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Agriculture and Nature
Lors des 400 années de développement des sciences et de la technologie et en particulier de leur application en agriculture, on a assisté à une séparation progressive des notions "d'agriculture" et de "nature". La première est considérée comme la partie aménagée de l'environnement, la seconde étant la partie non-aménagée. Mais de cette séparation découlent de nombreux problèmes : de la compréhension et du développement des systèmes agricoles aux questions philosophiques de la relation de l'homme avec la nature.
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Agriculture et biodiversité : Pâturer des sites naturels pour maintenir la biodiversité
Jeanne THIEBOT, Auteur ; Anne LE BRIGANT, AuteurTrois éleveurs ovins de Trémargat (22) participent à une expérimentation, réalisée par le Cedapa, dans les landes de Locarn. Il s'agit d'intégrer la gestion de zones naturelles sensibles dans le fonctionnement d'une ferme. Le Conseil général des Côtes d'Armor souhaite déléguer l'entretien des landes à des agriculteurs. La préservation des landes de Locarn dépend de l'action de l'homme et de ses pratiques agricoles comme le pastoralisme. Les 50 brebis des trois éleveurs vont effectuer un pâturage d'entretien des landes sur 5 enclos. Cette expérience permettra de mesurer l'impact d'un tel pâturage sur l'état corporel des animaux, d'estimer le temps de travail supplémentaire pour les éleveurs et de vérifier si un site naturel peut être intégré au fonctionnement d'une exploitation agricole.
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L'agriculture énergétique : Une approche énergétique pour les soins du sol et des plantes : ... une vraie révolution agronomique !
À la croisée des approches orientales et occidentales, cet ouvrage plonge dans l'univers des énergies : sons, odeurs, couleurs, yin et yang, doshas (forces dynamiques dans la philosophie ayurvédique) Ces énergies agissent sur leur environnement, et, grâce à elles, il est possible de prendre soin différemment des plantes et des sols, en pratiquant une agriculture basée sur un rééquilibrage des énergies. Éric Petiot donne les clés pour mieux comprendre ce qui nous entoure. Il établit de nombreux diagnostics et donne des solutions (remèdes, astuces et conseils) pour améliorer la qualité de vie d'une plante ou pour lutter de façon naturelle contre les maladies.
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L'agroécologie, une éthique de vie : Entretien avec Jacques Caplat
Depuis près de cinquante ans, Pierre Rabhi en est convaincu : c'est en nous reconnectant à la terre qui nous nourrit, en prenant le temps de comprendre le miracle qui transforme une graine en de multiples fruits, que nous trouverons les ressources nécessaires pour construire une société véritablement intelligente et pérenne. Car, selon lui, l'agriculture tient la place centrale de nos organisations humaines. Elle conditionne non seulement notre capacité à nous nourrir et donc à survivre, mais également la possibilité d'élaborer nos cultures et toutes les activités qui constituent nos sociétés. Les auteurs estiment que nous sommes aujourd'hui face à un choix. Continuons-nous à favoriser l'agriculture industrielle, responsable de près de 70 % des destructions écologiques sur la planète et de la disparition de millions de petits paysans ? Ou bien prenons-nous le tournant de l'agroécologie qui, selon nombre d'experts, permettrait de nourrir sainement l'humanité tout en régénérant les écosystèmes ? Pierre Rabhi, un des pionniers de l'agroécologie, met les choses au point dans un dialogue avec Jacques Caplat, chercheur et agronome. À la fois scientifique, politique et philosophique, cet ouvrage éclaire la relation entre l'être humain et la nature, et propose des solutions à mettre en uvre par tous, illustrant que l'agroécologie n'est pas seulement une pratique agricole, mais aussi une démarche humaine et intellectuelle.
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Une analyse historique et ethnobotanique des relations entre les activités humaines et la végétation prairiale
Carole BROUSSE, AuteurL'ethnobotanique a été définie par André-Georges Haudricourt et Louis Hédin comme « la science étudiant les relations réciproques existant entre les hommes et les plantes ». Les prairies existent rarement sans les hommes qui les cultivent et en ont fait une surface à dimension économique, au-delà de ses autres fonctions : éléments du paysage, écrin écologique et superficie botanique. Dans cet article, l'auteur revient sur l'histoire de l'ethnobotanique et de la prairie, sur l'approche agronomique et la dimension des sciences humaines relatives aux prairies, ainsi que sur l'étendue et les évolutions des relations hommes-plantes.
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Animaux sauvages et domestiques : Focus sur les services rendus
Marie-Christine FAVÉ, AuteurLes animaux sauvages présents dans l'environnement participent au bien-être, voire à la survie des animaux domestiques. Ainsi, les oiseaux qui font le guet et annoncent l'arrivée de prédateurs permettent aux animaux d'élevage de paître tranquillement, sans avoir à assurer cette surveillance par eux-mêmes. Certains oiseaux participent également au toilettage des herbivores et suppriment leurs parasites externes. De même, les animaux qui facilitent la dégradation des excréments des animaux domestiques stoppent le cycle des parasites qui s'y trouvent. A l'inverse, selon l'auteure, les parasites des animaux sauvages ingérés par les animaux d'élevage participent à leur nettoyage interne. L'écosystème sauvage est en équilibre, et chacun de ses maillons a son utilité. Si l'on agit sur une espèce, cet équilibre est rompu, et des espèces nuisibles apparaissent. Notons par ailleurs que les services rendus par les animaux sauvages ne se limitent pas aux animaux d'élevage. Ils sont également bénéfiques pour l'homme. Leur compagnie participe en effet à la construction, au développement et à l'équilibre des personnes, et particulièrement des enfants.
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Une année au jardin avec les micro-organismes efficaces (EM)
Les micro-organismes efficaces (EM) sont une mixture dans laquelle différents groupes de bactéries du sol ont été assemblés. Ils ont été développés au Japon dans les années 1980 et se sont montrés d'une efficacité étonnante au jardin. Les souches microbiennes qui constituent les EM sont non seulement capables de stopper un processus de dégradation, mais aussi de l'inverser pour le faire évoluer dans le sens d'une régénération. L'emploi des EM au jardin stimule le sol et augmente sa capacité à mettre les nutriments à la disposition des plantes. Les bases de la technologie des EM sont expliquées, les principes d'élaboration, les processus d'action et les modes d'utilisation sont décortiqués. Les applications au jardin sont présentées mois par mois, sur une année entière. Au delà d'un manuel d'utilisation, cet ouvrage est aussi un guide pour orienter notre influence positive sur l'environnement et les cycles du vivant en revisitant notre rapport à la nature.
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L'arbre et l'animal : Une entraide naturelle
Marie-Christine FAVÉ, AuteurCet article, généraliste, expose les liens entre la présence d'arbres et le maintien et le développement de la biodiversité générale. Ceci amène à des impacts positifs pour l'homme. En effet, maintenir une diversité d'arbres, par exemple à proximité de bâtiments ou de cultures, permet d'offrir le gîte et le couvert à une forte diversité d'animaux, souvent utiles à l'homme. Par ailleurs, la présence d'arbres peut amener à une occupation moindre d'animaux dans les bâtiments puisqu'ils trouvent leur habitat dans les arbres. Autre exemple : les arbres abritent divers auxiliaires qui contribuent à limiter la présence de ravageurs. Ainsi, la mésange charbonnière est grande consommatrice de chenilles de carpocapse et un couple de ces oiseaux peut ainsi protéger 40 arbres fruitiers. De même, l'arbre présente d'indéniables avantages comme pharmacopée vivante, utile à tous, homme et animaux.
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Le Bauckhof associe agriculture et sociothérapie : Donner du sens à la vie et au travail
Michael OLBRICHT-MAJER, AuteurEn Allemagne, l'aventure du Bauckhof Stütensen a commencé avec la famille Bauck qui, à la fin des années 1960, hérite d'une ferme et formule le projet de créer un espace de thérapie sociale sur cette ferme. Aujourd'hui, après une cinquantaine d'années, près d'une centaine de personnes vivent et travaillent au sein de cette communauté de vie et de travail basée sur lanthroposophie. A la ferme biodynamique, sadosse un atelier pour personnes handicapées. Il emploie 48 personnes, dont 30 dans le domaine de l'agriculture, de la forêt et du jardinage. Dans ce lieu de vie, les journées sont rythmées par des activités culturelles, pédagogiques et sportives, mais cest bien lagriculture qui reste centrale dans le projet. Elle crée du sens par laspiration à lautosuffisance et par la structuration en domaines de travail. Le projet a été réajusté, il y a quinze ans, à un moment où les encadrants avaient de plus en plus de mal à tenir des objectifs à la fois thérapeutiques et de production agricole, avec une demande croissante du marché. Aujourdhui, les ateliers sont gérés comme une entreprise à part entière. Des financements et un partenariat avec un organisme daide aux personnes handicapées ont renforcé la structure. Le Bauckhof peut ainsi rester fidèle à ses objectifs initiaux. De nouveaux projets voient le jour, comme la production de bois de chauffage et la vente de bois duvre.
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Bernard Schmitt, parcours d'un paysan engagé
BIODYNAMIS, AuteurBernard Schmitt fait partie des pionniers de l'AB et le récit de son parcours est riche d'enseignements. En 1980, il s'est installé en recomposant une ferme familiale sur un site sans reprise, avec pour projet de développer un lieu dédié à la découverte du vivant. Avec sa femme Thérèse, ils vont tout d'abord apprendre le métier de maraîcher bio, s'immerger dans le lieu, l'apprivoiser, faire face aux imprévus, expérimenter. La rencontre avec un viticulteur en biodynamie sera une révélation et fera prendre à Bernard un nouveau départ : "J'avais l'impression de découvrir quelque chose qui m'attendait et qui me prendrait beaucoup de temps avant d'en avoir fait le tour". La notion d'écosystème, en particulier, a permis d'impulser un nouveau souffle au domaine. Bernard et Thérèse ont introduit quelques vaches de race locale, se sont mis à cultiver du blé pour fabriquer leur pain, ont démarré la vente à la ferme... Une nouvelle étape a été franchie avec la création de l'association des Amis du Chêne pour le recours à la Terre qui a apporté un foisonnement d'activités agricoles et sociales sur le lieu. La dimension sociale s'est développée encore plus avec l'accueil de groupes sur la ferme, notamment d'enfants et de stagiaires. Au début des années 2000, le domaine est passé de 6 ha à 30 ha, puis un GIE (groupement d'intérêt économique) a été créé pour développer la vente, à laquelle Bernard s'est consacré avec passion. Cette passion de transmettre et de diffuser des connaissances sur la biodynamie l'a conduit à s'investir dans le MABD (Mouvement de lAgriculture Bio-Dynamique), dont il a longtemps été président, et à devenir formateur. La transmission de sa ferme a marqué un tournant. Aujourd'hui, Bernard continue de nourrir son lien au vivant en passant de longs moments d'immersion dans la nature.
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Bio N'Days 2014 Organics Cluster ; Étude prospective 2025 : les points et les idées clés à retenir : Deuxième partie
BIO-LINEAIRES, AuteurUne étude prospective pilotée par le cabinet Futuribles a été dédiée aux futurs possibles de la bio en 4 scénarios. Des éclairages et précisions des 4 scénarios, décrits dans l'article consacré du numéro 54 de la revue, sont apportés pour comprendre les évolutions les plus plausibles et bien préparer la décennie à venir. L'avenir sera certainement composé d'un mixte des différents scénarios, et il est intéressant de regarder quelles sont les grandes tendances qui se dégagent sur le plan du développement de la bio, sur des thématiques telles que : le destin des valeurs et des idéaux qu'elle porte, dans un monde en pleine mutation sociétale ; l'accès au bio pour les populations des pays émergents ; le rôle de la bio dans la transition vers une société plus verte, son engagement dans des chantiers propres à garantir l'éthique, sa relation aux consommateurs de demain, sa capacité à répondre à une demande globale de santé et d'harmonie avec la nature, etc.
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Bio, permaculture, biodynamie, sources et paradigmes
Maryna BOGDANOK, AuteurPour l'auteure, séparer nature et culture - un trait caractéristique de la pensée occidentale - n'est pas sans conséquences sur la conception des modèles d'agriculture contemporains. Cet article propose une réflexion approfondie sur cette question, en analysant comment notre façon de considérer notre rapport à la Terre influence les choix des pratiques agricoles. Ainsi, les "paradigmes" - ou visions du monde - qui sous-tendent respectivement l'agriculture biodynamique, l'agriculture traditionnelle, l'agriculture biologique et l'agriculture industrielle présentent des différences, l'hypothèse étant qu'en découlent des conceptions différentes de l'agriculture. Dans un tableau comparatif, ces 4 systèmes sont étudiés à partir de trois axes fondamentaux : Différences ontologiques (Qu'est-ce que la réalité ? (en loccurrence la Terre, les substances, les rythmes, les animaux, la ferme)) ; Différences épistémologiques (Quel est notre rapport à cette réalité ?) ; Différences méthodologiques (Quelles pratiques emploie-t-on ?). Pour l'auteure, qui se réfère aux travaux d'A. Berque (1945), ces différentes façons de percevoir la nature et l'être humain, qui se traduisent dans les agricultures d'aujourd'hui, reposent aussi sur la notion de sacré comme dimension complémentaire de la réalité.
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La biodiversité en quête de santé : De nouvelles justifications pour protéger la nature
Amandine GAUTIER, Auteur ; Christophe DÉPRÉS, Auteur ; Sébastien GARDON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (5-7 Rue de l'Ecole-Polytechnique, 75 005, FRANCE) : ÉDITIONS L'HARMATTAN | 2020
Les relations entre biodiversité et santé sont aujourd'hui bien établies et formalisées, notamment dans divers plans nationaux et régionaux. Elles n'ont cependant pas toujours eu l'évidence qu'elles ont désormais : ce que l'on appelle le nexus Biodiversité-Santé a procédé d'une construction progressive, hésitante d'abord, plus affirmée ensuite, se rapprochant du concept One Health qui promeut une démarche intégrée et systémique des questions de santé, en se fondant sur l'interdépendance entre le bien-être humain, la santé animale et celle des écosystèmes. Cet ouvrage a été construit à partir de plusieurs dizaines d'entretiens avec des médecins, des biologistes, des vétérinaires, des écologues, des épidémiologues, des responsables d'ONG et des acteurs institutionnels divers qui ont participé de près ou de loin au développement et au renforcement de cette relation. Il propose une lecture du contenu des différents plans Santé-Environnement et retrace la construction du nexus Biodiversité-Santé. Il met en évidence et analyse les enjeux de ces liens, les différentes approches qui ont été développées, voire qui se sont opposées, ainsi que les réserves, les interrogations et les réalisations.
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La biodynamie, c'est pas sorcier ! : 1. Fondements philosophiques
Dominique PARIZEL, AuteurCet article propose d'appréhender la biodynamie au prisme de ses fondements philosophiques. Pour cela, sans remettre en cause l'importance de la pensée de Rudolf Steiner et son rôle dans la définition des pratiques de l'agriculture biodynamique, il invite à prendre de la distance par rapport à une terminologie parfois proche du jargon ("forces éthériques", "forces astrales"...), pour mieux s'attacher à redécouvrir les forces de vie à luvre au champ ou au jardin. Pour cela, il sintéresse à linfluence de la pensée de Goethe, dont les écrits scientifiques et philosophiques ont largement favorisé le développement d'une philosophie de la nature en Allemagne : façon de concevoir l'observation, de percevoir et de rendre compte des phénomènes observés Pour l'auteur de l'article, la question de la redéfinition de la place de l'humain dans la production de son alimentation et, plus globalement encore, de sa place dans la nature devrait bien se poser en ces termes. En biodynamie, il s'agit bien de s'efforcer de compléter les apports de l'approche rationnelle par un mode de conscience plus à même de traduire le caractère complexe du vivant.
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La biodynamie, c'est pas sorcier ! : 2. Autonomie, autonomie chérie...
Dominique PARIZEL, AuteurAprès un focus, dans le numéro 119 de la revue, sur les fondements philosophiques de la biodynamie, cet article est consacré aux moyens et aux méthodes de la biodynamie, ainsi qu'à sa vision de la ferme comme un organisme autonome. L'auteur place cette notion d'organisme autonome au cur de la biodynamie. En tant qu'organisme individualisé et vivant, la ferme doit faire preuve d'un équilibre et d'une harmonie entre ses différentes parties, et cet équilibre résulte d'une combinaison optimale unique, en lien avec le climat, la topographie, la nature du sol... C'est pourquoi chaque ferme est unique. La relation de confiance entre l'homme qui cultive, la terre et les cultures est un aspect fondamental pour aborder la question des méthodes : l'agriculteur s'efforce d'interférer le moins possible sur la nature et observe les phénomènes. De cette observation, naissent ses choix (travail du sol, rotations, types de préparations...). Jacques Paris, fermier biodynamiste à Serinchamps (Wallonie), explique comment il s'est approprié cette notion fondamentale d'organisme, et comment cela se traduit dans ses pratiques. "L'objectif, dit-il, est de prendre soin, d'accompagner cet organisme pour qu'il vive de manière harmonieuse, dans l'équilibre de tout ce qui le compose et de tout ce qui l'influence".