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Pâturage tournant dynamique : "Adapter la part dherbe pâturée avec le besoin animal" ; Emmanuel Cagnin, en Haute-Garonne : "Mon passage en bio a été un déclencheur" ; Yannick Przeszlo, dans le Nord : Pâturer mieux et plus en prairies permanentes
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pâturage tournant dynamique permet d'améliorer la qualité et la quantité dherbe produite par la prairie. Carole Mérienne, technicienne à la Chambre dagriculture de Haute-Garonne, revient sur les points-clés de cette technique accessible à tous, à condition de bien observer la pousse de lherbe et le comportement animal. Taille des parcs ou des paddocks, longueur de la rotation, durée de repos des parcelles, stade de lherbe à lentrée ou à la sortie des paddocks, autant déléments à prendre en compte, mais la technique, une fois bien maîtrisée et adaptée au potentiel de la ferme, reste souple. Certes, il faut investir dans les chemins, les clôtures ou dans labreuvement. Cependant, les résultats sont là en termes de rendement fourrager, de qualité de lherbe produite, de niveau de production de lait ou de viande. Mettre en place cette technique amène aussi dautres réflexions et des évolutions dans le système. Cest ce quillustrent les témoignages de deux producteurs de lait en bio, lun en Haute-Garonne et le second dans le département du Nord. Tous deux gèrent 27 hectares de leur SAU en pâturage tournant dynamique. Chacun présente ses pratiques. Pour eux, cette technique est synonyme de nombreux avantages, avec des retombées positives en matière économique, en lien avec des charges plus faibles et un lait produit de meilleure qualité. Cette pratique demande une bonne organisation, mais permet, au final, plus de temps libre à consacrer à autre chose. Ces deux éleveurs travaillent à toujours mieux rentabiliser le pâturage et tous deux sont passés en monotraite, lun en 2021 et lautre en 2023.
Lamandier a le vent en poupe : Quelle durabilité dans le Sud-Ouest ?
Rémy MULLER, Auteur ; Séverine CHASTAING, AuteurLamandier connaît un regain dintérêt sur le territoire français, ce qui engendre la plantation de nouveaux vergers (aussi bien en bio quen conventionnel). Cette culture se développe notamment dans le Sud-Ouest, principalement dans le Lot-et-Garonne, où les amandiers sont considérés comme une culture complémentaire aux autres fruits à coque (noisettes et noix) et à certains fruits à noyau (prunes dEnte). Mais, la culture de lamandier est-elle adaptée au climat de cette zone (en prenant en compte le changement climatique) ? Il faut, en effet, se méfier car, malgré les changements de température, la floraison des amandiers reste souvent très précoce (même pour des variétés dites « tardives ») et il ne faut pas négliger les risques de gel. Par ailleurs, ces arbres aiment les sols drainants, sans risque dasphyxie et de stagnation deau. Il est recommandé de les implanter sur des parcelles non gélives et exposées au vent. Lamandier nest donc pas un nouvel Eldorado, mais il permet de se diversifier et de valoriser des terres pas forcément les plus favorables aux autres cultures. La prudence pousse à déconseiller une spécialisation à grande échelle sur cette culture. Cet article fait également un point sur la conduite des amandiers en agriculture biologique, en abordant notamment les principaux ravageurs. Il apporte aussi des informations sur le marché de lamande française (et de lamande biologique française), qui est porteur. Une interprofession, France Amande, a dailleurs vu le jour.
Les conduites alternatives à lutilisation dhormones pour la reproduction des brebis laitières en Nord-Occitanie et dans les Pyrénées-Atlantiques : Premiers constats issus denquêtes réalisées dans 31 fermes de février à juillet 2022
Lutilisation de traitements hormonaux pour réaliser des inséminations artificielles, dans un but de sélection et/ou pour étaler, sur lannée, la production laitière est une pratique de plus en plus souvent remise en cause par les éleveurs. Dans le projet CasDar Respol (Reconcevoir la reproduction des brebis laitières), une étude a été conduite, en 2022, sur 31 fermes de Nord-Occitanie et des Pyrénées-Atlantiques pour identifier les pratiques alternatives à ces traitements hormonaux utilisées par les éleveurs et pour approfondir, pour certaines dentre elles, leurs résultats et leurs impacts sur le système délevage. Il en ressort que le flushing et leffet bélier sont, de loin, les pratiques alternatives les plus utilisées. Néanmoins, létude montre une grande diversité de pratiques chez les éleveurs et une mise en uvre varie dun élevage à lautre. La quasi-totalité des éleveurs enquêtés sont satisfaits de leurs pratiques alternatives, qui permettent de bons résultats techniques, avec des taux de fertilité et de prolificité similaires à ceux obtenus après traitement hormonal. A contrario, elles rendent plus complexes la gestion des inséminations artificielles et du schéma de sélection.
Couverts végétaux pâturés : Une pratique au bilan positif ?
Laura DUPUY, Auteur ; Agathe CYRILLE, Auteur ; Camille DUCOURTIEUX, AuteurLe pâturage des couverts végétaux (plutôt que le broyage de ces derniers) présente de nombreux avantages. Néanmoins, dans le cadre dun binôme éleveur-céréalier, il faut veiller à ce que cette pratique soit gagnante et sécurisée pour les deux parties. Cet article synthétise les premiers enseignements (issus de plusieurs projets) sur le pâturage de couverts. Celui-ci est davantage réalisé avec des ovins quavec des bovins, de peur que les bovins ne compactent le sol. Cette pratique présente lavantage de réduire de moitié le nombre de limaces dans la parcelle (le passage dun troupeau de brebis serait aussi efficace quun passage danti-limaces, selon des références en agriculture conventionnelle). Une estimation réalisée sur quatre fermes montre également que le pâturage par des ovins de couverts végétaux permet d'économiser, en moyenne, 30 /ha de charges de mécanisation et de carburant, comparé à leur broyage (sans compter les économies dheures de tracteur pour le céréalier). Les effets fertilisants sont, en revanche, assez faibles ; le pâturage améliore juste la disponibilité de lazote, avec un peu plus dazote nitrique, et na aucun impact significatif sur le rendement de la culture suivante. Cet article présente aussi les principaux résultats dune enquête réalisée, en 2021, auprès de 70 agriculteurs (63 éleveurs et 7 céréaliers) pratiquant le pâturage de couverts végétaux. Elle a été menée dans le cadre du projet Inter AGIT+ et avait pour objectif de mieux connaître les pratiques de ces agriculteurs.
Prophylaxie au vignoble : Comment optimiser la protection du vignoble ? ; Vignoble de Corrèze : De limportance de la prophylaxie
Etienne LAVEAU, Auteur ; Marion POMPIER, AuteurEn années pluvieuses, la protection cuprique ne suffit pas généralement pour maîtriser le mildiou. C'est pourquoi il est important de mettre en place des mesures prophylactiques. La prophylaxie regroupe lensemble des moyens mis en uvre pour empêcher lapparition, laggravation ou lextension des maladies. En viticulture, certaines mesures vont avoir des effets à long et moyen termes, comme la configuration des parcelles, le choix du cépage et du porte-greffe, la fertilisation, la taille de la vigne et lentretien des sols Dautres mesures ont des effets à court terme, voire immédiats, comme le levage, le rognage, leffeuillage ou encore la tonte des inter-rangs. Ces différentes mesures nont toutefois pas toutes le même impact et il est donc important de savoir les prioriser. Les levages ne peuvent souffrir daucun retard, car les rameaux qui traînent au sol peuvent être plus facilement contaminés, puis transmettre la maladie aux autres ceps. Les épamprages peuvent, en revanche, prendre un peu de retard, du moment que les pampres ne sont pas contaminés. La gestion des adventices est importante, mais elle ne doit pas prendre le pas sur les traitements ou les levages. En Corrèze, région où la viticulture se professionnalise, les viticulteurs bio portent une attention particulière à la prophylaxie. Cette dernière est illustrée à travers plusieurs exemples, allant des choix réalisés lors de limplantation des parcelles aux travaux mis en uvre pour maîtriser le développement des maladies et des ravageurs.
Les Baudry : Un couple millésimé
Jérôme GOUST, AuteurThierry Baudry s'est installé, en 1989, sur la ferme de Larchère (24), exploitation viticole familiale située au cur du vignoble de Bergerac. En agriculture biologique et avec la mention Nature & Progrès, le vignoble comptait alors 22 ha. Aujourd'hui, c'est sur 32 ha que Thierry cultive la vigne avec Muriel, son épouse, qui a conservé un mi-temps salarié à l'extérieur. Si les techniques de culture ont évolué depuis qu'il s'est installé, Thierry Baudry poursuit son travail dans le même esprit qu'au temps de son père, avec un grand respect de la terre. Il partage, dans cet article, la vie de sa ferme, rythmée par le travail de la vigne aux différentes saisons, jusqu'à la cueillette manuelle du raisin et la vinification. Il présente les vins de Bergerac, qui regroupent 7 AOC, et évoque l'impact du réchauffement climatique sur les cépages.
Les clés pour réussir le désherbage mécanique
Christophe GAVIGLIO, AuteurChristophe Gaviglio, ingénieur spécialisé dans la mécanisation du vignoble à lInstitut Français de la Vigne (IFV), détaille les principaux points à respecter pour réussir le désherbage mécanique du cavaillon. Pour cela, il se base à la fois sur une approche technique, avec des réglages à maîtriser, et sur une approche agronomique. En effet, selon lui, la substitution des herbicides par le désherbage mécanique nécessite avant tout dadopter une nouvelle stratégie dintervention : il faut anticiper la croissance des adventices, gérer les déplacements de terre engendrés par le travail du sol et penser aux impacts du désherbage mécanique sur le reste de litinéraire technique (il ne faut pas, par exemple, que les fils de relevage soient au sol au moment du désherbage). Il est également nécessaire de connaître les potentiels des outils disponibles : décavaillonneuses, houes rotatives, lames bineuses, brosses sur axe horizontal Enfin, il est également possible doptimiser le travail par le réglage des outils, notamment en définissant la profondeur du travail mécanique et en sassurant que les outils sont bien positionnés
Départs en levures indigènes sécurisés : Réussir son pied de cuve
Louise JEAN, AuteurPour sécuriser les départs de fermentation en levures indigènes, il est possible de réaliser un pied de cuve. Ce dernier vise à diminuer le temps de latence et à limiter linstallation de microorganismes non désirables, tels que les brettanomyces. Il permet ainsi de limiter les apports de soufre. Une enquête, réalisée par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine (VBNA) et par lItab, sur les pratiques de vinification bio en France, a montré que seulement 25 % des répondants utilisaient des levures indigènes avec pied de cuve (alors que 35 % utilisaient des levures indigènes en fermentation spontanée). En effet, la fabrication dun pied de cuve nécessite une bonne organisation et du temps, alors que la période autour de la récolte est déjà bien chargée pour les vignerons. Le programme Casdar Levain bio, auquel participent VBNA et lItab, a identifié les bonnes pratiques pour réussir cette technique. Ces pratiques sont détaillées dans cet article, du choix des raisins pour confectionner le pied de cuve à lensemencement de la cuve. Un encart est dédié au témoignage du Clos des Quarterons.
Dérobées estivales à la Ferme expérimentale des Bordes : Des espèces en test contre la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes essais ont été mis en place à la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, depuis 2019, pour tester une douzaine despèces fourragères en dérobées estivales, afin de renforcer lautonomie alimentaire en bovins allaitants dans un contexte de changement climatique. Les capacités de production entre juin et septembre et les valeurs alimentaires ont été mesurées. L'appétence des différentes espèces a été évaluée. En 2019, année très chaude et très sèche, les productions ont été faibles. Le sorgho et le millet perlé ont donné les meilleurs résultats. 2020 a été plus favorable : le blé égyptien, le maïs, le sorgho, le millet perlé, le moha et le teff grass sont ressortis.
Le déroulage de foin mûr au sol, une méthode pour régénérer ses prairies ?
Cindy SCHRADER, AuteurPour régénérer des prairies peu poussantes ou des zones nanifiées, Ronan Guernion, éleveur laitier bio dans les Côtes dArmor, réalise du « bale grazing ». Cette pratique consiste à dérouler une botte de foin bien mûr dans une prairie, puis à la faire consommer par le troupeau avec un chargement instantané très fort. Cet éleveur avait, en effet, constaté qu'en déroulant du foin en bâtiment, une quantité de graines importante restait au sol. Il avait également observé que du trèfle violet apparaissait dans ses parcelles à l'emplacement des râteliers. Il en a donc conclu que le foin avait un potentiel semencier non négligeable. Il met en place le bale grazing durant son dernier tour de pâturage, en octobre, et, parfois, lors du premier tour de pâturage, lannée suivante. Il utilise du foin issu de la dernière coupe, récolté fin juillet-début août, dans des parcelles riches en trèfle. Il fait ensuite pâturer ses vaches taries au fil avant et arrière afin davoir un chargement très fort (près de 100 UGB/ha) sur une très courte période. Cette méthode nest applicable que sur les sols portants.
Dossier : Diversifier sa ferme bio par des ovins, retours dexpériences en région !
Julia SICARD, Auteur ; Amélie LENGRAND, AuteurA travers des retours dexpériences de producteurs bio du Grand Est, ce dossier illustre les intérêts de la diversification dune exploitation spécialisée par lintroduction dun troupeau ovin. Ainsi, Nathan Muller (67), viticulteur, et Marc Rolli (68), arboriculteur, font pâturer leurs parcelles par un troupeau de moutons appartenant à des éleveurs proches de leurs exploitations. Chez le viticulteur, le pâturage, de fin juin à mi-août à raison de 150 moutons/ha, pendant 2 à 4 jours par parcelle, permet notamment de gérer lenherbement et leffeuillage. Chez larboriculteur, les 25 ha de pommiers sont pâturés à lannée, avec un chargement de 100 brebis sur 2 à 3 ha pendant 2 à 3 jours, les brebis mettant bas en extérieur. Ceci permet daider à gérer lenherbement, doù une récolte facilitée, mais cest aussi un plus pour réduire la pression du carpocapse et de la tavelure. Autre retour dexpérience : celui dun GAEC en bovins lait, dans les Ardennes, qui sest diversifié avec la création dun atelier ovins viande, permettant ainsi linstallation dun autre actif. Ceci a conduit à une meilleure valorisation des fourrages, à une gestion du parasitisme et des performances animales améliorées, surtout pour les ovins, ainsi qu'à la création dune nouvelle source de revenus. Lintroduction dun troupeau ovin dans un système en polyculture-élevage bovin lait fait lobjet dune étude par lINRAE de Mirecourt, avec lobjectif dêtre autonome (0 aliments achetés) et économe (100 % plein air, conduite à lherbe toute lannée), avec le choix dintervenir le moins possible sur le troupeau ovin. Les résultats 2019 sont intéressants, lobjectif plein air intégral ayant été atteint. Néanmoins, intégrer un atelier ovin aux côtés de bovins demande de réfléchir aux dates de mises bas pour répartir la charge de travail, de prévoir des investissements pour des clôtures et un système dabreuvement adapté aux deux espèces, de développer le pâturage tournant et de réfléchir à la commercialisation des agneaux.
Dossier : Produire des petits fruits : De grands défis bien valorisés
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurEn agriculture biologique, la production de petits fruits est relativement bien valorisée. Possible sur de petites surfaces, cela peut être un atelier de diversification intéressant, mais la demande importante motive aussi les installations spécialisées. Dans un premier article, Jean-Luc Petit, conseiller et formateur en arboriculture biologique, fait le point sur cette filière. Avec l'Itab, il va rééditer le guide "Fruits rouges en agriculture biologique". Principale évolution depuis la première édition de 1991 : la présence de Drosophila suzukii en France, mouche qui est devenue la préoccupation première des producteurs. Un autre article de ce dossier est d'ailleurs consacré aux différentes méthodes de lutte à combiner pour y faire face. La lutte contre le Phytophthora et la bonne gestion de la fertilisation sont également abordées. Côté filière, la demande est en plein boom, aussi bien pour une consommation en frais que pour des produits transformés à la ferme ou en industries. Pour clore ce dossier, deux producteurs témoignent : Jean-Luc et Gilles Rimbaud, dans les Alpes-de-Haute-Provence, et la famille Lucas, dans l'Oise.
Dossier spécial : Viticulture
Laurent COLOMBIER, Auteur ; Sidonie GUEGNIARD, Auteur ; Séverine DUPIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier regroupe trois articles dédiés à la réduction des intrants en viticulture biologique, en région Nouvelle-Aquitaine. Le premier sintéresse aux cépages résistant aux principales maladies annuelles de la vigne (mildiou, oïdium). Ces cépages peuvent permettre de diminuer les traitements fongicides de plus de 90 % et sont testés dans le Bergeracois (Dordogne). Larticle aborde les points suivants : les freins législatifs qui ralentissent lutilisation de ces variétés dans les AOP, les mécanismes impliqués dans la résistance génétique de ces cépages, le rôle et les suivis mis en place par lObservatoire national du déploiement des cépages résistants (OSCAR), ainsi que le témoignage des viticulteurs du Château Grinou qui ont intégré le réseau OSCAR. Le deuxième article est consacré aux expérimentations conduites par le Vinopôle Bordeaux-Aquitaine et ses partenaires. Il présente les résultats obtenus avec lOAD DeciTrait® pour moduler les doses de cuivre (projet Opticuivre Viti Bio) et les essais visant à intégrer des produits alternatifs pour lutter contre le mildiou (projet AltFongi Biocontrôle). Le dernier article porte sur limportance des collectifs dagriculteurs pour aller de lavant en matière de réduction dintrants. La Nouvelle-Aquitaine compte 13 réseaux viticoles DEPHY, 23 groupes 30 000 viti et 20 GIEE en lien avec la viticulture. Les principales thématiques travaillées en bio sont le désherbage, les couverts végétaux, la gestion du cuivre, loptimisation du choix de matériel
Engrais verts : Tous aux abris ?
Lucie DROGOU, AuteurEn agriculture biologique, la culture des engrais verts fait partie des pratiques de base. Leur culture, puis leur incorporation dans la terre procurent de nombreux bienfaits aux sols (fertilisation, amélioration de la stabilité structurale) et participent à la santé des cultures (lutte contre les adventices et contre certains bio-agresseurs en cassant leur cycle). Pourtant, cette pratique indispensable peut s'avérer fastidieuse à mettre en place dans les systèmes maraîchers diversifiés, avec des contraintes importantes, en particulier sous abris. Comment optimiser au mieux l'assolement ? Comment organiser son travail ? Comment choisir son engrais vert ? Cet article fournit un ensemble de réponses à ces questions (dont un tableau avec 16 espèces et leurs caractéristiques en tant qu'engrais verts) et souligne les points de vigilance pour une bonne gestion des engrais verts.
Entretenir ses arbres et ses haies : quelle taille pour quel objectif ?
Adrien LISEE, AuteurCet article indique comment tailler les arbres et les haies, en fonction des objectifs visés : - produire du bois énergie ; - produire du bois duvre ; - produire des fruits ; créer un parc pour animaux ; - nourrir ses animaux ; - créer de l'ombre ; - favoriser la biodiversité fonctionnelle ; - limiter l'impact du vent.
La Ferme de la Motte, dans le Loir-et-Cher : Lail, production émergente
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDepuis 2019, la SARL Ferme de la Motte développe une production dail bio pour répondre à la demande de plusieurs distributeurs de Paris en ail bio régional. La Beauce ne manque pas datouts pour cette culture (climat sec et venteux, présence dirrigation, sols argilo-calcaires ). La marge nette de cette culture est attractive, mais cest une culture qui est très technique : salissement, nombreuses maladies et travail post-récolte exigeant en main duvre. Aussi, aujourdhui, lail bio importé représente 60 % de la consommation en France. Lenjeu est donc de produire davantage
Le figuier : faire fleurir les figues pour se diversifier !
Céline VENOT, AuteurLADABio a organisé une formation, en octobre 2021, pour découvrir la production de figues, dans une optique de diversification. Les douze producteurs qui ont participé à cette formation se sont retrouvés chez Etienne Manzoni, un agriculteur bio basé en Savoie, qui a planté des figuiers après avoir observé de nombreux arbres de cette espèce sur son secteur. Cet arbre peut, en effet, pousser jusqu'à 800 m daltitude. Pour produire des figues, il faut un figuier femelle (la figue est en réalité une fleur et, sous notre climat, l'arbre femelle na pas besoin de pollinisateur). Le figuier est une espèce qui se multiplie facilement par bouturage, marcottage ou encore par greffage. Il peut avoir une ou deux vagues de production : les figuiers bifères fructifieront en été (sur le bois de l'année précédente) et à l'automne (sur les bois de lannée) ; tandis que les figuiers unifères produiront uniquement des fruits à lautomne. La fructification seffectue en bout de branche, il est donc essentiel de tailler l'arbre en hiver pour faciliter la récolte manuelle. Cependant, pour les figuiers bifères, il faut penser à conserver quelques branches intactes pour que la fructification dété puisse s'effectuer.
Gérer la charge des pommiers : Des pistes sur les alternatives
Marion COISNE, AuteurEn arboriculture biologique, la maîtrise de la charge en fruits est primordiale, puisque la sensibilité à lalternance est plus forte en bio quen conventionnel. Plusieurs travaux de recherche tentent de trouver des alternatives aux techniques actuelles permettant de maîtriser cette charge. La station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) a étudié la fermeture des filets anti-carpocapse au niveau de blocs parcellaires, avant la floraison, dans des vergers de pommiers. Lobjectif étant de limiter la pollinisation. Mais le bilan est mitigé : la pollinisation obtenue nest pas toujours de qualité. Une autre possibilité est toutefois envisagée : fermer ces filets seulement 24 heures, sur des mono-rangs (et non sur des blocs parcellaires). Une autre technique, visant à créer un déficit de photosynthèse avec des bâches opaques ou avec lapplication d'un mélange de charbon alimentaire et dargile pour couvrir les feuilles, na pas donné de résultats probants à grande échelle. Il reste alors aux arboriculteurs bio la possibilité dintervenir manuellement, mécaniquement (Darwin, Eclairvale) et/ou avec des produits dessicants (bouillies sulfocalciques, huiles minérales, huiles végétales, huiles essentielles).
Guide : Conversion & Conduite du KIWI en agriculture biologique dans le Sud-Ouest
En France, en 2019, plus de 400 vergers produisaient des kiwis bio sur une superficie totale de 1 038 ha, dont 438 ha basés en Nouvelle-Aquitaine. Dans cette région, les vergers de kiwis bio sont principalement localisés dans les vallées fluviales situées au sud de ce territoire. Les producteurs de cette région ont entamé une vague de conversions en 2018 et le développement du kiwi bio devrait encore saccentuer compte tenu de la demande des opérateurs économiques régionaux. Néanmoins, la conversion dun verger doit être mûrement réfléchie et les actions à mettre en place durant cette période doivent être anticipées. Ce guide technique est à la fois destiné aux futurs producteurs (éléments pour réussir sa conversion ou son installation) et aux producteurs biologiques déjà en activité (informations techniques). Il sappuie sur lexpérience de producteurs et dorganisations de producteurs, et apporte des informations sur : 1 Le matériel végétal à utiliser ; 2 La conversion ou la plantation dun verger de kiwis ; 3 La conduite du verger après plantation ; 4 La gestion de lenherbement ; 5 - Le recours aux engrais verts ou aux couverts végétaux ; 6 La gestion sanitaire du verger ; 7 Le canevas de traitement du kiwi en agriculture biologique ; 8 Les acteurs du kiwi en Nouvelle-Aquitaine.
Guide technique : Conduite du vignoble en agriculture biologique en région Nouvelle-Aquitaine - Décembre 2021
Ce guide technique, qui est une mise à jour de l'édition 2019, actualisée avec le cadre réglementaire de l'AB pour 2022, est un outil d'accompagnement pour les viticulteurs bio et pour les viticulteurs qui envisageant une conversion, ou qui veulent faire évoluer leurs pratiques. Au sommaire : - La viticulture en agriculture biologique ; - Sol et maintien de la fertilité ; - Préserver la santé du vignoble ; - La protection phytosanitaire ; - Des plantes pour soigner des plantes ; - Biodynamie : utilisation en viticulture ; - La vinification AB : réglementation ; - Les points de vigilance lors d'une conversion ; - Témoignages de viticulteurs et de viticultrices en conversion AB en Nouvelle-Aquitaine.
Houblon bio : Liane Folie
Sarah CHOUPAULT, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurAntoine Floury et Anaïs Langlais ont mis en place, il y a trois ans, la Houblonnière de Lezerzot (22). Ils sont installés sur 24 ha, dont 4 ha de houblon, 4 ha de céréales, 1,5 ha de légumes et le reste en herbe. Ils font part, dans cet article, de leur expérience en culture de houblon : installation, formation, choix de la ferme en fonction de critères pédologiques, achat des plants, choix des variétés, investissements, protection des cultures, temps de travail, suivi cultural, commercialisation, difficultés rencontrées. La maîtrise de litinéraire technique est assez complexe et, pour eux, la diversification est nécessaire pour assurer la durabilité de leur projet en houblon.
"Jai misé sur lherbe pour être autonome"
Véronique BARGAIN, AuteurAnthony Paillier, après avoir été très intensif, a décidé, en 2007, dextensifier son élevage ovins viande pour être plus autonome et d'engraisser ses agneaux uniquement à lherbe. Ainsi, il est passé dune SAU de 42 hectares pour 550 brebis à, aujourdhui, 117 hectares pour 350 brebis et 20 vaches allaitantes. Il a choisi dassocier les 2 espèces pour leur complémentarité au pâturage et pour la vente directe, quil a aussi mise en place. Il a aussi fortement diversifié ses ressources alimentaires, notamment fourragères, avec des prairies à flore variée, des méteils, des luzernières associées à du trèfle, ou encore des couverts végétaux cultivés en dérobées dété, comme du colza-moha. Il privilégie les semis sous couvert, qui permettent la réduction des problèmes de salissure et une meilleure implantation des prairies. Il étale les agnelages, de janvier à mars, pour les agnelles et, de fin avril à juin, pour les autres brebis. Il nachète pas de concentré et engraisse ses agneaux uniquement à lherbe, avec une production danimaux assez légers (17 kg de carcasse) qui répondent à la demande de ses clients. Il veut réduire la durée de lengraissement (les agneaux sont rarement vendus à moins de 6 mois) en changeant de race : aujourdhui en Vendéennes croisées Charollais, il souhaite aller vers la Charmoise. Pour valoriser au mieux tous ces changements, ce producteur a fait le choix du bio en 2019, qui représente pour lui une démarche logique, mais aussi un atout pour la vente.
« Je sèche 64 bottes par jour avec la méthanisation »
Michel PORTIER, AuteurLe Gaec des Deux Vallées est une exploitation laitière biologique basée dans le Finistère. Depuis 2018, les associés du Gaec valorisent la chaleur issue de leur unité de méthanisation grâce à un séchoir capable daccueillir 32 balles de foin carrées (dimension 120 x 90 x 220 cm). Les bottes sont ainsi ventilées pendant huit à dix heures et passent de 60 à 85 % de matière sèche. Comme il faut environ une heure pour vider et remplir le séchoir, les éleveurs sarrangent pour réaliser deux cycles par jour. Entre 800 et 900 balles de foin sont séchées de la sorte, chaque année. Le séchoir est mis en route fin-mai ou début juin. Il sèche trois coupes sur cinq (les première et dernière coupes sont conservées en enrubannage ou en ensilage). Le reste du temps, un séchoir à plat prend le relai pour sécher du grain ou des plaquettes de bois. Les éleveurs insistent sur le fait que la réussite du séchage passe avant tout par un chantier de récolte adapté. Par ailleurs, il leur a fallu quasiment une saison pour prendre leurs marques et bien maîtriser l'outil.
Kiwis biologiques : Fertilité et fertilisation
Séverine CHASTAING, Auteur ; Margot ARCHAMBEAU, AuteurLe kiwi a de forts besoins en azote : une fois arrivée à lâge adulte, cette liane demande environ 150 unités dazote par hectare et par an. Cette quantité, qui est relativement importante pour l'agriculture biologique, est nécessaire pour garantir un bon rendement, mais aussi pour obtenir des fruits de bon calibre, ce qui permet doptimiser le prix et de faciliter la commercialisation. De manière classique, deux apports organiques sont réalisés au printemps : un sortie hiver (avant débourrement) et lautre avant floraison. Comme les racines des kiwis sont très superficielles, les engrais ou amendements organiques sont directement déposés sur le sol. Néanmoins, comme le processus de minéralisation est difficile à maîtriser et que le kiwi demande de lazote sous forme de nitrates dès début mars, il est nécessaire danticiper cette fertilisation et de prendre en compte les conditions pédoclimatiques qui vont directement influencer cette minéralisation. La disponibilité en calcium est également très importante, notamment pour obtenir des fruits fermes. En complément de cet article, les programmes de fertilisation et damendements de deux vergers bio sont présentés (lun est basé dans les Pyrénées-Atlantiques et lautre dans le Lot-et-Garonne).
La plantation d'arbres et le pralinage des racines
Gauthier BAUDOIN, AuteurImportant pour la plantation des arbres fruitiers, le pralinage des racines est un moyen d'aider à la cicatrisation des plaies et à l'hydratation des racines qui ont un peu desséché. Selon le calendrier biodynamique, il est préférable de procéder à la plantation des arbres fruitiers fin novembre, avant le solstice d'hiver, pour favoriser la reprise des racines. Pour finir, la méthode pour réaliser un pralin biodynamique à base de bouse de vache et d'argile est détaillée.
La plaquette de bois : une alternative à la paille pour la litière animale
Tiphaine TERRES, AuteurLes haies, entretenues durablement, offrent de nombreuses ressources, dont des plaquettes de bois déchiquetées qui peuvent être utilisées comme litière dans les élevages de ruminants. Il est possible dacheter ces plaquettes ou de les autoproduire. Leur production coûte entre 13 et 15 /m3 (soit environ 50 /tonne). Un tableau récapitule les différentes étapes nécessaires à leur production, ainsi que le coût de chacune de ces étapes : abattage/élagage, préparation du chantier de déchiquetage, déchiquetage, transport, stockage et séchage sous hangar. Cet article revient également sur plusieurs questions et idées reçues liées à lutilisation de ces plaquettes : « Mes animaux vont-ils se coucher ? » ; « Vais-je avoir des problèmes sanitaires ? » ; « Ma litière est noire, mes animaux vont être sales ! » ; « Est-ce rentable ? » ; « Je vais acidifier mes sols avec le fumier » Enfin, il décrit différentes modalités dutilisation des plaquettes comme litière.
Ramener sa fraise entre les légumes Partie 2 : la conduite technique
Vincent LE CAM, Auteur ; Manu BUÉ, AuteurDepuis quelques années, lintégration de fruits dans les systèmes maraîchers bio diversifiés a le vent en poupe. Un fruit est toutefois présent de manière historique sur ces fermes : la fraise. Parfois, elle représente même un atout majeur dans la gamme de fruits et légumes proposée par les producteurs. La première partie de ce dossier abordait la conception globale dune fraiseraie au sein dune ferme maraîchère biologique diversifiée. Cette seconde partie est consacrée à la conduite technique des fraisiers. Elle commence par apporter quelques rappels théoriques sur le cycle de développement des variétés de printemps (non remontantes) et sur celui des variétés remontantes. Elle donne également des précisions sur linitiation florale des plants de fraisiers, ainsi que sur linfluence du climat sur ces derniers. Elle présente ensuite les grandes étapes de lentretien des variétés de printemps et évoque brièvement lentretien des fraisiers remontants. Enfin, elle apporte des précisions sur le fait de retirer les fleurs ou non, et donne des références en matière dirrigation (besoins journaliers indicatifs des plants de fraisiers en mm/jour).
Spiruline paysanne et bio française : De lor vert en bassins
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurSuzanne Vandamme cultive de la spiruline bio, en Loire-Atlantique, sur sa ferme nommée Dana Spirulina. Cette jeune productrice a choisi de cultiver cette cyanobactérie selon des méthodes paysannes, différentes des méthodes bio industrielles étrangères. Laventure a commencé avec son père, Roland Blain, en 2016, avec un premier bassin. Maintenant, la ferme compte deux serres et quatre bassins de 150 m2. En hiver, les faibles températures et le peu de lumière empêchent la multiplication de la cyanobactérie. La période de production se situe davril à octobre, dans une eau entre 20 et 38 °C, légèrement salée et avec un pH alcalin à 10,2. Pour éviter la photolyse de la spiruline, le dessus et les côtés de la serre sont recouverts de tissus afin dombrager les bassins. En bio, lun des principaux défis est darriver à nourrir la spiruline avec de lazote organique dorigine végétale. Un encart apporte dailleurs plus dinformations sur ce sujet, et un second encart décrit le combat réglementaire réalisé par la Fédération des spiruliniers de France pour distinguer la spiruline bio française des spirulines provenant de pays tiers. Suzanne Vandamme commercialise sa production sous forme fraîche ou desséchée (paillettes ou comprimés).
Vegetal Signals : la vigne sous écoute
Xavier DELBECQUE, AuteurInstallée en région bordelaise, la société Vegetal Signals propose aux viticulteurs un système innovant de capteurs qui, installés sur la plante et via les ondes électriques émises par celle-ci, permettent d'obtenir des informations sur son état hydrique, et donc sur un potentiel stress, ou encore sur ses réactions immunitaires face au mildiou. L'objectif : permettre aux viticulteurs d'être plus réactifs et d'optimiser leurs interventions dans les vignes.
Agriculture biologique : Fiches thématiques : Protection phytosanitaire : Fruits à pépins 2020
Ce guide régional, réalisé par les Chambres dagriculture dAuvergne-Rhône-Alpes, a été conçu afin daider les producteurs à conduire leurs vergers de pommiers et de poiriers (et autres fruits à pépins) dans le respect du cahier des charges AB. Il sarticule en huit parties : 1 un calendrier des observations (il récapitule, sous la forme dun schéma, toutes les observations, les piégeages, les comptages, les protections phytosanitaires à réaliser sur les vergers) ; 2 des fiches sur les principaux bioagresseurs : tavelure des fruits à pépins, pucerons du pommier, carpocapse et anthonome du pommier ; 3 des fiches sur certains auxiliaires : coccinelles, syrphes, chrysopes, forficules, typhlodromes, anthocorides et aphelinus mali ; 4 une fiche sur les bandes fleuries (pour favoriser la présence des auxiliaires cités précédemment) ; 5 une fiche sur les différentes méthodes déclaircissage utilisables en bio ; 6 - un canevas de protection du pommier en bio (un tableau de synthèse récapitule tous les stades et seuils critiques, avec les stratégies de lutte associées, les seuils dintervention et les mesures prophylactiques possibles) ; 7 un canevas de protection du poirier en bio (également sous la forme dun tableau de synthèse) ; 8 - une fiche sur le cuivre (réglementation et caractéristiques des différentes formes de cuivre).
Aménagements des parcours de poules biologiques
Jens THEJSEN, Auteur ; Brieuc DESAINT, Auteur ; Suzanne NIEMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | AARHUS N (Agro Food Park 15, 8200, DANEMARK) : ØKOLOGISK LANDSFORENING (Fédération nationale danoise de lagriculture biologique) | 2020Pour les élevages de poules pondeuses en plein air, il est parfois difficile de gérer les parcours : le couvert végétal peut très vite laisser place à la terre nue et/ou à une très faible biodiversité. Ce livret propose différentes méthodes et outils pour améliorer l'utilisation des parcours dans les élevages biologiques. Les objectifs sont damener les poules à davantage utiliser leurs parcours ; de donner aux clients, grâce à lesthétique des parcours, une meilleure image de lagriculture biologique ; daccroître la diversité biologique et floristique dans lexploitation ; etc. Ce livret comprend ainsi différentes méthodes de plantation, des instructions sur la conception de sentiers, sur la sélection des plantes, sur la mise en place de brise-vent, etc. Il est la traduction dun document original édité par la Fédération nationale danoise de lagriculture biologique. Afin que les informations fournies soient adaptées pour les éleveurs français, certaines parties du document original ont été modifiées. La traduction en français de ce livret a été réalisée par lITAB dans le cadre du projet OK-Net Ecofeed, soutenu par lUnion Européenne. Il est également disponible en anglais.
Amendements : Pratiques dengrais verts en 2019 dans la Drôme
Julia WRIGHT, AuteurDans la Drôme, de plus en plus de viticulteurs bio mettent en place des engrais verts pour améliorer la structure de leurs sols et éviter le développement des adventices (ex : chiendent). Cet article offre une synthèse des techniques mises en place par 19 viticulteurs bio de ce département, en expliquant les différences de pratiques entre les divers territoires qui le composent : le Nord, le Sud et le Diois. A laide dun schéma, il commence par détailler les deux itinéraires techniques majoritairement employés : à lautomne, un tiers de ces viticulteurs pratiquent le semis direct, tandis que les autres effectuent un semis après enfouissement. Les engrais verts sont ensuite détruits entre mi-mars et début juillet par roulage, broyage, ou les deux. Les engrais verts sont souvent semés un rang sur deux, mais cette règle est adaptée selon les besoins de la parcelle. Les mélanges sont toujours constitués de légumineuses et de graminées (excepté dans le Diois où les viticulteurs privilégient lenherbement naturel pour mieux lutter contre lérosion). Les espèces majoritairement employées sont la vesce, le seigle, la féverole et la moutarde (leurs caractéristiques sont récapitulées dans un tableau). Pour faciliter lapprovisionnement des viticulteurs en semences, Agribiodrôme organise, depuis 2018, une commande groupée auprès de céréaliers bio drômois.
Un couvert aux multiples avantages : Du mélilot dans les pommiers
Marion COISNE, AuteurCamille Rolland, arboriculteur biologique basé dans les Hautes-Alpes, a expérimenté, en 2019, et 2020 un couvert de mélilot officinal associé à du trèfle blanc dans son verger. Ce mélange a été semé dans linter-rang dune parcelle de 1,2 ha, plantée en pommes Golden. Ce test a été réalisé dans le cadre du projet Absolu (2019-2020), financé par Danone et piloté par lItab, dont lobjectif est daméliorer la qualité des sols en arboriculture bio et en cultures légumières bio. Le mélilot, qui est une légumineuse bisanuelle, a été choisi pour répondre à plusieurs buts : améliorer la structure du sol, lutter contre les campagnols (cette plante était autrefois utilisée comme anticoagulant) et être mellifère. Dans cet essai, le mélange mélilot-trèfle blanc a été comparé à un enherbement naturel avec une flore variée. Les différentes observations ont montré que le feuillage était plus vert en présence de mélilot. Ce constat a, par la suite, été confirmé par des mesures réalisées à laide de N-Tester. La vigueur des arbres semble aussi être affectée positivement par la présence de mélilot. Quant à limpact sur le rendement, il nest pas encore possible de conclure car le verger présente une forte alternance. Des essais complémentaires devraient avoir lieu dans le cadre dun projet Absolu 2.
A la découverte des vergers du Sud de la Vallée du Rhône
Pauline BONHOMME, AuteurUn groupe de 9 arboriculteurs biologiques et en conversion du Rhône, de la Loire, de l'Ardèche et de l'Isère sest déplacé avec lARDAB, dans le Sud de la Vallée du Rhône, à la rencontre dautres producteurs. Les visites de fermes bio diversifiées ont permis des échanges de pratiques entre producteurs, des retours sur les variétés utilisées. Dans cet article, un focus sur la conduite des figuiers au Jardin de Gaïa et au Mas des Grands Cyprès (84) fournit quelques conseils pour réussir cette culture. Il est complété par une présentation plus détaillée du Mas des Grands Cyprès, qui a introduit des animaux (brebis et agneaux Merinos ) dans ses vergers.
Dossier : Désherbage mécanique
Pierre-Joseph DELORME, Auteur ; Pascal BORDEAU, AuteurCe dossier, dédié au désherbage mécanique, sinscrit dans un contexte conventionnel. Il est constitué de deux articles. Le premier restitue les résultats dun essai mené en Haute-Loire sur le désherbage mécanique dun maïs ensilage. Cinq modalités ont été comparées : deux passages de herse étrille ; un passage de roto-étrille + un passage de bineuse ; un passage de herse étrille + un passage de bineuse équipée de doigts Kress ; un passage de herse étrille + un passage de bineuse sans doigts Kress ; un passage de herse étrille + un passage de roto-étrille. Les rendements vont de 9,1 tMS/ha (deux passages de herse étrille) à 12,8 tMS/ha (herse étrille + bineuse équipée de doigts Kress). Il est possible de gagner en précision et en débit en utilisant une bineuse équipée dun guidage par caméra. Le second article est consacré aux systèmes de guidage par caméra. Après avoir présenté les caractéristiques de différents systèmes de guidage, plusieurs présidents de Cuma effectuent des retours dexpériences. Ils reconnaissent quil faut prendre le temps de bien maîtriser loutil pour le rendre efficace.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Dans les Bouches-du-Rhône, le Domaine Grand Boise est situé au cur dun massif forestier méditerranéen riche en biodiversité. Il est composé de 40 ha (dont 33 plantés en vigne), est géré en biodynamie et associe viticulture, sylviculture, élevage et restauration-hébergement. Jean Simonet est à sa tête depuis 2012. Ses principaux objectifs sont de restructurer le vignoble et de faire face au manque deau. Au chai, il essaye doptimiser la fabrication du rosé et de mettre en avant le rouge de Provence. Il valorise ses vins en AOC côtes-de-provence Sainte-Victoire (80 %) et côtes-de-provence (20 %). Noëlla Morantin est, quant à elle, localisée à Pouillé, dans le Loir-et-Cher. Elle sest installée en 2009 et a acquis des vignes conduites en bio depuis 1991. Son domaine comprend 6 ha et elle achète les raisins produits par deux voisins bio sur 3 ha. Son domaine est tourné essentiellement vers le blanc : 75 % de sauvignon (du romorantin est en cours de plantation). Elle produit aussi un peu de rouge : gamay et cabernet sauvignon (en cours darrachage). Ses crédos sont lautonomie de son domaine, des vins de qualité et les plus naturels possible. Son système repose sur une bonne gestion de lherbe, une fertilisation minimale et une taille Guyot Poussard.
Gestion de lherbe : Anticiper et trouver le compromis
Frédérique ROSE, AuteurLa gestion de lenherbement en viticulture biologique est complexe et chronophage. Selon Christophe Gaviglio, ingénieur dexpérimentation à lIFV en charge de la mécanisation du vignoble, la grande problématique reste le ratio temps passé - efficacité. Certains viticulteurs font le choix de limiter leurs surfaces pour quelles restent compatibles avec un tracteur, un outil et un chauffeur ; tandis que dautres sagrandissent en se posant la question daugmenter les équipements et les salariés. Une des pistes pour concilier ce ratio est de mettre en place des systèmes plus simples (voire non spécifiques) et de combiner des opérations pour optimiser le temps de travail. Bernard Bagy, vigneron bio qui cultive 11 ha dans le Haut-Rhin, témoigne sur sa gestion de lenherbement : construction dun outil de travail du sol pour ses vignes en terrasses, choix des outils, nombre de passages, installation dengrais verts en hiver En parallèle de cet article, un encart décrit un outil de désherbage interceps électrique développé par la société suisse Zasso et New Holland.
Grandes cultures bio Grand Ouest - Maîtriser la qualité de ses grains bio, du champ au silo : Les bonnes questions à se poser
La production de grains bio de qualité, que ce soit pour lalimentation humaine ou animale, nécessite des savoir-faire et engage la responsabilité individuelle et collective de tous les maillons de la chaîne (du producteur au transformateur). Cette fiche présente les principes, les pratiques et les outils adaptés à la récolte, au stockage, au triage et à lacheminement optimal des grains bio, du champ au silo. Lobjectif est de garantir la qualité des grains tout en limitant les risques (contaminations, déclassements, destruction ). Cette fiche apporte des données techniques sur les différentes étapes citées précédemment. Ces données sont illustrées par des schémas et synthétisées par des tableaux récapitulatifs. Elles sont également ponctuées par des citations de producteurs biologiques du Grand Ouest. Ce document a été réalisé par le groupe Grandes cultures bio Grand Ouest, qui regroupe des producteurs, des organismes stockeurs, des collecteurs, des groupements dagriculteurs biologiques, des associations interprofessionnelles bio, des Chambres dagriculture et la Coopération Agricole Ouest.
Journée régionale : Arboriculture bio et expérimentation
Coralie PIREYRE, Auteur ; Céline VENOT, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur ; ET AL., AuteurLe 10 décembre 2020, une vingtaine darboriculteurs bio dAuvergne-Rhône-Alpes se sont réunis au Verger Expérimental de Poisy, en Haute-Savoie (verger conduit en AB). La matinée a été consacrée aux visites des expérimentations : une vingtaine de variétés de pommiers et de poiriers ont pu être observées et différents critères liés à leur conduite ont été commentés et comparés ; les résultats obtenus avec deux types de conduite en biaxe ont également été présentés (la productivité a été doublée durant les quatre premières années en biaxe ; et un biaxe élagué serait plus productif quun biaxe avec arcure) ; des essais de porte-greffes sur un sol fatigué, en pommes et poires, ont aussi été décrits. Laprès-midi a été consacré à des échanges sur les besoins et les difficultés rencontrées sur le terrain (problèmes climatiques, maladies, ravageurs, problèmes de vigueur). Claude-Éric Parveaud, du GRAB, a également présenté les résultats dessais menés sur la station expérimentale de Gotheron, en lien avec la gestion du monilia, de lhoplocampe et des pucerons.
Lettre Filières FNAB - Viticulture n° 18
Justine CNUDDE, Auteur ; LETTRE FILIÈRES FNAB - VITICULTURE, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLa Lettre Filières FNAB - Viticulture n° 18 est composée des articles suivants : - Emmanuel et Bénédicte Leroy - Viticulture - Aube ; - Plants non bio en vigne et en arboriculture : des dérogations à demander dès le 1er janvier 2022 ; - L'utilisation des plantes pour soigner la vigne ; - Les vins oranges, témoignage du Domaine Finot ; - Fermes bio-diversité : publication d'un guide pratique en Grand Est.
Nouvelles productions : La grenade en culture
Fleur MOIROT, AuteurAfin de répondre à une demande des producteurs en matière de diversification et dadaptation au changement climatique, Agri Bio Ardèche a organisé une visite chez Thomas Saleilles, un producteur bio, dans le Gard, qui cultive, en autres, 11 ha de grenades. Ce dernier a repris lexploitation familiale en 2000 et a commencé à planter des grenades en 2010. Aujourdhui, il possède de nombreuses variétés quil a, pour la plupart, ramenées lui-même de Turquie (ACCO, Provence, Wonderfull, Hermione, Seed less ). Les grenadiers commencent à donner des fruits dès la deuxième année et atteignent leur rendement maximal vers la septième année (30 kg/arbre, soit 20 t/ha). Cette culture demande peu dinterventions. La taille reste lopération la plus importante, afin que les grenadiers continuent à produire des fruits. Lirrigation nest pas obligatoire, mais elle garantit la production et le calibre des fruits et diminue le risque déclatement des grenades. La récolte de Thomas Saleilles est destinée à la vente de fruits (un premier ramassage est effectué pour les grenades en bouche) et à la production de jus de fruits (ces grenades font lobjet dun deuxième ramassage). Cet arboriculteur produit également des plants de grenadiers certifiés en AB, avec un grand choix variétal.
Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille plus amplement les pratiques de deux domaines en AB. Pablo et Vincent Chevrot sont frères et sont tous deux nologues. En 2004, ils ont repris le domaine familial de 18 ha (domaine Chevrot, créé en 1930, situé au Sud de la Côte de Beaune) et l'ont converti en bio. Ils ont également réintroduit la traction animale pour gérer lenherbement dans les vignes basses de leur domaine. Dans les autres parcelles, des engrais verts sont implantés afin de maintenir la fertilité des sols. Au chai, les cuvées se font à la parcelle, avec une recherche de vins précis et aromatiques. Laurent Habrard est basé dans les Côtes-du-Rhône (domaine Laurent Habrard, 15 ha, dans sa famille depuis cinq générations). Il est en bio depuis plus de dix ans et cherche constamment à améliorer ses pratiques. Sur ses parcelles en fortes pentes non mécanisables, il teste un paillage à base de miscanthus afin de contrôler le développement des adventices et de maintenir une humidité adéquate. Avec dautres vignerons, il se penche également sur la mise en place de pratiques biodynamiques. Il fait aussi évoluer ses pratiques au chai en travaillant sur ses assemblages. Autre point important dans son travail : le lien social.
Pourquoi/Comment : Bien faire vieillir ses prairies semées dassociation graminées-légumineuses
Romain DIEULOT, Auteur ; David FALAISE, Auteur ; Luc DELABY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (18-20 Rue Claude Tillier, 75 012, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM | 2020Ce document regroupe onze fiches qui permettent de savoir pourquoi et comment bien faire vieillir ses prairies temporaires composées de graminées et de légumineuses. Dans lOuest de la France, les systèmes herbagers des élevages économes et pâturants reposent sur ce type de prairies. Ces prairies offrent un fourrage équilibré (ce qui permet de réduire lutilisation de compléments azotés) et de multiples services écosystémiques (lutte contre lérosion, diminution du lessivage, stockage de carbone ). Elles sont souvent installées pour quelques années, mais certains agriculteurs arrivent à les faire vieillir au-delà de cinq ans tout en conservant des quantités et des qualités de fourrage satisfaisantes. Cependant, il nest pas forcément évident darriver à bien faire vieillir toutes ses prairies. Cest à partir de ce constat que le projet PERPET (2016-2020), animé par le Réseau Civam, a étudié lévolution de prairies temporaires implantées dans 87 exploitations situées en Bretagne et en Pays de la Loire. Les résultats ont été valorisés sous forme de fiches portant sur les thèmes suivants : 1 Caractéristiques de vieilles prairies : observatoire historique ; 2 Poser un diagnostic sur sa prairie : évaluer la qualité dune prairie ; 3 La fonction de la prairie dans le système fourrager ; 4 Herbvalo® : estimer facilement le rendement valorisé de sa prairie ; 5 Les caractéristiques des prairies de lobservatoire dynamique ; 6 Dynamiques floristiques des prairies semées ; 7 Les trajectoires dévolution des prairies semées ; 8 Lalternance fauche-pâture ; 9 Légrainage naturel ; 10 Le pâturage estival ; 11 Le pâturage hivernal.
Rencontre avec Thierry Heins, arboriculteur, « Les vergers de Saint-Laurent », à Saint-Laurent-sur-Othain (55)
Carole TONIN, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 35 Décembre 2020) / p. 10-11 (2)Thierry Heins est un passionné darbres fruitiers. Il est notamment le Président dune association locale, nommée les Croqueurs de Pommes du Nord Meusien. En 2016, il rencontre Vincent Servais, un éleveur de bovins lait bio, basé aussi dans la Meuse, et qui fait pâturer ses vaches sous des pommiers. Ces deux producteurs décident alors de monter un projet commun : ils proposent de mettre en place des pré-vergers haute-tige comme voie de diversification et de revenu complémentaire pour les éleveurs. Un pré-verger est une prairie permanente, fauchée ou pâturée, plantée darbres fruitiers de haute-tige à une densité inférieure à 100 arbres par hectare. La productivité agronomique des pré-vergers est 6 à 20 % supérieure à celles de ces deux productions séparées (fourrages et fruits). Historiquement, cette forme dagroforesterie ceinturait les villages meusiens pour les fournir en fruits. Elle favorise la biodiversité, le bien-être des animaux et elle est un véritable puits de carbone. En 2018, Thierry Heins et Vincent Servais ont planté 5 ha de pré-vergers, puis 8,5 ha en 2019. Les arbres sont plantés en ligne, tous les 8 m, et les lignes sont espacées de 12 m. Chaque plant est positionné sous une poche grillagée afin de le protéger des campagnols terrestres et il est adossé à un tuteur et protégé du bétail.
Synergie entre arbres et légumes : Bien concevoir son verger maraîcher
Marion COISNE, AuteurAssocier légumes et arbres fruitiers permet de diversifier son revenu tout en bénéficiant de synergies agronomiques. Toutefois, concevoir et gérer un verger maraîcher ne simprovise pas. Jean-Luc Petit, fondateur dArbo Bio Infos, consultant en agriculture biologique et biodynamique, et expert sur ce sujet, a été invité, le 14 octobre 2019, au forum arboriculture et maraîchage organisé par le Gab Ile-de-France, afin de présenter les bases de ce système. Il est avant tout recommandé de bien prendre en compte la charge de travail, et notamment de faire attention au chevauchement des récoltes. Le projet Smart, sur lagroforesterie maraîchère, a dailleurs publié un guide « Associer légumes et arbres fruitiers en agroforesterie » afin daider à la réflexion sur le choix des espèces et lorganisation du travail. Il est également recommandé de se former en arboriculture, car, contrairement au maraîchage (production à cycle court), la gestion des années passées a des répercussions sur la production fruitière future. Cet article est accompagné de deux encarts, chacun étant réservé au témoignage dun producteur bio en verger maraîcher.
Vignerons du monde : Domaine Avondale : Johnathan Grieve : Avondale : Terra est vita
Arnaud FURET, AuteurLe vignoble bio dAvondale est situé dans le sud de lAfrique du Sud, près du Cap-Occidental, au pied de la montagne Klein Drakenstein. Johnathan Grieve et son équipe (50 personnes pour la vigne et 90 personnes à léchelle de lexploitation agricole) vivent en communauté et essaient de tirer tout le potentiel de ce terroir austral. La ferme compte 160 ha, dont 80 dédiés à lélevage (bufs Black Angus et poulets de chair) et 70 consacrés à la vigne. Des canards sont entraînés pour traquer les escargots. Pas moins de douze cépages y sont cultivés sur treize types de sols. Avec un climat proche de celui de la vallée du Rhône, Johnathan Grieve valorise ces multiples terroirs selon les principes de la biodynamie, avec une irrigation optimisée et une biodiversité originelle et fonctionnelle. Il produit léquivalent de 300 000 bouteilles par an, quil commercialise principalement à lexport (Scandinavie, France, Canada, USA, Japon, Singapour, Brésil ) et un peu en Afrique du Sud (20 %).
Vignerons du monde : Domaine Château lEvêque : Alexandre Mévaux et Martine Saucy Mévaux : Des sols et des vins vivants
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAlexandre Mévaux et son épouse cultivent sept hectares de vignes sur les coteaux de Genève (Suisse). Ce vigneron a repris le domaine familial en 2007 et la aussitôt converti en bio. Il conduit maintenant ses vignes en biodynamie. Pour lui, la gestion de lenherbement est la clé de voûte de la viticulture biologique et il faut tâtonner pour le gérer correctement. Sa gestion repose sur un travail du sol sur le rang et sur la mise en place dun couvert sur linterrang en été. En hiver, des moutons viennent désherber les parcelles. Pour limiter le rendement de ses vignes et obtenir un raisin de qualité, Alexandre Mévaux pratique lébourgeonnage (taille en vert). Son crédo est de produire des vins vivants, sans intrants, à partir de raisins issus de vignes en pleine santé. En plus des vignes, le domaine comporte 35 ha de grandes cultures (maïs, soja, tournesol, blé, prairies ). Pour Alexandre Mévaux, ces différentes productions se complètent et lui permettent de diversifier ses sources de revenus en cas daléa climatique. Il veille à avoir une vision globale de son exploitation et, grâce aux pratiques biodynamiques, il arrive pour linstant à contenir limpact du changement climatique sur ses productions.
Vignerons du monde : Römerkelter : Timo Dienhart : Pour des vignes harmonieuses
Cécile MARCUS, AuteurTimo Dienhart a repris le domaine familial en 2007. Ce domaine est situé dans lun des cinq principaux vignobles dAllemagne, en vallée de Moselle (région Mosel-Saar-Ruwer). Le domaine Römerkelter compte 12,5 ha, dont les deux-tiers sont implantés en riesling. Il est typique des vignobles allemands : à labri du vent, logé dans une vallée, protégé par les collines alentours et installé sur un terrain pentu. Les vignes et les sols sont soignés en bio (1995) et biodynamie (2003). Concernant la conduite technique, ce viticulteur sème des couverts végétaux, plante des cépages résistants (sur lesquels il réalise deux-tiers de traitements en moins) et travaille sur la réduction de ses traitements à base de cuivre dans le but d'atteindre la dose de 1 kg/an/ha. Au chai, il vinifie 25 vins différents, de manière traditionnelle, avec des levures indigènes. Le marché allemand est très différent du marché français, avec une déclinaison des vins selon leur quantité de sucre, allant de trocken (sec) à lieblich (moelleux), en passant par feinherb (entre sec et demi-sec) et halbtrocken (demi-sec).
Antoine Gueidan, apiculteur et référent Fnab : Où en est lapiculture bio ? ; Pratiques de lapiculteur : Miser sur la force des abeilles ; Cire : Limiter les risques toxicologiques
Frédéric RIPOCHE, AuteurCe dossier sur lapiculture bio comprend trois articles. Antoine Gueidan est apiculteur bio en centre-Alsace. Il est également référent professionnel pour la FNAB et a participé à la rédaction dun guide (publié par la FNAB et lAda Aura) sur la toxicologie de la cire. Il dresse un état des lieux sur lapiculture bio en France : bilan de la récolte 2018, sensibilité de cette production aux aléas climatiques, causes de mortalité des abeilles, gestion du varroa, technicité de lapiculture bio et prérequis avant de sy lancer. Antoine présente ensuite la conduite de son rucher. Après une brève description de son parcours (il a démarré en 2002 avec quelques ruches, certifié bio depuis 2008 et il compte maintenant entre 120 et 150 ruches) et de la conduite globale de son rucher, il détaille certaines de ses pratiques : division de ses essaims, élevage de reines, sélection massale, stratégie de lutte contre le varroa. Le dernier article porte sur le guide concernant la qualité toxicologique de la cire. Limportance et limpact de la qualité de la cire sont tout dabord décrits. Larticle sattarde ensuite sur les initiatives de quatre apiculteurs. Elles visent soit à effectuer eux-mêmes le gaufrage de leur cire et ainsi sécuriser sa qualité, soit à miser sur des abeilles plus bâtisseuses.
Auxiliaires de culture : Biodiversité fonctionnelle en maraîchage
Pauline BONHOMME, Auteur ; Rémi COLOMB, Auteur ; Samuel L'ORPHELIN, AuteurLes auxiliaires naturels sont nombreux en maraîchage : mammifères (hérissons, chauve-souris), oiseaux (rapaces, mésanges), arachnides, insectes, nématodes, champignons et bactéries. Les insectes auxiliaires peuvent être favorisés par la présence de bandes fleuries, des plantes relais et des techniques de transfert. La composition des bandes fleuries doit offrir aux auxiliaires du pollen et du nectar tout au long de lannée. Elles doivent contenir des espèces végétales attractives, précoces, à floraison longue, qui font de la concurrence aux adventices et dont les graines sont disponibles. Les établissements semenciers proposent des mélanges prêts à lemploi, mais il est également possible de créer son propre mélange, notamment en saidant dun tableau récapitulatif réalisé dans le cadre du projet Muscari. Pour maintenir la population dinsectes en période froide, des plantes relais peuvent être utilisées. Pour augmenter le nombre dauxiliaires à certains endroits (ex : dans les serres), il est possible de générer des transferts dauxiliaires, via différentes techniques : arrachage des bandes fleuries, dépôt des plantes coupées
Bergerie Nationale de Rambouillet : Le méteil au service de la cohérence agro-écologique
Françoise DEGACHE, Auteur ; Claire DUROX, Auteur ; Jean-Marie MORIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa ferme de la Bergerie Nationale de Rambouillet sinvestit depuis les années 2000 dans la mise en place de pratiques plus durables et sest convertie à la bio en 2015. Son objectif est daméliorer la valorisation des produits de la ferme et de réduire ses coûts. Pour cela, elle a recentré ses productions autour dun atelier de vaches laitières et dun atelier dovins viande (ce dernier nest pas encore en bio, il devrait entamer sa conversion en 2019). En 2015, la gestion de la SAU de 260 ha a été revue pour assurer lautonomie de lexploitation, ainsi que la qualité des productions. Des méteils ont ainsi été intégrés à la rotation. Un mélange davoine, triticale, pois et vesce est implanté sur 35 ha. Il permet de couvrir une grande partie des besoins énergétiques et protéiques des troupeaux. Il est soit récolté en fourrage enrubanné, soit en grains, selon les besoins et les conditions climatiques. Lexploitation teste aussi des mélanges plus protéinés (avoine, pois fourrager, vesce, féverole, avec lajout ou non de trèfle). Pour les méteils enrubannés, lobjectif est double : pouvoir récolter plus tôt, à un stade encore immature pour que la céréale soit plus riche et digestible, et pouvoir implanter une culture estivale derrière le méteil.
Dossier : Bio : De la difficulté dengraisser tous les mâles bio
François D'ALTEROCHE, AuteurEn production bovin viande biologique, le constat est double : la demande et loffre sont en croissance (les tonnages danimaux allaitants abattus ont plus que doublé en 10 ans), mais le potentiel de production des cheptels bovins biologiques est loin dêtre valorisé dans sa totalité en AB. En majorité, les éleveurs valorisent en bio essentiellement les femelles, écoulant le plus souvent les mâles en broutards dans le circuit conventionnel, avec des prix de vente souvent pénalisés pour cause danimaux trop légers car non complémentés. Produire de jeunes taurillons en AB est difficile car la part de concentrés dans la ration journalière est limitée et que le coût des concentrés biologiques est élevé. Face à cela, nombre déleveurs sengagent dans la production de veaux (veau de lait sous la mère, veau rosé, veau dAveyron...). Lautre alternative est la production de bufs, avec le problème de leur longue immobilisation sur pied et leurs besoins en place ou en stock de fourrages. Néanmoins, cette production permet de fournir une viande finie avec un minimum de concentrés. Lenjeu est souvent de réduire lâge dabattage, en valorisant au mieux le pâturage et les fourrages ou en travaillant aussi sur la génétique (doù la question des atouts possibles de races plus précoces que les races françaises). Pour éclairer ces questions, ce dossier présente les conduites menées sur deux fermes expérimentales, toutes deux en race Limousine : celle de la Ferme des Bordes qui produit des bufs lourds, tardifs (autour de 38 mois) mais valorisant bien les fourrages grossiers, et celle de la Ferme de Thorigné dAnjou, qui commercialise des bufs gras, lourds mais abattus à un peu plus de trente mois. Ce dossier présente aussi un élevage en Haute-Vienne qui commercialise tous ses mâles, soit en veaux sous la mère, soit en bufs dun peu plus de 30 mois. Le dernier cas présenté est celui dun GAEC dans le Cher qui soriente vers le veau rosé mais teste aussi la production de JB finis après un second passage à lherbe.
Dossier : Bovins lait : Garder le cap de la cohérence
Frédéric RIPOCHE, AuteurMême si la conjoncture est favorable pour les producteurs de bovins lait biologiques, il est important de mettre en place un système viable, résilient, adapté à son contexte et à ses objectifs. Il ny a pas de système type mais, comme le montrent diverses études, comme dans le projet Casdar Résilait, la recherche dautonomie, la réduction des coûts et le pâturage restent des éléments clés du succès. Lanalyse menée dans Résilait de données issues de 173 exploitations laitières a montré que la résilience des systèmes ne dépend pas du niveau de production par vache, mais que la part dherbe est un facteur favorable et quau contraire, lachat de concentrés est plutôt pénalisant. Mais si lherbe et le pâturage sont essentiels pour la résilience et la performance économique des élevages laitiers, à chaque éleveur de construire son système pâturant, en tenant compte aussi de la nécessité de maintenir la bonne santé de son troupeau. Comme le montrent les témoignages repris ici, issus des expériences menées sur la ferme expérimentale de Mirecourt ou encore de trois producteurs, installés dans la Manche, lAveyron et la Haute-Marne, les leviers daction sont divers et chacun peut être mobilisé différemment : choix des périodes de vêlage, âge du premier vêlage, renouvellement, gestion des stocks, stratégies dachats daliments, croisement, diversification des ressources fourragères, implantation de cultures (pour lautoconsommation ou la vente), utilisation de robots de traite, gestion du travail Sil nexiste pas de solution type, ces témoignages expriment néanmoins, en plus de limportance du pâturage, la nécessité dévoluer et de sadapter en permanence.
Elevage : Le tarissement des vaches laitières en bio : raisonner quartier par quartier plutôt quen comptage cellulaire total
Martin PERROT, AuteurEn bio, le tarissement des vaches laitières peut être une période critique, notamment lors de la conversion, où il nest pas toujours évident de passer dun traitement systématique à un traitement sélectif. La prévention est très importante (ambiance du bâtiment, qualité de la traite, bouchons, alimentation, etc.). Si certaines vaches ont des cellules au tarissement, il est important de profiter de cette période pour les guérir : le taux de guérison totale dun antibiotique au tarissement est supérieur au taux de guérison en lactation. Pour identifier les germes et les mammites cliniques, il est conseillé de réaliser des antibiogrammes. Le traitement quartier par quartier est aussi recommandé car le lait de mélange nest pas assez précis. Par exemple, si un seul quartier a 400 000 cellules et que les autres n'en ont que 30 000, le lait de mélange aura 120 000 cellules et la vache semblera saine. La solution la plus simple et la moins coûteuse est de réaliser un test au Teepol afin de repérer les quartiers à traiter. Avec cette méthode, le nombre de traitements peut être drastiquement diminué. Mickaël Bruyère, éleveur bio de 75 VL en Haute-Savoie, témoigne en présentant ses pratiques de prévention et de tarissement (il raisonne quartier par quartier).
L'élevage des volailles en agriculture biologique : Le parcours aménagé : Un outil au service d'un élevage performant
Aujourdhui, de plus en plus déleveurs saccordent sur limportance du parcours extérieur dans un élevage de volailles plein air. Sa fréquentation et loptimisation de son usage ont des répercussions positives à la fois à léchelle de lélevage, mais également à léchelle de la ferme et de son environnement. Il peut sintégrer au maillage écologique régional et participer au développement de la biodiversité locale. Bien aménagé, le parcours devient un élément interagissant avec lensemble de la ferme et de son territoire régional. Ce livret aborde également les facteurs qui influencent la fréquentation du parcours et sa valorisation par la volaille (l'âge et le premier accès au parcours, la durée de vie et la génétique, la taille des bandes...). L'aménagement des parcours est bien détaillé (agroforesterie, équipements...).
Fourrages : Améliorer la productivité et la longévité des prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Thomas GERY, AuteurLes récentes sécheresses ont impacté les prairies, notamment celles longue durée, amenant à une dégradation de leur production et de leur flore. Il est possible d'agir, essentiellement sur les parcelles à bon potentiel agronomique, en travaillant sur trois grands volets. 1/ Améliorer la fertilité physique. Veiller à un bon développement racinaire permet de jouer sur la croissance de la prairie. Limportant est que le sol ait une structure grumeleuse qui favorise la circulation de leau, de lair ou aussi des vers de terre. En cas de problème, le semis de plantes avec des racines à pivots peut améliorer la structure du sol. Il faut aussi veiller à gérer les hauteurs de fauche et de sortie de pâturage : une fauche courte ou un pâturage trop ras peuvent pénaliser certaines espèces prairiales au bénéfice dautres à rhizomes ou très prolifiques en graines. Augmenter de 2 cm les hauteurs de sortie des animaux en périodes chaudes estivales limitera léchauffement excessif du sol, avec un impact positif pour un bon développement racinaire. 2/ Améliorer la fertilité chimique. Pour cela, il faut réaliser des apports réguliers deffluents délevage et d'amendements calcaires, notamment pour maintenir un pH supérieur à 6, facteur favorable aux bactéries nitrificatrices. 3/ Améliorer la fertilité biologique, liée notamment aux bactéries et aux champignons du sol. Par exemple, lapport dengrais riches en sucre et en azote, sur des sols réchauffés, en début de printemps ou en fin dautomne, contribuera à nourrir cette vie du sol et donc à renforcer la fertilité de ce dernier.
Fourrages : Changement climatique : Comment sécuriser son système
David STEPHANY, Auteur ; Martin PERROT, AuteurLe changement climatique amène les éleveurs à réfléchir sur les moyens d'adapter leur système fourrager aux sécheresses en saison estivale. Didier et Alexandre Pichon, éleveurs laitiers bio dans lAin, font partie du groupe Dephy Polyculture Élevage porté par lADABio. En mai 2017, ils ont entamé leur conversion à lAB. Cette dernière sest accompagnée dune hausse des surfaces en herbe et de la mise en place dun pâturage tournant dynamique. Cependant, ceci na pas suffi à pallier le manque dherbe durant lété. Ils ont alors cherché à récolter leur fourrage un maximum au printemps et ont diversifié la nature des fourrages récoltables en été. Pour cela, ils ont notamment semé du trèfle violet sous couvert dun méteil ensilage (féverole-pois-vesce-avoine). Ils en sont très satisfaits : en 2019, ils ont récolté 3,5 TMS de méteil et 4 TMS de trèfle (en trois coupes), avec un apport de lisier de 25 m3/ha. Ils ont également introduit du sorgho fourrager multicoupe, mais lexpérience a été moins concluante. Autre levier, ils ont baissé leur chargement en limitant le nombre de génisses. Ce partage dexpérience est complété par les témoignages de deux éleveurs laitiers bio de Haute-Savoie : Jean-François Excoffier réalise du stock sur pied avec des légumineuses, et François Conseil surveille les quantités de fourrages ingérées par ses vaches, ce qui lui a permis de réduire les quantités distribuées sans observer de répercussions sur la production de lait.
Gestion des adventices vivaces en Agriculture Biologique
Agro-Transfert Ressources et Territoires a publié, dans le cadre du projet VivLéBio, un guide sur la "Gestion des adventices vivaces en Agriculture Biologique". Ce document traite surtout du chardon, du laiteron des champs et du rumex. Il rassemble les connaissances issues de la bibliographie (scientifique et technique), ainsi que les expériences de terrain et les idées des conseillers et des agriculteurs partenaires du projet. Il est destiné aux conseillers agricoles et aux agriculteurs en vue de : - Donner des clés de compréhension des adventices vivaces ; - Donner des clés de décision pour réussir à maîtriser les adventices vivaces dans la rotation de cultures ; - Donner des idées pour la mise en uvre de nouvelles pratiques, pour améliorer la maîtrise des adventices vivaces. VivLéBio "Gestion des VIVaces et insertion de Légumes plein champ dans les systèmes de culture BIOlogiques" est un projet financé par le FEDER, la région Hauts-de-France et les Agences de leau Seine-Normandie et Artois-Picardie, coordonné par Agro-Transfert, en partenariat avec les Chambres dagriculture de lAisne, de la Somme, de lOise et du Nord-Pas-de-Calais, Bio en Hauts-de-France, lUNILET, le Pôle Légumes Région Nord et lINRA.
Hugo Bogrand (Morbihan) : Le légume industrie bio : Technique mais accessible
Danielle BODIOU, AuteurHugo Bogrand sest installé dans le Morbihan, en 2013. En 2015, il a commencé à cultiver des légumes industrie en agriculture biologique (3 ha de petits pois) ; puis, face aux bénéfices dégagés par cette culture, il a augmenté ses surfaces pour produire en moyenne 12 ha de petits pois et 11 ha dharicots verts bio (production totale de 200 tonnes). Lintégralité de ses légumes est destinée à la surgélation et elle est commercialisée via lOrganisation de producteurs Triskalia, qui est elle-même liée par contrat avec lindustriel Gelagri. Selon Hugo Bogrand, la mise en place de mesures prophylactiques et de pratiques culturales adaptées permet de pallier les difficultés techniques de ces cultures légumières (litinéraire technique est détaillé). Pour lui, la qualité du désherbage reste le principal enjeu car la propreté des légumes, lors de leur arrivée à lusine de transformation, va directement dépendre de la propreté de la culture. A court terme, Hugo Bogrand souhaite diversifier sa gamme de légumes (épinards, betteraves rouges, carottes ). A plus long terme, il souhaite commercialiser sa production en direct et recherche des prestations pour la transformation.
Ils font élever leurs veaux par des nourrices
Costie PRUILH, AuteurTrois éleveurs laitiers sont interviewés sur leur manière de gérer lallaitement des veaux avec des vaches nourrices. Deux de ces éleveurs sont en bio : Thierry Couétil, éleveur dans la Manche, et Jean-François Conan, basé dans le Finistère. Le troisième, Marc Ben (installé dans le Loiret), est en conventionnel. Tous trois répondent aux questions suivantes : Est-ce que certains veaux sont élevés par leur mère ? Quelles vaches sont choisies pour faire des nourrices ? Combien de veaux par vache ? Est-ce que les nourrices sont traites ? Comment faire adopter les veaux aux nourrices ? Comment gérer le pâturage ? Comment se passe le sevrage ? Leurs réponses permettent de se rendre compte de la diversité des pratiques qui se cachent derrière lexpression « vache nourrice ». Dans tous les cas, le bilan économique est difficile à évaluer. Dune part, la quantité de lait vendu est moindre, mais dautre part, la quantité de travail est plus faible, les problèmes de santé diminuent, la croissance des veaux est meilleure, et des investissements peuvent être évités (ex : pas de nouveau bâtiment pour les veaux). Les vaches nourrices sont par contre à éviter si des cas de para-tuberculose ont été détectés dans le troupeau.
Jeu de cartes collaboratif LAURACLE (Leviers dAUtonomie pour Résister aux Aléas CLimatiquEs)
Stanislas LUBAC, Auteur ; Loïc MADELINE, Auteur ; Fabienne LAUNAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Ce jeu de cartes sérieux a été réalisé dans le cadre des projets Optialibio (Casdar) et Mélibio (CGET-Massif Central), par lITAB, lIdele, le Pôle Bio Massif Central et lINRA. Il a pour objectif de présenter des leviers permettant daméliorer lautonomie fourragère dans les élevages biologiques bovins et ovins. 9 familles de leviers (prairies, cultures fourragères annuelles, réduction des besoins ) sont réparties en 4 catégories (assolement, itinéraire technique, zootechnie, réseaux). La rapidité de mise en uvre de chaque levier et son coût sont estimés. Un mode demploi propose des règles du jeu possible à mettre en place avec des éleveurs ou des étudiants.
Limousin-Nouvelle Aquitaine : Pâturer en milieux diversifiés
Linda DUPERRAY, Auteur ; Lucille PITON, AuteurEn 2008, Cédric et Stéphanie ont repris lexploitation corrézienne des parents de Cédric. Ils ont décidé de redynamiser lélevage ovin, la vente de myrtilles sauvages, laccueil à la ferme, et ont développé un atelier de maraîchage de plein champ avec transformation. Le tout étant en bio. Les 250 brebis de la ferme valorisent 110 ha de végétations semi-naturelles et diversifiées : prairies permanentes, pelouses, fonds humides, landes à callune, fougeraies Au début, Cédric suivait le circuit de pâture de son père, mais il sest vite rendu compte que les parcs étaient trop grands, que certaines zones étaient abîmées, et que dautres étaient peu pâturées. Avec laide des éleveurs de lAdapa et de Scopela, Cédric a travaillé durant six années sur la gestion de végétations semi-naturelles. Il a mêlé des méthodes de pâturage tournant à la tradition pastorale du Sud-Est, afin dobtenir un pâturage fin et différencié, qui permet de valoriser des milieux hétérogènes. Il a tout dabord diminué la taille de ses paddocks, puis les a cartographiés en définissant des zones à pâturer en fonction des saisons et des besoins des animaux. Pour chaque paddock, il a ainsi défini des objectifs de gestion du pâturage (ex : manger 1/3 de callune ; maîtriser la bourdaine et les ronces ; rétablir une pelouse abîmée ) et un nombre de passages.
Optimiser les irrigations : Une nécessité en maraîchage
William PARMÉ, AuteurLirrigation et la gestion de leau sont des enjeux majeurs en maraîchage. Il existe différents moyens pour réduire sa consommation deau tout en assurant la production et en limitant les problèmes sanitaires. Il faut tout dabord veiller à limiter les fuites du réseau. Elles sont responsables de la majorité des pertes deau. Pour les diminuer, des vérifications du matériel et des réparations peuvent être effectuées durant les périodes creuses (les canalisations aériennes permettent deffectuer plus facilement ces réparations). Il est également possible dinstaller des volucompteurs après la pompe et à lentrée des parcelles pour quantifier les pertes deau, ou utiliser des programmateurs pour éviter les oublis de fermeture de vannes. Les avantages et les inconvénients de différents systèmes dirrigation sont détaillés : aspersion, mini-aspersion, goutte-à-goutte. Des conseils sont ensuite apportés pour optimiser le pilotage de lirrigation : observer le sol (sondage à la tarière) et la culture, connaître les besoins en eau des légumes en fonction de leur stade (ex : le melon na pas besoin de beaucoup deau jusquà la nouaison), réaliser des bilans hydriques, ou encore séquiper de sondes (tensiomètres) pour suivre la dynamique de leau dans le sol.
"Le passage au bio a sauvé mon exploitation"
Bernard GRIFFOUL, AuteurNicolas Roybin, éleveur en Isère, a réussi sa conversion, alors quavant de passer en bio, son exploitation rencontrait de fortes difficultés avec la crise du lait en 2015. Le calcul était ambitieux : profiter de ses atouts (un système avec des atouts pour lAB, un troupeau à haut potentiel génétique, des robots de traite et dalimentation...) pour passer en AB en mettant en place un système plus cohérent, réintégrant le pâturage, mais tout aussi productif quavant car le but était aussi de racheter, sur une courte période, les parts sociétales de ses deux anciens associés, devenus salariés aujourdhui. Dès la première année de conversion, en 2016, le système a montré un bénéfice important qui sest confirmé en 2017 et 2018. Le système a été revu pour intégrer le pâturage mais aussi pour produire toute lalimentation nécessaire. Aujourdhui, lexploitation compte 85 vaches laitières (essentiellement des Montbéliardes) à 9300 l par an avec une autonomie alimentaire totale, grâce à une SAU de 385, ha dont 54 de maïs, 25 de soja, 17 de méteil, 30 de blé, 5 davoine, 10 de féverole, 4 de colza, 50 de luzerne et mélanges luzerniers, 102 ha de prairies temporaires (surtout des multi-espèces) et 59 de prairies permanentes. Cet éleveur fait particulièrement attention à ses rotations et à ses rations, et il cherche à éviter le salissement et à optimiser les stocks. Concernant les rations, il fait appel à un service de conseil qui vient quatre fois par an calculer les rations en fonction notamment des récoltes. Le fait de compter 4 UMO sur lexploitation, ainsi que des robots de traite et dalimentation, sécurise le système : plus de souplesse, plus daptitude à gérer les urgences... Avec la baisse des annuités prévue à partir de 2024 et le départ à la retraite de collaborateurs, ce producteur envisage à terme de réduire la production, nétant plus contraint par des coûts fixes élevés.
Polyculture-élevage dans la Drôme : « Rester maître de mes débouchés »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurÀ 29 ans, Léo Girard est lauréat des Talents de Tech&Bio 2019. Il sest installé (hors cadre familial) en 2013, en bio, et est maintenant à la tête dun système polyculture-élevage diversifié, qui emploie trois salariés à plein temps et un apprenti. Son objectif est de valoriser ses productions au maximum grâce à la transformation et à la vente directe, en travaillant le plus possible sur son autonomie et en économie circulaire. Sa ferme, Dessine-moi une brebis, est composée de 30 ha et de quatre ateliers : un atelier ovin lait dune centaine de brebis, dont le lait est transformé sur place (fetas, faisselles, fromages aux herbes ) ; un atelier naisseur-engraisseur bovin viande avec 15 mères Aubrac ; un atelier dengraissement de 60 porcs ; et un atelier dail de semences (culture à forte valeur ajoutée). Les animaux sont abattus à Romans-sur-Isère, à 30 km de la ferme, à raison dun cochon de 6 mois (120 kg de PV), toutes les semaines ; de cinq agneaux âgés dun mois, de février à avril ; et d'un broutard de 14 mois, tous les deux mois (210 à 220 kg de viande après découpe). Bien que Léo Girard vise lautonomie alimentaire, il doit tout de même acheter une partie des fourrages et des concentrés. Il lui faudrait 50 à 60 ha de SAU pour être autonome, mais le coût des terres agricoles est prohibitif et ne cesse daugmenter. Pour linstant, le jeune entrepreneur ne soctroie que 500 de revenu et continue dinvestir dans sa ferme.
Portrait : Lengraissement à lherbe et la finition des mâles en taurillons
Cloé MONTCHER, Auteur ; Lise FABRIÈS, AuteurBenoît Baguet sest installé à Cohade (Haute-Loire) en 1989, dans une ferme en polyculture-élevage. Depuis, il fait évoluer en permanence son système dexploitation, notamment pour le diversifier : culture dasperges, vente directe, développement de la viande de taurillon, passage en bio en 2000 Depuis sa conversion à lAB, lun de ses objectifs est dêtre 100 % autonome. Cet éleveur de vaches limousines a également choisi dengraisser la totalité de ses animaux. Les mâles sont vendus, soit en veaux (moins de 8 mois), soit en taurillons (24 à 30 mois), en vente directe, sous forme de caissettes. Au départ, la viande de taurillon nétait pas évidente à commercialiser, mais la vente directe a permis de la valoriser. Les génisses de 24 à 30 mois et les vaches de réforme sont vendues à l'entreprise Biovie (basée à Brioude, 43). Benoît Baguet favorise un maximum lengraissement à lherbe. Sa rotation des cultures est dailleurs basée sur la luzerne : maïs grain, blé boulanger, méteil et quatre ans de luzerne. Cette dernière est séchée en grange ou distribuée en vert (à laide dune autochargeuse) aux animaux engraissés en bâtiment, afin de valoriser les parcelles éloignées. Le méteil est concassé et stocké : les taurillons en reçoivent 2 à 3 kg par jour.
Des prairies multiflores à valeur santé
Cécile JULIEN, AuteurLes prairies multiflores, encore appelées prairies pharmacies (marque Eilyps) ou parcelles alicaments, ont pour objectif de donner aux animaux un accès à une diversité de plantes riches en métabolites secondaires (flavonoïdes, polyphénols, tanins) qui présentent des intérêts bénéfiques pour leur santé. Les mélanges proposés par Eilyps sont composés, de 15 à 17 espèces, dont certaines sont connues pour leurs bienfaits digestifs (pimprenelle, achillée millefeuille), dautres pour diminuer la pression parasitaire (centaurée noire, sainfoin) ou pour améliorer le statut oxydatif. Denis Planchais, éleveur bio de 50 VL dans le Finistère, a implanté un hectare de prairie pharmacie. Cette parcelle est intégrée dans la rotation de ses paddocks et les vaches y passent une journée toutes les deux ou trois semaines. Il na pas observé de refus, les vaches produisent autant de lait que sur les autres parcelles, et il a constaté une amélioration des taux cellulaires, notamment due à une meilleure immunité. Dautres éleveurs préfèrent que les vaches aient accès à une petite surface tous les jours et implantent ces prairies de manière transversale, en bas des paddocks.
La pratique de lAgriculture Biologique : Pourquoi cest compliqué, comment aborder les questionnements
Charles RAZONGLES, AuteurCharles Razongles est technicien bio depuis 1980. Il est également vice-président du Créabio et administrateur dÉrables 31. Dans cet article, dédié aux grandes cultures biologiques, il partage son expérience de terrain. Il commence par contextualiser les caractéristiques et les problèmes spécifiques liés à lAB : maîtriser lenherbement sur de grandes surfaces, pérenniser la fertilité des sols, accepter et gérer les risques. Il redéfinit également quelques notions sous « langle bio » : travail du sol, pression des adventices, désherbage manuel, fertilité du sol, repousses de la culture précédente. Il apporte ensuite des conseils techniques sur quatre leviers importants à maîtriser en bio : 1 - Lassolement et les rotations (importance de mettre en place une rotation longue incluant des prairies temporaires ou des jachères, gestion des repousses, réflexion sur lazote ) ; 2 - Le travail du sol (labourer ou non, travailler superficiellement le sol ) ; 3 - Les couverts végétaux (coûts, installation, destruction, choix des espèces, gestion des adventices, principales règles à respecter ) ; 4 - La lutte contre les adventices (rotations, pratiques culturales, dates des semis, qualité du lit de semences, combinaison doutils de désherbage, prophylaxie à la récolte ).
La pratique du report de stocks fourragers sur pieds dans lexploitation des prairies
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe pâturage est la méthode la plus économique pour nourrir un cheptel. La récolte et le stockage du fourrage peuvent tripler le prix de revient de la tonne de matière sèche. Si la règle classique de pâturage est de faire consommer aux animaux une végétation dense, avec une hauteur dentrée dans la parcelle autour de 15 cm et une hauteur de sortie autour de 5 cm, il est également envisageable deffectuer du stockage sur pied (notamment pour éviter de distribuer trop de fourrages en période estivale). Cette méthode présente lavantage de réduire les coûts liés au machinisme. Lherbe sera par contre consommée plus haute et plus tardivement. Pour mettre en uvre cette pratique, il est nécessaire de respecter certaines règles, comme effectuer des passages pour déprimer et étêter la végétation. La parcelle pourra ensuite être pâturée au fil avant si lherbe vient à manquer. Pour les prairies temporaires, il est également important de choisir des espèces résistantes aux maladies, prédisposées à la remontaison et résistantes à la sécheresse (dactyle, fétuque élevée, trèfle blanc, lotier, minette, luzerne, trèfle violet, ray-grass hybride).
Produire des pommes à cidre : Miser sur les variétés anciennes
Frédérique ROSE, AuteurDans lOrne, Dominique et Nathalie Plessis cultivent 22 ha de vergers de pommes à cidre convertis en bio depuis 2008. Ils utilisent une grande diversité de variétés anciennes quils ont implantées par blocs variétaux (réfléchis afin de faciliter la pollinisation car certaines variétés sont diploïdes et dautres tétraploïdes). Parmi les variétés anciennes, certaines sont très tardives, ce qui présente de nombreux avantages : elles débourrent en mai après les gelées tardives et à la fin du cycle de projection de la tavelure, et elles atteignent le stade C a posteriori des vols danthonomes. Sur le reste du verger, Dominique et Nathalie utilisent entre 0,8 et 1 kg/ha/an de cuivre associé à du soufre en trois ou quatre passages (ils sautorisent quelques taches sur les fruits mais restent vigilants car un arbre affecté est moins résistant face aux autres ravageurs). Grâce à une forte biodiversité, la gestion des maladies et des ravageurs est bien maîtrisée. Ils ne tondent que deux fois par an pour favoriser les auxiliaires et ont installé des nichoirs à mésanges, des nichoirs à insectes, ainsi que des perchoirs à rapaces. Pour gérer le carpocapse, ils traitent une fois avec le virus de la granulose fin juin, les mésanges soccupent ensuite du reste. Grâce aux auxiliaires présents avec les nombreuses fleurs, la lutte contre le puceron est quasi nulle. Lanthonome reste le principal souci sur les variétés non tardives. Pour évaluer sa présence, ils réalisent des frappages quotidiens en saison et effectuent deux passages à demi-dose de spinosad. A terme, ils aimeraient trouver une alternative à ce produit.
Recueil de pratiques : Témoignages, les paysans sadressent aux paysans Sadapter aux changements et aléas climatiques
Valérian LEBON, Auteur ; Niels BIZE, Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2019Face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents, les agriculteurs sont dans lobligation dadapter leur système et leurs pratiques. Ce recueil a été réalisé dans le cadre du projet Cap Climat (Comment sAdaptent les Producteurs au Climat), initié en 2018 sous limpulsion du réseau GAB-FRAB Bretagne, en partenariat avec le Groupe Rocher. Les producteurs enquêtés dans le cadre de ce projet, bio et non bio, sont des éleveurs de bovins, en système allaitant ou laitier, répartis sur la zone géographique de létude CAP Climat (cest-à-dire les territoires de Redon Agglomération ou de lOust à Brocéliande Communauté). Ce document commence par présenter les évolutions du climat et citer les différents risques que ces changements peuvent provoquer selon les éleveurs. Il synthétise également le travail réalisé par ces éleveurs lors de travaux de groupe : ils ont évalué la faisabilité dune dizaine de pratiques pour sadapter au changement climatique (haies fourragères, pâturage tournant, chargement adapté ) à laide de différents indicateurs. Ce document rappelle également les différents outils de diagnostic disponibles, ainsi que les différents programmes de recherche en lien avec cette problématique. Enfin, il rapporte les témoignages des huit éleveurs bio : Pascal Capihan et Nathalie Chamaillard ont implanté des haies pour limiter le ruissellement, faire de lombre pour les vaches et leur donner du fourrage ; Benoît Colleaux et Maxime Quesnel ont revu leur manière de gérer les stocks fourragers en fonction de la qualité de ces derniers ; Sébastien Baron a adapté ses cultures à son terroir en implantant du maïs population ; Jean-Marc Braud a installé un système dabreuvement en salle de traite ; Cyrille Tatard a opté pour des animaux rustiques (vaches Nantaises) ; Jean-Yves Davalo, qui est en système tout herbe, a, quant à lui, optimisé sa gestion du pâturage.
Systèmes laitiers bio : Difficiles équilibres fourragers 2018-19
Jean-Claude HUCHON, AuteurLes systèmes laitiers bio ont en moyenne 90 % dherbe dans leur SFP. En 2018, ils ont été fortement impactés par le fort déficit hydrique qui a sévi durant lété et lautomne : les stocks de fourrages ont été entamés dès juillet 2018, avec des reports de stocks prévus quasiment nuls en sortie dhiver 2019. Afin de pouvoir anticiper léquilibre fourrager en 2019, un bilan et une projection en sortie dhiver se sont imposés. E. Jeudy, éleveur bio de 72 Prim'Holstein en Loire-Atlantique, témoigne : plus aucun stock en sortie dhiver et, suite à une prévision fourragère, activation de différents leviers (achat de fourrages, répartition des bons fourrages dans le temps, fertilisation rapide des prairies temporaires, réduction du cheptel) suivant différents scénarii de pousse de lherbe en 2019. De manière générale, il est important de porter une réflexion sur la cohérence du système fourrager à moyen terme : au-delà dun chargement adapté, il faut réfléchir à diversifier les ressources fourragères pour sécuriser le système de production. Il est également possible de changer ses modes de récolte de lherbe (récoltes plus précoces) et daméliorer les performances animales. A noter que limpact dune sécheresse avoisine les 25 à 40 / 1000 L.
Voyage d'études : Découverte des vergers du Sud de la Vallée du Rhône pour sadapter au changement climatique
Pauline BONHOMME, AuteurUn groupe de neuf arboriculteurs bio (ou en conversion), installés dans le Rhône, la Loire, lArdèche ou lIsère, sest déplacé avec lARDAB dans le Sud de la Vallée du Rhône à la rencontre dautres producteurs. Suite à ces visites, cet article réalise deux focus. Le premier concerne la conduite des figuiers. Il sappuie, pour cela, sur le retour dexpériences de deux fermes basées dans le Vaucluse (les Jardins de Gaïa et le Mas des Grands Cyprès). Le second sintéresse à lintroduction danimaux dans un verger. Il se base sur les conseils de Pierre Clerc (lun des associés du Mas des Grands Cyprès) qui fait pâturer son verger de pommiers bio (15 ha) par des brebis mérinos depuis 2005.
Agroécologie : Capitalisation d'expériences en Afrique de l'Ouest : Facteurs favorables et limitants au développement de pratiques agroécologiques ; Evaluation des effets socio-économiques et agro-environnementaux
Le projet CALAO Capitalisation dexpériences dacteurs pour le développement de techniques agroécologiques résilientes en Afrique de lOuest a été mis en uvre au cours de lannée 2017, dans le cadre du Projet dappui à la sécurité alimentaire en Afrique de lOuest (PASANAO). Sous le pilotage et la coordination dAVSF (Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières), le projet CALAO a impliqué diverses ONG et universités françaises et africaines et des partenaires au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo. Les agricultures familiales de la région ouest-africaine sont confrontées à des défis et à des difficultés auxquels le modèle de la révolution verte, basé sur l'usage intensif d'intrants de synthèse et le recours à des variétés commerciales à haut potentiel de rendement, ne semble pas en mesure d'apporter des solutions durables et adaptées aux besoins et aux capacités des familles paysannes. Le projet a consisté en un travail dévaluation et de capitalisation visant à mettre à disposition des praticiens, décideurs politiques et institutions de coopération des références sur les effets et impacts agro-environnementaux et socio-économiques des pratiques et des systèmes agroécologiques, ainsi que des éléments danalyse des freins et leviers pour le développement de ces pratiques. Ce document de capitalisation présente les résultats issus principalement d'études de terrain, réalisées au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo.
En association : Du méteil grain valorisé par les ovins
Damien HARDY, AuteurLes mélanges céréales-protéagineux offrent divers avantages, notamment en élevage ovin : apport dazote par les légumineuses pour le sol et pour les céréales, une meilleure résistance face aux aléas climatiques, une bonne couverture du sol doù peu dadventices, un plus pour la ration (apport de protéines et dénergie). Ces mélanges sous-entendent aussi peu ou pas dintrants, doù une plus-value côté charges. Autant datouts qui font que ces mélanges sont courants en AB et de plus en plus fréquents en conventionnel. Cependant, il faut respecter un itinéraire technique précis pour obtenir un bon mélange et bien réfléchir la composition de ce dernier (espèces et part de chacune dentre elles). Par ailleurs, il peut y avoir de fortes variations de valeur alimentaire dans ce qui est récolté, dune année à lautre et pour un même mélange ; doù lintérêt de contrôler la valeur alimentaire obtenue chaque année pour compléter selon les besoins la ration, par un correcteur azoté par exemple. Ce contrôle peut se faire notamment en triant un sac de deux kilogrammes de mélange, puis en pesant chaque matière première et, de là, en utilisant les tables INRA pour le calcul final de la valeur alimentaire. Divers exemples despèces utilisables et de mélanges sont repris dans cet article.
Assolements sécurisés et rations diversifiées
Ce témoignage sur la réussite de l'introduction de la double culture méteil-sorgho fourrager mono-coupe dans le Nord Drôme a été présenté par Jean-Pierre Manteaux (Chambre d'Agriculture de la Drôme) lors des Journées de Printemps 2018 de l'AFPF. Celui-ci présente les différents avantages de cette double culture. Le méteil ensilage, semé à l'automne, est récolté mi-mai/début juin. Le sorgho fourrager mono coupe est semé après la récolte. Résistant à la sécheresse, il permet une 2ème récolte. Ainsi, lors des essais, les rendements se sont situés entre 15 et 21 tonnes de matière sèche sur la double culture, sans irrigation. Jean-Pierre Manteaux termine par les avantages zootechniques, avec une diversification de la ration et un apport de sucre non négligeable, par le sorgho, qui booste la ration. Pour conclure, la double culture méteil-sorgho fourrager apporte une sécurisation agronomique dans un contexte de changement climatique, un maintien ou une amélioration des performances zootechniques et des résultats économiques améliorés (moins de concentrés).
Biofil fête ses 20 ans ! : Essuyer les plâtres
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Cécile MARCUS, Auteur ; ET AL., AuteurRegroupant seize témoignages, à travers toute la France, dagriculteurs et déleveurs bio de toutes les productions, ce dossier fait parler les pionniers de la bio, qui ont connu cette agriculture dans un marché de niche et ont contribué à ce quelle prenne une véritable part de marché. Sont évoqués les faits marquants de leur parcours, les défis technico-économiques quils ont relevés, mais aussi les difficultés rencontrées. Ces avant-gardistes de la bio aboutissent aujourdhui à des systèmes de production performants, enrichis de plus de vingt ans dexpérience bio, et conservent un temps davance en travaillant sur des projets et essais toujours plus novateurs (sapprocher de lautonomie totale, faire du zéro phyto (bio), etc.). En introduction de ce dossier, figure une interview du coordinateur de lagriculture biologique depuis 1993 à lAPCA, Jacques Pior, qui revient sur le rôle joué par le réseau des chambres dagriculture dans lémergence de la bio et celui des conseillers bio très tôt mobilisés dans laccompagnement de terrain.
La capacité dadaptation des maïs population
Rémi MASQUELIER, AuteurLa diversité génétique des maïs population leur donne une grande capacité à évoluer in situ avec le terrain, la pratique et le climat, répondant entre autres aux besoins des agriculteurs en zones à potentiel moyen et à contraintes pédoclimatiques élevées. Dans ce contexte, Agri Bio Ardèche a mobilisé, en 2017, des agriculteurs-expérimentateurs afin de mieux connaître ces maïs population. Ces derniers tracent un bilan des observations basées sur différentes variables : le risque de charbon, le besoin en eau, le rendement, la valeur alimentaire. Lobtention de beaux épis indemnes de charbon a été un challenge et les rendements (en ensilage dépis et en maïs grain) ont été très hétérogènes. Par ailleurs, un des testeurs a observé que les populations se comportent aussi bien que les hybrides en situation irriguée. Mieux encore, en terrain non irrigué, elles ont réussi à se maintenir, tandis que les hybrides ont davantage pâti de la sécheresse. Quant à la valeur en protéines, elle était équivalente au maïs hybride ; la valeur énergétique légèrement inférieure.
Comme un coq en pâte
Antoine BESNARD, AuteurNans Levigneron a repris la ferme familiale, à Caden (56), en janvier 2017. En amont de son installation, ses parents ont initié la conversion à lAB. Sur 50 hectares, dont une quinzaine dédiés aux cultures, lexploitation associe deux ateliers : lun de poulets de chair et le second en bovins viande avec engraissement de broutards achetés et non valorisés en bio actuellement (arrêt des vaches allaitantes). Six mille poulets sont produits par an, avec six poulaillers mobiles de 30 m² et quatre parcours fixes grillagés (plus 2 autres possibles par la pose de filets). Aujourd'hui, toute la production des cultures sert à la nourriture des volailles : si cet éleveur utilise un aliment du commerce au démarrage (gage dun meilleur succès pour lui), les dernières semaines, les poulets, ne sont nourris quavec des aliments issus de la ferme. Résultat : 70 % dautonomie. La commercialisation des produits est basée sur la diversification : les bovins partent en filière longue, mais les volailles sont vendues sur des marchés, à la ferme, en magasins de producteurs ou en magasins de proximité, et aussi en restauration collective locale. Cet éleveur abat lui-même ses volailles mais dans un abattoir en CUMA distant de 40 km de son exploitation. Face à toute cette activité, il reçoit encore une aide ponctuelle de ses parents. Mais, à terme, Nans envisage de recruter.
Dossier : Association de cultures : Les avantages de chaque espèce sans leurs défauts
Mathieu LECOURTIER, Auteur ; Anthony LE QUEMENER, AuteurLassociation de cultures récoltées sèches, type céréale/protéagineux, présente de nombreux avantages : limitation des ravageurs pour certaines associations, gestion des adventices, meilleure utilisation des ressources du sol (phosphore, azote), sécurisation de la récolte pour la légumineuse (moins de verse, la céréale servant de tuteur). Cependant, pour optimiser les résultats attendus, il faut veiller à ses pratiques : le semis en rangs alternés, quand cela est possible, est préférable (limitation de la compétition entre les espèces pour la lumière), la fertilisation doit être limitée (meilleurs résultats sur parcelle à bas intrants), il faut aussi associer les bonnes espèces et/ou variétés, notamment pour quelles soient à la même maturité à la récolte. Il est aussi nécessaire de veiller aux bonnes proportions dans le mélange (risque de concurrence entre espèces, rôle de tuteur pour la céréale, équilibre nutritionnel du mélange ). Le réglage de la moissonneuse est aussi déterminant : il vaut mieux la régler sur le protéagineux, plus fragile, quitte à moins bien battre la céréale. A contrario, si on ne fait pas de tri, par exemple en cas dautoconsommation pour les animaux, on peut régler sur la céréale pour quelle soit bien battue, quitte à avoir plus de fragments de protéagineux dans le mélange. Ceci amène à la question du tri, très coûteux en temps et matériel, particulièrement pour un débouché en alimentation humaine. Il faut être équipé et, au final, lintérêt économique de ces associations peut être très variable, en particulier en agriculture conventionnelle. En AB, cette question se pose moins du fait de lintérêt agronomique de ces mélanges, de la demande en grains ou des prix pratiqués.
Dossier spécial Elevage herbivore & monogastrique : Maïs associés à du Lablab et du Cow-pea : Premiers résultats en Nouvelle-Aquitaine
Nicolas DEMARIS, Auteur ; Thierry MOUCHARD, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurLes ensilages de maïs et de sorgho sont des fourrages pauvres en protéines, demandant lutilisation de compléments azotés coûteux, notamment en AB. Aussi, des essais dassociations de maïs et de sorgho fourrager ont été menés avec deux nouveaux protéagineux, le Lablab et le cow-pea, en faisant varier la densité, la proportion entre espèces ou les techniques de semis. Ces essais ont été conduits sur 5 sites répartis en Dordogne, Haute-Vienne et Charente. Suite aux conditions climatiques de lannée, les mélanges avec sorgho nont pas fonctionné. Pour ce qui concerne les mélanges avec maïs, des problèmes de levées ont été observés (mauvaises levées ou levées hétérogènes notamment), ainsi que des rendements moindres pour les parcelles avec mélanges par rapport aux témoins maïs seul, ou encore des valeurs de matière azotée trop faibles pour les associations, plus des surcoûts de charges de lordre de 60 / ha. Ces résultats plutôt négatifs peuvent sexpliquer par des aléas météorologiques mais aussi par labsence de nodosités sur les racines des protéagineux dans ces essais. Or, à ce jour, il nexiste pas dinoculum homologué et, sans présence de la bactérie indispensable à la réalisation de la symbiose, le protéagineux napporte pas de plus-value en matière dazote, voire il entre en concurrence avec le maïs. Il est prévu de reconduire des essais en 2019.
Engrais verts, paillages, mulchs végétaux... : Tester les alternatives
Frédérique ROSE, AuteurCet article présente un témoignage et une expérimentation sur lutilisation dengrais verts et autres couverts végétaux en maraîchage bio (dont la vocation est daméliorer la fertilité des sols, de lutter contre les adventices et de gagner en temps de travail). Le projet Sefersol (mené depuis 2015 au Lycée Agricole Les Sillons de Haute-Alsace) compare un système de référence classique avec deux systèmes de cultures innovants (utilisation intensive dengrais verts broyés et enfouis ou travail du sol limité). La qualité des sols (test à la bêche) est supérieure pour les systèmes innovants (gestion de lhumidité). Selon les cultures et les années, les rendements des systèmes innovants sont inférieurs, supérieurs ou égaux à la référence. Limplantation dengrais verts sous couvert de cultures est aussi testée. Un maraîcher bio dIsère, Cyrille Fatoux, travaille avec des engrais verts depuis 2011. Son objectif est de limiter la main duvre par la réduction de la préparation des sols et du désherbage. Il détaille ses choix techniques dimplantation de couverts (choix des espèces (phacélie, trèfle), date de semis), de destruction (couverture par du foin, par des bâches densilage) en fonction des cultures de légumes (semis ou plantation).
Éric et Marie-Lise Berjon, en Gironde : Des céréales bio au milieu des vignes
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEric et Marie-Lise Berjon, céréaliers bio depuis plus de 30 ans, témoignent de leur expérience. Leur exploitation dispose de 120 ha de SAU (blé dhiver, féverole dhiver, soja, luzerne, tournesol ), de 30 ha de bois en ceinture et dun lac artificiel permettant dirriguer le soja. Leur assolement a beaucoup évolué ces dernières années pour simplifier le travail et la gestion des cultures (8 cultures par an contre 15 avant). La féverole, introduite il y a trois ans, est en plein développement (30 ha en 2018 en pur et 4,5 ha en mélange). Deux coupes annuelles de foin sont réalisées pendant les trois années dimplantation de la luzerne. Le labour a été abandonné depuis 10 ans (sauf pour démonter une prairie) pour des raisons de gain de temps, de lutte contre lérosion et damélioration de la vie microbienne. Le salissement nest pourtant pas plus élevé quavant. Le soja offre plusieurs débouchés : vente directe, approvisionnement de deux sociétés et d'une entreprise. Dès leurs débuts en bio, les exploitants ont décidé de transformer leurs produits à la ferme : toutes les récoltes de blé, épeautre, blé noir et petit épeautre sont transformées en farine et la récolte de tournesol est transformée en majorité en huile (et une partie est vendue en graines). Les circuits de vente sont diversifiés (Amap, Biocoop, magasin à la ferme, cantines ) afin de rester indépendants.
Gestion durable de la flore adventice des cultures
Bruno CHAUVEL, Auteur ; Henri DARMENCY, Auteur ; Nicolas MUNIER-JOLAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage collectif est consacré à la gestion durable des adventices en agriculture. Il présente létat des connaissances actuelles sur la biologie des plantes adventices, la diversité des techniques de gestion et les processus de régulation naturelle. Il est structuré en trois parties portant respectivement sur les connaissances de base sur les "mauvaises herbes", la description des techniques de gestion durable de la flore adventice et diverses études de cas. Louvrage reflète la pluralité des points de vue sur la flore adventice qui sexplique par la diversité des disciplines concernées et par les divergences de perception des effets négatifs ou bénéfiques de ces plantes sauvages des champs.
Guide éleveurs : Élever des volailles bio - Tome 2
La CAB (Coordination Agrobiologique) des Pays de la Loire accompagne, depuis 2010, un groupe déleveurs de volailles bio sur la région. Partis dun besoin de se retrouver pour partager leurs expériences et avancées, ces producteurs souhaitaient se former pour aller vers plus dautonomie pour leurs fermes. Ils ont rencontré divers interlocuteurs, vétérinaires, nutritionnistes, experts, et ont utilisé des outils pour mieux appréhender leurs marges et leurs prix de vente. Pour que leurs expériences profitent à dautres, ils ont intégré, dans cette nouvelle version du guide volailles, les thèmes partagés dans leur groupe déchange. Au sommaire : - Réglementation ; - Agronomie ; - Conduite d'élevage (parcours, bâtiment et matériel, alimentation, souches, santé (avec, notamment, les questions de biosécurité)) ; - Fabrication d'aliments à la ferme ; - Transformation ; - Circuits de commercialisation ; - Quelques repères pour situer mon élevage. 9 fermoscopies sont présentées en fin de document.
En Haute-Garonne et dans l'Aude : Le défi dune production en sec
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPierre Gomis, céréalier bio depuis 1989, conduit 125 ha sans arrosage, dans une zone (Aude et Haute-Garonne) souvent marquée par la sécheresse estivale, mais avec 90 % de terres en plaine, souvent en bas-fonds. Il a une double activité, ce qui explique aussi labsence dirrigation. Il a beaucoup investi dans le drainage (sur 45 ha), notamment sur les parcelles de bas-fonds. Sa conduite est présentée (travail du sol, rotation, fertilisation, lutte contre les adventices, assolement ), ainsi que les rendements obtenus.
L'INRA teste le croisement Angus-Salers
François D'ALTEROCHE, AuteurLInra de Laqueuille (Puy-de-Dôme) teste depuis deux ans le croisement Angus-Salers afin dengraisser des bouvillons et génisses bio avec une alimentation basée sur lherbe. Cette ferme expérimentale est 100 % en AB depuis mai 2018. LINRA a opté pour le croisement Angus-Salers afin de mettre à profit la précocité de lAngus et de produire des carcasses finies avec des animaux jeunes. Ainsi, en sinspirant de confrères suisses, le troupeau Salers déjà existant de Laqueuille a été croisé avec un taureau Angus. Les vêlages sont calés sur février à mars pour optimiser le pâturage. Les veaux ne sont pas complémentés et les mâles sont castrés trois semaines après leur naissance. En 2017, 36 animaux ont été engraissés dans lobjectif de les abattre entre 12 et 15 mois. Leur GMQ était de 1000 g (mâles et femelles confondus) et il devrait être de 1100 g en 2018. Toutefois, la finition a été plus longue que prévue et a duré six mois. Les bouvillons avaient un poids vif de 490 kg pour un poids de carcasse de 273 kg. Le rendement de 56 % est bien inférieur comparé à celui des témoins (des bouvillons Charolais). De plus, les bouvillons croisés nont pas obtenu un niveau de persillé supérieur à celui des Charolais. La conduite doit donc être améliorée et léquipe de chercheurs nexclut pas une finition, toujours en moins de deux ans, mais avec un second passage au pâturage.
Peut-on se passer du cuivre en protection des cultures biologiques ? : Synthèse de l'expertise scientifique collective - Janvier 2018
Didier ANDRIVON, Auteur ; Marc BARDIN, Auteur ; Cédric BERTRAND, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2018Ce document est le fruit dune expertise scientifique collective (ESCo) sur les leviers disponibles pour réduire lusage du cuivre en protection des cultures biologiques. Les usages actuels sont particulièrement importants dans les vignobles et les cultures de pommes de terre pour lutter contre le mildiou, et en vergers de pommiers pour contenir la tavelure. Or, des concentrations excédentaires en cuivre ont des effets néfastes sur la croissance et le développement de la plupart des plantes, sur les communautés microbiennes et sur la faune des sols. Plusieurs méthodes alternatives au cuivre existent, avec des effets souvent partiels (par exemple, la génétique et, notamment, la recherche de variétés résistantes). Il faut donc souvent les combiner pour protéger efficacement les cultures. Des produits naturels, à efficacité variable, font également partie des outils disponibles, ainsi que certaines mesures prophylactiques reposant sur lélimination de résidus de récolte contaminés ou le déploiement de bâches anti-pluie qui évitent la contamination par les spores pathogènes. Les connaissances rassemblées dans cette expertise montrent que des stratégies dévitement du cuivre, combinant ces différents leviers, sont envisageables en vergers de pommiers et en culture de pomme de terre. Lassemblage de ces leviers amène, dans ces deux cas, à des propositions (certes théoriques) de système de protection des cultures permettant denvisager la substitution complète et la reconception des systèmes. Pour la vigne, à court terme, le levier de la génétique nest pas encore applicable dans toutes les conditions : il faut faire évoluer les règlements dappellation et déployer progressivement les résistances pour éviter quelles ne soient contournées et définitivement perdues. Cependant, les doses de cuivre appliquées pourraient dés maintenant être réduites sans perte defficacité.
Planifier sa production : se poser lhiver pour moins courir lété
Maxime RENOU, AuteurLa planification en maraîchage est souvent un exercice périlleux, mais elle permet de répondre à plusieurs contraintes qui peuvent être liées à la surface, à la commercialisation, au contexte pédoclimatique ou encore à la stratégie adoptée par l'agriculteur. Pour assurer cette planification, il convient de mobiliser plusieurs leviers agronomiques (choix variétal, date de semis), techniques (tunnel, serre), voire organisationnels (mutualisation dassolements, achat-revente). Pour y parvenir, la méthodologie consiste, dans un premier temps, à définir ses objectifs de production : Quelle gamme ? Quelle quantité ? Il faut ensuite retranscrire ces volumes en surfaces à partir des rendements de référence. Il convient de prendre entre 15 et 40 % de marge derreur. Enfin, il faudra définir les dates dimplantation. Un exemple théorique sur une production de tomates pour 100 paniers vendus en AMAP permet dappliquer cette méthode. Il faut ensuite construire son tableau de planification en détaillant la surface occupée et les étapes clés. Nicolas Gétin, associé du GAEC Dureau basé en Loire-Atlantique (en AB), apporte son témoignage sur lutilité de la planification. Cette dernière doit tenir compte dune diversité de débouchés qui ont été priorisés en fonction du prix de vente : fournir avant tout les paniers et la vente directe, puis les magasins spécialisés et enfin les grossistes. Un point est fait annuellement pour ajuster les quantités à implanter.
Poules pondeuses : Des repères pour se lancer ; Moulin du Don, en Loire-Atlantique : Lien au sol, agroforesterie et vente en direct ; Aux Grandes Perrières, dans la Marne : Une démarche progressive
Frédéric RIPOCHE, AuteurAvec des prix rémunérateurs et une demande toujours supérieure à loffre, la filière ufs bio se porte bien. Bruno Retailleau, chef de projet et conseiller en production animale bio en Hauts-de-France, fournit des repères technico-économiques et des rappels réglementaires pour réussir une telle production dans un contexte où le cahier des charges bio européen nimpose pas aujourd'hui de taille maximale de ces élevages. Dans une deuxième partie, Stéphane Lavigne, producteur dufs bio en Loire-Atlantique (et de céréales bio, dont il utilise les coques de décorticage pour son élevage), apporte son expérience en parcours agroforestier et en commercialisation, quil réalise lui-même auprès de 4 grossistes et en magasins spécialisés. Une partie de ses ufs bio est commercialisée sous la marque Bleu Blanc Cur. Au tour de Jean-Yves Galichet, éleveur bio dans la Marne avec 18 000 poules pondeuses, de témoigner. Récit dune installation progressive, orientée en système volière, en contrat de reprise auprès du centre de conditionnement Sodine.
Les prairies au service de l'élevage : Comprendre, gérer et valoriser les prairies
Sébastien COUVREUR, Auteur ; Luc DELABY, Auteur ; Etienne DOLIGEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2018Les prairies, qu'elles soient permanentes ou temporaires, constituent aujourd'hui un enjeu majeur pour l'élevage, tant leurs atouts sont nombreux aussi bien à l'échelle de la parcelle, de l'animal, du système d'élevage que du territoire. De ce fait, les prairies sont au cur de l'évolution de l'agriculture vers l'agroécologie. Néanmoins, la formation des futurs éleveurs, conseillers, techniciens et ingénieurs laisse peu de place aux prairies. L'enjeu est donc de convaincre les différents acteurs de l'intérêt des prairies qui produisent généralement la ration de base des herbivores tout en contribuant à la performance, à la compétitivité et à la durabilité des élevages, sans être particulièrement complexes à gérer. Ainsi, sur la base des ressources existantes recensées grâce au réseau constitué par le RMT Prairies Demain, cet ouvrage de référence a été créé dans l'objectif principal de rassembler et simplifier les messages sur les prairies, en les recentrant sur les idées clés, en les illustrant par des cas pratiques convaincants et opérationnels et en faisant appel à des expériences de formation. Au sommaire : - De l'espèce au couvert prairial ; - Gérer et valoriser les prairies ; La prairie dans le système ; Les rôles des prairies à l'échelle des élevages, des territoires et des filières : 8 cas concrets. Un guide à destination de l'enseignant a été rédigé en complément de ce manuel.
Produire des PPAM bio : Recueil d'expériences des productrices et producteurs bio de plantes à parfums, aromatiques et médicinales
Julia WRIGHT, Auteur ; Sébastien BONDUAU, Auteur ; Clément JOLY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2018Catherine Mahé, productrice de plantes à parfums, aromatiques et médicinales bio en Pays de la Loire et secrétaire nationale PPAM de la FNAB, déclare que, pour cette production, « il ny a pas de modèle de production bio idéal, aucun nest mieux quun autre si ce nest celui qui répond aux attentes du producteur ou de la productrice. Pour ce métier passionnant mais difficile et demandant une grande implication, la porte est ouverte à la créativité et à linvention. » Dans ce recueil, 10 exploitations de plantes à parfums, aromatiques et médicinales bio sont présentées. Elles sont situées dans 4 régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Pays-de-la-Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur) et 7 départements différents. Chaque ferme sest adaptée à ses conditions pédoclimatiques, à sa possibilité dinvestissement et aux opérateurs et outils de transformation disponibles sur le territoire. La diversité des profils des productrices et des producteurs, ainsi que leurs expériences, sont riches en enseignements et constituent une source dinspiration pour les porteurs de projets. Pour chaque ferme, de nombreuses informations sont fournies : surface agricole, conditions de production, objectifs, organisation du travail, gestion de la culture, autonomie de l'exploitation, circuits de commercialisation... Ce recueil pourra ainsi les accompagner dans leur réflexion et les aider à se projeter dans un modèle de production biologique.
« Repenser le système de culture de la vigne »
Clara DE NADAILLAC, AuteurJérôme Courgey, viticulteur basé en Champagne (16 ha), repense complètement le système de culture de la vigne, accompagné depuis 2012 par Timothy Bolander, consultant privé et spécialiste de la microbiologie des sols. La réflexion sur son système repose sur le développement naturel de la vigne, lorsque celle-ci coévoluait avec des arbres en lisière de forêt et se développait sur un substrat humifère. Il cherche à reproduire en partie ces conditions de croissance, ainsi que la biodiversité des sols avec comme objectif final que la vigne sautosuffise. Pour recréer cet environnement, il apporte du vermicompost tous les automnes ainsi que de la matière organique fraîche au printemps et il procède à des applications de thé de compost aéré (TCA) dont la fréquence est adaptée selon les besoins de la vigne. Il épand également du BRF sur une partie de son domaine (ce qui lui permet à la fois de créer de lhumus et de saffranchir du désherbage mécanique), sur lequel il implante un engrais vert mi-juillet. Cependant, il souhaite aussi réduire le tassement du sol lié aux passages des machines agricoles et travaille avec une agence de maintenance industrielle pour développer un pulvérisateur autonome sur coussins dair. Dans labsolu, il voudrait aller plus loin dans son système de culture en conduisant sa vigne en pergola avec des légumes et des céréales en inter-rang, et des arbres tous les deux ou trois rangs ; mais, pour cela, il faut faire évoluer le cahier des charges de lappellation champenoise.
Réussir ses légumes primeurs
Amélie VIAN, AuteurLes légumes primeurs répondent à plusieurs problématiques : ils permettent davoir une gamme importante en sortie dhiver (lorsque les consommateurs demandent de la nouveauté) et détaler les objectifs de chiffre daffaires sur trois, voire quatre mois de plus. Néanmoins, leur production nécessite une technicité importante (désaisonnalisation et période climatique difficile). Dans cet article, deux producteurs situés en climat océanique décrivent leurs pratiques et apportent des conseils techniques. Ces pratiques seraient à adapter pour les producteurs situés en climat plus continental. Jean-Michel Potiron est un ancien maraîcher de Loire-Atlantique pratiquant la biodynamie. Il cultivait 1 ha, dont 3000 m2 de serres et 2000 m2 de tunnels nantais. Il décrit litinéraire technique de plusieurs légumes primeurs : carotte, navet, betterave, chou-fleur, persil, laitue batavia. Il apporte également des informations sur la gestion de laération sous tunnel. Le deuxième témoignage est celui de la Ferme des Grands Chênes, qui cultive 8,5 ha, dont 1500 m2 de serres. Des salades, courgettes, oignons blancs, fenouils, choux sont cultivés en légumes primeurs, dont une partie est produite en plein champ. Théophile Sauvetre, de la Ferme des Grands Chênes, explique comment les planches sont préparées. Il apporte aussi des informations sur la gestion des tunnels nantais, de la pollinisation, des maladies et des ravageurs, sur les variétés utilisées, ainsi que sur les dates de récolte.
Soja dans du blé de printemps : "un demi-échec"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn 2016, le GAEC bio de Neuvelle, en Côte-d'Or, a expérimenté le semis de soja dans du blé de printemps. L'objectif était d'effectuer une récolte et demie dans la même année, soit 25 q/ha de soja, comme en culture pure, auxquels s'ajouterait une demi-récolte de blé. Frédéric Rossignol présente l'itinéraire technique de l'essai (variétés, dates, doses et écartements de semis...), en indiquant la difficulté de semer le soja exactement au milieu des rangs de blé, même avec un guidage par RTK du semoir semi-porté. Normalement, la récolte du blé se fait en premier, mais, suite aux aléas climatiques de l'année (printemps humide et froid), le soja a dépassé le blé. Ils ont pu être récoltés simultanément à la mi-septembre, avec un rendement global de 25 q/ha, composé à 80 % de soja et 20 % de blé.
Système maraîchage bio plein champ
Julien Patin est installé à Puylaurens, dans le Tarn, en système maraîchage bio de plein champ 6 ha irrigués). Dans cette vidéo, il livre son parcours : de linstallation hors cadre familial, en 2006, à lévolution de ses choix éthiques et économiques, parfois remis en question par le labeur et la viabilité du travail. Il présente ses choix techniques, entre traction animale et mécanisation, entre variétés populations et hybrides, ainsi que sa volonté de commercialiser dans un rayon de 60 km autour de la ferme. Il évoque aussi les sujets de la pollinisation, des techniques agronomiques du sol quil faudrait, daprès lui, davantage transmettre en lycées agricoles, et aussi des conditions de réussite dune installation en maraîchage bio.
Vieillissement des prairies : En quête de nouvelles connaissances
François PINOT, AuteurDepuis 2016, un travail multipartenaires sur la pérennité des prairies temporaires est mené dans le Grand Ouest de la France par le réseau bio breton, ainsi que d'autres structures (INRA, Idele, réseau CIVAM, PAO). La première phase de ce travail a consisté à recenser et à observer, au niveau du sol et de la botanique, des prairies considérées comme ayant bien vieilli et âgées de 7 ans et plus. Les résultats collectés sont encore en phase danalyse, mais certains éléments sont déjà connus. Lâge moyen des prairies observées était de 12 ans. Au niveau pédologique, ces prairies sont sur des sols bien structurés (grumeleux), drainants et présentent un réseau racinaire dense sur les 20 premiers cm. Leur diversité floristique est plus forte que celle existante au moment du semis. Pour les éleveurs enquêtés, une prairie qui vieillit bien maintient une bonne production (entre 6 et 8 t de MS/ha et par an), a un bon équilibre graminées / légumineuses (entre 30 et 50 % pour la part de ces dernières), peut compter plusieurs espèces de légumineuses et doit être pâturable sur une longue période. Beaucoup de travail reste à faire dans ce projet, notamment sur lanalyse de limpact des pratiques. Cependant, pour Pascal Capele, éleveur bio d'Ille-et-Vilaine qui témoigne dans cet article, « le vieillissement dune prairie doit santiciper » dès le semis, par exemple, par le choix des variétés ou encore par des pratiques favorisant le tallage, notamment du RGA (par exemple, par le pâturage précoce dès lhiver après un semis dautomne, ou/et le déprimage au printemps).
Associer légumes et arbres fruitiers en agroforesterie : Principes, éléments techniques et points de vigilance pour concevoir et conduire sa parcelle
François WARLOP, Auteur ; Nathalie CORROYER, Auteur ; Alice DENIS, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON CEDEX 9 (Maison de la Bio - 255 Chemin de la Castelette, BP 11283, 84 911, FRANCE) : GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) | 2017Ce document a été réalisé dans le cadre du projet SMART (2014-2017) qui visait à développer des connaissances sur les associations agroforestières entre arbres fruitiers et cultures légumières, en s'appuyant sur un réseau de parcelles en France et en associant 16 partenaires de la recherche. Ce document est organisé de façon à répondre à 3 questions essentielles : pourquoi concevoir un verger maraîcher ? ; comment le concevoir ? ; comment le conduire ? Ce document permet, entre autres, de connaître les éléments socio-techniques à prendre en compte (compétences nécessaires dans un projet d'agroforesterie associant légumes et fruits, impact en termes d'organisation du travail, de matériel, de circuits de vente...). Il donne les principaux éléments à connaître pour choisir ses espèces d'arbres fruitiers, et des préconisations pour choisir les variétés (pour la pomme, la poire, la prune, la cerise, l'abricot et la pêche), que la ferme soit localisée plutôt au Nord / Nord-Ouest ou au Sud. Sont ensuite abordées l'organisation des cultures dans les parcelles et la conduite technique du verger maraîcher, en particulier les éléments liés à l'agencement, à l'irrigation et à la fertilisation, à l'entretien du pied des arbres, à la taille et à la protection phytosanitaire des cultures.
Bernard Delaunay : "Passer en bio, ça ne s'improvise pas"
Antoine BESNARD, AuteurÉleveur laitier à Javené (35), commune dont il est le maire, Bernard Delaunay revient sur son parcours et partage sa réflexion sur la bio. Eleveur en conventionnel sur la ferme familiale lors de son installation en 1988, il a toujours évolué dans le principe d'utiliser le moins possible de pesticides et d'engrais chimiques, avec un souci pour la santé, la sienne, celle des animaux et celle des consommateurs. Un des facteurs déclenchant son passage en bio, en 2017, est la crise de 2015, qui survient alors qu'il est en désaccord avec sa coopérative laitière, en particulier sur une vision productiviste qu'il ne partage pas. La philosophie et les valeurs de la bio, mais aussi la possibilité d'un revenu digne tout en faisant de la qualité plutôt que du volume, l'ont décidé à convertir son exploitation. Il décrit, dans cet interview, comment il s'est approprié la conduite bio, le rôle qu'y ont joué les agriculteurs bio avec lesquels il a pu échanger et sa vision du monde agricole.
Betterave fourragère : Les mini-mottes, une solution ?
LES PRODUCTEURS DU GROUPE BETTERAVES MINI-MOTTES D'AGROBIO 35, Auteur ; David ROY, Auteur ; Marine LEMASSON, AuteurAvec des rendements importants et une valeur énergétique élevée, la betterave fourragère peut se révéler très intéressante pour les éleveurs bio. Toutefois, la maîtrise de son désherbage est difficile et a découragé plus dun éleveur. Aussi, pour pallier cela, une douzaine de producteurs dAgroBio 35 se sont lancés dans la production de 20 ha de betteraves en mini-mottes en 2017 et en tirent les premiers enseignements. La mise en place de la culture a un coût important mais rend possibles des interventions précoces en désherbage mécanique (J+7 et J+15). Trois points sont essentiels pour réussir : la qualité des plants et de la motte, la préparation du sol et la qualité et la régularité de la plantation. Linstallation des mini-mottes nécessite également de prévoir des marges de sécurité car le planning de livraison de plants ne peut pas être modifié en cours de saison. Cette technique permet de maîtriser plus facilement les adventices sur betterave et rend possible cette production. Les avantages et les inconvénients de la betterave fourragère sont détaillés en fin darticle.
Bovin viande biologique : Synthèse technique, économique et réglementaire
Ce document aborde les aspects réglementaires et techniques de la conduite d'élevage des bovins viande bio : - Les fondements de l'agriculture biologique ; - La production animale : - Les pratiques d'élevage (L'alimentation ; La finition ; Les conditions de logement et d'espace en plein-air ; La santé du troupeau) ; - La gestion des animaux (Identification des animaux ; Achat d'animaux ; Mixité ; Mixité avec des troupeaux non bio : la transhumance ; Le transport et l'abattage ; Les mutilations).
Caprins laitiers biologiques : Synthèse technique, économique et réglementaire
Ce document aborde les aspects réglementaires et techniques de la conduite d'élevage des caprins laitiers bio : Les fondements de l'agriculture biologique ; La production animale : - Les pratiques d'élevage (L'alimentation ; Les conditions de logement et d'espace en plein-air ; La santé du troupeau ; La reproduction) ; - La gestion des animaux (Identification des animaux ; Achat d'animaux ; Mixité ; Mixité avec des troupeaux non bio : la montée en alpages ; Le transport et l'abattage ; Les mutilations).
Dossier : Gagner avec le pâturage tournant dynamique
François D'ALTEROCHE, AuteurCe dossier est consacré au pâturage tournant dynamique et comprend les articles suivants : - Les bases du pâturage tournant dynamique ; - "On ne devient pas bon herbager en un jour" (interview de Shane Bailey, gérant de PâtureSens, un cabinet de conseil en gestion de pâturage qui organise des formations) ; - "Un premier essai concluant" (témoignage de Kevin Morel, éleveur bovins viande à Vroil, dans la Marne) ; - "La solution pour réduire les intrants" (témoignage d'Yves Rondeau, éleveur à Saint-Malô-du-Bois, en Vendée, qui associe un atelier bovin à une activité avicole sur son exploitation).
Dossier spécial élevage herbivore
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Fanny DUMET, Auteur ; Noëllie LEBEAU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier aborde différentes thématiques : - larrivée de deux nouvelles espèces fourragères sur le marché (le Lablab, plutôt associé au maïs ensilage ou au sorgho fourrager monocoupe, et le Cow-Pea, plutôt associé avec un moha ou un millet) destinées à augmenter le taux de protéines dans les fourrages ; les premiers résultats étaient encourageants, mais à confirmer ; - des résultats dessais menés par la Chambre dAgriculture de la Creuse sur les méteils immatures afin de déterminer les mélanges les plus adaptés à la Creuse et les dates de récolte optimales ; les rendements varient de 3 à 6.7 T MS/ha et les MAT de 12 à 19 %. Il est particulièrement important de surveiller le stade de récolte pour un fourrage de qualité ; - des premières tendances observées sur 4 variétés de maïs en Creuse (vigueur, productivité, précocité ) ; - lalimentation, première médecine : lalimentation ne doit pas être déséquilibrée ou carencée et la présence des micro-éléments (vitamines, oligoéléments comme le cuivre, le manganèse, le zinc, le sélénium ) est essentielle pour maintenir les animaux en bonne santé.
Earl du Chemin blanc en Seine-et-Marne : Expérimenter, toujours et encore
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAprès avoir travaillé pendant plusieurs années dans linformatique, Dominique Collin sest installé en 2002 sur les 105 hectares de la ferme familiale en Seine-et-Marne et a converti 80 % des terres en bio. En 2014, la surface passe à 222 ha avec la reprise de terres en conversion. Le potentiel des terres est élevé notamment en blé (rendements moyens de 50 q/ha), malgré leur sensibilité à la battance. Les sols sont également sujets au salissement, en particulier par le vulpin. Aussi, la priorité du céréalier est la maîtrise des adventices. Cela passe par : - une rotation de 9 ans intégrant de la luzerne pendant 2 ans ; - la pratique du labour (même si le céréalier cherche à en réduire la fréquence, le labour semble incontournable) ; - la mise en place de couverts végétaux en mélange. Lors de son installation, Dominique sest senti très isolé au niveau professionnel. Mais son expérience a fait des émules car, aujourdhui, plus de 1000 ha sont en bio dans un rayon de 15 km autour de la ferme. Cela favorise les démarches collectives (semis, récoltes, outils en commun ). Dominique continue dinnover en faisant partie dun pôle de compétitivité technique en AB.
Engraisser des bovins au pâturage : et si la viande poussait dans nos prés ?
Lherbe, et plus particulièrement lherbe pâturée : idéale pour engraisser et produire de la viande ? Pour les éleveurs du Limousin qui témoignent dans ce dossier, la réponse est oui. A condition de bien adapter son chargement, dintégrer quil peut varier, que le potentiel des prairies soit bien pris en compte pour constituer le calendrier de pâturage ou de fauche et ainsi optimiser toutes les ressources, de bien construire les paddocks, d'aménager les points deau, ou encore de bien définir et conduire son pâturage tournant, la finition à lherbe présente de très nombreux avantages. Souple, avec moins de travail, des intrants très limités, ces systèmes savèrent être simples techniquement et très performants au niveau économique, le coût alimentaire étant très réduit. Garder un animal plus longtemps car il nest pas encore fini ne pose donc pas de problème. Les frais de santé sont aussi très limités. Même le comportement des animaux change, ces derniers se montrant plus dociles. La sélection génétique peut aussi contribuer à renforcer les qualités « herbagères » des animaux, via une meilleure capacité dingestion. La qualité des viandes produites est reconnue : bon persillé, de couleur rouge, elles se « tiennent » bien (ex : pas de perte deau). Basés sur léquilibre entre chargement et potentiel des prairies, ces systèmes permettent aussi dintégrer des marges de sécurité, notamment face aux aléas climatiques.
Lentretien sélectif des haies de noisetiers
Cette vidéo, réalisée par le FiBL et la station ornithologique suisse, montre comment entretenir une haie de noisetiers de manière plus écologique et en préservant les espèces intéressantes. En effet, traditionnellement, les noisetiers sont rabattus jusqu'à la souche. Or, l'idéal est d'adapter la gestion des noisetiers en fonction de la situation et des arbres qui poussent à côté.
Guide technique : Conduite du Pommier pommes à couteau et pommes transfo en agriculture biologique dans le sud-ouest
Sébastien CAVAIGNAC, Auteur ; Séverine CHASTAING, Auteur ; Magali COLOMBET, Auteur ; ET AL., Auteur | AGEN CEDEX (271 Rue de Péchabout, 47 008, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LOT-ET-GARONNE | 2017Le développement des surfaces en agriculture biologique a relancé la sélection dun matériel végétal adapté aux conditions de production en agrobiologie. Le triptyque sol/porte-greffe/variété est déterminant en bio, et ce, notamment si lon soriente vers un verger dédié à la pomme bio pour la transformation. Le porte-greffe permet de gérer en particulier la vigueur de larbre, ce qui est essentiel en bio. Compte-tenu de la fertilisation organique, il ne faudra pas un porte-greffe trop faible sauf dans des cas très spécifiques de sol poussant ou de stratégies de fertilisation très soutenues. Le choix dune variété repose sur plusieurs critères : ladaptation au marché et au mode de commercialisation choisi, le système de verger envisagé, la régularité de production, la sensibilité aux ravageurs et aux maladies et, enfin, le potentiel de conservation. Deux éléments paraissent déterminants dans la réussite de la culture du pommier en agriculture biologique : le niveau de sensibilité de la variété vis-à-vis de la tavelure et du puceron cendré. Tout au long du guide, sont présentés des tableaux de synthèse reprenant les informations issues des observations réalisées sur lantenne d'Invenio à Prayssas (47), auprès de différents organismes régionaux français, ou européens, et complétées par les observations d'arboriculteurs en AB et de techniciens spécialisés. Au sommaire : - Le matériel végétal ; - Conversion, plantation, surgreffage ; - La nutrition organique ; - L'entretien de la ligne de plantation ; - Maîtrise de la charge ; - Gestion du carpocapse et autres tordeuses ; - Gestion des pucerons ; - Ravageurs secondaires : anthonome, hoplocampe, tigre du poirier ; - Gestion des maladies cryptogamiques ; - Les maladies de conservation ; - Modèle de verger pour de la pomme dédiée à la transformation ; - Marchés et filières en AB.
Guide technique : Favoriser la biodiversité dans ses vignes
La préservation de la biodiversité, quelle soit patrimoniale ou ordinaire, est devenue un enjeu important dans nos campagnes. Cest pourquoi la LPO et la CAB Pays de la Loire ont coopéré pour rédiger ce guide technique destiné aux vignerons désireux de favoriser la biodiversité au sein de leur domaine. Comme tout gestionnaire de lespace agricole, le vigneron peut jouer un rôle dans la restauration et la préservation des espèces et des paysages. Après avoir décrit la biodiversité présente dans les vignes des Pays de la Loire (oiseaux, mammifères, invertébrés, flore ) et détaillé quelques indicateurs permettant de lévaluer, ce guide technique explique pourquoi et comment favoriser les espaces enherbés, les haies, les zones arborées et dautres habitats bénéfiques pour le développement de la faune (aménagement du bâti, mares et étangs, nichoirs pour les oiseaux, gîtes pour les chauves-souris et hôtels à insectes).
Haricots conserve bio : Une culture bonne à mettre en boîte
Cécile ROLLAND, AuteurA Evellys (56), Bruno et Chantal Jehanno produisent des légumes bio depuis 2012. Aujourd'hui, ils produisent 30 ha de bio sur 120 ha au total (légumes et prairies). La culture de haricots verts bio destinés à la conserverie fait partie de leurs choix. Bruno témoigne des contraintes techniques que cette production requiert, néanmoins économiquement intéressante, selon lui. Il a mis en place une rotation sur 6 ans, en faisant se succéder 4 années de légumes avant de revenir en fourrager (dactyle et luzerne). L'article propose un focus sur la conduite technique et le matériel de désherbage utilisé sur l'exploitation. Un encart présente les avantages et les inconvénients de la culture de haricots verts bio.
Laurence Devillet, safranière à Anloy
Dominique PARIZEL, Auteur ; Bernadette PARISSE, AuteurLaurence Devillet produit du safran bio à Anloy, en Wallonie. Elle présente, dans cet article, toutes les facettes de cette culture. Tout d'abord la plante elle-même, le safran étant le pistil de Crocus sativus - traditionnellement cultivé en Inde, en Iran, en Afrique du Nord..., mais qui pousse aussi parfaitement sous nos latitudes. Laurence Devillet s'est formée chez un safranier français. Aujourd'hui, elle dispose d'un terrain d'1 ha environ, dont la moitié est plantée en crocus. Elle explique quelles sont les exigences de la plante, comment elle s'organise pour récolter le safran, le conditionner, le transformer et le commercialiser.
Maraîchage biologique : Entretien et amélioration de la fertilité du sol
Samuel MENARD, AuteurUn projet visant à accompagner les maraîchers bio qui souhaitent maîtriser la technique des couverts végétaux a été initié par l'ACPEL (Association Charentes Poitou d'Expérimentation Légumière). Dans ce cadre, deux sites d'essais sont suivis, l'un dans les Deux-Sèvres, l'autre en Charente (La Ferme du Roy). Dans ce deuxième site, deux modalités ont été comparées : implantation de courge dans un couvert roulé (rouleau FACA) et culture sur bâche. La fabrication du rouleau FACA (pour le roulage du couvert) a été l'un des temps forts du projet. En partenariat avec l'Atelier Paysan, Pierre-Henri Piron, maraîcher bio de la Ferme du Roy, a auto-construit son outil, à partir d'un rouleau plein. Le déroulement des essais est présenté, ainsi que les enseignements tirés et les modifications nécessaires pour les essais 2018.
Melon : Une approche agronomique contre la fusariose
Guy DUBON, AuteurLes risques de fusariose pourraient être limités par une approche agronomique. Plusieurs études, menées par le Ctifl dans le cadre du projet Vasculeg, ont permis de mettre en avant les points suivants pour limiter la fusariose, tout en favorisant la vie du sol : Incorporation dengrais vert en inter-culture, avec présence fréquente de vesce et radis fourrager, réduction du retournement du sol en le remplaçant par une fissuration de celui-ci. Ces études ont aussi montré que plus le taux de matière organique du sol est élevé, moins il y a de risque de fusariose. La pratique dAnthony Dolesi, producteur de melons et de pastèques à Biguglia, près de Bastia, est présentée : incorporation dun engrais vert entre deux cultures de melon ou pastèque, limitation du travail du sol...
Mettre en place un pré-verger
Le pré-verger constitue un système agricole productif unique en son genre qui associe pâturage et production de fruits. Il ménage aussi des paysages identitaires et participe à la culture, notamment au travers des boissons de qualité qu'il génère. Ici, les arbres sont fruitiers et associés au pâturage. Tout est fait pour valoriser les synergies entre l'animal et l'arbre. L'animal contrôle l'herbe et mange les fruits véreux. L'arbre lui fait de l'ombrage sans trop gêner la pousse d'herbe. Et, au final, le paysan est gagnant au travers d'une double récolte. Ces vergers de plein vent, conduits sans pesticides et riches d'une grande diversité variétale, sont à l'origine de boissons de qualité telles que des jus de fruit, cidres ou alcools (calvados, kirsch, etc.). Ce document guidera ceux qui souhaitent mettre en place un pré-verger. Il en indique les différentes étapes (choix du lieu d'implantation, porte-greffe, espacement des arbres, choix des variétés, gestion du pâturage...) et les points de vigilance. Au sommaire : - De quoi parle-t-on ? : Une pratique agroforestière ancestrale mais toujours moderne ; - Contexte ; Le verger traditionnel : un habitat écologique riche ; - Intérêts et points de vigilance : Intérêts agronomiques ; Intérêts socio-économiques ; - Du concept à la technique : Élaborer son projet de plantation ; Le choix du lieu d'implantation du pré-verger ; Gérer le pâturage dans le pré-verger ; - Transformer et vendre du jus de pomme.
"Les multi-espèces pour une complémentarité des couverts"
Cette fiche, réalisée dans le cadre du projet AUTOSYSEL (dont le but est dinnover pour lautonomie alimentaire et protéique), repose sur un témoignage de lEARL de la Côte Belle à Montclar sur Gervanne, dans la Drôme, exploitation en ovins viande en agriculture biologique. La mise en place de prairies multi-espèces sur lexploitation a pour but de favoriser lautonomie alimentaire en quantité et qualité. La conduite des prairies est détaillée, en termes technique, économique, environnemental et de travail.
Noyers, légumes, petits fruits et élevage : Les atouts de l'agroforesterie
Anna DUPLEIX, AuteurEn 2009, Mickaël Cavalier a acquis 13 hectares dune noyeraie adulte, à Ansouis, dans le Vaucluse. Il a conservé les arbres existants et les a associés à du maraîchage, en rotation avec des céréales et des engrais verts, ainsi quà de lélevage de poules pondeuses au sein de deux parcs tournants, le tout conduit en biodynamie. Des chèvres à la retraite et un troupeau transhumant assurent aussi le défrichage des bois. Cette ferme est engagée dans le réseau Smart, qui recense en France les parcelles qui associent arbres fruitiers et cultures annuelles en agroforesterie.
Poules pondeuses biologiques : Synthèse technique, économique et réglementaire
Ce document aborde les aspects réglementaires et techniques de la conduite d'élevage des poules pondeuses bio : - Les fondements de l'agriculture biologique ; - La production animale : - Les pratiques d'élevage (L'alimentation ; Les conditions de logement et d'espace en plein-air ; La santé du troupeau) ; - La gestion des animaux (Achat d'animaux ; Mixité ; Les mutilations) ; - Le marquage des ufs et la vente.
Produire bio en apiculture : Guide technique
Envisager une conversion ou une installation en apiculture biologique nécessite de sy préparer sur le plan technique, mais aussi didentifier les fournisseurs dintrants adaptés, ainsi que les circuits de commercialisation appropriés, de questionner ladéquation entre le projet et les valeurs et principes portés par les producteurs biologiques, de prendre connaissance de la réglementation de lapiculture biologique. Ce guide collaboratif a pour objectif de donner des éléments pour nourrir toutes ces réflexions. Il sadresse à tous les apiculteurs porteurs de projets, apiculteurs amateurs ou professionnels, conventionnels ou bio pour identifier les facteurs clés de la maîtrise des colonies en bio, ainsi qu'aux organisations de développement agricole ou apicole. Ce recueil est nourri des actions daccompagnement et de structuration de la filière apicole biologique menées par les apiculteurs et les salariés du réseau FNAB et leurs partenaires techniques. Les sujets traités sont : - La filière de lapiculture biologique ; - Élever et développer son cheptel en bio ; - Choisir son modèle de ruche et lentretenir en bio ; - Choisir des emplacements de ruchers et connaître son environnement ; - Maîtriser le nourrissement de ses ruches ; - Quelques préconisations sur la « cire bio » ; - Soigner les colonies et gérer le varroa en bio ; - Démarches administratives et aides ; - La réglementation en apiculture biologique ; - Comparaison des règles pour lapiculture biologique ou marques privées de qualité.
Soja bio : Les priorités de litinéraire cultural
Philippe MOUQUOT, Auteur ; Emmanuel PLANTIER, Auteur ; Pierre JOUGLAIN, AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, les Chambres dAgriculture mènent des essais sur la culture de soja bio depuis 2013, afin de mieux maîtriser sa production et de dynamiser son développement dans la région. Les suivis montrent quil est nécessaire de faire au moins 7 passages pour le désherbage (labour, faux-semis, passages de herse étrille ou de houe rotative, puis de sarcleuse et, enfin, écimage). Des essais variétaux ont aussi été menés. Le choix variétal (précocité) en soja est particulièrement important car la culture peut être mise en péril par de mauvaises conditions climatiques au moment de la récolte (pluies d'octobre). Aussi, il faut raisonner le choix variétal en fonction de la disponibilité climatique mais aussi en fonction de lexposition au risque de pluie lors de la maturité du soja. Le taux de protéines est le second élément à considérer pour affiner le choix variétal, dautant plus que le paiement est différencié selon ce critère. Lidéal est davoir un taux de protéines supérieur à 42 %. Le choix de lécartement entre rangs va aussi dépendre des variétés de soja. Les conditions de récolte sont à soigner : éviter les bourrages et l'absorption de terre, nettoyer les lots si possible A noter que le gain de rendement permis par une récolte avec une coupe Flex a été évalué à 2 qx/ha.
Arboriculture fruitière biologique haute-tige : Réussir à combiner la production et la biodiversité
Cette nouvelle édition de la fiche technique éditée par FiBL, Bio Suisse, BirdLife et Haut-Tige Suisse fournit toutes les informations nécessaires pour la planification et lexploitation des vergers biologiques haute-tige. Les fruits et les produits transformés des vergers haute-tige biologiques sont très demandés et atteignent de bons prix. Larboriculture haute-tige est une production multigénérationnelle qui exige cependant une clarification soigneuse des bons emplacements, des bonnes espèces et variétés, de la mécanisation, de la rentabilité et de lécologie. Planifiée et entretenue correctement, la production fruitière haute-tige bio professionnelle offre des bonnes conditions pour réunir production alimentaire rentable et encouragement de la biodiversité. Les moyens de maintenir la biodiversité et les techniques culturales de ces vergers sont détaillés.
Arbre et agriculture biologique : Regards de paysans bio de France
Clément GABORIAU, Auteur ; Marion HUREAUX, Auteur ; Loïc LABIDALLE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2016Si lagroforesterie en bio présente des avantages agronomiques, économiques, environnementaux et paysagers, sa mise en place nest pas toujours facile. Ce recueil présente des expériences concrètes en agroforesterie menées par des paysan-ne-s bio du réseau FNAB. Il rassemble : - 11 fermoscopies de producteurs bio du réseau FNAB qui pratiquent lagroforesterie, sur toute la France, et plus particulièrement dans 9 départements (régions Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val-de-Loire, Hauts-de-France, Ile-de-France, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie), avec des informations sur les parcelles ou haies plantées, les avantages et les difficultés rencontrées, les investissements et laccompagnement, ainsi que des conseils pour celles et ceux qui souhaitent se lancer ; - Une présentation de la plateforme TAB (Drôme), site expérimental agroforestier en bio , - Un focus sur une démarche collective du réseau FNAB, avec lABP (Agriculture Biologique en Picardie) ; - Des interviews dexperts : Frédéric Santi, INRA dOrléans, sur la sélection participative des feuillus précieux ; Christian Dupraz, INRA Montpellier, sur les relations entre arbres et cultures annuelles ; Fabien Liagre, dAgroof, bureau détude spécialisé en agroforesterie.
Bandes florales pour favoriser les antagonistes des pucerons en verger de pommiers : Guide pratique à partir de retours d'expériences
Pour réduire lutilisation des produits phytosanitaires, il est nécessaire de combiner des mesures prophylactiques (choix des espèces, fertilisation modérée ) avec de la lutte directe et la mise en place dinfrastructures écologiques. Les bandes fleuries en verger font partie de ces aménagements. Dans les vergers, elles optimisent les stratégies de protection en renforçant le rôle des ennemis naturels des populations de pucerons. Ce guide, réalisé par le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique, est basé sur les résultats de différentes expériences réalisées en France et ailleurs en Europe. Ces dernières ont testé la faisabilité de la mise en place des bandes fleuries en verger et leurs effets sur différents groupes dauxiliaires des pucerons du pommier. Ce guide est principalement destiné aux techniciens et arboriculteurs qui recherchent une synthèse des résultats expérimentaux sur la fonctionnalité des bandes fleuries en verger de pommiers et des conseils pratiques pour leur mise en place et leur réussite. Un choix d'espèces favorables est présenté avec une proposition d'un mélange visant à favoriser les prédateurs de pucerons.
Caractérisation des associations de cultures protéagineux-céréales mises en oeuvre par les agriculteurs de la région Hauts-de-France
La gestion de l'azote est un élément clé de la réussite des systèmes de culture en agriculture biologique. Parmi les leviers permettant dintroduire de lazote dans ces systèmes, les associations de cultures protéagineux-céréales sont particulièrement intéressantes, car elles permettent d'implanter des protéagineux, qui apportent de l'azote à la parcelle, tout en limitant les difficultés techniques associées à la conduite des protéagineux en Agriculture Biologique (variabilité du rendement, maîtrise de lenherbement, etc.). Un suivi de 25 parcelles biologiques associant protéagineux et céréales a été réalisé en 2016, dans 16 exploitations de polyculture et de polyculture-élevage. Ce rapport présente les résultats obtenus dans les parcelles suivies. Pour plus dinformations sur le projet Agri-Bio : http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/.
Développer les associations annuelles céréales - protéagineux dans les systèmes fourragers
JC. EMILE, Auteur ; JP. COUTARD, Auteur ; E. FOREL, Auteur ; ET AL., AuteurLes associations annuelles céréale(s) - légumineuse(s) présentent des atouts (économie, autonomie de l'exploitation, simplicité de la conduite...) et constituent une voie de sécurisation (climatique et économique) du système fourrager. Associées à des céréales à paille en culture d'hiver ou à des maïs ou sorgho en culture d'été, les légumineuses (pois, vesce, soja ou haricot) améliorent la productivité et surtout les valeurs protéique et énergétique de la céréale pure. Les 2 principaux freins à l'utilisation de ces associations sont le pilotage de la proportion de légumineuses et la prédiction de leur valeur alimentaire. De nombreux résultats expérimentaux fournissent des éléments pour la composition de ces associations, leur conduite culturale, leur récolte et leur utilisation pour le rationnement des ruminants.
Dossier : Elevage bovin allaitant
C. BOUCHER, Auteur ; Marie-Cécile SEIGLE-BUYAT, Auteur ; Camille PEYRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, à travers des témoignages de conseillers, dacteurs de laval ou dagriculteurs, aborde les facteurs clés à retenir sur lélevage bovin allaitant bio. Ce dernier est une production en développement (+ 15 % du nombre des abattages entre 2013 et 2014), en lien avec une demande croissante en viande bio de la part du consommateur. Si les perspectives sont bonnes, léleveur doit néanmoins veiller à bien mûrir son projet, par exemple au moment de la conversion. En Rhône-Alpes, pour aider les nouveaux éleveurs bio, les acteurs du développement peuvent apporter le conseil nécessaire, notamment à travers le diagnostic de conversion. La question de lautonomie alimentaire est aussi fondamentale, en lien avec la recherche dune bonne valorisation de la ressource fourragère. Ceci est particulièrement important du fait dun autre enjeu majeur pour cette production : la finition. En effet, pour aller au bout de la démarche bio, mais aussi améliorer ses revenus, la finition dun maximum danimaux en bio est un plus, à condition de produire des animaux finis de qualité, répondant aux besoins de la filière, avec une bonne autonomie de lexploitation. Diverses options soffrent à léleveur : finition des vaches de réforme, veaux rosés, bufs, circuit court, circuit long. Les témoignages repris ici illustrent cette diversité, mais soulignent aussi limportance danticiper, notamment en filière longue. Ainsi, avant même la fin de sa conversion, il faut avoir préparé sa commercialisation. De même, des acteurs de laval, notamment à travers des primes, incitent les producteurs à anticiper sur la sortie de leurs animaux, le tout pour permettre un développement harmonieux de la filière.
Dossier : Lait de vache bio : Du marché à la ferme, les acteurs de la filière témoignent
Sandrine VIGUIÉ, Auteur ; Stéphane DOUMAYZEL, Auteur ; Jérémy SÉGURET, Auteur ; ET AL., AuteurTout comme au niveau national, la filière bovin lait bio est en plein essor en Aveyron. En 2018, le lait bio représentera ainsi 7 % de la production départementale. Ce dossier présente : - des éléments sur le marché du lait bio ; - les interviews de responsables de Sodiaal Union et Biolait, principaux collecteurs de lait bio sur le territoire ; - les témoignages déleveurs passés en bio ; - les simulations technico-économiques réalisées pour mesurer les impacts dune conversion bio pour deux cas-types (maïs-herbe et zones hautes).
Essai variétal 2016 : Culture biologique de chou pointu de printemps en plein champ en Provence
Le GRAB réalise, depuis 2012, des essais variétaux sur le chou pointu. Cet essai concerne une culture de printemps en plein champ et intègre 12 variétés, hybrides F1 et populations (Pointu de Chateaurenard et Castelard), dont 5 en semences biologiques. Les plantations ont eu lieu de fin décembre à fin février (stade 3-4 feuilles) et les récoltes de mi-mai à fin mai. La culture a été protégée des ravageurs aériens et du vent par un filet (Mikroclimat) durant les 1ères semaines. Les différentes étapes de la culture sont décrites, avec photos à lappui. Les résultats concernent : la pesée des choux et lobservation des choux (volume de végétation, présentation des pommes). Au final, les 3 variétés (hybrides) les plus intéressantes pour la forme, lhomogénéité et le poids sont : Chana/Voltz, Caraflex/Bejo et Duncan/Bejo. 8 variétés présentent un intérêt intermédiaire, 4 hybrides et les 4 variétés population. Lessai montre également quil semble peu intéressant de planter début février pour avancer la date de récolte. Il apparaît préférable de planter à une seule date et de bien protéger sa culture durant au moins un mois et de combiner 2 ou 3 variétés de différentes précocités.
La ferme des Masson : des céréaliers se tournant vers les légumes bio
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurNadou Masson était préparatrice en pharmacie jusqu'à ce qu'elle s'installe, en 1993, dans l'Oise, sur la ferme de ses beaux-parents, au moment du départ en retraite de son beau-père. La conversion du domaine en bio s'est faite en 1999, mais progressivement : un quart de la ferme dans un premier temps, puis petit à petit jusqu'à une surface de 108 ha en bio sur 260 ha au total. D'une exploitation conventionnelle classique avec une production de céréales (blé, maïs), de betterave sucrière et de colza, la ferme est passée à une production diversifiée. C'est Corentin, le fils de Nadou, aujourd'hui salarié de l'exploitation, qui s'est d'abord intéressé aux légumes bio (chicorée, carotte, pomme de terre, puis betterave). Comme en témoigne Nadou, l'arrivée des légumes bio amène de nombreux changements dans une rotation de céréales. Les légumes demandent, entre autres, une main-duvre importante (désherbage manuel, par exemple), mais aussi du matériel (notamment irrigation), et beaucoup d'attention... A terme, Nadou aimerait pouvoir transmettre à son fils une exploitation 100 % bio.
Fermebioscopie : GAEC des Champs Cerisiers (Dép. 88)
Etienne THIEBAUT, Auteur ; Nicolas THIEBAUT, Auteur ; Marie-Anne THIEBAUT, Auteur ; ET AL., AuteurLe GAEC des Champs Cerisiers, situé dans les Vosges, en bio depuis 2002, compte trois associés pour 2.5 UTH, 131 ha, 70 vaches laitières (Montbéliardes, quelques Simmental et croisées Holstein), et 350 000 litres de lait par an, produits en valorisant au maximum les ressources présentes sur la ferme (présence dun séchage en grange et production autosuffisante en céréales pour le troupeau). La trajectoire de ce GAEC illustre les difficultés rencontrées à la conversion et dans la stabilisation du système. A ce jour, les trois associés sont contents des résultats atteints, malgré encore certains « points noirs » comme la gestion de la douve. Pour eux, leur système semble maintenant plus résilient, moins sensible aux périodes difficiles. Et ces agriculteurs se retrouvent mieux dans leur métier. Ils ont même une activité daccueil à la ferme et tout cela leur donne envie daller plus loin, peut-être vers de la transformation et de la vente en direct. Reste la question du travail : mais, si loccasion se présente (de la main duvre supplémentaire ?), ils sauteront peut-être le pas
Guide technique : Conduite du vignoble en agriculture biologique en région ALPC
Séverine CHASTAING, Auteur ; François BALLOUHEY, Auteur ; Stéphane BECQUET, Auteur ; ET AL., Auteur | LIMOGES CEDEX 2 (Boulevard des Arcades, 87 060) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AQUITAINE LIMOUSIN POITOU-CHARENTES | 2016Ce guide a été réalisé par les Chambres d'agriculture d'Aquitaine avec la participation du Syndicat des vignerons bio d'Aquitaine. Il présente la viticulture bio de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, puis fait un point sur la réglementation de lAB, la période de conversion et les démarches de certification. Il aborde ensuite les points clés de la conduite du vignoble en bio, concernant la gestion des sols, de lenherbement, de la protection du vignoble Une liste de quelques points de vigilance permet dattirer lattention sur les conséquences que peut avoir la conversion sur lexploitation, notamment en termes dorganisation, de temps de travail, etc.
Guide technique : Réussir ma conversion en viticulture biologique
Ce guide spécifique à la viticulture apporte les réponses à un ensemble de questions administratives, réglementaires, mais aussi et surtout techniques auxquelles les agriculteurs sont confrontés lors de leur passage en bio. Sommaire : - La conversion, un projet global ; - La viticulture biologique et la réglementation ; - Commercialisation et valorisation des vins ; - La technique en viticulture biologique. Des témoignages illustrent les différentes problématiques et une "foire aux questions" permet d'aborder succinctement quelques points comme l'utilisation du cuivre, conversion et rendements, conversion et autonomie, lutte contre la cicadelle de la flavescence dorée en AB...
"Des périodes d'agnelage pour profiter de la pousse de l'herbe et des dérobées..."
Cette fiche, réalisée dans le cadre du projet AUTOSYSEL (dont le but est dinnover pour lautonomie alimentaire et protéique), présente un témoignage de Rachel HANDLEY à La Roche Chalais, en Dordogne, installée sur une exploitation en ovins viande conduite en agriculture biologique. Sur la ferme, cohabitent deux périodes dagnelage aux moments de la pousse de lherbe : mars et septembre. La conduite du troupeau et du parcellaire est détaillée, en termes technique, économique, environnemental et de travail.
"Plus d'herbe et moins de brebis : un préalable à la conversion en Agriculture Biologique"
Cette fiche, réalisée dans le cadre du projet AUTOSYSEL (dont le but est dinnover pour lautonomie alimentaire et protéique), repose sur un témoignage de lEARL de la HOQUEROSSE à Rechicourt-Le-Château, en Moselle, élevage d'ovins viande biologiques. Le choix du passage à un système tout herbe et dagneaux dherbe plutôt que dagneaux de bergerie (meilleur revenu, limiter le concentré ) est expliqué, ainsi que les points de vigilance permettant de réaliser sereinement du pâturage. La conduite du troupeau et du parcellaire est présentée, en termes technique, économique, environnemental et de travail.
Une ruche respectueuse des abeilles : la ruche Warré
Au cours de ces dernières années, les apiculteurs du monde entier ont subi de lourdes pertes. On peut légitimement se demander si notre façon de traiter les abeilles (forme des ruches, cadres, cire gaufrée, intrusions, élevage artificiel des reines, élimination des mâles, grilles à reine, nourrissement artificiel, médicaments, transhumance, surexploitation des stocks...) ne participerait pas à ce problème. Cet ouvrage rappelle, dans un premier temps, un ensemble de connaissances de base sur les abeilles et lapiculture. S'appuyant sur de nombreuses sources, lauteur tente de définir une approche de l'apiculture, qui ne nuit pas à la santé et à la vitalité des abeilles. Le rayon y est considéré comme bien plus que le simple squelette du super-organisme qu'est la colonie ; il est au cur d'une apiculture respectueuse de l'abeille à miel, soucieuse de ses besoins spécifiques et de son bien-être. La ruche à barrettes Warré (du nom de son inventeur, l'Abbé Émile Warré, apiculteur français né à la fin du 19ème siècle) constitue, selon lauteur, une alternative pratique et économique aux ruches à cadres. Dans cet ouvrage, elle fait l'objet d'une présentation détaillée (histoire, principe, fonctionnement...), puis l'auteur propose des plans pour sa construction et des conseils pour sa conduite.
Un séchoir en bottes pour sécuriser son foin
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurAntoine Lardeux, éleveur de 320 chèvres bio et 30 vaches allaitantes, dans le Maine-et-Loire, mise sur la qualité de ses fourrages pour optimiser sa production de lait. La luzerne tient une place importante dans son exploitation qui compte 115 hectares de SAU dont 12 de luzerne (plus la présence de cette légumineuse dans les prairies temporaires). Semée sous couvert de céréales, la luzerne est récoltée en foin (très peu denrubannage). La récolte se fait sans recours à la faneuse et avec le minimum de manipulation pour permettre le moins de pertes possibles. Pour optimiser la qualité du foin de luzerne, cet éleveur a investi dans un séchoir en bottes, composé dune dalle de béton sous abri de 120 m² percée de 4 rangées de 6 trous grillagés à travers lesquels circule de lair pulsé par une soufflerie. Ce séchoir permet de sécher 48 bottes de 280 kg en une semaine, ces bottes étant disposées en 2 couches posées sur les trous du séchoir. Ce système permet dobtenir un foin de qualité, à 85 % de matière sèche comptant, en 2015, 0.67 UFL, 140 PDIN et 97 PDIE.
Visite chez Louis Lefebvre, dans la Vienne : Diversifier pour plus de sécurité
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLouis Lefebvre est installé sur une ferme de 141 ha en grandes cultures, dans la Vienne. En bio depuis 1998, il décrit ses pratiques (travail du sol, fertilisation, succession de cultures ) et donne quelques rendements moyens obtenus. Il mise sur la diversification pour s'assurer un revenu satisfaisant et faire face aux aléas climatiques et aux conditions de marché. Il cultive ainsi 6 à 7 espèces différentes chaque année (avoine, luzerne, blé, maïs pop-corn, lentilles/cameline, soja, tournesol ). Il pratique les mélanges variétaux pour le blé et les mélanges despèces (lentille/cameline, triticale/pois, avoine nue/féverole dhiver).
Agriculture biologique : Regard sur la production maraîchère : De sérieux défis à relever !
Jean HARZIG, AuteurElie Dunand, agronome et conseiller en production maraîchère, pose un regard sur les enjeux liés à la production légumière biologique. Pour lui, la faible maîtrise de la fertilisation azotée organique en maraîchage bio est un frein à son développement (à-coups de minéralisation, surdosage de matière organique dans certains sols ). Les producteurs de légumes doivent aussi faire face à laccélération de larrivée de nouveaux ravageurs (aleurodes, Tuta absoluta ). Le maraîchage étant conduit traditionnellement dans des terres riches, Elie Dunand estime que la culture intensive de légumes bio ne sera sans doute pas possible, à long terme et sans conséquences, dans des sols plus pauvres, pour lesquels une culture légumière en rotation avec des cultures céréalières ou fourragères lui semble préférable (avec une fertilisation et une irrigation réduites par rapport aux parcelles plus intensives). Par ailleurs, avec la multiplication des cultures en pots conduites selon les techniques de la bio (en plantes aromatiques notamment), fertilisées avec des engrais organiques à haut niveau de solubilisation, la distance avec lagriculture conventionnelle se réduit nettement, même si ces produits nont pas le label AB. La sélection potagère bio pose également problème. Peu de sélectionneurs ont un programme de sélection dédié à lAB, en travaillant notamment sur la rapidité de levée qui est un aspect majeur pour réussir une culture. Enfin, la réglementation en matière de protection des plantes est aussi un frein au développement de la culture légumière bio.
Assurer la bonne santé des volailles de chair en élevages biologiques : Astuces, conseils et expériences
Coline BRAME, Auteur ; Gaëlle DENNERY, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015Pour assurer la bonne santé des volailles de chair élevées selon le cahier des charges biologique, la prévention est une étape incontournable. Elle se traduit par différentes approches : stratégie d'itinéraires techniques, observation des animaux, choix de produits alternatifs... Ce document a été rédigé à partir des informations recueillies en 2014 lors de 18 entretiens socio-techniques d'éleveurs de volailles de chair biologiques, en filières longues (8 éleveurs) et courtes (10 éleveurs), en Bretagne, Pays de la Loire et Drôme. L'objectif de ces enquêtes, sans qu'elles soient absolument représentatives des types d'élevage, était de montrer la diversité des situations et des pratiques autour de l'élevage de volailles de chair biologiques. Ce document rassemble des expériences d'éleveurs afin de les partager avec d'autres éleveurs, pour leur permettre d'adapter au mieux l'itinéraire technique de leur élevage et de mieux connaître les solutions et produits alternatifs, ainsi que la façon de les utiliser.
Christian Guémené : Dans ses champs, les arbres ont pris racine
Antoine BESNARD, Auteur ; Anne-Laure SIMON, AuteurEn Ille-et Vilaine, Christian Guémené, éleveur de bovins lait en AB, a fait le choix de développer l'agroforesterie sur son système. Installé à la suite de ses parents en 1994, il a fait évoluer son exploitation, très centrée alors sur le maïs, vers un système herbager. En 2001, il se convertit à l'AB. Il poursuit l'évolution de son système vers plus d'autonomie et plante des haies bocagères. En 2012, il suit une formation sur l'agroforesterie et décide d'aller plus loin. Il plante alors 110 arbres, constitués d'essences locales, espacés de six mètres, sur une parcelle de deux hectares. Pour lui, l'agroforesterie est une évidence : bien-être animal, atouts pour les parcelles ou encore pour la biodiversité. Déjà, il envisage de planter une seconde parcelle en agroforesterie.
Conduite du châtaignier en agriculture biologique dans le sud-ouest
Ce travail de synthèse des connaissances actuelles sur la production en agriculture biologique du châtaignier a été réalisé par les Chambres dagriculture dAquitaine en partenariat avec Invenio, centre de recherche et d'expérimentation de la filière fruits et légumes d'Aquitaine. Production typique du Périgord et de son pourtour, la culture de la châtaigne nécessite information et technicité pour être menée à bien en agriculture bio. La demande progresse régulièrement et la filière châtaigne bio se développe également avec plusieurs entreprises qui valorisent ce produit. Ce document propose tout dabord les chiffres clés de la filière bio dans le Sud-Ouest, puis aborde : la conversion en bio dun verger, la conduite du châtaignier en AB, le choix des variétés et des porte-greffes, les maladies et les ravageurs Un portrait dagriculteurs bio présente une complémentarité poulets et châtaigniers.
Une conversion partielle au bio pour sécuriser le conventionnel
Emmanuel DESSEIN, AuteurMikaël Pechery, agriculteur en association, à Brosses, dans l'Yonne, témoigne sur la conversion partielle bio de son exploitation (150 ha en bio sur 620). Avec le recul, il est satisfait : marge en bio identique à celle de la partie conventionnelle avec une prise de risque plus faible (seuls les coûts des semences et du semis sont engagés), régularité des cours, approfondissement agronomique, maîtrise de l'enherbement Il va passer d'autres surfaces en bio. La mixité implique certaines règles décrites dans cet article.
Le désaisonnement chez les petits ruminants
Martin PERROT, Auteur ; David STEPHANY, AuteurPratiquer le désaisonnement chez les petits ruminants (les principes en sont repris dans cet article) présente divers intérêts : étalement de la production, objectif de vente à certaines saisons, par exemple. Mais, sa mise en uvre n'est pas sans difficulté. Deux éleveurs bio, un en caprins et l'autre en ovins lait, tous deux pratiquant la vente directe, présentent leurs pratiques de désaisonnement (désaisonnement lumineux en chèvres pour l'un, avec recours à l'effet mâle, et effet mâle pour l'autre). Dans ces deux exemples, on retrouve l'importance d'être rigoureux dans la gestion du troupeau et les intérêts obtenus en termes de production et de commercialisation. Mais les contraintes sont bien présentes (stress, charge de travail plus forte ). C'est pourquoi ces deux éleveurs envisagent, maintenant que leur élevage a un certain équilibre et que leur clientèle est constituée, d'abandonner cette pratique. Ainsi, le désaisonnement, même s'il est possible en AB, doit être bien réfléchi par l'éleveur avant son éventuelle mise en place.
L'élevage du boeuf en agriculture biologique
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "L'élevage du buf en agriculture biologique" et traite des points suivants : - La production de bufs de race allaitante en agriculture biologique ; - La position de la filière ; - La conduite technique : Le choix des mâles ; La castration ; La conduite technique ; Repères de croissance des bufs nés en automne ; Repères de croissance des bufs nés au printemps ; - Courbe de croissance bufs nés au printemps ; - Courbe de croissance bufs nés en automne.
Engrais vert : l'outil multi-fonctions
Guy DUBON, Auteur ; Ludovic BZDRENGA, AuteurLa mise en place d'un engrais vert peut présenter divers avantages, notamment en fonction des espèces choisies : effet structurant pour le sol, protection mécanique du sol, production d'humus, activation de la vie biologique du sol, apport de matières organiques, mise à disposition d'éléments fertilisants pour les cultures suivantes, pouvoir étouffant sur les adventices, rupture du cycle des bioagresseurs... En maraîchage, des engrais verts peuvent être mis en place en été ou en hiver, en plein champ ou sous abris, comme le montrent les témoignages d'agriculteurs et les essais rapportés dans cet article. En arboriculture, un essai sur la station expérimentale de la Pugère a montré l'intérêt d'un engrais vert de sorgho du Soudan avant l'implantation d'un verger de pommiers.
Fermoscopie : Chèvrerie de Niderviller
FEUILLE DE CHOU BIO (LA), AuteurLaura Guilmet s'est installée en tant qu'éleveuse en 2011, après avoir été responsable de l'organisation du salon Biobernai pendant 5 ans. Elle a créé sa chèvrerie bio en Moselle (57), dans une région où il y avait peu de références en élevage caprin bio. Aujourd'hui, elle élève une cinquantaine de bêtes, assure la production, la transformation et la commercialisation. Cette fermoscopie témoigne de son parcours depuis son installation, notamment de la période où elle a changé de lieu et de cheptel suite à une maladie contractée par ses chèvres lorraines. Elle a alors saisi l'opportunité d'acheter un troupeau de chèvres alpines déjà en bio. Pour les soins, elle utilise surtout l'aromathérapie et l'homéopathie, tout en recourant à l'allopathie lorsque c'est nécessaire.
GAEC Dury MD : Michèle & Didier Dury, éleveurs bio de bovins allaitants Charolais
Cette fermoscopie est consacrée à l'exploitation de Michèle et Didier Dury, éleveurs de bovins bio allaitants à Dompierre-sur-Besbre (03), et certifiée bio depuis 2007. Ils valorisent tous leurs animaux dans la filière viande bio, en les vendant en filière longue à la SICABA sous le signe de qualité "Coeur de terroir", depuis 2014. Didier et Michèle ont commencé à engraisser leurs bovins lorsqu'ils sont passés en bio. Ils ont alors diminué le nombre de vaches d'un tiers et commencé l'enrubannage d'herbe, plus riche que le foin, explique l'éleveur. Il estime qu'aujourd'hui ils ont atteint une forme d'équilibre. La conduite technique des bufs est présentée.
Innovation et partage de pratiques : l'agro-écologie en action sur une ferme viticole d'Aquitaine
Sur leur domaine viticole bio Château Esther (33), Thomas et Eva Fabian pratiquent une viticulture selon les principes de l'agroécologie. Une grande attention est portée à la conduite de la vigne, avec mise en uvre de pratiques comme, entre autres, l'épamprage de la tête ou le dédoublage des bourgeons... D'autres pratiques, favorables à la protection de la ressource en eau ou à la biodiversité, sont également au centre des préoccupations des viticulteurs. Ils font partie du réseau de fermes de démonstration en Gironde et accueillent régulièrement, sur le domaine, des visites, des formations et des événements régionaux, qui attirent un large public.
Manuel d'apprentissage pas à pas de la permaculture : Acquérir son autonomie en s'appuyant sur les services de la nature
La permaculture ne doit pas être restreinte aux différentes techniques de culture qu'elle développe (par exemple, la culture sur buttes, les lasagnes, le jardin-forêt...). Sa démarche, plus large, repose sur le respect de certains principes éthiques lorsqu'il s'agit, aussi, de concevoir des solutions pour créer ou faire évoluer une situation (construire sa maison, choisir sa ferme ). Il s'agira, tout d'abord, de commencer par définir nos besoins et ceux des acteurs en présence (humains ou non, présents ou à venir), dans un certain contexte, pour la réalisation d'un certain projet. Pour ce faire, une des étapes incontournables de la démarche consiste en l'observation et l'apprentissage des fonctionnements de la nature. C'est un des objectifs de ce livre. Il conduit, étape par étape, vers la compréhension des fonctionnements naturels : - Étape I : Comprendre la démarche permaculturelle ; - Étape II : Démarrer l'inventaire de son site ; - Étape III : Approfondir la connaissance intime de son site ; - Étape IV : Aménager son site grâce aux outils et stratégies permaculturelles ; Étape V : Approfondir et élargir. En dehors des activités liées à l'agriculture ou au jardinage, les champs d'application de la démarche permaculturelle sont nombreux, touchant à différents aspects de la vie : monde du travail, organisation de la vie en collectivité, préservation de l'environnement sur un territoire, etc.
Mode de conduite des raisins de table en agriculture bio
Arnaud FURET, AuteurDébut 2015, Corabio a organisé une formation sur la production de raisin de table en agriculture biologique. Ce fut l'occasion pour les participants de visiter deux exploitations dans le département de la Loire : celle d'Anne et Pierre-André Déplaude, viticulteurs, et celle d'Hervé Couzon, arboriculteur. De par leur production principale différente, ces deux exploitations ont fait le choix de modes de conduite différents : en plan vertical (ou treille) chez les viticulteurs, et en lyre chez l'arboriculteur. Ces deux modes de conduite sont comparés entre eux, ainsi qu'à deux nouveaux modes, le Gable et le T Bord, mis en place sur le domaine expérimental de La Tapy (Vaucluse).
Projet Reine Mathilde : Produire du lait biologique en Basse-Normandie
Daniel BRENON, Auteur ; Philippe BERTÉ, Auteur ; PROJET REINE MATHILDE, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2015Cette clé USB propose plusieurs vidéos de 7 à 10 minutes, réalisées dans le cadre du projet Reine-Mathilde. Ce projet a pour objectif le développement de la filière bio laitière en Normandie. Il associe la Chambre dagriculture, le GRAB, Littoral Normand et Agronat. La première vidéo présente le projet et la ferme biologique des frères Guilbert, située dans le Calvados, qui sert de support aux essais du Projet Reine Mathilde depuis 2011 et accueille trois journées portes ouvertes du projet chaque année. La ferme, où travaillent 4 personnes, produit 780 000l de lait/an sur 235 ha et avec 120 vaches Holstein et Normandes. Les essais agronomiques, en cultures (mélanges maïs-protéagineux ) et en prairies (prairies à flore variée, avec chicorée ), sétalent sur 7 ha répartis en 4 plateformes. Les autres vidéos sintitulent : Déroulé conversion en AB, Evolution économique en AB, Gestion des cultures en AB, Gestion de la fertilité des sols, Quest-ce que produire du lait bio, Santé du troupeau en AB. Chacune des vidéos associe les témoignages dun éleveur et celui dun technicien. La vidéo sur la conversion présente, par exemple, le témoignage de Damien Olivier, éleveur laitier bio en Basse-Normandie sur 61 ha, qui présente sa conversion à lAB (2010) et celui de Thierry Métivier, technicien CA qui aborde les étapes, les freins et les accompagnements à la conversion à lAB. Interviennent ainsi dans les différentes vidéos : Jérôme Pavie, de lInstitut de lélevage ; François Roulland, éleveur ; Amandine Guimas, CA Orne ; Gaël Séchet du Gaec du Croquet ; Stéphanie Esneault, Grab ; Karin Sidler, éleveuse bio ; Claire Boudeau-Blanchard, Grab ; Loïc Guiouillier, Vétérinaire homéopathe.
Témoignage de Denis Lecoq, éleveur de vaches laitières bio à Saint Bazile en Haute Vienne
Noëllie LEBEAU, AuteurCet éleveur bovin lait en Haute Vienne, en AB depuis 2010, exploite un troupeau de 20 vaches sur une cinquantaine d'hectares. Il vise à être autonome et, pour cela, valorise au maximum l'herbe avec un pâturage tournant et la réalisation de stocks importants. Il conduit ses rotations sur 8 ans : prairies à flore variée, avec incorporation de chicorée sur 5 ans, maïs ensilage, méteil d'hiver, méteil de printemps. Ces méteils sont plutôt semés pour le grain (rendement moyen de 40 quintaux/hectare) et sont de composition variable (ex pour les méteils d'hiver : blé, triticale, épeautre, pois et vesce). Il cherche à réduire au maximum le travail du sol, veille à une bonne couverture de ce dernier et utilise du compost qu'il réalise à partir de ses fumiers, complété de fientes de poules. Aujourd'hui, cet éleveur est satisfait de ces pratiques qui lui permettent de vivre de son travail tout en maintenant une bonne qualité de ses sols.
Le verger permaculturel, réaliste ou utopique ?
Jean-Luc TSCHABOLD, AuteurStefan Sobkoviak est conférencier et permaculteur au Québec ; il a fait évoluer son verger bio vers un verger permaculturel. Ce système est basé sur le long terme avec pour objectif de créer un système résilient et autonome, permettant de réduire les intrants et de maximiser les récoltes. Il est basé sur un trio NAP (fixateur d'azote, Pomme, Poire (ou Prune )). Le fixateur d'azote amène de l'azote, casse aussi la monoculture de rosacées et sert de réservoir à proies pour les auxiliaires. En permaculture, un élément a au moins trois fonctions, pas forcément productrices. L'introduction de différentes strates est également importante (chaque arbre est ainsi associé avec des arbustes, vivaces ou couvres-sols). De même, l'intégration d'animaux est importante (moutons, volailles ici pour réduire la pression des maladies et des ravageurs, pour apporter de la fumure, mais aussi pour être une source de revenu). Cet agriculteur n'hésite pas non plus à utiliser des solutions plus interventionnistes. Sa réflexion a englobé aussi la commercialisation ; il a ainsi mis en place, par exemple, des allers-épiceries avec une diversité en fruits et légumes provoquant des achats impulsifs. Chaque système étant différent, il est important de s'inspirer de ces éléments et d'expérimenter ensuite ses propres solutions. Par ailleurs, le FiBL expérimente en Suisse deux vergers conçus de manières différentes afin de limiter les intrants.
Aménagements arborés des parcours de volailles : GUIDE technique
Ce guide a été édité dans le cadre du projet Casdar Parcours volailles. Il s'adresse particulièrement aux éleveurs de volailles biologiques et Label rouge et détaille les étapes de mise en place d'un parcours arboré. Il aide à la prise en compte de l'ensemble des facteurs techniques, climatiques, topographiques, humains (temps et organisation du travail) et économiques. Sont également décrits : le choix des espèces, les règles de mise en uvre du chantier de plantation et de taille des arbres et arbustes, les méthodes de rénovation des parcours, la valorisation du bois. De nombreux schémas et illustrations, ainsi que des témoignages d'éleveurs viennent étayer le propos.
Élevage allaitant : Le pâturage des troupeaux allaitants
LA LUCIOLE, AuteurSelon une étude de l'Institut de l'élevage en 2008, alimenter des ruminants avec des fourrages coûterait trois à quatre fois plus cher que de les faire pâturer. Plusieurs conduites sont possibles au pâturage. Le pâturage tournant permet de multiplier la production d'herbe par 1,5 par rapport au pâturage continu (accès à toutes les surfaces de pâturage en permanence). Cependant, la meilleure valorisation d'herbe est observée avec la pratique du " pâturage au fil ".
Elevage : La pousse de l'herbe comme outil de gestion des prairies pour assurer l'autonomie alimentaire des élevages bio
Marie BUARD, AuteurL'optimisation du pâturage et de la gestion des fourrages est une clé essentielle pour l'autonomie en élevages biologiques (bovins ou caprins par exemple) et pour les résultats économiques d'une exploitation. Pour apporter aux éleveurs des repères sur le comportement des prairies (notamment selon les conditions climatiques), et à partir de là, les aider à optimiser la conduite du pâturage et des parcelles, un programme de mesures de la pousse de l'herbe a été mené sur diverses parcelles biologiques en 2012 et 2013 en Poitou-Charentes, notamment dans la Vienne. Au moins deux fois par mois, la hauteur d'herbe était mesurée à l'herbomètre, de mars à septembre. Les résultats obtenus ont été mis à disposition des agriculteurs. Cela s'est fait dans le cadre d'un partenariat technique regroupant les chambres d'agriculture de Poitou-Charentes, l'INRA, Vienne AgroBio, le lycée de Melle et le REDCAP (Réseau d'expérimentation et de développement caprin). L'article reprend trois graphes synthétisant certains des résultats obtenus.
Engraisser et valoriser ses bovins mâles dans la filière viande bio
Guillaume LE JAL, Auteur ; Aurèle DE PREAUMONT, Auteur ; Blandine MASSOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2014De nombreux veaux mâles produits dans les structures allaitantes biologiques ne sont pas valorisés dans la filière biologique et poursuivent leur carrière et leur finition en circuit conventionnel. Cette situation constitue une perte de "matière première", alors même que la consommation de viande bovine biologique continue de se développer et que l'offre peine parfois à couvrir les besoins croissants. Par ailleurs, elle laisse aux éleveurs un sentiment de travail inachevé, souvent évoqué. Fort de ce constat, UNEBIO et ses partenaires ont entrepris d'étudier les différentes voies de finition des mâles biologiques. Du veau au buf en passant par le "Baron bio" dont les schémas techniques ont été construits dans ce projet, cette étude présente les différentes possibilités qui s'offrent aux éleveurs. De l'approche technique, à la valorisation des carcasses et l'analyse des qualités de viande, en passant par l'évaluation de l'intérêt économique des différentes stratégies, elle apporte aux éleveurs les conseils et les éclairages nécessaires pour optimiser la finition de leurs mâles en circuit biologique.
Fermoscopie : Faire du lait sans maïs
Nathalie GOUEREC, AuteurBruno et Gwendaëlle Le Bihan, éleveurs laitiers biologiques à Maël-Pestivien (22), misent sur le pâturage et, en ration hivernale, sur l'enrubannage pour produire du lait sans maïs. Le mélange céréalier sert de concentré, et éventuellement de culture fourragère en cas d'aléa climatique (ensilage pour les génisses ou à l'automne pour les vaches laitières). Les vaches pâturent 9,5 mois sur 12. Les prairies sont renouvelées en moyenne tous les 5-6 ans, mais certaines durent plutôt 10 ans. Elles reçoivent 13t/Ha de fumier et du lithothamne. Le choix du système herbager a permis, pour les éleveurs, l'emploi d'un salarié.
Guide sur des pratiques alternatives aux produits phytosanitaires : Arboriculture, grandes cultures, maraîchage, viticulture
Dans un contexte de changement de pratiques du monde agricole, voire de modification des systèmes de cultures, et pour saffranchir des intrants et des produits phytosanitaires en particulier, il est important de pouvoir proposer des références sur les pratiques alternatives déjà éprouvées et/ou adoptées par des agriculteurs. Ce guide regroupe des fiches techniques sur les pratiques alternatives aux produits phytosanitaires en arboriculture, grandes cultures, maraîchage et viticulture. Les fiches comportent différentes rubriques : - Principes et objectifs (description de la technique en termes de protection des cultures) ; - Aspects techniques (particularités, mise en uvre, conditions de réussite, exemples et recommandations, atouts, contraintes et limites) ; - Éléments économiques (coût de mise en uvre de la pratique en euros / ha) ; - Informations sur la réglementation ; - Quelques actions dexpérimentation ; - Documents de références ; - Évaluation de la faisabilité : un schéma permet une lecture simple de laspect financier, de la facilité de mise en uvre et de lefficacité de la technique ; - Paroles dagriculteurs (témoignages dagriculteurs de Rhône-Alpes). Destiné aux agriculteurs et aux conseillers agricoles, le guide peut être utilisé comme support pédagogique pour lenseignement agricole ou comme support de travail pour les services techniques de leau, de la santé et de lenvironnement.
Les maladies du bois, peste et choléra de la vigne, comment s'en sortir ?
Arnaud FURET, Auteur ; Julia WRIGHT, Auteur ; Luc BAUER, AuteurCet article propose deux retours d'expérience de viticulteurs biologiques dans la Drôme et la Loire. Les premiers sont passés de la taille Guyot à la taille Guyot-Poussard pour les vieilles vignes, et ont relevé les têtes de souche (80 cm au lieu de 50-60 cm) pour leurs plantations afin de permettre un développement végétatif important. Beaucoup de vieux ceps atteints de maladies du bois sont remplacés. Le Domaine des Pothiers, dans la Loire, pratique le surgreffage et le curetage sur des vignobles dont l'âge moyen est de 25 ans. Les pieds atteints d'Esca ont été sectionnés au niveau du porte-greffe, et les pieds sains ont été re-greffés et entourés avec un tube en PVC afin de protéger les greffes des outils interceps. Seuls 10 à 15 % des ceps ont repris, probablement en raison de la taille des greffons. L'autre technique, le curetage, consiste à couper à la tronçonneuse les parties atteintes d'Esca en coupant longitudinalement le bois mort, ce qui semble donner de bons résultats, avec une majorité de ceps qui repartent.
Maraîchage : Soigner les végétaux par les huiles essentielles
Thérèse PIEL, AuteurCet article revient sur le parcours de Georges Toutain, agronome de formation, qui développe une gamme de produits à base d'huiles essentielles pour traiter les végétaux, en particulier en maraîchage. Cependant, cet agronome souligne un premier point, majeur : l'importance de bonnes pratiques agronomiques pour gérer les maladies. En s'appuyant sur cela, il a travaillé sur l'usage des huiles essentielles pour le soin des végétaux, tout d'abord sur un verger. Puis, il s'est intéressé au maraîchage. Dans ses protocoles, il utilise trois huiles complémentaires : une de contact, l'autre pour « bloquer la maladie » et la dernière pour « créer une ambiance défavorable » au pathogène. L'observance du traitement (dose, fréquence, mode d'application) est essentielle pour atteindre les résultats espérés. Une trentaine de mélanges ont été testés et sont commercialisés auprès de maraîchers. Une visite faite chez l'un de ces utilisateurs montre sa satisfaction face à ces mélanges, en particulier sur le mildiou et l'oïdium de l'oignon, la mouche de la carotte ou celle du pois, ou encore l'alternaria de la carotte ou la mineuse du poireau.
Piluweri, ferme maraîchère high tech' en biodynamie
Christiane SCHAUB, Auteur ; Catherine MAZOLLIER, AuteurMise en place par quatre partenaires en 1996, la structure maraîchère biodynamique Piluweri, en Allemagne, embauche aujourd'hui une quarantaine de personnes, sur 35 ha de plein champ et 9000 m² de serres. La surface de l'exploitation a peu à peu augmenté afin de pouvoir répondre à la demande croissante des consommateurs en produits bio. Les investissements nécessaires ont pu être faits grâce à des emprunts bancaires, mais aussi grâce à des « investisseurs silencieux », c'est-à-dire des consommateurs, qui ont investi pour une rémunération à 2 % ou en produits de la ferme. La structure compte cinq unités : - la production de plants ; - la production de plein champ ; - la production sous serres ; - la commercialisation (vente directe, magasins spécialisés, restauration collective, grossistes ) ; - l'administration. Les producteurs souhaitent réduire le recours aux variétés hybrides du commerce et développer leur propre activité de sélection à la ferme, pour eux-mêmes, mais aussi pour un semencier.
Produire des noix en agriculture biologique : Des attentes, des interrogations
Michel DESMIDT, AuteurEn Corrèze, plusieurs vergers de noyers ont été convertis à l'agriculture biologique, mais de nombreuses questions techniques restent en suspens. Sur la base d'un témoignage, l'article décrit quelques aspects de la conduite technique : la fertilisation par l'apport de petits tas de fumier frais et le semis d'engrais verts ; les différences de composition de la flore selon l'âge du verger (avec une rapide analyse des plantes bio-indicatrices). Les jeunes vergers doivent faire l'objet d'une stratégie particulière de fertilisation et de travail du sol afin de forcer les racines à descendre en profondeur. Des analyses de sol, de compost et une analyse foliaire permettent de commenter la conduite de la fertilisation.
Les rotations en plein champ : une organisation carrée
Maëla PEDEN, AuteurLe GAEC du Hingair à Kervignac (56) cultive des légumes en plein champ sur 3 parcelles, chacune découpée en blocs qui permettent la mise en place de rotations calées. L'article décrit l'organisation des rotations mises en place par les maraîchers, en s'attachant plus particulièrement à la parcelle de 1 ha. Cette parcelle accueille des cultures regroupées en fonction de leurs besoins nutritifs et de leur famille. C'est ainsi qu'ont pu être définis et organisés dans l'espace 6 blocs distincts.
Utilisation du cuivre en viticulture biologique
LA LUCIOLE, AuteurLa réglementation actuelle limite l'utilisation du cuivre en viticulture à une dose maximale de 30 kg/ha au total de cuivre métal sur 5 ans. Cette dose est aujourd'hui remise en cause. L'article rappelle l'origine du cuivre, son mode d'action et les différentes formes et formulations de cuivre. Il revient sur le lessivage du cuivre, sur les écarts qui existent selon les produits commerciaux et l'insolubilité du cuivre résiduel. Conscients de l'impact néfaste de ce métal lourd s'accumulant dans les sols, les vignerons eux-mêmes travaillent à réduire les doses qu'ils utilisent. Des stratégies de réduction existent en effet, mais leur réussite est soumise à certaines conditions. Des solutions alternatives sont étudiées.
Le verger de pommes bio s'émancipe
Jean-François LARRIEU, AuteurIl est possible d'être performant en pommes biologiques grâce à la combinaison de techniques efficaces et respectueuses de l'environnement. La protection phytosanitaire bio ne doit être qu'un dernier recours. L'article décrit les principales mesures de gestion globale : - Planter à des distances équivalentes ou plus resserrées que les vergers conventionnels afin de compenser le manque de vigueur ; Le choix variétal, où la résistance à la tavelure ne doit plus être le facteur prépondérant puisque les contournements de résistance sont désormais nombreux. Il est par contre primordial de choisir des variétés peu sensibles aux pucerons ; La gestion mécanique de l'enherbement sous le rang ; La limitation de l'alternance grâce au choix du porte-greffe et à un éclaircissage mécanique suffisant ; La préservation de la faune auxiliaire.
Verger de pommier en agriculture biologique : Impact des conduites sur les bioagresseurs
Florence VERPONT, Auteur ; Franziska ZAVAGLI, Auteur ; Michel GIRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLes vergers biologiques sont traditionnellement conduits en axe, forme proche du port naturel du pommier. Dans l'objectif de réduire les coûts de production via l'augmentation de la mécanisation, des travaux de recherche s'intéressent à la conduite en Mur fruitier. C'est le cas notamment au centre Ctifl de Lanxade, qui s'est interrogé sur l'impact de ces deux types de conduites sur les bioagresseurs, critère moins étudié que l'incidence sur la floraison, le rendement ou encore la qualité des fruits. Les résultats montrent que les deux types de conduites, en axe et en Mur fruitier, présentent des avantages et des inconvénients, et ce, selon le bioagresseur considéré. En Mur fruitier, par exemple, la tavelure est limitée, mais les populations d'acariens rouges se développent. Les effets liés à l'année et aux variétés cultivées marquent cependant plus la présence de bioagresseurs.
Viticulture biodynamique, des viticulteurs s'y intéressent !
Léa CUBAYNES, AuteurCet article présente le témoignage de Lionel Gargrat, viticulteur en conversion biodynamique à Talmont-sur-Gironde : ce qui l'a poussé à passer en biodynamie, comment il a pu le faire, les traitements réalisés, les changements observés au niveau de la vigne et du sol, les besoins en équipement, les difficultés rencontrées et le bilan de sa conversion. Quelques éléments sont également donnés sur la méthode biodynamique.
L'agroforesterie en pratique : Des points clé pour réfléchir son projet
Le 16 mai 2013, à Villarceaux, des agriculteurs, des agronomes, des agroforestiers se sont réunis pour évoquer le vaste sujet de l'agroforesterie. Cette journée a été l'occasion d'échanger sur les savoirs scientifiques et les pratiques que mobilise l'agroforesterie... Des enseignements utiles ont été retenus. Présentation des points clé (avec l'appui de sources bibliographiques) : - Ce qu'il faut savoir avant de se lancer : Le statut juridique des terres à préciser ; Du temps de travail à prévoir sur l'exploitation ; - Estimer la rentabilité d'un projet agroforestier : Des aides à mobiliser ; Un retour sur investissement avec les années de récolte de bois ; - Choisir des arbres adaptés à ses conditions pédoclimatiques : Une espèce adaptée au sol ; Une espèce adaptée au climat ; - Veiller à une bonne implantation des arbres : Une bonne orientation des lignes d'arbres pour limiter la concurrence ; Une protection des arbres impérative ; - Un bon entretien pour un bois de qualité.
L'autonomie en élevage laitier : A évolution des pratiques, changement de métier
M. LECOURTIER, AuteurL'INRA de Mirecourt a mené une étude sur des polyculteurs éleveurs bovins lait assez intensifs ayant fait le choix d'aller vers plus d'autonomie, afin de voir les changements que cette démarche amenait. Premier point à noter : les critères d'importance changent. La priorité n'est plus de faire son quota. La notion d'autonomie domine avec des réflexions et des choix amenant à raisonner sa production, voire à ajuster le cheptel en fonction du potentiel de l'exploitation. Le besoin en conseil change aussi : l'agriculteur demande plus à être accompagné dans sa réflexion et moins de conseils techniques très poussés. Il recherche des groupes au sein desquels échanger et, au final, la recherche d'autonomie s'observe aussi dans plus d'autonomie de décision. De même, les pratiques évoluent, notamment avec moins de maïs, plus de prairies et de pâturage, de légumineuses Les intrants (pesticides et engrais chimiques) diminuent fortement. Des outils comme le pâturage tournant sont alors mis en place, ainsi que l'ajustement de la ration avec les produits issus de la ferme (d'où une baisse des concentrés achetés) ou encore des formations particulières, comme celle à la technique Obsalim. Des changements dans la gestion financière de l'exploitation s'observent aussi, avec en particulier la volonté d'éviter l'endettement.
Blé biologique suisse : Qualité bonne mais variable
Hansueli DIERAUER, Auteur ; Cornelia KUPFERSCHMID, AuteurMalgré une bonne qualité moyenne, certains lots de blés biologiques suisses ne répondent toujours pas aux normes exigées. Afin d'identifier les raisons de ce manque de qualité ponctuel, Bio Suisse et le FiBL ont lancé, en 2009, un projet national de recensement de la qualité des blés sur trois ans. Les résultats de cette étude, réalisée en étroit partenariat avec les producteurs qui ont fourni les échantillons (160 reçus par an) et les données sur leurs pratiques agricoles, sont présentés dans cet article. Globalement, les blés sont de qualité bonne à très bonne, notamment grâce à des niveaux de fumure élevés par rapport aux pays voisins, et à des conditions climatiques favorables, mais la qualité reste insuffisante dans 20 % des cas. Des moyens d'amélioration de la qualité, via les pratiques de culture, sont proposés avec, comme principaux critères d'influence, le choix des parcelles, le choix des variétés, la fumure et la rotation culturale. L'identification des lots de moins bonne qualité peut également permettre de les isoler et de les transformer à part.
Clôtures : Penser et investir pour gagner du temps et de l'argent
Mathieu CAREIL, AuteurLa pose de clôtures fixes est un investissement qui permet ensuite de gagner du temps et de limiter l'astreinte, mais ces clôtures ne permettent pas une gestion de l'herbe aussi fine que les clôtures mobiles. L'association de clôtures fixes et mobiles est un bon compromis. Avant d'investir, il est important de calculer les surfaces de pâturage disponibles et de dessiner les différents paddocks sur la carte du parcellaire afin de pouvoir les découper en fonction de la pente, des points d'eau et des chemins d'accès. Plusieurs agriculteurs témoignent : Alain Suzenet utilise des clôtures fixes constituées de fils fortement tendus ; Luc Friconneau a opté pour des araignées de prairie, qui déstructurent moins la parcelle que les piquets et sont plus rapides à déplacer. Damien et Benoît Gratteron, éleveurs de bovins, ovins et volailles, expliquent comment s'organisent la pause des clôtures et le pâturage sur leur exploitation.
Créer un verger de pomme bio
Jean-François LARRIEU, AuteurLes grands principes à prendre en compte pour créer un verger de pommes bio sont présentés dans cet article. Premier facteur clé : la distance de plantation. En AB, il est conseillé de planter à distances équivalentes, voire plus dense qu'en conventionnel pour compenser le manque de vigueur. C'est la maîtrise de la vigueur qui sera déterminante pour permettre l'aération. Le choix des variétés est primordial. Avec l'observation de contournement des résistances pour la tavelure, il semble important de choisir des variétés peu sensibles, d'autant plus que des techniques comme les bâches ou les filets anti-pluie permettent un bon contrôle de la tavelure et des principales maladies fongiques. Il est aussi important de choisir des variétés peu sensibles aux pucerons. La gestion de l'enherbement est aussi un point majeur et la méthode sandwich (semis sur une bande étroite d'une espèce peu concurrente, comme une légumineuse, avec un travail du sol de part et d'autre de cette bande) semble intéressante, car elle permet un effet de concurrence moindre entre herbe et arbres tout en limitant le coût du désherbage mécanique. Autre facteur de réussite : limiter l'alternance, notamment par le choix du porte-greffe ou par une bonne gestion de l'enherbement. La conduite du verger doit intégrer des méthodes alternatives, comme l'aménagement d'un environnement favorable aux auxiliaires, la prévention, la gestion raisonnée de l'alimentation des arbres. Tout doit être fait pour limiter le recours à la protection phytosanitaire qui, pour rester efficace, ne doit être utilisée qu'à bon escient.
Dossier : Compostage
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurSi le compostage représente moins une évidence pour les nouveaux bio qu'il ne l'était pour les pionniers, la technique est néanmoins remise au goût du jour par le retour de l'agronomie. Après un rappel de la réglementation en bio dans le domaine ainsi que des atouts de l'utilisation de compost, le dossier s'intéresse à la pratique du compostage : les règles de base (un rapport C/N de départ entre 20 à 50, une aération par retournement, une humidité suffisante mais pas excessive ), la détermination de la maturité du tas (observation, analyses) et des témoignages d'agriculteurs. En termes de produits, les déchets ménagers triés à la source sont certifiables en bio depuis le printemps 2012, pour un prix allant généralement de 20 à 50/t HT. Des échanges paille-fumier sont possibles, avec des haras par exemple, comme c'est le cas pour Joël Auger, céréalier bio en Eure-et-Loir, qui se fournit également en déchets verts. Henri Doublier, céréalier bio en Seine et Marne, a monté sur sa ferme, en 2003, une plateforme de compostage alimentée en déchets verts. Si la qualité des produits fournis s'est améliorée (moins de plastique, moins de thuya aux effets allélopathiques), l'agriculteur regrette la concurrence des industriels. Les usines de méthanisation et les agriculteurs conventionnels recherchent aussi maintenant des déchets verts. L'apport de compost est intéressant pour les terres céréalières et le co-compostage, mélange de déchets verts et d'effluents d'élevage, fournit un très bon amendement. En maraîchage, si la majorité des agriculteurs achètent des amendements commerciaux, certains réalisent cependant leur propre compost, tel Jacques Bourcier, éleveur bovin maraîcher biodynamiste, en Loire-Atlantique. Loïc de Barmon, maraîcher et producteur de légumes de plein champ bio, près d'Angers, fabrique son compost à base de fumier de cheval dans lequel il ajoute ses déchets végétaux.
Dossier technique : Argumentaire pour le maintien d'une dose efficace de cuivre en viticulture
Ce dossier technique, réalisé par l'ITAB et l'IFV, propose d'étudier des possibilités de gestion cohérente des apports de cuivre, applicables sur le terrain et assurant une protection satisfaisante des cultures, dans la limite des connaissances techniques d'aujourd'hui. Il fait état des usages du cuivre en agriculture, à partir d'enquêtes couvrant les stratégies de protection cuprique mises en uvre sur plusieurs années dans les vignobles biologique français. La deuxième partie du dossier revient sur les conclusions de l'Anses, à l'aune des connaissances scientifiques actuelles sur le profil écotoxicologique du cuivre dans les agrosystèmes concernés. Si les recherches d'alternatives au cuivre se poursuivent, à la demande des professionnels de la filière viticole, il n'est pas encore possible de concevoir des stratégies intégrées de protection de la vigne dégagées de produits cupriques et respectant le cahier des charges de l'agriculture biologique tout en garantissant volume et qualité de production. De plus, au vu du défaut de méthode existante pour estimer la biodisponibilité du cuivre dans le sol et du manque d'études prenant en compte les différents facteurs du milieu à la parcelle, une synthèse bibliographique ne permet pas actuellement de conclure sur une valeur seuil d'apport de cuivre sur les cultures qui limiterait les impacts du cuivre sur la vie du sol. Pour estimer les effets écotoxicologiques du cuivre dans différentes conditions pédoclimatiques, il serait intéressant de coordonner une étude à l'échelle de l'agrosystème viticole, mettant en lien les différents composants du système.
Elever des lapins : Un défi technique, un marché porteur
Olivier GAUVRIT, AuteurL'élevage de lapins biologiques est techniquement difficile et la production française est encore confidentielle avec 10 000 d'animaux produits par an (à comparer aux 50 millions en conventionnel). Mais, la demande est forte, avec un prix de vente d'environ 5 fois le prix du conventionnel. La grande majorité des éleveurs est en région Ouest (Pays de Loire, par exemple). Il existe un groupe d'échanges en France afin d'aider notamment les nouveaux porteurs de projets. La recherche s'intéresse aussi peu à peu à cette production. Ainsi, un projet Casdar sur cette filière a eu lieu, de 2010 à 2012, sur la durabilité, l'approche sanitaire alternative et l'acquisition de références. Cet article présente aussi trois témoignages d'éleveurs en cours d'installation ou de conversion.
Faire ses propres semences : La coriandre
Philippe DELWICHE, AuteurL'origine de la coriandre est incertaine, mais on rencontre l'espèce sauvage, Coriandrum tordylium, au moyen-Orient et en Asie occidentale... Présentation de la coriandre : Petite histoire de la plante ; La culture ; Les variétés ; L'utilisation ; Une plante médicinale. Conseils pour la production de graines : description de la plante ; préparation du sol ; le semis ; les soins de culture ; le tuteurage ; la sélection ; la récolte ; l'égrenage ; tamisage, vannage et stockage.
Faut-il vraiment tailler les arbres fruitiers ?
Fabrice de BELLEFROID, AuteurAprès un historique sur l'action de taille sur les fruitiers (des arbres architecturés des parcs de châteaux à l'arbre fruitier dans la nature), deux grands principes sont présentés, pour intervenir et guider dans les interventions relatives au travail d'ouverture de la ramure : 1/ Respecter la dominance apicale (maintien du bourgeon apicale pour éviter un démarrage incontrôlé des branches en tous sens) ; 2/ Supprimer les gourmands mais anticiper le renouvellement des branches, notamment pendantes. A la suite de sa plantation, la conduite d'un jeune arbre, consistera à appliquer la taille de formation (former un arbre équilibré, aider l'arbre à définir sa dominance apicale ). Divers problèmes peuvent ralentir la croissance du jeune arbre : reprise difficile, ravageur ou maladie , avec pour conséquence le resserrement du pas de l'hélice (branches trop près les unes des autres). Il faut alors donner un espace entre les branches D'autres conseils concernent l'intervention sur une tête fourchue, la coupe des fruits noués, la possibilité de favoriser ou provoquer l'arcure naturelle Des explications indiquent comment procéder, en pratique, à la taille de formation.
Flore & Pomone : Défendre nos variétés locales de pommes et de poires
Dominique PARIZEL, AuteurA Enines, du côté de Jodoigne (Belgique), le verger de l'association Flore & Pomone possède plus de quatre cent cinquante variétés de pommes, de poires et de prunes. Jean-Pierre Wesel a installé ce verger conservatoire en 1978-79 afin de sauvegarder du patrimoine génétique. L'association a développé la co-gestion, un système qui consiste à adopter des lignes du verger et à s'engager à les entretenir Les variétés trouvées au verger sont très différentes quant au goût mais également du point de vue de la culture et, à ce titre, l'association a un rôle de conseil auprès des personnes qui souhaitent installer un verger chez elles. JP. Wesel rapporte, par exemple, que certaines variétés en haute tige ne peuvent être conservées que trois jours Les ruches de l'apiculteur Geert Groessens complètent parfaitement l'éco-système verger Un contact de la NBS (Nationale Boomgaardenstichting) devrait permettre de s'associer à un projet de coopération régionale appelé Ontmoet je buren (Rencontre ton voisin). Il se déroulerait sur deux ans, et se clôturerait, en 2014, avec une grande exposition de fruits...
Groupe bio et herbager (Finistère) : Faire évoluer les systèmes herbagers des exploitations laitières
Christophe LESCHIERA, Auteur25 éleveurs en systèmes herbagers, dans le Finistère, se sont fédérés en un groupe d'échanges dans le but de « révolutionner leurs systèmes de production ». Après quelques voyages d'études et réception de groupes d'éleveurs « venus d'ailleurs » (Angleterre, Irlande, Normandie...), le challenge semble réussi : d'une organisation du travail subie avec beaucoup d'astreintes en production laitière, ils ont montré qu'il était possible, en réalisant des choix techniques pertinents, de rationaliser le travail, d'en limiter les pointes sur l'année, tout en conservant une rentabilité intéressante. Si l'article présente peu d'indications concrètes sur les points techniques ou économiques, c'est en partie lié au principe du groupe : tout est transparent à l'intérieur du groupe, mais les données restent confidentielles pour l'extérieur. D'où une liberté de parole totale, et des échanges sur les succès, comme sur les échecs. De plus, le groupe étant constitué d'éleveurs en bio, en conversion et en conventionnel, chacun peut comparer les différents systèmes. La clé technique repose sur un élevage en phase avec la pousse de l'herbe, où les vêlages sont regroupés sur la même période pour une meilleure surveillance, et l'étable fermée trois mois. Il n'est pas rare que les systèmes passent à la mono traite une partie de l'année, voire toute l'année. Malgré la baisse de la production, en général, la marge sur l'atelier lait reste identique, voire meilleure, grâce à une meilleure qualité du lait (valorisation supérieure au prix moyen du lait constaté dans le département).
Michel Arnaud, Châteauneuf-du-Pape : « Etre bien sur sa planète »
Myriam GOULETTE, AuteurMichel Arnaud, vigneron au Domaine La Millière en appellation Châteauneuf-du-Pape, appellation dont un quart des surfaces est en bio, présente ses pratiques, de la plantation à la vinification. Certifié depuis 2011 mais utilisant des pratiques proches de l'AB depuis de nombreuses années, le vigneron souhaiterait évoluer désormais vers la biodynamie, qui représente pour lui un aboutissement et un moyen « d'être vraiment bien sur sa planète ».
Le monastère de Solan
Dominique GARREL, AuteurEn 1992, une communauté de moniales (formées à la vie monastique athonite) s'est installée dans le mas et les terres de Solan (Gard). Le domaine agricole repose sur soixante hectares de bois, terres, landes, et une châtaigneraie. A l'origine, seuls étaient cultivés 8 ha de vignes et 3 ha d'abricotiers Par conviction, la communauté décide d'emblée de convertir tout le domaine à l'agriculture biologique. Pierre Rabhi leur dit, en juillet 1993 : « La Terre, c'est l'avenir ». C'est ainsi que les religieuses, avec l'aide de Pierre Rabhi et de personnes-ressources, apprennent le métier. Présentation : Les choix (préserver la biodiversité, privilégier les savoir-faire ) ; La vigne ; Les abricots ; Les figuiers ; Les pommiers ; Les cerisiers ; Les oliviers. Les pruniers, plaqueminiers complètent le verger. Les religieuses disent : « Nous restons des apprentis, à l'écoute de notre terre ».
Le point technique élevage : Santé en élevage de volailles : Pathologies communes et prophylaxie
Gaëtan JOHAN, AuteurEntre 2007 et 2011, le nombre d'élevages de volailles de chair biologiques bretons est passé de 18 à 35. Ce quasi doublement impose de mieux comprendre les pratiques des éleveurs afin d'anticiper les problèmes qu'ils pourraient rencontrer. L'objectif est de pérenniser leurs ateliers et de pouvoir mieux accompagner les nouveaux projets d'installation. Plusieurs études s'intéressent déjà à l'alimentation mais très peu s'occupent de la santé. C'est l'entrée choisie pour cette étude. Une première enquête sur la santé des animaux a été menée, en 2011, auprès de la moitié des producteurs bio bretons. Une enquête complémentaire a également été réalisée, l'année suivante, auprès d'une partie de ces mêmes éleveurs, par l'INRA de Nouzilly, avec une entrée sociologique. Présentation des principaux enseignements à en tirer : Des élevages de petite taille avec comme débouché principal la vente directe ; Les pathologies vues par les éleveurs ; Les pathologies en élevage relèvent d'un ensemble de facteurs ; Des mesures prophylactiques pour parer aux problèmes sanitaires ; Des premiers résultats sur la prévalence en parasites internes ; Perspectives.
Des prairies pérennes et productives : passer du rêve à la réalité ?
Aurélie CHEVEAU, Auteur ; Jérôme LOINARD, AuteurLe maintien du rendement des prairies temporaires est une question clé pour les éleveurs. Pour cela, certaines pratiques d'entretien existent et le retournement n'est pas systématique. A l'occasion d'une formation, Patrice Pierre, spécialiste des prairies (Chambres d'Agriculture de Mayenne et de Maine-et-Loire), a présenté certaines solutions aux agriculteurs présents. Toutes ces pratiques d'entretien relèvent d'abord d'une bonne observation de la prairie afin d'établir un diagnostic. Parmi les pratiques phares : favoriser l'alternance fauche-pâture, ne pas faire d'impasse sur la chaux, épandre du fumier sur toutes les parcelles, favoriser le resemis naturel et les aérateurs naturels des sols, c'est-à-dire les vers de terre. Cet article s'appuie également sur l'ouvrage d'André Voisin paru en 1964, Dynamique des herbages, et sur la visite d'exploitation réalisée chez Eric Favre.
Pratiques culturales en viticulture en 2010 : Les viticulteurs bio adaptent leurs pratiques culturales
G. BUISSON, AuteurSur le bassin viticole Val de Loire, un peu moins de 7% des surfaces sont conduites en AB, mais leur nombre progresse. Les viticulteurs biologiques diffèrent des conventionnels dans leurs pratiques, en général plus diversifiées. L'enherbement total des parcelles est deux fois plus présent chez les viticulteurs bio de ce bassin. Ils recourent fortement au désherbage mécanique ou thermique pour plus de 97 % des surfaces (contre 15 % des surfaces en conventionnel). Au moins deux désherbages ont lieu en bio par campagne sur les parcelles. Les traitements fongicides bio sont plus fréquents (en 2010, en moyenne 14 traitements bio contre 11 en conventionnel), de même que les travaux en vert (épamprage, effeuillage ou encore éclaircissage). Les rendements bio sont inférieurs (de 25% en 2010) par rapport au conventionnel, mais les prix du vin bio sont plus élevés. A noter que les vignes bio sont essentiellement valorisées en AOP.
Les principales clés du verger bio transfrontalier
Les arboriculeurs biologiques ont été à l'origine du projet TransBioFruits en sollicitant des réponses aux questions techniques qu'ils se posent. Le GABNOR (Groupement des Agriculteurs Biologiques), chef de file du programme TransBioFruit, a uvré avec des partenaires : CP Bio (Centre Pilote Bio en Wallonie), CRA-W (Centre wallon de Recherches Agronomiques) et la Fredon (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) du Nord-Pas-de-Calais, ce qui a permis de réaliser un travail alliant des compétences spécifiques, ainsi que de nombreuses années d'expérimentation, d'observations et de pratiques. Présentation : - Présentation générale ; - La parole est à François Carlier ; - Comment envisager la gestion des sols ? ; - Quels choix de variétés de pommes et de poires adaptées à la Production Biologique transfrontalière ? ; - La conduite du pommier par la méthode Mafcot ; - Biodiversité : Influence des bandes fleuries sur le contrôle du puceron cendré du pommier ; - Gestion de la tavelure du pommier ; - Ravageurs émergents des vergers : L'anthonome, l'hoplocampe du pommier et du poirier ; - Le carpocapse : le "ver" de la pomme.
Produire et commercialiser de la viande bovine en circuits courts
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme : le Centre d'Études et de Ressources sur la Diversification (CERD), la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), l'Institut de l'élevage, l'Institut du porc (IFIP), l'Institut Technique de l'Aviculture et de l'Élevage des Petits Animaux (ITAVI), TRAME, la FRCIVAM Bretagne, l'APCA/RESOLIA, la Chambre régionale d'agriculture de Rhône-Alpes, l'INRA UMR Cesaer/AgroSup Dijon et l'INRA UMR Innovation. Le présent document est le fruit d'un travail basé sur 89 enquêtes réalisées dans des ateliers pratiquant la vente de viande bovine en circuits courts, dont il montre une partie de la diversité française en la matière. Les résultats des enquêtes permettent de donner des premiers repères en termes de stratégies commerciales, d'organisation du travail et de rémunération, utiles aux porteurs de projets souhaitant créer ou faire évoluer un atelier en circuit court, et aux conseillers qui les accompagnent. Des fiches décrivent le fonctionnement des ateliers et leurs résultats économiques sur la campagne 2010/2011. Au sommaire : - Éléments méthodologiques ; - Contexte de mise en place des ateliers ; - Produits et modes de commercialisation de la viande bovine en circuits courts ; - Abattage, découpe et transformation de la viande : Organisation et moyens de production ; - Description et résultats technico-économiques d'ateliers de viande bovine en circuits courts (trois exemples d'ateliers)
Récolter l'herbe au meilleur stade
François LERAY, AuteurKees Zuurbier est éleveur de vaches laitières, dans les Côtes-d'Armor. La gestion de ses prairies est axée sur la recherche de qualité et non pas de quantité. Pour cela, il se concentre sur deux points de vigilance : ne jamais récolter plus de 2,5 à 3,5 t MS/ha par coupe et viser 40 à 45 % de matière sèche pour l'ensilage et l'enrubannage, taux favorable à une bonne fermentation lactique. L'objectif est d'atteindre ce taux de matière sèche le plus vite possible au champ pour éviter que l'herbe perde de sa valeur. Les rendements annuels sont estimés à 7 tMS/ha en pâturage et à 11 tMS/ha en fauche. Pendant l'hiver, il ouvre deux silos de qualités différentes en même temps afin d'équilibrer la ration de ses vaches laitières. En encart, Jean-Pierre Guernion, lui aussi éleveur, apporte son regard sur la gestion des fourrages de Kees Zuurbier.
La simplification du travail en système laitier herbager
Nathalie GOUEREC, AuteurPour simplifier son travail, Jean-Marc Geffroy, éleveur laitier, a recentré son système sur le lait et arrêté la production de bufs et de céréales. Il a opté pour un système majoritairement herbager (53,5 ha de prairie et 7,5 ha de maïs), et une distribution en libre service. Les prairies sont semées après ensilage du maïs et conservées pendant 6 à 7 ans. Le passage en bio n'a pas augmenté la charge de travail, mais a rendu la gestion des cultures plus complexe. La production laitière est devenue plus dépendante de la qualité des fourrages et du climat. Cependant, Jean-Marc Geffroy a tout de même supprimé tout achat de concentré. Pour aller plus loin dans la réduction du temps de travail, il envisage de passer en monotraite, ou d'aller vers un système allaitant. Un encart présente la technique expérimentée par Fabrice Charles, la réalisation de sursemis naturel : la fauche d'une parcelle avancée, en graine, a permis d'obtenir au printemps suivant une prairie renouvelée. Fabrice Charles compte réitérer l'expérience cette année sur des prairies de 4 à 5 ans.
Synthèse des essais en grandes cultures bio : Campagne 2012-2013
Les expérimentations sur les grandes cultures réalisées par le GRAB Haute-Normandie (HN) représentent une source de références agronomiques et économiques fort utiles au développement de l'agriculture biologique dans la région. Elles sont conçues, réalisées et analysées par l'équipe Grandes Cultures du GRAB HN, en relation avec les agriculteurs biologiques et la coopérative BIOCER. L'objectif principal est la recherche d'espèces et de variétés céréalières adaptées à la conduite en agriculture biologique et aux conditions pédoclimatiques de la région. Présentation de cette synthèse des essais en grandes cultures biologiques : 1. Introduction ; 2. Les sites d'essais pour la campagne 2012-2013 ; 3. Bilan climatique ; 4. Nomenclatures et définitions des tableaux des résultats ; 5. Essai microparcelles blé tendre ; 6. Résultats pluriannuels des microparcelles ; 7. Evaluation variétale des blés paysans ; 8. Evaluation densité de semis en blé tendre ; 9. Essai macroparcelles blé ; 10. Evaluation variétale en orge de printemps ; 11. Evaluation variétale en blé de printemps ; 12. Evaluation de la fertilisation azotée en agriculture biologique ; 13. Les engrais organiques ; 14. Les engrais verts ; 15. Lentille en cultures associées.
Technique : Exploitation laitière de Damien Olivier : Viser l'autonomie alimentaire
Claire BOUDEAU-BLANCHARD, AuteurDamien Olivier s'est installé sur l'exploitation laitière familiale, située dans le Bocage calvadosien, en 1996, avec une surface de 45 ha et un quota de 215 000 L. Le système était représentatif des fermes laitières du secteur : prairies temporaires + cultures. D. Olivier a récemment converti son élevage à l'agriculture biologique et, dès 2000, avait cherché à gagner en autonomie protéique pour le troupeau. Son orientation vers une meilleure valorisation des surfaces en herbe s'est traduite par la signature, en 2003, d'un CTE (Contrat territorial d'exploitation) « gestion extensive des prairies ». La reprise de 15 ha supplémentaires, en 2007, lui ont permis d'envisager plus sereinement l'autonomie alimentaire du troupeau Présentation de l'exploitation (2012) : Assolement ; Rationnement du troupeau ; Composition des prairies temporaires.
Une vraie vie de cochons : Elever des truies en agriculture biologique
Après avoir été enseignant en zootechnie, Éric Simon a décidé, en 2002, de s'installer éleveur de truies en plein air afin d'expérimenter un mode d'élevage plus respectueux des animaux. Depuis 10 ans, il s'efforce de concilier les impératifs économiques avec un souci permanent d'offrir à ses animaux des conditions de vie dignes. Convaincu que mener à bien un élevage implique de développer un autre rapport à l'animal, Éric Simon réinvente, à sa façon, le métier d'éleveur. Dans la première partie de ce livre, il relate cette histoire : le cheminement suivi, les évolutions techniques et commerciales, les conséquences du passage en bio, les expériences d'engraissements, les liens avec des associations de bien-être animal, de consommateurs... La seconde partie, plus technique, est un guide pratique présentant les différents aspects de la conduite d'un élevage de truies en plein air et en agriculture biologique. Éric Simon y explique sa stratégie qui fait que son exploitation est économiquement viable. En conclusion, après avoir identifié les points forts, les faiblesses, les contraintes et les obstacles techniques, commerciaux et sociaux de l'élevage porcin en plein air en agriculture bio, cet ouvrage explique sur quels leviers agir pour que ce mode d'élevage devienne une véritable alternative à la production conventionnelle.
Alléger les rotations trop chargées en céréales
Hansueli DIERAUER, AuteurDe plus en plus de fermes bio suisses ont entre 50 et 60 % de céréales dans la rotation alors que, d'un point de vue agronomique, la proportion idéale de céréales dans la rotation est d'au maximum 40 %. Le conseiller du FiBL, Hansueli Dierauer, présente les raisons de cette forte proportion et quelques risques de propagation des maladies et des adventices dans les grandes cultures biologiques. Diversifier les rotations culturales chargées en céréales avec du colza, du tournesol ou des légumineuses à battre permet d'en réduire la pression... Le pois protéagineux est recommandé seulement en association avec l'orge. Pour éviter la transmission des maladies de l'orge à la céréale suivante, il vaut mieux intercaler une année sans céréale après une culture associée de pois protéagineux et d'orge. La féverole est un "bon précédent avec un bon arrière-effet, et elle peut aussi être cultivée en association avec de l'avoine". Hansueli Dierauer donne des indications sur cette association : implantation du mélange féverole-avoine, possibilité, le plus souvent, de renoncer au désherbage car la féverole couvre bien le sol, procédés de travail réduit du sol, meilleur bilan comptable de la féverole que du pois protéagineux Un maïs ou un colza peuvent aussi être implantés en tête de rotation, après une prairie.
Arboriculture : La création du verger en agriculture biologique
Stéphanie GAZEAU-SHAN, AuteurEn arboriculture biologique, les principes de base de l'agriculture bio que sont les rotations et la polyculture sont difficilement applicables. L'agriculteur doit alors réfléchir consciencieusement à son système et à son adaptation au contexte local avant de le mettre en place. Dans cet article, l'auteur énonce les points clés à considérer lors de l'implantation d'un verger biologique : - choix du site et topographie ; - choix du système de verger ; - choix du matériel végétal ; - précédent cultural ; - observations et analyses de sol ; - préparation du sol ; - gestion de l'enherbement ; - aménagement de la biodiversité ; - irrigation. La question de l'agroforesterie est également abordée pour obtenir un verger plus autonome (diminution des besoins en protection phytosanitaire grâce à la plus forte présence d'auxiliaires ).
Choisir et réussir son couvert végétal pendant l'interculture en AB
Le couvert végétal (repousses ou espèces implantées) présent pendant l'interculture (période qui sépare la récolte d'une culture du semis de la culture suivante) peut avoir plusieurs appellations selon les objectifs qu'on lui donne. Il s'appelle CIPAN (culture intermédiaire piège à nitrates) s'il a la fonction d'éviter la lixiviation des nitrates. On parle d'engrais vert quand le couvert permet de fournir des éléments nutritifs à la culture suivante ou s'il joue le rôle d'amendement. Il s'appelle culture en dérobée si le but est une production de fourrage ou de graines. Bien gérés, les couverts végétaux ont des avantages agronomiques et environnementaux multiples. Ils permettent notamment de limiter les fuites de nitrates, d'améliorer l'autonomie en azote du système, de limiter l'érosion... Les couverts végétaux ont leur place en agriculture biologique (AB) en tant qu'outil agronomique pour gérer la fertilité des sols mais également pour lutter contre les adventices ou encore contre les bioagresseurs. La réussite du couvert passe par plusieurs étapes, de l'implantation à la destruction, mais elle débute avant tout par des choix judicieux d'espèces... Présentation du cahier : - Choisir son couvert végétal ; Les mélanges ; Réussir l'implantation ; Détruire le couvert ; La méthode de choix.
L'élevage de porcs en agriculture biologique
Ce Guide technique sur L'élevage de porcs en agriculture biologique, édité en décembre 2012, a été réalisé par Agrobio 47. Au sommaire : - Quelques repères ; - La réglementation bio ; - L'alimentation des porcs ; - L'habitat des porcs ; - La conduite sanitaire des porcs.
Fèves et pois dans le Midi
Blaise LECLERC, AuteurLa fève s'accommode des températures fraîches et supporte les petites gelées (- 3°C), mais craint les grands froids Même si les mois d'octobre et novembre sont recommandés pour les semis de fèves ou de pois précoces, en bordure de mer et dans les zones ne connaissant presque jamais de gelées, la fève se sème jusqu'en janvier. Elle est en revanche très sensible aux premières attaques de pucerons. Un jardin fleuri, le semis de roquette à côté des fèves, du romarin autour du potager accueilleront des insectes auxiliaires. Concernant le pois, les températures idéales pour sa croissance se situent entre 18 et 23 °C le jour et entre 7 et 10 °C la nuit. Dans le Midi, il est recommandé de le semer en automne. En terres lourdes et riches en argile, le petit pois est semé dans une rangée remplie de compost bien mûr. L'intérêt des semis d'automne est aussi de faire profiter la fève et le pois des pluies hivernales. Dans le Sud, la production des pois ou des fèves se terminera vers la fin juin au plus tard et pourra être suivie de celle de poireaux d'hiver
Guide pratique pour l'agriculture biodynamique : Edition revue et complétée par Pierre et Vincent Masson
Pierre MASSON, Auteur ; Vincent MASSON, Auteur | CHÂTEAU (Les Crêts, 71 250, FRANCE) : BIODYNAMIE SERVICES | 2012Ce manuel est un guide des pratiques fondamentales pour l'application de la méthode biodynamique. Il est destiné aux agriculteurs professionnels qui souhaitent débuter ou progresser dans cette voie. Les jardiniers y trouveront aussi de précieux conseils. Il décrit la manière d'employer les préparations à pulvériser, le compostage biodynamique, les pralins, les badigeons, l'usage des différentes tisanes et extraits végétaux comme protecteurs ou stimulants de la vie du sol et des plantes... Des chapitres spécifiques sont consacrés aux semences, aux engrais verts, aux grandes cultures, à l'élevage, au maraîchage, à l'arboriculture et à la viticulture. En plus des aspects pratiques, le lecteur trouvera au fil du texte des éléments de fond qui caractérisent cette agriculture. Pour les auteurs, l'urgence de la situation planétaire et la responsabilité de l'agriculture dans la modification des écosystèmes ainsi que le changement climatique annoncé donneront une importance grandissante à l'agriculture biodynamique. Celle-ci possède de nombreux atouts pour produire des aliments de qualité en développant la fertilité des sols et en favorisant des systèmes agricoles diversifiés, autonomes et durables. Pierre Masson, après 22 ans de pratique de l'agriculture biodynamique sur une ferme en polyculture-élevage en Bourgogne, a choisi de transmettre son savoir par le conseil et la formation. Son expérience de terrain, ses observations et rencontres sur de nombreux domaines agricoles depuis plus de 40 années lui ont donné une vision globale et concrète de cette agriculture. Vincent Masson, responsable de BioDynamie Services, a développé ses compétences en matière d'élaboration et d'emploi des préparations biodynamiques au cours de nombreux voyages, rencontres et activités d'enseignement. Son expérience apporte un regard complémentaire. Tous deux proposent ici un outil permettant de développer de bonnes pratiques biodynamiques.
Guide technique pour une conversion en maraîchage biologique
Ce guide technique pour une conversion en maraîchage biologique, édité en décembre 2012, a été réalisé par Agrobio 47. Au sommaire : - La conversion, un projet global ; - Les points techniques importants : Nature, travail et fertilité du sol ; Rotation des cultures ; Gestion des adventices ; Maladies et parasites ; - En résumé : quelques conseils pour réussir sa conversion ; - Un réseau pour vous accompagner.
Guide technique pour une conversion en pommier biologique
Ce Guide technique pour une conversion en pommier biologique, édité en décembre 2012, a été réalisé par Agrobio 47. Il traite des thématiques suivantes : - La conversion, un projet global ; - Les points techniques importants : Les caractéristiques du verger ; Le choix du matériel végétal ; La conduite du verger ; L'entretien du sol ; La conduite de l'arbre ; Les principales méthodes de lutte contre les maladies et parasites ; L'aménagement du milieu ; La récolte, le calibrage et le conditionnement ; - En résumé : quelques conseils pour réussir sa conversion ; - Un réseau pour vous accompagner.
Guide technique pour une conversion en pruniculture biologique
Ce Guide technique pour une conversion en pruniculture biologique, édité en décembre 2012, a été réalisé par Agrobio 47. Au sommaire : - La conversion, un projet global ; - Les points techniques importants : Les caractéristiques du verger ; Le choix du matériel végétal ; La conduite du verger ; - En résumé : quelques notions liées à la conversion ; - Un réseau pour vous accompagner.