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Accounting for soil biotic effects on soil health and crop productivity in the design of crop rotations
Teresa DIAS, Auteur ; Angela DUKES, Auteur ; Pedro M ANTUNES, AuteurDans JOURNAL OF THE SCIENCE OF FOOD AND AGRICULTURE (Volume 95, Numéro 3 Février 2015) / p. 447 - 454 (8)De nouvelles pratiques agronomiques capables d'améliorer le rendement des cultures tout en réduisant les impacts environnementaux sont nécessaires dans les systèmes de production agricole. Une telle approche peut être adoptée par l'utilisation de la rotation optimisée des cultures. Cependant, il existe un manque de mesures qui peuvent servir de principes de base dans la conception de rotations des cultures. La rotation des cultures a l'avantage de favoriser l'optimisation de l'utilisation des nutriments et la réduction des parasites et les charges des pathogènes spécialisés. Malgré l'importance reconnue des interactions microbiennes sol-plante sur le rendement des cultures et la santé du sol, cet aspect est souvent ignoré dans la gestion des cultures au niveau des systèmes de rotation. Cette étude passe en revue la littérature sur les rotations de culture et propose des critères de conception axés sur les rôles des organismes vivants du sol dans la productivité des cultures et la santé des sols. Elle considère que l'identification des organismes vivants clés qui sont capables d'influencer la productivité des plantes est plus importante dans la prédiction de la santé des sols et la productivité des cultures que l'évaluation de la diversité microbienne globale du sol. Le développement de bases de données communautaires sur les organismes vivants du sol a un fort potentiel dans l'amélioration des indicateurs de santé du sol pour les rotations optimisées de cultures.
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L'agriculture bio-dynamique
Cet article présente les fondements et les principes de base de l'agriculture biodynamique. Les pratiques spécifiques de l'agriculture biodynamique sont également décrites (concept d'organisme agricole diversifié et autonome, compostage en tas avec apport de préparations spécifiques, usage de préparations biodynamiques à pulvériser, travail avec les rythmes cosmiques, saisonniers, journaliers mais aussi lunaires et planétaires, régulation des plantes adventices indésirables et des parasites, renoncement à toute productivité disproportionnée et recherche d'un équilibre en fonction du terroir et des différentes espèces animales, respect de l'intégrité physique des animaux, recherche d'une santé par la prévention et la stimulation des défenses naturelles, présence de taureaux reproducteurs pour l'élevage bovin, nécessité de l'élevage des abeilles). L'auteur fait aussi le point sur les résultats de recherche en biodynamie et sur la marque DEMETER.
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Alliance de la permaculture avec l'AB pour un système productif et écologique
Aude COULOMBEL, AuteurLa permaculture est une méthode de production développée en Australie. Elle est basée sur une production à l'échelle du système, calquée sur les écosystèmes naturels. Elle utilise les savoirs ancestraux, comme le paillage ou l'intégration d'animaux, pour entretenir les paysages tout en intégrant l'innovation. Perrine et Charles Hervé-Gruyer sont installés en maraîchage biologique en Haute-Normandie et ils se tournent vers la permaculture en 2008. Ils produisent ainsi 80 paniers Amap hebdomadaires sur 1500 m² alors que leur exploitation est située dans un fond de vallée herbagé très pauvre. Pour arriver à de tels résultats, ils ont réalisé différents aménagements afin de recréer des écosystèmes permettant des échanges bénéfiques entre tous les éléments du système, comme une forêt-jardin, des îles-jardin, un jardin mandala... afin de se rapprocher au plus du fonctionnement des écosystèmes naturels. Les interventions telles que le travail du sol sont réduites au minimum, les écosystèmes permettant de lutter contre les ravageurs ou de limiter la pression des adventices. L'exploitation de Perrine et Charles Hervé-Gruyer attire l'attention de la recherche qui voit dans ce système de production un modèle pour la création de micro-fermes périurbaines permettant de générer un emploi bien rémunéré pour une surface de seulement 1 000 m² cultivés.
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Changement climatique : La résilience, cest le système, pas le label
Laura TOULET, Auteur ; Viviane PASTEAU, Auteur27 producteurs en AB dIlle-et-Vilaine, représentant la diversité des productions bio de ce département, ont été interrogés pendant lété 2019 sur leur niveau de préoccupation face au changement climatique, et sur leurs pratiques ou souhaits de pratiques en matière dadaptation ou datténuation face à ce dernier. Plus des 2/3 des enquêtés disent être "beaucoup" à "énormément" préoccupés par le changement climatique et 85 % dentre eux déclarent des impacts de ce dernier sur leur système, tout particulièrement la sécheresse, les coups de chaud ou encore la variabilité intra et inter annuelle. 54 % pensent que lAB a un moindre impact sur le climat que lagriculture conventionnelle et 56 % estiment quelle est mieux adaptée au changement climatique, en lien notamment avec la capacité dadaptation et létat desprit des producteurs bio. Néanmoins, quelle que soit leur vision de lAB face à lenjeu climatique, les éleveurs enquêtés souhaitent plus dinformations à ce sujet. Par ailleurs, létude montre que les pratiques de ces producteurs, en termes dadaptation et datténuation face au changement climatique, sont diverses. Mais, là aussi, il ressort un besoin dinformation sur certaines pratiques plus controversées (ex. travail du sol et stockage de carbone), ou encore sur les impacts réels des actions quils mettent ou pourraient mettre en place (en particulier en matière datténuation).
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Consommations et pratiques alimentaires durables : analyse de données nationales issues d'enquêtes d'opinion
Charlotte FOUQUERAY-MEREL, Auteur ; Aïnhoa PARE, Auteur ; Julien FOSSE, AuteurUn état des lieux a été mené par l'Observatoire de l'alimentation en France sur les tendances alimentaires durables. Il ressort que les préoccupations environnementales sont importantes mais en recul, qu'il y a un intérêt pour les produits bio et une tendance vers plus de « naturalité », (souvent définie par « sans produits chimiques »). Le commerce équitable désormais bien connu reste toutefois une niche. Les produits d'origine française sont privilégiés et, parmi eux, les produits locaux. Les produits locaux sont souvent perçus comme naturels, ils permettent aussi de limiter les émissions de CO2 et surtout le maintien de l'économie locale. Les motivations d'achat d'aliments durables peuvent aussi apparaître comme un engagement politique. Enfin, les choix alimentaires sont souvent liés à la santé, les consommateurs se tournent vers des produits rassurants dans un contexte de scandales alimentaires. On note également des évolutions : le « fait-maison » se développe, la frugalité et la lutte contre le gaspillage aussi. Ces tendances doivent être consolidées par des données sur les pratiques réelles (et non uniquement déclarées).
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Différenciation en bio : Cultiver la différence, et non lindifférence
Mathis RICHARD, Auteur ; Sébastien JULLIARD, AuteurAvec une demande croissante en produits biologiques, de nouveaux acteurs sinvestissent dans lAB pour bénéficier de cette opportunité économique, quitte à profiter de certaines failles dans le cahier des charges européen. Aussi, face notamment au risque de perte de confiance des consommateurs que cela pourrait induire, un nombre croissant dacteurs du bio sengage dans des démarches de différenciation de leurs produits, mieux disantes que lEurofeuille. Dans le cadre de lObservatoire de la bio breton, une enquête a été menée auprès de producteurs et dacteurs de laval sur leurs avis, intérêts et motivations face à de telles démarches, avec un focus sur la marque Bio Cohérence, créée il y a 10 ans. Les résultats montrent que lintérêt pour des démarches de différenciation est bien présent. Dailleurs, sur les 10 organisations économiques de producteurs biologiques ayant répondu à lenquête, toutes ont a minima initié des réflexions concernant la mise en place dun cahier des charges plus restrictif que le cahier des charges européen et, parmi elles, six lont déjà mis en place. Pour les producteurs enquêtés, la motivation à modifier leurs pratiques pour aller au-delà du cahier des charges actuel sappuie sur 4 points : agir sur la cohérence globale du système, réduire leur impact sur lenvironnement, agir sur la résilience et la pérennité de leur exploitation et augmenter leur technicité. Néanmoins, malgré lintérêt des acteurs pour des démarches de différenciation, la marque Bio Cohérence reste encore mal connue, aussi bien des producteurs que des consommateurs. A cela, plusieurs raisons évoquées, dont certains points contraignants limitant fortement la commercialisation en circuit long.
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Dossier : Agriculture & produits biologiques : Terre d'innovation
ALTERNATIVES BIO, AuteurForts des exigences d'un cahier des charges qui bannit les produits chimiques de synthèse et certains procédés de transformation, les acteurs du bio ont appris à travailler avec des auxiliaires naturels et des procédés respectueux de l'environnement. Que ce soit en agriculture ou en transformation, les expériences, les méthodes alternatives et les techniques innovantes et performantes pratiquées en bio sont depuis longtemps et de plus en plus partagées et transmises en conventionnel. C'était l'idée clé du Salon Tech & Bio qui s'est déroulé, en septembre 2009, dans la Drôme, que de favoriser encore ce partage. C'est aussi le thème de ce dossier d'Alternatives Bio. Présentation de techniques bio transmissibles en conventionnel dans différents types de production : maraîchage, élevage, viticulture... et de transformation : pain...
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Dossier : L'agroécologie, le paradis perdu de la bio ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Pierre M. STASSART, Auteur ; Guillaume LOHEST, Auteur ; ET AL., AuteurPour beaucoup, l'institutionnalisation de la bio, notamment à travers le cahier des charges européen, a fait perdre de vue certains principes fondamentaux pourtant à l'origine de l'AB, notamment l'approche globale ou les valeurs sociales. Ceci se concrétise par le développement d'un bio business, déclinaison biologique du modèle agro-industriel qui prévaut en agriculture conventionnelle. Aussi, l'agroécologie, avec ses principes et son approche globale et interdisciplinaire, allant de la ferme dans son milieu à la société, devient un champ d'actions pouvant permettre de développer l'ensemble des fondamentaux originels de l'AB, voire d'aller au delà. Ce dossier, à travers divers articles et points de vue, explique ce qu'est l'agroécologie, ses principes, ses acteurs, comment cela peut se concrétiser au quotidien, en quoi elle peut porter un modèle social. Ainsi, l'agroécologie est un cadre scientifique, regroupant plusieurs champs de recherche, de l'écologie à l'agronomie en passant par les sciences sociales pour permettre d'étudier, concevoir et gérer autrement les systèmes agricoles durables (échelle de la ferme), mais aussi des systèmes agroalimentaires (échelle de la filière dans les territoires) ou encore pour étudier les rapports entre production alimentaire et société au sens large (échelle de la société). L'agroécologie est donc une pratique scientifique spécifique pouvant être définie aussi par ses principes (ex : recyclage de la biomasse, garantie de la vie du sol, autonomie des agriculteurs et souveraineté alimentaire, recherche participative, diversité des savoirs ). Cette agroécologie doit poursuivre son développement en créant son espace de recherche et de formation, afin notamment de pouvoir devenir à minima une alternative au modèle dominant.
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Dossier : Jardinez bio
Pascal ASPE, Auteur ; Blaise LECLERC, Auteur ; Eric PREDINE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, intitulé "Jardinez bio", comporte les articles suivants : - Un jardin pour trois fois rien... ou presque ! ; - C'est le printemps, réveillez votre potager... ; - Jardiner en ville, c'est possible ! ; - Osez les prairies fleuries ; - Ces animaux qui s'invitent au jardin bio ; - Des plantes pour soigner votre potager ; - Le compostage... un geste fertile ; - Débuter la biodynamie au jardin ; - Cultivez vos graines, citoyen-nes ! ; - Des jardins bio à visiter... ; - Le jardin d'ornement écologique.
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Dossier : Des solutions contre le parasitisme
Yves LEFRILEUX, Auteur ; Hervé HOSTE, Auteur ; Carine PARAUD, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage caprin, le pâturage présente de nombreux intérêts et ce, à divers niveaux : économique, temps de travail, valorisation des surfaces, bien-être animal... Mais, la question du parasitisme, notamment des strongles gastro-intestinaux, est un frein important à ce pâturage, les animaux s'infestant sur les parcelles. Pourtant, des solutions existent pour limiter l'impact du parasitisme. Tout d'abord, il faut privilégier un pâturage par bloc de parcelles, avec pas plus de 3 mois successifs de présence des animaux sur le même groupe de parcelles et des ruptures d'exploitation d'au moins 60 à 90 jours. L'état parasitaire du troupeau doit être suivi, à l'aide de coproscopie (coproscopie de groupes possible). Les animaux à forte production ou encore amaigris sont particulièrement à surveiller. Les traitements en cours d'année doivent être réservés aux animaux les plus parasités, le but étant de maintenir une population de vers n'ayant pas eu de contact avec les molécules anthelminthiques. Par contre, il faut prévoir de traiter tout le troupeau en fin de saison à l'entrée en chèvrerie, afin de limiter l'infestation des parcelles à la reprise du pâturage au printemps suivant. De plus en plus d'éleveurs s'orientent vers des pratiques alternatives, comme l'utilisation du sainfoin, en granulés par exemple. En effet, cette légumineuse est riche en tanins dits condensés, qui semblent limiter le niveau d'infestation. Des études sont en cours pour suivre l'évolution des pratiques des éleveurs et leurs impacts.
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Dossier - Vinification en AB
Stéphane BECQUET, Auteur ; G. LE GUILLOU, Auteur ; Marc CHOVELON, Auteur ; ET AL., AuteurSi les pratiques de vinification en agriculture biologique sont aujourd'hui encadrées par une réglementation, les pratiques des vignerons sont très variées, en lien avec leurs objectifs. Ce dossier revient sur la multiplicité des pratiques relatives à la fermentation alcoolique, étape clé de la vinification, notamment à travers une enquête réalisée par l'Itab. Concernant la réglementation européenne, en cours de révision, la position de la France est exposée. Enfin, les résultats de deux projets de recherche sont présentés : Levains bio s'est penché sur la qualité des vins et l'utilisation de levures et bactéries indigènes ; Securbio a recherché des solutions afin d'éviter les contaminations par les pesticides des vins bio. Le processus de fabrication d'un pied de cuve est également décrit.
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L'écologisation des pratiques en arboriculture et maraîchage. Enjeux et perspectives de recherches
Mireille NAVARRETE, Auteur ; Stéphane BELLON, Auteur ; Ghislain GENIAUX, Auteur ; ET AL., AuteurL'arboriculture et le maraîchage sont parmi les systèmes les plus intensifs en main d'uvre et en intrants. Aussi, aujourd'hui, avec le plan Ecophyto 2018 et le développement de l'AB, le besoin d'écologiser ces systèmes horticoles se fait pressant. Cependant, cette écologisation est particulièrement contrainte au niveau technique et économique. Les auteurs font, tout d'abord, le point sur les performances que doivent viser les nouveaux systèmes écologisés : agronomiques (rendements, calibres, qualité ), économiques (profitabilité, stabilité des résultats, autonomie, seuil de rentabilité), sociales (temps de travail : charge de travail et emploi, perception du métier par les agriculteurs). Les auteurs se questionnent toutefois aussi sur la pertinence d'utiliser les mêmes critères de performances et indicateurs pour les systèmes écologisés et les systèmes conventionnels. Dans un second temps, les moyens d'actions et les leviers à mobiliser pour concevoir les systèmes écologisés sont présentés. Il s'agit de favoriser les mécanismes de régulation naturelle et le potentiel génétique dès la conception du système : choix d'une parcelle saine au niveau parasitaire, avec des conditions pédo-climatiques favorables, choix de variétés et de porte-greffes vigoureux, peu sensibles aux bio-agresseurs, combinaison de plusieurs strates végétales, distance de plantation supérieure entre les arbres, aménagement de nichoirs, points d'eau Pour les systèmes déjà en place, différentes stratégies de protection ont été observées : de l'efficience (utilisation de traitements de choc curatifs) à la reconception par une approche globale de l'agro-écosystème, en passant par la substitution d'intrants de synthèse par des intrants alternatifs. Enfin, les auteurs décrivent les dispositifs d'acteurs dans lesquels s'insère la recherche de nouveaux systèmes : construction de systèmes alternatifs en partenariat avec les professionnels et test de prototypes en station expérimentale ou en exploitation.
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Enseignement et formation en matière de fourrages. Enjeux et analyse des pratiques
S. GRANGER, Auteur ; J. FUSTEC, Auteur ; D. ORTH, AuteurL'analyse des programmes de formations initiales en matière de fourrages montre que ce thème est rarement évoqué dans les spécialités végétales et en lien avec l'environnement. Les programmes rénovés semblent toutefois inviter à une approche des fourrages plus intégrative, conciliant les différents enjeux. La diversité des enjeux autour des fourrages est à la fois un atout pour l'enseignement (le sujet peut être abordé par différentes disciplines) et une difficulté (risque de dispersion et continuité des différents enseignements délicate à faire percevoir). Ces aspects sont développés autour de l'analyse de résultats d'enquêtes auprès d'enseignants et de l'inventaire des documents et outils pédagogiques disponibles.
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L'éolien, techniques et pratiques
L'énergie éolienne est un moyen de production performant, efficace et durable. En termes de production d'électricité, elle est l'une des filières les plus propres, les plus sures et les plus rapides à mettre en place tout en étant renouvelable. Pourtant, parfois, cette technologie a suscité la polémique. Peu d'infrastructures de production d'énergie ont suscité autant d'avis contradictoires au sein même de groupes de pensée... Ainsi, cet ouvrage permettra de mieux comprendre cette technologie et toutes les étapes nécessaires à la réalisation d'un projet, "pour transformer une idée et du vent en électricité renouvelable". L'ouvrage développe les fondamentaux de l'énergie éolienne, ainsi que les techniques de l'éolien en pratique.
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Les estives collectives du Massif Central, sources de flexibilité pour les éleveurs confrontés au climat
C. RIGOLOT, Auteur ; S. ROTURIER, Auteur ; B. DEDIEU, Auteur ; ET AL., AuteurFace aux aléas climatiques, les estives peuvent être un levier d'adaptation, concourant à la flexibilité des élevages, en particulier bovins et ovins. L'étude présentée ici porte sur les estives collectives, sur lesquelles des contraintes particulières pèsent (ex : présence d'un gardien et de règles collectives), faisant que la contribution de ces estives à la flexibilité des élevages diffère de celle des estives individuelles. L'étude, basée notamment sur des enquêtes faites en Auvergne, montre quatre grands profils d'utilisation de ces estives par les éleveurs. Certains les utilisent de façon structurelle (envoi, chaque année, du même nombre d'animaux). D'autres, de façon plus stratégique, adapteront le nombre d'animaux estivant chaque année. Des éleveurs ont une approche plus tactique qui les amène à faire évoluer, en cours d'année, le nombre d'animaux à l'estive. Enfin, une dernière catégorie combine approches stratégique et tactique, en faisant évoluer, selon les aléas climatiques, le nombre d'animaux estivant à la fois chaque année et au cours d'une même année. En plus du nombre et du type d'animaux à l'estive, les dates de montée ou de descente sont aussi des leviers d'adaptation. Mais, certaines contraintes limitent la flexibilité individuelle des éleveurs, comme la nécessité d'avoir un nombre minimal d'animaux présents pour permettre le financement du gardien ou l'impossibilité d'avoir trop d'animaux présents ou trop de changements dans les troupeaux. L'expérience du gardien ou encore la capacité comportementale des animaux à s'adapter sur les estives sont aussi des facteurs de flexibilité à prendre en compte. Enfin, le type de gestion collective de l'estive (par exemple, avec une gestion du risque collective ou individuelle) est aussi source potentielle de flexibilité.