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STIMULATEUR DES DÉFENSES DE LA PLANTESynonyme(s)SDNVoir aussi |
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Gestion du mildiou : Quelles avancées dans les stratégies de lutte ?
Robin EUVRARD, AuteurLe mildiou appartient à la famille des oomycètes, des sortes de « pseudochampignons », qui sont en réalité des algues brunes qui ont perdu leur capacité photosynthétique, les rendant, de ce fait, parasites obligatoirement. Ce pathogène est doté dun génome presque dix fois plus important que celui des autres pathogènes, ce qui le rend dautant plus difficile à contrôler. Si toutes les vignes sont capables de réagir à lentrée de ce pathogène dans leurs tissus, le délai de réaction peut prendre plus ou moins de temps. Ce laps de temps peut être fatal. La résistance de la vigne passe donc par sa vitesse de réponse, qui réside en une série de réactions métaboliques. Le principe de la lutte contre le mildiou est principalement basé sur lanticipation et la prophylaxie. Des modèles météorologiques permettent danticiper les sporulations contaminantes, afin que les viticulteurs puissent traiter dès quune période à risque est détectée. Le projet Visa (Sporée aérienne du vignoble, 2020-2023) a pour objectif de mettre en place des modèles de prédiction basés sur le couplage de données météo et de comptages de spores aériennes de mildiou. Les résultats montrent que la capture de spores démarre avant lapparition des symptômes, ce qui confirme lattrait pour cet outil de prédiction des risques. Par ailleurs, les moyens de lutte se concentrent sur la phase visible du cycle de ce pathogène, qui se déroule au printemps. Des recherches récentes portent aussi sur sa phase automnale, cest-à-dire au moment de sa reproduction sexuée (moment de recombinaison génétique qui lui confère sa forte capacité dadaptation). Lobjectif de ces recherches est de perturber la rencontre entre différentes souches, à laide de la confusion sexuelle, afin dempêcher la formation de nouvelles spores. La sélection de cépages résistants et le recours à des traitements alternatifs pour renforcer la vigne (ex : tisanes de plantes) sont dautres pistes intéressantes pour réduire limpact de ce pathogène.
Matériels et intrants Vu au Sival
VITISBIO, AuteurCet article présente des matériels et des intrants majoritairement destinés à la viticulture et utilisables en agriculture biologique (UAB). Ils ont été exposés lors de lédition 2023 du Sival (salon dédié aux matériels et aux services pour les productions végétales spécialisées) : 1 La société Action PIN a développé une gamme de produits contre les stress abiotiques, dont deux sont UAB, à savoir Amalgerol Essence (contre les stress pédologiques) et Syncro-Natural (contre les stress hydriques) ; 2 Andermatt rappelle les extensions dusage de son produit Vitisan, un fongicide à base dhydrogénocarbonate de potassium, qui bénéficie, depuis février 2022, de trente nouveaux usages sur de nombreuses espèces en arboriculture et maraîchage ; 3 Belhomme met en avant sa tondeuse gyrobroyeuse équipée de deux disques interceps Speedway, qui permet, en un passage, la tonte de linter-rang et le désherbage du rang ; 4 Hippomeca (qui a repris la société Vitimeca) présente sa charrue de buttage de la vigne en traction animale ; 5 Mycophyto est une start-up, encore au stade de recherche-développement, dont lobjectif est de caractériser et de produire des champignons mycorhiziens arbusculaires indigènes de chaque terroir ; 6 Naturagriff propose un porte-outil quatre tête pour le désherbage mécanique ; 7 Solemat présente deux nouveautés : Xosol, un déchaumeur à disques 100 % fabriqué en France, et un vibroculteur V.I.B.S.
Nouveautés
BIOFIL, AuteurBiofil présente quatre nouveaux produits utilisables en bio. Deux dentre eux sont destinés aux productions végétales : 1 lentreprise SPN Agrobio propose une large gamme de solutions alternatives, notamment des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP), à usage biostimulant, ainsi que des produits à base de chitosane fongique (éliciteur naturel des plantes avec des effets bactéricides et fongicides) ; 2 Koppert France a développé Lovell, une huile paraffinique contre les ravageurs des vergers (produit de biocontrôle contre les pucerons, acariens, psylles et cochenilles, applicable en fruits à pépins et en fruits à noyau). Les deux autres produits sont destinés à lélevage : 1 Naturivia a développé un composé analogue de la vitamine D3 (vitamine qui participe à la fixation du calcium et du phosphore), nommé D3-Like, qui est plus stable dans le temps, et qui peut être utilisé pour la fabrication daliments complémentaires à base de calcium et de phosphore ; 2 Theos fabrique des bolus et des comprimés sur mesure pour les ruminants.
ABAPIC - Accélération du Biocontrôle et des Agroéquipements pour la Protection Intégrée des Cultures
Fanny BUARD, Auteur ; Patrice MARCHAND, Coordinateur ; Yann DAVILLERD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Dans le cadre de la transition écologique, la recherche appliquée doit renforcer ses capacités à combiner deux leviers majeurs : le biocontrôle et les agroéquipements innovants. Cest dans ce contexte que le projet ABAPIC sest édifié autour de lACTA, en partenariat avec des instituts techniques agricoles dont lITAB, avec pour objectif daccélérer lessor et la compétitivité des entreprises de biocontrôle et des agroéquipementiers. Le projet sorganise autour de 4 axes dans lesquels lITAB sest impliqué au travers de la station dexpérimentation Awen Bio à Morlaix Suscinio. Le document fournit les résultats de ces essais qui ont porté sur des laitues sous abri froid et sur des pommes de terre en plein champ.L'objectif était de tester la compatibilité entre différentes substances utilisables en AB (biocontrôle, substances de base, PNPP, etc.). Plusieurs essais ont été menés sur le pathosystème mildiou laitues et pommes de terre.
Nominés et lauréats Sival Innovation 2022 : La sélection Vitisbio
VITISBIO, AuteurParmi les nominés au concours Sival Innovation, Vitisbio a sélectionné les nouveautés spécifiques à la viticulture (utilisables en bio) : 1 Bioline Agrosciences a développé le T-Protect Booster, un épandeur mécanisé pour effectuer des lâchers rapides et automatisés dinsectes auxiliaires (notamment des trichogrammes) ; 2 - UPL France présente Vinivax D, un nouveau SDP (stimulateur des défenses des plantes) pour lutter contre loïdium ; 3 Challenge Agriculture a mis au point le Monitor R2-DX-smart pour piloter une irrigation au goutte-à-goutte optimisée (décision dirriguer ou non suivant des relevés tensiométriques) ; 4 Keepfil Corporation présente Tutofi, un tuteur en matière recyclée (issue de déchets industriels) et recyclable ; 5 Saica Pack a développé Modulwine, un système de calage de bouteilles en carton ondulé adaptable à tous types de contenants.
Panique sur le basilic
Jérôme JULLIEN, AuteurLe basilic est une plante aromatique, condimentaire et médicinale sensible au froid et à l'excès d'eau. Il s'épanouit dans des sols légers et bien drainés, et riches en matière organique. Cet article fournit des conseils de culture (installation, associations de cultures, amendements organiques) et indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du basilic : la pourriture grise, les limaces et les escargots. D'autres problèmes moins fréquents sont aussi présentés : le mildiou et les taches brunes foliaires. Un encart présente le chitosane, une substance permettant d'améliorer les défenses immunitaires des plantes et de prévenir certaines maladies.
Parcours de vignerons : Vignobles Mourat : Aurélien Richard et Aurélien Bourdin : Du matériel de pointe pour une conversion réussie
Louise JEAN, AuteurAu sein de lappellation Fiefs Vendéens, le domaine des vignobles Mourat, avec ses 160 ha, représente un tiers de lappellation. Créé en 1976 par Jean Mourat, il comptabilise maintenant quatre chais. Il sest aussi diversifié en accueillant des séminaires et des mariages, et en proposant un parcours pour visiter les vignes. Aurélien Bourdin, responsable des vignobles, explique que la conversion du domaine a débuté en 2007 et quelle sest étalée sur une dizaine dannées. Le passage en bio ne sest pas effectué sans heurts, notamment avec une pression en mildiou assez conséquente. Actuellement, cest le gel et les attaques dinsectes qui inquiètent les viticulteurs. Pour y faire face, ils s'efforcent d'avoir des vignes en bonne santé et une grande réactivité au niveau des traitements (le domaine a investi dans du matériel performant pour être capable de traiter les 160 ha en 2 jours, voire en 1,5 jour). Pour renforcer la santé de la vigne, cette dernière reçoit des biostimulants, des engrais organiques, des engrais foliaires, des oligo-éléments et des préparations biodynamiques. Au chai, les blancs, rosés, rouges et pétillants bénéficient dinstallations de pointe. Ces dernières sont présentées par Aurélien Richard, le maître de chai.
Pommes à cidre : Fertilisation, enherbement et bioagresseurs à létude ; Pommes à cidre : traiter en curatif : "Je compte les degrés heures pour la tavelure" ; UV-C, SDP, plantes de service... : Stimuler l'immunité pour ne pas traiter
Marion COISNE, AuteurLe premier de ces trois articles dresse un état des lieux des essais menés en pommes à cidre par la Chambre dagriculture de Normandie (pilotage de la fertilisation, enherbement en jeunes vergers et gestion des ravageurs et de la tavelure ). Dans un autre article, sont présentés des éléments sur le projet CAP Zéro phyto. Ce projet, lancé en 2021, étudie laction de différents leviers (seuls ou en combinaison) pour stimuler limmunité des plantes, et notamment des pommiers : flashes UV-C, nutrition azotée, SDP (Stimulateurs de Défense des Plantes), plantes de service, biocontrôle, résistance génétique Par ailleurs, Thomas Courtoux et Marie Bourut, qui conduisent, dans l'Eure, un verger cidricole bio depuis 2009, partagent leur expérience sur la gestion de la tavelure, de lenherbement et des insectes (hoplocampes et anthonomes ).
Pratiques alternatives : Des voies pour réduire lutilisation de produits phytopharmaceutiques
Cathy ECKERT, Auteur ; Jean GUYOT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, AuteurDe nombreuses pratiques alternatives, visant à réduire lusage de produits phytopharmaceutiques, sont mises en uvre au sein du réseau DEPHY FERME. Sur la période 2016-2020, les agriculteurs des filières légumes-maraîchage, horticulture, arboriculture et cultures tropicales ont testé soixante-neuf pratiques alternatives différentes. Ces pratiques pouvaient être préventives (répulsion, prophylaxie, diversification des cultures, renforcement de la plante, barrière physique, infrastructures agroécologiques ) ou curatives (solarisation, destruction mécanique, confusion sexuelle, piégeage, biocontrôle, lutte biologique, optimisation de la pulvérisation des traitements ). Parmi les exploitations engagées, 29 étaient en agriculture biologique (dont une non labellisée). Lensemble des producteurs du réseau DEPHY FERME ont ensuite été invités à livrer leurs visions quant aux avantages et inconvénients de ces pratiques alternatives. Ces pratiques sont, en général, considérées comme contraignantes, au moins au début, plus coûteuses et aux résultats plus aléatoires que les traitements chimiques. En revanche, elles se traduisent plus souvent par une amélioration des marges, un meilleur confort de travail, une satisfaction intellectuelle et une amélioration de limage de marque des exploitations et des produits.
Protection physique contre ravageurs, maladies : Imaginer des systèmes en rupture ?
Frédérique ROSE, AuteurEn viticulture, de nombreuses méthodes de lutte physique sont en cours de développement pour lutter contre les ravageurs. Elles représentent de véritables alternatives aux traitements phytosanitaires. Quelle est leur efficacité ? Quelle adaptabilité possible et pour quels vignobles ? Cet article répond à ces questions pour trois nouvelles technologies : des bâches (Viti-Tunnel), des flashs UVC et un aspirateur à cicadelles. Le dispositif Viti-Tunnel est développé par la société Mo.Del. Dès que le capteur du dispositif détecte de la pluie, des bras déploient des bâches en polyane au-dessus du rang de vigne afin de former un toit. Leau de pluie sécoule entre chaque bâche, au niveau de linter-rang. Les bâches se réenroulent lorsque le capteur ne détecte plus de gouttes durant quatre minutes. Ce dispositif, encore en cours de développement, est testé, depuis 2019, sur dix propriétés girondines. La protection contre le mildiou obtenue avec Viti-Tunnel (sans autre traitement) est, pour linstant, identique, voire meilleure, que celle obtenue avec les interventions phytosanitaires des vignerons. Ce système permettrait également de lutter contre le gel, voire contre la grêle. Le travail du sol reste possible malgré ce dispositif, mais il demande quelques adaptations. Le coût serait de 15 à 20 le mètre linéaire. UV Boosting propose une technologie reposant sur des panneaux envoyant des flashs UVC pour stimuler les défenses des plantes. Le projet Casdar Oidiuv a permis de tester les effets de ce traitement sur loïdium. 25 autres sites ont testé ses effets contre le mildiou. Des essais ont aussi été menés en Suisse. Certains résultats sont bons, dautres sont plus mitigés. Pour finir, le projet Vacuum Bug a testé laspirateur à cicadelles de la flavescence dorée. Les résultats sont en cours de traitement.
Rencontre technique fruits en agriculture biologique : Journée déchanges autour des enjeux de la filière
Marie VINCENT, AuteurCoorganisées par le CTIFL et lITAB, les rencontres techniques Fruits en agriculture biologique sont un rendez-vous bisannuel pour les acteurs de la filière arboricole biologique. La dixième édition de ces rencontres sest déroulée le 3 mars 2022, sur le centre CTIFL de Balandran. Elle a réuni plus de 120 participants, autour dun programme qui couvrait toute la filière, de la production à la commercialisation. En 2020, 14,5 % du verger français était conduit en agriculture biologique (contre 10 % de bio dans la SAU française totale). Par rapport à la totalité des vergers français, certaines espèces sont sous représentées en bio, comme les abricots, les pêches, les nectarines et les cerises. Cela peut sexpliquer par des difficultés plus marquées en bio, lors de la plantation de ces espèces ou par rapport à la conservation des fruits. Côté réglementation, plusieurs évolutions ont impacté la filière en 2022. En plus dune brève présentation de la situation de la filière fruits biologiques, cet article revient sur : 1 - la gestion des bioagresseurs (en sappuyant sur plusieurs projets de recherche-développement : Biofruinet, API-Tree, CAP Zero Phyto, SysNOIX, LEVEAB ) ; 2 le choix du matériel végétal en agriculture biologique (présentation des modifications dans le nouveau cahier des charges européen et des dispositifs dévaluation des variétés en bio) ; 3 le volet post-récolte (point sur les traitements post-récolte pour améliorer la conservation des fruits et présentation des évolutions réglementaires sur les emballages).
Salon Sitevi : Projets et nouveautés à explorer
Frédérique ROSE, AuteurLédition 2021 du Sitevi (salon professionnel destiné à la filière viti-vinicole) sest tenue du 30 novembre au 3 décembre et a rassemblé 51 000 visiteurs de 61 pays. Lévènement a favorisé les échanges, notamment autour de la gestion des ravageurs. Par exemple, la société UV Boosting a présenté sa gamme Hélios qui vise à renforcer les plantes avec des flashs UVc pour quelles puissent lutter contre les ravageurs (solution préventive). La stimulation de la vigne par ces flashs permet, en effet, de maintenir la vigne en état dalerte : la vigne réagit alors en produisant des composés liés à sa défense contre les pathogènes. Le concepteur de pulvérisateurs Berthoud propose une fonctionnalité de coupure de tronçon lors de la pulvérisation, ce qui permet déviter de pulvériser aux mêmes endroits, tout en facilitant la conduite pour les chauffeurs. De son côté, la société Greenshield expérimente le traitement par motifs pour diminuer la quantité de produits phytosanitaires utilisée (pulvérisation sur 18 m, puis non pulvérisation pendant 6 m, avant de pulvériser de nouveau pendant 18 m, etc., en décalant les espaces non pulvérisés dun rang à lautre). Cette même société met en place des systèmes de surveillance, dont une application pour mobile et tablette qui permet de remplir, en temps réel et de façon géolocalisée, létat sanitaire des vignes (mildiou et oïdium). Des robots étaient également présentés au salon, dont Jo, le robot chenillard de Naïïo technologies adapté aux vignes à haute densité, et Traxx, lenjambeur monorang autonome dExxact Robotics.
Substances naturelles en production végétale : Journées Techniques : 22 & 23 Novembre 2022
Ce document est la synthèse des actes présentés lors des Journées Techniques PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) 2022, organisées par l'ITAB. Les interventions scientifiques et techniques ont porté sur les points suivants : - la réglementation actuelle sur les produits naturels de protection des plantes, les PNPP et les biocides en AB ; - la recherche-expérimentation sur les substances naturelles en production végétale, PNPP substances de base et substances naturelles à usage biostimulant (SNUB) ; - la restitution de 3 projets OFB/Ministère en charge de lÉcologie portant sur l'utilisation de substances naturelles pour la production végétale en AB.
Des bretts résistantes au chitosane fongique
Justine GRAVÉ, AuteurLe chitosane dorigine fongique est autorisé, depuis 2018, dans le cahier des charges de la vinification biologique. Il est principalement utilisé pour ses propriétés antimicrobiennes, afin de lutter contre les Brettanomyces bruxellensis, des levures daltération aussi appelées Bretts. Le chitosane est donc un substitut aux sulfites. Cependant, son efficacité est aléatoire : certaines formes de Bretts semblent être résistantes au chitosane. Cest pourquoi lISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin) porte le projet Chitowine (2017-2021), qui a pour objectif de mieux définir le spectre antiseptique du chitosane. Daprès les premiers essais en laboratoire, plus des trois quarts des Bretts les plus communes seraient tout de même sensibles au chitosane.
Manuel de la litière forestière fermentée : Une préparation simple et économique pour des cultures vigoureuses
Dans cet ouvrage, les formateurs de l'association Terre & Humanisme transmettent, pas à pas, tous les principes de la méthode de la litière forestière fermentée, ou LiFoFer, étudiée et expérimentée depuis 2013. Cette méthode consiste à démultiplier, grâce à la fermentation, les micro-organismes naturellement présents en très grand nombre dans les sols forestiers. La méthode de fabrication s'effectue en deux étapes : la fermentation solide et la fermentation liquide. La fermentation solide consiste d'abord à mélanger des feuilles mortes à moitié décomposées avec des fibres (ex. son de blé). Sont ensuite ajoutés du petit lait, de la mélasse et de l'eau de source. Le mélange est versé dans un bidon, en tassant régulièrement, et le tout est fermé hermétiquement. Après un mois de fermentation anaérobique, la préparation est prête à être utilisée. Tout au long de l'année, des fermentations liquides peuvent être réalisées, en mélangeant de la préparation solide avec du sucre (mélasse) et des ferments lactiques (petit lait). Après fermentation (1 semaine) et dilution, ce liquide riche en microorganismes peut être utilisé sur les sols, les matières organiques, les plantes, dans les eaux, pour les animaux et dans les bâtiments. La première partie de l'ouvrage aborde les notions essentielles à la compréhension de l'écologie des sols et au fonctionnement d'une fertilisation appropriée ; La deuxième partie propose un tour d'horizon des préparations biofertilisantes connues actuellement ; La troisième partie développe les étapes de fabrication de la LiFoFer et la quatrième présente ses modes d'action, ses propriétés et ses usages.
Micro-organismes pathogènes : Les mécanismes de résistance des plantes
François HIRISSOU, AuteurLes végétaux doivent faire face à des agressions de toutes sortes, notamment des attaques de micro-organismes pathogènes (champignons, bactéries, virus). Pour se protéger, les plantes ont mis en place des mécanismes de résistance : une barrière défensive physique (paroi des cellules) et une barrière défensive chimique (molécules toxiques pour les pathogènes). Si le pathogène arrive à percer ces barrières, les végétaux peuvent répondre de quatre manières : limmunité (absence de symptômes) ; la résistance qualitative (après infection, aucune trace de maladie nest visible et seul un petit nombre de cellules est affecté) ; la résistance quantitative (le développement de la maladie est ralenti et limité) ; la sensibilité (la plante na pas réussi à contrôler lattaque et la maladie se développe). Ainsi, en observant des petites tâches nécrosées sur une plante, il est possible de penser quelle est malade, alors quau contraire, ces tâches indiquent quelle a contrôlé lattaque du pathogène en sacrifiant une petite partie de son tissu pour arrêter sa progression. Cet article décrit plus amplement ces différents mécanismes de résistance et de réactions des plantes. Il évoque également lintérêt des Stimulateurs de Défense Naturelle, ainsi que la nécessité de mettre en place une approche globale pour assurer une bonne santé des végétaux.
Salon Tech&Bio : Echanger sur les sujets de fond
Frédérique ROSE, AuteurLors de lédition 2021 du salon Tech&Bio à Bourg-Lès-Valence, les discussions en matière de viticulture ont notamment beaucoup tourné autour des alternatives au cuivre et des épandages par drone. Le portail Ecophyto-Pic (centre de ressources en ligne sur la protection intégrée des cultures) a notamment été présenté lors dune conférence sur les alternatives au cuivre. Pour linstant, les solutions recensées compatibles avec la bio ne peuvent se substituer au cuivre, mais peuvent permettre de réduire les doses de cuivre utilisées. Par ailleurs, le cadre réglementaire limite les recherches dalternatives. Les principaux résultats du projet AltFongi Biocontrôle, qui est piloté par la Chambre dagriculture de Gironde, ont aussi été présentés. Entre 2018 et 2020, différents produits phytosanitaires ont été testés sur des micro-parcelles. Lassociation de petites doses de cuivre, dhuile essentielle dorange et de phosphites (qui ne sont pas autorisés en bio) a assuré une protection équivalente à la référence cuivre. Les tisanes Salix et Arvense (de la société Biovitis) ont eu des résultats intermédiaires, et les SDP testés nont pas montré une efficacité suffisante. Les pulvérisations par drone suscitent également beaucoup dintérêt, mais la législation française limite leur utilisation à des situations d'expérimentation. Pour le reste, lépandage aérien est interdit en France et les engins de plus de 25 kg ne sont pas autorisés à voler. Un encart porte aussi sur la société Akinao qui, via le projet Folivarde, a développé un fongicide à base dune plante (linule visqueuse) contre le mildiou.
Tester le chitosane : Une aide possible dans la gestion des Bretts
Frédérique ROSE, AuteurLe chitosane, autorisé en nologie depuis 2011 et en bio depuis 2018, est un nouvel outil pour aider à gérer Brettanomyces bruxellensis en vinification. Cest une alternative possible à lutilisation de sulfites. Ces derniers posent des problèmes de tolérance (certaines souches de Bretts deviennent tolérantes aux sulfites) et dallergie. Le chitosane est un polysaccharide. Il est disponible sous forme de poudre, bien souvent insoluble (il est donc important de bien le répartir dans tout le volume de vin), et il est utilisé à une dose comprise entre 4 et 10 g/hL. Le chitosane présente des avantages non négligeables : il est non-allergène et provient dune source renouvelable (il est obtenu par désacétylation de la chitine qui se trouve dans les champignons filamenteux, les champignons supérieurs et dans la cuticule des crustacés). Il présente aussi lintérêt, pour le vigneron, de ne pas avoir de mention à renseigner sur létiquette des vins suite à son utilisation. En revanche, son prix est supérieur au soufre et il na pas deffet antioxydant (contrairement aux sulfites). Son mode daction commence à être mieux connu, et des recherches sont en cours pour évaluer son efficacité et pour déterminer ses conditions dutilisation optimales. Des essais sont notamment réalisés dans le cadre du projet Chitowine.
Les tisanes de plantes : Quelles préparations et pour quel usage ?
Arnaud FURET, AuteurLes préparations à base de plantes, aussi appelées tisanes, sont une ressource précieuse pour la gestion des vignes, en particulier en biodynamie. Les tisanes peuvent être regroupées en trois grands types de préparations : les infusions (les plantes sont infusées une nuit dans une eau entre 80 et 95 °C) ; les décoctions (les plantes sont trempées dans leau froide, puis sont portées à ébullition, et lensemble bout entre 20 et 30 minutes) ; les macérations aqueuses ou huileuses (macération longue, à froid, qui conduit souvent à des extraits végétaux fermentés). En zone humide, il est possible dutiliser une décoction de prêle, une plante riche en silice, qui retarde les premières attaques de mildiou et qui aide à la protection contre cette maladie et contre le black-rot tout au long de lannée. Linfusion de fleurs de pissenlit peut également avoir un effet « silice » et favoriser lassèchement du milieu. Les infusions décorce de saule ou dosier à 80°C aident aussi à développer les voies de défenses naturelles des plantes grâce à lacide salicylique quelles contiennent. En cas de sécheresse ou de canicule, il est possible d'appliquer des infusions de fleurs de camomille matricaire et dachillée millefeuille dès les premiers signes de flétrissement. La valériane, qui est un anti-stress puissant, favorise la résistance aux gels de printemps. Elle peut être appliquée sous forme de jus ou dinfusion de pétales. Les décoctions décorce de chêne permettent de renforcer la pellicule des raisins, et ainsi de limiter les attaques de mildiou et de botrytis sur les baies. Enfin, les extraits fermentés dortie peuvent venir fortifier les vignes tout au long de lannée.
Vu à Innov-Agri ; Vu au Space ; Vu au Tech&Bio 2021
Gilles HARDY, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; ET AL., AuteurCet article décrit plusieurs innovations (utilisables en bio) présentées lors de différents salons professionnels qui se tenus à lautomne 2021. Les cinq premières nouveautés ont été exposées à Innov-Agri et sont des matériels destinés aux grandes cultures : broyeur, fissurateur, déchaumeur et deux outils combinés. Les nouveautés suivantes ont été présentées au Space. Ce sont, soit des matériels délevage (refroidisseur de lait économe, application pour ventiler les bâtiments délevage, nid pour porcelets en maternité libre), soit des intrants (biostimulant pour les sols, asséchant bactérien, seau à lécher à lail, biostimulants pour monogastriques et ruminants, différents compléments alimentaires). Pour finir, les dernières nouveautés ont été observées au salon Tech&Bio. Il sagit dintrants, de matériels ou de prestations développés pour des cultures spécialisées (fongicide contre le mildiou et les monilioses, brumisateur de serres, filet dombrage pour serres, convecteur à air chaud mobile pour lutter contre le gel, blanchiment de serre par drone, gamme de filets paragrêle/ombrage/anti-pluie pour la vigne, stimulateur de défense des plantes) ou de matériels destinés au désherbage mécanique en grandes cultures (bineuse, fraise rotative, faucheuse-andaineuse, écimeuse-préfaneuse, roto-étrille, rouleau, houe rotative).
Vu à Tech&Bio
VITISBIO, AuteurPlusieurs matériels et intrants utilisables en viticulture biologique ont été présentés lors de lédition 2021 du salon professionnel Tech&Bio. Sept dentre eux figurent dans cet article : 1 Lentreprise Busa présente loutil GYMF qui repose sur des modules de désherbage mécanique à houes rotatives étoilées ; 2 CBC Biogard propose le diffuseur de phéromones biodégradable Biootwin L fabriqué à base de polymères biosourcés ; 3 - Filpack crée des convecteurs à air chaud mobiles (pesant 400 g à vide) utilisés pour lutter contre le gel en viticulture et en arboriculture ; 4 Sumi agro propose, en partenariat avec la société Fyteko, le biostimulant Nurspray pour prévenir les stress hydriques de la vigne et des fruitiers ; 5 Terranis, en partenariat avec lICV, a développé loutil daide à la décision Oenoview qui se base sur lindice de vigueur de la vigne (fCover) ; 6 Texinov et SCDC sunissent pour créer la solution CovImpact, une gamme de filets paragrêle, dombrage et anti-pluie ; 7 UPL présente Vinivax, un stimulateur de défense des plantes à base dalgues qui permet de lutter contre les maladies fongiques.
Alternatives au cuivre pour contrôler le mildiou de la vigne en AB : Essai en parcelle expérimentale à Espenel
En 2020, le Grab et la Cave de Die Jaillance (basée dans la Drôme) ont mené un essai sur une parcelle expérimentale, afin de trouver des alternatives au cuivre en viticulture biologique. Plusieurs modalités ont ainsi été comparées : un témoin (non traité) ; une modalité « cuivre » (400 g CU métal/ha, ce qui correspond à la référence régionale) ; une modalité « cuivre faible dose » (100 g CU métal/ha) ; une modalité « Chitoplant » (produit à base de chitosan, 5 g/L) ; et quatre autres modalités qui associent la faible dose de cuivre et un produit alternatif (Chitoplant, vinaigre blanc bio 8°, savon noir et décoction de prêle). Les risques de contamination au mildiou les plus élevés sont apparus de la mi-mai à la mi-juin. Une inoculation de mildiou a ensuite été effectuée le 18 juin. Le niveau de pression du mildiou peut ainsi être qualifié de moyen. Six traitements ont été réalisés tout au long de la saison, avec en moyenne 12 jours décart. Le mélange Chitoplant et cuivre a entraîné une précipitation de ce dernier dans la bouillie, ces deux traitements ont donc été appliqués séparément. Aucune différence significative na été observée entre le témoin et la modalité « Chitoplant ». La fréquence des dégâts est identique quelle que soit la dose de cuivre (100 ou 400 g CU métal/ha), et lajout de Chitoplant, de vinaigre blanc, de savon noir ou de décoction de prêle à la faible dose de cuivre na pas significativement amélioré la protection phytosanitaire.
Biocontrôle : Vocabulaire des produits alternatifs
Les produits alternatifs dépendent principalement de deux réglementations : celle des produits phytopharmaceutiques et celle des matières fertilisantes et supports de culture. Cette double page revient sur les définitions réglementaires des produits de biocontrôle : - les préparations naturelles peu préoccupantes, comprenant, dune part, les substances de base et, dautre part, les substances naturelles à usage biostimulant ; - les stimulateurs de défense des plantes ; - les substances à faible risque : - les biostimulants. En agriculture biologique, tous les produits de biocontrôle ne sont pas forcément autorisés (comme par exemple herbicides dorigine naturelle) car, en plus de disposer d'une autorisation de mise sur le marché, ils doivent être inscrits à l'annexe II du règlement européen relatif à la production biologique.
Lhoplocampe fait monter la pression
Cécile POULAIN, AuteurLhoplocampe est un ravageur en recrudescence, notamment dans les vergers bio du Sud-Est de la France. Il existe quatre espèces dhoplocampes : une sur pommier, une sur poirier et deux sur prunier. Aucun produit de traitement nest homologué contre ce ravageur en AB. Il faut savoir que la biologie de cet insecte complique la recherche car sa présence varie beaucoup dune année à lautre (aussi bien en termes dintensité que de localisation) et personne narrive à élever cet insecte dans des conditions contrôlées. A ce jour, une douzaine dessais ont pourtant été menés pour tenter de gérer ce ravageur. Ces essais ont reposé sur des approches variées : utilisation de nématodes entomopathogènes, piégeages massifs, répulsion par des composés volatils (huiles essentielles), recherche de parasitoïdes, renforcement de la résistance du pommier via des infradoses de fructose, modélisation de lémergence... Ces différents essais sont détaillés tout au long de larticle.
Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) : Réglementation et résultats dexpérimentation sur la tavelure du pommier
Anne DUVAL-CHABOUSSOU, Auteur ; Simon DAUFFOUIS, AuteurLes préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) sont constituées de substances de base et de substances naturelles à usage biostimulant (SNUB). Elles présentent aussi la caractéristique de devoir être préparées selon un procédé « accessible à tout utilisateur final ». Une étude a porté sur lutilisation de PNPP pour maîtriser la tavelure du pommier. Les premiers résultats ont permis didentifier différentes plantes dintérêt, notamment le sureau, le thym, le serpolet, lorigan et le clou de girofle. Ils ont également permis de déterminer le mode dextraction optimal selon le type de composés à extraire (solvant, rapport plante/solvant, durée et température dextraction) et de repérer des extraits végétaux efficaces in vivo et in vitro sur les conidies de la tavelure. Ces travaux demandent à être poursuivis afin didentifier la dose, le positionnement adéquat (préventif, curatif, en cadence), ainsi que le mode daction précis (fongistatique, stimulateur des défenses, biostimulant ) de chaque PNPP.
Résultats du programme de recherche : Homéo-Iso-Viti Bio en Pays-de-Loire
Nathalie DALLEMAGNE, AuteurEntre 2015 et 2019, la CAB Pays de la Loire a mené un programme de recherche nommé « Homéo-Iso-Viti Bio ». Son objectif était de réduire lutilisation de cuivre et dinsecticides en passant de « la lutte contre » à « laccompagnement de la vigne par des soins en vue de maintenir ou de recréer un équilibre de vitalité ». Des expérimentations ont ainsi été mises en place chez cinq vignerons biodynamistes pour répondre aux trois questions suivantes : lhoméopathie couplée à de lisothérapie (pour gérer le mildiou) ou à des poivres (pour gérer les cochylis et les cigariers) permet-elle de renforcer le programme de traitement habituel du domaine ? ; Les apports au sol renforcent-ils la résistance naturelle de la vigne aux pathogènes ? ; Peut-on envisager lhoméopathie, lisothérapie et les poivres comme alternatives pour baisser les doses de cuivre et dinsecticides ? Trois modalités ont ainsi pu être testées : une témoin (programme du domaine : biodynamie, cuivre, soufre et huiles essentielles) ; une « vigne » (programme du domaine + isothérapie ou poivres) ; et une « vigne + sol » (programme du domaine + isothérapie ou poivres + apports au sol). Les résultats montrent que ces méthodes alternatives sont des pistes prometteuses (mais il faut encore les approfondir) et que la santé du sol nest pas à négliger.
Des solutions alternatives aux phytos lors du Sitevi 2019
Ludovic VIMOND, AuteurDes alternatives à lutilisation de produits phytosanitaires chimiques ont été présentées lors du salon Sitevi 2019. Cet article, dédié aux alternatives spécifiques à la viticulture, sinscrit dans un contexte conventionnel : toutes les alternatives présentées ne sont pas utilisables en bio et certaines sont encore en voie de développement. Pour contrôler les adventices sans chimie, le désherbage mécanique reste la méthode la plus utilisée. Toutefois, dautres méthodes existent : désherbage à la vapeur, désherbage électrique, nouveau système de désherbage thermique sans flamme (à base dair chaud). Le désherbage thermique à base dair chaud permet aussi de stimuler les défenses de la vigne et dassécher son microclimat, ce qui limite le développement des maladies. Deux technologies, l'une à base dUV, l'autre à base d'ozone, sont aussi en développement.
What are the alternatives to contentious inputs in organic potato crops?
Didier ANDRIVON, Auteur ; I-K. ABULEY, Auteur ; A. KIR, Auteur ; ET AL., Auteur | COVENTRY (Priory Street, CV1 5FB, UNITED KINGDOM) : UNIVERSITY OF COVENTRY | 2020Cette fiche a été réalisée dans le cadre du projet européen Organic-PLUS (2018-2021) qui a pour objectif de réduire (voire de supprimer) lutilisation dintrants pouvant être considérés comme controversés en agriculture, et plus particulièrement en agriculture biologique. Cette fiche, consacrée à la culture de la pomme de terre en AB, donne un aperçu des traitements et méthodes alternatifs pour diminuer l'utilisation de cuivre (contre le mildiou) et dhuiles minérales (contre des insectes vecteurs de maladies de la pomme de terre). Ce document évoque ainsi différentes alternatives au cuivre : extraits de plantes, contrôle biologique et stimulateurs de défense des plantes (tels que des extraits d'algues, des silicates ou du chitosane). Dautres alternatives sont évoquées pour remplacer les huiles minérales : des huiles végétales (huile de colza), des stimulateurs de défense des plantes, le contrôle biologique, la terre de diatomée et les sels de potassium dacides gras. Cette fiche rappelle également que ces méthodes alternatives doivent être intégrées dans une stratégie plus complexe de protection des cultures et quil est important de mettre en place des mesures prophylactiques.
Biocontrôle : Le jeu des quatre familles
Danielle BRETON, AuteurLes produits de biocontrôle se classent dans quatre familles : les macro-organismes, les micro-organismes, les médiateurs chimiques et les substances naturelles. Les macro-organismes, ou auxiliaires des cultures, sont des invertébrés (insectes, acariens, nématodes). Certains sont des parasitoïdes, ils agissent en parasitant le ravageur (ex : les Aphidius contre les pucerons). Dautres sont des prédateurs du ravageur. Ils sont généralistes (ex : les carabes) ou se nourrissent dune seule espèce ou dun petit nombre despèces (ex : les Macrolophus contre les aleurodes). Bien souvent, ces auxiliaires sont commercialisés et apportés sous forme de lâchers. Ils peuvent également être favorisés naturellement en leur offrant un habitat favorable. La famille des micro-organismes comprend des champignons, des bactéries et des virus. Ils agissent suivant différents modes daction (des exemples sont fournis dans larticle). La famille des médiateurs chimiques comprend les phéromones, les kairomones et les allomones (les 2 derniers étant interdits en AB). Ces médiateurs permettent de suivre les vols dinsectes ravageurs ou de contrôler leur population par confusion sexuelle ou piégeage. Enfin, les substances naturelles peuvent être dorigine végétale, animale ou minérale. Elles peuvent avoir un effet direct sur le ravageur, être répulsives ou encore stimuler les réactions de défense des plantes (stimulateurs de défenses naturelles).
Dossier spécial : Protection des cultures : Focus en maraîchage et en viticulture
Nathalie DESCHAMP, Auteur ; Emmanuel PLANTIER, Auteur ; Sylvie SICAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurA travers ce dossier dédié à la protection des cultures en maraîchage et viticulture bio, les auteurs font le point sur les réglementations en vigueur, françaises et européennes. En effet, dans ce paysage réglementaire, cohabitent différents intrants, dont les conditions d'utilisation varient en fonction de leurs matières actives et de leurs modes d'action. Sont ainsi précisées les définitions et conditions d'utilisation des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP), des stimulateurs de défense des plantes (SDP), des produits phytosanitaires et des produits de biocontrôle. Des recettes sont par ailleurs proposées pour la "fabrication maison" de PNPP : extraits végétaux fermentés, décoction, macération, tisanes ou infusions, extraits purs de plantes et poudres de plantes. Des préconisations pour un usage raisonné de ces substances en maraîchage sont également précisées. Ce dossier fournit aussi des listes, non-exhaustives, de substances de base approuvées par la réglementation à ce jour et de produits de biocontrôle utilisables en agriculture biologique.
Protection des plantes et des cultures : Les éliciteurs : des vaccins pour les plantes ?
Anna DUPLEIX, Auteur ; Laura BEDOURET, AuteurDe nombreuses recherches sont effectuées sur les éliciteurs ou SDP (Stimulateurs de Défense des Plantes), cest-à-dire sur les substances impliquées dans le déclenchement des mécanismes de défense des plantes. Le congrès Natural Products and Biocontrol a permis de faire le point des connaissances et de leur utilisation pour la protection des végétaux. Ces produits devraient permettre de réduire lutilisation de pesticides, même bio. Larticle commence par proposer une définition des SDP, expliquer leur fonctionnement général et mettre en évidence leurs différences avec la catégorie des produits biostimulants. Un point est ensuite fait sur lutilisation des SDP en France, sur leur efficacité et sur les produits autorisés dans le marché français (ils sont au nombre de 27, mais tous ne sont pas autorisés en bio ; un tableau récapitulatif permet de synthétiser leurs caractéristiques dutilisation). Enfin, deux focus sont réalisés : un sur lutilisation des sucres en maraîchage contre divers ravageurs (Sweet Immunity) et lautre sur lemploi de cerevisane contre le mildiou dans la vigne.
La rhubarbe testée contre le mildiou
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis 2014, la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire coordonne des essais sur lutilisation dextraits végétaux en alternative au cuivre contre le mildiou de la vigne. Le premier programme (2014-2016) avait testé plusieurs extraits et obtenu de bon résultats, notamment avec lachillée millefeuille. Un second volet a été lancé (2017-2019). Il teste entre autres des racines séchées de rhubarbe, car la bibliographie montre quelles peuvent avoir un effet fongicide et quelles stimulent les défenses naturelles des plantes. Cet essai est mené sur une parcelle bio de 35 ares du lycée agricole de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). Deux préparations sont testées : une décoction de rhubarbe, préparée le matin même car elle ne se conserve pas (100 g/ha de racines dilués dans 10 l deau, chauffés à 80 °C), et une teinture-mère (macération dans de lalcool de fruit à 55°C, incorporée à 500 ml/ha dans la bouillie de traitement). L'utilisation de la teinture-mère a pour objectif de faciliter le travail du viticulteur mais son utilisation nest pas autorisée pour linstant. Six modalités sont testées : témoin non traité, cuivre (2,6 kg/ha), cuivre ½ dose, cuivre ½ dose + teinture mère, cuivre ½ dose + décoction, cuivre ½ dose + alcool seul. En 2018, le rendement du témoin était de 35 hl/ha alors quil était de 60 hl/ha pour toutes les autres modalités. Les résultats sont donc encourageants.
Vu à Vinitech
BIOFIL, AuteurCet article décrit six innovations transférables à l'agriculture biologique vues à Vinitech. 1 - La première concerne la sécurité de la taille avec une amélioration du procédé Wireless anti-coupure de la société Infaco : un système de sécurité lié au sécateur empêche la lame de se refermer au contact des doigts. 2 - En matière de tri et de segmentation de la vendange, la société Socma a présenté le Densibaie, une machine favorisant le tri des baies suivant leur densité (qui reflète leur maturité). Elle est utile en cas de vendange hétérogène ou pour des cuvées premium. 3 - Pour améliorer lefficacité énergétique des chais, la société Lamouroux propose le logiciel E2 qui, suite à linstallation de capteurs et lidentification des objectifs du vigneron, est capable de produire des algorithmes pour réduire la consommation dénergie. 4 - Concernant la pulvérisation (de bioproduits en AB), la société Diimotion propose un système dinjection directe qui permet de moduler les doses de manière instantanée et induit un arrêt de la pulvérisation en absence de feuillage. 5 - Contre le mildiou et loïdium, Joufray-Drillaud propose un stimulateur de défenses des plantes homologué en bio depuis octobre 2018 dont la matière active est le Cos-Oga. Il ne se substitue pas au cuivre mais aide à réduire les doses (20 à 40 %). 6 - Biodisac présente ses manchons de protection de pieds de vigne 100 % biodégradables à base de pin : ils nont pas besoin dêtre ramassés, nentraînent aucune pollution, mais nécessitent un tuteur afin déviter quils ne se recroquevillent.
Biocontrôle contre mildiou de la pomme de terre
Marie-Pierre VANLOOT, AuteurActeurs du public et du privé se mobilisent pour trouver des solutions alternatives aux fongicides, comme des produits de biocontrôle, dans le cadre de la lutte contre le mildiou de la pomme de terre. Toutefois, à ce jour, aucune solution miracle n'a été trouvée, les résultats encourageants obtenus en laboratoire étant beaucoup plus aléatoires au champ en fonction des diverses conditions de culture (niveau d'infestation, variété de la plante, conditions d'application du produit...). Les recherches en cours portent notamment sur des stimulateurs de défense des plantes et des micro-organismes (bactéries, champignons, levures). Le champignon Y3, par exemple, qui secrète un principe actif mortel pour les sporanges du mildiou, est une des pistes les plus prometteuses.
Les biostimulants comme alternative davenir
Thierry BECQUERIAUX, AuteurLe Pôle Légumes région Nord s'intéresse aux biostimulants. La définition officielle dun biostimulant selon la Commission européenne date de 2016 : cest un fertilisant qui stimule le processus de nutrition dans le seul but daméliorer une ou plusieurs caractéristiques des végétaux. Gaëtan Marq, représentant de lAfaia (syndicat professionnel des acteurs de la filière légumes), voit en eux une alternative davenir. Toutefois, il reconnaît que les producteurs peuvent être désorientés car ces produits sont souvent associés à dautres termes (inducteur de résistance, stimulateur de défense naturelle, stimulateur de croissance, activateur de sol ). LAfaia travaille à la reconnaissance officielle de ces produits qui ne sont reconnus ni par le Code rural, ni par lAnses. Par ailleurs, Els Pauwels, du Centre de recherche sur les cultures ornementales en Belgique, cheffe de file du projet Bio4safe (2017-2021), apporte des éléments sur ce projet. Celui-ci implique la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la Belgique et la France et son but est d'étudier si les biostimulants réduisent la consommation deau (20 %) et dengrais (10 %) selon les cultures.
Dossier : Des solutions pour mieux conserver
Béatrice BONNET, Auteur ; Maude LE CORRE, AuteurCe dossier présente six solutions pour améliorer la conservation des pommes. La conservation permet une diminution des pertes et une commercialisation plus longue, mais représente un investissement lourd, souvent rentabilisé sur plusieurs décennies. Il est donc primordial doptimiser les techniques de conservation. Le premier article présente une solution basée sur un modèle informatique, capable de gérer les flux dair dans une chambre froide afin daméliorer la conservation. Larticle suivant relate le témoignage de Philippe Bilocq, arboriculteur biologique, qui a choisi de construire lui-même ses chambres froides afin de maîtriser son investissement et de réfléchir leur conception pour être pratiques pour la vente directe. Il sest lancé en 2015 et a construit deux chambres froides dun volume total de 675 m3 pour un investissement de 99 314 , soit 147 / m3. La troisième solution présentée permet daméliorer les performances de chambres sous atmosphère contrôlée vieillissantes avec un système de régulation de la pression atmosphérique. La solution suivante concerne les palox Janny MT. Ce sont des caisses-palettes plastiques étanches de 610 L permettant un déstockage flexible. La respiration des produits stockés est utilisée pour obtenir naturellement une atmosphère contrôlée. Les résultats des essais menés sur ces palox en Wallonie sont également présentés, ainsi que le témoignage dun utilisateur, Pierre Dancoise, producteur biologique. La cinquième alternative est la thermothérapie. La plus grande coopérative de pommes bio autrichienne a opté pour cette méthode. Des palox de 300 kg sont douchés deux minutes à 52 °C. Ils sont ensuite refroidis avec de leau froide dans laquelle sont incorporées des levures pour former une paroi sur les blessures. Plusieurs couples température-durée ont été testés, mais certaines variétés sont sensibles à la chaleur. Le dernier article présente les résultats de lapplication de deux substances naturelles (Myco-Sin® et Vacciplant®) en verger contre les gloeosporioses. En verger expérimental, Myco-Sin® a retardé lincidence de la maladie de 56 %, mais aucune de ces molécules na présenté de résultats concluants en verger professionnel.
Focus : Infra-doses de sucre pour limiter les dégâts de carpocapse sur pommier : Retour de 6 années dexpérimentations en vergers
Sophie-Joy ONDET, AuteurLes effets dapplications dinfra-doses de sucre sur pommiers contre les dégâts causés par le carpocapse (Cydia pomonella) ont été démontrés dans certains essais, mais de nombreuses zones dombre persistent. Dans une publication de 2016, les résultats de neuf essais conduits sur des vergers en AB ou en protection intégrée entre 2009 et 2014 ont prouvé lefficacité de ces infra-doses. Dans les essais suivis par le GRAB depuis 2013 dans le nord des Bouches-du-Rhône, quatre essais sur six ont également permis de les valider. Globalement, dans les situations de trop forte pression, lapplication de sucre est inefficace. Au contraire, dans les situations de pression faible à moyennement forte (40 % de fruits piqués sur les arbres témoins), le mélange fructose et saccharose (1 g/10L chacun) garde tout son intérêt. Il est encore difficile de savoir pourquoi, sur un même verger, cette technique peut être efficace sur une saison et ne pas lêtre lannée suivante. Cette technique nest donc pas parfaitement maîtrisée, mais les résultats restent encourageants.
Mesurer les COV pour optimiser l'emploi des stimulateurs
Isabelle MONTIGAUD, AuteurLes végétaux émettent tous des composés organiques volatiles (COV), qui sont des signes de communication, voire de défense. Lorsque des stimulateurs de défense des plantes (SDP) sont appliqués sur la vigne, cette dernière émet de tels composés. Lobjectif du projet Codevi-SDP est de mettre en place un outil pour mesurer ces COV (marqueurs de lactivité des SDP) afin doptimiser et de préciser lapplication de stimulateurs de défense qui sont souvent utilisés de manière empirique. Sous serre, les résultats obtenus à lINRA de Dijon sont encourageants : après lapplication de SDP sur des boutures foliaires de vigne en atmosphère confinée, les chercheurs ont pu collecter des COV. Ces derniers étaient plus abondants au bout du cinquième jour après traitement, ce qui confirme quil faut du temps pour que les mécanismes de défense se mettent en place. Des essais ont également été conduits dans des parcelles à Bordeaux et à Dijon, mais les résultats sont plus mitigés. Pour 2019, une dose plus forte de SDP sera testée sur des rameaux ensachés.
Méthodes alternatives en protection des plantes : Horticulture et paysage
Claude DÉHAIS, Auteur ; Agnès LANGLOIS, Auteur ; Fabien ROBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 14 (44 Rue d'Alésia, 75 682, FRANCE) : ASTREDHOR | 2018Cet ouvrage propose, aux professionnels de l'horticulture et du paysage, un éclairage technique sur les méthodes alternatives en protection des plantes disponibles et en cours d'évaluation par l'Institut technique de l'horticulture. Au travers d'une vingtaine darticles, ce travail apporte une information sur les perspectives d'avenir dans un contexte de réduction d'usage des produits phytosanitaires, en présentant, notamment, les dernières avancées de lInstitut sur les maladies des plantes et les alternatives aux régulateurs de croissance (stimulation mécanique), la protection contre les ravageurs (biotisation), la maîtrise des adventices et le désherbage (désherbage mécanique, allelopathie...), ou bien encore la réglementation des produits de biocontrôle Ouvrage de diffusion et de vulgarisation des travaux de l'Institut, ce guide permet d'acquérir une vision globale des différentes techniques et recherches sur les méthodes alternatives de protection des plantes.
Les Stimulateurs de Défense des Plantes : Panorama et solutions d'avenir
Régis BERTHELOT, Auteur ; Xavier DAIRE, Auteur ; Michel PONCHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018Stimuler les défenses des plantes pour quelles puissent se défendre : ce concept est désormais techniquement à portée de main. Les stimulateurs de défense des plantes (SDP) trouvent en effet des applications concrètes en production, même sil reste du chemin pour élucider tous les mystères de ces éliciteurs. Ils doivent trouver leur place dans lévolution que connaît actuellement la santé du végétal (évolution des systèmes de culture, agroécologie, ) et permettre de répondre aux attentes de la société en matière de réduction de lusage des produits phytopharmaceutiques. Fruit dun travail collectif sous l'égide du RMT (Réseau Mixte Technologique) Elicitra, cet ouvrage dresse un état des lieux de lutilisation des stimulateurs de défense des plantes avec des points clés sur la situation actuelle et sur lévolution à venir. Ce panorama sappuie sur des données factuelles : état de la recherche en France et dans le monde, expérimentations, retours dexpériences et réalités du marché. Ce guide sadresse aux scientifiques, techniciens, prescripteurs, agriculteurs, conseillers souhaitant approfondir leurs connaissances sur les concepts des stimulateurs de défense des cultures et du biocontrôle.
Biostimulants : sortir du flou
Adrien LASNIER, AuteurLes biostimulants, comme les stimulateurs de défense des plantes (SDP), sont actuellement dans un flou réglementaire, ce qui pose un problème quant à lutilisation de ces termes et au classement des substances qui s'y réfèrent. Cet article, non spécifique à lagriculture biologique, apporte un éclairage sur le terme de biostimulant et sur les substances qui sen rapportent. Une clarification concernant les SDP et biostimulants, par rapport aux fertilisants et aux produits phytosanitaires, est en cours de discussion au Parlement européen.
Infra-dose de sucre sur pommier pour réduire les dégâts de carpocapse : Retour sur 5 années d'expérimentation en verger
Sophie-Joy ONDET, AuteurDepuis quelques années, plusieurs expérimentations sont menées concernant l'utilisation d'infra-doses de sucre pour stimuler les plantes cultivées - en arboriculture, viticulture, maraîchage et aussi grandes cultures - et ainsi pour mieux lutter contre certains bioagresseurs. Le GRAB teste notamment cette technique sur pommiers biologiques, dans le cadre de la lutte contre le carpocapse, depuis 2013. Le protocole a peu à peu pu être affiné : type(s) de sucre, doses, modalités d'application, etc. Les principaux résultats sont présentés dans cet article. La meilleure protection a été obtenue avec un mélange de fructose et de saccharose à 100 ppm chacun. Malheureusement, en cas de forte pression, la protection à base de sucre n'a pas permis de limiter les dégâts, tout comme l'utilisation du virus de la granulose. Ces essais vont se poursuivre, notamment pour mieux comprendre les interactions avec les outils de protection plus classiquement utilisés contre le carpocapse, comme contre le virus de la granulose.
Du sucre contre le carpo
Maude LE CORRE, AuteurDepuis 2012, le Grab teste l'application d'infradoses de sucre fructose et saccharose, inscrits sur la liste des substances de base dans des vergers de pommiers pour lutter contre le carpocapse. Trois années sur cinq, cette technique a été plus efficace que les modalités sans ce traitement ou avec utilisation du virus de la granulose. Petit à petit, ces essais ont permis d'affiner le protocole pour une efficacité la plus optimale possible : dosage, période d'application, etc. La solution de fructose ou de saccharose utilisée agirait comme un stimulateur de défenses naturelles des plantes, et doit donc être appliquée préventivement, avant l'apparition du ravageur. La poursuite des essais du Grab va permettre d'étudier la possibilité de réduire la fréquence des traitements en bio. En verger conventionnel, la Coopérative Provence Languedoc a lancé des premiers essais en 2016, et le projet Usage étudie l'utilisation de sucres sur tomates et haricots contre le nématode à galles et contre Botrytis cinerea.
Journées Techniques PNPP - Substances naturelles en production végétale : Actes des conférences
Cédric BERTRAND, Auteur ; Jérôme MUESSEN, Auteur ; Najat NASSR, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2016Ce document rassemble les résumés des interventions ayant eu lieu lors des Journées Techniques PNPP - Substances naturelles en production végétale, organisées par l'ITAB, les 26 et 27 avril 2016, à Paris (les diaporamas des interventions sont également disponibles à l'adresse : http://itab.asso.fr/publications/jt-intrants2016.php). Contenu : - Introduction au bio-contrôle ; - Réglementation : substances de base et biostimulants (évolutions, procédures, évaluations...) ; - Recherche-expérimentation en PNPP (1) : extrait d'ortie, micro-doses de sucres et Projet "Usage", hydroxyde de calcium, chitosan, propolis, thé de compost, extraits naturels en jardin, espaces verts et infrastructures ; - Projet Casdar Huiles essentielles : stratégies de protection des cultures ; effets biofongicides : évaluation in vitro sur Venturia inaequalis et Phytophthora infestans, aux vergers sur venturia sp., en vignoble sur mildiou, en maraîchage sur mildiou de la laitue, Bremia lactucae ; - Recherche-expérimentation en PNPP (2) : présentation des résultats du projet européen Co-Free (2012-2016) sur les alternatives au cuivre, essais dintrants au CTIFL, Quassia, lutte contre l'hoplocampe du pommier, phosphate de diammonium contre la mouche de l'olive, bicarbonate de sodium, les substances de base, 5 ans de progrès.
Pommiculture : Le carpocapse n'aime pas le sucre
Alex SICILIANO, AuteurLa lutte contre le carpocapse est une des priorités des arboriculteurs, avec des solutions limitées pour les bio. Toutefois, des recherches ont pu mettre en évidence une certaine efficacité de l'application d'infra-doses de sucres (fructose et saccharose) sur les arbres. Ceci a pour effet de stimuler les défenses naturelles de la plante. Les essais réalisés, dont certains en conditions réelles, visaient notamment à affiner les conditions optimales d'application : période et fréquence de traitement, heure de l'application... Si le fructose et le saccharose sont désormais autorisés en agriculture, conventionnelle et biologique, il reste encore aux producteurs la charge de trouver ces matières dans le commerce.
Verticillium chez l'aubergine à travers le projet VASCUlég : Recherche de nouveaux moyens de protection (2e partie)
François VILLENEUVE, Auteur ; François LATOUR, Auteur ; Théophile THERY, Auteur ; ET AL., AuteurPour contrer la sensibilité des cultures d'aubergines (Solanum melongena L.) à la verticilliose (Verticillium sp.), aux nématodes (Meloidogyne spp.) et à d'autres maladies telluriques, les producteurs utilisent, depuis de nombreuses années, le greffage. Toutefois, de nouveaux problèmes apparaissent, nécessitant de trouver de nouvelles résistances, des porte-greffes alternatifs, mais aussi de nouvelles solutions de protection. C'est sur ces thématiques que s'est concentré le projet VASCUlég, entre 2011 et 2015, avec l'implication du Ctifl, de l'Inra, de stations expérimentales régionales et de firmes semencières. Parmi les moyens alternatifs de protection, le projet VASCUlég a retenu la biofumigation, l'utilisation d'agents biologiques, et les stimulateurs de défense naturelle des plantes.
Vu au Space, au Sommet de l'élevage, à LTNM... : Le boom des UAB et autres nouveautés
BIOFIL, AuteurSur les salons professionnels agricoles, la gamme des produits utilisables en agriculture biologique (UAB) s'étoffe. Certains de ces produits, vus aux éditions 2016 du Space, du Sommet de l'Élevage et de La Terre est Notre Métier, sont présentés dans cet article : - stimulant des défenses naturelles, biostimulant, produits de prévention, alternatives à l'allopathie, minéraux, ou concentrés protéiques, pour les animaux d'élevage, les plantes ou encore le sol ; - semences de maïs bio ; - fertilisant à action racinaire ; - et, en encart, un toaster mobile pour les graines riches en protéines.
L'achillée millefeuille contre les maladies cryptogamiques
Laure MERRIEN, AuteurL'infusion d'achillée millefeuille (Achillea millefolium) a montré des propriétés antifongiques en application préventive, notamment sur vigne, maïs, tomates... Par ailleurs, c'est également un stimulateur de défenses naturelles et elle est utilisée dans les préparations biodynamiques. Elle fait actuellement l'objet d'une demande d'approbation auprès de l'Union Européenne en tant que substance de base, au sens du règlement CE n°1107/2009 concernant la mise sur le marché des produits pharmaceutiques.
Biocontrôle : Quelles nouveautés ?
Frédérique ROSE, AuteurLors du salon Tech & Bio, de nombreuses entreprises, spécialisées ou non en agriculture biologique, ont exposé leurs solutions de biocontrôle. Parmi ces solutions, De Sangosse a présenté un nouveau système de confusion sexuelle par aérosol (CheckMate Puffer®) pour lutter contre le carpocapse de la pomme, de la poire et de la noix. L'un de ses principaux intérêts est de réduire le nombre d'aérosols à trois par hectare. D'autres sociétés proposent, quant à elles, des auxiliaires des cultures (par exemple, l'acarien Typhlodromips montdorensis contre les aleurodes, thrips et acariens tétranyques en maraîchage) ou des stimulateurs de défenses naturelles (par exemple, Lepidex® 1 et 2, à base d'algues et d'extraits de plantes). Ainsi, plusieurs nouvelles homologations ont vu le jour en 2015, et d'autres devraient suivre au vu de l'investissement des entreprises sur ce créneau du biocontrôle. Dans leurs formulations, ces sociétés s'intéressent de plus en plus aux adjuvants utilisés, composants importants pour optimiser l'efficacité des produits.
Le chitosan, un SDN multifonction
Patrice MARCHAND, AuteurCet article présente des résultats de recherche sur l'efficacité du chitosan (en cours d'évaluation pour son autorisation en AB). Le chitosan est issu de la chitine de crabe. Il est un Stimulateur Naturel de Défenses des plantes (SDN). Le chitosan peut avoir une action biochimique ou entraîner des réactions physiques et physiologiques. Quelques résultats d'essais concluants sur le chitosan sont présentés : - efficacité sur le chancre bactérien du kiwi ; - amélioration de la croissance des plantules in vitro et augmentation du rendement de mini tubercules de pommes de terre ; - effet sur la croissance de certains germes de soja ; - effet sur le virus X, la fusariose et la maladie du collet de la tomate ; - effet sur le flétrissement du pin ; - action préventive contre le bioagresseur P.expansum de la poire.