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Rencontre technique Agriculture biologique Fruits : La protection du verger bio au centre des débats
Alain GARCIN, Auteur ; Muriel MILLAN, Auteur ; Marie-Lisa BRACHET, AuteurLe Ctifl et l'Itab ont organisé conjointement une journée technique en arboriculture bio, le 14 février 2013. Elle était consacrée à la protection du verger contre les bioagresseurs et, plus particulièrement, aux méthodes de lutte alternatives et à la sensibilité du matériel végétal. Les principaux résultats des expérimentations menées ont été présentés. Côté maladies et ravageurs, ils concernent le campagnol provençal, les pucerons ou encore la tavelure. Généralement, la combinaison de plusieurs méthodes de lutte est nécessaire pour une bonne efficacité. L'impact des systèmes de production sur les auxiliaires a aussi été abordé, tout comme l'évaluation et l'optimisation de ces systèmes par l'Analyse des Cycles de Vie (ACV). Enfin, les besoins en recherche/expérimentation en cultures fruitières biologiques ont été évoqués.
Teilung : Couper une portion de grappes pour limiter le botrytis
Frédéric SCHWAERZLER, AuteurA cause de leur pellicule fine, les baies des grappes de pinot sont sensibles à l'éclatement, phénomène favorisant l'entrée de pourriture comme le botrytis. Le Teilung est une technique qui consiste à couper les baies du tiers inférieur de la grappe, les plus sensibles à l'éclatement, avant la fermeture des grappes. Des essais, réalisés par le CETA Centre Alsace et la Chambre d'Agriculture du Haut-Rhin, ont permis de démontrer l'efficacité du Teilung sur l'intensité du botrytis. Quelques limites à cette pratique : la pourriture noble est également réduite par le Teilung, les coûts de main-d'uvre sont importants Le rendement, quant à lui, est peu impacté grâce à une compensation des baies restantes qui deviennent plus grosses à maturité, ce qui entraîne toutefois une dissolution des arômes, tanins et anthocyanes.
Viticulture : La lutte biologique contre l'oïdium et le botrytis de la vigne
Jean-Luc PETIT, AuteurParmi les produits phytosanitaires autorisés en viticulture et arboriculture biologiques, trois fongicides ont fait leur entrée : - l'Armicarb®, spécialité à base de bicarbonate de potassium préconisée pour une application en prévention ; Son mode d'action, complémentaire à celui du soufre, possède également une action « stoppante » sur les champignons pathogènes. - Buran composé principalement de poudre d'ail ; Son action est préconisée contre la tavelure sur pommier et poirier et contre l'oïdium sur vigne. - Prev-AM (anciennement Prev B2), produit naturel à base d'essences d'orange pour la lutte contre l'oïdium en vigne, également utilisable contre le mildiou. Contre les ravageurs de la vigne, Basf Agro a mis en place un service d'accompagnement à l'installation et au suivi de ses diffuseurs à hormones Rak, utilisés contre les cicadelles eudémis et cochylis.
Des alliacées pour désinfecter les sols
Véronique BARGAIN, AuteurLes plantes de la famille des alliacées contiennent certaines substances qui, lorsque la plante est broyée, se réarrangent en composés soufrés. Différentes expérimentations ont montré l'effet de ces composés sur les insectes, sur les maladies fongiques ou encore sur les nématodes qui se conservent dans le sol. Les produits qui ont été testés sont des écarts de tri et déchets d'oignons et de poireaux, ainsi que différents principes actifs des Alliacées. Tous ont montré une efficacité intéressante contre Pythium ultimum sur culture de concombre. Un des principes actifs des alliacées, le DMDS (diméthyldisulfure), est également efficace sur Sclerotinia sclerotiorum sur salade, et devrait être l'objet d'une demande d'homologation en 2012. Les alliacées sauvages, très riches en DMDS, représentent une alternative intéressante pour l'agriculture biologique.
L'aménagement de parcelles pour limiter la pression des ravageurs
Sébastien PICAULT, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurDans l'objectif d'attirer et/ou de maintenir les auxiliaires aux abords des parcelles cultivées, des infrastructures agro-écologiques peuvent être mises en place (haies, bandes enherbées, mélanges fleuris). Ainsi, les populations de ravageurs peuvent être maîtrisées par la présence de leurs prédateurs et parasitoïdes. On parle alors de biodiversité fonctionnelle. Dans ce contexte, le projet Biodivleg étudie l'effet de la présence de haies sur la régulation naturelle de mouches dans différentes cultures de Brassicacées. L'effet potentiel des haies n'a pas pu être clairement identifié et les méthodes de l'étude doivent être affinées pour les prochains essais. En ce qui concerne les populations de pucerons sur culture de laitues, le Ctifl teste depuis trois ans l'effet de différents aménagements agro-écologiques. Dans les parcelles concernées, l'accroissement des populations d'auxiliaires est plus rapide et la durée d'infestation par les pucerons est plus courte.
Biofumigation : Une technique prometteuse
Myriam GOULETTE, AuteurLa biofumigation est une méthode de lutte contre les maladies telluriques qui pourrait s'avérer intéressante en maraîchage. Toutefois, sa mise en uvre demande beaucoup de rigueur et la technique reste encore à perfectionner. Elle consiste à tirer bénéfice de certains engrais verts, de la famille des Brassicacées ou des Alliacées, qui ont la capacité d'agir au niveau sanitaire. En effet, après broyage et enfouissement, ces plantes dégagent des composés toxiques pour les maladies cryptogamiques, virales ou encore contre certains parasites (nématodes notamment). Lors des Journées Techniques Fruits et Légumes de l'Itab, les experts ont fait le point sur la biofumigation, utilisable aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle. Il s'avère que c'est un mécanisme complexe qui entre en jeu et dont l'efficacité n'est pas toujours vérifiée. Dans cet article, ce mécanisme d'action ainsi que les itinéraires techniques pour mener ce type de culture sont décrits.
Contrôle mécanique de la punaise terne dans la culture de fraises sur rangs nattés en régie biologique à l'aide d'une faucheuse rotative
Françoise RODRIGUE, Auteur ; Audrey BOUCHARD, Auteur ; Silvia TODOROVA, Auteur ; ET AL., Auteur | ALMA (QUÉBEC) (C.P. 776, G8B 5W1, Canada) : COOPÉRATIVE DE SOLIDARITÉ NORD-BIO | 2012La punaise terne est le principal insecte ravageur qui limite la production de fraises biologiques dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. En se nourrissant, la punaise peut déformer les fruits de façon légère ou grave (jusqu'à 100 % de fruits non commercialisables). Le projet visait à évaluer l'efficacité de la méthode du fauchage avec une faucheuse rotative sur les populations de punaises ternes du début à la fin de la floraison des fraisiers. L'efficacité de l'outil a été vérifiée sur deux sites et sur deux variétés, soit la Veestar (variété hâtive) et la Bounty (variété tardive). Les populations dépistées étaient l'indicateur déterminant l'intervalle entre les fauches. Ce projet a permis de valider l'effet significatif du passage d'une faucheuse rotative sur l'incidence des punaises ternes dans les fraisières. La secousse provoquée par le passage de la faucheuse a un impact considérable sur les populations de punaises. Cependant, les insectes semblent être délogés seulement de façon temporaire. Vingt-quatre heures après le passage de la faucheuse, les populations tendent à remonter. Ce constat vient justifier la répétition des passages lors de la floraison afin de conserver les populations sous des seuils acceptables.
Des extraits de plantes pour réduire les doses de cuivre
Juliette PRIOUX, AuteurDans l'objectif de réduire l'utilisation de cuivre en viticulture biologique, dont les impacts environnementaux peuvent être importants, des recherches sur des extraits de plantes en utilisation contre le mildiou sont réalisées depuis deux ans par l'ADABio de Savoie. Ainsi, divers extraits associés à une faible dose de cuivre (150 g Cu/ha) ont été comparés à un témoin non traité. L'intensité des attaques sur grappes ayant été faible lors de l'année étudiée, il n'est pas apparu de différences significatives pour ce critère. En revanche, les fréquences d'attaques ont été plus faibles sur les parcelles traitées avec les extraits de plantes : 20 % de grappes touchées contre 65 % sur le témoin non-traité. Le Grab d'Avignon a également mené des essais sur ce type de produits. Ils ont pu montrer qu'ils pourraient être intéressants surtout en cas d'attaque faible ou moyenne de mildiou.
Une plante fourragère combat les parasites des moutons et chèvres
F. HECKENDORN, Auteur ; Xavier SIMONNET, AuteurLes éleveurs de petits ruminants peuvent être confrontés à des problèmes de parasites gastro-intestinaux, qui causent des pertes importantes au sein des troupeaux. Le projet de recherche Interreg IVa, dédié à la « Production et valorisation des plantes et fourrages favorisant la santé et l'élevage des animaux de rente », a permis d'identifier l'esparcette, une légumineuse fourragère, comme une alternative de lutte intéressante grâce à sa richesse en tanins condensés. Pour développer son utilisation auprès des éleveurs, une fiche technique sur la culture de cette plante a été rédigée et est téléchargeable sur le site de Bioactualités : http://www.bioactualites.ch.
Protection contre les maladies vasculaires des cultures légumières : VASCUlég, un programme à la recherche de solutions durables
François VILLENEUVE, Auteur ; François LATOUR, Auteur ; Théophile THERY, AuteurEn cultures légumières, la sélection du matériel végétal reste l'un des moyens majeurs de lutte contre les maladies vasculaires, même en agriculture conventionnelle où les fumigants sont de moins en moins nombreux. Toutefois, cette sélection peut entraîner des phénomènes de résistance des pathogènes et n'est donc pas durable. Dans ce contexte, le projet VASCUleg, consacré à la maîtrise des maladies vasculaires telluriques en cultures maraîchères, a pour objets : - l'identification des maladies et ravageurs émergents ; - la proposition d'itinéraires innovants et durables, basés sur des combinaisons de techniques alternatives, économiquement viables et respectueux de l'environnement ; - l'identification de nouvelles sources de résistance, notamment polygéniques. Cet article présente, dans un premier temps, les principaux agents responsables des maladies vasculaires en cultures légumières, leurs modes de fonctionnement et les interactions avec les autres bioagresseurs du sol. Puis, dans un second temps, les auteurs font un tour d'horizon des moyens de protection existants (résistance variétale, greffage ). Enfin, le projet VASCUlég est décrit.
Protection des cultures : Des alternatives avec les PPAM
Myriam GOULETTE, AuteurLa protection des cultures contre les maladies et ravageurs n'est pas le point le plus problématique en PPAM bio. Toutefois, quelques points noirs existent et l'Iteipmai (Institut technique interprofessionnel des plantes à parfum, médicinales et aromatiques) est à la recherche de méthodes de lutte alternatives avec des produits ou par la lutte physique contre les bioagresseurs. L'approche phytosanitaire, même avec des produits bio, n'est pas une solution miracle, et certaines de ces solutions présentent des efficacités moyennes qui aboutissent à une qualité insuffisante des plantes. Rémi Bonnaure, technicien à l'Iteipmai, estime alors qu'il est nécessaire de mieux connaître la maladie et de travailler sur les techniques culturales, les variétés... pour améliorer la lutte. Autre domaine de recherche à l'Iteipmai : l'utilisation des PPAM elles-mêmes comme produit de protection des cultures en bio. Le projet Green Project, débuté en 2012, est consacré à cette thématique.
Pythium oligandrum : un agent de lutte biologique de la maladie de l'Esca ?
L'Esca est une maladie du bois de la vigne qui rend improductifs environ 11 % des vignobles français. Différents pathogènes sont responsables du développement de telles maladies du bois. Aujourd'hui, des chercheurs de l'Inra de Bordeaux se sont intéressés à l'utilisation du Pythium oligandrum comme agent de biocontrôle. A travers des essais menés sous serres pendant quatre mois dans des vignobles bordelais, ils ont évalué l'effet de cet agent sur le développement d'une résistance des plants de vigne contre le pathogène P. chlamydospora. D'une part, cette étude a permis de montrer que Pythium oligandrum colonisait fréquemment les racines des ceps des vignobles, ce qui renforce son intérêt pour une méthode de lutte biologique. D'autre part, il a été démontré que cet agent de biocontrôle améliore la protection des ceps de vigne contre le ravageur étudié grâce à un gène spécifique qui aide la plante à résister aux agressions.
Des saponines pour lutter contre le nématode du court-noué
Claudine GALBRUN, AuteurSuite à une précédente étude menée au Chili, les chercheurs de l'Université de Haute-Alsace, de l'Inra de Colmar et de la Faculté de pharmacie de Nancy ont pu mettre en évidence les propriétés nématicides de la saponine, notamment contre le vecteur du court-noué sur vignes. Cette molécule d'origine naturelle est issue, pour ces essais, de la gypsophile (plante vivace). Jusqu'à maintenant conduits en laboratoire en milieu liquide ou sur un sol artificiel, les essais devraient se poursuivre en laboratoire sur un sol de parcelle contaminée par les nématodes, puis directement au champ. L'impact écologique de ce nouvel intrant devra aussi être mesuré.
Le sucre comme inducteur de résistance des plantes aux phyto-agresseurs
Manu BUÉ, AuteurSylvie Derridj, ingénieur à l'Inra de Versailles, a travaillé sur l'utilisation de sucres solubles sur plantes afin d'induire chez celles-ci une résistance à un insecte. Quelques résultats sont présentés dans cet article. Conduits en laboratoire, les premiers essais ont été réalisés sur le carpocapse du pommier (efficacité ABBOTT de 40 à 60%) et sur l'oïdium du melon (efficacité ABBOTT de 80%). Pour une efficacité optimale, les doses de sucres apportées doivent être minimes (inférieures à 100 ppm), et appliquées tôt le matin. De plus, l'application doit être effectuée rapidement après la préparation de la solution de sucre. Ce type de traitement serait plutôt à utiliser de manière préventive, les mécanismes induits s'échelonnant dans le temps et les effets sur les bio-agresseurs s'observant de 4 à 20 jours après l'application de la solution sucrée. Cette nouvelle méthode de lutte alternative s'est avérée aussi efficace que certains insecticides chimiques et biologiques actuellement utilisés et est donc prometteuse.
Taupins : jauger l'ennemi !
ECHO DU CEDAPA (L'), AuteurLe taupin est un ravageur qui s'accommode bien des cultures pérennes et des prairies. Il vit pendant 4 ans à l'état larvaire et représente alors un ravageur potentiel. La lutte doit donc se penser sur plusieurs années. Dans les situations à risque, le piégeage peut donner une bonne indication sur le niveau de risque réel et sur la nécessité d'intervenir ou non. L'auteur présente quelques moyens de lutte alternative : - rotations longues incluant des cultures non-hôtes ; - dates et conditions de semis ; - façons culturales nuisibles aux larves. Pour les conventionnels, une lutte chimique via des traitements de semences peut être envisagée mais les solutions proposées sont généralement coûteuses et leur efficacité pas toujours satisfaisante. En ce qui concerne les bio, un associé du GAEC de Langren témoigne de son expérience sur la culture de pomme de terre, et notamment sur la rotation mise en place avant son implantation. En encart, d'autres solutions possibles en bio sont présentées, notamment des essais menés par le GAB des Côtes-d'Armor.