Ille-et-Vilaine) a ouvert ses portes et a présenté son élevage bio de vaches de race Armoricaine. Sébastien Vétil sest installé en 2012 avec cette race quil apprécie pour sa docilité, sa rusticité et la qualité de sa viande (gras intramusculaire). À partir de quatre vaches achetées, il a généré un troupeau de 24 mères, quil élève en plein air avec un système 100 % herbe et des vêlages groupés au printemps. Il vend des veaux de 5-6 mois ou des bufs de 3 ans (la viande est maturée durant trois semaines et vendue en direct).
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Produire de la viande en système pastoral
Bernard GRIFFOUL, AuteurJean-Michel Favier est éleveur de bovins allaitants biologiques à Carlencas-et-Levas, dans lHérault. Lors de son installation, en 2012, sur 250 hectares de prairies, de parcours et de surfaces plus ou moins boisées, il cherche à adapter son système pour ne nourrir les animaux quà partir des ressources de la ferme. Il travaille sur trois directions : - la génétique, en achetant des génisses de race Aubrac ; - la valorisation maximale de toutes les surfaces, en étalant leur utilisation dans lannée et en y introduisant une flore diversifiée et riche en légumineuses ; - et la vente directe, dans deux magasins de producteurs. Aujourdhui, Jean-Michel Favier a un cheptel de 55 vaches, dont 35 vaches Aubrac, avec un chargement de 0,26 UGB/ha de SFP, sur 300 ha, dont 120 ha de prairies naturelles. Ses génisses sont saillies par un taureau Angus. L'engraissement se fait sans complémentation, notamment en hiver, où les animaux sont nourris au foin. Ses résultats économiques pour lannée 2017 sont présentés, ainsi que ses ventes danimaux : son EBE atteint 60 211 , soit 44% de son produit brut. Didier Gomès, animateur au Civam empreinte, précise que Jean-Michel Favier a nettement augmenté la rentabilité de sa ferme en diminuant la dépendance extérieure et le temps passé sur le tracteur.
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Recueil de pratiques : Témoignages, les paysans sadressent aux paysans Sadapter aux changements et aléas climatiques
Valérian LEBON, Auteur ; Niels BIZE, Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2019Face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents, les agriculteurs sont dans lobligation dadapter leur système et leurs pratiques. Ce recueil a été réalisé dans le cadre du projet Cap Climat (Comment sAdaptent les Producteurs au Climat), initié en 2018 sous limpulsion du réseau GAB-FRAB Bretagne, en partenariat avec le Groupe Rocher. Les producteurs enquêtés dans le cadre de ce projet, bio et non bio, sont des éleveurs de bovins, en système allaitant ou laitier, répartis sur la zone géographique de létude CAP Climat (cest-à-dire les territoires de Redon Agglomération ou de lOust à Brocéliande Communauté). Ce document commence par présenter les évolutions du climat et citer les différents risques que ces changements peuvent provoquer selon les éleveurs. Il synthétise également le travail réalisé par ces éleveurs lors de travaux de groupe : ils ont évalué la faisabilité dune dizaine de pratiques pour sadapter au changement climatique (haies fourragères, pâturage tournant, chargement adapté ) à laide de différents indicateurs. Ce document rappelle également les différents outils de diagnostic disponibles, ainsi que les différents programmes de recherche en lien avec cette problématique. Enfin, il rapporte les témoignages des huit éleveurs bio : Pascal Capihan et Nathalie Chamaillard ont implanté des haies pour limiter le ruissellement, faire de lombre pour les vaches et leur donner du fourrage ; Benoît Colleaux et Maxime Quesnel ont revu leur manière de gérer les stocks fourragers en fonction de la qualité de ces derniers ; Sébastien Baron a adapté ses cultures à son terroir en implantant du maïs population ; Jean-Marc Braud a installé un système dabreuvement en salle de traite ; Cyrille Tatard a opté pour des animaux rustiques (vaches Nantaises) ; Jean-Yves Davalo, qui est en système tout herbe, a, quant à lui, optimisé sa gestion du pâturage.
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Repères de fonctionnement en élevages laitiers bio
Jean-Claude HUCHON, AuteurComme chaque année, les résultats des élevages bio des Pays de la Loire ont été publiés. En 2017, le revenu moyen était de 24 000 /UTH et le prix moyen du lait de 477 /1 000L. Les éleveurs laitiers bio misent sur une efficacité économique basée sur un minimum dintrants et un maximum dautonomie. Les résultats économiques observés montrent quun système fourrager intermédiaire (>85 % dherbe) semble être le plus résilient économiquement. La cohérence entre la part de pâturage (importante), le chargement et la conduite du troupeau est présentée comme un facteur clé de lefficacité. En 2018, suite au manque de fourrages, la baisse de revenu est estimée entre 5 000 et 10 000 /UTH. Les éleveurs sont invités à faire le point chaque année sur leur stratégie de production afin de ladapter et notamment de pouvoir prévenir les aléas.
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Travailler moins pour gagner plus ou se « la coulée douce »
Mickaël RIO, AuteurFlorence Bocande et Jean-François Guillemaud sont éleveurs laitiers biologiques dans le Morbihan, au GAEC de la Coulée Douce. Ils se sont installés en 1984 et ont converti leur ferme en bio en 1999. Le GAEC compte actuellement 70 ha, 50 vaches laitières (dont 40 traites) et vend 200 000 L de lait par an. Florence et Jean-François effectuent également de l'accueil de groupes à la ferme via le réseau « À travers champs ». La ferme est 100 % autonome, le système est basé sur la valorisation de lherbe (la ration annuelle ne contient aucun concentré). Le couple trait en permanence 40 vaches dans une étable de transfert (les vaches sont à lattache et rentrent par lot de 10). Si 41 vaches sont en lactation, ils en tarissent une pour ne pas dépasser lheure de traite, car le couple tient à se dégager du temps libre : ils travaillent 35 heures par semaine, prennent entre 5 et 7 semaines de vacances par an. Ils misent beaucoup sur la mutualisation : ils travaillent en CUMA, font leur comptabilité avec lAFOC, adhèrent à un groupement demployeurs, sont actifs à la Confédération paysanne, à la Chambre dAgriculture, au GAB et au CIVAM. Leur chiffre daffaires est de 130 000 /an, ils sont au micro-Bénéfice Agricole et ont très peu dannuités (5 000 /an). Florence et Jean-François commencent déjà à penser à la transmission de leur exploitation : ils accueillent un troisième associé qui prendra ensuite la relève.
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Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
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L'engraissement et la finition des ovins et des bovins biologiques 100% à l'herbe dans les systèmes allaitants français
Le projet BioViandes a été construit dans l'objectif de développer les filières allaitantes en Agriculture Biologique (AB) du Massif Central (MC) en augmentant la capacité d'engraissement et de finition des animaux sur la zone. Comme le contexte de moyenne montagne du MC rend difficile la culture de céréales, le projet vise à développer des systèmes de production maximisant l'utilisation de la ressource herbagère locale afin de maîtriser les coûts de production de ces systèmes. Basée sur des enquêtes auprès d'élevages AB engraissant des ovins ou des bovins uniquement à l'herbe sur le territoire français (hors MC pour découvrir des pratiques hors du territoire), cette étude a mis en évidence trois stratégies de conduite du système d'élevage, malgré une grande diversité au sein des ateliers allaitants visités : une stratégie d'économie par adaptation à l'environnement, une stratégie d'économie par intensification du pâturage ou encore une stratégie d'économie du temps de travail. Pour arriver à une alimentation 100% à l'herbe, divers leviers d'optimisation, de substitution ou de reconception des systèmes dans le temps ont été détaillés et pourront être remobilisés par les agriculteurs du MC afin de lever les verrous qu'ils sont susceptibles de rencontrer, qu'ils soient d'ordres techniques, sociologiques, économiques, à l'échelle de l'exploitation, du territoire ou de la filière.