Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (91)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Protection des pommiers contre la tavelure : La bâche antipluie, un moyen innovant à l'étude
Franziska ZAVAGLI, Auteur ; Michel GIRAUD, Auteur ; J. FAVAREILLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa pluie est un vecteur essentiel dans l'expression et le développement de la tavelure, une maladie majeure dans les vergers. Depuis 2010, le Ctifl étudie, sur son centre de Lanxade (Dordogne), la possibilité de protéger les vergers par une bâche antipluie dans le but de limiter les symptômes de tavelure et les interventions phytosanitaires. De bons résultats ont été obtenus, avec une nette réduction des symptômes sur les modalités bâchées. Après ces premières observations, les expérimentations doivent se poursuivre, dans le cadre d'un projet « Ecophyto Dephy Expérimentation », afin de déterminer l'influence de ces bâches antipluie sur le rendement et la qualité des fruits, ainsi que l'impact économique d'une telle pratique.
Rencontre technique Agriculture biologique Fruits : La protection du verger bio au centre des débats
Alain GARCIN, Auteur ; Muriel MILLAN, Auteur ; Marie-Lisa BRACHET, AuteurLe Ctifl et l'Itab ont organisé conjointement une journée technique en arboriculture bio, le 14 février 2013. Elle était consacrée à la protection du verger contre les bioagresseurs et, plus particulièrement, aux méthodes de lutte alternatives et à la sensibilité du matériel végétal. Les principaux résultats des expérimentations menées ont été présentés. Côté maladies et ravageurs, ils concernent le campagnol provençal, les pucerons ou encore la tavelure. Généralement, la combinaison de plusieurs méthodes de lutte est nécessaire pour une bonne efficacité. L'impact des systèmes de production sur les auxiliaires a aussi été abordé, tout comme l'évaluation et l'optimisation de ces systèmes par l'Analyse des Cycles de Vie (ACV). Enfin, les besoins en recherche/expérimentation en cultures fruitières biologiques ont été évoqués.
Teilung : Couper une portion de grappes pour limiter le botrytis
Frédéric SCHWAERZLER, AuteurA cause de leur pellicule fine, les baies des grappes de pinot sont sensibles à l'éclatement, phénomène favorisant l'entrée de pourriture comme le botrytis. Le Teilung est une technique qui consiste à couper les baies du tiers inférieur de la grappe, les plus sensibles à l'éclatement, avant la fermeture des grappes. Des essais, réalisés par le CETA Centre Alsace et la Chambre d'Agriculture du Haut-Rhin, ont permis de démontrer l'efficacité du Teilung sur l'intensité du botrytis. Quelques limites à cette pratique : la pourriture noble est également réduite par le Teilung, les coûts de main-d'uvre sont importants Le rendement, quant à lui, est peu impacté grâce à une compensation des baies restantes qui deviennent plus grosses à maturité, ce qui entraîne toutefois une dissolution des arômes, tanins et anthocyanes.
Viticulture : La lutte biologique contre l'oïdium et le botrytis de la vigne
Jean-Luc PETIT, AuteurParmi les produits phytosanitaires autorisés en viticulture et arboriculture biologiques, trois fongicides ont fait leur entrée : - l'Armicarb®, spécialité à base de bicarbonate de potassium préconisée pour une application en prévention ; Son mode d'action, complémentaire à celui du soufre, possède également une action « stoppante » sur les champignons pathogènes. - Buran composé principalement de poudre d'ail ; Son action est préconisée contre la tavelure sur pommier et poirier et contre l'oïdium sur vigne. - Prev-AM (anciennement Prev B2), produit naturel à base d'essences d'orange pour la lutte contre l'oïdium en vigne, également utilisable contre le mildiou. Contre les ravageurs de la vigne, Basf Agro a mis en place un service d'accompagnement à l'installation et au suivi de ses diffuseurs à hormones Rak, utilisés contre les cicadelles eudémis et cochylis.
Des alliacées pour désinfecter les sols
Véronique BARGAIN, AuteurLes plantes de la famille des alliacées contiennent certaines substances qui, lorsque la plante est broyée, se réarrangent en composés soufrés. Différentes expérimentations ont montré l'effet de ces composés sur les insectes, sur les maladies fongiques ou encore sur les nématodes qui se conservent dans le sol. Les produits qui ont été testés sont des écarts de tri et déchets d'oignons et de poireaux, ainsi que différents principes actifs des Alliacées. Tous ont montré une efficacité intéressante contre Pythium ultimum sur culture de concombre. Un des principes actifs des alliacées, le DMDS (diméthyldisulfure), est également efficace sur Sclerotinia sclerotiorum sur salade, et devrait être l'objet d'une demande d'homologation en 2012. Les alliacées sauvages, très riches en DMDS, représentent une alternative intéressante pour l'agriculture biologique.
L'aménagement de parcelles pour limiter la pression des ravageurs
Sébastien PICAULT, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurDans l'objectif d'attirer et/ou de maintenir les auxiliaires aux abords des parcelles cultivées, des infrastructures agro-écologiques peuvent être mises en place (haies, bandes enherbées, mélanges fleuris). Ainsi, les populations de ravageurs peuvent être maîtrisées par la présence de leurs prédateurs et parasitoïdes. On parle alors de biodiversité fonctionnelle. Dans ce contexte, le projet Biodivleg étudie l'effet de la présence de haies sur la régulation naturelle de mouches dans différentes cultures de Brassicacées. L'effet potentiel des haies n'a pas pu être clairement identifié et les méthodes de l'étude doivent être affinées pour les prochains essais. En ce qui concerne les populations de pucerons sur culture de laitues, le Ctifl teste depuis trois ans l'effet de différents aménagements agro-écologiques. Dans les parcelles concernées, l'accroissement des populations d'auxiliaires est plus rapide et la durée d'infestation par les pucerons est plus courte.
Biofumigation : Une technique prometteuse
Myriam GOULETTE, AuteurLa biofumigation est une méthode de lutte contre les maladies telluriques qui pourrait s'avérer intéressante en maraîchage. Toutefois, sa mise en uvre demande beaucoup de rigueur et la technique reste encore à perfectionner. Elle consiste à tirer bénéfice de certains engrais verts, de la famille des Brassicacées ou des Alliacées, qui ont la capacité d'agir au niveau sanitaire. En effet, après broyage et enfouissement, ces plantes dégagent des composés toxiques pour les maladies cryptogamiques, virales ou encore contre certains parasites (nématodes notamment). Lors des Journées Techniques Fruits et Légumes de l'Itab, les experts ont fait le point sur la biofumigation, utilisable aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle. Il s'avère que c'est un mécanisme complexe qui entre en jeu et dont l'efficacité n'est pas toujours vérifiée. Dans cet article, ce mécanisme d'action ainsi que les itinéraires techniques pour mener ce type de culture sont décrits.
Contrôle mécanique de la punaise terne dans la culture de fraises sur rangs nattés en régie biologique à l'aide d'une faucheuse rotative
Françoise RODRIGUE, Auteur ; Audrey BOUCHARD, Auteur ; Silvia TODOROVA, Auteur ; ET AL., Auteur | ALMA (QUÉBEC) (C.P. 776, G8B 5W1, Canada) : COOPÉRATIVE DE SOLIDARITÉ NORD-BIO | 2012La punaise terne est le principal insecte ravageur qui limite la production de fraises biologiques dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. En se nourrissant, la punaise peut déformer les fruits de façon légère ou grave (jusqu'à 100 % de fruits non commercialisables). Le projet visait à évaluer l'efficacité de la méthode du fauchage avec une faucheuse rotative sur les populations de punaises ternes du début à la fin de la floraison des fraisiers. L'efficacité de l'outil a été vérifiée sur deux sites et sur deux variétés, soit la Veestar (variété hâtive) et la Bounty (variété tardive). Les populations dépistées étaient l'indicateur déterminant l'intervalle entre les fauches. Ce projet a permis de valider l'effet significatif du passage d'une faucheuse rotative sur l'incidence des punaises ternes dans les fraisières. La secousse provoquée par le passage de la faucheuse a un impact considérable sur les populations de punaises. Cependant, les insectes semblent être délogés seulement de façon temporaire. Vingt-quatre heures après le passage de la faucheuse, les populations tendent à remonter. Ce constat vient justifier la répétition des passages lors de la floraison afin de conserver les populations sous des seuils acceptables.
Des extraits de plantes pour réduire les doses de cuivre
Juliette PRIOUX, AuteurDans l'objectif de réduire l'utilisation de cuivre en viticulture biologique, dont les impacts environnementaux peuvent être importants, des recherches sur des extraits de plantes en utilisation contre le mildiou sont réalisées depuis deux ans par l'ADABio de Savoie. Ainsi, divers extraits associés à une faible dose de cuivre (150 g Cu/ha) ont été comparés à un témoin non traité. L'intensité des attaques sur grappes ayant été faible lors de l'année étudiée, il n'est pas apparu de différences significatives pour ce critère. En revanche, les fréquences d'attaques ont été plus faibles sur les parcelles traitées avec les extraits de plantes : 20 % de grappes touchées contre 65 % sur le témoin non-traité. Le Grab d'Avignon a également mené des essais sur ce type de produits. Ils ont pu montrer qu'ils pourraient être intéressants surtout en cas d'attaque faible ou moyenne de mildiou.
Une plante fourragère combat les parasites des moutons et chèvres
F. HECKENDORN, Auteur ; Xavier SIMONNET, AuteurLes éleveurs de petits ruminants peuvent être confrontés à des problèmes de parasites gastro-intestinaux, qui causent des pertes importantes au sein des troupeaux. Le projet de recherche Interreg IVa, dédié à la « Production et valorisation des plantes et fourrages favorisant la santé et l'élevage des animaux de rente », a permis d'identifier l'esparcette, une légumineuse fourragère, comme une alternative de lutte intéressante grâce à sa richesse en tanins condensés. Pour développer son utilisation auprès des éleveurs, une fiche technique sur la culture de cette plante a été rédigée et est téléchargeable sur le site de Bioactualités : http://www.bioactualites.ch.
Protection contre les maladies vasculaires des cultures légumières : VASCUlég, un programme à la recherche de solutions durables
François VILLENEUVE, Auteur ; François LATOUR, Auteur ; Théophile THERY, AuteurEn cultures légumières, la sélection du matériel végétal reste l'un des moyens majeurs de lutte contre les maladies vasculaires, même en agriculture conventionnelle où les fumigants sont de moins en moins nombreux. Toutefois, cette sélection peut entraîner des phénomènes de résistance des pathogènes et n'est donc pas durable. Dans ce contexte, le projet VASCUleg, consacré à la maîtrise des maladies vasculaires telluriques en cultures maraîchères, a pour objets : - l'identification des maladies et ravageurs émergents ; - la proposition d'itinéraires innovants et durables, basés sur des combinaisons de techniques alternatives, économiquement viables et respectueux de l'environnement ; - l'identification de nouvelles sources de résistance, notamment polygéniques. Cet article présente, dans un premier temps, les principaux agents responsables des maladies vasculaires en cultures légumières, leurs modes de fonctionnement et les interactions avec les autres bioagresseurs du sol. Puis, dans un second temps, les auteurs font un tour d'horizon des moyens de protection existants (résistance variétale, greffage ). Enfin, le projet VASCUlég est décrit.
Protection des cultures : Des alternatives avec les PPAM
Myriam GOULETTE, AuteurLa protection des cultures contre les maladies et ravageurs n'est pas le point le plus problématique en PPAM bio. Toutefois, quelques points noirs existent et l'Iteipmai (Institut technique interprofessionnel des plantes à parfum, médicinales et aromatiques) est à la recherche de méthodes de lutte alternatives avec des produits ou par la lutte physique contre les bioagresseurs. L'approche phytosanitaire, même avec des produits bio, n'est pas une solution miracle, et certaines de ces solutions présentent des efficacités moyennes qui aboutissent à une qualité insuffisante des plantes. Rémi Bonnaure, technicien à l'Iteipmai, estime alors qu'il est nécessaire de mieux connaître la maladie et de travailler sur les techniques culturales, les variétés... pour améliorer la lutte. Autre domaine de recherche à l'Iteipmai : l'utilisation des PPAM elles-mêmes comme produit de protection des cultures en bio. Le projet Green Project, débuté en 2012, est consacré à cette thématique.
Pythium oligandrum : un agent de lutte biologique de la maladie de l'Esca ?
L'Esca est une maladie du bois de la vigne qui rend improductifs environ 11 % des vignobles français. Différents pathogènes sont responsables du développement de telles maladies du bois. Aujourd'hui, des chercheurs de l'Inra de Bordeaux se sont intéressés à l'utilisation du Pythium oligandrum comme agent de biocontrôle. A travers des essais menés sous serres pendant quatre mois dans des vignobles bordelais, ils ont évalué l'effet de cet agent sur le développement d'une résistance des plants de vigne contre le pathogène P. chlamydospora. D'une part, cette étude a permis de montrer que Pythium oligandrum colonisait fréquemment les racines des ceps des vignobles, ce qui renforce son intérêt pour une méthode de lutte biologique. D'autre part, il a été démontré que cet agent de biocontrôle améliore la protection des ceps de vigne contre le ravageur étudié grâce à un gène spécifique qui aide la plante à résister aux agressions.
Des saponines pour lutter contre le nématode du court-noué
Claudine GALBRUN, AuteurSuite à une précédente étude menée au Chili, les chercheurs de l'Université de Haute-Alsace, de l'Inra de Colmar et de la Faculté de pharmacie de Nancy ont pu mettre en évidence les propriétés nématicides de la saponine, notamment contre le vecteur du court-noué sur vignes. Cette molécule d'origine naturelle est issue, pour ces essais, de la gypsophile (plante vivace). Jusqu'à maintenant conduits en laboratoire en milieu liquide ou sur un sol artificiel, les essais devraient se poursuivre en laboratoire sur un sol de parcelle contaminée par les nématodes, puis directement au champ. L'impact écologique de ce nouvel intrant devra aussi être mesuré.
Le sucre comme inducteur de résistance des plantes aux phyto-agresseurs
Manu BUÉ, AuteurSylvie Derridj, ingénieur à l'Inra de Versailles, a travaillé sur l'utilisation de sucres solubles sur plantes afin d'induire chez celles-ci une résistance à un insecte. Quelques résultats sont présentés dans cet article. Conduits en laboratoire, les premiers essais ont été réalisés sur le carpocapse du pommier (efficacité ABBOTT de 40 à 60%) et sur l'oïdium du melon (efficacité ABBOTT de 80%). Pour une efficacité optimale, les doses de sucres apportées doivent être minimes (inférieures à 100 ppm), et appliquées tôt le matin. De plus, l'application doit être effectuée rapidement après la préparation de la solution de sucre. Ce type de traitement serait plutôt à utiliser de manière préventive, les mécanismes induits s'échelonnant dans le temps et les effets sur les bio-agresseurs s'observant de 4 à 20 jours après l'application de la solution sucrée. Cette nouvelle méthode de lutte alternative s'est avérée aussi efficace que certains insecticides chimiques et biologiques actuellement utilisés et est donc prometteuse.
Taupins : jauger l'ennemi !
ECHO DU CEDAPA (L'), AuteurLe taupin est un ravageur qui s'accommode bien des cultures pérennes et des prairies. Il vit pendant 4 ans à l'état larvaire et représente alors un ravageur potentiel. La lutte doit donc se penser sur plusieurs années. Dans les situations à risque, le piégeage peut donner une bonne indication sur le niveau de risque réel et sur la nécessité d'intervenir ou non. L'auteur présente quelques moyens de lutte alternative : - rotations longues incluant des cultures non-hôtes ; - dates et conditions de semis ; - façons culturales nuisibles aux larves. Pour les conventionnels, une lutte chimique via des traitements de semences peut être envisagée mais les solutions proposées sont généralement coûteuses et leur efficacité pas toujours satisfaisante. En ce qui concerne les bio, un associé du GAEC de Langren témoigne de son expérience sur la culture de pomme de terre, et notamment sur la rotation mise en place avant son implantation. En encart, d'autres solutions possibles en bio sont présentées, notamment des essais menés par le GAB des Côtes-d'Armor.
Taupins et Tipule : Mieux le connaître pour mieux le maîtriser
Mélissa DUMAS, AuteurL'identification des ravageurs des cultures est primordiale à l'agriculteur pour agir au mieux. Dans ce contexte, l'auteur présente le taupin et la tipule des prairies, deux insectes dont les larves causent des dégâts importants à la levée sur maïs et prairies. Leur cycle de vie, les conditions favorables à leur présence, des méthodes d'évaluation des risques et de lutte alternative sont décrits. Une grille d'évaluation pour le taupin, basée sur le précédent, la date de semis et le type de sol, est notamment présentée.
Bilan des connaissances sur la lutte contre la cécidomyie de la lavande et du lavandin
HERBA BIO, AuteurLa cécidomyie de la lavande et du lavandin est un insecte inféodé aux lavanderaies, qui entraîne des symptômes de dessèchement sur les rameaux. En hiver, l'insecte se trouve sous forme de pupe à quelques centimètres de la surface du sol. Après avoir émergé, les femelles pondent leurs ufs dans les infractuosités des écorces. En agriculture conventionnelle comme en agriculture biologique, il n'existe actuellement pas de produit homologué. La méthode du buttage l'hiver, qui consiste à empêcher l'émergence des adultes par un obstacle physique, a été testée par l'Iteipmai et le CRIEPAM entre 2007 et 2010. Les résultats n'ont pas été concluants. La méthode sera poursuivie sur un site, et un autre essai sera mis en place au niveau de l'Iteipmai en collaboration avec la Chambre d'agriculture de la Drôme (lutte par pulvérisation d'argile sur la plante).
Lutte alternative contre la cicadelle de la Flavescence Dorée : Etat des lieux, limites et perspectives
Julien CHUCHE, Auteur ; Denis THIERY, AuteurLa cicadelle Scaphoïdus Titanus peut transmettre un phytoplasme provoquant la Flavescence Dorée chez la vigne. Pour limiter cette maladie, il faut lutter contre la prolifération de la cicadelle, vecteur de la maladie. Cet article présente des éléments sur la biologie de Scaphoïdus Titanus, et notamment son cycle de développement. Des méthodes prophylactiques existent en viticulture conventionnelle comme en viticulture biologique, telles que la désinfection du matériel de plantation à l'eau chaude ou la destruction par incinération du matériel végétal atteint par la flavescence dorée. Les vignes doivent faire l'objet d'une surveillance accrue par des comptages de larves et d'adultes, par les méthodes de battage, d'aspiration ou de piégeage chromatique. Pour la lutte, un certain nombre de produits, comme certains pyrèthres, ne sont pas homologués en agriculture biologique et les produits homologués comme la toxine Bt (Bacillus thuringiensis) ne sont pas efficace contre ce bio-agresseur. La prophylaxie reste donc, pour le moment, le moyen le plus efficace pour maîtriser le bio-agresseur. Des pistes sont à l'étude comme la confusion vibratoire, la manipulation de symbiontes ou des substances anti-appétitives (push-pull) : dans cet article, la description de chacune de ces techniques est largement documentée.
Méthodes alternatives en protection des cultures : Mobilisation générale
Pierre MITEV, AuteurDu 8 au 10 mars 2011, à Lille, l'AFPP (Association française de protection des plantes) et de la Fredon (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles) Nord-Pas de Calais ont organisé une conférence internationale sur les méthodes alternatives en protection des cultures. Près de 100 communications ont été exposées devant plus de 450 participants. Au programme, contrôle des équilibres naturels, auxiliaires, stimulateurs de défense naturelle, lutte physique Les méthodes alternatives consistent à contrôler les équilibres des populations d'agresseurs via des mécanismes naturels. Cependant, même d'origine naturelle, les produits nécessitent une homologation. Par ailleurs, les modes d'action naturels sont plus complexes à comprendre que ceux des produits conventionnels de synthèse. Ainsi, les stimulateurs de défense naturelle, qui placent la plante au cur du processus d'efficacité, montrent des résultats variables (selon la sensibilité de la variété, le stade physiologique des plantes traitées ). Cette méthode est donc plutôt utilisée en complément d'autres techniques. Parmi elles, le choix variétal, la lutte physique, la prophylaxie, les biotechniques (phéromones, confusion sexuelle), le recours à la biodiversité et les outils d'aide à la décision (OAD) concernent particulièrement l'agriculture biologique. Les OAD permettent de déterminer, à partir notamment des données météorologiques, des observations de l'état sanitaire de la parcelle et des pratiques agricoles, les périodes les plus sensibles pour les cultures.
Plateforme INRA de recherches en production ovine allaitante AB : de l'étude de verrous techniques à la conception de systèmes d'élevage innovants
Sophie PRACHE, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Hervé TOURNADRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2011Ce document, réalisé dans le cadre des 18èmes Rencontres Recherches Ruminants (décembre 2011), rapporte quelques résultats obtenus sur la plateforme INRA de recherches en production ovine allaitante biologique, ainsi que les perspectives de recherche à venir. Cette plateforme a été créée en 1999 et a été convertie à l'agriculture biologique en 2002. Elle associe plusieurs systèmes d'observations : en exploitations privées, en expérimentations de type analytique et de type système sur des sites expérimentaux, et par la modélisation. Trois grandes thématiques de recherche y sont abordées : - la conception de systèmes d'élevage bio cherchant à combiner de manière optimale le niveau de productivité animale et le niveau d'autonomie alimentaire ; - la maîtrise durable du parasitisme à travers la gestion raisonnée du pâturage, le développement d'indicateurs pour repérer les animaux "sensibles" ou "sentinelles", et l'évaluation de l'efficacité de thérapeutiques alternatives ; - l'évaluation des qualités de la viande et de la carcasse d'agneau AB.
Viticulture 2009 : Techniques alternatives d'entretien des sols
Ce compte-rendu présente des résultats d'essais d'enherbement sous le rang, en viticulture, avec différentes espèces végétales. L'essai a été mené en 2008 et 2009, sur 6 sites différents. Les différentes modalités testées sont : tonte de l'enherbement naturel, brome des toits précoce, brome des toits tardif, orge des rats, piloselle et trèfle nain blanc. Les essais ont pour objectif de vérifier : l'efficacité des enherbements en matière de contrôle des adventices, la concurrence des espèces utilisées pour l'enherbement vis-à-vis de la vigne et l'intérêt de ces semis par rapport à une stratégie de tontes de l'enherbement naturel sous le rang. Pour l'enherbement à base de piloselle, les résultats montrent que, pour certains sites, les résultats sont encourageants car il ne semble pas y avoir d'effet concurrentiel vis-à-vis de la vigne et la piloselle présente un comportement satisfaisant face à certaines adventices. Les essais sont encore en cours concernant le brome des toits et l'orge des rats. Pour le trèfle blanc, l'enherbement a été une réussite mais on observe, dès la première année, une concurrence vis-à-vis de l'azote et peut-être vis-à-vis de l'eau.
Le décapage mécanique, une solution alternative de protection des arbres contre la cochenille pulvinaire Pulvinaria regalis
Cette fiche technique présente un essai de décapage mécanique contre la cochenille pulvinaire Pulvinaria regalis, ravageur du tilleul. La cochenille pond ses ufs sous forme d'amas cotonneux (les ovisacs), qui sont responsables d'une dépréciation esthétique puisque visible sur le tronc et les charpentières. Afin de supprimer l'utilisation des insecticides, cet essai, mis en place en 2002 et 2003, a pour objectif de proposer des solutions alternatives de protection aux gestionnaires d'espaces verts. Plusieurs modalités sont testées : influence de la hauteur des arbres, influence de la pression du jet d'eau et influence de la période d'intervention. Chaque modalité a été appliquée sur 4 tilleuls. Les résultats montrent que, si la modalité 1 bar donne un résultat visuel tolérable, la modalité 5 bars permet de supprimer la quasi-totalité des pontes et de gagner du temps comparé à la modalité 1 bar. Concernant la hauteur des arbres et la date d'intervention, l'essai a montré que, sur certains arbres à grand développement, l'accès aux charpentières hautes est difficile malgré l'utilisation d'une nacelle et les résultats sont moindres comparés aux arbres de taille moyenne. Lorsque l'on intervient quelques jours après le début de l'éclosion, une partie des cochenilles a déjà quitté les sites de ponte pour rejoindre le feuillage et elles sont alors inaccessibles au jet d'eau.
Dossier : La fièvre catarrhale, conséquences et prévention
Gilles GROSMOND, Auteur ; Gérard MONNIER, Auteur ; Rainer SUPAN ; ET AL.Dans un premier article, le docteur vétérinaire Gilles Gromond expose les conséquences de la nature virale de l'agent infectieux et de sa transmission par un moucheron, les techniques d'élevage, ainsi que les compléments existants pour prévenir la FCO, et enfin les essais réalisés sur des animaux atteints. Il rappelle que les conséquences sont le reflet de l'état de réceptivité du troupeau et qu'elles sont nulles si le potentiel immunitaire est bon. Un second article présente un résumé d'une conférence du docteur vétérinaire Denis Fric qui rappelle l'origine et l'évolution de la FCO et insiste sur la prévention grâce à une alimentation équilibrée, un bon état du troupeau et des cures de chlorure de magnésium. Il donne des moyens de prévention, ainsi que les soins alternatifs existants, puis appelle à une information objective sur le sujet, en particulier sur l'intérêt aléatoire de la vaccination dans les zones déjà contaminées. Deux éleveurs adhérents de BIOLAIT témoignent ensuite de la manière dont ils ont géré l'arrivée de la FCO dans leur élevage. Le groupement de défense sanitaire donne finalement son point de vue sur la vaccination contre la FCO en évoquant les moyens de lutte classiques, les raisons qui peuvent pousser à vacciner, les interrogations relatives à l'efficacité et la dangerosité du vaccin, et enfin son coût.
L'anthonome du pommier, un ravageur à surveiller de près
Cette fiche technique présente l'anthonome du pommier, Anthonomus pomorum : description du ravageur, cycle de développement, nuisibilité et symptômes. La fiche technique aborde plusieurs techniques différentes pour évaluer les niveaux de population : le frappage, le contrôle visuel et le piégeage. Concernant la lutte, il existe plusieurs méthodes de luttes alternatives comme la lutte biologique ou la lutte physique comme la toilette hivernale et l'anthonomage. Afin de lutter contre ce ravageur en production biologique, la FREDON Nord-Pas-de-Calais a développé un programme d'étude avec un suivi de populations de 2000 à 2006. L'article comporte la méthode utilisée et les résultats obtenus. Le contrôle visuel pour déterminer le taux d'infestation par arbre a montré que les premiers anthonomes ont été repérés en sortie d'hiver de mi-février à mi-mars et au stade phénologique B-C. Les pics de populations sont observés dans la période du 17 au 30 mars. La période d'activité se termine entre le 10 juin et le 11 juillet. Des tests produits ont également été réalisés en laboratoire mais, ils concernent des substances actives interdites au cahier des charges de l'agriculture biologique.