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Accompagner les viticulteurs à réduire l'utilisation du cuivre
Lola SERÉE, Auteur ; Solène WEBB, Auteur ; Bertille MATRAY, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet AlteRCuivre est porté par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire et associant les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, Gironde, Dordogne, Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Alsace et du vignoble champenois. Il s'est intéressé aux techniques et aux solutions alternatives au cuivre pour lutter contre le mildiou en viticulture. Pour ce faire, les partenaires du projet ont recensé les pratiques et les essais menés en lien avec différents leviers, notamment en agriculture biologique : outils d'aide à la décision, biocontrôle, préparations naturelles, méthodes physiques et prophylaxie... Dans cet article, trois types d'alternatives sont passés en revue, du point de vue de leur application sur le terrain, de la réglementation qui les encadre et des résultats observés. Il s'agit de l'utilisation de variétés résistantes, de Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP, comprenant les substances de base et les substances naturelles à usage biostimulant (SNUB)), et du biocontrôle (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques...). S'il est encore difficile pour les viticulteurs de se passer complètement du cuivre, ces méthodes permettent d'en réduire les quantités employées.
Des leviers contre les bioagresseurs
Adrien LASNIER, AuteurLe projet européen API-Tree a réuni, de 2017 à 2021, des chercheurs de cinq pays, dont la France, autour du thème des pratiques alternatives à même de permettre une meilleure gestion des bioagresseurs du pommier. Comme souvent, c'est la combinaison de plusieurs leviers qui permet de réguler au mieux ces bioagresseurs : conduite du verger, mais aussi du couvert associé et des infrastructures écologiques qui l'entourent, méthodes de lutte biologique, etc. Plusieurs fiches techniques ont été construites pour mettre à disposition des arboriculteurs les résultats de ce projet.
Noix : Évolution de la maîtrise de la mouche du brou
Didier MERY, AuteurLa mouche du brou, ravageur des noyers, est originaire d'Amérique du Nord. Apparue en France en 2007, elle peut causer des dégâts considérables, avec des pertes pouvant atteindre 30 à 40 % de la récolte. À ce jour, seul le spinosad est homologué pour la lutte dans les vergers biologiques, ce qui ne permet pas de faire face efficacement à ce ravageur qui s'adapte rapidement et développe ainsi des phénomènes de résistance. Du côté des méthodes de lutte alternative, le piégeage massif avec attractif alimentaire n'est plus autorisé en AB, notamment du fait d'une sélectivité insuffisante, et celui avec attractif hormonal est en cours d'homologation. D'autres pistes sont testées avec plus ou moins de réussite : mise en place de barrières physiques (application de produits blanchissants sur les arbres), pulvérisation hyper-localisée de Synéis Appât qui attire les mouches et les détruit (association d'un attractif et du spinosad en insecticide), techniques du "pusch-pull" et/ou "attract-and-kill", lutte par nématodes entomopathogènes...
Des pistes pour lutter contre les pucerons
Maude LE CORRE, AuteurDans le cadre du projet Casdar Simpa, des essais sont réalisés sur plusieurs sites expérimentaux dans le but d'identifier des alternatives aux pesticides dans la lutte contre les pucerons cendrés en verger de pommiers et contre les pucerons verts en verger de pêchers. Trois grandes stratégies sont testées : l'utilisation de produits de biocontrôle, l'utilisation d'extraits de plantes (huiles essentielles) et l'implantation de plantes de services. Chacune de ces stratégies est comparée à des références en production fruitière intégrée, en agriculture biologique et à une modalité non traitée. Les premiers résultats, obtenus en 2021, sont présentés dans cet article.
Prendre le temps du double sorgho
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLes maraîchers sont parfois confrontés à une présence trop importante de nématodes à galles, entraînant des baisses de rendement. La méthode du double sorgho - plante-piège pour les nématodes - consiste à implanter, en été, deux cultures successives de sorgho sur les parcelles infestées, soit deux cycles de 21 jours entre le semis et la destruction de la culture. Magali Girard et Édouard Aymard, maraîchers bio de l'EARL Bioval dans les Bouches-du-Rhône, sont pleinement satisfaits de cette pratique. La lutte contre les nématodes à galles sera d'autant plus efficace si elle est associée à d'autres méthodes.
Gestes de base : Tisanes et décoctions
Gauthier BAUDOIN, AuteurEn biodynamie, les tisanes et les décoctions sont très utilisées pour accompagner la santé des cultures, en raison des propriétés de défenses que certaines plantes développent naturellement contre les agressions extérieures. Les possibilités sont très nombreuses, mais les plantes les plus couramment employées pour fabriquer ces tisanes et ces décoctions sont : l'ortie, la reine des prés, la prêle, l'osier, la bourdaine, la tanaisie, l'armoise, la rhubarbe de Chine, l'absinthe, la camomille matricaire et l'achillée millefeuille. Ces plantes présentent des particularités et des modes d'actions différents et sont utilisées en fonction des maladies et des cultures à traiter. Les procédés de fabrication de la décoction de prêle et de la tisane d'ortie sont expliqués.
La lutte contre les chenilles foreuses sorganise
Adrien LASNIER, AuteurEn arboriculture, plusieurs espèces de chenilles foreuses causent dimportants dégâts sur les fruits : le carpocapse de la pomme, le carpocapse de la prune, le carpocapse et la tordeuse de la châtaigne Invenio teste plusieurs méthodes alternatives de protection pour lutter contre ces insectes, seules ou combinées. En général, il est possible dintervenir à tous les stades de développement : uf, larve, cocon, adulte De plus, comme ces chenilles foreuses ont des cycles de développement assez similaires, Invenio porte un regard croisé entre les différents moyens de protection et les différentes espèces de chenilles foreuses. Contre les adultes, la confusion sexuelle est souvent privilégiée. Au stade uf, il est possible de recourir à la lutte biologique, notamment à laide de guêpes parasitoïdes qui pondent leurs propres ufs dans les ufs de chenilles. Contre les larves « baladeuses », ce sont plutôt des produits de biocontrôle à base de virus ou de bactéries qui sont utilisés (larticle ne précise pas si ces produits sont utilisables en AB). Pour les chenilles au stade cocon, la lutte biologique avec lutilisation de champignons et de nématodes entomopathogènes est une piste prometteuse. Le travail du sol permet aussi de réduire le nombre dinsectes ravageurs. Des tests sont également en cours pour cumuler certaines stratégies de lutte (ex : combinaison confusion sexuelle + biocontrôle).
Résultats du programme de recherche : Homéo-Iso-Viti Bio en Pays-de-Loire
Nathalie DALLEMAGNE, AuteurEntre 2015 et 2019, la CAB Pays de la Loire a mené un programme de recherche nommé « Homéo-Iso-Viti Bio ». Son objectif était de réduire lutilisation de cuivre et dinsecticides en passant de « la lutte contre » à « laccompagnement de la vigne par des soins en vue de maintenir ou de recréer un équilibre de vitalité ». Des expérimentations ont ainsi été mises en place chez cinq vignerons biodynamistes pour répondre aux trois questions suivantes : lhoméopathie couplée à de lisothérapie (pour gérer le mildiou) ou à des poivres (pour gérer les cochylis et les cigariers) permet-elle de renforcer le programme de traitement habituel du domaine ? ; Les apports au sol renforcent-ils la résistance naturelle de la vigne aux pathogènes ? ; Peut-on envisager lhoméopathie, lisothérapie et les poivres comme alternatives pour baisser les doses de cuivre et dinsecticides ? Trois modalités ont ainsi pu être testées : une témoin (programme du domaine : biodynamie, cuivre, soufre et huiles essentielles) ; une « vigne » (programme du domaine + isothérapie ou poivres) ; et une « vigne + sol » (programme du domaine + isothérapie ou poivres + apports au sol). Les résultats montrent que ces méthodes alternatives sont des pistes prometteuses (mais il faut encore les approfondir) et que la santé du sol nest pas à négliger.
CA-SYS : Expérimenter lagro-écologie de manière innovante
Stéphane CORDEAU, Auteur ; Violaine BEYTIEUX, AuteurA Bretenière (Côte dOr), la plateforme CA-SYS, ferme expérimentale de lInra, permet de tester des systèmes agro-écologiques dans un petit territoire (125 ha contigus) riche en haies, bandes enherbées et bandes fleuries. Le concept fondateur ? Co-concevoir, avec des agriculteurs et des conseillers agricoles, des systèmes agricoles sans pesticides, en se servant de la biodiversité cultivée et sauvage, puis tester leur faisabilité et évaluer leurs performances. La plateforme teste aussi différents systèmes (semis sous couvert ou travail du sol).
Dossier technique : Lutter contre les bio-agresseurs en maraîchage biologique
Laurence ESPAGNACQ, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Célia DAYRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLors de la troisième journée régionale maraîchage bio Occitanie, qui sest déroulée le 20 novembre 2018 en Haute Garonne, les résultats des expérimentations visant à lutter contre les bioagresseurs en maraîchage biologique ont été présentés. Neuf d'entre elles sont détaillées dans ce document : - 1. Le projet IMPULsE qui vise notamment la maîtrise des punaises phytophages en cultures de tomate et daubergine sous abris ; - 2. La lutte par la confusion sexuelle contre la teigne de la tomate sous abris, en bio, avec le produit ISONET T ; - 3. La lutte biologique contre les pucerons, par les insectes auxiliaires, en laitues sous abris bio ; - 4. Lévaluation de moyens de lutte (produits répulsifs, champignons entomo-pathogènes, son de moutarde, etc.) contre le taupin en culture de melon, patate douce et asperge ; - 5. La lutte contre le Sclérotinia sur salade avec le Trisoil ; - 6. La mise en place dun élevage de poules dans la lutte contre Cyperus Rotundus (souchet) ; - 7. La maîtrise des populations de nématodes à galles selon le système de culture (résultats du GRAB) ; - 8. La recherche de solutions dans la lutte contre la rouille de lail ; - 9. Lutilisation de filets anti-insectes pour les cultures de navet, céleri branche et oignon de printemps.
Rencontre technique protection cerisier : Quelles solutions face aux ravageurs ?
Amandine BOUBENNEC, Auteur ; Florence FÉVRIER, AuteurUne rencontre technique sur le thème de la protection des vergers de cerisiers a été organisée par le Ctifl, le 8 octobre 2019, sur le site de Balandran (Gard). Plusieurs solutions de protection ont été présentées lors de cette journée. Le filet intégral (monorang ou monoparcelle) est le seul dispositif permettant, à lheure actuelle, une efficacité totale contre les insectes volants tels que Drosophila suzukii. Cette solution est cependant coûteuse à mettre en uvre. Dautres leviers dactions contre ce ravageur ont été envisagés et testés : le contrôle génétique, cultural, écologique ; la protection physique, chimique, biologique, ainsi que le biocontrôle. Des pistes encourageantes sont également à létude.
Le réseau Dephy Expe Ecophyto en arboriculture : Bilan après six années d'expérimentation
Baptiste LABEYRIE, Auteur ; Jean-Louis SAGNES, Auteur ; Marie ROUGIERLe réseau Dephy Expe est un dispositif qui vise à produire des connaissances sur la réduction de lusage des produits phytosanitaires par lexpérimentation de systèmes de culture innovants. Parmi les 65 systèmes innovants de lexpérience, 17 sont en agriculture biologique. Les premiers résultats obtenus pour la filière arboriculture montrent des baisses dIndice de fréquence de traitements (IFT) conséquentes par rapport aux références, avec une réduction encore plus forte pour les systèmes bio. Par exemple, par rapport aux systèmes de référence, les systèmes bio ont des IFT réduits de 77 % pour la pêche contre 51 % pour les systèmes économes en intrants. Ainsi, lobjectif de moins 50 % est atteint, voire dépassé pour la majorité des espèces fruitières étudiées. Cependant, une baisse des performances économiques de ces systèmes a malheureusement souvent été constatée, mais certains systèmes de culture testés se révèlent être multiperformants. Les systèmes économes en intrants génèrent des chiffres daffaires moins élevés que les systèmes de référence, en raison de la perte de production. Quant aux systèmes bio, cette perte est compensée par une meilleure valorisation. Ces approches expérimentales ont permis didentifier à la fois des verrous et des voies de progression pour une arboriculture plus économe en produits phytosanitaires.
Vignoble bio : Un biocontrôle contre la cicadelle des grillures sur vigne
Laurent COLOMBIER, Auteur ; Etienne LAVEAU, AuteurLa cicadelle verte est un insecte piqueur suceur attiré par les vignes. Les dégâts foliaires dus à ce ravageur peuvent impacter la qualité de la récolte. Dans les vignobles bio, la kaolinite calcinée, produit de biocontrôle, joue le rôle dinsectifuge. Cest une argile blanche ayant subi une calcination et qui a un effet de barrière minérale. Pour le traitement, ce produit est utilisé pour la première fois au moment des captures des adultes de deuxième génération, de mi-juin à fin juin. Deux produits similaires, utilisables en AB, existent : le SOKALCIARBO et le BAÏKAL. La réussite de ce traitement tient au nombre dapplications, au cumul de pluie, aux conditions dapplication et à la précocité du premier traitement. Les essais réalisés par la Chambre dagriculture de la Dordogne montrent une efficacité de largile malgré des résultats hétérogènes, aussi influencés par dautres facteurs. Dun point de vue économique, ce traitement revient à 90 par hectare. Il sera à privilégier dans les zones les plus sensibles à la cicadelle.
Agricultural residues are efficient abrasive tools for weed control
Manuel PEREZ-RUIZ, Auteur ; Rocío BRENES, Auteur ; Jose M. URBANO, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, la lutte contre les adventices doit passer par des méthodes non-chimiques. Les stratégies qui se développent actuellement mobilisent généralement des outils divers et variés. Certains résidus agricoles, par exemple, pulvérisés sous haute pression, pourraient avoir un effet abrasif. Dans cet article, des essais menés sur huit types de résidus sont présentés : coques damande, pépins de raisin, épis de maïs, noyaux d'olives, fumier de volaille, sable, tourteau de soja et coques de noix. Ces essais, réalisés en laboratoire, visaient les adventices suivantes : l'amarante réfléchie (Amaranthus retroflexus L.) commune en culture de tomate, le chénopode des murs (Chenopodium murale L.) commun en culture de betterave sucrière, et le bleuet (Centaurea cyanus L.) commun dans les oliveraies. Au stade 2-3 feuilles, le taux d'efficacité des résidus utilisés a varié de 30 à 100 % et, dans 88% des cas, le taux d'efficacité a dépassé 80 %. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec les épis de maïs et les noyaux d'olives, avec des efficacités respectives de 93 % et 90 %. Concernant les doses d'application, elles peuvent être très variables d'un résidu à l'autre pour atteindre des niveaux d'efficacité similaires. Cette étude a ainsi permis de démontrer le potentiel de ces résidus de cultures, ligneuses et herbacées, ainsi que de déchets animaux, dans la lutte contre les adventices.
Dossier du mois : Apiculture
Mathy ROCHE, Auteur ; Anne UZUREAU, AuteurCe dossier comporte les articles suivants : - L'apiculture pour tous, dans le respect de l'abeille ; - Apiculture bio : les pratiques de luttes alternatives au varroa.
Des huiles végétales qui éradiquent les adventices
Clara DE NADAILLAC, AuteurEn Allemagne, une équipe de chercheurs de l'Institut d'ingénierie agricole de l'Université de Bonn s'est interrogée sur l'usage d'huiles végétales chaudes pour lutter contre les adventices. Une centaine d'huiles ont été testées. Parmi elles, celles de colza et de tournesol ont présenté les meilleurs compromis entre caractéristiques mécaniques, thermophysiques et économiques. Ces recherches ont aussi porté sur l'outil de pulvérisation le plus adapté (forme et taille des buses, dosage ), avec des résultats concluants en laboratoire : les adventices au stade plantule sont éliminées après une pulvérisation d'huile à au moins 150°C sur leur centre de croissance. Ces essais devraient se poursuivre pour préciser, entre autres, la quantité d'huile nécessaire, ainsi que sa température.
Lisothérapie, une méthode encore marginale
Gwladys FONTANIEU, Auteur ; Henri DARMENCY, AuteurEn Champagne-Ardenne, une dizaine dagriculteurs utilisent régulièrement lisothérapie sur leurs cultures et sont demandeurs de connaissances sur cette technique. Ainsi, une étude bibliographique a été réalisée à partir de revues à comité de lecture. Proche de lhoméopathie, l'isothérapie consiste à utiliser des solutions diluées et dynamisées à base de macérât du bioagresseur. Il ressort de l'étude que deux tiers des analyses relèvent au moins un effet significatif des isothérapiques, qui aident ainsi les cultures à gérer les bioagresseurs, avec des résultats néanmoins pas toujours homogènes. Notons également un petit nombre de cas (essentiellement avec des isothérapiques dhormones) qui montrent des effets inverses à ceux souhaités. Lintérêt de cette technique ne doit pas être ignoré même si les conditions dutilisation peuvent être étroites et définies au cas par cas.
Lutte contre les chenilles foreuses en prune d'Ente AB : Influence de l'environnement des parcelles
Sophie POUZENC, Auteur ; Sébastien CAVAIGNAC, AuteurEn agriculture biologique, la confusion sexuelle est le moyen de lutte contre les chenilles foreuses. Cependant, les producteurs peuvent observer certaines années une recrudescence des dégâts sur des parcelles protégées par la confusion sexuelle. Une étude regroupant 50 parcelles chez 21 pruniculteurs bio montre, outre lefficacité de la confusion sexuelle, que lenvironnement des parcelles et les pratiques culturales influencent également les attaques de ces chenilles foreuses (carpocapse des prunes et petite tordeuse des fruits). En effet, si les dégâts de la petite tordeuse sont plus importants que ceux du carpocapse, la confusion est plus efficace contre la petite tordeuse, et ce, pour des parcelles supérieures à 2 hectares. Autre résultat de létude : plus la surface de vignes environnantes est grande, plus la pression des ravageurs est importante. Le travail du sol est aussi un facteur de variabilité des dégâts (lentretien régulier du rang et de linter-rang limiterait les dégâts). Ce travail, déjà réalisé sur les saisons 2016 et 2017, se poursuivra en 2018.
Poireau : Quelle mouche l'a piqué ?
Manu BUÉ, AuteurLa mouche mineuse du poireau (Phytomyza gymnostoma) est connue comme nuisible en Europe de l'Est depuis la fin des années 1980 et, en France (premiers dégâts signalés en Alsace), depuis fin 2003. Apparue dans les cultures bretonnes depuis environ un an, elle fait l'objet de protocoles d'essais destinés à tester différentes techniques de lutte. La CAB (Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire) et le CDDL49 (Comité Départemental de Développement Légumier du Maine et Loire) ont mis en place un programme sur 3 ans en Pays de la Loire pour approfondir des techniques de protection, proposées notamment par des producteurs : piégeage massif, traitement au Spinosad (insecticide autorisé en AB), taille du haut des feuilles en tout début d'attaque, protection mécanique (talc, argile), application de produit répulsif naturel. Les effets respectifs de ces différentes techniques sont détaillés.
Séquiper : Zasso : un coup de jus pour le désherbage
G. LANDAIS, AuteurTémoignage de Benjamin Ergas, lun des directeurs du groupe Zasso basé en Suisse, sur lElectroherb, un prototype dengin tracté électrique pour lutter contre les adventices en grandes cultures et en vigne. Cette machine est composée dun générateur et de deux rampes conductrices délectricité en contact avec les adventices. Le courant fait exploser les vaisseaux racinaires des plantes qui sèchent ensuite rapidement. Dans cet article, des détails sont apportés sur la conception de cette machine, notamment sur les dispositifs mis en place pour assurer un bon contact de ces rampes avec les adventices tout en évitant les pertes délectricité au sol. Les résultats des tests liés aux coûts dutilisation sont aussi présentés (5 à 20 L/ha de carburant), tout comme les résultats des essais menés sur limpact sur la vie du sol (les lombrics et la vie microbienne du sol ne semblent pas impactés en raison dun temps de contact très court). LElectroherb est présenté comme une alternative au glyphosate et présente lavantage davoir moins de contraintes que les herbicides en termes dhumidité et cet outil est plus performant en conditions sèches pour éviter que le courant électrique ne se dissipe en surface. Le groupe Zasso continue à le développer et travaille sur son offre tout en sachant que cette technologie répond au plan Écophyto et que des subventions faciliteront sûrement linvestissement pour les agriculteurs.
Thermaculture, chaud devant
Clara DE NADAILLAC, AuteurDéveloppée aux États-Unis, la thermaculture consiste à provoquer un choc thermique sur la vigne, par le biais d'une machine tractée, expulsant de l'air chaud. Utilisée à des stades clés, elle permet de lutter contre les maladies cryptogamiques en détruisant les spores et les petits ravageurs, en asséchant les feuilles, et en provoquant la chute des capuchons. Cette technique semble aussi être favorable au rendement grâce à une meilleure nouaison, et à la qualité du vin en activant le système immunitaire de la vigne, conduisant à une plus forte concentration en polyphénols. En France, les essais sont encore insuffisants pour se prononcer sur cette pratique.
Amande : Pas de lutte alternative contre Eurytoma
Maude LE CORRE, AuteurMalgré une demande forte des consommateurs, la filière amande bio française peine à se développer. La faute à Eurytoma amygdali, la guêpe de l'amande, qui sévit en France depuis les années 80. Cet insecte pond ses ufs dans les jeunes amandes. Les larves se nourrissent de l'amandon et se développent jusqu'au stade adulte dans le fruit, qui reste alors accroché à l'arbre. A ce jour, aucune solution homologuée en agriculture biologique n'est disponible, et aucune méthode de lutte alternative n'a fait ses preuves. Des pistes sont actuellement à l'étude mais avec des efficacités qui restent encore limitées et/ou pour lesquelles l'homologation n'est pas à l'ordre du jour.
De nouvelles alternatives aux pesticides
Xavier DELBECQUE, AuteurA l'occasion du sixième Symposium Oenoviti à Changins, en Suisse, des équipes de chercheurs du monde entier ont pu présenter les résultats de leurs travaux. Concernant la protection des vignes, trois études sont rapportées dans cet article. Au Japon, des chercheurs ont testé l'électrostimulation, en plaçant des électrodes reliées à un panneau photovoltaïque sur des pieds de vigne. Cela a eu pour effet de stimuler les défenses naturelles de ces derniers : taux de resvératrol multiplié par deux, diminution des maladies fongiques sur grappes Des chercheurs japonais ont également mis en avant la possibilité de stimuler les défenses naturelles des vignes par l'application d'hordénine, un alcaloïde produit par l'orge. En Allemagne, dans le cadre de recherches pour lutter contre le charançon noir et la cochenille, il a été montré qu'un champignon parasitant les insectes, Beauveria bassiana, avait aussi des effets contre les maladies cryptogamiques, notamment le mildiou.
De nouvelles pistes de biocontrôle
Clara DE NADAILLAC, AuteurLors de la 6ème conférence sur les moyens alternatifs de protection pour une production intégrée (Comappi), plusieurs innovations dédiées à la viticulture ont été dévoilées. Cet article présente 4 dentre elles. Tout dabord, les lâchers de trichogrammes, en association avec la confusion sexuelle, sont efficaces contre les eudémis et cochylis, mais les lâchers doivent être éloignés des traitements au soufre. Ensuite, la Cerevisiane, dérivé de levure, semble intéressante en stimulation de défenses des plantes contre le mildiou, loïdium et le botrytis. De plus, lutilisation de bactéries pour réduire lincidence de Neofusicoccum semble intéressante, deux souches de bactéries ayant été testées, à ce jour, sur deux cépages, avec de bons résultats, mais à confirmer au champ. Enfin, des lipopeptides, produits par Bacillus subtilis, semblent efficaces pour lutter contre le Botrytis, mais des recherches restent à mener.
Offrir le gîte et le couvert
Maude LE CORRE, AuteurLes oiseaux et chauve-souris peuvent être d'excellents auxiliaires dans la lutte contre certains insectes et rongeurs ravageurs, comme les campagnols et mulots. Pour favoriser leur présence dans les vergers, des nichoirs, spécifiques à chaque espèce, peuvent être installés dans les parcelles ou en pourtour. Cet article explique comment fabriquer et installer des nichoirs pour les mésanges, chauve-souris, chouettes chevêches, chouettes hulottes, chouettes effraies et faucons crécerelles.
La PBI en culture d'aubergine : Vers une meilleure gestion de l'aleurode des serres et du tabac en culture sous abris
Benjamin GARD, Auteur ; Anthony GINEZ, Auteur ; Laurent CAMOIN, AuteurLa PBI (Protection Biologique Intégrée) contre laleurode, en culture daubergine, est basée sur lutilisation de lacarien phytoseïde Amblyseius swirskii. Cependant, des difficultés apparaissent en été car les populations daleurodes augmentent fortement et, parallèlement, les populations de cet auxiliaire diminuent. Trois stratégies ont été évaluées pour maintenir la PBI en été : le renforcement des populations de lacarien prédateur avec un nouveau lâcher en été, lintroduction dun autre auxiliaire Macrolophus pygmaeus et le nourrissage des populations dacariens prédateurs avec du pollen. La stratégie la plus satisfaisante est celle basée sur lintroduction de la punaise miride M. pygmaeus. Elle permet un bon contrôle de laleurode avec un coût raisonnable pour le producteur. Néanmoins, depuis peu, léquilibre de la PBI est menacé par la présence de punaises phytophages.
Santé en élevage de lapins bio : focus sur trois maladies majeures et les moyens de lutte
Simon THOMAS, AuteurEn élevage de lapins bio, les éleveurs identifient trois risques majeurs pouvant engendrer dimportantes pertes : la coccidiose, la VHD (maladie virale hémorragique) et la myxomatose. Les informations contenues dans larticle sont issues de témoignages déleveurs et dapports dune vétérinaire. La coccidiose, parasite majeur en élevage de lapins bio, est favorisée par le stress (alimentaire, sevrage, changement de lot ), elle provoque des diarrhées, des baisses de croissance et peut causer la mort du lapin. Pour gérer la pression de ce parasite, différents moyens de lutte sont mis en place par les éleveurs (limitation du stress auprès des animaux, mise en place dun pâturage tournant, désinfection des logements à leau chaude, ajout de vinaigre de cidre dans les eaux de boissons, réalisation de coproscopies, médecines alternatives ). La VHD est une maladie infectieuse hautement contagieuse (voie orale), souvent fatale au lapin (types RHDV et RHDV2). La myxomatose est aussi une maladie infectieuse, virulente et contagieuse, pouvant engendrer de 50 à 100 % de mortalité selon les souches. Ses principaux modes de transmission sont les piqûres dinsectes (puces et moustiques), ainsi que le contact entre lapins. Les premiers symptômes sont visibles sur les yeux : écoulement, inflammation des paupières, gonflement de la tête... Pour lutter contre cette maladie, les éleveurs de lapins bio emploient trois moyens : la séparation des individus atteints, lhoméopathie (le Febristyl) et la vaccination.
Alternatives au cuivre : Quelles perspectives ? ; Cuivre : Toujours au cur des préoccupations
Frédérique ROSE, AuteurLe cuivre, utilisé pour les cultures spécialisées (viticulture, maraîchage, arboriculture...), notamment en agriculture biologique, encourt le risque de ne pas voir son autorisation renouvelée par l'Europe en 2018. Ainsi, structures de développement, de recherche et entreprises travaillent de concert pour trouver des alternatives, comme dans le projet européen Co-Free, qui a duré quatre ans. Une vingtaine de produits alternatifs ont été testés. Si certains ont montré une efficacité proche de celle du cuivre, leur coût reste bien supérieur, ou alors ils ne sont pas encore homologués. L'utilisation combinée de tels produits avec d'autres leviers variétés résistantes, outils daide à la décision... semble être la solution la plus prometteuse pour, a minima, réduire les doses de cuivre utilisées. Une matinée des Rendez-vous Tech&Bio Viticulture, à Montagne, en Gironde, les 6 et 7 juillet 2016, était consacrée à la thématique du cuivre. Les risques de toxicité et les modalités d'application (dose autorisée, nombre de passages...) ont fait débat.
L'apiculture biologique
Ce film documentaire de 27 minutes, réalisé par Thierry Derocles (DHR), présente les 4 journées techniques sur l'apiculture organisées à l'automne 2015 par la Fédération Nationale de l'Agriculture Biologique (FNAB) avec les groupes régionaux Alsace (OPABA), Paca (Agribio 13), Rhône-Alpes (Agribiodrôme) et Centre (Bio Centre). Un focus est réalisé sur le sujet de la gestion du "varroa" en apiculture biologique. Les animateurs expliquent la situation de l'apiculture bio en France, ainsi que les outils proposés par le réseau FNAB. Des apiculteurs témoignent de leur expérience (choix de la race, élevage des reines, lutte contre le varroa...).
Les avancées du projet Agath : De nouvelles techniques pour limiter les pucerons
Marie TORRES, Auteur ; Sébastien PICAULT, Auteur ; Christine FOURNIER, Auteur ; ET AL., AuteurLes pucerons restent des ravageurs redoutables en culture de melon et la résistance variétale assurée par le gène Vat est malmenée depuis plusieurs années par des pucerons résistants. Face à cela, certaines techniques alternatives aux traitements phytopharmaceutiques sont utilisées notamment sous abris, mais leur transfert en conditions de plein champ reste encore limité. Dans le cadre du projet Agath, les techniques de plantes-relais, augmentorium (structure fermée où sont stockés les fruits infestés) et bandes fleuries ont été évaluées et les producteurs de melon pourraient rapidement se les approprier dans le but de maîtriser les attaques précoces et tardives de pucerons.
La confusion tombe du ciel
Maude LE CORRE, AuteurLa lutte contre le carpocapse de la châtaigne passe, entre autres, par la confusion sexuelle, qui est une méthode naturelle efficace. Cependant, la pulvérisation dhormones ne permet pas aujourd'hui de couvrir lensemble de la canopée des arbres. Cest pourquoi des techniciens (chambre dagriculture, Invenio) cherchent à mettre en place un système de pose de diffuseurs au sommet des châtaigniers, à laide de drones, pour couvrir le haut des arbres. Cet article explique pourquoi et comment serait mis en place ce système, en culture bio ou non. Un système darbalète a été par ailleurs mis au point par le service machinisme dInvenio, mais il est demandeur en temps de pose et donc coûteux. Cette recherche est combinée avec une étude sur dautres techniques, toutes compatibles avec lAB (BT, trichogrammes, résistance des arbres, auxiliaires).
Dans les systèmes maraîchers sous abris : Le projet GEDUBAT visant les bioagresseurs du sol
Céline ADE, Auteur ; Yannie TROTTIN, Auteur ; Henri CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet GEDUBAT, pour « Innovations techniques et variétales pour une gestion durable des bioagresseurs telluriques dans les systèmes maraîchers sous abris », vise à valider l'intérêt agronomique, socio-économique et environnemental de l'utilisation de pratiques améliorantes, et de leurs combinaisons, pour lutter contre les bioagresseurs du sol. Pour cela, six sites sont mobilisés pour des essais au champ, dont un en bio (parcelle chez un producteur suivie par le GRAB d'Avignon). Les leviers mobilisés concernent la physiologie de la plante (tolérance variétale, greffage...), le développement de l'inoculum (solarisation, biofumigation...), et l'activité biologique du sol (engrais verts, apports de matière organique...). Ce projet fait suite au projet PRABIOTEL (2009-2011) et au dispositif DEPHY EXPE (2012).
Dossier : Rester pugnace face aux limaces
Christian GLORIA, AuteurDans un contexte dagriculture conventionnelle (emploi de métaldéhyde en plein champ, témoignages dagriculteurs conventionnels ), ce dossier fournit néanmoins des éléments utiles à lagriculture biologique : sensibilité aux limaces de différentes cultures en fonction de leur stade ; climat annuel favorable ; surveillance et piégeage ; pollution de leau liée au métaldéhyde ; solutions alternatives (travail du sol, déchaumage, roulage, herse étrille, couvert dinterculture, dates de semis ).
La formation apicole à Bonnefont et au sein du Massif Central
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement et d'un stage à l'EPLEFPA de Brioude-Bonnefont, à Fontannes (43), sur les besoins en formation pour l'apiculture. Après une présentation du contexte actuel et des enjeux de l'apiculture, ce travail décrit les deux actions phares qui ont structuré le stage : - La mise en place d'un rucher école sur le site de Bonnefont, en partenariat avec l'ADAA (Association de Développement de lApiculture en Auvergne) et avec le soutien du Conseil régional d'Auvergne ; - L'étude d'opportunité concernant les besoins en formations apicoles, en lien avec les CFPPA du Massif Central. Un important travail de recensement et d'enquêtes auprès des CFPPA concernés a été réalisé. Il a permis d'identifier des besoins en formation et des thématiques à fort enjeu, comme la lutte contre le varroa ou la sélection des abeilles. Sont également présentées des expérimentations en matière de méthodes alternatives de soin. Au terme de l'étude, des préconisations et pistes d'amélioration sont formulées, visant notamment à mieux structurer et organiser l'offre de formation en apiculture (formations longues, courtes, diplômantes...), à l'échelle régionale, puis à l'échelle du Massif Central.
Guide technique et pratique pour l'utilisation des filets anti insectes en protection des cultures légumières
En tant que conseiller technique à PLANETE Légumes, Henri BEYER a constaté sur le terrain que la lutte contre certains bioagresseurs restait problématique et récurrente, en AB comme en conventionnel. Dune exploitation à lautre, il a également été rapidement convaincu que les filets anti insectes étaient un levier fiable en protection des cultures, sinon le seul, et ce dans de très nombreux contextes. La première partie du guide concerne des bioagresseurs de légumes (exemples : mouche mineuse du poireau, piéride de la rave, altises des crucifères, etc.). La deuxième se concentre sur les filets anti-insectes (caractéristiques, fabricants, distributeurs). La troisième s'intéresse aux stratégies, en termes d'utilisation de filets, à mettre en place en fonction des légumes (poireau, carotte, navet, chou, radis).
Journée nationale "Biocontrôle en fruits et légumes" : État des lieux, recherches en cours et perspectives
Yannie TROTTIN, Auteur ; Claire WEYDERT, AuteurLa Journée Nationale « Biocontrôle en fruits et légumes », organisée par le CTIFL, sest déroulée le 10 décembre 2015, sur le Centre de Balandran. Un point a été fait sur la réglementation et le marché des produits de biocontrôle. Des innovations en termes doutils dapplication sont citées (diffusion de phéromones avec les nouveaux Puffer ), ainsi que des thèmes et des pistes de recherche portant sur le biocontrôle.
Lutte contre les ravageurs du poireau (2ème partie) : Techniques et stratégies de protection contre les mouches mineuses
Sébastien PICAULT, Auteur ; Grégory ROY, Auteur ; François VILLENEUVE, Auteur ; ET AL., AuteurLes mouches mineuses sont un des ravageurs les plus importants pour les cultures de poireaux, avec le thrips, et, aujourdhui, aucun produit ne dispose d'autorisation de mise sur le marché (AMM) pour lutter contre cet insecte. Le Ctifl et des stations d'expérimentations régionales ont évalué plusieurs méthodes de lutte alternative : biocontrôle, méthodes physiques, modélisation, substances répulsives ou naturelles, biodiversité fonctionnelle. Après un point sur l'historique de la présence de la mouche mineuse dans nos cultures et son écobiologie, les différentes méthodes de protection et leurs niveaux d'efficacité sont présentés : talc, substances répulsives, filets insect-proof, taille des feuilles.
Lutte contre les ravageurs sur poireau (1re partie) : Techniques et stratégies de protection contre le thrips
Grégory ROY, Auteur ; Sébastien PICAULT, Auteur ; François VILLENEUVE, Auteur ; ET AL., AuteurLe thrips est un des ravageurs les plus importants sur cultures de poireaux. Dans un contexte conventionnel, le Ctifl et les stations régionales d'expérimentation se lancent à la recherche de méthodes de lutte alternatives, dont certaines peuvent être mobilisées en agriculture biologique. Parmi ces méthodes : - tout d'abord, un meilleur suivi de l'intensité et de la période des vols d'adultes ; - l'utilisation d'auxiliaires, comme des acariens prédateurs, ou la présence d'une biodiversité fonctionnelle facilitant la présence d'ennemis naturels ; - l'application d'argile kaolin ; - l'irrigation par aspersion ; - la mise en place de filets insect-proof ; - l'utilisation de plantes-écran ou de plantes-pièges ; - le paillage du sol.
Maîtriser RUMEX et CHARDONS sans pesticides si possible
Le rumex et le chardon sont deux adventices envers lesquelles la lutte peut savérer difficile. Cette fiche technique permet de comprendre leur biologie, ainsi que les conditions favorables et défavorables à leur développement. Elle présente également lintérêt de la luzerne dans la lutte contre le chardon. Enfin, les témoignages de 2 éleveurs bovins lait en bio, dans les Côtes dArmor, permettent de mettre en avant leurs pratiques vis-à-vis de ces adventices, sans recours aux herbicides : conduite des parcelles et conseils pour maîtriser les vivaces. Il sagit du GAEC de Langren et de lexploitation de Joseph Templier.
Protection des cultures de fruits et légumes : Recensement des méthodes physiques
Alain BARDET, AuteurCet article présente un état des lieux des méthodes de protection physique, déjà bien répandues ou en cours de développement ou d'expérimentation. Elles sont différenciées en quatre grandes catégories : - les méthodes de lutte mécanique ; - les méthodes de lutte thermique et thermodynamique ; - les méthodes de lutte électromagnétique ; - et les méthodes de lutte pneumatique.
Situation pour les vergers de noyers : La mouche du brou continue à faire parler d'elle
Agnès VERHAEGHE, Auteur ; Auria FREMONT, AuteurLa mouche du brou est un ravageur du noyer apparu dans le Sud-Est de la France en 2007, et présent aujourd'hui sur une majeure partie de la noyeraie européenne. Si des solutions existent pour la maîtriser, elles sont peu nombreuses à être applicables en agriculture biologique. Ainsi, la recherche de solutions alternatives est toujours d'actualité, aussi bien pour l'agriculture biologique que pour l'agriculture conventionnelle. Cet article, après une présentation de la mouche du brou et des dégâts qu'elle occasionne, dresse un panel des travaux de recherche qui la concernent : - piégeage massif ; - recherche d'ennemis naturels... Si ceux-ci concernent surtout l'agriculture conventionnelle, l'agriculture biologique, présente sur 10 % de la noyeraie française, teste également l'application d'argile, formant une couche protectrice sur les fruits. Cependant, l'application d'argile est possible, mais reste une opération très délicate à mettre en uvre de manière efficace.
Synthèse de deux essais maraîchers 2015
Maëlle KRZYZANOWSKI, AuteurDans le cadre du projet AGREABLE (bioAGREsseurs, Expérimentation, Agriculture Biologique, Légumes), le Comité Départemental de Développement Légumier de Maine-et-Loire a mis en place des essais, en 2015, autour de la protection des cultures maraîchères. Les premiers résultats, présentés dans cet article, concernent : - la protection de cultures de concombres contre les pucerons via la mise en place de cultures relais ; - la lutte contre la mineuse du poireau par l'utilisation d'argile, la coupe des feuilles, et la mise en place de voiles anti-insectes.
Verticillium chez l'aubergine à travers le projet VASCUlég : Recherche de nouveaux moyens de protection (2e partie)
François VILLENEUVE, Auteur ; François LATOUR, Auteur ; Théophile THERY, Auteur ; ET AL., AuteurPour contrer la sensibilité des cultures d'aubergines (Solanum melongena L.) à la verticilliose (Verticillium sp.), aux nématodes (Meloidogyne spp.) et à d'autres maladies telluriques, les producteurs utilisent, depuis de nombreuses années, le greffage. Toutefois, de nouveaux problèmes apparaissent, nécessitant de trouver de nouvelles résistances, des porte-greffes alternatifs, mais aussi de nouvelles solutions de protection. C'est sur ces thématiques que s'est concentré le projet VASCUlég, entre 2011 et 2015, avec l'implication du Ctifl, de l'Inra, de stations expérimentales régionales et de firmes semencières. Parmi les moyens alternatifs de protection, le projet VASCUlég a retenu la biofumigation, l'utilisation d'agents biologiques, et les stimulateurs de défense naturelle des plantes.
7e rencontre technique Ctifl/Itab agriculture biologique fruits : Améliorer la durabilité des exploitations
Alain GARCIN, Auteur ; Muriel MILLAN, AuteurLe Ctifl et l'Itab ont co-organisé, le 12 mars 2015, la 7e rencontre technique consacrée aux fruits biologiques. Les thématiques de cette journée étaient tournées vers les services écosystémiques et la transition vers des systèmes plus durables. Ainsi, les participants ont pu suivre trois sessions restituant les derniers résultats de recherche consacrés à la fertilité des sols ; à la lutte contre les bio-agresseurs ; aux références technico-économiques et aux systèmes de production en AB.
Dossier Viticulture : Limiter les attaques sanitaires : Des vignes en bonne santé
Frédérique ROSE, AuteurLes vignerons doivent faire face à divers ravageurs et maladies : cicadelle de la flavescence dorée, Drosophila suzukii, eudémis, black rot... Dans certaines régions, ces indésirables sont présents depuis longtemps, et les viticulteurs en ont alors une certaine maîtrise. Dans d'autres, de nouvelles pressions prennent au dépourvu. C'est le cas pour le black rot, qui a entraîné de nombreux dégâts dans le sud de la France en 2015 (Vaucluse, Gard). En l'absence de produit alternatif homologué en bio contre ce champignon, la solution à ce jour reste un mélange de cuivre et de soufre, mais surtout, il faut agir aux bons moments. Du côté de la cicadelle de la flavescence dorée et de l'eudémis, des alternatives sont à l'étude, notamment pour réduire le nombre de traitements. En termes de prévention, l'utilisation de plantes, inspirée des pratiques de la biodynamie, fait de plus en plus d'émules chez les viticulteurs. Jean-Michel Florin, du MABD, ainsi que deux viticulteurs en biodynamie, témoignent dans ce dossier.
Drosophile(s) : - Résumé de connaissances ; - Bleu fatal : une nouvelle voie de recherche
Jacques REJALOT, Auteur ; Daniel PASQUET, AuteurLa drosophile mélanogaster, attirée par les baies de raisin fissurées qui entrent en fermentation, et la drosophile suzukii, qui pond ses ufs dans les baies de raisin, sont deux ravageurs des vignes. Les méthodes de lutte actuelles (répulsifs, piégeages) ne sont pas encore optimales. L'étude d'une équipe de l'université Tohoku de Sendai, au Japon, a mis en évidence la sensibilité de certains insectes, dont la drosophile mélanogaster, à la lumière bleue émise par des diodes électroluminescentes (LED). Cette découverte pourrait-elle être à l'origine de nouvelles techniques pour le contrôle d'insectes ravageurs ?
Eudémis et cochylis : du neuf sur ces ravageurs ancestraux
Denis THIERY, Auteur ; Lionel DELBAC, Auteur ; Ludivine DAVIDOU, AuteurEudémis et cochylis sont des vers de la grappe, de la famille des lépidoptères, responsables de dégâts importants dans les vignobles. Après une présentation de la biologie de ces deux ravageurs, les méthodes de lutte actuelles, en agriculture conventionnelle, et les pistes de méthodes de lutte plus alternatives (biocontrôle par les auxiliaires, rôles du paysage et des pratiques...) sont discutées. Enfin, un point est fait sur les éventuels effets du changement climatique sur ces ravageurs.
Des extraits de plantes à la place du cuivre
ARBO BIO INFOS, AuteurDepuis plus de 20 ans, le FiBL mène des actions de recherche visant à remplacer le cuivre, efficace contre de nombreux champignons et bactéries pathogènes, mais néfaste à long terme pour la vie des sols. Le défi consiste non seulement à trouver de nouveaux produits, mais surtout à développer des stratégies de lutte contre différentes maladies. Ainsi, pour la pomme de terre, la vigne et le pommier, la stratégie s'appuie sur la sélection de variétés résistantes, sur des méthodes de coupe et des mesures d'hygiène spécifiques. Malgré tout, la possibilité d'avoir recours, pour les agriculteurs, à des produits phytosanitaires conformes aux principes de la bio, en cas de nécessité, reste un besoin. C'est pourquoi les chercheurs, notamment dans le cadre du projet européen SForestSpeCs, avec l'aide de spécialistes en pharmacologie naturelle, s'orientent vers l'identification d'extraits de plantes et de micro-organismes efficaces pour lutter contre certaines maladies. De même, le projet Co-Free, depuis 2012, vise à mettre au point des substances permettant de remplacer le cuivre.
Fusarium oxysporum f. sp. melonis chez le melon : Enseignements issus du projet VASCUlég
François VILLENEUVE, Auteur ; François LATOUR, Auteur ; Théophile THERY, Auteur ; ET AL., AuteurLa fusariose du melon, dont l'agent infectieux est Fusarium oxysporum f. sp. Melonis (F.o. melonis), est un ravageur majeur des melonnières. Jusqu'à aujourd'hui, seule la sélection de variétés résistantes représente une solution. Or, le champignon s'adapte. Le projet VASCUlég mobilise 23 partenaires autour de cette maladie et afin d'expérimenter de nouvelles méthodes de lutte : - l'utilisation de couverts végétaux et la biofumigation ; - l'utilisation d'agents biologiques ; - l'utilisation de stimulateurs des défenses naturelles. Certaines de ces méthodes seraient applicables en agriculture biologique.
Lutte contre le carpocapse des noix : La confusion sexuelle
Jean-Michel NAVARRO, AuteurCertains producteurs de noix recommencent à s'intéresser à l'utilisation de phéromones sexuelles pour lutter contre le carpocapse. La technique de confusion sexuelle, devenue stratégie de lutte contre le carpocapse dans les exploitations de pommes et de poires, consiste, à l'aide d'un diffuseur, à saturer l'air pour que les mâles ne parviennent plus à localiser les femelles et donc à empêcher l'accouplement. Déjà utilisée par le passé pour la noix, elle est restée cependant peu utilisée pour cette production, jusqu'à récemment, avec l'augmentation de la pression du carpocapse. Benoît Villard, de l'EARL Be'Noix à Hostun (26), qui cultive 30 ha de noyers conduits en AB depuis 2003, témoigne sur l'utilisation de cette technique et sur le matériel nécessaire pour la mettre en uvre.
Lutte contre la tavelure : Essayer les huiles essentielles
Frédérique ROSE, AuteurEn arboriculture, contre la tavelure, les huiles essentielles peuvent-elles être plus efficaces que le cuivre et le soufre ? C'est la question à laquelle tente de répondre le projet Casdar « Evaluation de l'intérêt des huiles essentielles dans des stratégies de protection des cultures », coordonné par l'Itab. Si les premiers résultats in vitro ont été encourageants, l'application en plein champ s'avère pour le moment moins prometteuse. L'utilisation de l'Héliosol comme adjuvant pourrait notamment être remise en cause, et l'impact sur les auxiliaires de cultures pose question. En 2015, de nouveaux essais vont permettre d'approfondir ces résultats.
Merci l'ITAB
ARBO BIO INFOS, AuteurCet article présente des éléments concernant les demandes en cours, en 2015, pour l'autorisation de mise en marché (AMM) de produits destinés à la protection des cultures en AB. Après un rappel des définitions réglementaires des "PNPP" (préparations naturelles peu préoccupantes), et de la problématique de l'usage des intrants en AB (superposition de 3 réglementations), la liste des demandes en cours est présentée. La procédure destinée à faire approuver une substance naturelle est décrite. L'article propose également la liste des projets de recherche sur le biocontrôle dans lesquels l'ITAB est impliqué.
Pour une protection efficace contre le Sclerotinia : Le projet de recherche Sclérolég
François VILLENEUVE, AuteurLe Sclerotinia sclerotiorum est un champignon pouvant provoquer des dégâts importants sur les cultures, notamment les légumes. En agriculture conventionnelle, afin de réduire l'utilisation importante de produits chimiques, le projet Sclérolég a pour objectif d'identifier et de développer des leviers innovants et efficaces pour une protection plus durable des cultures légumières contre le Sclerotinia. Cet article, après une présentation des éléments de biologie du champignon, expose les tâches que les partenaires du projet Sclérolég se sont fixées, réparties en trois actions : - compréhension du pathogène (viabilité, processus épidémiologiques, développement des épidémies) ; - prévision des risques, outils d'aide à l'expérimentation et nouveaux leviers d'action ; - combinaison de différentes techniques de protection complémentaires. Si ce projet est conduit en agriculture conventionnelle, certains de ses résultats pourront intéresser l'agriculture biologique.
Yeasts on Plums Have a Plus Side
Les chercheurs du Service de recherche agricole (ARS) département de l'Agriculture des États-Unis ont identifié une microflore sur la surface de prunes qui peuvent fournir des agents naturels de lutte biologique à la pourriture brune. L'ARS rapporte que l'équipe de recherche a identifié les levures qui colonisent naturellement les prunes depuis les premiers stades de développement du fruit jusqu'à la récolte. Ils ont exploré le potentiel des levures naturelles pour le contrôle de la pourriture brune post-récolte, la maladie la plus destructrice des fruits à noyau. Les espèces les plus prometteuses pour le contrôle étaient : Aureobasidium pullulans et Rhodotorula phylloplana. Le développement de ces levures en produit commercial fournira aux producteurs une approche alternative et biologiquement acceptable pour lutter contre la pourriture brune.
4e salon Tech&Bio : Un rendez-vous européen en plein essor
Sandra-Prisca PIERRE, Auteur ; Alain GARCIN, AuteurPour sa 4ème édition, en septembre 2013, le salon Tech&Bio, consacré aux techniques alternatives et biologiques, a vu une nouvelle fois son nombre de visiteurs augmenter (13 000 personnes, pour 240 exposants). Parmi les conférences programmées, l'une était dédiée à la gestion des bioagresseurs en arboriculture bio et a permis la présentation de différents travaux de recherche : - mélanges de variétés de pommiers résistantes et sensibles, associées ou non à des méthodes de prophylaxie (travaux de l'Inra et du Grab) ; - aménagement des abords du verger avec des infrastructures agro-écologiques (Ctifl) ; - trempage dans l'eau chaude des fruits après récolte (Grab/Ctifl) ; - mise en place de zones de compensation écologique (CRA-W). La combinaison de différentes méthodes de lutte alternatives, au lieu de l'utilisation d'une seule d'entre elles, s'est avérée particulièrement efficace. Une autre conférence s'intéressait, quant à elle, à la gestion du sol et des bioagresseurs telluriques en maraîchage biologique : - fertilisation d'une culture de chou-fleur à partir d'engrais verts semés sous couvert de céréales (Ctifl/SECL) ; - comparaison entre labour et non-labour en cultures légumières (Inagro) ; - pratiques de désherbage mécanique (FiBL) ; - maîtrise des bioagresseurs telluriques (Ctifl) ; - etc. Du côté des démonstrations de matériel, la préparation des sols et le binage ont été très suivis par les visiteurs.
Flavescence dorée : Une maladie sous haute surveillance
Myriam GOULETTE, AuteurLa flavescence dorée, maladie des vignes dont le principal vecteur de dissémination est la cicadelle, mobilise de nombreuses personnes depuis plusieurs années. La lutte est devenue obligatoire sur plus de la moitié du vignoble français. Dans les zones concernées, le traitement doit être effectué même sur les parcelles où la maladie n'est pas présente, ce qui peut être néfaste pour la biodiversité, selon François Fourques, vigneron et référent viticulture à la Fnab. Afin de réduire les traitements obligatoires, certaines mesures se mettent en place, comme dans le Libournais : suivi par un Groupe de défense contre les organismes nuisibles (GDON) afin de détecter les pieds suspects, arrachage de ces pieds, et surveillance de la présence de cicadelles par piégeage. En bio, le Pyrevert est efficace contre la cicadelle, mais son utilisation peut être contraignante. Sudvinbio a donc fait des essais pour faciliter celle-ci tout en conservant un niveau d'efficacité acceptable. Des essais avec d'autres produits n'ont pas permis, à ce jour, de trouver un traitement alternatif économiquement acceptable pour les viticulteurs bio.
Fourmis : Indispensables, mal aimées
Denis PEPIN, AuteurPrésentes partout dans le monde depuis plus de 100 millions d'années, les fourmis participent à l'équilibre des écosystèmes. Elles se nourrissent du miellat excrété par les pucerons, et c'est en particulier pour cela qu'elles mettent en place de véritables stratégies pour les protéger, voire pour "élever" ces pucerons. La menace des pucerons reste cependant mineure pour le jardin, et la présence de fourmis globalement positive : elles capturent un nombre important d'insectes ravageurs des cultures, limitent leur pullulation et leurs dégâts éventuels, contribuent à l'aération du sol et à son enrichissement en nutriments. En France, ce sont environ 200 espèces qui peuplent nos jardins et nos maisons. Des gestes simples permettent de protéger les jeunes arbres fruitiers fragiles, de "casser" une fourmilière mal placée au jardin ou de limiter l'entrée des fourmis dans la maison.
Mouche du brou des noix...
Christian PINATEL, AuteurCe parasite pond dans le brou des noix et ses larves peuvent occasionner jusqu'à 80 % de dégâts. La mouche adulte est identifiable à son point jaune en bas du thorax. Son cycle biologique est rapidement décrit. Différentes méthodes de piégeage sont proposées (bande collante ou piégeage massif), ainsi que la pulvérisation de kaolinite calcinée.
Pour une gestion pastorale du parasitisme
Delphine DANIEL, AuteurFace aux parasites, tous les animaux d'un troupeau ovin ne sont pas égaux. Si les brebis sont capables de développer une immunité rapide, les agneaux et agnelles, n'ayant jamais été en contact avec les parasites, sont plus fragiles, et leur immunité naturelle sera plus longue à se développer. Par ailleurs, certaines prairies ou zones de pâturage peuvent être soumises à une pression parasitaire moins importante qu'ailleurs. C'est par exemple le cas des cultures dérobées, des prairies non-pâturées pendant deux mois de gel en profondeur ou un mois de sécheresse, des sous-bois ou encore des estives. La connaissance et la prise en compte de ces deux aspects dans la gestion prairiale peuvent aider l'éleveur dans la bonne gestion parasitaire de son troupeau.
Prévenir le parasitisme par une bonne gestion de l'herbe
Delphine DANIEL, AuteurLes parasites présents dans les prairies (strongles, grandes douves ) peuvent avoir des conséquences importantes sur un élevage. En agriculture conventionnelle, les éleveurs font souvent appel à la prévention chimique, mais une bonne gestion pastorale peut limiter les risques d'infestation. Il est, par exemple, conseillé d'éviter le surpâturage pour limiter les infestations par certains parasites dont les ufs et larves restent assez bas dans l'herbe. Pâturer une herbe plutôt haute sera d'autant plus important en conditions chaudes et humides, favorables à certains parasites comme le strongle tropical Haemonchus. Le contrôle de l'eau d'abreuvement, qu'elle vienne d'un point d'eau naturel ou artificiel, est également important. Dans certains cas, les troupeaux mixtes ovins/bovins seront favorisés. Attention toutefois à leurs parasites communs.
Viticulture : Lutte contre la flavescence dorée : mieux connaître le pathogène pour mieux lutter
Pascale MOLLIER, Auteur ; Julien CHUCHE, Auteur ; Denis THIERY, Auteur ; ET AL., AuteurLa flavescence dorée est une maladie à phytoplasmes de la vigne transmise par un insecte piqueur-suceur : la cicadelle Scaphoideus titanus. Le cycle de cet insecte est présenté dans cet article, de même que les conditions qui favorisent, ou au contraire défavorisent, son développement et donc la colonisation de nouvelles zones viticoles. Les phytoplasmes, transmis par la cicadelle, sont des bactéries n'ayant pas de paroi, présents dans le phloème des plantes contaminées. Celui-ci est prélevé par les insectes piqueurs-suceurs qui peuvent alors propager la bactérie selon un processus explicité dans l'article. Les recherches actuelles concernent principalement le comportement de la cicadelle (perturbation des phénomènes liés à l'accouplement, stratégies de type « push-pull ») et les vignes résistantes à la flavescence dorée.
Argiles en Arboriculture : Pommier, Poirier, Cerisier, Olivier
Myriam BERUD, Auteur ; François WARLOP, Auteur ; Gilles LIBOUREL, Auteur ; ET AL., Auteur | AIX-EN-PROVENCE CEDEX 1 (22 Avenue Henri Pontier, 13 626, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE PROVENCE-ALPES-CÔTE-D'AZUR | 2013Cette fiche sur les techniques alternatives, réalisée par la Chambre d'agriculture de Provence-Alpes-Côtes-d'Azur, le Grab, et les stations expérimentales La Pugère et La Tapy, s'intéresse à l'utilisation d'argiles en arboriculture. Elle s'appuie notamment sur des résultats d'expérimentation. D'abord utilisés comme protection contre le soleil, les argiles ont montré un intérêt dans la lutte contre certains insectes ravageurs, notamment le psylle du poirier, la mouche de la cerise, la mouche de l'olive, ou encore le puceron cendré du pommier. Les stratégies de lutte contre ces quatre bio-agresseurs sont détaillées, avec l'application de kaolinite calcinée, l'argile blanche la plus utilisée. Trois produits commerciaux à base de kaolinite étaient homologués en décembre 2013, dont deux tolérés en agriculture biologique. Cette fiche technique présente également quelques éléments sur la qualité de l'épiderme des fruits suite à ce type de traitement, le marquage des fruits pouvant représenter une inquiétude importante pour les producteurs. Enfin, les bonnes pratiques de pulvérisation sont données.
Ecophyto - Chardons des champs et rumex : la lutte continue ; Un travail du sol adapté à la lutte contre les vivaces
Maud CLOAREC, AuteurLe chardon des champs a un système racinaire particulièrement développé qui lui permet de se renouveler à l'infini. Le rumex, quant à lui, se multiplie par ses graines et se développe à partir du collet. Pour ces deux espèces, la coupe est un moyen de lutte mais qu'il convient de pratiquer au bon moment. Quelques rotations de cultures et des plantes concurrentes peuvent aussi participer à la lutte contre ces deux adventices. Un travail du sol adapté permet également de limiter la présence d'adventices vivaces, par exemple via le déstockage de graines ou le faux semis, deux méthodes décrites dans cet article et dont la mise en pratique est illustrée par un exemple. En encart, une technique de Joseph Pousset, paysan-agronome, consistant à semer du trèfle incarnat en même temps que le blé, est présentée.
Feu bactérien : Recommandations de traitements
Jean-Luc TSCHABOLD, AuteurLe feu bactérien, maladie des arbres fruitiers causée par une bactérie, peut être responsable de dégâts très importants, pouvant nécessiter jusqu'à l'arrachage des arbres touchés. En 2012, en Suisse, l'attaque a été particulièrement virulente, rappelant l'importance de la lutte. Celle-ci passe, d'une part, par la prévention via la conduite des vergers (taille hivernale, élimination des branches malades, choix de variétés tolérantes ou résistantes ) et, d'autre part, par l'application de traitements phytosanitaires. En année qui suit une année de forte pression du feu bactérien, en agriculture biologique, il est conseillé de faire un premier traitement à base de cuivre juste avant la floraison. Des stimulateurs de la capacité naturelle de résistance peuvent également être appliqués, comme le produit Vacciplant, à base de laminarine. Deux traitements fongiques, le Blossom Protect (levures) et le Myco-Sin (argile), sont présentés et d'autres alternatives sont en cours d'évaluation (chaux éteinte, extrait de chanvre). En Suisse, la présence de feu bactérien doit obligatoirement être signalée par les arboriculteurs aux services phytosanitaires.
Gestion des cicadelles vertes : Utilisation de l'argile kaolinite calcinée comme insectifuge
Emma FULCHIN, Auteur ; Eric MAILLE, AuteurLa cicadelle verte est un insecte ravageur dont les adultes et les larves provoquent des symptômes de grillure sur les feuilles de vigne. Une méthode de traitement spécifique à cet insecte et alternative est en cours d'essai en Gironde et en Dordogne, dans le cadre du RESAQ BIO. Elle consiste à pulvériser une solution d'argile kaolinite calcinée qui, en formant un film blanc sur les feuilles, protégerait celles-ci des piqûres des cicadelles. Les essais réalisés depuis 2009 ont donné des résultats prometteurs, avec une réduction significative de la population de larves de cicadelles sur les parcelles traitées (de 50 à 90 %). Toutefois, les essais ont été menés sur des années avec des conditions de faible pression et ils devront être complétés. L'application d'argile kaolinite calcinée ne semble pas avoir d'impact sur la maturation et la qualité des raisins produits, ni sur les populations d'acariens prédateurs.
Maraîchage : Deux ravageurs préoccupants en poireau
Sylvie SICAIRE, AuteurArrivés en France respectivement en 2003 et en 1999, la mouche mineuse du poireau et le psylle du poireau sont deux ravageurs particulièrement préoccupants sur cette culture. Cet article les présente : dégâts, biologie (description et cycle), moyens de lutte actuels et perspectives. La principale difficulté liée à la mineuse est due à la quasi-absence de symptômes avant la récolte, les piqûres de ponte sur poireau étant rarement visibles et observées. Concernant la lutte, l'élimination des poireaux atteints et l'utilisation de voiles anti-insectes sont possibles. D'un point de vue phytosanitaire, aucun produit n'est actuellement homologué en bio contre la mineuse. Les recherches sur le psylle en sont encore à la phase d'acquisition de connaissances de ce ravageur. Celles-ci doivent, en effet, être approfondies avant de pouvoir envisager un programme de lutte. La principale question est de savoir si les dégâts causés (striures longitudinales, éclatement des fûts ) sont dus directement à l'insecte ou si celui-ci est vecteur d'un virus ou d'une bactérie.
Méthodes alternatives de protection des pommiers : Principales méthodes applicables pour le jardin domestique et la pomiculture commerciale
M. MOREL, Auteur ; Gérald CHOUINARD, Auteur ; Sylvie BELLEROSE, Auteur | QUEBEC (870, avenue De Salaberry, Bureau 207, G1R 2T9, CANADA) : NATURE QUEBEC | 2013De nos jours, les consommateurs exigent que les agriculteurs se préoccupent de la santé humaine et de l'environnement, tout en produisant des fruits de belle apparence à des prix stables et abordables. De ces exigences découle une augmentation de la demande pour des aliments de culture biologique. Ainsi, il devient essentiel pour l'industrie pomicole d'optimiser la gestion des ravageurs et des maladies dans un contexte de développement durable. En pomiculture biologique, des méthodes alternatives aux pesticides chimiques existent, mais elles sont souvent limitées, peu connues ou irréalisables au Québec. En ce sens, un premier guide a été produit en 2001 afin de faire connaître les alternatives applicables en pomiculture québécoise. En 2013, une nouvelle version propose une mise à jour des connaissances relatives aux principales méthodes alternatives à la lutte chimique contre les principaux ravageurs et maladies de la pomme et discute des avenues en développement. Cet outil propose une section sur le verger domestique, aborde le concept de prévention et présente différentes stratégies de lutte alternatives. Les ravageurs ciblés dans ce guide sont : le charançon de la prune, le carpocapse de la pomme, la punaise terne, la mouche de la pomme, les tétranyques rouge et à deux points, le champignon responsable de la tavelure et deux ravageurs occasionnels. La biologie de chaque ravageur et les principales méthodes alternatives de lutte sont présentées. Certaines des méthodes sont encore au stade expérimental ou nécessitent des produits non homologués au Canada. Des études sont nécessaires afin d'accélérer leur homologation. Les pomiculteurs peuvent aussi adopter de nouvelles variétés plus résistantes et encourager la diversité des espèces utiles dans les vergers. Les consommateurs sont aussi invités à réfléchir à leur perception de la pomme idéale et aux exigences qui en découle. Finalement, le guide relate quelques avenues prometteuses (méthodes et produits) qui présentent un potentiel intéressant et mériteraient d'être étudiées davantage.
Des méthodes alternatives qui font leurs preuves
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurTous les ans, environ 3 500 tonnes de salades sont commercialisées sous la charte Sud&Bio. Pour répondre aux attentes du marché, l'un des objectifs est d'allonger la période de production le plus possible. Pour les salades bio produites sous abri, celle-ci peut s'étendre de mi-octobre à mi-avril, notamment dans le Languedoc-Roussillon. Une technicité est alors nécessaire, en particulier sur les débuts et fins de campagne, pour faire face au mieux à des conditions climatiques pas toujours idéales. Parmi les méthodes alternatives aux pesticides, la récolte précoce des salades (à partir de 250 g) permet de lutter contre le Bremia, et la mise en place de rotations sous les serres permet de mieux prévenir les maladies du sol.
Nématode des tiges et des bulbes dans l'ail : Biologie, symptômes et lutte : Biologie, symptômes et lutte
Ce dossier fait partie d'une série de présentations sur l'ail à la conférence « agri-vision 2013 ». Il présente la typologie, la biologie, les symptômes du nématode des tiges et des bulbes de l'ail, ainsi que les différents traitements qui peuvent aider dans la lutte contre ce ravageur. Ce nématode, Ditylenchus dipsaci, existe en plus de 30 pathotypes, dont un s'attaque à l'ail, à l'oignon et au poireau. Sur le plan biologique, cette espèce passe du stade d'uf au stade adulte en une vingtaine de jours. La femelle pond jusqu'à 10 ufs par jour et l'infestation des plantes se fait, soit à la surface du sol, soit à la base des tiges ou sur les feuilles. Les plantes infectées présentent des symptômes de jaunissement, de flétrissement et meurent prématurément. Elles peuvent aussi être remarquées, soit par une pourriture qui sépare la racine de l'ail du bulbe, soit par la base des feuilles qui devient épaisse et gonflée. Pour lutter contre ce ravageur, des options sont conseillées et d'autres sont en phase d'expérimentation. Il s'agit de semer une semence saine et propre dans un sol exempt d'antécédents de nématodes. Le traitement à l'eau chaude, la rotation de 4-5 ans et l'utilisation des cultures répressives sont d'autres méthodes qui sont suggérées. Ces dernières méthodes sont en phase d'expérimentations en Ontario. La biofumigation sera aussi testée afin d'évaluer ses résultats en productions biologiques.
Les nématodes et les cultures légumières : La protection des cultures (2ème partie)
François VILLENEUVE, Auteur ; Caroline DJIAN-CAPORALINO, AuteurLongtemps basée sur l'utilisation de produits chimiques, la lutte contre les nématodes en agriculture conventionnelle se tourne de plus en plus vers des méthodes alternatives faisant appel à plusieurs leviers d'action. La prophylaxie, notamment, tend à se développer, autour du choix des semences et plants, du bon nettoyage des engins agricoles, de la maîtrise des adventices, des diagnostics et de la gestion des rotations. Les auteurs présentent d'abord, dans cet article, les substances chimiques autorisées en France et/ou en Europe, mais interdites en agriculture biologique, et l'évolution de leur utilisation. Puis, des méthodes dites complémentaires sont présentées : la résistance génétique, l'utilisation de plantes de service, la jachère noire (destruction de tout couvert végétal pour affamer les nématodes), les méthodes physiques (utilisation de la vapeur, solarisation) et les méthodes biologiques (champignons nématophages, bactéries parasites ).
Nouveautés Matériels
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCette rubrique présente quatre innovations en matériel agricole utilisable en agriculture biologique : - la bineuse VCO Intelli de Kongskilde, équipée d'un système permettant un relevage automatique des éléments dans les bordures ou pointes et d'un système de guidage par caméra optique ; - le site internet www.infloweb.fr, élaboré par le Cetiom et ses partenaires, qui présente les principales adventices des cultures et des méthodes de lutte, y compris applicables en agriculture biologique ; - Botector, un nouveau produit anti-botrytis, à base de champignons antagonistes ; - une épampreuse électrique et électroportative mise au point par la société Infaco.
Le petit traité Rustica des soins bio au potager
Valérie GARNAUD, Auteur ; Pierre AVERSENCQ, Auteur | PARIS CEDEX 18 (15-27 Rue Moussorgski, 75 895, FRANCE) : RUSTICA EDITIONS | 2013L'ouvrage est organisé en trois parties. La première propose, d'une part, un ensemble de techniques de prévention des maladies, d'autre part, des traitements respectueux de l'environnement, à mettre en uvre au potager. La deuxième partie présente les principales atteintes possibles : maladies, ravageurs, problèmes physiologiques Des fiches explicatives permettent d'identifier les maladies et les parasites les plus courants. La troisième partie aborde certains problèmes particuliers à telle ou telle plante (légumes et plantes aromatiques), indique, pour chacune d'entre elles, les symptômes à repérer, et préconise des solutions adaptées (prévention, intégration d'auxiliaires, traitement bio...).
Poursuite des applications localisées d'huiles essentielles sur foyer de puceron lanigère
Sophie-Joy ONDET, AuteurContre le puceron lanigère sur pommier, le GRAB (groupe de recherche en agriculture biologique) expérimente, depuis 2009, l'utilisation d'huiles essentielles d'Origan compact (Origanum compactum L.) et de Sauge officinale (Salvia officinalis L.). L'an dernier, le mélange de ces deux huiles a été testé à différentes concentrations, sur pommiers de variété Golden/M9 au sud d'Avignon et sur Belle de Boskoop/M9 au sud de Dieppe. Le mélange à 0,5% offre de bons résultats : baisse de 20 à 30% de la surface colonisée, suivant le site. Ce traitement reviendrait en moyenne à 188/ha et par application. Cette année, sur l'essai conduit au sud d'Avignon, l'efficacité du traitement n'est pas proportionnelle à la concentration utilisée. En conclusion, le mélange d'huiles essentielles peut contribuer à limiter le développement du puceron, mais avec une efficacité moyenne et variable. Il s'agit d'un moyen de lutte à effet partiel, lorsqu'il est employé sur des foyers encore peu développés.
Protection contre les Mouches des légumes en AB à La Réunion
Jean-Philippe DEGUINE, AuteurDans le cadre du projet Gamour (Gestion agroécologique des Mouches des légumes à la Réunion), conduit de 2009 à 2011, des techniques de protection des légumes contre les mouches ont été développées et testées sur des cultures de cucurbitacées. Ces techniques sont généralement compatibles avec le cahier des charges de l'agriculture biologique. Ainsi, cinq d'entre elles sont présentées dans cet article : - l'utilisation d'un augmentorium (tente dans laquelle les fruits infestés sont déposés, évitant ainsi une ré-infestation de l'agroécosystème) ; - la mise en place de plantes pièges, notamment le maïs, aux abords des parcelles ; - l'utilisation d'appâts adulticides à base de protéines attractives et de spinosad (insecticide autorisé en bio) ; - le piégeage de masse sans insecticide ; - la lutte biologique à base de Psytallia fletcheri. Les résultats de ce projet ont pu montrer la possibilité de conduire des cultures de cucurbitacées en réduisant fortement l'utilisation d'insecticides et certains agriculteurs partenaires se sont même tournés vers une conversion à l'AB. Cette étude représente également une étape importante pour le développement de l'AB sur l'Île de la Réunion.
Protection des pommiers contre la tavelure : La bâche antipluie, un moyen innovant à l'étude
Franziska ZAVAGLI, Auteur ; Michel GIRAUD, Auteur ; J. FAVAREILLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa pluie est un vecteur essentiel dans l'expression et le développement de la tavelure, une maladie majeure dans les vergers. Depuis 2010, le Ctifl étudie, sur son centre de Lanxade (Dordogne), la possibilité de protéger les vergers par une bâche antipluie dans le but de limiter les symptômes de tavelure et les interventions phytosanitaires. De bons résultats ont été obtenus, avec une nette réduction des symptômes sur les modalités bâchées. Après ces premières observations, les expérimentations doivent se poursuivre, dans le cadre d'un projet « Ecophyto Dephy Expérimentation », afin de déterminer l'influence de ces bâches antipluie sur le rendement et la qualité des fruits, ainsi que l'impact économique d'une telle pratique.
Rencontre technique Agriculture biologique Fruits : La protection du verger bio au centre des débats
Alain GARCIN, Auteur ; Muriel MILLAN, Auteur ; Marie-Lisa BRACHET, AuteurLe Ctifl et l'Itab ont organisé conjointement une journée technique en arboriculture bio, le 14 février 2013. Elle était consacrée à la protection du verger contre les bioagresseurs et, plus particulièrement, aux méthodes de lutte alternatives et à la sensibilité du matériel végétal. Les principaux résultats des expérimentations menées ont été présentés. Côté maladies et ravageurs, ils concernent le campagnol provençal, les pucerons ou encore la tavelure. Généralement, la combinaison de plusieurs méthodes de lutte est nécessaire pour une bonne efficacité. L'impact des systèmes de production sur les auxiliaires a aussi été abordé, tout comme l'évaluation et l'optimisation de ces systèmes par l'Analyse des Cycles de Vie (ACV). Enfin, les besoins en recherche/expérimentation en cultures fruitières biologiques ont été évoqués.
Teilung : Couper une portion de grappes pour limiter le botrytis
Frédéric SCHWAERZLER, AuteurA cause de leur pellicule fine, les baies des grappes de pinot sont sensibles à l'éclatement, phénomène favorisant l'entrée de pourriture comme le botrytis. Le Teilung est une technique qui consiste à couper les baies du tiers inférieur de la grappe, les plus sensibles à l'éclatement, avant la fermeture des grappes. Des essais, réalisés par le CETA Centre Alsace et la Chambre d'Agriculture du Haut-Rhin, ont permis de démontrer l'efficacité du Teilung sur l'intensité du botrytis. Quelques limites à cette pratique : la pourriture noble est également réduite par le Teilung, les coûts de main-d'uvre sont importants Le rendement, quant à lui, est peu impacté grâce à une compensation des baies restantes qui deviennent plus grosses à maturité, ce qui entraîne toutefois une dissolution des arômes, tanins et anthocyanes.
Viticulture : La lutte biologique contre l'oïdium et le botrytis de la vigne
Jean-Luc PETIT, AuteurParmi les produits phytosanitaires autorisés en viticulture et arboriculture biologiques, trois fongicides ont fait leur entrée : - l'Armicarb®, spécialité à base de bicarbonate de potassium préconisée pour une application en prévention ; Son mode d'action, complémentaire à celui du soufre, possède également une action « stoppante » sur les champignons pathogènes. - Buran composé principalement de poudre d'ail ; Son action est préconisée contre la tavelure sur pommier et poirier et contre l'oïdium sur vigne. - Prev-AM (anciennement Prev B2), produit naturel à base d'essences d'orange pour la lutte contre l'oïdium en vigne, également utilisable contre le mildiou. Contre les ravageurs de la vigne, Basf Agro a mis en place un service d'accompagnement à l'installation et au suivi de ses diffuseurs à hormones Rak, utilisés contre les cicadelles eudémis et cochylis.
Des alliacées pour désinfecter les sols
Véronique BARGAIN, AuteurLes plantes de la famille des alliacées contiennent certaines substances qui, lorsque la plante est broyée, se réarrangent en composés soufrés. Différentes expérimentations ont montré l'effet de ces composés sur les insectes, sur les maladies fongiques ou encore sur les nématodes qui se conservent dans le sol. Les produits qui ont été testés sont des écarts de tri et déchets d'oignons et de poireaux, ainsi que différents principes actifs des Alliacées. Tous ont montré une efficacité intéressante contre Pythium ultimum sur culture de concombre. Un des principes actifs des alliacées, le DMDS (diméthyldisulfure), est également efficace sur Sclerotinia sclerotiorum sur salade, et devrait être l'objet d'une demande d'homologation en 2012. Les alliacées sauvages, très riches en DMDS, représentent une alternative intéressante pour l'agriculture biologique.
L'aménagement de parcelles pour limiter la pression des ravageurs
Sébastien PICAULT, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurDans l'objectif d'attirer et/ou de maintenir les auxiliaires aux abords des parcelles cultivées, des infrastructures agro-écologiques peuvent être mises en place (haies, bandes enherbées, mélanges fleuris). Ainsi, les populations de ravageurs peuvent être maîtrisées par la présence de leurs prédateurs et parasitoïdes. On parle alors de biodiversité fonctionnelle. Dans ce contexte, le projet Biodivleg étudie l'effet de la présence de haies sur la régulation naturelle de mouches dans différentes cultures de Brassicacées. L'effet potentiel des haies n'a pas pu être clairement identifié et les méthodes de l'étude doivent être affinées pour les prochains essais. En ce qui concerne les populations de pucerons sur culture de laitues, le Ctifl teste depuis trois ans l'effet de différents aménagements agro-écologiques. Dans les parcelles concernées, l'accroissement des populations d'auxiliaires est plus rapide et la durée d'infestation par les pucerons est plus courte.
Biofumigation : Une technique prometteuse
Myriam GOULETTE, AuteurLa biofumigation est une méthode de lutte contre les maladies telluriques qui pourrait s'avérer intéressante en maraîchage. Toutefois, sa mise en uvre demande beaucoup de rigueur et la technique reste encore à perfectionner. Elle consiste à tirer bénéfice de certains engrais verts, de la famille des Brassicacées ou des Alliacées, qui ont la capacité d'agir au niveau sanitaire. En effet, après broyage et enfouissement, ces plantes dégagent des composés toxiques pour les maladies cryptogamiques, virales ou encore contre certains parasites (nématodes notamment). Lors des Journées Techniques Fruits et Légumes de l'Itab, les experts ont fait le point sur la biofumigation, utilisable aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle. Il s'avère que c'est un mécanisme complexe qui entre en jeu et dont l'efficacité n'est pas toujours vérifiée. Dans cet article, ce mécanisme d'action ainsi que les itinéraires techniques pour mener ce type de culture sont décrits.
Contrôle mécanique de la punaise terne dans la culture de fraises sur rangs nattés en régie biologique à l'aide d'une faucheuse rotative
Françoise RODRIGUE, Auteur ; Audrey BOUCHARD, Auteur ; Silvia TODOROVA, Auteur ; ET AL., Auteur | ALMA (QUÉBEC) (C.P. 776, G8B 5W1, Canada) : COOPÉRATIVE DE SOLIDARITÉ NORD-BIO | 2012La punaise terne est le principal insecte ravageur qui limite la production de fraises biologiques dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. En se nourrissant, la punaise peut déformer les fruits de façon légère ou grave (jusqu'à 100 % de fruits non commercialisables). Le projet visait à évaluer l'efficacité de la méthode du fauchage avec une faucheuse rotative sur les populations de punaises ternes du début à la fin de la floraison des fraisiers. L'efficacité de l'outil a été vérifiée sur deux sites et sur deux variétés, soit la Veestar (variété hâtive) et la Bounty (variété tardive). Les populations dépistées étaient l'indicateur déterminant l'intervalle entre les fauches. Ce projet a permis de valider l'effet significatif du passage d'une faucheuse rotative sur l'incidence des punaises ternes dans les fraisières. La secousse provoquée par le passage de la faucheuse a un impact considérable sur les populations de punaises. Cependant, les insectes semblent être délogés seulement de façon temporaire. Vingt-quatre heures après le passage de la faucheuse, les populations tendent à remonter. Ce constat vient justifier la répétition des passages lors de la floraison afin de conserver les populations sous des seuils acceptables.
Des extraits de plantes pour réduire les doses de cuivre
Juliette PRIOUX, AuteurDans l'objectif de réduire l'utilisation de cuivre en viticulture biologique, dont les impacts environnementaux peuvent être importants, des recherches sur des extraits de plantes en utilisation contre le mildiou sont réalisées depuis deux ans par l'ADABio de Savoie. Ainsi, divers extraits associés à une faible dose de cuivre (150 g Cu/ha) ont été comparés à un témoin non traité. L'intensité des attaques sur grappes ayant été faible lors de l'année étudiée, il n'est pas apparu de différences significatives pour ce critère. En revanche, les fréquences d'attaques ont été plus faibles sur les parcelles traitées avec les extraits de plantes : 20 % de grappes touchées contre 65 % sur le témoin non-traité. Le Grab d'Avignon a également mené des essais sur ce type de produits. Ils ont pu montrer qu'ils pourraient être intéressants surtout en cas d'attaque faible ou moyenne de mildiou.
Une plante fourragère combat les parasites des moutons et chèvres
F. HECKENDORN, Auteur ; Xavier SIMONNET, AuteurLes éleveurs de petits ruminants peuvent être confrontés à des problèmes de parasites gastro-intestinaux, qui causent des pertes importantes au sein des troupeaux. Le projet de recherche Interreg IVa, dédié à la « Production et valorisation des plantes et fourrages favorisant la santé et l'élevage des animaux de rente », a permis d'identifier l'esparcette, une légumineuse fourragère, comme une alternative de lutte intéressante grâce à sa richesse en tanins condensés. Pour développer son utilisation auprès des éleveurs, une fiche technique sur la culture de cette plante a été rédigée et est téléchargeable sur le site de Bioactualités : http://www.bioactualites.ch.
Protection contre les maladies vasculaires des cultures légumières : VASCUlég, un programme à la recherche de solutions durables
François VILLENEUVE, Auteur ; François LATOUR, Auteur ; Théophile THERY, AuteurEn cultures légumières, la sélection du matériel végétal reste l'un des moyens majeurs de lutte contre les maladies vasculaires, même en agriculture conventionnelle où les fumigants sont de moins en moins nombreux. Toutefois, cette sélection peut entraîner des phénomènes de résistance des pathogènes et n'est donc pas durable. Dans ce contexte, le projet VASCUleg, consacré à la maîtrise des maladies vasculaires telluriques en cultures maraîchères, a pour objets : - l'identification des maladies et ravageurs émergents ; - la proposition d'itinéraires innovants et durables, basés sur des combinaisons de techniques alternatives, économiquement viables et respectueux de l'environnement ; - l'identification de nouvelles sources de résistance, notamment polygéniques. Cet article présente, dans un premier temps, les principaux agents responsables des maladies vasculaires en cultures légumières, leurs modes de fonctionnement et les interactions avec les autres bioagresseurs du sol. Puis, dans un second temps, les auteurs font un tour d'horizon des moyens de protection existants (résistance variétale, greffage ). Enfin, le projet VASCUlég est décrit.
Protection des cultures : Des alternatives avec les PPAM
Myriam GOULETTE, AuteurLa protection des cultures contre les maladies et ravageurs n'est pas le point le plus problématique en PPAM bio. Toutefois, quelques points noirs existent et l'Iteipmai (Institut technique interprofessionnel des plantes à parfum, médicinales et aromatiques) est à la recherche de méthodes de lutte alternatives avec des produits ou par la lutte physique contre les bioagresseurs. L'approche phytosanitaire, même avec des produits bio, n'est pas une solution miracle, et certaines de ces solutions présentent des efficacités moyennes qui aboutissent à une qualité insuffisante des plantes. Rémi Bonnaure, technicien à l'Iteipmai, estime alors qu'il est nécessaire de mieux connaître la maladie et de travailler sur les techniques culturales, les variétés... pour améliorer la lutte. Autre domaine de recherche à l'Iteipmai : l'utilisation des PPAM elles-mêmes comme produit de protection des cultures en bio. Le projet Green Project, débuté en 2012, est consacré à cette thématique.
Pythium oligandrum : un agent de lutte biologique de la maladie de l'Esca ?
L'Esca est une maladie du bois de la vigne qui rend improductifs environ 11 % des vignobles français. Différents pathogènes sont responsables du développement de telles maladies du bois. Aujourd'hui, des chercheurs de l'Inra de Bordeaux se sont intéressés à l'utilisation du Pythium oligandrum comme agent de biocontrôle. A travers des essais menés sous serres pendant quatre mois dans des vignobles bordelais, ils ont évalué l'effet de cet agent sur le développement d'une résistance des plants de vigne contre le pathogène P. chlamydospora. D'une part, cette étude a permis de montrer que Pythium oligandrum colonisait fréquemment les racines des ceps des vignobles, ce qui renforce son intérêt pour une méthode de lutte biologique. D'autre part, il a été démontré que cet agent de biocontrôle améliore la protection des ceps de vigne contre le ravageur étudié grâce à un gène spécifique qui aide la plante à résister aux agressions.
Des saponines pour lutter contre le nématode du court-noué
Claudine GALBRUN, AuteurSuite à une précédente étude menée au Chili, les chercheurs de l'Université de Haute-Alsace, de l'Inra de Colmar et de la Faculté de pharmacie de Nancy ont pu mettre en évidence les propriétés nématicides de la saponine, notamment contre le vecteur du court-noué sur vignes. Cette molécule d'origine naturelle est issue, pour ces essais, de la gypsophile (plante vivace). Jusqu'à maintenant conduits en laboratoire en milieu liquide ou sur un sol artificiel, les essais devraient se poursuivre en laboratoire sur un sol de parcelle contaminée par les nématodes, puis directement au champ. L'impact écologique de ce nouvel intrant devra aussi être mesuré.
Le sucre comme inducteur de résistance des plantes aux phyto-agresseurs
Manu BUÉ, AuteurSylvie Derridj, ingénieur à l'Inra de Versailles, a travaillé sur l'utilisation de sucres solubles sur plantes afin d'induire chez celles-ci une résistance à un insecte. Quelques résultats sont présentés dans cet article. Conduits en laboratoire, les premiers essais ont été réalisés sur le carpocapse du pommier (efficacité ABBOTT de 40 à 60%) et sur l'oïdium du melon (efficacité ABBOTT de 80%). Pour une efficacité optimale, les doses de sucres apportées doivent être minimes (inférieures à 100 ppm), et appliquées tôt le matin. De plus, l'application doit être effectuée rapidement après la préparation de la solution de sucre. Ce type de traitement serait plutôt à utiliser de manière préventive, les mécanismes induits s'échelonnant dans le temps et les effets sur les bio-agresseurs s'observant de 4 à 20 jours après l'application de la solution sucrée. Cette nouvelle méthode de lutte alternative s'est avérée aussi efficace que certains insecticides chimiques et biologiques actuellement utilisés et est donc prometteuse.
Taupins : jauger l'ennemi !
ECHO DU CEDAPA (L'), AuteurLe taupin est un ravageur qui s'accommode bien des cultures pérennes et des prairies. Il vit pendant 4 ans à l'état larvaire et représente alors un ravageur potentiel. La lutte doit donc se penser sur plusieurs années. Dans les situations à risque, le piégeage peut donner une bonne indication sur le niveau de risque réel et sur la nécessité d'intervenir ou non. L'auteur présente quelques moyens de lutte alternative : - rotations longues incluant des cultures non-hôtes ; - dates et conditions de semis ; - façons culturales nuisibles aux larves. Pour les conventionnels, une lutte chimique via des traitements de semences peut être envisagée mais les solutions proposées sont généralement coûteuses et leur efficacité pas toujours satisfaisante. En ce qui concerne les bio, un associé du GAEC de Langren témoigne de son expérience sur la culture de pomme de terre, et notamment sur la rotation mise en place avant son implantation. En encart, d'autres solutions possibles en bio sont présentées, notamment des essais menés par le GAB des Côtes-d'Armor.
Taupins et Tipule : Mieux le connaître pour mieux le maîtriser
Mélissa DUMAS, AuteurL'identification des ravageurs des cultures est primordiale à l'agriculteur pour agir au mieux. Dans ce contexte, l'auteur présente le taupin et la tipule des prairies, deux insectes dont les larves causent des dégâts importants à la levée sur maïs et prairies. Leur cycle de vie, les conditions favorables à leur présence, des méthodes d'évaluation des risques et de lutte alternative sont décrits. Une grille d'évaluation pour le taupin, basée sur le précédent, la date de semis et le type de sol, est notamment présentée.
Bilan des connaissances sur la lutte contre la cécidomyie de la lavande et du lavandin
HERBA BIO, AuteurLa cécidomyie de la lavande et du lavandin est un insecte inféodé aux lavanderaies, qui entraîne des symptômes de dessèchement sur les rameaux. En hiver, l'insecte se trouve sous forme de pupe à quelques centimètres de la surface du sol. Après avoir émergé, les femelles pondent leurs ufs dans les infractuosités des écorces. En agriculture conventionnelle comme en agriculture biologique, il n'existe actuellement pas de produit homologué. La méthode du buttage l'hiver, qui consiste à empêcher l'émergence des adultes par un obstacle physique, a été testée par l'Iteipmai et le CRIEPAM entre 2007 et 2010. Les résultats n'ont pas été concluants. La méthode sera poursuivie sur un site, et un autre essai sera mis en place au niveau de l'Iteipmai en collaboration avec la Chambre d'agriculture de la Drôme (lutte par pulvérisation d'argile sur la plante).
Lutte alternative contre la cicadelle de la Flavescence Dorée : Etat des lieux, limites et perspectives
Julien CHUCHE, Auteur ; Denis THIERY, AuteurLa cicadelle Scaphoïdus Titanus peut transmettre un phytoplasme provoquant la Flavescence Dorée chez la vigne. Pour limiter cette maladie, il faut lutter contre la prolifération de la cicadelle, vecteur de la maladie. Cet article présente des éléments sur la biologie de Scaphoïdus Titanus, et notamment son cycle de développement. Des méthodes prophylactiques existent en viticulture conventionnelle comme en viticulture biologique, telles que la désinfection du matériel de plantation à l'eau chaude ou la destruction par incinération du matériel végétal atteint par la flavescence dorée. Les vignes doivent faire l'objet d'une surveillance accrue par des comptages de larves et d'adultes, par les méthodes de battage, d'aspiration ou de piégeage chromatique. Pour la lutte, un certain nombre de produits, comme certains pyrèthres, ne sont pas homologués en agriculture biologique et les produits homologués comme la toxine Bt (Bacillus thuringiensis) ne sont pas efficace contre ce bio-agresseur. La prophylaxie reste donc, pour le moment, le moyen le plus efficace pour maîtriser le bio-agresseur. Des pistes sont à l'étude comme la confusion vibratoire, la manipulation de symbiontes ou des substances anti-appétitives (push-pull) : dans cet article, la description de chacune de ces techniques est largement documentée.