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PARTENARIATSynonyme(s)ORGANISATION DES PRODUCTEURS |
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D'une agriculture l'autre : Conflictualités, expérimentations, transmissions
Nathalie JOLY, Auteur ; Lucie DUPRÉ, Auteur ; Sandrine PETIT, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023Dans une conjoncture incertaine (crises économique, écologique et sociale, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles), cet ouvrage offre un éclairage sur de possibles devenirs agricoles à l'échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations de cultures), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans lenseignement agricole), ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs). Les contributions réunies dans cet ouvrage prennent le temps de la présence sur le terrain et de lécoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. Louvrage dresse le portrait dune « autre agriculture », soutenue par de nouvelles façons de travailler, ainsi que par des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et par une réflexion sur la relève en élevage. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants du secondaire agricole et du supérieur, aux chercheurs, aux agents de développement et aux acteurs institutionnels et professionnels cherchant à comprendre les changements actuels en agriculture, au prisme des sciences humaines et sociales.
Allemagne : Les magasins bio voient le bout du tunnel
ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, au premier trimestre 2023, la baisse du chiffre d'affaires en magasins bio a semblé ralentir (-8 % au T1 2023, contre -13,4 % au T1 2022). Les coopérations entre la distribution conventionnelle (discounters) et les associations bio ont permis de consolider, voire d'augmenter, la part de produits bio dans les assortiments. Avril 2023 a aussi vu la naissance d'un nouvel acteur hybride entre le commerce conventionnel et les magasins bio : la chaîne de distribution conventionnelle Tegut, qui réalise 30 % de son chiffre d'affaires par la vente de produits bio, a racheté le détaillant spécialisé bio Basic (19 magasins).
Une aubaine aromatique
Jeremias LÜTOLD, Auteur ; Caroline MARÉCHAL GUELLEC, AuteurAu Kosovo, l'agriculture biologique est encore peu répandue. Toutefois, avec l'appui du FiBL et de ses actions sur le transfert de connaissances, de la production à la commercialisation (publication de fiches techniques en albanais, serbe et anglais, organisation d'ateliers et formations...), les filières bio se développent, en particulier pour les plantes aromatiques et médicinales. Cette filière concerne tout particulièrement les femmes, à l'image de la société 99 Lule (99 Fleurs), qui fait travailler, sous une certification commune, une cinquantaine de femmes sur 3200 hectares, répartis dans 12 villages, et dont les produits (tisanes, cosmétiques...) sont vendus au Kosovo. C'est aussi le cas de l'entreprise suisse Erboristi Lendi, qui achète des plantes aromatiques séchées et des fleurs auprès d'une exploitation du Kosovo. Ces partenariats permettent aux productrices kosovares de générer leurs propres revenus et ouvrent de nouvelles perspectives.
Bioportrait : La Fourche, le distributeur spécialisé bio en ligne et partenaire de Biolait, sort son épingle du jeu !
Marion LE DU, AuteurDepuis 2018, le magasin bio en ligne La Fourche distribue des produits de consommation bio, avec l'ambition de rendre la consommation bio accessible à toutes et à tous. Grâce à sa communauté d'adhérents (abonnement à 59 /an) qui limite les frais de marketing, La Fourche peut diminuer ses marges et pratiquer des prix plus attractifs que dans le commerce physique. Certifié Agri-Éthique France, label de commerce équitable français, le magasin sélectionne ses producteurs et des marques bio engagées dans le respect de la santé des consommateurs, de l'environnement et des producteurs. Courant 2021, La Fourche a mis en place la vente de lait demi-écrémé, de marque La Fourche, en partenariat avec Biolait.
Centre-Val de Loire : Privilégier les variétés anciennes : « Être cohérents ! »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes frères Jérémy et Jonathan Desforges se sont installés sur la ferme familiale (Ferme des Trois Rois), en Beauce, qui existe depuis cinq générations. Suite au départ à la retraite de leur père, ils ont entamé une conversion à lagriculture biologique en 2018. Ils ont fait ce choix par défi agronomique, mais aussi pour restaurer et améliorer la fertilité de leurs sols, avec la volonté de produire des aliments sains et durables. Leurs 145 ha bénéficient maintenant dun assolement diversifié, basé sur une rotation de huit ans, dans laquelle se succèdent des légumineuses, des céréales, des oléagineux et des légumes. Ils commercialisent toutes leurs productions en direct, sous la marque Trésor de Beauce. Ils sont équipés de stockage, ainsi que de matériel de tri et de décorticage. Ils peuvent, grâce à leurs équipements, proposer à leurs clients une large gamme de légumes secs, des graines de tournesol, du soja alimentaire et des farines. Pour leurs céréales, ils ont ne cultivent que des variétés anciennes : même si les rendements sont plus bas, ces variétés sont plus rustiques et permettent de se démarquer avec des qualités gustatives et digestives excellentes. Pour assurer la pérennité de leur système, ils ont aussi construit des partenariats avec des fermes voisines et un moulin (les Moulins Viron). De nouveaux silos sont actuellement en cours de construction et bénéficient dun soutien financier du Fonds Avenir Bio (dans le cadre du Plan de Relance).
Collectivités locales : Le petit guide du foncier nourricier
Camille BRISSAUD, Auteur ; Julien CLAUDEL, Auteur ; Inès REVUELTA, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2023Face à l'ampleur des enjeux liés à la protection des ressources, à la relocalisation de l'alimentation, à l'adaptation au changement climatique et aux problématiques d'accès à la terre, les collectivités locales ont un rôle central à jouer pour la transformation des paysages alimentaires français. Ce guide traite des possibilités qui soffrent aux collectivités locales pour reprendre en main le destin agricole du territoire, dans une optique de relocalisation alimentaire. Les pistes de réflexion et dactions proposées dans ce guide portent, notamment, sur de nouvelles alliances multi-acteurs autour du foncier (mise à disposition de terres, mise en place de régies agricoles, création de SCIC...). Le projet « Friches rebelles® », une démarche d'expérimentation portée par Un Plus Bio autour des outils juridiques, est également présenté.
Combinaison d'innovations techniques et logistiques autour du séchage : Développement des filières PPAM et chanvre bio dans la région Grand-Est
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurCet article présente les résultats du Partenariat Européen pour l'Innovation (PEI) Séchage, piloté par Bio en Grand Est, et qui avait pour objectif d'améliorer le maillage des séchoirs dans la région. Ce partenariat, financé par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) et la Région Grand Est, avait donc pour objectifs de créer des séchoirs polyvalents, capables de sécher des productions spécifiques (PPAM, chanvre), en plus d'autres productions plus classiques, et d'améliorer la logistique autour des séchoirs (optimisation de l'utilisation sur l'année). Les travaux menés dans ce cadre ont porté sur : - l'adaptation d'un séchoir à foin, au GAEC Duthoit Philippoteaux, à Servon-Melzicourt (51) ; - la création d'une nouvelle unité de séchage pour l'entreprise Biotopes, à Auberive (52) ; - le pré-séchage au champ, en cours de développement à la CUMA des Sens, dans la Marne (51) ; - la mise en place d'une plateforme numérique collaborative entre producteurs et propriétaires de séchoirs.
Contractualiser en grandes cultures : Une assurance sur lavenir
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa contractualisation pluriannuelle et souvent multipartenaire (agriculteurs, collecteurs, transformateurs, par exemple) est mise en avant comme étant la « pierre angulaire de la structuration des filières » en AB, notamment en grandes cultures. Cependant, le contexte de baisse des prix (avec une offre trop importante) et le manque de visibilité du marché malmènent cette approche. Les prix du marché sont en net recul et, parfois, sont « en deçà du niveau bas de la fourchette à payer aux producteurs » prévue dans certains contrats. Des transformateurs peuvent alors préférer jouer les prix et se fournir sur le marché libre. Or, la stratégie de jouer le court terme et de ne plus privilégier la contractualisation peut amener à fragiliser durablement les filières grandes cultures bio. Dans un contexte où lorigine France est un point bien ancré dans les habitudes des consommateurs, la sécurisation des approvisionnements, qui plus est les plus locaux possible, est un élément essentiel. Avoir une vision pluriannuelle reste donc un gage davenir : lensemble des acteurs semblent en être conscients, y compris la distribution. Les logiques de partenariat, autour de démarches de qualité, type commerce équitable, sont des réponses plus que jamais pertinentes. Néanmoins, chaque filière doit « se pencher sur ses particularités ».
Emeric Pillet, directeur de lItab : « Garantir un institut dédié à la filière bio »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans cette interview, Emeric Pillet, directeur de lItab depuis juin 2022, revient sur lactualité, les projets et la dynamique portés par cet institut, qui a vu le renouvellement, pour cinq ans, de sa double qualification comme institut technique de lagriculture et de lagroalimentaire bio. Cette double qualification est un point-clé qui différencie lItab dautres instituts agricoles et qui confirme limportance de travailler de lamont à la fourchette. Ainsi, les filières bio disposent dun institut dédié en capacité de travailler sur lensemble des problématiques. Pour ailleurs, lItab collabore activement avec les autres instituts agricoles, ou encore avec INRAE et sappuie sur un éco-système de partenaires comme lassociation Itab Lab. Les projets sont nombreux et les défis à relever aussi, comme, par exemple, les externalités de la bio ou laffichage environnemental avec le Planet Score. Cela demande des moyens et dimportantes compétences, doù lenjeu de développer aussi les ressources et les effectifs de lItab. Certes, nécessité est faite de prioriser en fonction des moyens, mais « [ ] nous avons la capacité de travailler ou tout au moins de coordonner des travaux sur toutes les thématiques », et « [ ] il ny a aucun sujet technique tabou ».
Événementiel et sensibilisation : Opération séduction : Les GAB à la rencontre du grand public
Julien BASTIDE, AuteurDepuis 2022, les évènements organisés par les quatre GAB bretons ayant pour objectif de convaincre le grand public de la plus-value de la consommation biologique et locale ont trouvé un nouveau souffle, avec des formats festifs et ludiques. Si la fidélisation des consommateurs bio est un enjeu important, c'est aux consommateurs non convaincus des bienfaits de la bio, ceux qui n'achètent pas ou peu de produits biologiques et locaux que sont destinées ces initiatives. Cet article présente différents types de manifestations organisées par le réseau GAB-FRAB breton et ses partenaires. Ces opérations (circuits de randonnées avec pauses gourmandes, stands pédagogiques, campagnes de communication, fermes ouvertes, défis foyers, concours de cuisine, ateliers jardinage...), qui mobilisent de nombreux acteurs locaux, permettent de rapprocher les consommateurs des producteurs et des points de vente ; certaines pourraient être mutualisées à l'échelle de la région.
Faire vivre le partenariat dans un projet européen
Loan Pascale JÉRÔME, AuteurLe projet ACSA2, pour "Approches Complémentaires en Santé Animale", soutenu par la région Bourgogne-Franche-Comté dans le cadre des appels à projets Partenariat Européen d'Innovation (PEI), réunit, depuis 2021, une douzaine de partenaires, dont l'ITAB et Interbio Franche-Comté. Outre ses deux axes de travail plus techniques qui sont d'accompagner des éleveurs de Franche-Comté pour atteindre un équilibre santé animale par l'approche globale et de sécuriser l'utilisation des soins alternatifs aux traitements médicamenteux, ce projet porte une attention toute particulière à la bonne collaboration entre ses partenaires. Pour ce faire, l'équipe-projet a bénéficié de l'accompagnement de l'association Trame. Un retour d'expériences sur cet aspect est proposé dans cet article.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Rapport d'activité 2022 ITAB
Ce rapport d'activités 2022 de l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) offre une vision panoramique des projets en cours, des résultats diffusés et des initiatives engagées. Deux faits majeurs sont à retenir pour cette année : 1 - 2022 a été la première année de mise en uvre du nouveau programme pluri-annuel et de ses orientations ; 2 - Le succès de la demande de reconduction de la requalification de l'ITAB en tant qu'Institut Technique Agricole et Institut Technique Agro-Industriel pour la période 2023-2027. Les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent s'articulent autour de trois axes : 1 - Renforcer la multi-performance des systèmes alimentaires biologiques ; 2 - S'engager pour renforcer la santé des écosystèmes agricoles et la santé humaine ; 3 - Accompagner le changement d'échelle de l'AB et les transitions de l'agriculture et de l'alimentation. Pour chacun des axes de travail, les missions sont de : 1 - Produire des connaissances ; 2 - Accompagner les décideurs et proposer des services aux entreprises agricoles et agroalimentaires ; 3 - Fédérer les acteurs de la R&D bio ; 4 - Capitaliser, partager et diffuser les connaissances.
Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023 : Partenariats et coopération pour l'eau
Assurer notre sécurité alimentaire, hydrique et énergétique grâce à une gestion durable des ressources en eau, garantir un accès universel aux services de distribution deau et dassainissement, protéger la santé des populations et leurs moyens de subsistance, atténuer les effets du changement climatique et des phénomènes climatiques extrêmes, de même que préserver et restaurer les écosystèmes, comme les précieux services quils fournissent, forment un ensemble d'enjeux auxquels seul l'établissement de partenariats et de coopération pourra répondre. Le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023, intitulé « Partenariats et coopération pour l'eau », traite de la nature et du rôle des partenariats et de la coopération entre les parties prenantes dans la gestion et dans le développement des ressources en eau (gouvernements, entreprises, scientifiques, société civile, communautés...). Il aborde aussi le rôle de ces coopérations pour accélérer les progrès en vue d'atteindre les objectifs en matière d'eau (réalisation du 6ème Objectif de développement durable, respect des droits humains à l'eau et à l'assainissement...). Ce rapport explore comment les acteurs des secteurs de leau et de lassainissement peuvent collaborer entre eux plus efficacement, en optimisant leurs complémentarités, et comment ils peuvent se tourner vers d'autres secteurs et d'autres domaines de décision dans lesquels leau joue un rôle essentiel, dans le but datteindre leurs propres objectifs et daugmenter les bénéfices mutuels.
Restauration collective : Un débouché à ne pas négliger
Rozenn GUENNEUGUES, AuteurUn partenariat a été formalisé, en Ille-et-Vilaine, entre la structure Manger Bio 35, plateforme de producteurs bio locaux spécialement structurée pour la restauration collective, et le groupement de producteurs bio Agrobio 35, afin de favoriser l'introduction de produits bio en restauration collective dans le département.
Sensibilisation du grand public à l'agriculture et l'alimentation bio et locales
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à Bio 63 (association de développement de l'agriculture biologique dans le Puy-de-Dôme), dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Dans un contexte inflationniste, l'association Bio 63 cherche à soutenir ses adhérents en encourageant le développement des circuits courts et la consommation de produits bio et locaux auprès du grand public. L'équipe exprime la volonté de toucher de nouveaux consommateurs, tout en se questionnant sur la pertinence des actions engagées et sur les pistes d'amélioration possibles. Le travail présenté dans ce mémoire s'organise autour de trois objectifs : 1 - Faire un bilan des actions de promotion des produits bio locaux et des actions de sensibilisation à l'agriculture biologique, portées par Bio 63 ; 2 - Poursuivre le travail de construction, avec les adhérents et les administrateurs, d'une stratégie de promotion-sensibilisation ; - Mettre en place des actions en 2023 (accompagnement individuel et collectif des adhérents, appui à l'organisation d'événements « grand public » tels que la Fête du Lait Bio ou l'Étonnant Festin, élaboration d'outils, travail avec de nouveaux partenaires) et évaluer leur pertinence, afin de proposer des pistes pour la campagne 2024. Cette étude confirme l'intérêt de mobiliser un large panel d'acteurs (producteurs bio, médias, structures para-agricoles, éducatives, culturelles ou sociales) et de diversifier les modes de communication. Ces actions entrent dans le cadre du travail, plus global, de structuration de filières territorialisées.
Valoriser les veaux mâles laitiers : Des partenariats entre éleveurs allaitants et laitiers ; Eric et Patricia Guihery, en Mayenne : Préparer l'adoption des veaux laitiers sous nourrice ; Germain Gougeon, en Mayenne : Accueillir des veaux laitiers et réduire son cheptel allaitant
Frédéric RIPOCHE, AuteurFin 2019, une quinzaine déleveurs bovins bio de Mayenne, maintenant organisés au sein du GIEE Valorisation des veaux laitiers, se sont penchés sur la question du maintien de veaux sur la ferme et dans la filière, alors quun bovin sur deux né en bio finit en conventionnel (45 % en allaitant, surtout des mâles, et 55 % en laitier, presque 100 % des mâles et quelques femelles). Afin de trouver des solutions, ces éleveurs ont choisi de travailler sur la piste de partenariats entre éleveurs laitiers et éleveurs engraisseurs. Lidée est que des engraisseurs, réduisant par exemple leur cheptel allaitant, accueillent des vaches nourrices avec 2 à 3 veaux laitiers, nourrices en capacité de nourrir aussi des veaux allaitants. Les veaux sont élevés pour être valorisés en bufs denviron 30 mois. Cette démarche est maintenant à lorigine dune étude régionale, Valomalebio, dont le but est de collecter des références, notamment sur la faisabilité et la rentabilité de ces pratiques. Deux éleveurs impliqués dans ce projet témoignent. Éric et Patricia Guihéry, producteurs laitiers, travaillent avec plusieurs éleveurs engraisseurs qui leur « commandent » des vaches nourrices, en fait de futures réformes, accompagnées chacune de 2 à 3 veaux laitiers croisés avec une race à viande type Angus. Germain Gougeon achète des nourrices accompagnées de veaux laitiers pour produire des bufs. Cet éleveur possède un troupeau de vaches charolaises, en partie croisées, quil envisage de réduire pour accueillir plus danimaux dorigine laitière. Même si ces pratiques demandent dêtre vigilant sur la phase dadoption des veaux par les nourrices ou sur les aspects sanitaires, elles peuvent apporter des réponses intéressantes à la valorisation des veaux laitiers mâles en cohérence avec les valeurs de lAB, à tel point que des réflexions sont en cours, au niveau national, pour poursuivre et étendre à dautres régions les travaux de Valomalebio qui doit sachever en 2025.
Les atouts du commerce équitable pour accélérer la transition agroécologique en France
Le commerce équitable, en fort développement dans les filières françaises depuis 10 ans, contribue activement à accélérer la transition agroécologique des modes de production. Ce document fait la synthèse d'une étude terrain, menée par Commerce Équitable France, qui a mis l'accent sur 3 engagements-clés du commerce équitable et qui a identifié 7 leviers sur lesquels s'appuyer pour accélérer la transition agroécologique des modes de production. Engagement 1 : Des moyens économiques plus équitables ; Engagement 2 : Une sécurisation économique avec des contrats longue durée ; Engagement 3 : Une gouvernance démocratique renforcée au service de projets collectifs.
Distillerie Saint-Hilaire : du champ au flacon
BIO-LINEAIRES, AuteurPassionné par les huiles essentielles, Gérard Chambon a créé une distillerie bio, en 1988, au cur de l'Auvergne. Depuis plus de 30 ans, la société Helpac gère la marque Distillerie Saint-Hilaire Auvergne, soit plus de 200 références : huiles essentielles, eaux florales, huiles et macérats végétaux, soins visage et corps, gemmothérapie... En parallèle, Helpac a également une activité de production, de transformation de végétaux et de commercialisation d'ingrédients à destination des industries de la cosmétique, de la parfumerie et de l'agroalimentaire. L'entreprise a aussi une certification Fair For Life pour concrétiser notamment ses liens avec les producteurs. En septembre 2021, la marque a lancé une gamme de cosmétiques solides, d'abord dans la catégorie soins, avec pour projet de développer une gamme hygiène fin 2022. Pour finir, le magasin de la distillerie, ouvert au public 7 jours sur 7 en été, permet aux visiteurs de découvrir les valeurs de l'entreprise et met à disposition des espaces pédagogiques pour les clients, professionnels et particuliers.
Dossier : Climat, le réseau bio en Grand Est se mobilise
Pauline BOGE, Auteur ; Patricia HEUZE, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2022, les 2ème et 3ème volets du 6ème rapport du GIEC ont de nouveau mis en évidence lurgence dagir face au changement climatique. Diversification des cultures, agriculture biologique et réduction de la consommation de viande sont autant dingrédients qui pourront permettre datténuer le changement climatique et de sadapter à ses conséquences. Dans ce cadre, Bio en Grand Est participe à plusieurs projets en lien avec le climat présentés dans cet article : - Le projet Eau et Climat FNAB 2021-2022 ; - Le projet Transfrontalier Klimaco 2021-2023 ; - Un projet de développement des semences paysannes en Champagne-Ardenne et leur valorisation par des filières locales ; - Le projet « Résilience des systèmes grandes cultures biologiques en Champagne et en Meuse », proposé par lAgence de leau Seine Normandie ; - Le partenariat avec la Communauté de Communes des Crêtes Préardennaises ; - Le programme Agroécologie du Pays Terres de Lorraine ; Laccompagnement du réseau de fermes bio climat du Grand Est.
Dossier : Innovations en arboriculture : Introduire des animaux dans les vergers
Marion COISNE, AuteurDe plus en plus darboriculteurs introduisent des animaux dans leurs vergers. Cela apporte différents bénéfices ; pour les vergers : gestion du couvert herbacé, gestion du lierre sur les arbres, lutte contre les ravageurs (carpocapse, anthonomes, campagnols ), fertilisation partielle ; et pour les animaux : ressources alimentaires (herbe, fruits de second choix), abris climatiques, voire refuges contre les prédateurs. Enfin, cela peut permettre aussi à lagriculteur de sécuriser son système en développant un atelier animal de taille suffisante en plus des vergers. Ce dossier présente aussi les freins liés à cette pratique (dégâts sur les arbres, compaction du sol ) et les points de vigilance (bonne communication avec les éleveurs, investissements pour les abris, abreuvoirs, clôtures, temps dastreinte, réglementation biosécurité ). Des essais montrent que les fils électriques sont le moyen le plus efficace pour éviter les dégâts dans les vergers. Dautres expérimentations ont été menées pour quantifier les bénéfices et les freins techniques sur la station de la Pugère (Bouches-du-Rhône). Le dossier fait également place aux témoignages darboriculteurs ayant introduit des animaux dans leurs vergers.
Espaces-test agricoles : Faciliter les installations
Eric CHARBONNIER, AuteurLes espaces-test agricoles sont des dispositifs qui permettent à des porteurs de projet d'expérimenter leur activité agricole, dans un contexte sécurisant, avant leur installation. Ils favorisent le renouvellement de la population agricole grâce à un accompagnement humain et technique, souvent nécessaire aux nouveaux agriculteurs non issus du milieu agricole pour réaliser leur projet. Aujourd'hui, il existe plus d'une soixantaine d'espaces-test en fonctionnement en France, sous des formes variées (associations, Coopératives d'Activités et d'Emploi, SCIC...). Ceux-ci suscitent la coopération de collectivités territoriales, de réseaux d'accompagnement et d'aide à la création d'entreprises, mais aussi d'entreprises locales, d'associations de consommateurs... au travers de partenariats. En cela, les espaces-test agricoles constituent, non seulement un outil d'appui à la professionnalisation, mais aussi l'opportunité de créer de nouvelles formes de coopération entre les acteurs d'un territoire.
FRDP : des fruits et des légumes bio surgelés "engagés"
BIO-LINEAIRES, AuteurDepuis 1997, l'entreprise FRDP, labellisée Bioentreprisedurable®, crée des filières de fruits et légumes bio destinés à la surgélation. Elle travaille avec des transformateurs agro-alimentaires français et européens (400 clients, avec qui FRDP réalise 80 % de son CA), avec la restauration collective (15 %) et commercialise une gamme grand public distribuée en magasins bio, sous la marque Bioregard (5 %). FRDP s'appuie sur des partenariats avec des producteurs bio, avec qui l'entreprise établit des contrats pluriannuels, sur le long terme. La forte dimension sociale de ces partenariats repose également, au besoin, sur le soutien financier de l'entreprise : préfinancement des récoltes, achat de semences, aide à l'acquisition de machines, etc. Forte de son organisation pour la surgélation et d'une traçabilité pointue, l'entreprise FRDP offre aux transformateurs un approvisionnement fiable et sécurisé. Interview de Marc Montluçon, président de FRDP.
Île-de-France : Top départ pour les pâtes à base de blé dur régional !
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne usine de fabrication de pâtes bio, sèches et fraîches, à partir de blé dur cultivé en Île-de-France, a été inaugurée à Villenoy, près de Meaux, en juin 2022. Porté par la société Fraulis, cet établissement sinscrit dans une filière multi-partenariale comprenant des céréaliers, des coopératives et un moulin. La commercialisation des pâtes se fait pour moitié en restauration hors domicile, le reste étant écoulé dans des épiceries et des magasins bio dÎle-de-France. Les membres de cette nouvelle filière équitable ont dû sadapter : sélection de variétés de blé dur pour la région, tri en fonction de la qualité, adaptation de la meunerie aux caractéristiques du blé dur
Inrae au Salon de l'agriculture : Métabio explore le changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2019, Inrae lançait Métabio, un métaprogramme de recherche, transversal et interdisciplinaire, dédié au changement déchelle de la bio, cette agriculture étant portée par la demande sociétale et par les politiques publiques. Dans le cadre du dernier Salon de lagriculture, Inrae présentait ce programme et, à cette même occasion, le chercheur Marc Benoit revenait sur la nécessité de reconsidérer la place de lélevage. En effet, la bio présente de nombreux avantages et services mais sous-entend une productivité un peu réduite, liée à une moindre intensification et notamment à linterdiction des intrants chimiques. Face à cela, divers leviers sont possibles à léchelle de la planète : maîtriser la démographie, limiter les pertes et les gaspillages, réduire les autres utilisations de terres infrastructures, énergie -, augmenter les surfaces cultivées, adapter les régimes alimentaires et assurer une productivité suffisante des surfaces agricoles. Sur ce dernier point, la diversification des productions, en associant plus l'élevage et les cultures, est un point-clé. Cela sous-entend de revoir la carte de la production agricole en France. Par ailleurs, réduire la part de protéines animales dans le régime alimentaire des humains est aussi un levier très important, tout en maintenant un élevage à une part optimale et en produisant sans compétition entre alimentation humaine et alimentation animale. Ceci donne alors une place particulière aux ruminants, capables de valoriser lherbe. Or, ces éléments sous-entendent dimportants changements, aussi bien au niveau de la production que des systèmes de transformation et de distribution des aliments. Réfléchir et travailler alors à léchelle des territoires est crucial pour appréhender les grands enjeux (souveraineté alimentaire, valeur ajoutée, environnement, aspects sociaux ) et mettre en uvre la transition.
Un lait en poudre bio, français et équitable pour le chocolat
Costie PRUILH, AuteurLe collecteur Biolait, l'industriel Ingredia et le fabricant de chocolat Ethiquable annoncent la création d'une filière de lait en poudre français, bio et équitable, destiné à la fabrication de chocolats Ethiquable. Cet article présente leur partenariat.
Nomade Palize : les trésors bio et équitables du terroir iranien
BIO-LINEAIRES, AuteurNée en 2004 de l'initiative du franco-iranien Siamak Mozafari, la société Nomade Palize, basée dans le Gers (32), a développé, en Iran, des filières bio et équitables de produits emblématiques du pays : rose, safran, henné... En plus d'être bio, les produits sont, pour la plupart, équitables, certifiés Fair for Life. L'activité de production, de transformation et d'importation de l'entreprise fait vivre près de 300 familles en Iran, et a permis, grâce au fonds social de la FFL (Fair for Life), d'améliorer les infrastructures et de répondre à des besoins essentiels des communautés (irrigation, éducation, santé). Dans ce publi-reportage, Siamak Mozafari raconte l'histoire de l'entreprise.
Paniers étudiants : Des produits bio accessibles quand on n'a pas un radis
Julien BASTIDE, AuteurDepuis 2016, l'Université de Bretagne sud (UBS) a mis en place un projet, accompagné par le GAB du Morbihan (56), pour permettre aux étudiants de bénéficier de paniers de légumes bio et locaux à prix réduit. Chaque semaine, les étudiants peuvent commander, en ligne, leur panier aux producteurs partenaires, qui viennent livrer sur le campus. De nouveaux débouchés pour les producteurs, une meilleure qualité de vie pour les étudiants, cette initiative s'est, depuis, étendue à d'autres campus et à d'autres établissements qui soutiennent le projet, particulièrement pendant la pandémie qui a accentué la précarité étudiante. Pour finir, Delphine Le Gall, responsable du service culture et vie des campus à l'UBS, partage son témoignage.
Produire ensemble des connaissances pour l'avenir des territoires : Le Programme Pour et Sur le Développement Régional
André TORRE, Auteur ; Sabine NGUYEN BA, Auteur ; Frédéric WALLET, Auteur | PARIS Cedex 05 (Agroparistech - UMR SADAPT, 16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : INRAE | 2022Des fonds de vallée du Grand-Ouest à la Savoie et ses fromages, des pâturages du bocage Bourbonnais aux filières agro-alimentaires du Gers ; des espaces ruraux isolés où lattractivité du territoire est une question de pérennité aux aires urbaines peuplées quil faut alimenter ; de la parcelle agricole ou forestière aux territoires agri-urbains Cet ouvrage, dédié à la 4ème génération du PSDR (2014-2020), présente, à travers une série d'entretiens, les analyses de chercheurs, ainsi que les initiatives dacteurs, autour de trois thématiques du programme de recherche en développement régional : - Lien rural-urbain (foncier, attractivité et bien-être) ; - Transition agroécologique et territoires ; - Systèmes alimentaires et forestiers, circuits et circularités.
Rapports annuels 2021 : Rapport moral - Rapport d'activité - Rapport financier
Parus à l'occasion de l'Assemblée Générale du 31 mai 2022, les rapports annuels 2021 du Pôle Bio Massif Central reviennent sur le travail effectué dans le cadre des quatre projets pilotés par l'association à l'échelle du Massif Central (BioViandes (Tranche 2), BioRéférences (Tranche 3), IDEBIO et BioTransfert). Malgré une deuxième année fortement impactée par la crise Covid-19, le Pôle Bio Massif Central a poursuivi le travail sur ses projets, ainsi que dans le cadre d'autres projets dans lesquels il est partenaire (AGOR@GRI, PROVerBIAL...). Les actions de communication et de valorisation menées au Sommet de lÉlevage et auprès des consommateurs sont présentées.
Restauration collective : Contractualiser pour pérenniser le débouché ?
Emmanuelle FOLLIN, AuteurAvec la loi EGAlim, les débouchés dans la restauration collective, pour les producteurs bio, se développent de plus en plus. Pour faire de cette opportunité des partenariats durables entre les gestionnaires de cuisines et les producteurs bio locaux, la planification et la contractualisation permettent d'assurer l'approvisionnement des restaurants collectifs, tout en sécurisant, pour les producteurs, la vente d'une partie de leurs volumes sur 6 mois ou 1 an. À travers deux interviews, l'une de deux représentantes de la ville d'Auray et l'autre de maraîchers de la ferme du Corbier à Brandivy, cet article fait le point sur différents partenariats mis en place dans le Morbihan.
Témoignage : Le pâturage pour déprimer les céréales et détruire les couverts : des bénéfices multiples
Charlotte DOR, AuteurLe déprimage, technique ancienne qui consiste à faire pâturer des céréales par des animaux, le plus souvent des ovins, au stade début de tallage, intéresse de plus en plus de céréaliers ou de polyculteurs-éleveurs, pour leurs parcelles céréalières. Certains céréaliers font également appel aux éleveurs ovins pour la gestion de leurs couverts dinterculture. Les avantages de cette technique sont nombreux : meilleur tallage après le déprimage, fertilisation, aide à la gestion des adventices et de certains bioagresseurs, limitation de la battance, réduction des passages doutils et de lusage de phytosanitaires (en conventionnel), sécurisation du rendement, valorisation dune biomasse non utilisée, en particulier pour les couverts, apport de ressources à haute valeur alimentaire pour les animaux ou encore réduction du parasitisme pour ces derniers En sinspirant dessais conduits précédemment en Bourgogne, trois céréaliers isérois dun groupe DEPHY ont mis en place cette pratique. Les premiers résultats sont encourageants. Certes, cette technique demande de la réactivité et une bonne disponibilité des éleveurs (pour la surveillance et la manipulation du troupeau notamment), mais elle offre un fort potentiel et favorise le développement de synergies entre producteurs, dans une logique « dautonomisation vers des pratiques plus durables ».
A whole school food approach : Guidelines for schools, cities & regions
Apprendre à bien manger, pour notre santé, notre bien-être, mais aussi pour notre environnement, doit se faire dès le plus jeune âge. Le projet SchoolFood4Change, financé par l'Union Européenne et qui réunit 43 partenaires européens, vise à contribuer à cela. Dans ce document, une approche globale de l'alimentation à l'école est présentée. Un cadre méthodologique pour la mettre en uvre est également fourni à destination des écoles, mais également des décideurs publics (communes, régions...), et ce, à travers quatre grands piliers : - politique et direction ; - alimentation et durabilité ; - éducation et apprentissage ; - communauté et partenariat.
100 % bio et coopératif : Comment l'idée a germé de créer la première coop de producteurs bio
Face aux dérives et dégâts de l'agriculture industrielle, des paysans cherchaient des réponses qui préserveraient l'avenir. En Bourgogne, dans les années 1970-1980, ils passent leurs exploitations en agriculture biologique, se rencontrent et s'épaulent. « Pour beaucoup, les agriculteurs bios étaient des rigolos ! » se souvient lun deux. Pionniers, ils créent, en 1983, la première coopérative 100 % bio pour commercialiser leurs céréales. Depuis, la Cocebi, cest son nom, a grandi et regroupe 250 adhérents. En tissant des liens avec dautres coopératives, en travaillant avec le mouvement des coopératives de consommateurs, en défendant leur vision de lagriculture et de la bio au sein des structures professionnelles et gouvernementales, ces hommes et ces femmes répondent aux grands enjeux environnementaux. Avec toujours cette exigence : 100 % bio et 100 % coopératif ! Une immersion passionnante dans une aventure humaine et paysanne pleine despoirs.
Des brebis dans les vignes ?
AGROBIO GIRONDE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; FNAB, Auteur | BORDEAUX (347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : AGROBIO GIRONDE | 2021En Gironde, avant la spécialisation des activités agricoles, à l'heure où les partenariats entre agriculteurs étaient courants, des troupeaux ovins venaient fréquemment pâturer dans les vignes l'hiver. Pour chaque production, le pâturage hivernal des vignes présente un avantage : un apport de fertilisant pour les vignes et des économies de fourrage pour les éleveurs. À travers le retour dexpérience de Julien et Alain Ferran, viticulteurs en biodynamie à Saint-Pierre-de-Bat (33), ce document permet de découvrir la conduite dun troupeau de brebis rustiques sur un domaine viticole (alimentation, entretien du troupeau, débouchés...).
Cantal, la ruée vers l'orge
Dominique DIOGON, AuteurEn 2018, Alexandre Veermersch installait sa brasserie "360" dans le Cantal. Soucieux d'apporter une certaine typicité aux neuf bières différentes produites à la brasserie, son fondateur a mis en place une mini-filière locale d'orge bio. En 2021, trois éleveurs bio du Cantal produisent de l'orge brassicole pour lui, ce qui couvre un tiers de ses besoins. A terme, il aimerait voir se développer ce type de partenariat et, in fine, une véritable filière orge brassicole locale pour fournir les quelques 380 brasseries de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cultivons une biodiversité innovante et collective en Nouvelle-Aquitaine
Adrien AME, Auteur ; Elsa BERTHET, Auteur ; Doette BRUNET, Auteur ; ET AL., Auteur | COURSAC (7 Impasse de la Truffe, 24 430, FRANCE) : AGROBIO PÉRIGORD | 2021Le projet CUBIC Nouvelle-Aquitaine (2018-2020) a réuni 13 partenaires, avec pour objectif de développer des dynamiques collectives de sélection participative de variétés paysannes, dans une démarche agro-écologique. Le travail sur la biodiversité cultivée et les semences paysannes a démarré il y a près de 20 ans en Aquitaine et a fait de cette région une pionnière dans ce domaine, avec une reconnaissance aux niveaux national et international. De très nombreuses initiatives ont émergé de lessaimage porté par les structures de "Cultivons la Biodiversité en Nouvelle-Aquitaine", qui participent aujourdhui activement au développement des semences paysannes, en plein essor en France et en Europe. Parallèlement, la recherche participative se développe également et la thématique de la biodiversité cultivée est lune des premières à être traitée dans ce champ de recherche. Cette publication, réalisée dans le cadre du projet CUBIC, présente le fonctionnement des structures impliquées et les expériences de sélection pour : le maïs population, les céréales à paille, les potagères, ainsi que leur valorisation en alimentation humaine. La sélection des fourragères est aussi abordée.
Guide T&B par Biofil
BIOFIL, Auteur ; Sébastien WINDSOR, AuteurTech&Bio - le salon agricole international des techniques bio et alternatives est organisé tous les deux ans par les Chambres dagriculture. Sa 8ème édition, du 21 au 23 septembre 2021 sur le Lycée agricole du Valentin, a pour fil conducteur le biocontrôle. Ce guide, consacré à ce salon, compile : 1 le programme des conférences ; 2 - les Avant-premières Tech&Bio (des constructeurs et fournisseurs de matériel décrivent leurs produits, équipements et matériels innovants ; 3 différents cahiers techniques des Chambres dagriculture : un sur l'élevage (sur la production de références technico-économiques en bio), un sur le maraîchage (sur des pistes pour réduire la pénibilité du travail, sur la gestion des pucerons via des plantes de services et sur les engrais verts), un sur Biodiversité & Agroforesterie (sur lobservatoire agricole de la biodiversité, sur la gestion des bords des champs pour favoriser la biodiversité, sur la plateforme TAB techniques alternatives et biologiques, sur un partenariat entre agriculteurs et apiculteurs, et sur les outils interactifs Auxilhaie et Auxilherbe), et un cahier technique Grandes cultures (sur ladaptation des systèmes en grandes cultures face à la raréfaction des matières organiques) ; 4 le plan du salon.
ITAB : Rapport d'activités 2020
LITAB (Institut de lagriculture et de lalimentation biologiques) présente son rapport d'activités de l'année 2020. LITAB entend répondre aux sollicitations stratégiques pour le développement de lagriculture biologique et plus généralement pour la transition écologique de lagriculture et de lalimentation, en France et à léchelle européenne (8 projets européens). LITAB poursuit son partenariat engagé en 2017 avec le FiBL, institut suisse de développement de lAB. En 2020, lITAB est devenu membre du comité éditorial de la plateforme de ressources Organic Farm Knowledge. LInstitut est également membre du consortium dorganisation du Congrès Mondial de la Bio (Rennes, septembre 2021). Les actions conduites sont présentées et développées dans ce rapport émaillé des témoignages des partenaires. Elles sont présentées en 3 chapitres : Développer des systèmes agricoles bio diversifiés, résilients et durables ; Développer des systèmes alimentaires bio et durables, pour des produits sains, bons et accessibles ; Accompagner les transitions en mobilisant l'intelligence collective.
Portrait : Partenariat éleveur céréalier : quand lun mène son troupeau sur les terres de lautre
Danaé GIRARD, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 46 Décembre 2021) / p. 10-11 (2)Rencontre avec Daniel Starck, céréalier bio, et Vincent Helbringer, éleveur bio, dans le nord de lAlsace, qui décident de mettre en place, en 2020, le pâturage des intercultures de Daniel par les moutons de Vincent. Dans cet article, ils partagent leur expérience et les enseignements quils en ont tirés.
Avis dexpert : « La transition agro-écologique, une dynamique entre acteurs dun même territoire »
Elsa EBRARD, AuteurFrançois Léger est ingénieur agronome, docteur en écologie et enseignant-chercheur en agro-écologie à AgroParisTech. Dans cette interview, il explique comment les acteurs du territoire peuvent contribuer à une transition agro-écologique. Pour cela, il sattarde notamment sur la nécessité de gérer (durablement) les biens communs à léchelle dun territoire, ce qui implique de devoir négocier avec ses voisins, et pas seulement avec des pairs choisis. Il explique également le rôle que peuvent jouer les collectifs agricoles. François Léger illustre ensuite ses propos en sappuyant sur un exemple concret : celui de la problématique de lérosion dans les pays de Caux, en Normandie. Par la suite, il apporte des éléments de réflexion sur les échelles les plus pertinentes sur lesquelles se baser pour préserver un bien agro-environnemental commun et cite quelques outils permettant daider à la mise en place de synergies territoriales, notamment ceux dassistance à la projection établis dans le cadre de la démarche ComMod (Modélisation daccompagnement), débutée en 1996.
Bio jusqu'au bout de la semence
Marie ARNOULD, AuteurEn 2005, Charlotte Aichholz, sélectionneuse spécialisée en création variétale, a commencé à travailler sur la création d'une variété de salade tolérante au bremia (une forme de mildiou). Aujourd'hui, au sein de Sativa, l'entreprise semencière suisse dans laquelle elle travaille, Charlotte Aichholz a pour objectif de créer une variété de salade tolérante qui reposerait non pas sur un seul, mais sur plusieurs gènes de résistance, afin d'obtenir une tolérance au bremia sur le long terme. La sélection a été initiée à partir d'une variété de batavia d'origine autrichienne (Laibacher Eis), mais aussi de bien d'autres variétés patrimoniales que Charlotte Aichholz a trouvées dans les banques de gènes auprès de Kokopelli et de l'association suisse ProSpecies Rara. Depuis 2015, la jeune sélectionneuse a travaillé sur 150 variétés... A partir de 2019, elle a commencé à tester les variétés obtenues pour observer leur tolérance aux quelque 35 souches de bremia existantes, en partenariat avec des maraîchers et des jardiniers volontaires. A Sativa, 4 personnes travaillent sur la sélection variétale (chou, courgette, tournesol). L'entreprise se donne pour mission de fournir des variétés modernes et stables, non hybrides, que les jardiniers et maraîchers bio peuvent ressemer année après année. Sativa a déjà créé une quinzaine de variétés (3 maïs, 3 céleris, 2 choux-raves...) et développe actuellement une soixantaine de programmes. Elle peut compter sur ses partenaires allemands historiques (dont une association de sélectionneurs biodynamiques), et aimerait lancer un programme avec un semencier bio en France, où la quasi-totalité des maraîchers bio utilisent des hybrides F1.
Biocoop : Sur tous les fronts
Cécile PRALY, AuteurBiocoop poursuit sa croissance tout en respectant ses principes fondateurs. Ces derniers guident lentreprise depuis 35 ans. Ce groupe milite pour le développement dune agriculture bio et durable. Pour cela, il propose des produits plus exigeants que le label AB : ils sont 100 % bio, de saison, sans OGM et ne sont pas transportés en avion. Biocoop uvre aussi pour la réduction des déchets en vendant plus de 400 références en vrac. Ce qui caractérise aussi Biocoop, ce sont ses relations avec ses producteurs et fournisseurs. Il faut rappeler que Biocoop est un groupe coopératif qui rassemble plusieurs familles de sociétaires : consommateurs, magasins, salariés des magasins, groupements de producteurs (100 % bio). Les partenariats quil développe avec des producteurs sont fondés sur le principe du commerce équitable Nord-Nord et sont identifiés sous la marque « Ensemble ». Biocoop développe également un autre label commerce équitable qui est voué à être utilisé dans dautres réseaux de distribution. Les magasins Biocoop se multiplient partout en France, mais, depuis deux ans, ce groupe limite volontairement le nombre douvertures à 70 pour être sûr dapprovisionner tous ses magasins en produits de qualité (lapprovisionnement devient le facteur limitant).
Des cours au potager
Carine MAYO, AuteurEn 2014, l'association Veni Verdi a installé une ferme urbaine de 4 800 m2 dans l'enceinte du collège Pierre-Mendès-France du XXème arrondissement de Paris. A la place de la pelouse chétive, un potager produit des légumes pour les habitants du quartier, grâce à l'association qui entretient aujourd'hui le site en y proposant du maraîchage et différentes animations. A raison de 4 ou 5 séances de jardinage par an, les élèves de 5ème, encadrés par les animateurs de l'association, apprennent le marcottage et le bouturage. Ces séances sont aussi l'occasion d'aborder le sujet de l'alimentation et de l'origine des aliments. Avec ses élèves de 3ème de la section SEGPA (Section d'enseignement général et professionnel adapté), Elsa Durand dispose de 12 heures de cours au jardin. D'autres classes du collège, avec des modalités différentes, bénéficient elles aussi des animations au potager. La ferme urbaine est également un projet fédérateur, puisqu'elle rassemble les enfants, les parents, les habitants du quartier et des bénévoles. Les diverses animations ont fait de cet endroit un lieu attractif, grouillant d'activités, comme en témoignent les nombreux aménagements réalisés en 5 ans : une mare a été creusée, une forêt comestible a été plantée avec des arbres fruitiers, des framboisiers, des plantes aromatiques... Margot-Lys Duval, titulaire d'un master en agroécologie et salariée de Veni Verdi, coordinatrice du site, explique les changements qu'elle a observés, d'un point de vue social, au sein de l'école, ainsi que le fonctionnement et la vente des productions. La ferme urbaine du collège Pierre-Mendès-France a attiré l'attention d'une équipe de chercheurs d'AgroParisTech, qui mettent en avant les services écosystémiques rendus à la ville par ce type de projets. Ils soulignent la fragilité économique et les conditions de pérennité de ces projets, ainsi que l'importance de la coopération des pouvoirs publics, notamment pour faciliter laccès au foncier, et des équipes sur le terrain.
Déchets verts à la ferme : Atout environnemental, agronomique et économique
Maÿlis CARRÉ, AuteurLes sols des régions méditerranéennes sont souvent fragilisés et il est difficile pour les producteurs daccéder à des effluents délevage pour les enrichir. Les déchets verts sont alors une importante source de matière organique. Plusieurs producteurs des Civam de PACA et dOccitanie ont créé des partenariats avec des collectivités locales pour valoriser cette ressource. Philippe, maraîcher et oléiculteur bio dans le Gard, est à la base dune telle initiative. Cette pratique présente pour lui plusieurs avantages : le compost de déchets verts a amélioré ses sols et il lui revient moins cher que des fertilisants. Seul point négatif, le temps nécessaire à sa mise en place, mais il recommande quand même cette pratique à dautres producteurs. Afin de sensibiliser les collectivités et les producteurs à ce sujet, les Civam méditerranéens ont édité un guide « Pourquoi/Comment : Valoriser les déchets verts à la ferme ». Ce dernier est basé sur des retours dexpériences dagriculteurs du Sud de la France (quatre maraichers, un viticulteur et un céréalier) et dune collectivité territoriale située en Occitanie. Le témoignage de Frédéric Barnier, céréalier et oléiculteur bio dans le Vaucluse et le Gard, est plus amplement détaillé dans cet article. Il décrit les avantages, les inconvénients et les effets du compost de déchets verts sur ses cultures.
Dossier de presse FNAB : « Biologique, Français, Equitable », la FNAB teste avec Picard son label paysan
Depuis plusieurs années, la FNAB (Fédération Nationale dAgriculture Biologique) et son réseau poussent les entreprises de lagro-alimentaire à développer une bio française équitable. Au terme dune collaboration de 3 ans avec le groupe Picard, dans le cadre dun projet pilote autour de la relocalisation des filières de légumes pour la transformation, la FNAB a lancé le label paysan « Bio.Français.Equitable ». Ce label garantit, aux consommateurs, des légumes biologiques produits en France et, aux paysan-ne-s, un prix rémunérateur et une relation commerciale équitable. Ce label est apposé pour la première fois sur 4 légumes (courgette, maïs, haricot vert, carotte), les premiers dune gamme construite avec Picard et distribués, depuis le 2 mars 2020, dans 87 magasins Picard de Nouvelle-Aquitaine et dOccitanie. L'ensemble des opérateurs (les 3 organisations de producteurs, le transformateur Antarctic Foods Aquitaine et Picard) seront audités chaque année pour vérifier le respect du cahier des charges de ce label. Dans ce dossier de presse, Stéphanie Pageot, secrétaire nationale de la FNAB, explique l'origine et la construction du partenariat avec le groupe Picard. Deux maraîchers bio qui ont participé au projet, Antoine Profitt et Marc Faugeron, apportent leur témoignage.
Emile Noël : 1920-2020, 100 ans de passion
BIO-LINEAIRES, AuteurDavid Garnier représente la 4ème génération à la tête de la société Emile Noël. A l'origine, Emile Noël, maître moulinier, créa en 1920 l'huilerie de Pont Saint-Esprit (30), produisant de l'huile d'olive à partir de fruits de la région. Le fils d'Emile a continué l'activité à sa suite, l'étendant, à partir de 1956, à d'autres huiles, modernisant l'outillage et développant de nouveaux process. L'huilerie familiale a été la première en France, en 1972, à travailler à partir de graines bio. Puis, en 1994, Annick Garnier, petite-fille d'Emile Noël et mère de David, a pris la succession. La même passion du bio anime aujourd'hui David. Chaque génération, avec ses défis et ses combats propres, a apporté sa contribution et uvré pour pérenniser l'entreprise familiale, 100 ans encore après sa création. De solides partenariats ont été construits tout au long de ces années, qu'il s'agisse des fournisseurs ou du réseau bio. Le Groupe Emile Noël est aujourd'hui labellisé Biopartenaire®. Ses huiles sont conditionnées en bouteilles dès l'issue du pressage, ce qui garantit leur qualité. En projet, la construction d'un nouveau moulin à Pont Saint-Esprit, qui permettra de mieux maîtriser la trituration des graines. La gamme des huiles Emile Noël s'est enrichie grâce à de nouveaux produits, comme l'huile d'avocat (partenariat équitable avec la Guinée), mais aussi la mayonnaise, les chips... Le secteur cosmétique bénéficie, lui aussi, des huiles Emile Noël, avec les produits de la marque Emma Noël.
Forum végétable : Production, sourcing, commerce : changement dépoque ?
Cécile PRALY, Auteur ; Jean HARZIG, AuteurUn engouement pour le sourcing local/national est actuellement observé en France. Ce mouvement vient nouer ou renouer des liens entre des acteurs qui ne se connaissaient pas ou plus, et questionne lévolution des relations entre la grande distribution et la production. Les différents articles qui composent ce dossier aident à décrypter et à illustrer les impacts de ce mouvement. Le premier article se focalise sur la vague du « local » : il définit ce que lon entend par sourcing local et rapporte une interview de Burkhard Schaer, un consultant spécialiste des filières bio et durables qui suit lévolution, depuis 10 ans, du sourcing local des magasins bio spécialisés. Le deuxième article sintéresse aux plateformes françaises de produits locaux : alors que les marchés de gros qui proposaient ce type de produits souffraient dune image désuète au début des années 2000, ils sont devenus des acteurs incontournables des circuits alimentaires régionaux. Larticle suivant rapporte les témoignages de deux grossistes spécialistes de la clientèle RHD : ils expliquent comment la demande grandissante de produits locaux fait évoluer en profondeur le travail de leurs acheteurs, ainsi que leurs partenariats avec des producteurs. Enfin, le dernier article illustre un nouveau type de partenariat entre des points de vente et des fournisseurs. Il sappuie, pour cela, sur lexemple des Alliances locales. Ces dernières sont des engagements directs et autonomes entre des adhérents E.Leclerc (points de vente) et des entrepreneurs locaux (fournisseurs), afin dassurer un approvisionnement local et de faire reconnaître ce savoir-faire par les consommateurs.
Initiatives solidaires : La bio pour tous n'est pas une utopie
Alexandra LANNUZEL, AuteurComment favoriser l'accès des moins aisés à une alimentation bio ? Des initiatives locales voient le jour, comme en Bretagne, où des producteurs, des magasins ou des artisans bio ont choisi de faire preuve d'inventivité. L'épicerie solidaire mobile Saint-Vincent de Paul, à Brest, par exemple, vend les marchandises à environ 10 % de leur prix et va directement au contact des personnes démunies. Grâce au Potager de Saint-Mathieu (29), qui lui permet de récupérer des retours de marché, des produits en excédent, etc., l'épicerie propose à ses bénéficiaires des légumes bio à moindre coût. Le programme UniTerre de la MSA a donné lieu à un partenariat du même type entre une autre épicerie solidaire et le GAEC Roc'h Glas (29). Des moments conviviaux sont organisés, notamment autour de la cuisine des légumes bio, pour apprendre à valoriser les produits. D'autres initiatives finistériennes illustrent ce qu'il est possible de mettre en place, sans qu'il y ait besoin de déployer trop de moyens logistiques, ni financiers : dons de pains bio aux Restos du Cur à Morlaix et au Secours Populaire à Sizun grâce aux boulangeries Canevet et Ty Forn Nevez ; instauration de cartes de fidélité dans des magasins Biocoop offrant jusqu'à 8 % de remise aux bénéficiaires du RSA, dons en nature à des associations d'aide locales...
Lancement du projet AMI VITI « structuration de la filière champagne bio »
Justine CNUDDE, AuteurLe projet AMI VITI a été officiellement lancé le 13 novembre 2019 et sera financé jusque fin 2021. Il s'inscrit dans le cadre des financements de lAgence de lEau Seine Normandie pour le soutien aux filières favorables à la protection de la ressource en eau. A l'origine de ce projet, un diagnostic réalisé sur le territoire de la Vesle-Marnaise avait révélé un manque de visibilité de la filière des champagnes bio, ainsi quune difficulté des producteurs à valoriser leurs raisins en bio. Le projet est piloté par Bio en Grand Est et lAssociation des Champagnes Biologiques, en partenariat avec les Chambres dagriculture de la Marne et de lAube, le Centre Vinicole Champagne Nicolas Feuillatte, lUnion auboise, la distillerie Jean Goyard et le Grand Reims. Les objectifs sont d'accompagner les viticulteurs vers la production de raisins bio, de lever les freins à la conversion en assurant des débouchés aux livreurs de raisins et dassurer une valorisation de lensemble des produits et co-produits créés lors de la transformation.
Mesclun : Synthèse des ateliers Hiver 2020
Le collectif Mesclun regroupe des acteurs de la recherche agronomique (Inrae), de lenseignement agricole (Educagri éditions), de laccompagnement agricole (Bio Occitanie et Afaup) et des technologies numériques et de linformatique (Ensam et Elzeard). Il a pour projet de développer, de manière collective, une suite doutils numériques (logiciels libres ou à gouvernance partagée) destinés aux maraîchers, aux porteurs de projet en maraîchage, aux enseignants, aux formateurs, aux conseillers et aux techniciens agricoles. Ces trois outils sont : 1 La serre des savoirs (plateforme web pour mettre en réseau les acteurs et partager des savoir-faire) ; 2 La pépinière (outil de conception de la ferme axé sur la planification des cultures selon une diversité dobjectifs) ; 3 Le compagnon (application daide au pilotage de la ferme basée sur litinéraire technique des cultures). Les membres du collectif Mesclun ont souhaité confronter ces outils aux attentes et réalités des acteurs de terrain lors dateliers de co-conception. Au total, huit ateliers ont été organisés à travers la France en début dannée 2020 et ont réuni plus de 70 participants. Ce document synthétise les différentes contributions et attentes des participants, et propose différentes pistes de développement pour la suite du projet.
Obernai : un pôle expérimental sur les digestats de méthanisation
Philippe COUSINIÉ, Auteur ; Véronique STANGRET, Auteur ; Guillaume BAPST, AuteurDepuis septembre 2018, le Lycée agricole dObernai (Alsace) accueille lun des plus grands pôles dexpérimentation sur les digestats issus de la méthanisation (projet DigeO). Lobjectif est de mesurer limpact des digestats sur lenvironnement (en étudiant les flux dazote vers les eaux souterraines) et, à long terme, sur la fertilité et la vie des sols carbonatés (sols particulièrement présents dans cette région). Plusieurs digestats vont être comparés : un à base de fumier de taurillons, de biomasse alimentaire issue du territoire (déchets de cantines et dindustries locales) et de lisier ; ce même digestat avec un ajout dargiles fixatrices dazote ; un autre digestat issu de cannes de maïs et de lisier de vaches laitières. Une équipe de trois personnes est dédiée à ce projet qui est financé pour quatre ans. Sa dimension importante (7,7 ha de SAU) et son niveau de technologie en font un excellent outil pédagogique pour tous les niveaux de formation (des Bac Pro aux BTS). Des enseignants sont dailleurs fortement impliqués dans DigeO.
Occitanie : Gers : 28 % de bio dans les cantines des collèges
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Gers est le premier département français en nombre de producteurs bio et de surface en bio ou en conversion (20% de la SAU). Le pourcentage de produits bio dans les cantines scolaires est également très élevé : les collèges proposent 28 % de bio dans leurs repas, dont 37 % dorigine locale. Plus de 200 producteurs gersois approvisionnent ces cantines. Les vingt collèges du département sont évalués dans le cadre de la démarche « En Cuisine » dEcocert : 11 sont labellisés niveau 2 (au minimum 30 % de produits bio), et 9 en niveau 1 (10 % minimum). Lobjectif est que tous arrivent au niveau 2, voire au niveau 3 (50 % minimum) dici 2020. Pour favoriser cette démarche, le Conseil départemental verse une aide de 150 000 à lensemble de ces établissements (soit 0,20 à 0,30 /repas, pour un coût minimum de 2,10 en denrées alimentaires et un tarif à 3,25 ). Avec la mise en place dun PAT (Projet alimentaire territorial), cette démarche sétend à dautres structures (écoles, hôpitaux, crèches ) en créant des partenariats avec des producteurs locaux. Cinq rencontres territoriales entre producteurs bio, gestionnaires de restauration collective et élus ont été organisées, fin 2019. Un annuaire en ligne est également en train dêtre finalisé pour répertorier les fournisseurs afin de faciliter les commandes.
Paiements pour services environnementaux : de l'individuel au collectif
Alice ISSANCHOU, Auteur ; Michel PECH, AuteurLe projet Casdar LabPSE (2018-2021), porté par Trame, a pour objectif didentifier et de tester différents systèmes de paiements pour services environnementaux (PSE). Trois types de PSE sont présentés : individuel, agrégé et collectif. Pour le PSE individuel, un offreur de service environnemental rencontre un demandeur ; après la formulation des enjeux, une contractualisation peut être signée entre les parties. Lorsque les offreurs dun même service environnemental sont plusieurs sur le territoire, un comité de gouvernance locale peut alors gérer lagrégation des PSE, afin d'en assurer la cohérence. Quant au PSE collectif, il permet dimpliquer un grand nombre dacteurs autour dun projet de territoire réfléchi collectivement (comme le projet Terres de Sources, mené par Eaux du Bassin Rennais).
Partenariat : Dix ans seulement pour une agriculture régénératrice
VEGETABLE, AuteurMi-novembre 2020, le WWF France et le Fonds Danone pour lécosystème ont annoncé leur partenariat pour encourager et accompagner certaines filières agricoles vers des pratiques régénératrices. Depuis 2009, le Fonds Danone pour lécosystème soutient des projets qui favorisent la transition des fermes conventionnelles et biologiques vers une agriculture régénératrice. Le WWF France fait partie des instances en charge de la gouvernance du suivi de ces projets. Ces projets sarticulent autour de cinq axes : la préservation des sols et de la biodiversité, lautonomie protéique, la préservation de la ressource en eau, lamélioration des prairies et le bien-être animal.
Partenariat Fnab et Picard : Nouveau label : Bio Français Équitable est né
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurUn nouveau label, nommé « Bio Français Équitable », a vu le jour en 2020. Il est porté par la Fnab et est le fruit de trois ans de réflexions et de travail. Depuis plusieurs années, la Fnab avait la volonté de pousser lagriculture et les industries agroalimentaires à développer une bio française et équitable. Comme aucun label ne regroupait toutes les valeurs défendues par la Fnab, elle a souhaité développer son propre label. Ce dernier devait prendre en compte certains critères essentiels : certification bio, origine française des ingrédients, transformation effectuée en France, application de la loi sur léconomie sociale et solidaire de 2014, reconnexion de lalimentation avec les territoires (en privilégiant notamment la proximité). La Fnab a alors profité dune demande de Picard (qui souhaitait développer une gamme bio et locale) pour mettre en place ce label. Un premier test est en cours dans le Sud-Ouest : il porte sur la production de carottes, courgettes, haricots verts et maïs bio et surgelés pour Picard. Un contrat tripartite (producteur, transformateur-surgélateur et distributeur) dune durée de trois ans a été signé pour établir les volumes et les prix dachat (qui reposent sur les coûts de production réels de la ferme). Le témoignage dAntoine Proffit, lun des producteurs de carottes bio impliqués dans cette démarche, est retranscrit dans un encart. Un deuxième encart est réservé à une autre démarche, celle de la marque régionale équitable « Bio Sud Ouest France », qui a été créée en 2013.
Produire des semences pour restaurer les prairies naturelles
Agnès CATHALA, AuteurDepuis 2017, dans le Cantal, est mené un projet autour de la production de semences locales pour restaurer les prairies naturelles. En 2012, un agriculteur de lAubrac a commencé à faire des essais de collecte de graines naturelles avec une moissonneuse-batteuse, avec lappui du Conservatoire despaces naturels dAuvergne. Puis, avec linvestissement de la communauté de communes de St-Flour, cela est devenu un vrai projet, avec une expérimentation sur 3 ans, impliquant au total 7 agriculteurs, le Lycée agricole de St-Flour, ainsi que des chercheurs. Lobjectif est de pouvoir valoriser et protéger les prairies naturelles, ressources-clés pour lattractivité d'un territoire comme le Cantal. Pouvoir produire des semences prairiales locales présente plusieurs intérêts quand on ne peut pas laisser la végétation naturelle revenir delle-même. Ainsi, on peut restaurer des prairies dégradées, en lien avec des ravages de rats taupiers ou des sols appauvris en graines suite à des sécheresses ou à des fauches précoces répétées. Les emences prairiales locales permettent également d'implanter des prairies avec une flore locale, dans des rotations longues. Après 3 ans de travail, a été réalisé un recueil de savoirs, accessible en téléchargement, sur les techniques testées, par exemple autour de la récolte des graines, de leur conservation ou encore de leur utilisation. Ce travail se poursuit (2020 et 2021), via un nouveau partenariat intégrant 15 agriculteurs, pour poursuivre les explorations sur les récoltes ou le tri des graines.
Pronadis : la distribution en gros réinventée
BIO-LINEAIRES, AuteurPronadis, entreprise spécialisée dans la vente en gros de produits bio basée dans le Sud-Ouest de la France, accompagne, depuis 1979, les magasins spécialisés bio. Tristan Chabaud, président de Pronadis depuis 2000, revendique un rôle de spécialiste du bio, et n'entend pas réduire son métier à l'activité d'un simple logisticien ou intermédiaire. Les partenariats noués depuis des années avec des producteurs de fruits et légumes, l'engagement dans le soutien de filières équitables, par exemple au Burkina Faso ou au Sri Lanka (fruits secs), mais aussi le fait d'intégrer dans l'entreprise des collaborateurs spécialistes de certains segments d'activités (acheteur, agronome, agréeur...) ont forgé sa différence. Pronadis se démarque aussi par un développement, avec 2 autres distributeurs, d'Elibio, une marque propre qui propose des produits de base (huile, conserves, pâtes...) à prix attractifs et un catalogue santé-beauté proposant des produits de petits laboratoires locaux qui permettent aux magasins de se différencier. Un nouveau service permet désormais de livrer les magasins du Sud-Ouest la nuit. Ainsi, Pronadis aide les magasins bio à faire évoluer leur offre en leur proposant des assortiments complets et concurrentiels.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Une plateforme web pour la R&D agricole
Agnès CATHALA, AuteurFin 2019, la Chambre régionale dagriculture de Provence-Alpes-Côte dAzur et ses partenaires ont lancé « rd.agriculture-paca.fr », une plateforme collaborative de recherche et développement agricole. Cet outil web a pour vocation de publier et de partager les résultats dexpérimentations réalisées dans la région. Cette plateforme sadresse aux agriculteurs, aux techniciens, aux conseillers, aux acteurs de lenseignement agricole et à toute personne intéressée par une thématique agricole. Elle regroupe plusieurs types de documents : articles, comptes-rendus, fiches techniques Il est possible de les consulter grâce à un moteur de recherche ou en utilisant l'une des différentes rubriques d'entrée proposées par filière, par thématique, par culture et par organisme dexpérimentation.
Rapport d'activités ITAB 2019
LITAB (Institut de lagriculture et de lalimentation biologiques) présente son rapport d'activités de l'année 2019. Cette année a été marquée par des difficultés financières importantes, qui ont débouché sur un nouveau modèle économique et organisationnel. Dimportants projets ont pu être finalisés, comme par exemple les projets Diversifood (biodiversité cultivée), Otoveil (santé animale), Sécalibio (alimentation animale), BasicFiches (substances de base), SEMISBio et SENSASAB (qualité sensorielle des produits bio). Ils ont permis la production de ressources pour les producteurs, conseillers et acteurs de la filière : fiches et cahiers techniques, outils daide à la décision, vidéos, site internet sur les substances de base... De nouveaux travaux de R&D ont démarré et de nouveaux projets ont fait lobjet de dépôts de dossiers pour les années à venir, sur des sujets en lien avec le bien-être animal, lagronomie, les alternatives aux pesticides chimiques, la qualité et la naturalité des produits bio, par exemple. L'ITAB a aussi démarré lanimation de lUMT Si Bio, partenariat de recherche-développement qui porte sur les systèmes en fruits, légumes et viticulture bio et sur les transitions vers lagriculture biologique dans ces filières en fort développement. De nombreux témoignages d'acteurs partenaires émaillent la présentation des actions conduites.
Regards croisés sur la biodiversité, avec les visites "Diagnostic Partagé Biodiversité" en Pays de la Loire
Aurélie RINGARD, Auteur ; Christian BASTARD, Auteur ; Valérie CHAILLOU-FÉVRIER, AuteurBiolait, en lien avec sa démarche qualité, et la LPO (Ligue de protection des oiseaux) Pays de la Loire, dans le cadre de son programme « Paysans de nature », ont signé, fin 2019, un partenariat afin de collaborer autour de la question des pratiques agricoles et de la biodiversité. En 2020 et 2021, ce partenariat conduit à la réalisation de visites « Diagnostic Partagé Biodiversité » sur 30 fermes Biolait, en Pays de Loire. Ce sont des visites collectives, animées par un naturaliste de la LPO, en présence de léleveur Biolait mais aussi dun consommateur. Dans cet article, deux producteurs de Loire-Atlantique et une productrice de la Vienne reviennent sur leur expérience de ce « Diagnostic Partagé Biodiversité », et sur ce que cela leur a apporté : une mise en avant de leurs pratiques en faveur de la biodiversité, mais aussi des pistes pour les améliorer, ou encore, une opportunité pour senrichir, toucher et échanger avec dautres acteurs de la société civile. Cette collaboration avec la LPO en Pays de la Loire est un test qui permettra de développer de nouvelles méthodes daccompagnement pour Biolait, avec le but de les étendre au niveau national.
Le réseau des producteurs bio des Pays de la Loire : une expertise sur lagriculture biologique : Bilan dactivités 2019
La Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire (CAB) est une association régionale qui accompagne les producteurs bio depuis 1991. Elle adhère à la FNAB, fédère cinq groupements départementaux et est pilotée par un conseil dadministration composé de 20 producteurs. Ses missions sont de représenter la bio dans les institutions politiques et administratives, de diffuser les techniques et les savoir-faire, de soutenir les producteurs bio et de les impliquer dans les filières. Dans son rapport dactivités 2019, la CAB commence par décrire les orientations quelle avait choisies pour lannée 2019. Elle réalise ensuite un focus rapide sur les actions quelle a menées en lien avec les trois thématiques suivantes : 1 - Sadapter au changement climatique et répondre aux enjeux environnementaux ; 2 - Constituer et animer des groupes innovants en bio (Groupes DEPHY, Groupes 30 000, GIEE) ; 3 - Assurer un meilleur positionnement sur le marché et structurer les filières. La CAB détaille ensuite plus longuement six axes autour desquels elle a réalisé de nombreux travaux : 1 Développement des surfaces ; 2 Environnement ; 3 Sécurisation des filières ; 4 Structuration des filières ; 5 Recherche, expérimentation ; 6 Communication. Pour chacun de ces axes, la CAB détaille plusieurs actions concrètes : participation à des projets avec de multiples acteurs, mise en place de partenariats avec des acteurs locaux, veille réglementaire, organisation dévènements, accompagnement technique de producteurs, mise en place dexpérimentations, etc.
Transdisciplinarity in agroecology: practices and perspectives in Europe
Claudia FERNANDEZ GONZALEZ, Auteur ; Guillaume OLLIVIER, Auteur ; Stéphane BELLON, AuteurL'agroécologie, en tant que science permettant la conception et la gestion de systèmes alimentaires durables, reprend les approches épistémiques, méthodologiques et pratiques de la transdisciplinarité. Cependant, il n'existe pas de compréhension unanime de ces approches et peu d'études examinent la manière dont elles sont mises en uvre. La transdisciplinarité est définie comme des pratiques de collaboration et d'intégration des connaissances entre des scientifiques et dautres acteurs non scientifiques. Des approches transdisciplinaires sont déjà mises en uvre en Europe, notamment dans le domaine des systèmes alimentaires. Lobjectif de cette étude est d'analyser la part des travaux européens portant sur lagroécologie et revendiquant une approche transdisciplinaire, afin détudier leur conception, ainsi que leur fonctionnement. Pour cela, une analyse a été menée sur le contenu des publications liées à ces travaux et des entretiens ont été réalisés avec certains auteurs. Les résultats montrent que, bien qu'il existe une littérature croissante sur la transdisciplinarité en Europe, la proportion de publications alliant transdisciplinarité et agroécologie reste encore faible par rapport à l'ensemble des publications en agroécologie. Par ailleurs, même si une aspiration globale favorise lutilisation de ce type dapproche pour parvenir à une justice cognitive et à la construction horizontale des connaissances, la transdisciplinarité n'est pas toujours utilisée avec le même impact. Quatre grands types dapproches ont été identifiés, allant dune véritable co-création de connaissances à des collaborations inégales entre scientifiques et parties prenantes. En tant que domaine naissant et prometteur, la transdisciplinarité en agroécologie doit être encouragée dans la recherche européenne.
Vers des agroécosystèmes fruitiers et légumiers durables : Approche systèmes au CTIFL
Cathy ECKERT, AuteurLapproche systémique est bien présente au CTIFL. Cette compétence a été acquise depuis une dizaine dannées, notamment au sein des axes agroécologie et systèmes de production. Cet article montre comment cette approche est intégrée au sein de la filière fruits et légumes. Il dresse un état des lieux des compétences et partenariats acquis, des besoins, et des éléments à prospecter pour contribuer à accélérer le changement de pratiques chez les producteurs. Cet état des lieux met en valeur plusieurs avantages de lapproche système : elle crée des synergies collaboratives et des partenariats, elle aborde des questions complexes, elle sollicite de nouvelles compétences L'article souligne aussi limportance de développer des outils dévaluation des performances multiples des systèmes de cultures, de renforcer les complémentarités entre les expérimentations systèmes et analytiques, de transférer les résultats de ces expérimentations vers tous les professionnels de la filière afin de favoriser les changements.
Biolait : 4,5 millions de litres de lait avec Mc Do
Niels BIZE, AuteurLudovic Billard, président de Biolait et éleveur laitier bio dans les Côtes d'Armor, revient sur le partenariat entre Mac Donald's et le groupement de producteurs 100 % bio, à partir de l'automne 2019. L'objet premier, pour Biolait, est la sécurisation des marchés et des volumes pour une rémunération juste des producteurs de lait bio. Renforcer l'accessibilité aux produits bio pour le consommateur est aussi important, pour les adhérents. Le lait de 24 fermes bio, soit 4,5 millions de litres, servira à la fabrication d'un dessert glacé aromatisé.
Les bons avocats du bio
VEGETABLE, AuteurLa société Eurofresh commercialise des fruits et légumes exotiques en Europe. Sur les 25 000 tonnes annuelles vendues, 20 000 sont des avocats, à 86 % bio. Le reste de la gamme est constituée de mangues, de citrons, de patates douces, ainsi que du curcuma et du gingembre, le tout étant 100 % bio, issus de 3 000 ha en production propre et de quelque 400 fermes de producteurs partenaires : en Espagne, au Pérou, en République Dominicaine, en Colombie et au Maroc. Sa ferme historique de Malaga (Espagne) est en bio depuis 40 ans. Sergio Pérez-Borbujo, directeur des ventes, explique la démarche d'Eurofresh et revient, notamment, sur les partenariats avec les producteurs locaux.
Le Cluster Herbe ou comment rassembler tous les acteurs dans le même pré
Mélodie COMTE, AuteurLe Cluster Herbe est une plateforme collaborative qui réunit des agriculteurs, des chercheurs, des conseillers, des coopératives, des industriels, etc., à léchelle du Massif Central. Il a pour objectif de faire émerger, daccompagner et de promouvoir des projets basés sur la valorisation économique, sociale et environnementale des produits et services basés sur la ressource herbagère. Le 14 novembre 2019, les membres du Cluster Herbe se sont réunis à Lempdes (63) pour présenter les résultats de projets labellisés par ce Cluster. Ces projets concernent aussi bien lamont (les producteurs) que laval (les transformateurs). Par exemple, le projet AEOLE, porté par le SIDAM, sattache à valoriser et optimiser lutilisation des prairies permanentes qui occupent les deux tiers de la surface du Massif Central. Côté aval, la marque de producteurs MontLait a été créée par lAssociation des Producteurs de Lait de Montagne. La marque « 1886, les viandes du Massif », portée par Valomac, a également vu le jour. Elle valorise la viande de producteurs du Massif Central ayant plus de 75 % de leur surface en herbe et moins de 100 vaches/UMO.
Commerce équitable : des atouts indéniables
BIO-LINEAIRES, AuteurUne étude, réalisée par Basic pour Commerce Équitable France, met en évidence les apports du commerce équitable pour les parties prenantes, en prenant appui sur l'exemple de Biolait, pour la filière lait bio, et sur l'exemple de la Ferme de Chassagne, groupement de 9 fermes bio, pour la filière grandes cultures bio. Pour Biolait, l'étude a observé le partenariat de Biocoop avec 2 transformateurs (marque Ensemble) et celui avec Système U (lait U bio). Pour la Ferme de Chassagne, les points étudiés étaient la vente de légumes secs à Biocoop et la vente de lentilles et de farine d'épeautre à une marque présente en GMS. Les résultats de cette étude ont montré de nombreux effets positifs du commerce équitable, au rang desquels : l'accélération des conversions bio, un impact environnemental allant au-delà du label bio (par exemple, en matière de biodiversité), et des prix rémunérateurs.
Développement de lagriculture biologique : Les solutions coopératives
Bastien FITOUSSI, Auteur ; Stéphanie COSTA, Auteur ; Laetitia LERAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 11 (43 Rue Sedaine, CS 91115, 75 538, FRANCE) : COOP DE FRANCE | 2019A ce jour, on compte 600 coopératives et leurs filiales certifiées bio. Ce recueil dinitiatives de Coop de France « Les solutions coopératives pour le développement de lagriculture biologique » apporte un éclairage sur les enjeux et les réponses des coopératives au travers de 23 témoignages de coopératives émanant de toutes les filières et de toutes les régions. Ce guide rend compte de la vitalité des coopératives dans le secteur du bio et illustre limplication des coopératives en AB auprès des différentes parties prenantes. Certains des témoignages d'agriculteurs présentés, dans des filières très variées et avec des modes de commercialisation divers, montrent aussi que l'agriculture biologique peut être un véritable laboratoire de pratiques répondant aux enjeux de la transition écologique pour l'ensemble de l'agriculture. Les difficultés rencontrées ne doivent cependant pas être évincées, et les témoignages proposent parfois des réponses originales ou plus classiques, apportées par les coopératives.
Dossier : Développons l'agriculture biologique dans les projets alimentaires territoriaux
Hélène CLERC, Auteur ; Joël BOURDERIOUX, Auteur ; Mathilde LE TRAOU, Auteur ; ET AL., AuteurLes projets alimentaires territoriaux (PAT), mis en place par la Loi d'Avenir pour l'Agriculture, l'Alimentation et la Forêt (2014), sont souvent portés par des communes, des agglomérations, des communautés de communes, des PETR (pôle d'équilibre territorial et rural). Les PAT visent à reterritorialiser l'agriculture et l'alimentation au service d'objectifs économiques, environnementaux et sociaux. Pour ce faire, l'ensemble des acteurs du territoire sont invités à réfléchir ensemble et à mettre en place des actions : État, collectivités territoriales, acteurs économiques et associations, pour une gouvernance partagée dans l'élaboration du projet, du diagnostic au plan d'action. Les PAT incluent un objectif de "valorisation de nouveaux modes de production agro-écologiques, dont l'AB". La construction de projets agricoles territoriaux avec les collectivités locales est déjà au cur des préoccupations des acteurs de la bio dans les territoires. Les démarches PAT sont une opportunité d'expliquer l'AB, et les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les consommateurs bio et leurs GAB sont invités à se mobiliser pour que l'AB trouve sa juste place dans les PAT. Le fonctionnement des PAT est décrit (définition, porteurs de projets, financements...), puis sont présentés les 8 PAT ou projets de PAT dénombrés en région Grand Est.
Filière lait bio au Space : Entre réjouissance et prudence
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa collecte de lait biologique augmente et devrait atteindre, mi 2020, la barre symbolique du milliard de litres collectés sur les douze mois. La demande est forte, avec des marges de progrès notamment en ultra-frais, mais aussi sur les fromages ou encore avec la restauration collective. Pourtant, prudents, les acteurs de la filière mettent en avant limportance de veiller à léquilibre offre/demande. Par ailleurs, accompagner les conversions, travailler sur la question de la transmission des fermes déjà en bio, s'adapter au changement climatique ou répondre aux attentes sociétales en matière de qualité des produits ou de bien-être animal sont autant denjeux majeurs pour la filière. Aussi, dans un tel contexte, les actions pour sécuriser les producteurs (aides à linstallation, à la reprise, engagement pluriannuel sur les prix ) ou/et pour renforcer la qualité des produits laitiers bio (engagement sur lalimentation des animaux, leur bien-être...) se multiplient, à limage de la démarche « Bio engagé », portée par Lactalis et lOP bio Seine et Loire, dont laccord-cadre a été signé à loccasion du dernier Space en septembre 2009.
Un jeu de cartes sur les leviers dautonomie fourragère
Agnès CATHALA, AuteurDéterminer quelles solutions mettre en place pour adapter un système fourrager dans un contexte daléas météorologiques est un point crucial pour les éleveurs et les conseillers qui les accompagnent. Pour aider à la réflexion, dans le cadre de deux projets de recherche-développement, Mélibio (projet Massif Central) et Optialibio (projet CasDar), il a été créé un jeu de cartes collaboratif, LAURACLE, pour aborder la question des leviers dautonomie fourragère avec des groupes déleveurs. LAURACLE (pour Leviers dAutonomie et de Résilience face aux Aléas Climatiques en Elevage) compte 42 cartes présentant chacune un levier dautonomie classé en 4 catégories (leviers assolement, leviers itinéraires techniques, leviers zootechniques et leviers réseau-filière), chaque catégorie comptant plusieurs familles. Ce jeu se veut évolutif : des cartes vierges sont mises à disposition pour intégrer dautres leviers au jeu. Si deux règles de jeu sont par ailleurs proposées, les utilisateurs sont invités à les adapter ou à en inventer dautres. Ce jeu, dun usage simple, mobilisable aussi dans lenseignement, aide à identifier des actions possibles selon des objectifs précis (ex. faire face à la sécheresse) et, à partir de là, à définir plus facilement un plan daction ou les points à creuser pour aller plus loin.
Journée technique "Porc bio" : De la consommation... à la production de porc biologique : Etat des lieux et perspectives en France et en Europe : 15 novembre 2018, à Paris
Antoine ROINSARD, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; Vincent LEGENDRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (5 Rue Lespagnol, 75 020, FRANCE) : IFIP - Institut du Porc | 2019La journée technique IFIP/ITAB de novembre 2018 a permis de dresser un état des lieux et détablir les perspectives, en France et en Europe, de production et de consommation de porc biologique. Ce document regroupe les diaporamas des interventions de la journée : - Contexte de la production porcine biologique : principaux pays producteurs européens et principales filières françaises, par Laurent Alibert, (IFIP) et Antoine Roinsard, (ITAB) ; - Les consommateurs, les produits, par Vincent Legendre, (IFIP) ; - Le point de vue dun acteur de la distribution, par Flavien de Vaugelade (responsable développement filière produits carnés, Système U) ; - Principales exigences du cahier des charges en matière dabattage et de transformation, par Martine Carlier, (IFIP) ; - Présentation de loutil Web du RMT Transfobio, par Rodolphe Vidal, (ITAB) ; - Abattage-découpe : Besoins, contraintes, équilibre carcasse, coexistence entre conventionnel et bio dans les outils, par Francis Delanghe (Directeur de labattoir Holvia porc à Laval, Groupe Terrena) ; - Transformation : Quels produits ? Quelles contraintes spécifiques ? Quelles attentes des clients ?, par Perrine Champain (Directrice des salaisons SBV, Biodirect) ; - Point dactualité : le futur cahier des charges pour les porcs biologiques, par Antoine Roinsard, (ITAB) ; - Contraintes alimentaires : un déficit protéique coûteux (bilan Matières Premières), par Cécilia Le Viol, (IFIP) ; - Quelles conséquences pour les performances délevage ?, par Laurent Alibert (IFIP) ; - Avantages et inconvénients des systèmes plein-air et bâtiment, par Laurent Alibert (IFIP) et Antoine Roinsard (ITAB) ; - La production et les débouchés des porcs biologiques au Danemark, par Tove Serup SEGES (Danish Agriculture & Food Council).
Pourquoi/Comment : Valoriser les déchets verts à la ferme
Cette brochure explique pourquoi et comment utiliser les déchets verts pour améliorer la fertilité de ses sols. Les déchets verts sont en effet une excellente source de matière organique, notamment en zone méditerranéenne où il est difficile de se procurer des effluents délevage et où les sols sont fragilisés. Après avoir effectué quelques rappels sur limportance de la matière organique dans les sols, cette brochure explique comment créer un partenariat (entre une collectivité et un agriculteur) pour sapprovisionner en déchets verts, et liste les avantages pour les deux parties. Les différentes étapes de transformation des déchets verts pour obtenir du compost ou pouvoir sen servir comme paillage sont tout dabord présentées. Quelques points réglementaires sont également précisés. Des expériences concrètes sont ensuite retranscrites à laide dune série de témoignages. Le premier est celui dune collectivité territoriale, le SMEPE (Syndicat Mixte Entre Pic et Étang), qui regroupe 88 communes et 34 déchetteries dans lHérault et le Gard. Elle explique ce qui la poussée à mettre en place un tel partenariat, la démarche qui a été mise en uvre, les coûts, les avantages et inconvénients, ainsi que les facteurs de réussite. Huit interviews dagriculteurs sont aussi présentées. Ils sont tous basés dans le Sud de la France, et ont des productions variées : maraîchage, arboriculture, viticulture, grandes cultures, prairies. Trois dentre eux sont en bio. Ils expliquent les impacts quils ont constatés sur leurs sols, sur leurs cultures, sur leur organisation de travail et sur leurs coûts de production.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Le Grab co-construit l'avenir
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab), basé à Avignon, célèbre ses 40 ans de recherches. Celles-ci sont menées sur trois niveaux différents : des approches directes, localisées et avec des effets à court terme (ex : tester lefficacité de produits naturels compatibles avec le cahier des charges bio, tester lefficacité des filets AltCarpo ) ; des approches indirectes avec des effets à moyen terme (ex : tester différents types de fertilisants, dengrais verts, de semis sous couverts végétaux, daménagements paysagers pour favoriser la biodiversité fonctionnelle ) ; des approches « système », cest-à-dire des approches plus globales, qui ne se positionnent pas à léchelle de la parcelle mais à léchelle de lexploitation, voire dun paysage (ex : redéfinir des itinéraires techniques pour éviter les nématodes à galles en maraîchage bio sous abris, établir des références sur lagroforesterie ). Le Grab se donne sept mois pour co-construire son prochain programme de recherche bio et débattre des besoins, en termes de recherche, avec des agriculteurs et avec ses partenaires.
Rapprocher offre alimentaire locale et restauration scolaire
Agnès CATHALA, AuteurRéGAL (Réseau de Gouvernance Alimentaire Locale) est une démarche qui a pour objectif de mettre en lien loffre alimentaire dun territoire et la demande des restaurants scolaires. Elle est portée par le Département des Alpes de Haute-Provence et par la Région Sud Provence-Alpes-Côte dAzur. Une vingtaine dentreprises (producteurs, transformateurs, abattoirs, etc.), une douzaine de collèges, des lycées et des écoles primaires sont investis dans cette démarche. Cette dernière raisonne en bassins de production et concerne plus précisément le département des Alpes de Haute-Provence et celui des Hautes-Alpes. Quasiment toutes les productions sont présentes sur ce territoire. Le problème majeur réside dans la saisonnalité de certaines productions : la majorité des fruits et légumes est produit en été, durant les vacances scolaires. Ainsi, RéGAL prévoit deux axes de travail : 1 - Mettre en lien et faciliter le rapprochement entre les entreprises qui proposent une offre alimentaire locale et la restauration collective ; 2 Accompagner, former et sensibiliser les chefs de cuisine et les gestionnaires dans le changement de pratiques. Il permet aussi une articulation entre différentes échelles administratives : celle de la Région pour les lycées et celle du Département pour les collèges.
Rechercher la complémentarité élevage-culture
Elsa EBRARD, AuteurDepuis 2017, lInra a développé le « jeu sérieux » Dynamix. Ce jeu permet de dynamiser une réunion de territoire dans lequel la problématique de la complémentarité entre céréaliers et éleveurs a été soulevée par un groupe. Marc Moraine, ingénieur de recherche à lInra, présente loutil et son utilisation possible. Dynamix, qui allie discussions, plateau de jeu et modèle informatique, se déroule en cinq étapes : définition du problème, enquêtes individuelles dexploitations, conception participative de scénarios, simulation et évaluation (multicritère et collective) des scénarios.
Agriculture biologique : Le groupement Les chèvres bio France en plein développement
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2014, le groupement de producteurs Les chèvres bio France compte aujourdhui 37 éleveurs situés de la Loire-Atlantique au bassin Lozère-Aveyron. Premier groupement de producteurs de lait de chèvres bio en France, il travaille en partenariat étroit avec un transformateur, la Lémance, et leur principal client, Biocoop, avec des valeurs fortes, comme léthique, la taille des élevages (pas plus de 600 chèvres par cheptel), ou encore limportance du pâturage. Une grille de prix sur 3 ans permet aux éleveurs davoir une visibilité suffisante. Face à la demande en forte croissance en lait de chèvre bio, la Lémance est à la recherche de nouveaux producteurs, avec aussi le souhait de trouver des réponses aux difficultés liées à la saisonnalité de la production de lait. Une grille de prix, avec une différenciation entre lait dhiver et lait dété, est dailleurs envisagée.
Bees coop : Etre l'acteur de sa propre souveraineté alimentaire
Dominique PARIZEL, AuteurLe modèle de Park Slope Food Coop de New York a inspiré une cinquantaine de "supermarchés" participatifs en France. En Belgique, le magasin bio Bees coop, qui a ouvert dans un quartier de Bruxelles il y a 3 ans, est aussi inspiré de ce modèle. Son objectif : donner accès à une alimentation de qualité à prix abordables pour tout le monde en offrant une alternative globale - avec une gamme complète de produits - à la grande distribution classique. Quiconque peut venir y faire ses courses, à la condition de devenir coopérateur. Il suffit de prendre au moins une part, et de s'engager à venir travailler deux heures quarante-cinq minutes toutes les 4 semaines. Cette organisation implique le consommateur, qui devient partie prenante du magasin où il fait ses courses. Aujourdhui, Bees coop compte 1 600 membres. Quentin Crespel explique en détail comment fonctionne le magasin, quels sont ses partenaires (producteurs, transformateurs, Ville de Bruxelles, écoles, Université...), les difficultés rencontrées, mais aussi les projets. Si 90 % des produits proposés à Bees coop sont bio, le premier objectif reste la qualité au bon prix. Un des axes militants du projet consiste à faire de la pédagogie et à montrer que les prix pratiqués dans la grande distribution classique ne reflètent pas la réalité La finalité sociale du projet comprend une partie éducative et une partie partage des connaissances. Bees coop organise de nombreuses actions de sensibilisation afin de questionner lacte de manger aujourdhui. Ancrée dans son quartier, la coopérative souhaite conserver une taille humaine. Elle est prête à partager son expérience pour que dautres magasins participatifs puissent voir le jour à Bruxelles, afin de créer des endroits pour faire ses courses qui soient aussi des lieux de rencontres porteurs de vraies valeurs autour de lalimentation.
Bien-être animal dans les élevages du Rhin Supérieur : quelles pistes de coopération transfrontalière ?
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Il s'intéresse aux conditions de vie des animaux d'élevage. La DRAAF Grand Est a travaillé sur la thématique du bien-être animal, en partenariat avec ses homologues allemands et suisses dans son réseau de coopération transfrontalière, Rhin Supérieur. Un groupe d'experts a ainsi été constitué. Ce mémoire présente la mission transfrontalière sur le bien-être animal, puis le travail qui a permis d'organiser un colloque réunissant les différents acteurs concernés. Les pistes de travail en commun qui en sont ressorties sont exposées, ainsi que les perspectives de mise en uvre et leurs difficultés.
Communauté de communes du Pays Solesmois (CCPS) : du PLUI au projet bio territorial
EAU, BIO & TERRITOIRES, AuteurDans le département du Nord, à 70 km au sud-est de la métropole lilloise, limpulsion d'un élu et de son équipe a permis à une communauté de communes rurale de se mobiliser en faveur de lenvironnement en collaboration avec le monde agricole. En 2015, une démarche de concertation exemplaire a réuni de nombreux acteurs du territoire pour évaluer lintérêt de développer lagriculture biologique en Pays Solesmois. Cette démarche a abouti au programme Agribio, lancé en 2016. Ce programme, mené en parallèle dun projet intercommunal dentretien écologique des espaces verts, favorise une concertation multi-partenariale qui rassemble les autorités locales, les groupes dagriculteurs fédérés dans diverses associations, les organismes responsables de la gestion de leau, mais aussi les instituts de formation comme la Maison Familiale Rurale de Haussy. La dynamique fait naître des collaborations nouvelles avec Terre de Liens pour la veille sur le foncier agricole, par exemple - et des projets innovants une étude de faisabilité pour la construction dun moulin à céréales est en cours de réalisation. L'article développe l'historique et le développement de ce projet, présente les actions en cours et met en exergue les difficultés rencontrées, les facteurs de réussite et les perspectives du projet.
Développement économique territorial : Comment les collectivités locales peuvent-elles favoriser des filières agricoles durables ?
FNAB, Auteur ; EAU & BIO, Auteur ; BIO EN HAUTS-DE-FRANCE, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2018Pour accompagner la transition agricole et alimentaire de leurs territoires, de nombreuses collectivités locales cherchent aujourdhui à dépasser lappui aux circuits de proximité pour coopérer, dans le cadre de démarches de développement économique, avec les acteurs des "filières longues". Dès lors, les questions sont nombreuses : Comment mobiliser des acteurs économiques positionnés sur les marchés internationaux ? Comment accompagner lentreprenariat agricole individuel ou collectif ? Comment créer davantage de coopérations entre les acteurs économiques et les acteurs publics locaux ? Ce guide rassemble témoignages dacteurs, retours dexpériences et recommandations pour mieux comprendre et agir. Il est issu des travaux menés dans le cadre du réseau national des sites pilotes Eau&Bio, coordonnés par la FNAB et Bio en Hauts-de-France.
DIVERSIFOOD Congress 2018 : Cultivating diversity and food quality
Véronique CHABLE, Auteur ; Riccardo BOCCI, Auteur ; Micaela COLLEY, Auteur ; ET AL., Auteur | RENNES (65 Rue de St Brieuc, CS 84215, 35 042, FRANCE) : INRA UMR SAD PAYSAGE | 2018DIVERSIFOOD est un projet européen (2015-2019). Il vise à enrichir la biodiversité cultivée en testant, en renouvelant et en promouvant des cultures sous-utilisées ou oubliées. Via des approches multi-acteurs, ce projet tend à favoriser la diffusion d'une nouvelle culture de l'alimentation basée sur une alimentation variée et saine. Pour cela, divers axes de recherche ont été identifiés. Trois ans après le début du projet, un congrès international a été organisé du 10 au 12 décembre 2018, à Rennes. Son objectif était que les nombreuses équipes de recherche engagées dans ce projet puissent échanger autour de leurs travaux (présentation de posters en 3 minutes ou petites présentations orales). Ce document compile les résumés de toutes ces présentations. Elles sont classées selon les thèmes suivants : Diversité et durabilité dans les systèmes alimentaires ; Cultures sous-utilisées/oubliées : évaluation multi-acteurs et à la ferme ; Nouvelles approches de la sélection végétale pour des systèmes agricoles plus diversifiés et durables ; De la conservation de la biodiversité à la ferme à la gestion communautaire ; Leçons tirées des études sur les chaînes de valeurs dans DIVERSIFOOD : facteurs de soutien et dentrave à leur réussite ; Changement de paradigme pour une recherche multi-acteurs et transdisciplinaire ; Vers une transition socio-écologique : des messages DIVERSIFOOD pour le futur.
Dossier : Le bio, une question déquilibre
Virginie PINSON, Auteur ; Laure-Anne LEFEBVRE, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; ET AL., AuteurLa demande du consommateur en viande bio augmente (+ 10 % en 2017 selon Interbev). Mais comment répondre à cette demande en croissance tout en sinscrivant dans la durée ? Les défis restent nombreux pour les acteurs de filières carnées biologiques. Il faut maintenir léquilibre entre offre et demande, notamment pour éviter des crises, aussi bien de surproduction que sous-production, ces dernières favorisant alors limportation. Dans les deux cas, cela impacte négativement la rémunération des éleveurs. De plus, lalimentation animale a du mal à suivre, alors que le lien au sol est un point majeur du cahier des charges biologique. Dans un contexte de demande croissante et de concurrence avec lalimentation humaine, le prix de laliment bio reste élevé, ce qui impacte fortement les coûts de production. Par ailleurs, autre enjeu majeur : arriver à valoriser lensemble de la carcasse alors que la demande porte beaucoup sur certains morceaux comme les filets et aiguillettes de poulets, les jambons et lardons en porc ou encore le steak haché en bovin. Après un tour dhorizon sur lévolution et les enjeux des filières carnées biologiques, ce dossier présente divers focus sur des acteurs de ces filières, coopératives et transformateurs notamment, avec, pour chacun, leur vision du marché et les grandes lignes de leur stratégie de développement. La qualité, le bio local, la réflexion sur de nouveaux produits, lanticipation et laccompagnement des conversions, une certaine prudence malgré des voyants au vert, la prise en compte du développement durable (via, par exemple, des emballages éco-responsables ou une rémunération juste des producteurs) sont des points communs à beaucoup de ces acteurs.
Dossier : Le printemps de l'agriculture citoyenne et territoriale
Hélène BUSTOS, Auteur ; Fabrice BUGNOT, Auteur ; Joël DURAND, Auteur ; ET AL., AuteurLe Pôle Inpact (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale), créé en 2003, réunit aujourd'hui dix associations de développement agricole : l'InterAFOCG, le réseau Civam, la Fadear, Terre de Liens, Solidarité Paysans, le Miramap, Accueil Paysan, Nature et Progrès, le MRJC et l'Atelier Paysan. A travers des témoignages et des initiatives, ce dossier présente ce collectif qui uvre pour le développement d'un modèle de souveraineté alimentaire et un projet de société reposant sur des agricultures à taille et finalités humaines. Depuis deux ans, ensemble, ces dix structures travaillent sur une remise à plat du projet politique collectif qu'elles portent. Celui-ci repose sur deux piliers : mener collectivement des actions (études, analyses, formations...) et travailler à leur reconnaissance au sein des institutions pour contribuer à la réorientation des politiques publiques.
GECO : un wiki de lagro-écologie
Elsa EBRARD, AuteurA linitiative du RMT « Systèmes de culture innovants » et dans le cadre du Plan Ecophyto, il a été développé GECO, un site web « collaboratif déchanges, de mise à disposition et de co-construction de connaissances ». GECO porte sur la protection intégrée des cultures. Outil du portail EcophytoPIC, GECO contient deux espaces qui senrichissent lun lautre : i) une base de connaissances regroupant près de 200 fiches co-construites par près de 90 contributeurs, abordant 8 thèmes (technique, culture, bioagresseur ) et ii) un forum déchanges permettant de commenter les fiches, de partager des expériences ou encore de poser des questions. Ainsi, les fiches de la base de connaissances sont évolutives, senrichissant potentiellement du forum déchanges. Si, pour être contributeur et rédiger des fiches, il faut voir son expérience reconnue, tout le monde peut participer au forum déchanges. Pouvant rendre divers services (de la recherche dinformation à lanimation de collectifs, en passant par le partage de savoirs), GECO, aujourdhui piloté par lACTA, vise à créer autour de lui une dynamique collaborative et à devenir un bien commun pour les acteurs de lagro-écologie.
La GMS allemande lance des défis
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Allemagne, la distribution de produits biologiques est en pleine mutation. Cet article présente des initiatives conduites dans les circuits conventionnels allemands, ces deux dernières années. Le taux de progression du chiffre d'affaires lié aux produits bio y a été 4 fois plus rapide qu'en magasins spécialisés (+ 8,8 % contre + 2,2 %). Cette dynamique des grandes surfaces alimentaires s'expliquerait en partie par : un élargissement des gammes bio, notamment par des produits sous marques de distributeurs ; une communication offensive ; de nouveaux partenariats. Un partenariat important, qualifié d'"historique", a notamment été créé entre Alnatura et les enseignes conventionnelles, et concerne 900 références de produits secs.
Grille d'analyse des territoires : Identifier les spécificités de son territoire pour agir efficacement en faveur du développement de l'agriculture biologique
La Grille danalyse des territoires est issue d'une réflexion collective lancée en 2008 portant sur l'élaboration de méthodes et d'outils pour favoriser le développement de l'agriculture biologique sur les aires d'alimentation de captages, dans un but de protection ou de reconquête de la qualité de l'eau potable. Elle a pour objectif d'aider les acteurs locaux à orienter leurs actions de développement en faveur de la production biologique en fonction des atouts et des contraintes des territoires concernés. Élaborée en 2010, la Grille d'analyse des territoires a été mise à jour en 2018. Elle se décline autour de trois axes : le potentiel de production biologique, létat des filières biologiques et des débouchés, le contexte politique et réglementaire influant sur la transition agricole du territoire. Elle permet didentifier les acteurs locaux concernés et de tirer des enseignements des expériences dautres collectivités ayant agi avec succès. Cet outil permettra ainsi aux collectivités de mieux se saisir des spécificités de leur territoire pour allier développement local et préservation des ressources naturelles et agir en faveur de la transition agricole et alimentaire.
Labo Civam : Une cellule d'innovation sur l'agriculture et l'alimentation durable
Agnès CATHALA, AuteurCréé en 2018 en Occitanie, le Labo CIVAM sinscrit dans une logique de Living Lab. Il vise à favoriser lémergence de projets de recherche-action? ainsi que le transfert dinnovations dans les filières agricoles et alimentaires. Ces projets doivent avant tout répondre à des demandes territoriales. Le Labo CIVAM coordonne à ce jour différents projets pluri-acteurs et dautres sont en cours démergence. Actuellement sous forme associative, le Labo évoluera certainement sous forme dune entité juridique déconomie sociale et solidaire à gouvernance élargie (ex : SCIC). Il a également pour ambition de souvrir à des partenariats méditerranéens et européens. En plus de la description de ce Labo CIVAM, larticle présente de manière plus détaillée comment lidée de cette association est née au sein de la Fédération régionale des CIVAM dOccitanie, ainsi que les différentes étapes nécessaires à son développement.
Nouveau président à l'Itab : "Cultiver les spécificités de la bio"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe 5 avril 2018, l'Itab (Institut technique de l'agriculture biologique) a changé de président : Xavier Niaux, éleveur bio en Bourgogne, a succédé à Thierry Mercier. Ces dernières années, la structure a beaucoup évolué, avec deux qualifications à son actif (Institut technique agricole et membre du réseau Actia de l'agroalimentaire), et des compétences accrues dans de nombreux domaines (approche systémique, sélections végétale et animale, production de références, transformation et qualité des produits bio, ingénierie de projets, animation, etc.). Par ailleurs, les partenariats se multiplient, en France mais aussi à l'étranger, avec des acteurs de la recherche ou encore de l'enseignement. Sur le créneau de l'expérimentation, les sept stations investies sur la bio fonctionnent désormais au sein d'un réseau : Itab Lab. Enfin, l'Itab est chargé de piloter l'organisation du Congrès mondial de la Bio, qui se tiendra à Rennes en 2020.
Novial, Daudruy et Oriacoop : Un partenariat pour des huiles et tourteaux
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans les Hauts-de-France, le fabricant d'aliments Novial, l'huilier Daudruy et l'usine de trituration Oriacoop ont signé un partenariat autour de la fabrication d'huiles et tourteaux 100 % bio et d'origine française, voire régionale. Cette organisation dédiée à l'agriculture biologique, si elle n'en est qu'à ses débuts, devrait contribuer à mieux répondre aux besoins de la filière, notamment en élevage bio.
Plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) bio en Nouvelle-Aquitaine : Vers un développement des partenariats producteurs/transformateurs
Véronique BAILLON, AuteurLes chiffres de lAgence Bio montrent une croissance inédite des surfaces de PPAM bio : + 44 % en 2016 et + 48 % en 2017. En 2016, une enquête a été effectuée en Nouvelle-Aquitaine afin de savoir si ce territoire pouvait contribuer au développement de ces cultures aux côtés des régions de production historiques. Elle a révélé côté aval des besoins en volumes importants, croissants et hétérogènes suivant les entreprises ; côté amont, des exploitations de taille modeste, diversifiées et demandeuses de temps déchanges collectifs. En 2017, un programme dessais culturaux a été initié en Corrèze et en Haute-Vienne chez des producteurs volontaires, avec pour objectifs : de mettre en relation des producteurs et des entreprises utilisatrices, de collecter et de diffuser des données techniques et économiques, détudier la faisabilité technico-économique de partenariats pluriannuels entre transformateurs et producteurs, de développer des activités de production en gros et semi-gros. Dix partenariats ont été créés, ainsi que des références technico-économiques sur la sauge, le cassis feuille, le basilic et lortie. Cet essai a été reconduit en 2018 et une réflexion est en cours afin de relocaliser certains approvisionnements, d'améliorer la maîtrise de la qualité et de développer un savoir-faire dans le territoire.
La qualité de l'eau Brest : Point de départ du bio dans les assiettes des écoliers
Cathy PICHON, Auteur ; Alexandra LANNUZEL, AuteurA Brest, c'est la problématique de la qualité de l'eau de consommation qui a été à l'origine de la réflexion des élus, il y a maintenant 20 ans, pour l'introduction de produits bio en restauration collective. Aujourd'hui, les écoliers brestois ont 45 % de produits bio dans leurs assiettes. Karine Coz-Elleouet et Marc Sawicki ont contribué à ce projet en tant qu'élus pendant leur mandat. Ils racontent comment les choses se sont passées. Ils soulignent, entre autres, une des clés de réussite d'un tel projet : associer une structure indépendante associative qui représente la filière. Dans l'expérience brestoise, en l'occurrence, la Maison de la Bio et une société privée de la restauration collective ont su travailler ensemble, avec un esprit d'ouverture. C'est le facteur humain et l'intelligence collective qui ont été déterminants. Le choix de la bio, pour ces deux élus, donne un vrai sens au projet de territoire, car c'est une approche transversale qui impacte l'économie, la santé, l'environnement, le social...
Vu au salon de l'herbe : Numérique : gérer ses prairies avec GrassMan ; Vu au salon Tech&Bio Grand Ouest ; Nouveautés produits
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; BIOFIL, AuteurA travers cet article, plusieurs innovations intéressantes pour les acteurs de l'agriculture biologique sont présentées. L'outil d'aide à la décision web et mobile GrassMan, développé par l'Idele, Mas Seeds et Jouffray-Drillaud, met à disposition des éleveurs d'herbivores un panel d'applications sur l'agronomie de la prairie : composer, fertiliser, identifier, lutter, qualifier et faucher. A partir de données renseignées par l'éleveur et de références, l'outil peut ainsi fournir des conseils sur la conduite de la prairie, du semis à la récolte. Cet outil est développé de manière collaborative. Autres nouveautés présentées : - Caussade semences a inscrit au catalogue trois nouvelles variétés de maïs fourrage disponibles en bio ; - l'entreprise vendéenne Hervé a apporté des améliorations à son toaster Mecmar, augmentant son rendement et son efficacité ; - Steam'r est une automotrice de désinfection vapeur, développée par la société Simon, pour les planches cultivées en salades ou autres espèces maraîchères sensibles aux pathogènes ; - Sumi Agro France a développé sa gamme Seipro® de produits de biocontrôle et de biostimulants autorisés en bio ; - Bioline Agrosciences a mis au point Geoinsecta, une application collaborative permettant la détection et le signalement des pyrales du buis par géolocalisation.
AB et Développement local : conduire un projet de territoire : Un ensemble de fiches pour l'animateur et le formateur
Dans une perspective de développement local, lagriculture biologique (AB) est de plus en plus envisagée comme une réponse à des enjeux collectifs, environnementaux, économiques et sociaux. Cela a été lobjet du projet « Agriculture biologique et développement local » (ABILE), financé par lappel à projets « CASDAR Innovation et partenariat » (2013-2017) du Ministère de lagriculture, et du projet EMOTIONS « Agriculture biologique, alimentation et équité sociale », financé par la Fondation de France et la Fondation Daniel et Nina Carasso. Dans ces projets, une analyse approfondie de six initiatives territoriales a été réalisée, en appuyant le travail à la fois sur une activité de recherche, mais surtout beaucoup sur le savoir-faire danimatrices et danimateurs de développement local. Cette étude montre la diversité et la complexité de ces dynamiques locales, tant du point de vue des objectifs de ces projets que de celui des acteurs impliqués, du degré dinvestissement des agriculteurs, des innovations techniques et organisationnelles dont ils sont porteurs, des politiques agricoles mobilisées, de leurs formes de gouvernance et de leurs trajectoires. Ces projets ont été loccasion de formaliser les savoir-faire des animatrices et des animateurs de projets de développement locaux de lagriculture biologique sous différentes fiches. Celles-ci montrent limportance de bien connaître les différents sujets abordés, dans le cadre dun projet de développement local de lAB, et proposent des points de vigilance et des conseils pour y arriver. Chacune des fiches peut être lue individuellement, mais lensemble constitue un dossier utile pour un animateur de projet de développement territorial de lAB ou un formateur.
Accord Itab-Fibl : ensemble pour la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe 3 juillet 2017, l'Itab et le Fibl ont signé un accord-cadre de collaboration. Celui-ci vise, à travers la mise en place de liens plus forts entre les deux organismes français et suisse, à renforcer le développement de la recherche appliquée sur l'agriculture et l'agroalimentaire biologiques, de même que la vulgarisation et la diffusion des résultats.
Approvisionnements bio : Avec Picard, la FRAB teste un nouveau type de partenariat
Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Anne RANDALL, AuteurEn 2016, la FNAB a été sollicitée par l'entreprise de surgelés Picard pour l'accompagner dans son projet de relocalisation de ses approvisionnements bio dans le but de développer une gamme de produits bio locaux. Pour la FNAB, ce projet est l'occasion de démontrer que des acteurs de la distribution peuvent s'engager aux côtés des producteurs dans des démarches de co-construction de filières biologiques, rémunératrices et pérennes pour les producteurs bio, et sur le long terme. L'article présente les étapes du projet à partir de 2016. La filière surgelés pourrait, par ailleurs, ouvrir des perspectives dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, tout en générant une meilleure valorisation pour les producteurs. Pour Jean-Paul Gabillard, maraîcher bio en Ille-et-Vilaine et administrateur de la FRAB, cette initiative est un véritable test grandeur nature d'une relation de type commerce équitable nord-nord. Les partenariats privés, en outre, ont été identifiés par le réseau GAB-FRAB comme un levier potentiel important de son autonomie financière.
Du beurre dans les épinards grâce aux légumes dans la rotation ?
Christian HIRSCHI, AuteurEn Suisse, différentes formes de collaborations se mettent en place entre maraîchers et agriculteurs. En effet, inclure des légumes dans une rotation de grandes cultures, par exemple, peut être une option intéressante pour des céréaliers. De leur côté, des maraîchers sont intéressés par l'opportunité de nouvelles surfaces à cultiver. L'article décrit des types de collaboration et de contrats existants, puis met en évidence les principaux défis de la culture maraîchère intégrée dans l'assolement, non seulement en termes techniques, mais aussi en termes de rentabilité. Selon l'importance des volumes cultivés, les débouchés et la commercialisation devront être bien étudiés au préalable.
Complémentarités territoriales entre culture et élevage, entre action collective et contraintes organisationnelles
M. MORAINE, Auteur ; O. THEROND, Auteur ; J. RYSCHAWY, Auteur ; ET AL., AuteurPour répondre aux enjeux d'autonomie alimentaire en élevage biologique, mais aussi de fertilisation organique en céréaliculture biologique, la coopération céréaliers-éleveurs semble une voie prometteuse pour une gestion durable. Cette coopération a été étudiée dans le cadre du projet CasDar Mobilisation Collective pour l'Agroécologie, avec l'association d'agriculteurs Bio 82, du projet ECE bio 31 et d'une étude conduite avec AgroBio Périgord. Les relations cultures-élevage de coopération entre fermes spécialisées présentent des intensités, des enjeux et des bénéfices variés. Trois cas d'échanges céréaliers-éleveurs sont étudiés : i) la construction de scénarios d'échanges, ii) la mise en place d'une plate-forme en ligne pour l'échange de produits et iii) l'évaluation des performances de flux de produits déjà existants. Ces cas montrent à la fois la forte complémentarité entre grandes cultures et élevages biologiques dans les territoires, mais aussi les contraintes logistiques et organisationnelles lors de la mise en uvre. Une feuille de route est proposée pour l'accompagnement de projets d'échanges céréaliers-éleveurs, qui doivent impliquer différents acteurs économiques et politiques des territoires.
Enseignement agricole et GIEE : Des partenariats en développement
Jean-Xavier SAINT-GUILY, AuteurParticiper à linnovation et au développement agricole est une mission de lenseignement agricole. Pour cela, des établissements denseignement agricole simpliquent dans des GIEE (Groupement dIntérêt Économique et Environnemental), ce qui leur permet également de renforcer les liens avec les professionnels et les territoires. Un état des lieux de limplication de lenseignement agricole dans les GIEE a été réalisé, fin 2016, par La Bergerie Nationale de Rambouillet afin de mieux comprendre les modalités et lintérêt de ces partenariats. Cet article aborde et analyse les résultats obtenus. Le cas du lycée denseignement agricole de Nevers-Cosne-Plagny, dans la Nièvre, impliqué dans 3 GIEE, est présenté.