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Couverts végétaux inter-rangs en PPAM pérennes : les derniers résultats
Cédric YVIN, AuteurAlors que les inter-rangs en cultures de plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) sont généralement binés, plusieurs essais, menés depuis une dizaine d'années, s'intéressent à la mise en place de couverts végétaux sur ces zones non-cultivées. Les différents résultats sont relativement positifs, et ce, à plusieurs égards : meilleur aspect sanitaire des cultures (moins de symptômes de dépérissement à Stolbur et de cécidomyies, meilleure résilience face aux aléas climatiques), meilleure protection du sol (moins d'érosion, meilleure aération), meilleure gestion des adventices... le tout dans le cadre d'une concurrence avec la culture gérable grâce à quelques leviers. Plusieurs types de couverts sont possibles : temporaire hivernal, temporaire printanier et estival, ou permanent. Les avantages et les inconvénients de chacun sont présentés. En revanche, la plantation d'une culture de PPAM dans une prairie existante n'est pas conseillée, du fait d'une trop forte concurrence. Du côté du matériel, l'entretien de ces couverts en inter-rangs peut nécessiter d'investir dans un broyeur spécifique ou de passer par le "système D" (tracteur tondeuse, rolo-faca...).
Dossier : Les arbres et nous
Jacques TASSIN, Auteur ; Anthony CHEVAL, Auteur ; Christian SUNT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Nature & Progrès, consacré aux arbres, est composé de 8 articles : 1 - "Quel rôle l'arbre joue-t-il dans la course du monde ?" replace l'arbre comme condition nécessaire à l'émergence du vivant ; 2 - "Les nouveaux grands-parents de la forêt" présente la démarche de lassociation Cur de Forêt, qui accompagne des propriétaires, techniquement et financièrement, pour protéger les milieux boisés de la déforestation ; 3 - "Arbres paysans : Histoire d'une relation et d'une résistance commune" décrit la relation interdépendante entre les arbres et les humains, tous deux victimes de lindustrialisation forcée des pratiques agricoles, aux conséquences désastreuses pour le vivant. Il met à lhonneur le châtaignier et le févier dAmérique ; 4 - "Des arbres en cercle pour se passer de pesticides" présente le programme de recherche dINRAE, dans la Drôme, où des chercheurs expérimentent les plantations circulaires pour lutter contre les bioagresseurs ; 5 - Dans "Créer un paysage fertile sur des terres difficiles : Une agriculture de régénération fondée sur larbre et léconomie deau", Guillaume Delaite, paysan boulanger bio et huilier en sud Aveyron, en zone de moyenne montagne, revient sur ses pratiques culturales pour lutter contre le ruissellement (qui détruit le sol et aggrave la sécheresse), par limplantation darbres sur des lignes-clés ; 6 - "Multiplier et planter des arbres : En prendre de la graine" introduit un ouvrage consacré à la multiplication des plantes sauvages ou cultivées ; 7 - "L'arbre hors forêt au cur de nos paysages" fait un focus sur le frêne, l'arbre fourrager le plus important des arbres paysans ; 8 - "Arbres : Un livre qui envoie du bois !" présente "Arbres", un livre sorti aux éditions Terre Vivante et Plume de Carotte.
Région : Arbres et polyculture-élevage, une association qui fonctionne
Lucille PITON, Auteur ; Bénédicte SANSEAU, AuteurAu nord du département des Deux-Sèvres (79), une petite région, appelée le Haut Bocage, souffre des conséquences des remembrements et des agrandissements parcellaires. Depuis 2022, deux associations locales (le CIVAM du Haut Bocage et l'association Bocage Pays Branché) ont allié leurs forces pour lancer un groupe d'échanges entre paysan·nes (majoritairement en élevage de bovins laitiers ou allaitants), portant sur la place de la haie dans les fermes, l'organisation du pâturage sur une exploitation bocagère, ou encore sur le rôle de la haie pour lutter contre l'érosion... et pour réaliser des actions sur le terrain (plantation de haies, actions de communication auprès du grand public et des publics agricoles). Dans leurs témoignages, Joël Bernard, éleveur de bovins lait bio à Courlay, et Thomas Keep, éleveur laitier bio à Boussais, tous deux Deux-Sévriens, soulignent tout l'intérêt et toute l'importance de la présence de haies sur les exploitations.
Erosion, ombrage Le Sud-Ouest expérimente face aux modifications du climat
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Vitisad, porté par lIFV Sud-Ouest, cherche à promouvoir ladaptation au changement climatique de la vigne, grâce à des expérimentations menées de part et dautre des Pyrénées. Ces essais portent notamment sur la gestion des couverts végétaux et sur les filets dombrage. Côté espagnol, les vignobles subissent de manière plus forte des étés secs. Les vignerons nont ainsi pas lhabitude dimplanter des couverts en raison de la concurrence hydrique quils occasionnent. Un travail du sol (15 à 30 cm) est réalisé sur la plupart des vignes, deux à six fois par an, ce qui engendre de gros risques dérosion dans les parcelles en pente. Linstitut basque de recherche et de développement agricole a mené plusieurs expérimentations sur les couverts végétaux, afin de limiter ces risques. Grâce à linstallation de boîtes Gerlach, les scientifiques ont évalué que les vignes nues perdaient 3 970 kg/ha de sol, tandis que les sols couverts ne perdaient que 1 434 kg/ha (seuil acceptable puisque le sol a la capacité de reconstituer cette quantité). Parallèlement, l'IFV Sud-Ouest a testé des filets dombrage (50 et 75 % dombrage) pour essayer de diminuer la température (des températures supérieures à 35 °C ont des impacts négatifs sur la photosynthèse de la vigne). Résultats : latténuation du rayonnement est franche lors des journées chaudes. En revanche, les jours frais, la température est plus importante dans les parcelles avec filets que dans les parcelles témoins. Des essais avec des filets blancs sont en cours pour essayer de contrer ce phénomène.
L'agroforesterie, lart de placer larbre au cur des systèmes agricoles
Claire MULLER, AuteurPratiquée jusquà présent par quelques pionniers, lagroforesterie se répand en Suisse. Il y a huit ans, Corentin et Gaïta Tissot (grandes cultures et élevages) ont restructuré leur domaine (conduit en bio) en plantant des essences fruitières et forestières. Ils ont fait ce choix après avoir observé, en 2012, année caniculaire et de sécheresse, que lherbe repoussait plus facilement sous les arbres et que le bétail y trouvait volontiers refuge. Ils ont alors commencé par lister les différentes essences quils pouvaient planter sur leurs terrains argileux situés à 550 m daltitude. Ils souhaitent diversifier le plus possible les essences pour pouvoir tirer un maximum de profit des effets à court et à moyen terme de lagroforesterie, avec, pour premier objectif, de créer un effet parasol pour protéger les cultures des coups de chaud. La plantation des arbres a également permis de scinder leurs champs en micro-parcelles consacrées à différentes cultures (céréales, lentilles, sarrasin, pois chiches). Même sil est trop tôt pour constater leffet des arbres sur le microclimat des parcelles, certains effets sont déjà visibles : diminution de lérosion, amélioration de la structure du sol, augmentation de la biodiversité
Conseillers de coopératives et parties prenantes : Acteurs des transitions
Face aux grands enjeux sociétaux de sécurité alimentaire et sanitaire, de protection de l'environnement, de changement climatique, les métiers de l'agriculture et de l'alimentation deviennent de plus en plus complexes et nécessitent une plus grande ouverture du dialogue entre les acteurs. Les coopératives agricoles, historiquement implantées sur les territoires, évoluent dans cet écosystème et doivent impérativement le prendre en compte pour construire leur stratégie de développement. Ce document présente 21 expériences dans lesquelles sont impliquées des coopératives et, pour chacune d'elles, le rôle central des conseillers. Ces expériences portent, par exemple, sur : la biodiversité en viticulture, l'agroforesterie en élevage, un domaine école 100 % en Ardèche, le lait de pâturage, etc.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Jean-Baptiste Pinard est basé à Foussignac, en Charente, sur un domaine de 37 ha composé de 26 ha de vignes, 9,3 ha de luzerne, 1 ha de verger et 0,70 ha de chênes truffiers. Il a repris le domaine familial, en bio depuis 1969, et a continué la production de cognac (6 000 bouteilles/an), de pineau (16 000 bouteilles/an), de vin (5 000 bouteilles/an) et de jus de raisin (10 000 bouteilles/an). Malgré les efforts de ce vigneron pour partager ses pratiques, le cognac bio a du mal à percer. Le deuxième vigneron, Clodéric Prade, est basé dans le Gard. Il a créé le Domaine dEriane en 2007. Ce domaine sétend sur 46 ha, dont 28 ha de cultures et 18 ha de vignes destinées à la vente de raisins frais et à lélaboration de vins. Il est en bio depuis 2012. Face au changement climatique (climat de plus en plus sec), ce producteur fait évoluer son domaine avec de lagroforesterie et une réflexion sur les plantes à parfum, aromatiques et médicinales.
Intercultures et faune sauvage : compatibilité et synergie
SEMAE, AuteurLa mise en place d'intercultures présente de nombreux avantages : - agronomiques d'abord, avec des plantes qui seront en capacité de capter le reliquat azoté avant les pluies et les risques de lessivage en hiver, de participer à une bonne structuration du sol grâce à leurs systèmes racinaires variés, ou encore de libérer des composés nocifs pour des ravageurs comme les nématodes ; - environnementaux, un sol couvert étant moins soumis aux risques d'érosion par les pluies ou le vent ; mais aussi en lien avec la biodiversité. En effet, les plantes pouvant être implantées en interculture peuvent fournir gîte et couvert aux insectes, notamment pollinisateurs, mais aussi à la faune sauvage. Pour accompagner les agriculteurs dans le choix des espèces à implanter, SEMAE, l'interprofession des semences et plants, a développé un outil d'aide à la décision. A partir de cinq questions, une liste de plantes adaptées au contexte agronomique et cultural est proposée.
« Les haies constituent un capital énergétique durable »
ADEME, AuteurSylvain Aillard, agriculteur dans l'Orne, a participé à lélaboration du Label Haie, porté par lAfac-Agroforesteries et soutenu par lADEME. Son exploitation a servi de laboratoire pour définir les indicateurs de ce label afin de sassurer que les haies sont gérées de manière durable (technique de coupe, périmètre de pousse, interdiction des pesticides ). Lorsquil a repris la ferme familiale dans les années 80, les haies arasées étaient en vogue afin de faciliter lexploitation des terres. Sylvain Aillard a souhaité inverser cette tendance sur son exploitation, qui compte actuellement 30 km de haies, pour une SAU de 180 ha. Les haies offrent de nombreux avantages : stockage de carbone, maintien de la quantité et de la qualité des masses deau, réduction de lérosion, capital énergétique durable Sylvain Aillard les valorise en vendant une centaine de tonnes de plaquettes vertes par an à la chaufferie locale.
Quest-ce quune infrastructure agro-écologique ?
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLes infrastructures agro-écologiques sont des milieux semi-naturels au sein dun agrosystème (ex : haies, lisières, bosquets, prairies naturelles, fossés, mares, murets, etc.). Elles font partie de lespace agricole et sont gérées avec un minimum dinterventions humaines. Elles permettent de favoriser la présence dauxiliaires de culture dans les parcelles (ex : prédateurs, parasitoïdes, pollinisateurs) et peuvent constituer des corridors écologiques qui servent de voies de déplacement pour de nombreuses espèces animales et pour des auxiliaires de culture. Ces infrastructures peuvent aussi restaurer les fonctions dun sol appauvri avec leurs systèmes racinaires (ex : régulation du régime hydrique, filtration des polluants, lutte contre lérosion...). Les infrastructures agro-écologiques de type arboré sont également valorisables en bois de chauffe ou en bois duvre.
Les céréales pérennes, un défi pour une agriculture multifonctionnelle
Olivier DUCHÊNE, Auteur ; Christophe DAVID, Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : ISARA-LYON | 2019Cette présentation, réalisée par Olivier Duchêne (doctorant à lIsara) et Christophe David (Isara) le 26 mars 2019, est consacrée aux céréales pérennes et à leurs atouts agronomiques. Elle commence par définir quelques notions, notamment celles de « céréales pérennes » et de « proto-céréales », avant deffectuer un point sur les différents programmes de recherche (majoritairement localisés en Amérique du Nord) dédiés à ce type de céréales. Le document décrit ensuite le double usage possible des céréales pérennes (grain et fourrage), leurs avantages agronomiques (espèces rustiques, systèmes racinaires importants, couverts permanents qui protègent le sol de lérosion et stimulent la vie du sol), ainsi que les opportunités génétiques quelles offrent en termes de culture et damélioration variétale. Les verrous et les questions techniques liés à leur production sont également soulevés. Les premiers travaux réalisés par lIsara sont ensuite présentés (enquête en ligne auprès de producteurs et de transformateurs de céréales pérennes en France et aux Etats-Unis), puis la thèse de doctorat dOlivier Duchêne est plus amplement détaillée. Cette dernière a pour objectif de répondre aux questions suivantes : 1 - Quelle est lallocation des ressources entre les organes reproductifs, lappareil végétatif aérien et lappareil végétatif racinaire des céréales pérennes ? ; 2 - Quels sont les effets de ces céréales, cultivées deux ou trois années dans le cadre dune rotation, sur la fertilité du sol ? ; 3 - Quelles capacités a ce couvert végétal à réguler le développement des adventices à moyen et long terme ?
Des bandes de miscanthus pour lutter contre l'érosion des sols
Sophie GUYOMARD, AuteurDans le cadre du RMT (Réseau mixte technologique) "Biomasse et Territoires", la mise en place de bandes ligneuses pour lutter contre l'érosion des sols a été étudiée. Parmi les solutions imaginées, l'installation de bandes de miscanthus en bordure de parcelles est présentée dans cet article. Cette culture pérenne est peu coûteuse en entretien, ne nécessite pas d'intrants et est efficace contre l'érosion dès sa deuxième année d'implantation. Sa valorisation en biomasse énergie représente un autre atout pour les agriculteurs. Par ailleurs, l'espèce utilisée (miscanthus x giganteus), testée sur plusieurs parcelles en Alsace, a l'avantage d'être stérile et ne présente donc pas de caractère invasif.
Dossier : Agriculture bio et santé
Claude AUBERT, AuteurCe dossier est composé de deux articles : - Agriculture bio et santé : la fin des polémiques. Trois principales questions ont fait l'objet de controverses au cours de ces quarante dernières années : Les produits chimiques, et particulièrement les résidus de pesticides, présents dans les aliments, menacent-ils notre santé ? ; La valeur nutritionnelle des produits bio est-elle supérieure à celle des produits conventionnels ? ; Les consommateurs de produits bio se portent-ils mieux que les autres ? L'auteur revient sur les arguments et les données existantes qui permettent de répondre positivement à ces trois questions, avec les nuances nécessaires. - L'agriculture bio, bénéfique pour l'environnement. Claude Aubert revient sur les atouts de l'agriculture biologique pour restaurer la fertilité des sols, lutter contre l'érosion, protéger les végétaux, favoriser la biodiversité, freiner le réchauffement climatique, etc. Des références bibliographiques pour aller plus loin complètent chaque article.
Gérer des couverts végétaux et/ou engrais verts en viticulture
Arnaud FURET, AuteurEn viticulture, couverts végétaux et engrais verts ont des objectifs distincts. Les premiers contribuent à la maîtrise des adventices, à la prévention des maladies et des ravageurs, à une gestion optimisée de la fertilisation et à la lutte contre l'érosion. De plus, ils favorisent la biodiversité, permettent un contrôle de la quantité et de la qualité des moûts et assurent une bonne portance des sols tout en limitant le tassement. Les engrais verts, généralement semés à l'automne, seront détruits avant l'arrivée des graines, au printemps. Ils ont, entre autres effets, de provoquer une stimulation importante de la vie microbienne du sol, de structurer le sol et de le stabiliser. Deux viticulteurs bio (l'un en Savoie, l'autre en Ardèche) apportent leur témoignage sur l'utilisation des couverts végétaux et des engrais verts dans leurs vignes, ainsi que sur la mise en application des conseils d'Eric Maille (AgroBio Périgord), spécialiste de ces techniques.
Dossier : Sols vivants, planète fertile
Jean-Claude MARCUS, Auteur ; Patrice BURGER, Auteur ; Dominique ARROUAYS, Auteur ; ET AL., AuteurSelon une étude publiée en juin 2016 par l'IPES Food (International Panel of Experts on Sustainable Food Systems), c'est bien sur les petites fermes agro-écologiques qu'il faudra compter pour résoudre la faim dans le monde avec une alimentation durable. Ce dossier rappelle qu'il y a cependant un préalable à cet objectif : restituer le plus possible de terres à la fonction nourricière. Et puisque de la fertilité des sols dépend la survie humaine, il est nécessaire de promouvoir des pratiques qui en prennent le plus grand soin, non comme un simple support de cultures, mais comme un être vivant, pour produire durablement et pour tous des aliments de qualité. LAFES (Association Française de lÉtude des Sols) et lAssociation française dagroforesterie réalisent un travail de sensibilisation sur cette thématique France. Ce dossier présente de nombreuses illustrations dactions et de pratiques vertueuses en faveur de la qualité et de la fertilité des sols : - SOS : SauvOns nos Sols ! ; - Désertification et dégradation des terres : un défi longtemps caché ; - Les liens intimes du sol et du climat ; - Matières organiques et organismes vivants au cur de la qualité des sols ; - Diagnostic de sol par les plantes bio-indicatrices ; - L'agroforesterie aux racines de la fertilité ; - La fertilité des sols pour les nuls ; - L'influence des éléments de nature en agroécologie paysanne ; - Rencontres "maraîchage en sol vivant".
Enherbement peu concurrentiel : La piloselle rentre dans le rang
Alex SICILIANO, AuteurUne dizaine de parcelles d'essais ont été suivies dans le Sud-Est de la France pour étudier l'enherbement peu concurrentiel des vignes. Au terme de ce programme, il apparaît qu'il vaut mieux miser sur le travail du sol pour entretenir le rang en région méditerranéenne quand c'est possible. Mais, pour des parcelles en pente et bien valorisées, l'enherbement localisé sur le rang avec une espèce comme la piloselle peut être une alternative intéressante. En effet, cette plante concilie implantation rapide et faible concurrence avec la vigne. Elle a également une bonne pérennité et protège de l'érosion. Néanmoins, son installation est délicate et, sur les sols ayant de faibles réserves hydriques, il faut rester prudent car il peut y avoir un peu de concurrence hydrique.
Interculture : pourquoi optimiser la couverture de son sol ?
Sophie QUENTIN, AuteurL'interculture est la période pendant laquelle, sur une parcelle, il n'y a pas de culture principale en place. Ce peut être l'occasion, pour les agriculteurs, de mettre en place un engrais vert. Selon la ou les espèces choisies, un tel couvert pourra rendre divers services : - limiter l'érosion ; - participer au maintien d'une bonne qualité de l'eau, en limitant le lessivage des nitrates (« piège » à nitrates) ; - participer à la structuration du sol ; - maintenir et stimuler l'activité biologique du sol ; - rendre disponibles les éléments fertilisants du sol (N, P, K) ; - participer à la gestion des adventices ; - etc. Toutefois, il faut noter que les engrais verts auront peu ou pas d'impact sur le taux d'humus dans le sol. Afin de choisir un engrais vert, l'agriculteur doit considérer plusieurs critères, comme la saison, la rotation, le type de sol, ou encore l'objectif recherché.
Bandes lignocellulosiques : Lutter contre l'érosion en produisant de la biomasse
Marion VANDENBULCKE, AuteurLes bandes lignocellulosiques (BLC) sont des cultures pérennes de saule ou de miscanthus à très fort rendement. Elles luttent contre l'érosion et diminuent les ruissellements, protègent la ressource en eau et favorisent la biodiversité. Ces productions sont dites énergétiques car elles produisent une biomasse valorisable en combustible. La Chambre d'agriculture de Seine-Maritime et un groupe d'agriculteurs développent cette pratique et souhaitent structurer une filière locale. Après une phase expérimentale (2011-2013) ayant donné de bons résultats techniques, la Chambre se lance dans une extension du projet (2015-2018) pour atteindre 35 ha de BLC avec une quarantaine d'agriculteurs. Reste encore à déterminer les données économiques car les filières sont à construire (approvisionnement de chaudières, agrocarburant...).
Guide technique : Pratiques agroécologiques et agroforestières en zone tropicale humide
Justine SCHOLLE, Auteur ; Juliette DERIAN, Auteur ; Stéphane FAYON, Auteur ; ET AL., Auteur | NOGENT SUR MARNE CEDEX (Campus du Jardin tropical, 45 bis Avenue de la Belle Gabrielle, 94 736, FRANCE) : ÉDITIONS DU GRET | 2015Ce guide est né d'une demande de paysans africains qui souhaitaient s'engager dans des pratiques agricoles plus respectueuses de leur environnement et plus durables. Il a été conçu comme un outil d'accompagnement destiné à tous les paysans et techniciens souhaitant développer l'agroécologie et l'agroforesterie en zone tropicale humide. Après un rapide rappel du contexte et des enjeux actuels de l'agroécologie, il fournit des informations techniques, issues de l'expérience de quatre "terrains" (République démocratique du Congo, Myanmar, Cambodge et Inde). Dans une première partie, des fiches techniques exposent différentes techniques agro-écologiques facilement et rapidement mobilisables. Ces fiches sont regroupées selon leur fonction principale en six catégories : - Lutte intégrée contre les maladies et ravageurs ; - Gestion de la fertilité des sols ; - Système de riziculture intensive ; - Lutte antiérosive ; - Production de plants et de semences de qualité ; - Gestion des ressources naturelles. Dans une seconde partie, des fiches « plantes » présentent les plantes utilisées pour mettre en uvre ces techniques. Conçu pour être opérationnel, ce guide permet de tester ces pratiques agroécologiques et de les adapter aux différents contextes (sociaux, agronomiques, climatiques...).
Haute-Normandie : L'expérimentation agroforestière, un outil agro-écologique
Marc LEGRAS, AuteurEn Haute-Normandie, le lycée agricole de Neubourg (Eure) expérimente l'agroforesterie depuis quatre ans. Objectif : élaborer un programme régional de développement de l'agroforesterie, conseiller les agriculteurs dans leurs projets d'installation future, former les jeunes de l'enseignement agricole et compléter les connaissances sur les impacts de cette pratique sur l'état biologique du sol. Car les références existantes sur l'agroforesterie viennent surtout des sols du Sud de la France. Peut-on concilier aussi performance économique et environnementale en Haute Normandie ? C'est ce que les projets en cours, menés par de nombreux organismes - AGROOF, Esitpa, Chambre d'agriculture... - nous révéleront bientôt.
Impressions d'Inde
Jean-Michel FLORIN, AuteurL'auteur est parti à la rencontre d'agriculteurs biodynamiques dans le sud de l'Inde. Il partage ses réflexions sur ce qu'il a vu et sur les initiatives qu'il a pu observer. D'abord frappé, à son arrivée à Bengalore, par le contraste entre les bidonvilles et la partie "high tech" de la ville, il découvre le foisonnement des hommes, des voitures, de la végétation, mais aussi l'omniprésence des vaches. Il raconte le rituel d'offrandes à la vache sacrée, auquel il a assisté. A Dindigul, l'auteur a pu voir différentes initiatives de soutien aux familles de petits paysans : une école de biodynamie, dotée d'une ferme, accueille garçons et filles particulièrement motivés ; des tests de sol sont proposés à des prix très abordables par un chercheur dans le cadre d'un programme de développement agricole. Jean-Michel Florin a vu, sur de nombreuses fermes biodynamiques, des fosses, le plus souvent couvertes d'un toit pour éviter l'excès de pluie ou de sécheresse, aux parois couvertes de briques d'argile, dans lesquelles se prépare le "Cow pat pit", version tropicale du compost de bouse selon Maria Thun. A Auroville, il a constaté la présence d'un grand nombre d'innovations dans le domaine de l'architecture écologique, des énergies renouvelables, ou de la recherche de nouvelles formes sociales, et a été surpris par la quantité et par la taille des arbres plantés une quarantaine d'années auparavant... Les conditions de croissance, en effet très favorables pour peu qu'un apport suffisant en eau et en humus puisse être assuré, permettent d'espérer, pour ce pays, des solutions durables au problème majeur de l'érosion des sols. La transmission des bases de la biodynamie, en Inde, semble assurée, naturellement favorisée par l'approche spiritualiste de nombreux indiens. Cependant, le mouvement biodynamiste doit désormais passer, selon l'auteur, à une phase d'approfondissement des pratiques.
Jardiner contre l'érosion : Talus, remblais, dunes, berges... Venons à bout des terrains difficiles !
Apprendre à diagnostiquer un terrain sensible à l'érosion et à le sécuriser, tout en contribuant à son ornementation et à la préservation de ses sols. Découvrir tous les aspects du phénomène érosif et apprendre les principaux gestes et techniques, accessibles à tous, du génie végétal. Grâce à ce livre pratique, qui s'adresse à toutes les personnes soucieuses d'aménager les terrains instables ou perturbés, il est parfois possible de maîtriser l'érosion. Ce processus complexe appauvrit, réduit et déstabilise en permanence les sols, provoquant parfois des catastrophes naturelles. Au sommaire notamment de cet ouvrage : - Première partie : Quelques rappels généraux (Comprendre le sol ; La végétation spontanée : une valeur sûre ? ; Le cercle vicieux de l'érosion) ; - Deuxième partie : Aménager son jardin contre l'érosion (Pourquoi, Quand, Comment intervenir ?) ; - Troisième partie : Les plantes ornementales les plus efficaces (Les plantes herbacées ; Les arbrisseaux et sous-arbrisseaux ; Les arbres et arbustes).
Pierre Pujos, lauréat des Trophées de l'agriculture durable : La priorité au sol avant la rentabilité économique à court terme
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPierre Pujos, céréalier biologique dans le Gers, a été récompensé en 2013 par les Trophées de l'agriculture durable. Le jury a ainsi voulu saluer le travail de l'agriculteur dans la lutte contre l'érosion des sols et la perte de biodiversité. A son installation, en 1998, Pierre Pujos a été choqué par la quantité de terre déplacée après les orages de printemps. Il a alors fait plusieurs choix : travail en travers des pentes, arrêt du labour, implantation de bandes enherbées et de haies Il lui aura fallu plusieurs autres adaptations, notamment face à des problèmes de compaction des sols ou de salissement par le chardon, pour mettre au point un système performant, techniquement mais aussi économiquement (EBE de 30 000 à 35 000 euros/an). Parmi ses techniques particulières : l'absence de fertilisation, le semis de blé dans un couvert de luzerne La rotation des cultures peut évoluer selon les conditions, essentiellement en fonction du niveau de salissement des parcelles. Depuis 2006, Pierre Pujos s'est également lancé dans l'agroforesterie.
Lutte contre l'érosion : Agriculteurs et collectivités main dans la main
Hélène GRARE, AuteurDans le Bas-Rhin, certaines zones sont particulièrement sensibles aux épisodes orageux dont les fortes pluies provoquent des coulées d'eau boueuse. C'est notamment le cas sur la commune de Soultz-sous-Forêts, touchée quatre fois entre 2000 et 2012. Pour limiter la forte érosion qui découle de ces phénomènes météorologiques, apparaissant au printemps alors que le maïs est trop petit pour limiter les écoulements, la commune a pris des dispositions en concertation avec les agriculteurs et la Chambre d'Agriculture. Ainsi, 4 kms de bandes enherbées et 26 fascines (écran de branchage en travers du ruissellement) ont été implantés avec le soutien financier de l'Agence de l'Eau, du Conseil Général et de la commune. Côté agriculteurs, la mise en place concertée d'un assolement est réalisée et certains sont passés en non-labour. Les parcelles de Christophe Haas, conduites en techniques culturales simplifiées, ont en effet été beaucoup moins impactées par les pluies torrentielles du printemps 2012 que les parcelles voisines.
Dossier Un couvert végétal : de multiples bénéfices
Christian GLORIA, AuteurCe dossier présente trois intérêts des couverts végétaux, ou intercultures. Tout d'abord, ils permettent de fixer l'azote du sol et de le restituer à la culture principale qui sera mise en place par la suite. Selon la ou les espèce(s) choisie(s), ce double effet CIPAN engrais vert sera plus ou moins important. A noter que dans les zones vulnérables, la mise en place d'une couverture de 100 % des sols est obligatoire. Ces couverts végétaux peuvent également être une méthode efficace de lutte contre l'érosion des sols. Dans ce cas, ce n'est plus l'espèce implantée qui compte mais le taux de couverture. Bastien Langlois, conseiller agronomie et érosion de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime, préconise une couverture de 70 à 75 % du sol pour une bonne protection de celui-ci. Enfin, les intercultures sont favorables au développement de la faune, en fournissant abri et alimentation aux gibiers. Dans la Sarthe, le programme Agrifaune est un partenariat mis en place entre agriculteurs et chasseurs en faveur de l'implantation de telles cultures.
Denis Florès, céréalier et maraîcher : L'agroforesterie, une association "plaine" d'avenir
Anne KERDRANVAT, Auteur ; Robin VERGONJEANNE, AuteurL'agroforesterie présente de nombreux avantages tant agronomiques, écologiques qu'économiques. Denis Florès, céréalier et maraîcher biologique dans le Gard (30), exploite une parcelle agroforestière de 11 ha, plantée en partenariat avec l'INRA, il y a quinze ans. Cette parcelle associe un mélange d'essences d'arbres et, pour les parcelles en maraîchage, des mélanges floraux sont semés entre les arbres pour la pollinisation. Les arbres améliorent la structure du sol et retiennent les particules de terre, limitant l'érosion. Ce système de culture permet aussi d'améliorer considérablement le taux de matière organique, un noyer pouvant apporter 250 kg de MO/an. En système agroforestier, se met en place le commensalisme. Les arbres y ont un enracinement plus profond qu'un arbre en parcelle forestière et les racines de la culture se situant plus superficiellement, cela limite la concurrence pour les éléments. La rentabilité de ces parcelles est supérieure ou égale aux systèmes agricoles classiques du fait du capital d'arbres sur pied. Un encart présente les points-clés pour créer une parcelle agroforestière. Ce système serait aussi attractif pour certaines entreprises qui y verraient le moyen de racheter leurs émissions de carbone.