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AMENDEMENT ORGANIQUESynonyme(s)AMENDEMENT HUMIQUEVoir aussi |
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Biochar : La filière cherche ses potentiels agronomiques
Ronan LOMBARD, AuteurLe biochar est un résidu solide, obtenu par pyrolyse de biomasse (issue des filières bois énergie ou méthanisation principalement) et qui se présente sous la forme de charbon végétal. Lors des assises nationales des biochars (Rennes, 2023), les experts ont rappelé quil en existe plusieurs types, selon la biomasse initiale, le process mis en uvre Lapport de biochar dans les sols, outre laspect stockage de carbone, peut représenter un amendement intéressant. Dans des sols de vigne, selon des résultats obtenus en Toscane (Italie), il pourrait permettre de lutter contre le stress hydrique. Néanmoins, le biochar, dans certains cas, pourrait aussi avoir des effets dépressifs sur le sol et il convient dêtre prudent dans son utilisation.
Biodynamique ! : Naissance de l'un des courants fondateurs de l'agriculture biologique
Rudi BIND, Auteur ; Ueli HURTER, Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2023100 ans de biodynamie qui montrent quelle fonctionne bel et bien. Sans pesticides ni engrais artificiels. Sans exploitation inconsidérée des ressources naturelles de notre planète. Lagriculture biodynamique est, aujourdhui, pratiquée partout, jusque dans le désert, les montagnes, les grandes villes. 100 ans de culture, de développement, deffets durables visibles dans les champs, les jardins, sur le sol, pour une alimentation saine et au bénéfice de tous les êtres vivants. 100 ans de diffusion dans le monde entier à partir de limpulsion des huit conférences données par Rudolf Steiner en juin 1924. Ce livre présente un aperçu des idées et des méthodes mises en uvre par les pionniers de la bio, qui offrent des solutions éprouvées et efficaces pour faire face aux défis actuels.
Le bois agroforestier : Les valorisations possibles en systèmes délevage
Les arbres sont omniprésents dans les fermes, depuis des siècles. En France, ces dernières décennies ont néanmoins été marquées par la politique de remembrement qui a encouragé larrachage des haies et leur abandon (manque dentretien). Elles étaient alors perçues comme une contrainte à la mécanisation et le vestige dune agriculture dépassée. Aujourdhui, dans un contexte de changement climatique, elles sont de plus en plus reconnues pour leurs vertus agroécologiques. Les plantations de haies sont même encouragées par différents dispositifs (ex : Plan de Relance en 2021, Politique agricole commune ). Les ressources en bois ont donc tendance à augmenter sur les exploitations agricoles, notamment dans les élevages. Cest pourquoi ce guide offre un panel de valorisations possibles du bois en lien avec lélevage. Après avoir expliqué le contexte qui invite à renouer avec « une culture de larbre », il détaille les valorisations des arbres sous forme de BRF (bois raméal fragmenté), de piquets de clôtures, de plaquettes de bois et darbres fourragers. Il apporte ensuite des informations pour optimiser la ressource en bois, en décrivant différentes techniques dentretien des haies et des arbres (taille de formation, élagage, émondage, recépage, taille têtard), ainsi quen expliquant comment raisonner les besoins à léchelle de lexploitation et comment organiser les chantiers de coupe et de valorisation pour améliorer leur rentabilité. À la fin de ce guide, des fiches synthétiques récapitulent, pour chaque production animale (bovins lait, bovins viande, porcins, ovins et volailles), les différentes valorisations possibles du bois et leurs points-clés. Ce guide a été réalisé dans le cadre du programme multipartenarial Casdar ATT (Actions Thématiques Transversales) Agroforesterie 2021-2023.
Changement climatique : de limportance de maintenir la fertilité de ses prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Stéphanie LACHAVANNE, AuteurLe changement climatique (gelées printanières, sécheresses à répétition ) a des répercussions négatives sur la productivité des prairies. Cependant, les dégradations observées sur ces dernières sont souvent d'abord la conséquence de mauvaises pratiques, qui ont engendré une perte de fertilité des sols et/ou une spécialisation de la flore capable de résister à ces pratiques. Le changement climatique ne fait quexacerber ces dégradations. Pour éviter cette baisse de productivité, il est donc important de veiller à maintenir un bon niveau de fertilité des sols. Ceci permet notamment aux prairies de répondre vite et bien lorsque les conditions climatiques sont poussantes. Cest pourquoi cet article revient sur plusieurs notions liées à la fertilité des sols : la structure du sol, la fertilité biologique, la fertilité en azote, en phosphore, en soufre et en potassium, le pH, la saturation de la CEC (Capacité déchange cationique), etc. Pour chacun de ces paramètres, larticle explique les impacts qu'ils peuvent avoir sur la fertilité du sol et apporte des conseils pour les améliorer. Il insiste également sur la nécessité dobserver les parcelles pour veiller à leur niveau de fertilité. Pour cela, plusieurs méthodes peuvent être utilisées, telles que lobservation des plantes bio-indicatrices, la réalisation dun test-bêche ou danalyses de sol.
Conduite technique : Verger mon beau verger, les exigences des poires de table bio
Claire SALLIBARTAN, AuteurLa conduite de vergers de poiriers en agriculture biologique présente des exigences particulières. Dès l'implantation, il convient de choisir le bon porte-greffe en fonction des objectifs recherchés : le cognassier, qui permet le raccourcissement du délai d'entrée en production et l'abaissement de la hauteur de l'arbre, et le poirier, plus utilisé sur les verges de poires à poiré. Du côté des maladies et des ravageurs, les plus spécifiques sont la cécidomyie des poirettes et la tavelure du poirier (Venturia pirina). Les besoins en nutriments et les objectifs de la taille de l'arbre sont également abordés. Enfin, la poire étant un fruit fragile, certains critères sont à respecter pour une récolte de qualité (fermeté de la chair) et sa bonne conservation (besoin de températures négatives).
David Berto, biodynamiste dans le Lauragais : "Les meilleurs bénéfices sont visibles en conditions extrêmes"
Stéphanie CAMAZON, AuteurDavid Berto, en polyculture-élevage dans le Lauragais, et plus précisément en Haute-Garonne, témoigne de ses pratiques en agriculture biodynamique et du parcours de son exploitation, en bio depuis 20 ans, puis en biodynamie depuis 10 ans. Il réalise des préparations de deux types : lun à base de plantes médicinales pour aider à l'évolution des fumiers et lautre à base de préparations dynamisées pour faciliter la croissance végétative ou encore la fructification. Le fonctionnement de ces préparations sapparente à lhoméopathie : les principes actifs dynamisés aident la plante à se développer. Lagriculteur respecte, sil le peut, les calendriers lunaires et planétaires, mais cest la météo et les conditions agronomiques qui priment. Si lagriculteur note peu de changements dans ses pratiques, il perçoit des résultats significatifs, en particulier dans les conditions extrêmes : bonne tenue des blés malgré la sécheresse en 2022, repousse des prairies rapide dès les premières pluies, pâture plus nourrissante . Laction de la biodynamie est aussi visible sur la structure de ses sols et sur le travail de la pâte et la réaction du levain chez les boulangers.
Dossier : Des alternatives pour protéger le melon
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurLe projet Agrécomel a pour objectif de combiner les leviers agroécologiques utilisables en culture de melon pour réduire les fréquences de traitement, dans un contexte conventionnel. Les leviers testés sont : les variétés résistantes (à la colonisation par un puceron et à la transmission des virus), les lâchers dauxiliaires, les plantes sentinelles (très sensibles à une maladie ou à un ravageur), laugmentorium (couverture dun foyer de pucerons avec un filet qui laisse passer les auxiliaires) et la pose de coupelles sous les fruits contre les taupins. Par ailleurs, le projet Synergies, porté par lACTA et terminé fin 2022, a permis de tester des pratiques agroécologiques de gestion de la fusariose en culture de melon et dail, notamment avec des apports de matière organique (fumier ou compost). Trois composts ont été testés (Tradivert, marc de raisins, compost du FiBL avec mélange de fumiers et de déchets verts). Seul ce dernier compost a permis de diminuer les attaques de fusariose. Un outil daide à la décision, DEXI Fom melon, pour évaluer le risque de fusariose, a été mis au point dans le cadre de ce projet.
Dossier : Associations fertiles
Guylaine GOULFIER, AuteurDe plus en plus de recherches scientifiques décryptent les relations entre les végétaux et les insectes et confirment que les mélanges et les associations de plantes améliorent la résistance des végétaux. Ce dossier fait le point sur les "plantes de service", ces plantes qui aident à protéger d'autres plantes des ravageurs. Ces plantes, aussi appelées "plantes compagnes" peuvent dispenser différents types de services. On distingue : 1 - les "plantes-écrans" qui, semées à proximité de la plante cultivée, permettent de limiter la ponte dufs (confusion de la cible) ; 2 - les "plantes-auberges" qui fournissent nectar et pollen aux insectes auxiliaires adultes, abritent les pontes... (ex : bandes fleuries) ; 3 - les "plantes-banques" (aussi appelées "plantes-ressources" ou "plantes-relais") sont de véritables garde-mangers végétaux : elles supportent bien les ravageurs et attirent leurs prédateurs ; 4 - les "plantes-pièges" qui, plantées juste avant la culture à protéger, sont colonisées par les ravageurs et permettent de les isoler. L'agriculteur arrache et éloigne (ou détruit) les plants atteints avant d'installer sa culture. En parallèle, un paragraphe fait un focus sur les plantes utilisées en couvert végétal (engrais verts). L'auteure partage une méthode pas-à-pas pour aménager, au jardin, des massifs de légumes mélangés. Un calendrier de culture est proposé.
Dossier : Le compost dans tous ses états
Denis PEPIN, Auteur ; Jean-Jacques FASQUEL, Auteur ; Marie ARNOULD, AuteurAlors que le tri des biodéchets devient obligatoire à compter du 1er janvier 2024, ce dossier regroupe plusieurs articles présentant les pratiques les plus intéressantes en matière de compostage chez les particuliers. 1 - Le premier article s'intéresse aux principes du compostage en tas (ou en composteur) et du compostage en surface. Il explique comment les préparer et les utiliser, en tenant compte de la saison, du type de déchets (restes de cuisine, déchets verts...) et de l'impact recherché sur les plantes ou sur le sol. 2 - Dans une interview, Marc-André Selosse, professeur du Muséum national d'Histoire naturelle et auteur d'ouvrages sur les tanins et sur le sol, décrit la lignine, présente dans le broyat de bois, et comment l'utiliser en compostage. 3 - L'article suivant traite des propriétés du compost à ses différents stades de maturité (apport de nutriments aux micro-organismes du sol pour un compost demi-mûr, avec un impact positif sur la structure du sol, compost mûr pour un effet à plus long terme, avec un rôle d'engrais pour une partie). 4 - "Les habitants du composteur" s'intéresse aux nombreuses espèces qui peuvent être présentes en surface du compost (moucherons, mouches, serpents) ou dans le compost (rongeurs, collemboles blancs, gros vers blancs, fourmis, cloportes, vers rouges...). 5 - Avec l'obligation, à partir du 1er janvier 2024, de trier les biodéchets, cet article fait l'état des lieux des solutions que les collectivités devront mettre à disposition des particuliers pour qu'ils puissent trier et valoriser ces biodéchets (composteurs individuels, points d'apport volontaires, collecte...). 6 - Le dernier article de ce dossier traite de l'humusation (le compostage du corps des défunts).
Des écorces de bois comme alternative à la paille
François D'ALTEROCHE, AuteurSur la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, et en bio, une expérimentation a permis d'évaluer l'intérêt d'une litière à base d'écorces de bois broyées comparativement à la paille classiquement utilisée. Le prix de cette dernière étant de plus en plus élevé, les agriculteurs sont, en effet, à la recherche d'alternatives. Cet essai a été conduit sur deux lots de taurillons limousins en cours de finition. Les principaux résultats, rapportés dans cet article, concernent les performances zootechniques, le bien-être animal, la facilité de curage des cases et les caractéristiques fertilisantes des différents fumiers ainsi obtenus. Ils permettent de conclure sur l'intérêt d'une litière à base d'écorces de bois.
Une famille d'éleveurs à la recherche d'autonomie
Soazig CORNU, AuteurEn 2022, le voyage d'études « Polyculture-élevage », organisé par le Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique, a fait étape à la ferme des Peltries, une ferme familiale en polyculture-élevage, située à Somloire (49). La ferme s'étend sur 150 ha (50 ha de prairies temporaires, 35 ha consacrés aux cultures, et le reste en prairies permanentes). Les Simmoneau y élèvent une quarantaine de porcs Bayeux-Longué, des volailles et 85 vaches Charolaises, en biodynamie. Ils commercialisent la viande porcine en direct, en caissettes, à la ferme ou en Amap, et valorisent la viande bovine en filière longue. Les Simmoneau cultivent des céréales et des légumineuses (orge, épeautre, triticale, avoine, pois, féverole et gesse), à partir desquelles ils élaborent de la farine destinée à l'alimentation des porcs. Des betteraves, ainsi que des navets fourragers, sont proposés en complément, l'hiver. Les bovins sont essentiellement nourris à l'herbe et au foin, avec un complément en betteraves en hiver. La ferme est quasiment autonome pour l'alimentation des animaux : seul le petit lait donné aux porcs provient d'un élevage voisin. Le fumier des vaches est utilisé pour réaliser le compost. Les Simmoneau cultivent également des blés anciens destinés à la vente. Dans cet article, un exemple de rotation, avec le travail du sol associé, après trois années de prairies est présenté.
Fertilité des parcelles : Quel impact de la réduction du travail du sol ?
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2021, le CTIFL de Balandran étudie leffet, sur la fertilité des parcelles, de différentes techniques de réduction du travail du sol, associées ou non à des apports de matière organique. Trois techniques de travail du sol ont ainsi été comparées, en 2021 et 2022, sur une culture de melon conduite en agriculture biologique : le labour (réalisé à 25-30 cm de profondeur), le strip-till (passage dune dent sur le rang de plantation à une profondeur de 20-25 cm) et le passage dun Actisol en surface (à moins de 10 cm de profondeur). Pour chacune de ces techniques, un effet amendement a aussi été testé, en comparant un témoin (sans amendement organique) avec un apport de déchets verts (30 t/ha enfouis à lautomne). Des engrais verts ont aussi été implantés, de fin octobre à début mars. Plusieurs mesures ont été réalisées sur la culture (rendement, état sanitaire, présence dadventices ) et sur le sol (vers de terre, structure, décomposition de la matière organique...). Les premiers résultats montrent quen matière de rendement commercial, aucune différence na été observée lors de la récolte des melons précoces. Toutefois, des différences significatives sont apparues en fin de saison, avec un meilleur rendement sur les parcelles labourées, suivies par la modalité strip-till, puis par la modalité Actisol. Cet essai va se poursuivre les prochaines années, car les résultats obtenus les premières années peuvent évoluer (effets bénéfiques possibles, sur le long terme, de la réduction du travail du sol). En 2023, ces différentes modalités sont testées sur chou-fleur, une espèce plus vigoureuse et avec un enracinement plus important.
Le fumier équin, un amendement de choix pour les prairies et les cultures
Julie LAULHERE, AuteurLes effluents équins, produits à raison de plusieurs millions de tonnes chaque année en France, ont des propriétés proches des effluents bovins très pailleux plus couramment utilisés sur les exploitations agricoles. Ainsi, que ce soit sous forme de fumier ou de compost, ils représentent un intérêt non négligeable. Afin que les agriculteurs puissent en bénéficier, la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire et l'Institut Français du Cheval et de l'Équitation ont développé le centre de ressources national Val'fumier, qui permet de rapprocher agriculteurs et producteurs de fumier équin et qui apporte des informations techniques et réglementaires.
Guide de culture : Tournesol bio 2023
Cécile LE GALL, Auteur ; S. BERARD, Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2023Ce guide de culture du tournesol bio a été réalisé par Terres Inovia, avec la collaboration de l'ITAB et des Chambres d'agriculture. Il fournit des conseils techniques, du semis à la récolte, au travers des thématiques suivantes : le couvert végétal avant la culture, les variétés, l'implantation de la culture (semis, densité...), la fertilisation, l'irrigation, la gestion des adventices (avec notamment des informations sur le désherbage mécanique et ses outils), la gestion des maladies (mildiou, phomopsis, verticillium, sclérotinia, phoma, rouille blanche et botrytis) et des ravageurs (limaces, oiseaux gibiers, larves de taupins, pucerons, chenilles de noctuelles défoliatrices et vanesses), la récolte et la conservation.
Guide du jardinier en biodynamie
Peter BERG, Auteur ; Joséphine BERNHARDT, Traducteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2023Les éditions du MABD (Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique) rééditent ce manuel pratique de jardinage biodynamique qui a déjà rencontré un succès considérable auprès dun grand nombre de jardinier·ères. Il s'adresse à celles et ceux qui souhaitent produire des légumes et des fruits sains, savoureux et sans aucun traitement chimique. Ce guide propose un accompagnement au fil des divers travaux au jardin, afin de faire fructifier ce dernier de manière autonome, en travaillant avec la nature. Il explique comment fertiliser la terre avec du compost et des engrais verts, ou encore comment stimuler les plantes grâce à des extraits de végétaux, tout en créant une unité vivante, un « organisme jardin ». Cependant, le constat simpose : ces dernières années, un réel chaos climatique sinstalle, avec son lot de sécheresses, de canicules et d'à-coups météorologiques qui affaiblissent les jardins. Cest la raison pour laquelle, avec laccord de lauteur, les éditions du MABD ont ajouté un chapitre en fin douvrage, afin de proposer quelques pistes pour favoriser la résistance des cultures et la résilience globale du jardin, dans un contexte de changement climatique. Les conseils donnés sappuient sur les recherches récentes des réseaux de jardiniers et dagriculteurs biodynamistes.
IFOAM Organics Europes recommendations regarding the Integrated Nutrient Management Action Plan (INMAP)
IFOAM Organics Europe salue l'initiative de la Commission européenne qui travaille sur lélaboration dun plan d'action pour une meilleure gestion de la fertilisation au sein de lUnion Européenne (plan nommé « Integrated Nutrient Management Action Plan » - INMAP -). Ce plan aidera à atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la stratégie « Farm to Fork » et du plan européen pour la biodiversité, qui visent à réduire, dici 2030, dau moins 50 % les pertes déléments nutritifs dans les sols (nutriments), et de 20 % lutilisation d'engrais, tout en maintenant la fertilité des sols. IFOAM Organics Europe tient à rappeler que, si lobjectif de 25 % de surface bio était atteint dici 2030, il pourrait presque permettre une réduction de 20 % des engrais utilisés, via une diminution de la production et de lutilisation dengrais azotés de synthèse. Par ailleurs, la Commission européenne s'est engagée à promouvoir la réduction des pertes déléments nutritifs dans tous les types d'agriculture, avec lagriculture biologique qui ouvre la voie. Par conséquent, l'agriculture biologique, qui repose sur des ressources fertilisantes locales et le recyclage des éléments nutritifs (rotations des cultures plus longues, introduction de légumineuses, apport de fumier ou de compost ), devrait être au cur de l'INMAP. Le futur plan devrait ainsi reconnaître la contribution de l'agriculture biologique dans la gestion durable de la fertilité des sols. Il devrait également proposer des mesures pour soutenir le développement de l'agriculture biologique à cet égard. Cest pourquoi, dans ce document, IFOAM Organics Europe rappelle les avantages des pratiques agricoles biologiques pour réduire les pertes de nutriments (partie I) et fournit dix recommandations pour s'assurer que l'INMAP propose des moyens efficaces pour gérer plus durablement la fertilisation dans le secteur agricole (partie II).
Liste des intrants 2023 pour l'agriculture biologique en Suisse
Bernhard SPEISER, Auteur ; Lucius TAMM, Auteur ; Virginie LESCHENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023En Suisse, la liste des intrants publiée par le FiBL contient des engrais et des substrats du commerce, des produits phytosanitaires, des produits de nettoyage, de désinfection et dhygiène, des produits antiparasitaires pour l'élevage, ainsi que des aliments (fourragers, minéraux, agents d'ensilage...) et des produits densilage autorisés sur les fermes Bio Suisse. Les exceptions sont décrites séparément dans les introductions aux différents chapitres.
Maraîchage sur sol vivant : Réussir ses engrais verts c'est possible !
Maëla PEDEN, AuteurEn maraîchage sur sol vivant, les apports en matière organique sont réalisés, si nécessaire, à la mise en production (1ère année) pour développer la vie du sol. Par la suite, d'autres apports ont pour but de maintenir léquilibre du sol (compensation de la matière consommée par les cultures). Les apports en matière organique peuvent provenir de différentes sources (fumier, compost, paille, luzerne fauchée ). Cet article, rédigé à la suite d'une journée de formation organisée chez Aurélien Fercot, maraîcher bio dans le Finistère, traite dune de ces sources : les engrais verts. Il indique comment choisir un engrais vert et propose un itinéraire technique, du semis à la destruction du couvert.
Matériels et intrants Vu au Vinitech-Sifel
VITISBIO, AuteurCet article présente huit matériels ou intrants destinés à la culture de la vigne et utilisables en agriculture biologique. Ils ont été présentés lors du salon Vinitech-Sifel : 1 Actisol a développé un châssis qui peut se fixer à un quad et sur lequel peuvent fonctionner des tondeuses, un rouleau... ; 2 BAAS (Biology as a solution) a élaboré un piège à spores pour détecter les spores de mildiou, doïdium, de black-rot et de botrytis de manière précoce ; 3 Bayer présente Movida GrapeVision, un outil daide à la décision (OAD) qui permet de piloter, à la fois, la gestion du mildiou, de loïdium, du black-rot et du botrytis ; 4 Bliss Ecospray a conçu une rampe de pulvérisation « face par face aéroconfinée » ; 5 EQO a développé Eqo-Modul, une station pour filtrer et améliorer la qualité de leau afin d'optimiser les traitements ; 6 Resoilutions présente son prototype Resoiler, dont lobjectif est de produire un compost de qualité, riche en champignons, servant dinoculum microbien ; 7 Sotextho propose un paillage en chanvre, nommé Thorenap, pour les parcelles difficiles à désherber, et a conçu des manchons en laine de mouton, nommés Thorelaine, pour protéger les jeunes plants ; 8 Vert protect a développé Fog Dragon, une chaudière à biomasse mobile pour lutter contre le gel.
Microfermes : Le maraîchage bio à échelle humaine
Jean-Martin FORTIER, Auteur ; Aurélie SÉCHERET, Auteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2023La méthode de maraîchage bio-intensif sur petite surface, développée par Jean-Martin Fortier, permet de produire des légumes bio en quantité et en qualité, tout en respectant la biodiversité et le confort de vie de celles et ceux qui travaillent. Cependant, pour y parvenir, il ne s'agit pas seulement de faire pousser des légumes, il faut également savoir planifier, organiser ses cultures et être un bon gestionnaire au quotidien. Jean-Martin Fortier et huit maraîchers et maraîchères professionnels, qui appliquent sa méthode, donnent toutes les clés pour créer, gérer et rentabiliser sa microferme. Cet ouvrage décrit leur parcours, depuis l'acquisition d'un terrain jusqu'à la mise en vente des légumes récoltés, et fournit des détails sur le modèle économique, les investissements nécessaires, la planification culturale et la gestion d'équipe. Les maraîchers et les maraîchères partagent astuces et conseils de culture.
Mon jardin est un organisme - 4 : Des soins pour toutes les peaux... de mon jardin
Jean-Marc BABOUT, AuteurDans ce quatrième volet, Jean-Marc Babout, installé en biodynamie dans les Deux-Sèvres (79), invite le lecteur à prendre conscience de toutes les peaux de son jardin et à les soigner. Il s'agit de toutes les enveloppes qui entourent le jardin et le protègent : la couverture du tas de compost ; la couverture du sol du potager ; les zones de transition (les berges) entre les points d'eau (mares...) et le reste du jardin ; l'écorce des arbres des haies et du verger... Dans cet article, Jean-Marc Babout partage ses conseils pratiques pour apporter des soins à toutes ces peaux (protection contre les aléas climatiques, contrôle des adventices, soin contre les maladies, taille...) et, par extension, à la multitude d'espèces animales et végétales qui y vivent.
Nicolas Despagne : « Pour une biodynamie de fond »
Frédérique ROSE, AuteurVigneron à Maison-Blanche (domaine de 40 ha, dont 32 ha de vigne, en Gironde), Nicolas Despagne se définit comme praticien de la biodynamie. Sa priorité est de maintenir les équilibres vivants, à la vigne et au chai. Ceci se traduit par la mise en place de différentes pratiques. Une dynamisation de compost Maria Thun est apportée avant le solstice dhiver, la préparation 500 est appliquée en début de végétation pour stimuler la pousse de la vigne et la 501 est appliquée autour du solstice dété pour encourager la fructification. Le domaine ne possède, en revanche, pas les ressources humaines et financières pour préparer et appliquer des tisanes sur leurs 32 ha, ce que regrette Nicolas Despagne, car cela pourrait aider à diminuer les doses de cuivre. Ce viticulteur se donne, toutefois, les moyens de mettre en place une biodynamie de fond, plus que dintervention. Il cherche à favoriser la biodiversité et à retrouver la présence animale sur le domaine. Quatre kilomètres de haies ont ainsi été plantés. Les animaux trouvent aussi de plus en plus leur place, avec deux bufs, des volailles, et un troupeau de quinze moutons, lhiver. À la cave, le vigneron ne sautorise que des sulfites et à faible dose.
Panique sur le persil
Jérôme JULLIEN, AuteurCultivé en pleine terre ou en jardinière, le persil craint les excès (chaleur, sécheresse, saturation en eau...), même si certaines variétés présentent une meilleure résistance au gel. Cet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du persil : la septoriose et les pucerons. D'autres problèmes moins fréquents sont également abordés : la fonte des semis, l'oïdium et le mildiou. Un encart fournit des astuces pour réussir le semis et la levée du persil, plat ou frisé.
Parcours de vignerons : Domaine la Fille des Vignes : Aurélie Tailleux
Arnaud FURET, AuteurAprès une expérience dans lagroalimentaire, Aurélie Tailleux est revenue dans sa Drôme natale, en 2018, pour reprendre, avec son père, le domaine familial, composé de vignes et doliviers et certifié bio depuis 2013. Le père et la fille vendent toujours leur récolte à des caves coopératives, mais ces dernières ne valorisent que le Côtes-du-Rhône en bio, mais pas le Côtes-du-Rhône Village. Cest pour cette raison quAurélie Tailleux a créé, en 2019, le domaine la Fille des Vignes. Elle vinifie plusieurs cuvées : une en blanc, une en rosé et deux cuvées en rouge. Le passage en bio du domaine a conduit à davantage dobservation et danticipation : être plus attentif à la météo, distinguer les îlots et les cépages pour identifier les stratégies à mettre en uvre La plus grosse difficulté a été la gestion du désherbage mécanique : le père dAurélie, qui est double-actif, travaillait avec du matériel peu performant. Depuis linstallation de sa fille, ils ont investi dans du matériel et ont gagné en efficacité. Ces viticulteurs essayent de tout mettre en uvre pour nourrir et protéger leur vigne de manière durable : apports de compost de lavande (qui permettent daugmenter considérablement la capacité de rétention en eau du sol), implantation dengrais verts, stratégie sanitaire reposant sur un minimum de traitements réalisés plutôt la nuit pour préserver les auxiliaires Les arbres sont aussi fortement présents sur leur domaine.
Paysan au service du vivant
Hélène SALVADOR, AuteurEn 2014, Jean-François Gaumé a repris la ferme en polyculture-élevage de son grand-père, située à Saint-Quentin-les-Anges (53), à 15 km de la Bretagne. La ferme, qui compte une centaine d'hectares, est en bio depuis 1964 et Jean-François l'a convertie à la biodynamie lors de son installation. Il élève des vaches allaitantes dont il commercialise la viande en caissettes en vente directe. Il cultive une vingtaine d'espèces végétales et entre 60 et 70 variétés différentes (blé, sarrasin, lupin, lin, lentille, pomme de terre, maïs non irrigué...). Les grains (blé, sarrasin) sont vendus à des meuniers et les légumes secs sont distribués en vrac, en magasins bio ou en AMAP. Cet article présente les techniques culturales de Jean-François, pour les grandes cultures (rotation des cultures, préparation du sol, fertilisation avec compost et engrais verts, semis, contrôle des adventices et des ravageurs, matériel agricole, rendements), incluant ses pratiques en biodynamie.
Plantes aromatiques en pot : Lusine flambant neuve de Bioplants
Marion COISNE, AuteurBioplants est une entreprise spécialisée dans la production de plantes aromatiques bio destinées à être vendues en pot au rayon fruits et légumes des supermarchés. Lusine, qui était auparavant localisée à Saint-Martin-du-Fouilloux (49), a déménagé sur un nouveau site de production comportant 14 500 m2 de serres, près dAngers (aux Ponts-de-Cé). Cette entreprise se porte bien : son chiffre daffaires est passé de 2,62 M en 2021, à 3,4 M en 2022 (en prévisionnel). Malgré la conjoncture, ce marché reste porteur et Bioplants ambitionne un chiffre daffaires de 6 M en 2024. Le processus de production est fortement automatisé et le nouveau site de production a été mûrement réfléchi afin d'économiser leau et lénergie. Les plants se développent grâce à de la sub-irrigation (ils baignent dans de leau avec des éléments nutritifs dorigine organique). Leau utilisée provient des toits des serres, elle est récupérée et stockée dans des bassins bâchés près du parking. Le dispositif dirrigation fonctionne en circuit fermé, ce qui permet à l'entreprise de consommer 8 à 10 fois moins deau et dêtre quasiment autonome. Lentreprise sinscrit dailleurs de manière plus large dans une démarche écoresponsable : implantation du nouveau site de production sur une friche péri-urbaine (et non sur de bonnes terres), 17 % des surfaces couvertes sont dédiées à la biodiversité, pas dutilisation du cuivre, recours limité à la tourbe, utilisation de housses (autour des plants) en papier kraft et de pots en matériaux 100 % biosourcés en France et compostables
Projet MMBio : Action 2 : Synthèse des expérimentations conduites sur les pratiques innovantes issues des microfermes maraîchères
Mathieu CONSEIL, Auteur ; Anne-Laure GALIMARD, Auteur ; Pierre LASNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Dans le cadre du projet Casdar MMBio (Microfermes Maraîchères Biologiques : Acquisition de références techniques et économiques pour des systèmes de microfermes maraîchères diversifiées multiperformants en Agriculture Biologique), des essais ont été conduits, dans différentes stations dexpérimentation, sur des pratiques innovantes issues de microfermes maraîchères. Ces pratiques sont : les associations de cultures, la densification de cultures et lapport damendements organiques. LITAB (station Awen Bio, Suscinio) et INRAE (UE Maraîchage, Alénya) ont travaillé sur des expérimentations sous abris ciblées sur lassociation dune culture de poivron à des cultures basses (salade, persil, oignon ). Comme pour lexpérimentation suivante, ces associations de cultures sont additives, cest-à-dire que la densité de plantation nest pas réduite par rapport à une culture seule, ce qui correspond donc aussi à de la densification des cultures. Le GRAB (Avignon) et le CTIFL (Bellegarde) ont expérimenté, en plein champ, lassociation de courges butternut et de maïs doux, ainsi que des apports de composts composés de différentes sources de matière organique. Les résultats montrent quune association de cultures de courge butternut et de maïs doux entraîne une réduction du rendement commercialisable en courge butternut. La SERAIL (Brindas) et la Chambre dAgriculture de Côte dOr (Bretenière) ont mis en place des essais en plein champ ciblés sur la densité de semis en culture de carotte, ainsi que sur la fertilisation. Les variétés de carottes utilisées sur les deux sites sont issues des mêmes lots de graines, variété Napoli (Bejo) pour les carottes bottes et Nipomo (Bejo) pour les carottes conservation. Les modalités et les résultats de tous ces essais sont présentés dans le document.
Réduction des intrants : Utiliser les thés de compost oxygénés
Thierry TRICOT, AuteurLe thé de compost oxygéné (TCO) est un stimulant pour l'activité microbienne dans les sols ou sur la plante. Comme son nom lindique, cette solution riche en micro-organismes s'obtient par la macération aérobie d'un compost dans de l'eau. Les micro-organismes (bactéries, champignons, protozoaires, nématodes ) qui le constituent semblent avoir un effet antiparasitaire en colonisant et en occupant lespace (ce qui empêche le développement des organismes nuisibles). Ces organismes bénéfiques stimuleraient aussi le système immunitaire de la plante. Dun point de vue nutritif, le TCO contient également des minéraux solubles et dautres molécules organiques (ex : acides humiques). La réalisation dun TCO nécessite un matériel spécifique et de la rigueur lors des différentes étapes du procédé délaboration. Sa fabrication doit débuter 24 à 48 heures avant lapplication. Le réservoir utilisé pour sa fabrication doit être étanche, propre, et ne pas avoir contenu de produits chimiques. Une attention particulière doit être portée sur la qualité de l'eau utilisée (elle ne doit pas être chlorée). Le compost peut être soit placé directement dans l'eau (le TCO devra alors être filtré avant dêtre employé), soit placé dans un sac possédant des mailles. Les TCO peuvent être appliqués de différentes manières : en traitement de semences (pour lutter contre la fonte des semis), en arrosage ou en irrigation des cultures, ou plus généralement, en pulvérisation foliaire sur les cultures.
Rencontre avec Xavier Stentz, vigneron au domaine André Stentz à Wettolsheim (68)
Clément LAMY, Auteur ; Lucie PIERRE, AuteurEn 1984, André Stentz a repris l'exploitation viticole de son père, à Wettolsheim (68). Il l'a convertie en bio et a adhéré à la charte Nature & Progrès. Aujourd'hui, son fils, Xavier, a pris la suite. Depuis 2016, ils sèment des engrais verts dans toutes les vignes et adaptent le mélange en fonction des besoins des parcelles (de la féverole pour plus de vigueur de la parcelle, du radis pour décompacter le sol), ce qui leur permet de se passer de toute autre opération de fertilisation. Afin de limiter les maladies, la vigne est taillée en Poussard et reçoit très peu de cuivre (1 kg/ha/an). La biodiversité est favorisée par la plantation de haies et d'arbres, et le broyat issu des tailles est utilisé pour pailler les cavaillons. Vainqueurs du Vititrophée, les Stentz ont plus de vingt cuvées avec les sept cépages alsaciens ; les raisins sont vinifiés sans intrants et sont soumis à une fermentation malolactique.
San Polino : Daniel Fabbro : Biodiversité et sangiovese : pour sublimer le terroir
Arnaud FURET, AuteurEn Italie, la famille Fabbro a décidé de sinstaller en Toscane, sur le domaine San Polino (7 ha), dont les terres ont bénéficié dun long repos sans cultures, ce qui a été un atout non négligeable pour ces vignerons. Ils sont ainsi devenus les pionniers de la viticulture biologique dans cette zone géographique (le domaine est certifié bio depuis 1994). Le sangiovese, seul cépage cultivé sur le domaine, est sublimé grâce à la préservation des terroirs, qui est lune des priorités de Daniel Fabbro, le gérant actuel du domaine. Plusieurs pratiques sont mises en place pour préserver léquilibre des sols : implantation dengrais verts, compostage et épandage de déchets verts, travail du sol limité Afin dobtenir des raisins de qualité, et donc des vins de qualité, le domaine possède un atout : la santé et la richesse de son écosystème. La vendange est entièrement réalisée à la main afin de ne pas endommager le potentiel des baies par lintroduction de machines. Au chai, bien que Daniel Fabbro ne revendique pas de faire des vins naturels, il essaie de limiter au maximum les intrants et davoir le moins possible recours au soufre.
Travail du sol simplifié : Des résultats prometteurs sur la vie biologique
Tanguy DHELIN, AuteurLe 29 novembre 2022, le CTIFL et l'ITAB ont co-organisé, sur le centre CTIFL de Balandran, dans le Gard, une journée technique "Légumes en agriculture biologique". Les participants ont pu y découvrir les résultats de trois projets de recherche sur les alternatives au labour en maraîchage biologique. Leur objectif commun : améliorer la qualité biologique des horizons cultivés des sols. En Loire-Atlantique, le projet Clef de sol compare, notamment, depuis 2017, la destruction d'un couvert végétal de trèfle blanc par occultation ou par la technique du strip-till, avant l'implantation d'une culture. En Alsace, le projet Sefersol s'intéresse à l'apport massif de matières organiques et au paillage (pratiques issues de l'agriculture de conservation) comparativement à une couverture maximale du sol par des engrais verts. Dans le Gard, ce sont deux alternatives au labour, le strip-till et le scalpeur, qui sont passées au crible des expérimentateurs avant l'implantation de parcelles de melons. Les principaux résultats relatifs à la vie biologique des sols, au tassement des sols, à leur fertilité biologique et, enfin, aux rendements obtenus - certains convergents, d'autres divergents - sont explicités dans cet article.
1967 : pourquoi sommes-nous empoisonnés ?
Jean-François LEMAIRE, AuteurBio Linéaires termine, dans cette troisième partie, la reprise de l'article paru dans le numéro 31 du journal Agriculture et Vie en 1967, qui informait déjà les lecteurs des dangers des pesticides sur la santé. Après avoir fait l'état des lieux des causes du désastre engendré par des pratiques agricoles intensives (parties 1 et 2), cet article propose des solutions pour ramener la santé globale sur les fermes.
L'agriculture biologique s'engage pour le climat : Tour de France des pratiques innovantes pour l'adaptation des paysan·nes bio : Tome 3
Christophe COTTEREAU, Auteur ; Sylvie CORPART, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Après deux recueils de témoignages d'agriculteurs et d'agricultrices biologiques orientés vers l'atténuation du changement climatique, la FNAB met à l'honneur, dans cette troisième édition, des hommes et des femmes qui s'adaptent aux conséquences du changement climatique. Ce recueil, réalisé dans le cadre du projet FNAB Climat&Eau, avec le soutien financier du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, vise à fournir, aux agriculteurs bio, les clés pour adapter leur système au changement climatique. 10 pratiques pour s'adapter au climat sont présentées, à travers 10 témoignages d'hommes et de femmes installés en AB : les agriculteurs trouveront, pour chacune d'elles, des éléments cartographiques et climatique, des chiffres-clés, des explications précises du système et de la pratique évoquée, des jauges pour évaluer l'autonomie et la vulnérabilité, des éléments d'évaluation de chaque pratique. Les témoignages concernent des élevages (ovins, bovins, polyculture-élevage...), de la viticulture, d'autres productions végétales (céréales, maraîchage...).
Alternatives aux intrants controversés en productions végétales et en élevage biologique - Résultats des projets européens Organic-PLUS et RELACS : Alternatives à lutilisation de tourbe, de paillages plastiques, de fertilisants issus de matière organique non bio, dantibiotiques
Ce diaporama présente une partie des résultats obtenus dans le cadre des projets européens Organic-PLUS et RELACS. Ces deux projets (2018-2022) visaient à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ), afin de tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio. Cette présentation se concentre sur les résultats obtenus dans Organic-PLUS sur le volet « sol » (alternatives aux effluents d'élevage non bio comme fertilisants, à la tourbe comme support de culture, au paillage plastique pour contrôler les adventices) et sur le volet « élevage » (alternatives aux antibiotiques et antiparasitaires chimiques, à la paille conventionnelle comme litière et aux vitamines de synthèse dans les rations). Les résultats obtenus par le projet RELACS viennent compléter cette partie sur lélevage. Ainsi, ce diaporama détaille, dans une première partie, les essais réalisés avec : 1 - un extrudeur de bois (visant à créer des fibres végétales utilisables comme supports de culture alternatifs à la tourbe, mulch végétal alternatif au paillage plastique et litière alternative à la paille conventionnelle) ; 2 - différents composts (comme alternatives à la tourbe) ; 3 - différentes matières fertilisantes issues de sources non controversées (origine urbaine, végan ou issues de l'agro-alimentaire) ; 4 - un nouveau type de plastique biodégradable et différents mulchs (comme alternatives aux paillages plastiques). Dans une seconde partie, il présente : 1 - un état des lieux de lutilisation des intrants controversés par les éleveurs bio français ; 2 - les différents essais mis en place par Organic-PLUS pour trouver des alternatives (avec un focus sur deux essais : leffet antibactérien dhuiles essentielles et une alimentation riche en tanins pour limiter la coccidiose chez les agneaux) ; 3 les résultats obtenus par RELACS pour trouver des alternatives aux antibiotiques pour gérer les mammites chez les vaches laitières.
Améliorer les sols : Moins de travail pour plus de fertilité ; En maraîchage sur sol vivant : Un sol jamais travaillé mais toujours couvert
Marion COISNE, AuteurLe projet Persyst (Pérennité des systèmes de cultures en maraîchage diversifié biologique, 2019-2024) compare des systèmes de production avec différents niveaux de travail du sol. Dans ce cadre, un essai, réalisé par le Grab sur la station Awen Bio (localisée dans le Finistère), vise à améliorer la fertilité des sols, tout en réduisant la pénibilité physique et mentale du travail, et en conservant une bonne autonomie (utilisation de peu dintrants). Trois systèmes sont ainsi comparés sur une rotation de cinq ans (carotte, chou, pomme de terre, courge et oignon). Le premier système (témoin, nommé SdCR) repose sur un travail du sol classique, avec du labour et des outils animés, et sur une fertilisation systématique avant culture avec du fumier de bovin. Le second système (SdC1), repose sur un travail du sol réduit (travail superficiel, avec des outils non animés) et sur de lautofertilité (apport dengrais vert et dherbe tondue, sans effluent délevage). Pour le troisième système (SdC2), le sol na pas du tout été travaillé, et un seul apport massif de matières organiques carbonées a été réalisé la première année. Globalement, le non travail du sol permet de gagner en matière organique dans le sol, mais des progrès sont à faire sur les rendements. Cet article présente les différents enseignements tirés sur chacune des cultures testées avec ces trois systèmes (ex : remplacer le paillage de foin qui amenait trop de graines par de la paille pour limiter les adventices, les rendements sont moins importants avec les paillages organiques car le sol se réchauffe moins et les attaques de limaces sont plus fréquentes, etc.). En complément, Nicolas Ozouf, installé en 2018 en MSV (maraîchage sur sol vivant), dans la Manche, partage son expérience sur le non travail du sol.
Lazote : de la vigne au moût
Romain BAILLON, AuteurLes vignerons bio sont de plus en plus nombreux à être confrontés à des fermentations paresseuses, parfois inachevées, qui peuvent aboutir à des déviations dans les vins (Brett, volatile...). Ce phénomène peut être amplifié par des aléas climatiques, mais lorigine du problème reste la même : le manque dazote dans les moûts. Même si la correction en cave sest généralisée (solution rapide et simple pour gérer le déficit dazote dans les moûts), il ne faut pas oublier la cause agronomique du problème : la réduction des apports azotés ou une gestion de la fertilisation organique pas toujours maîtrisée. Si lazote est naturellement présent dans le sol, cest le seul élément minéral qui ne provient pas de la roche mère. Il provient de la minéralisation de la matière organique. Les besoins de la vigne en azote sont assez faibles (environ 20 à 30 kg/ha/an) et sont souvent pourvus par lazote contenu dans le sol (la vigne est une culture pérenne avec un système racinaire capable dexplorer un large volume de sol). Toutefois, il faut veiller à la disponibilité de lazote aux moments clés avec des apports organiques si nécessaire. Mais à linverse, un excès dazote peut favoriser le développement du botrytis. Après avoir détaillé les besoins en azote de la vigne, cet article fournit des conseils sur les apports à réaliser et sur la manière de favoriser lactivité biologique du sol. Il explique également pourquoi compenser par des amendements calciques, l'acidification naturelle des sols (processus naturel engendré par lactivité biologique).
La biodynamie pour tous
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, Auteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2022La biodynamie est une méthode d'agriculture et d'élevage qui n'utilise aucun produit de synthèse. En cela, elle est parente de l'agriculture biologique, tout en développant des concepts et des pratiques originaux. Respecter et écouter le vivant, prendre soin de la Terre que nous avons polluée, considérer le jardin, la ferme comme un écosystème où les êtres humains, les animaux, les plantes, les sols et l'ensemble de la biodiversité sont liés, cultiver notre sensibilité et s'intéresser aux mouvements du cosmos... Voilà ce que propose la biodynamie. Marion Haas et Stéphane Cozon ont pratiqué cette agriculture pendant plus de trente ans sur leur domaine drômois. Dans ce livre illustré, ils accompagnent le lecteur au fil des saisons et l'initient à l'élaboration des préparations spécifiques et à leurs usages, à la lecture du calendrier biodynamique, à la confection et à l'emploi du compost... Avec un objectif : rendre la biodynamie accessible à tous et à toutes.
Calendrier Lunaire 2023
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 44 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'une connaissance des astres et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Au Chant du blé, du pain pour tous les jours
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurOlivier Clisson est paysan-boulanger biodynamique en Ille-et-Vilaine (35), depuis 2007. Il propose un pain de campagne, qu'il fabrique à partir de sa production de blé et de seigle. Il élève également des animaux de races locales (des vaches Nantaises, des porcs Blancs de l'Ouest et des brebis Landes de Bretagne) qui contribuent à la fertilisation des sols. Il produit, par ailleurs, un compost à base de fumier de vaches bio pour fertiliser le jardin et les arbres fruitiers du domaine. Cet article aborde les expériences d'Olivier avec les préparations biodynamiques et fournit des informations sur son travail en boulangerie. Le pain fabriqué est commercialisé au travers de deux AMAP rennaises, un drive fermier et un marché hebdomadaire local.
Commencer un potager plein de vie
Jacques BISTON, Auteur ; Philippe DELWICHE, Auteur ; Désiré GREVISSE, AuteurCe dossier, en deux parties, fournit des conseils pour commencer un potager. Avant de se lancer, il faudra bien réfléchir à son installation selon l'espace dont on dispose, son orientation, mais aussi en fonction de la possibilité de mettre en place une serre, pour les semis d'avant-saison et les cultures plus fragiles. La présence d'une haie sauvage, d'un tas de bois, d'une mare, ou encore d'un abri de jardin (nids sous l'auvent...) favorise l'accueil d'auxiliaires (grenouilles, abeilles, lézards, oiseaux, etc.), ces derniers participant à la réussite des cultures. Des amendements organiques et des engrais verts pourront permettre de rééquilibrer les sols, selon leur type et selon les légumes que l'on souhaite cultiver. D'autres informations pratiques sont fournies pour bien gérer l'eau, faire un compost, ou encore protéger les végétaux avec des purins, des décoctions et des pulvérisations. Dans la deuxième partie de ce dossier sont rappelés les principes de l'agriculture biologique, les mécanismes de la vie du sol et des végétaux, ainsi que les besoins de la faune. Des exemples de végétaux et d'aménagements utiles, permettant d'attirer ou, au contraire, de repousser certains animaux et ravageurs, sont présentés.
Comment améliorer le système de production de l'exploitation maraîchère en agriculture biologique de l'association Les Ateliers de la Bruyère pour réduire les aléas climatiques et sanitaires ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'association "Les Ateliers de la Bruyère", dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Cette association d'insertion a été fondée dans l'objectif de dynamiser le territoire rural de Haute-Loire. Elle comprend trois pôles d'activité, dont une exploitation maraîchère de 3 ha labellisée en agriculture biologique. Située dans la ville de Langeac, cette structure connaît un développement conséquent, avec de nombreux investissements et de nouveaux débouchés commerciaux. Cependant, les productions se heurtent à un contexte climatique défavorable. Les inondations fréquentes du parcellaire rendent les volumes de production incertains. Ce mémoire explore la mise en uvre de deux travaux qui ont pour objectif de rendre cette exploitation plus résiliente face aux inondations et de diminuer les pertes liées à la pression sanitaire. L'un des travaux est la construction du plan de culture pour les 5 prochaines années, avec des rotations qui prennent en compte les risques climatiques et économiques. Le second travail est un projet d'aménagement agroécologique : plantation de haies brise crues, implantation de bandes fleuries permettant de favoriser l'augmentation des auxiliaires de cultures.
Comment faire un bon compost pour une bonne utilisation en maraîchage ?
Olivier LINCLAU, Auteur ; Maëla PEDEN, AuteurEn agriculture, il existe différents types de composts (compost jeune et compost mûr) et ces derniers doivent suffisamment monter en température pour être hygiénisés. Dans le sol, la minéralisation de la MO est liée à lactivité biologique intense (ABI) qui varie en fonction de plusieurs paramètres (conditions pédoclimatiques, porosité du sol, nutriments et humus disponibles ). LABI doit être soutenue par les maraîchers lorsque les températures sont basses et que la plante cultivée croît, ce qui correspond, en Bretagne, à janvier pour les cultures sous tunnel et à février-mars pour les cultures en plein champ. Il faut alors apporter un engrais facilement dégradable (ex : fientes), un engrais vert ou un compost jeune. Ce dernier correspond à de la matière organique (ex : fumier) qui a été brassée afin dengendrer une hygiénisation (fermentation qui induit une augmentation de la température entre 60 et 70 °C, ce qui rend le compost généralement indemne de pathogènes). Le compost peut être épandu entre 10 et 30 jours après le premier brassage. Quant au compost mûr, il ne contient plus dénergie rapide pour les bactéries, mais il contribue à maintenir de lhumus colloïdal. Ce type dapport est intéressant pour former des réserves pour lactivité biologique, ainsi que pour favoriser la rétention deau et de nutriments. Le délai est de minimum trois- quatre mois pour obtenir ce type de compost.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier, celui du Château de Passavant, est géré par Claire et Olivier Lecomte. Il est composé de 70 ha (55 ha de vigne et 15 ha de prairie) et se situe en Anjou, sur des sols de schiste qui mettent à dure épreuve les outils de travail du sol. Le domaine est certifié bio depuis 2001, et Demeter depuis 2011. De nombreuses préparations biodynamiques sont utilisées pour stimuler le sol et la vigne. Les deux vignerons ont également à cur de mettre en place des pratiques qui favorisent la biodiversité. Au chai, le recours aux sulfites est de plus en plus réduit, et lélevage des vins seffectue majoritairement dans des ufs en béton. Le second domaine est celui de Léon Boesch. Il est composé de 14,8 ha, se situe en Alsace et est géré par Marie et Matthieu Boesch. Ces derniers ont converti le domaine familial en bio en 2000, puis ont élargi leurs pratiques à la biodynamie et ont obtenu la certification Demeter en 2003. Ils favorisent la biodiversité, notamment en plantant des arbres pour recréer des corridors écologiques, et en ne fauchant pas les tournières. Ils ont également autoconstruit une cave en bois et paille, au lieu du béton quils trouvent trop sec. Cette cave est enterrée, écologique et bioclimatique.
Engrais verts et couverts végétaux : Retours périgourdins
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurÀ l'occasion d'une formation, Éric Maille, d'Agrobio Périgord, a apporté des informations et des éléments de réflexion sur la mise en place d'engrais verts ou de couverts végétaux dans des vignes biologiques. Les principaux éléments sont repris dans cet article. Tout d'abord, il convient de bien différencier engrais vert (un mélange semé pour une durée de moins d'un an) et couvert végétal (qui, semé ou issu de la végétation spontanée, sera laissé en place plus d'un an). Pour ces deux cas, les objectifs recherchés sont différents : par exemple, piège à nitrates ou restructuration du sol pour le premier, gestion de l'érosion ou amélioration de la portance des sols (en enherbant les bandes de passage) pour le deuxième. En matière de gestion, des similitudes sont toutefois à souligner. Pour l'engrais vert et pour le couvert, il est préconisé de privilégier le semis à la volée, ou encore de semer un mélange "sur-mesure" adapté au contexte de la parcelle et aux objectifs du viticulteur. D'autres conseils sont apportés pour une gestion optimale du semis à la destruction du couvert, et un exemple concret sur une parcelle périgourdine est présenté.
Étude prospective sur l'estimation des besoins actuels et futurs de l'agriculture biologique en fertilisants organiques et recommandations en vue de son développement : Rapport final Août 2022
Dans le cadre d'une étude financée par le ministère en charge de l'Agriculture, le bureau d'études AND-International a analysé les équilibres actuels et futurs concernant l'offre et la demande en matières fertilisantes organiques utilisables en agriculture biologique (MAFOR UAB) en France, sur la base de scénarii contrastés. Cette étude prospective visait à mettre en évidence d'éventuelles pénuries qui pourraient freiner l'essor de l'AB en France. L'étude se déclinait en quatre phases, avec les objectifs suivants : 1 - Dresser un état des lieux des gisements de fertilisants organiques actuels utilisables en AB et les cartographier ; 2 - Analyser les besoins actuels en fertilisants organiques utilisables en AB et les cartographier ; 3 - Analyser l'équilibre entre l'offre et la demande en fertilisants organiques utilisables en AB d'ici 2030 ; 4 - Proposer des recommandations pour sécuriser l'approvisionnement en fertilisants organiques et, ainsi, sécuriser le développement de la production biologique.
Faire son compost
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurLun des grands principes de lagriculture biologique est de nourrir le sol avant dassurer plus spécifiquement la nutrition de la culture. Comme la vigne a de faibles besoins nutritionnels, il est possible de les contenter en effectuant uniquement des apports visant à améliorer la fertilité du sol. Un sol fertile est, en effet, capable dapporter à la vigne lensemble des nutriments dont elle a besoin. Le compost fait partie des leviers pour améliorer la fertilité des sols. Il est obtenu par un processus de décomposition aérobie de matières organiques. Cet article revient sur les caractéristiques dun compost (élévation de la température, assainissement vis-à-vis des pathogènes, modification de la composition chimique et biochimique ) et explique les différences entre un apport de compost jeune (apport dune source dazote rapidement assimilable) et un apport de compost mature (apport de matières organiques plus stables visant à favoriser le fonctionnement futur du sol). En complément, deux viticulteurs biologiques des Pays de la Loire, Mathieu Baudry et Jean-Bernard Berthome, présentent la manière dont ils ont réalisé leurs composts, la composition et l'épandage.
Fermentation Bokashi : pour plus de carbone dans les sols et moins dans l'atmosphère
Vincent VIGIER, AuteurDeux éleveurs de l'Aveyron et du Cantal ont testé, en 2021, la fermentation Bokashi. Il s'agit d'ensemencer la litière des animaux avec du "Microferm® EM", un mélange de bactéries, levures et champignons. Si les effets sur le troupeau en lui-même sont encore mal connus à ce jour, la fermentation du fumier issu de cette litière, appelée fermentation Bokashi et qui doit se dérouler en condition anaérobie et donc sous une bâche, présente plusieurs avantages : moins de perte de masse et donc d'éléments organiques (carbone et azote), moins de lessivage de minéraux, pas de dégagement de gaz à effet de serre. Par ailleurs, les agriculteurs bénéficient d'une meilleure facilité de curage et de reprise du fumier et une meilleure digestion du fumier par la prairie est constatée. Cet apport de micro-organismes spécifiques peut aussi être réalisé dans du lisier ou sur des déchets verts.
Fertilisation des prairies : Effluents délevage en pole position
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale des Bordes, située dans lIndre, mène des essais, depuis 2018, sur la fertilisation des prairies temporaires (PT) et des prairies permanentes (PP). Cette ferme possède un système conventionnel et, depuis 1998, un système bio. Ce dernier est constitué de 23 mères limousines et de 64 ha, dont 30 ha de PP et 20 ha de PT qui rentrent en rotation avec des mélanges de pois-féverole-triticale. Un objectif dautonomie en matière de fertilisation des prairies est recherché avec le fumier des bovins bio. Jusquen 2016, les parcelles étaient fertilisées tous les quatre ans, à raison de 8 tonnes de fumier par hectare et par an. Mais, la fertilité des sols sest dégradée, avec une forte diminution des taux de phosphore et de potasse. Ces deux éléments sont utiles au développement des légumineuses, qui sont, par conséquent, moins présentes dans les prairies de la ferme expérimentale des Bordes (les graminées ont pris le dessus). Depuis 2016, des fientes de volailles et du lisier de porcs sont achetés pour compenser ces manques. Des essais de fertilisation plus larges ont également débuté en 2018. Ils ont permis de tester une dizaine dapports. Le fumier de bovin composté, à raison de 12 t/ha est, a priori, la modalité qui ressort le mieux. Les fientes ont également donné de bons résultats, mais elles sont coûteuses et très demandées. Leur composition oblige également à les enfouir.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2022
Germinance propose son catalogue 2022 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences de plantes aromatiques et médicinales, semences de fleurs et semences d'engrais verts.
Grandes cultures : Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie ; Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; Les engrais perlés végétaux : très controversés ; "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCe dossier, consacré à la fertilisation en grandes cultures bio, comporte 4 articles : - Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie : Les fortes tensions sur les volumes et les prix des fertilisants utilisés en grandes cultures bio remettent en cause les pratiques de fertilisation en vigueur. Pour s'adapter, un nombre croissant de praticiens misent sur l'autonomie ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Les engrais perlés végétaux : très controversés : Depuis 2019, un nouveau type de fertilisant a été introduit en France : les EPV - engrais perlés végétaux -, qualifiés par certains de "billes noires". Ils sont sujets à controverse. Qu'en est-il aujourd'hui ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation" : Gilles Salitot, ingénieur méthodes et références en bio à la Chambre d'agriculture de l'Oise, interpelle sur les stratégies à adopter pour adapter la fertilisation au contexte actuel.
Le Guide Terre vivante : Composts & Paillages : Recyclez vos biodéchets pour nourrir la terre
Tous les biodéchets domestiques (épluchures, restes de repas, plantes vertes, fleurs fanées, litières, etc.) et du jardin (déchets de tonte ou de taille, feuilles mortes, aiguilles de pin, mousse, « mauvaises herbes », etc.) peuvent être recyclés de manière à auto-produire le compost et le paillage de son jardin. Cette nouvelle édition explique l'importance de la matière organique issue de biodéchets pour obtenir un sol vivant et fertile. Cette édition comprend, notamment, une partie très détaillée sur le rôle de lhumus et du paillage pour nourrir la vie du sol (micro-organismes, vers de terre...), afin de mieux comprendre les mécanismes en action. Lauteur donne ensuite les clés pour réussir les différents types de compostage, individuels ou collectifs (bac, lombricompost, bokashi, toilettes sèches, etc.), et répond aux questions les plus fréquentes sur le compost. Il apporte aussi des solutions aux problèmes rencontrés. Il détaille également l'utilisation du compost et des paillages au potager, au verger et au jardin d'ornement. Des fiches récapitulent les solutions domestiques pour chaque biodéchet, pour éviter de les jeter à la déchetterie. Enfin, lauteur partage sa réflexion et lévolution de ses pratiques sur plus de 40 ans de compostage et de paillage avec les biodéchets.
Jardiner avec la Lune en biodynamie
Comme le présente l'ouvrage, « travailler en tenant compte des rythmes cosmiques, c'est impulser une dynamique qui contribue à donner aux plantes des forces qui vont leur permettre de croître et se développer pleinement tout en résistant mieux aux maladies et aux parasites. » Avec ce livre, le lecteur dispose d'un outil pour comprendre l'influence de la Lune et des planètes au jardin et au rucher, ainsi que pour la conservation et la transformation des fruits et légumes. Ce guide est aussi conçu comme un agenda où le lecteur pourra noter ses travaux au jardin, sa météo locale et ses observations personnelles. Des techniques culturales (préparations biodynamiques, compost, engrais verts, rotations, associations de cultures, etc.) sont d'abord proposés. Mois par mois et jour par jour, en fonction des rythmes cosmiques, un agenda de cultures est détaillé pour le potager et le verger (plantations, semis, désherbage, soins, taille, arrosage, récolte...). Un tableau reprend, culture par culture, les différentes opérations à effectuer. Un calendrier lunaire 2023 détachable est fourni.
Jardiniers des marais
Aurélie SÉCHERET, AuteurCet article s'intéresse à deux des derniers marais maraîchers de France : celui de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, et celui de Bourges, dans le Cher. Ces jardins, constamment saturés d'eau, bénéficient d'un sol riche et fertile, composé à plus de 50 % de matière organique : dans ces zones humides, les légumes gourmands en éléments nutritifs et en eau y poussent très vite. Cependant, contrairement à Saint-Omer où leau est régulée par un système d'écluses et de pompes installées en bordures des marais et du canal fluvial, les marais de Bourges sont régulièrement inondés, par défaut dentretien des canaux et de curage des fossés. Guy Boulnois et Yolande Letur, jardiniers de marais, ainsi que Michel Besse, fondateur de lassociation Les jardiniers solidaires, partagent leurs témoignages.
Journée de visite des essais du CREABio Vendredi 03 juin 2022 : Domaine de la Hourre
BUREL, Enguerrand, Auteur ; Laurent ESCALIER, Auteur ; Cécile BURTIN, Auteur | AUCH (Route de Tarbes, 32 000, FRANCE) : LEGTA Auch-Beaulieu | 2022Le site de la Hourre, situé à Auch (32), est un domaine expérimental de 55 ha, certifié en AB depuis 2001, où le CREABio (Centre de Recherche et dExpérimentation en Agriculture Biologique au service de lInnovation en Occitanie et dans le Grand Sud) réalise la plupart de ses expérimentations. Entre 2021 et 2022, des essais ont été mis en place afin de répondre notamment à différents enjeux de lAB : faire face aux maladies, maintenir la fertilité, gérer les adventices. Des expérimentations autour de couverts de légumineuses (sainfoin, lotier et trèfle violet), semés au printemps, ont permis de quantifier lefficacité des couverts à piéger les éléments minéraux (biomasse produite) et dévaluer leffet fertilisant des couverts sur la culture suivante. Des essais variétaux dorges brassicoles ont été menés, afin didentifier les variétés adaptées à lAB et de tester, pour 17 variétés, la tolérance aux maladies, la compétitivité vis-à-vis des adventices, le rendement et le calibrage. Pour finir, afin danticiper une diminution de loffre en engrais phosphatés utilisables en AB, un essai sur 2 ans a été mis en place, visant à estimer la réponse des cultures à la disponibilité en phosphore et à établir lexistence ou non dun stress potentiel lié à la disponibilité en phosphore, sur les cultures de blé et de maïs en AB.
Les légumes primeurs, latout fraîcheur des maraîchers
Esther LECHEVALLIER, AuteurLes légumes primeurs représentent un atout non négligeable pour les maraîchers qui souhaitent développer la vente directe : ce sont de véritables produits dappel, dont la fraîcheur ne peut pas être égalée en circuit long, qui permettent de fidéliser le client en début de saison et pour tout le reste de lannée. Les légumes primeurs nont pas dappellation officielle ou protégée (sauf pour la pomme de terre). Ils se définissent par leur position dans la rotation : ils sont semés en hiver et sont vendus davril à juin. Leur culture nécessite une maîtrise technique importante, puisque les maraîchers doivent faire face à plusieurs défis : gérer la croissance des légumes dans des conditions climatiques difficiles, gérer lespace sous abri (les légumes primeurs occupent de la place à partir de lautomne et jusquau printemps), gérer le temps de travail au moment de leur entretien et de leur récolte (car il faut aussi planter les légumes dété), gérer les maladies et les ravageurs sous abri, gérer son offre lors de la commercialisation (avoir un étal suffisamment rempli pour être attractif). Cet article reprend les conseils de Charles Souillot, conseiller indépendant en maraîchage, ainsi que les conseils de plusieurs maraîchers biologiques basés dans les Côtes-dArmor pour gérer au mieux ces différents défis techniques.
Livret grande culture : La gestion de la fertilité des sols et de la fertilisation en grandes cultures en Agriculture Biologique : Considérations générales et application à la Wallonie
Ce livret propose un état des lieux des connaissances sur la gestion de la fertilité des sols en grandes cultures, avec un focus dédié aux systèmes conduits en agriculture biologique. Il s'appuie sur une bibliographie scientifique et technique, et valorise notamment les enseignements des études menées par le professeur Bernard Godden, qui a travaillé au Centre Wallon de Recherches agronomiques (CRA-W). Après quelques rappels sur les notions de fertilité des sols, la première partie de ce livret détaille les cycles des éléments essentiels contenus dans le sol, à savoir lazote, le phosphore, le potassium et le soufre. La deuxième partie est consacrée aux leviers mobilisables pour améliorer la fertilité des sols en agriculture biologique : intégration de légumineuses dans la rotation, mise en place dintercultures, bonne gestion des résidus de cultures, apport de matières organiques (engrais organiques du commerce, effluents délevage ). Des résultats dessais sur la fertilisation organique, réalisés sur des cultures de céréales biologiques en Wallonie, sont également présentés.
"Le lombrithé, un nectar magique"
Marie ARNOULD, AuteurDepuis 2015, Yolande Letur, jardinière dans l'Ain, élève des vers, dans un lombricomposteur, pour obtenir du "lombrithé". Pour les nourrir, elle leur donne des fruits et des légumes, du marc de café, de la cellulose (papier et carton), un peu de coquilles dufs broyées, de charbon et de cendre. Les agrumes, l'ail, les viandes et les poissons sont exclus du compostage, ainsi que tout ce qui est huileux, les vers ne digérant pas le gras. Deux fois par an, Yolande récupère le lombricompost mûr, qu'elle utilise pour fertiliser ses plantes. Elle récupère également, en moyenne, 1 litre par mois de lombrithé, l'urine des vers, très riche en oligo-éléments, qu'elle utilise en engrais, dilué à 10 %, pour les fleurs et les plantes exigeantes.
Le lupin, plante miracle ?
Guylaine GOULFIER, AuteurLa culture du lupin, plante riche en protéines, a été relancée en 2010, avec d'autres protéagineux, avec le Plan protéines. Occupant aujourd'hui 3 000 ha en France, la culture du lupin présente de nombreux avantages ; en effet, le lupin est un excellent engrais vert : il a la capacité de fixer lazote atmosphérique dans le sol et ses racines "protéoïdes" lui donnent la capacité d'extraire le phosphore du sous-sol, et de le rendre ensuite assimilable pour les autres plantes. Le lupin peut pousser dans des terres très pauvres et ne nécessite aucune fertilisation. Sil supporte bien les sols acides, le lupin tolère cependant mal les excès deau et les terres trop argileuses et limoneuses. Il faudra donc sélectionner une variété adaptée à son jardin. Pour finir, les graines de lupin présentent de nombreux atouts pour lalimentation humaine : elles sont très riches en protéines et en fibres et se conservent facilement.
Mieux gérer nos ressources sol et eau : Une priorité et un enjeu vital pour l'agriculture ! : Synthèse du colloque de l'ABC 2021
Le 16 décembre 2021, le 11ème colloque de l'ABC (Agriculture Biologique de Conservation) s'est tenu à Auch, dans le Gers. L'objectif de la journée était de faire le point, face au changement climatique, sur la gestion de l'eau et la préservation des sols. Les intervenants (chercheurs, paysans, associations...) ont présenté les thèmes suivants : - Un contexte hydro-climatique très préoccupant ; - Le sol comme pivot de l'eau et du climat ; - Améliorer la disponibilité en eau pour les plantes face aux aléas climatiques ; - Des couverts pour drainer et structurer mes sols ; - Comment et pourquoi mesurer la santé de ses sols ? ; - Témoignage de l'utilisation de BIOFUNCTOOL pour diagnostiquer la santé de ses sols ; - Gérer la ressource en eau de manière intégrée, la clé de l'agriculture de demain ; - Témoignage : Chroniques d'une reconversion agroforestière.
Mulch de transfert dans les serres biologiques
Samuel HAUENSTEIN, Auteur ; Armelle ROCHAT, Auteur ; Patricia SCHWITTER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022En ce qui concerne la lutte contre les adventices, l'épandage de mulch organique constitue une alternative intéressante à l'utilisation de films de paillage dans les cultures biologiques sous serre. Lutilisation de mulch de transfert (matière organique transférée dune surface donneuse à une surface receveuse et couvrant le sol dune couche de 10 cm environ) présente des avantages (augmentation de la teneur en humus, de lactivité biologique du sol ) et des risques et défis (introduction de graines dadventices, minéralisation tardive de lazote au printemps ). Plusieurs facteurs doivent être pris en compte lors du choix dun mulch (rapport carbone/azote, structure, teneur en éléments nutritifs). Un tableau recense les propriétés de différents types de mulch. Par ailleurs, des recommandations sont données pour lapplication du mulch en pratique : quantité de mulch nécessaire, épandage et incorporation.
Panique sur le basilic
Jérôme JULLIEN, AuteurLe basilic est une plante aromatique, condimentaire et médicinale sensible au froid et à l'excès d'eau. Il s'épanouit dans des sols légers et bien drainés, et riches en matière organique. Cet article fournit des conseils de culture (installation, associations de cultures, amendements organiques) et indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du basilic : la pourriture grise, les limaces et les escargots. D'autres problèmes moins fréquents sont aussi présentés : le mildiou et les taches brunes foliaires. Un encart présente le chitosane, une substance permettant d'améliorer les défenses immunitaires des plantes et de prévenir certaines maladies.
Parcours de vignerons : Domaine Alain Mathias : Bastien et Carole Mathias : « Chercher aujourdhui des solutions pour demain »
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurLe domaine familial Alain Mathias est situé dans lYonne, dans les vignobles dEpineuil et de Chablis. Créé en 1982, il est composé de 14 ha (dont 12 ha en production) et il est en bio depuis 2013. Bastien Mathias, le fils dAlain, et son épouse, Carole, ont repris les rênes du domaine en 2015. Tous deux sont nologues de formation. Ces jeunes vignerons bénéficient des acquis transmis par leurs prédécesseurs, mais ils nhésitent pas à multiplier les tests et les innovations, à la vigne et au chai, pour anticiper les défis de demain : préserver la vie et la qualité du sol (notamment via limplantation dengrais verts et lépandage de compost), lutter contre le gel (utilisation de bougies de cire, avec une réflexion autour dun investissement dans des fils chauffants ou dans de petites éoliennes auto-génératrices, et de la réduction des surfaces cultivées de 12 à 10 ha pour mieux les protéger), tester de nouveaux porte-greffes (Paulsen, 333-EM, 140-RU, RSB 1, fercal et 5C), essayer de nouveaux contenants pour la vinification, réaliser un élevage long des bourgognes et des chablis, diminuer la vente en vrac au profit du développement de la vente aux restaurateurs et aux cavistes
Petit guide du potager bio
Dans ce livre, Victor Renaud, un pionnier en matière de jardinage biologique, détaille, sous forme de fiches, les légumes et les plantes condimentaires les plus courants du potager et prodigue des conseils pour réussir leur culture : préparation du sol, outils, compostage, semis et multiplication des plantes, entretien du potager (repiquage, désherbage, arrosage...), gestion des parasites et des maladies, conservation des plantes... Pour chaque plante potagère ou condimentaire présentée, sont indiqués : les bienfaits (propriétés et éléments nutritifs) ; des techniques de culture ; la place dans la rotation ; les modalités de récolte ; les utilisations en cuisine ; les variétés.
Phasing out peat in growing media results from Scandinavian studies
Susanne FRIIS PEDERSEN, Auteur ; Anne-Kristin LØES, AuteurCe rapport est composé de deux grandes parties. La première partie aborde lexploitation des tourbières dans trois pays scandinaves : le Danemark, la Norvège et la Suède. Les tourbières sont des milieux naturels sensibles quil est nécessaire de protéger dans un contexte de changement climatique et de diminution de la biodiversité. Les autorités et plusieurs organisations non gouvernementales agissent pour réduire l'utilisation de la tourbe, qui rentre notamment dans la composition des supports de culture (terreaux) en raison de ses propriétés fertilisantes et physico-chimiques uniques. En agriculture biologique, comme la tourbe ne peut pas être substituée par des engrais azotés de synthèse ; il est donc nécessaire délaborer des supports de culture adaptés au secteur bio à partir de matières organiques riches en nutriments autres que la tourbe (ex : le compost). La deuxième partie de ce rapport présente des études scandinaves sur des supports de culture contenant peu ou pas de tourbe. Ces études sont nombreuses, mais les résultats ne sont pas toujours traduits ou expliqués en anglais. Doù la publication de ce rapport. Les substrats à base de bois, éventuellement compostés, sont pertinents pour remplacer la tourbe en Scandinavie où la matière ligneuse est abondante. Divers types de composts, obtenus à partir de différentes matières organiques, ont également été étudiés. Lincorporation de ces (nouveaux) substrats dans les milieux de culture doit encore être étudiée, à la fois séparément et en mélange. La paludiculture (culture de sphaignes) est également une alternative brièvement abordée dans ce rapport. Quelques produits sans tourbe, disponibles sur le marché scandinave en 2021, sont également présentés. Ce document a été rédigé dans le cadre du projet Horizon 2020 Organic-PLUS, qui cherche des alternatives aux intrants controversés en agriculture biologique.
Phytothérapie : Accompagner la sortie dhiver des vignes
Justine VICHARD, AuteurLentrée et la sortie de lhiver sont des moments-clés pour aider un sol à se restructurer. Lautomne est le moment pour lapplication des amendements, pour la mise en place des couverts végétaux et pour le décompactage. La sortie dhiver est la période pour relancer lactivité microbienne du sol, en amenant, par exemple, du thé de compost, des litières fermentées et des extraits fermentés de plantes (ou purins de plantes). La consoude permet notamment de rééquilibrer le pH/redox des sols, de booster lactivité microbienne et de favoriser lenracinement. Il est également possible daccompagner la croissance de la vigne au printemps. La première aide à apporter à une vigne, lors du débourrement, est de faciliter, voire dintensifier, la photosynthèse. Lortie permet dy parvenir. Cest lune des plantes-clés dans la nutrition et la croissance végétale. Elle contient toutes les ressources nécessaires à la photosynthèse, notamment pour la création et le bon fonctionnement de la chlorophylle (fer, manganèse et magnésium). Lortie fournit aussi quasiment tous les nutriments nécessaires au développement foliaire et crée des ponts entre la nutrition et lélimination des déchets. Autre plante-clé au printemps : la valériane. Elle aide à lutter contre les froids tardifs et les gelées. Elle est connue pour créer un léger voile de chaleur, ce qui atténue les différences de température, et a un effet déstressant sur les plantes.
Le point avec Certipaq Bio : Quelques points sur la nouvelle réglementation
Gwénaël LEREBOURS, AuteurLe nouveau règlement européen bio, en vigueur depuis le 1er janvier 2022, comporte des modifications pour la viticulture. Cet article revient sur deux dentre elles : les bonnes pratiques agronomiques et les dérogations exceptionnelles concernant le recours aux sulfites. Concernant les bonnes pratiques agronomiques, la fertilité et lactivité biologique du sol doivent être préservées ou augmentées avec des engrais verts, des légumineuses, la diversité végétale et lépandage de matières organiques (de préférence compostées). Il est nécessaire de mettre en uvre toutes ces bonnes pratiques avant de recourir à des fertilisants. Les dérogations exceptionnelles concernant le recours aux sulfites demeurent possibles si les pouvoirs publics reconnaissent un état de catastrophe naturelle sur une zone géographique donnée, ou pour un opérateur particulier (ex : fortes pluies lors des vendanges, ce qui dégrade létat sanitaire du raisin). Un encart est également réservé aux produits de nettoyage et de désinfection utilisables en viticulture et en vinification biologiques.
Le point avec lInao : Fertilisation azotée : la quadrature dun cycle ?
Olivier CATROU, Auteur ; Sandrine THOMAS, AuteurLagriculture biologique repose sur le principe dautonomie de lexploitation. En matière de fertilisation, elle privilégie la fertilité naturelle des sols et les ressources de la ferme, avec lintroduction de légumineuses et dengrais verts dans les rotations des cultures (généralement obligatoire, hors contraintes particulières), et lépandage deffluents délevage ou d'autres matières organiques biologiques (de préférence compostés). Ce nest que lorsque ces mesures sont insuffisantes quil est possible de recourir à des intrants extérieurs pour compenser les exportations des cultures. Lobligation dutiliser des légumineuses et des engrais verts a dailleurs été renforcée par le nouveau règlement bio : les effluents délevage ne doivent plus excéder 170 kg N/an/ha de SAU. Lutilisation dengrais minéraux est, par ailleurs, expressément interdite, seuls les engrais minéraux faiblement solubles sont autorisés. Comme le développement de la bio a engendré plus de besoins en matières organiques, il a induit des tensions sur le marché des fertilisants azotés. De nouvelles formulations dengrais sont apparues sur le marché, notamment des engrais dorigine végétale à forte teneur en azote. Cependant, s'il s'avère que ces derniers ont les caractéristiques de vinasses ammoniacales, elles ne pourront pas être utilisées en bio. En complément de cet article, Philippe Henry, président de la commission productions végétales du Cnab, répond aux trois questions suivantes : Quelle articulation entre la production bio et la matière organique non bio ? Quel regard portez-vous sur lavis de la Commission concernant les engrais riches en azote ? Comment atteindra-t-on léquilibre pour la fertilité dans 30 ans ?
Des pratiques innovantes sur les microfermes maraîchères en agriculture biologique : Une association de cultures prometteuse : Courge butternut et maïs doux
Juliette PELLAT, Auteur ; Christine FOURNIER, AuteurDans le cadre du projet MMBio, le CTIFL a évalué lintérêt de lassociation de cultures courge butternut - maïs doux. Les essais, menés en 2020 et 2021, ont été conduits en agriculture biologique. Plusieurs facteurs ont été testés : la culture (en association ou courge butternut seule), couplée à des apports de matière organique (fumier de mouton ou compost de déchets verts, chacun testé à deux doses différentes). Les résultats montrent que lassociation de cultures entraîne des diminutions de rendement en courge butternut, par rapport au rendement obtenu avec la culture seule sur la même surface. Cependant, un gain de productivité est observé pour lassociation de cultures en cumulant les deux productions (rendements en courges et en maïs). Pour aller plus loin, il serait intéressant dévaluer cette association dans des conditions plus favorables au maïs doux. Les différentes modalités de fertilisation nont, en revanche, pas eu dimpact sur les rendements en courge butternut. Le GRAB a conduit une expérimentation similaire sur sa station dexpérimentation, à Avignon. Il a également testé lassociation de cultures et la culture de courge butternut seule, et a comparé lapport massif de déchets verts (couche de 6 cm en surface) à un témoin au sol nu. Les résultats pour lassociation/culture seule ont été similaires à ceux obtenus par le CTIFL. Lapport massif de déchets verts a, en revanche, permis daugmenter les rendements (par rapport à la modalité témoin sol nu), de mieux contrôler le développement des adventices, de tamponner la température du sol et de garder lhumidité.
Projet BAAMOS : Bilan de trois années dessais sur lutilisation de couverts intercalaires mixtes
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Loïc FOUYER, Auteur ; ET AL., AuteurLe lessivage des nitrates, consécutif à la fertilisation des cultures, a des conséquences néfastes sur la qualité des eaux de surface et souterraines. Afin daméliorer la fertilisation des cultures, lutilisation de couverts intercalaires mixtes a été testée, dans le cadre du projet BAAMOS (Besoins azotés des cultures et apports de matière organique sur une succession culturale), financé par la région Pays de la Loire et Interfel. Les essais, réalisés durant trois années, ont plus particulièrement porté sur lutilisation de couverts intercalaires en cultures de mâche et de poireau. Les résultats montrent que la présence de couverts permet daugmenter lactivité biologique des sols (notamment en augmentant labondance microbienne rhizosphérique), de stimuler lactivité des cycles biogéochimiques et de diminuer les besoins en fertilisants de 31 à 96 %, sans impacter les rendements en mâche et en poireau (rendements similaires aux témoins).
Prospective des matières fertilisantes d'origine résiduaire (MAFOR) à l'horizon 2035
Clémence GROSS, Auteur ; Paul-Émile NOIROT-COSSON, Auteur ; Boris BAILLY, Auteur ; ET AL., AuteurLes matières fertilisantes d'origine résiduaire (MAFOR) constituent une ressource renouvelable pour la fertilisation des cultures et le maintien d'une bonne fertilité des sols. Il s'agit des effluents d'élevage, des boues d'épuration, des composts de déchets organiques ou encore des digestats de méthaniseurs, tous n'étant pas utilisables en AB. Dans le but de fixer des objectifs stratégiques quant à leur développement à l'horizon 2035, et de réduire notre dépendance aux ressources non-renouvelables, le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (MASA) a commandé une étude prospective auprès du cabinet I Care & Consult. Les principales conclusions de cette étude sont présentées dans ce document. À ce jour, les MAFOR (dont plus de 90 % sont des effluents d'élevage) sont minoritaires dans la fertilisation des cultures par rapport aux engrais minéraux et représentaient 36 % de la fertilisation totale en 2017. À l'horizon 2035, selon les trois scénarios proposés - Transition ambitieuse, Sobriété locale, et Tendanciel -, elles pourraient représenter 17 à 18,2 % de la fertilisation en France. Ces chiffres s'expliquent par la réduction des cheptels, préconisée dans de nombreux scénarios de transition environnementale et/ou agricole. Dans le scénario "Sobriété locale", qui envisage le plus fort développement de l'agriculture biologique (54 % à l'horizon 2035), l'importance croissante des légumineuses dans les assolements permet de limiter les besoins en fertilisation, et ainsi d'atteindre le plus fort taux d'utilisation de MAFOR. Toutefois, le développement de l'AB pourrait être contraint, lui, par la faible disponibilité d'effluents autorisés par son cahier des charges. En conclusion, le cabinet I Care & Consult établit quatre recommandations principales : - l'amélioration des pratiques d'épandage pour limiter les pertes et augmenter la disponibilité en éléments fertilisants ; - la mise en uvre de mesures en faveur de filières d'élevage couplées à des pratiques respectueuses de l'environnement (élevage extensif, à l'herbe...) ; - l'amélioration de la production de déchets (meilleur tri des biodéchets, recyclage des urines...) ; - la poursuite du développement des filières de compostage et de méthanisation.
Quand l'appel de la terre est le plus fort !
Mathilde RODA, AuteurGwenaël du Bus, maraîcher bio, a créé la Ferme du Peuplier, la plus grande ferme de maraîchage en Belgique sous label Nature & Progrès, en Belgique. Ingénieur agronome, Gwenaël a d'abord réalisé des stages pour acquérir de l'expérience, puis il a été formateur en horticulture et conseiller MAEC. Cependant, l'appel de la terre a été plus fort. Il s'est installé en 2011, après l'acquisition de 3 ha, à Gottechain, qu'il a convertis en bio. Son exploitation maraîchère s'est ensuite développée très vite et s'étend aujourd'hui sur 25 ha, occupant 35 UTP. La réussite de Gwenaël et de son équipe passe par le soin qu'ils apportent au sol, plutôt qu'aux plantes : ils le nourrissent avec des déchets de la production de la ferme et du fumier bio, compostés, ainsi que des engrais verts. Entre 60 et 80 légumes différents sont produits pour être commercialisés, principalement, en vente directe (90 %) sur 19 marchés, le reste en coopératives, épiceries, restaurants et auprès de quelques distributeurs. Gwenaël reste, cependant, dans la recherche d'un équilibre entre idéal bio et rentabilité économique : si le nombre d'employés permet de développer des savoir-faire spécialisés et que la gestion de ses terres est assurée par une équipe bien rodée, l'achat-revente représente encore, par nécessité, une part importante des ventes de Gwenaël, la production seule n'étant pas rentable.
Réduire le désherbage : Semer des carottes sur un paillage en chanvre
Marion COISNE, AuteurPour réduire le temps de désherbage de la carotte bio, les maraîchers utilisent parfois un paillage de chanvre (Herbi'Chanvre) recouvert dun substrat de compost ou dun BRF très fin. Son coût (environ 1 /m²) nest cependant pas négligeable. Les agriculteurs utilisent parfois aussi lIsitop, nappe de papier dans laquelle des graines ont été incorporées. Des essais sur ces différentes solutions ont été menés à Bio Centre et à la Serail (Rhône-Alpes). À Bio Centre, les essais nont pas été concluants à cause dun manque daspersion sur Herbi'Chanvre et compost ou dun sol insuffisamment plat (Isitop). La combinaison Isitop et Herbi'Chanvre a également été testée et a donné de bons résultats en termes de diminution de main duvre pour le désherbage, mais avec des soucis de levée et un impact sur la rentabilité. À la Serail, les essais se sont montrés concluants pour Herbi'Chanvre et pour la combinaison Isitop / Herbi'Chanvre. Des producteurs dAdabio ont adopté le semis sur Herbi'Chanvre, mais lun deux a arrêté à cause de lirrigation nécessaire. Dans l'Indre, M. Leblanc et Mme Gaffet, maraîchers à Arpheuilles, en cultures plein champ et sous tunnels, utilisent Herbi'Chanvre depuis trois ans pour les séries sous tunnels semées en octobre et janvier. Ils sont satisfaits de ce dispositif qui leur permet un important gain de temps en désherbage et un gain de densité.
Rencontre avec Claudine Rominger, vigneronne à Westhalten (68)
Lucie PIERRE, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 57 Décembre 2022) / p. 10-11 (2)Claudine Rominger est vigneronne en biodynamie, à Westhalten (68), depuis 1995. Le domaine, qui s'étend aujourd'hui sur 11 ha, a deux types de sols : - du grès, léger et assez acide, où les vignes sont plus sensibles au mildiou ; - un sol argilo-calcaire, plus lourd, avec des problèmes d'oïdium, situé à la base des coteaux. Pour protéger les vignes, elle utilise beaucoup de plantes en tisanes ou en décoctions, mais aussi en huiles essentielles, ce qui lui permet de réduire les doses de cuivre métal utilisées (200 g/ha). Par ailleurs, elle sème des engrais verts dans les inter-rangs, dont elle module la destruction selon les besoins de la parcelle. Elle vinifie les raisins par cépage et en assemblage et commercialise entre 50 000 et 60 000 bouteilles par an, aux particuliers et à l'export.
Réseau DEPHY FERME Légumes-Fraise-Framboise : Gestion de lenherbement : Des combinaisons de leviers remarquables
Cathy ECKERT, Auteur ; Jean GUYOT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, AuteurLe réseau DEPHY légumes permet de favoriser les échanges dexpériences entre producteurs, de faciliter la prise de risques et de susciter lanticipation des pratiques, afin de mieux gérer les bioagresseurs, dont les adventices. Au travers dun certain nombre de documents produits dans le cadre de ce réseau, cet article synthétise et caractérise les combinaisons de leviers alternatifs aux herbicides les plus utilisées et présentant des performances intéressantes dans la gestion des adventices en systèmes légumiers, ainsi quen fraise et framboise (désherbage mécanique, faux semis, occultation, rotation des cultures, désherbage thermique, paillage plastique et organique, engrais verts, culture sur buttes ). Les retours des fermes DEPHY, dont une partie sont en agriculture biologique, montrent que certaines combinaisons alternatives fonctionnent pour gérer les adventices, et apportent satisfaction dun point de vue économique et social. Le circuit de commercialisation conditionne fortement le choix des leviers utilisés, ainsi que leurs combinaisons. Comparés aux herbicides chimiques, les leviers actionnés demandent souvent plus de main duvre, et impactent donc la gestion et les besoins en travailleurs. Ils demandent également plus dadaptation. De plus, la mobilisation dune combinaison de leviers alternatifs met du temps à se stabiliser (la technicité sacquiert jour après jour). Il est également intéressant décrire et de capitaliser les règles de décision des combinaisons de leviers, afin de pouvoir les partager plus facilement.
Témoignage : Le pâturage pour déprimer les céréales et détruire les couverts : des bénéfices multiples
Charlotte DOR, AuteurLe déprimage, technique ancienne qui consiste à faire pâturer des céréales par des animaux, le plus souvent des ovins, au stade début de tallage, intéresse de plus en plus de céréaliers ou de polyculteurs-éleveurs, pour leurs parcelles céréalières. Certains céréaliers font également appel aux éleveurs ovins pour la gestion de leurs couverts dinterculture. Les avantages de cette technique sont nombreux : meilleur tallage après le déprimage, fertilisation, aide à la gestion des adventices et de certains bioagresseurs, limitation de la battance, réduction des passages doutils et de lusage de phytosanitaires (en conventionnel), sécurisation du rendement, valorisation dune biomasse non utilisée, en particulier pour les couverts, apport de ressources à haute valeur alimentaire pour les animaux ou encore réduction du parasitisme pour ces derniers En sinspirant dessais conduits précédemment en Bourgogne, trois céréaliers isérois dun groupe DEPHY ont mis en place cette pratique. Les premiers résultats sont encourageants. Certes, cette technique demande de la réactivité et une bonne disponibilité des éleveurs (pour la surveillance et la manipulation du troupeau notamment), mais elle offre un fort potentiel et favorise le développement de synergies entre producteurs, dans une logique « dautonomisation vers des pratiques plus durables ».
Viticulture : Partez du bon pied pour planter une vigne
Maëla PEDEN, AuteurCet article traite de la préparation de parcelles avant la plantation de vignes, sur la base de la méthode développée par Yves Hérody, géologue de formation. Les points suivants sont abordés : - Éviter la compaction et l'hydromorphie (profils de sol, décompactage...) ; - Implanter une prairie avant plantation ; - Un petit coup de chaux ? ; - Une prairie plutôt qu'une friche ; - Comment détruire la prairie ? ; - Bien anticiper sa plantation. Un encart présente un procédé pour réaliser un fumier assaini, sans mauvaises herbes, utilisable pour fertiliser le sol au moment de l'installation de la prairie.
Vu au Sitevi
VITISBIO, AuteurCet article présente huit nouveautés (utilisables en viticulture biologique) vues lors de lédition 2022 du salon professionnel Sitevi : 1 Ecopra propose un comburateur pour économiser le carburant ; 2 New Holland commercialise un désherbeur électrique pour les vignes étroites ; 3 Vitibot met en avant deux nouvelles options sur son robot Bakus : la pulvérisation confinée (pour les traitements) et des lames décimage développées en partenariat avec Provitis ; 4 Clayver présente trois nouvelles cuves en céramique à base de grès ; 5 Timac Agro propose des fertilisants et des amendements d'origine viticole en économie circulaire (entreprise basée en Bretagne) ; 6 Koppert a développé un insecticide à base dhuile paraffinique ; 7 Weenat commercialise un algorithme qui corrige les prévisions météo (modèles Arome et Asperge de Météo France) pour mieux les adapter à la réalité du terrain, et ainsi mieux prévenir les risques de gel ; 8 Mecamarc propose une étiqueteuse haute cadence.
Accompagner les apprentissages des agriculteurs pour la transition agroécologique
Lagroécologie consiste à utiliser et à renforcer différents services rendus par la nature, afin de réduire lutilisation dintrants de synthèse et de réguler les flux. Au-delà de ses aspects techniques, la transition agroécologique transforme en profondeur lensemble du système agri-agroalimentaire. Pour cela, elle appelle notamment à transformer la façon de produire, déchanger et de diffuser les connaissances agricoles. Cest pourquoi se multiplient de nouvelles formes de coopération entre des acteurs agricoles et des acteurs non agricoles, pour coproduire des connaissances en agroécologie. Le projet TRANSAAT -Transition vers un système agricole et alimentaire territorialisé (2016-2021) a suivi trois initiatives de ce type dans la vallée de la Drôme : un groupe déleveurs caprins-ovins souhaitant développer la phyto-aromathérapie ; un groupe déleveurs porcins travaillant sur la santé animale ; un groupe dagriculteurs utilisant des Techniques Culturales Simplifiées et des engrais verts. Les objectifS de ce suivi étaient de mieux comprendre comment ces dispositifs territorialisés de coproduction de connaissances se développent, en quoi ils peuvent favoriser la transition agroécologique dans les territoires, et comment les accompagner.
Alternatives, compléments, stratégies adaptées Comment diminuer lusage du cuivre ?
Arnaud FURET, AuteurCet article effectue un tour dhorizon des alternatives au cuivre en viticulture biologique. Bien que la stratégie de protection de la vigne doive être réfléchie de manière globale (contexte pédoclimatique, sensibilité des cépages ), une règle sapplique à tous : être vigilant au moment de la chute des capuchons des fleurs. Les baies néoformées sont très sensibles et doivent être protégées. Par ailleurs, divers produits alternatifs au cuivre ont été testés ces dernières années, avec un constat : il est impossible de se passer de cuivre sans prendre des risques importants. Néanmoins, certains de ces produits, associés à de faibles doses de cuivre, apportent une protection efficace : décoction de prêle ou de bourdaine, infusion de saule ou de reine-des-prés, extrait fermenté dortie Largile et le lithothamne, qui assèchent le milieu, présentent également un intérêt. Cependant, les produits utilisés ne sont pas la seule clé du succès : la qualité de la pulvérisation et le positionnement des traitements sont également essentiels. Il est aussi possible de recourir à des moyens de protection physiques, tels que la mise en place de bâches de manière automatisée en cas de pluie. En complément de cet article, David Giachino (vigneron biodynamiste en Savoie) explique sa stratégie pour diminuer son utilisation de cuivre.
Analyse des pratiques de gestion des couverts végétaux semés en viticulture bio drômoise
Mathilde GIBAUD, Auteur ; Julia WRIGHT, AuteurAgribiodrôme a mené une étude sur les couverts végétaux semés dans les parcelles de vignes. Pour cela, des entretiens semi-directifs ont été réalisés avec 16 viticulteurs bio afin de connaître leur mode de gestion des couverts végétaux. Les performances des couverts implantés par ces viticulteurs ont également été évaluées dans 27 parcelles grâce à la méthode MERCI. Les couverts végétaux ont, avant tout, été implantés dans un objectif de fertilisation, mais aussi pour favoriser la vie du sol, améliorer la structure, limiter lérosion Ils ont été semés après les vendanges, entre la fin septembre et la fin octobre. Un quart a été semé en semis direct, sans travail préalable du sol. Dans 23 parcelles (sur les 27), les couverts ont été implantés un rang sur deux, avec une rotation tous les ans. La majorité des couverts comptaient maximum trois espèces (mélange graminées-légumineuses), mais certains couverts pouvaient en compter jusquà onze. Le coût des semences varie fortement selon les mélanges implantés. Pour gérer les couverts à la fin du printemps, 50 % des agriculteurs effectuent un roulage, 38 % passent le broyeur et 12 % réalisent un roulage et un broyage. En moyenne, le temps total consacré aux couverts est de 4 h 55 par hectare en cas de broyage et de 4h15 en cas de roulage.
L'automne du compost
Laurent DREYFUS, AuteurL'automne est la saison la plus adaptée pour réaliser un tas de compost : les déchets végétaux sont nombreux et la dynamique d'intériorisation s'installe. Deux tâches spécifiques sont à réaliser à l'automne : l'épandage du compost arrivé à maturité, et le compostage du tas qui évoluera encore tout l'hiver. Tout d'abord, pour parvenir à un compost bien équilibré, il est conseillé d'ajouter aux déchets végétaux de la matière animale. Si les sources sont limitées dans certaines régions, il faut saisir toute opportunité qui permettra de constituer un pré-humus à partir de sources diversifiées (fumier, fientes, paille), afin de répondre aux besoins estimés pour les cultures à venir. La partie finale de l'article apporte des indications sur la période d'épandage et signale la nécessité de couvrir ou d'intégrer le compost bien décomposé au sol pour préserver sa chaleur et son humidité pendant l'hiver.
Les aventures de Pierre Dargoat, agriculteur bio : Plaidoyer pour des sols régénérés, respectés et productifs !
Joseph POUSSET, Auteur ; Valérie HOLLANDE LECUYER, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2021Cette bande dessinée est le fruit de la collaboration entre Joseph Pousset, agriculteur bio près d'Argentan (Orne) et Valérie Hollande Lecuyer, illustratrice. Le personnage central, Pierre Dargoat, y est mis en scène, avec sa famille, et se fait la voix dune agriculture vertueuse, dévoilant, au fil des personnages rencontrés, les thèmes qui animent lauteur : la régénération les sols, la biodiversité, la captation du carbone, les engrais verts, lagriculture sans herbicides, le désherbage, les vers de terre, les haies, la permaculture Le travail du sol est mis en avant à travers la culture dun champ de sarrasin, que suivent avec intérêt Anne, la fille aînée, et Boris, le cousin parisien, au fil de ses séjours et des saisons. Dans une deuxième partie, lauteur explique en détails 71 points qui permettent dapprofondir certains aspects agronomiques, des pratiques culturales à la préservation de la biodiversité et la compréhension de certains mécanismes naturels, en passant par le matériel de culture.
La biodynamie : de la culture de la vigne à lélaboration du vin
Thierry TRICOT, Auteur ; Laurent COLOMBIER, AuteurLa biodynamie est un mode de production qui prend en compte linfluence des rythmes cosmiques, lunaires et planétaires, tout en respectant un équilibre entre la terre, les végétaux et les animaux. En viticulture, elle sapplique aussi bien aux méthodes de culture de la vigne quà lélaboration du vin. Elle nest pas encadrée par une réglementation européenne, mais les produits viticoles issus de ce mode de production peuvent être certifiés par deux labels : Demeter et Biodyvin. Pour être certifié en biodynamie, il faut que la totalité du vignoble soit en biodynamie et respecter un cahier des charges. Lune des règles communes aux deux labels est lapplication, au minimum une fois par an, des préparations biodynamiques : 500 (bouse de corne) qui a un effet structurant sur le sol et 501 (silice de corne) qui va structurer la plante. Avant dêtre appliquées, les préparations 500 et 501 doivent être dynamisées. Le compost est, quant à lui, enrichi à laide de préparations à base de plantes médicinales : achillée millefeuille, camomille matricaire, ortie dioïque, écorce de chêne, pissenlit et valériane. Cet article est complété par les témoignages dAlain Ferran (vigneron biodynamique) et de Jacques Foures (conseiller et formateur en biodynamie).
Le Bokashi pour valoriser les déchets alimentaires
Agnès CATHALA, AuteurStéphane Gatti est un agriculteur du Lot-et-Garonne, en conversion bio depuis 2019. En 2011, lorsquil sest lancé dans lagroforesterie, il a eu besoin de bois raméal fragmenté (BRF) pour le paillage de ses arbres et a rencontré des difficultés pour sapprovisionner. Il a alors impulsé la création de lassociation « Cultivons une terre vivante (CTV) », qui vise à faciliter lapprovisionnement, en circuit court, en déchets végétaux. Les déchets verts sont collectés auprès de collectivités, puis broyés et mis à disposition des adhérents de lassociation. Lassociation souhaite maintenant aller encore plus loin avec son projet Bokashine, en proposant aux collectivités de valoriser les déchets organiques de leurs cantines avec la technique Bokashi. Ce procédé japonais permet de produire un amendement à partir de déchets alimentaires, via un processus de fermentation anaérobie. Des conteneurs spéciaux de 120 L sont fournis aux cantines. Les déchets sont versés dans ces conteneurs grâce à des seaux et, pour chaque seau versé, une certaine dose de microorganismes efficients (EM), sous forme solide, est déposée. Les conteneurs pleins sont récupérés tous les mois, et transportés sur une ferme basée à proximité.
Les bons outils du jardinier bio : Choisir, manier et entretenir
Cet ouvrage répertorie l'ensemble des outils manuels et ergonomiques à utiliser au jardin, grâce à une trentaine de fiches explicatives. En fonction des travaux à réaliser, les outils sont présentés, avec des conseils pour apprendre à bien les choisir, à les manier et à les entretenir. Place à un jardinage naturel, dans lequel les outils manuels sont privilégiés (aérabêche, grelinette, binette, cisaille, faucille...). Lauteur propose un ensemble de bonnes pratiques et dastuces pour produire des légumes toute l'année, en laissant aussi la nature travailler delle-même, sans chercher à la dominer. Au sommaire : - Un jardin sans machines ; - Quels outils pour quelles actions ? ; - Les outils de A à Z.
Calendrier Lunaire 2022
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 43 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Le compost au printemps
Laurent DREYFUS, AuteurComment la rigueur de l'hiver impacte-t-elle le compost ? Sous l'effet des intempéries de l'hiver, du froid, voire du gel, l'état et l'aspect de la matière organique à l'intérieur du tas indiquent ce qu'il conviendra de faire. Dans cet article, les grands principes de l'élaboration et de l'évolution du compost selon la biodynamie sont expliqués. Les gestes nécessaires à mettre en uvre, au sortir de l'hiver, sont également précisés, afin de redonner vie au compost et de procéder à son épandage et à son incorporation au sol.
Composts et composts : Intérêts et intérêts
Jean-Michel LHOTE, AuteurLe compost est principalement utilisé dans un objectif de fertilisation des cultures, mais il peut également présenter un intérêt pour le contrôle de pathogènes telluriques. En attendant la finalisation du projet Casdar Synergies (Maîtriser les fusarioses dans les systèmes légumiers selon la diversité des sols), qui étudie entre autres leffet suppressif de plusieurs composts pour lutter contre les Fusarium de lail et du melon, cet article reprend différentes données issues de travaux menés par le FiBL, ainsi que différents éléments bibliographiques portant sur cette thématique. Des apports importants de compost peuvent en effet contribuer à lactivité suppressive des sols via différents mécanismes : la compétition, lantibiose, lhyperparasitisme et linduction dune résistance systémique sur la plante (chacun de ces mécanismes est détaillé). Pour optimiser cet effet suppressif, il est nécessaire dapporter un compost de qualité (la réalisation dun compost exige des savoir-faire), en grande quantité, et daccompagner ces apports de pratiques culturales adaptées.
Cultiver le haricot
Alain REGNAULT, AuteurLe haricot est non seulement un aliment très nutritif, mais il présente aussi un intérêt comme engrais vert au jardin. Alain Regnault, maraîcher en biodynamie, partage son expérience de la culture des haricots, en particulier des haricots filets verts, jaunes ou violets, et des demi-secs à écosser : semis, soins biodynamiques, fertilisation, variétés utilisées...
La culture sur buttes, ça vous botte ?
Pierre LEPELLETIER, AuteurEn 1924, dans son « Cours aux agriculteurs », Rudolf Steiner soulignait les bénéfices de la culture sur buttes en matière de fertilité. Récemment, la culture sur billons a suscité de l'intérêt, notamment pour limiter le retournement de la terre. La méthode Kemink, issue de maraîchers allemands, consiste à réaliser plusieurs passages, espacés denviron deux semaines, avec un outil muni de buttoirs et de socs (cette méthode est détaillée à laide de schémas). Elle laisse ainsi le temps à la vie du sol de se réorganiser entre chaque passage, et permet de déstocker les graines dadventices, tout en mélangeant la matière organique au sol. Ainsi, la réussite de la culture sur buttes réside dans le soin particulier apporté à la vie du sol et au processus de compostage des matières organiques. Autre avantage de cette méthode : elle est particulièrement bien adaptée pour les systèmes maraîchers en traction animale.
Les cultures légumières face au changement climatique (5ème partie)
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurÀ l'automne, c'est la fin des récoltes ; cependant, il reste quelques travaux à réaliser pour finir l'année horticole et maraîchère. Face à l'impact du dérèglement climatique sur les cultures, il faudra préparer les années suivantes. Pour cela, après avoir mis à l'abri du gel les cucurbitacées, les légumes-fruits d'été et les légumes racines, on pourra encore effectuer les semis de quelques légumes résistants au gel : radis, mâches, épinards... Indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique, il est fortement conseillé de planter des haies : leurs très nombreux avantages sont énumérés dans l'article. Après les récoltes, il est également important d'enrichir la terre en matière organique, selon les besoins de la parcelle. Engrais verts, fumier, compost, paillage, BRF, l'article apporte des conseils pour employer ces matières organiques selon ses besoins.
A la découverte dans la porcherie
Aline LÜSCHER, AuteurEn Suisse, Walter Husy, paysan bio au domaine du Mönchmattenhof, observe avec plaisir ses porcs à lengraissement samuser et se reposer dans leur aire de fouissage. Ses porcs ont également accès à un pâturage sur lequel ils peuvent aller (en général) un jour sur deux. Actuellement, ce producteur a 250 porcs à lengraissement, en un seul lot. Cet éleveur transmet volontiers son expérience, notamment sur les aires de fouissage : il faut que celles-ci soient protégées des courants dair (les cochons naiment pas le froid), que lenvironnement soit calme et que les aires de fouissage soient couvertes (une aire mouillée incite les cochons à y faire leurs besoins). Ces aires de fouissage représentent, néanmoins, du travail supplémentaire pour les agriculteurs et les agricultrices. Il faut absolument quelles soient mécanisables afin de pouvoir enlever et remplacer rapidement la litière. Walter Husy a testé différentes matières à fouir avant de trouver la bonne (compost propre et sec). Maximilian Knoll, qui a travaillé sur les aires de fouissage pour son master à lUniversité de Wageningen (Pays-Bas), conseille dutiliser du compost qui a été chauffé à au moins 65 degrés lors du compostage (afin de tuer les germes). Les plaquettes de bois conviennent moins en raison de leur faible capacité dabsorption.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Jean-Claude Rateau est lun des précurseurs en biodynamie dans les Grands Crus de Bourgogne. Il sest installé en 1979, à Beaune, sur 1,30 ha de vignes familiales, puis sest agrandi petit à petit pour atteindre 9 ha. Il est investi dans des démarches collectives pour analyser les sols, soigner la vigne et tester de nouvelles techniques culturales pour faire face au changement climatique. En 2019, il sest également lancé dans lagroforesterie en plantant onze espèces darbres dans ses vignes et autour de ses parcelles. Sébastien Branger est basé dans le Muscadet (Pays de la Loire). Lorsquil a repris le domaine familial, en 2001, il a fait le choix dune conversion progressive de ses 30 ha, avec le projet de passer en biodynamie. Comme ses vignes sont soumises au climat océanique, avec des entrées marines, il lutte avec vigilance contre le mildiou, loïdium et le botrytis, en adaptant ses traitements, la taille, leffeuillage
Earl Saint-Germain, en Charente-Maritime : La biodynamie : un tournant
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn 1998, Édouard Rousseau a repris la ferme familiale, lEarl Saint-Germain, avec son épouse Mathilde. Initialement, cette ferme de 185 ha était majoritairement tournée vers le maïs irrigué en rotation avec du tournesol et du blé. Édouard Rousseau la directement convertie en bio et a fortement diversifié son assolement. Ce dernier est maintenant composé de plus dune douzaine de cultures par an. Les prairies reviennent régulièrement (tous les trois à quatre ans) afin de nettoyer les sols. Les fourrages récoltés sont échangés contre du fumier auprès déleveurs locaux. Ce nouveau système de production lui a permis de diminuer lirrigation sur la ferme, de 140 000 m3 d'eau/an à 50 000 m3/an. En 2015, après 17 ans de bio, Édouard Rousseau a décidé de passer en biodynamie. Ceci a entraîné plusieurs changements de taille dans ses pratiques culturales : arrêt du labour, introduction de couverts végétaux (longs et courts), utilisation des préparations biodynamiques 500 (bouse de corne) et 501 (silice de corne), ainsi que du compost de bouse Maria Thun (CBMT). En parallèle, il a créé, avec Nicolas Richonnier (par ailleurs salarié de lEarl Saint-Germain), la Sarl Grains de Soleil, afin de valoriser des graines produites en biodynamie.
Ecolos, mes produits de jardin ?
Guylaine GOULFIER, AuteurCet article passe en revue des produits dorigine naturelle utilisés couramment aujourdhui dans les jardins. Lauteure sinterroge sur la composition et la provenance de ces produits et donne des conseils sur leur bonne utilisation dans le respect de lenvironnement, notamment pour : - le terreau ; - la vermiculite et la perlite ; - le lithothamne et la terre de diatomée ; - les insecticides naturels ; - les huiles essentielles ; - les granulés anti-limaces.
Engrais verts : Tous aux abris ?
Lucie DROGOU, AuteurEn agriculture biologique, la culture des engrais verts fait partie des pratiques de base. Leur culture, puis leur incorporation dans la terre procurent de nombreux bienfaits aux sols (fertilisation, amélioration de la stabilité structurale) et participent à la santé des cultures (lutte contre les adventices et contre certains bio-agresseurs en cassant leur cycle). Pourtant, cette pratique indispensable peut s'avérer fastidieuse à mettre en place dans les systèmes maraîchers diversifiés, avec des contraintes importantes, en particulier sous abris. Comment optimiser au mieux l'assolement ? Comment organiser son travail ? Comment choisir son engrais vert ? Cet article fournit un ensemble de réponses à ces questions (dont un tableau avec 16 espèces et leurs caractéristiques en tant qu'engrais verts) et souligne les points de vigilance pour une bonne gestion des engrais verts.
Environmental sustainability report (LCA)
Assumpció ANTON, Auteur ; Erica MONTEMAYOR, Auteur ; Rafaela CACERES, Auteur ; ET AL., Auteur | COVENTRY (Priory Street, CV1 5FB, UNITED KINGDOM) : UNIVERSITY OF COVENTRY | 2021Ce rapport, dédié à lévaluation de la durabilité environnementale de pratiques agricoles, a été réalisé dans le cadre du projet européen Organic-PLUS (2018-2021). Ce projet vise à réduire lutilisation dintrants pouvant être considérés comme controversés en agriculture, et plus particulièrement en agriculture biologique. Face au développement de pratiques alternatives et à la nécessité dévaluer leurs impacts sur lenvironnement (comparées aux pratiques plus classiques), ce rapport propose des orientations méthodologiques basées sur des analyses de cycle de vie (ACV). Cette méthodologie est illustrée par sept scénarios issus de la production biologique daubergines, de tomates, d'agrumes, d'olives, dovins viande, de porcins et de volailles et vise à comparer les performances environnementales dintrants controversés utilisés (ex : cuivre, vitamines synthétiques, tourbe) par rapport à leurs potentielles alternatives (ex : bicarbonate de potassium, huile de thym, matière organique compostée). En plus des résultats de ces comparaisons, la dernière partie de ce rapport présente les feuilles de calcul créées sous Excel pour mener ces évaluations environnementales, dans l'optique de partager cet outil dynamique (les données peuvent facilement être modifiées ou complétées). Conscients des limites des ACV pour évaluer la durabilité globale des systèmes de production biologiques, les auteurs prévoient que cette méthodologie soit complétée par des évaluations supplémentaires.
Un épandeur à BRF
Xavier DELBECQUE, AuteurClaude Rougier, vigneron au château Camponac, en Gironde, sest inspiré de la permaculture pour gérer lentretien de ses cavaillons : il utilise du bois raméal fragmenté (BRF). Pour faciliter lépandage de ce paillis, il a confectionné, avec son ouvrier, Christophe Girard un épandeur à BRF à partir dune vieille benne à vendange autovidante. Cet article explique brièvement comment ces vignerons ont transformé cette benne en épandeur à BRF et une vidéo, disponible sur la chaîne YouTube Réussir Vigne, illustre également cette transformation.
Expert Group for Technical Advice on Organic Production (EGTOP): Factory Farming (the use of fertilisers from conventional animal husbandry in organic plant and algae production) Final Report
La bonne gestion de la fertilité des sols est l'un des piliers de l'agriculture biologique. Dans les régions où l'élevage biologique est encore peu présent, les agriculteurs bio avaient la possibilité de recourir à des fertilisants organiques issus de fermes conventionnelles, mais cette pratique était controversée en agriculture biologique. Dans ce rapport publié fin 2021, lEGTOP, groupe dexperts indépendants ayant pour objectif de fournir des conseils techniques sur des questions liées à la production biologique à la Commission Européenne, recommande de ne pas utiliser l'appellation "élevage industriel" pour accepter ou non un apport de matière organique en bio, mais de définir une liste positive et/ou négative d'éléments et de techniques à respecter pour autoriser l'utilisation de produits animaux et de déchets issus de l'agriculture conventionnelle dans la production végétale biologique. Le groupe d'experts qui sera en charge de définir cette liste devra être particulièrement vigilant quant aux risques de contamination liés à l'importation de fumier ou de produits animaux issus de l'agriculture conventionnelle et quant à l'éthique de certains systèmes conventionnels dont les produits devront sans doute être écartés de l'utilisation en agriculture biologique.
Une farandole de jeunes pousses
Alain REGNAULT, AuteurAlain Regnault, maraîcher en biodynamie dans l'Allier, dévoile les techniques de production de son mesclun et aborde celles de la mâche. Réalisé à partir de jeunes pousses, le mesclun est le seul produit de la gamme des salades disponible toute l'année. Le choix des variétés et des espèces est important tant pour le goût qu'au point de vue esthétique, pour un mélange coloré et d'apparence fraîche. Les techniques de semis et de récolte du mesclun sont présentées : densité de plantation, hauteur de cueillette, rendement. À la différence du mesclun qui permet deux à trois coupes sur une même plantation, la mâche n'est cueillie qu'une seule fois. Cultivée sous bâche, elle est plantéeà l'aide d'une chaîne de fabrication de mottes, ce qui permet un meilleur rendement. Pour terminer, le maraîcher décrit l'utilisation des préparations biodynamiques sur ses cultures.
Une ferme vivante sur un sol vivant
Frédéric VANPOULLE, AuteurC'est en 2013 que Xavier et Adeline, ingénieurs agricoles, ont créé leur ferme, le GAEC Bio Taupes, en Ille-et-Vilaine, d'abord en bio « classique », avec des ateliers maraîchage et pain, avant dévoluer vers le maraîchage sur sol vivant. Cette pratique repose sur trois principes : le sol est presque toujours couvert, il ny a que très peu de travail du sol et on apporte beaucoup de matière organique. Ainsi, dès la première année, de nombreux apports en matière organique ont permis de faire travailler la vie du sol et de doubler, en quelques années, le taux de matière organique de leur sol. Le couple réalise une rotation des cultures sur 9 ans et utilise des moyens de lutte biologique contre les maladies et les ravageurs. Ils obtiennent de bons rendements en légumes et cultivent 6 ha de blés anciens qui servent à la fabrication de pain. La commercialisation se fait à la ferme, au marché et en Biocoop, ce qui leur permet de dégager un bon chiffre daffaires, ainsi que les salaires de leurs employés.
Fiche technique : Réduction de lutilisation de tourbe : Recommandations pour lhorticulture productrice
Ann SCHÄRER, Auteur ; Kathrin HUBER, Auteur ; Sonja WOPFNER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Cette fiche technique montre de quelle manière et à quel rythme lhorticulture productrice suisse procède à labandon de la tourbe, ainsi que les raisons de cet abandon (rejet de GES, destruction d'écosystèmes et perte de biodiversité). De plus, la fiche donne des conseils concernant les substrats à teneur réduite en tourbe : stockage, fertilisation des plantes en pot et arrosage.
Fiches techniques Maraîchage : Pour des systèmes maraîchers autonomes et économes
De plus en plus de maraîchers, qui sont souvent non issus du milieu agricole, s'installent sur de petites surfaces, et donc relativement accessibles en matière de foncier. Sensibles à l'environnement, ces néo-agriculteurs se tournent vers de nouvelles pratiques et aspirent à de nouvelles conditions de travail. Cette compilation de cinq fiches aborde plusieurs thématiques travaillées par des groupes de maraîchers des CIVAM de Poitou-Charentes : - le maraîchage sur sol vivant, avec un zoom sur les couverts végétaux et les engrais verts ; - l'approvisionnement de la restauration collective en légumes pour diversifier ses débouchés ; - la production de semences potagères, dans une optique d'autonomie et d'adaptation au changement climatique ; - l'organisation, clé de la sérénité sur la ferme ; - la phytothérapie pour renforcer le sol et protéger la plante. Ces fiches sont ponctuées de témoignages d'agriculteurs, y compris en bio, et de conseils techniques.
FLY-BUSTER et ACTIPOST autorisés en Elevage Biologique
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurCet article présente deux nouveaux produits désormais autorisés en élevage biologique : FLY-BUSTER et ACTIPOST. FLY-BUSTER est un piège attractif pour les mouches. Lobjectif est de créer une barrière contre ces insectes autour des bâtiments délevage, en les piégeant dans des seaux grâce à un attractif naturel et à un système de cônes « une voie » (une fois dans le seau, les mouches ne peuvent plus ressortir). ACTIPOST est un activateur de compostage. Il accélère la digestion de la partie fibreuse des fumiers, retient lazote ammoniacal et réduit les odeurs.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2021
Germinance propose son catalogue 2021 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences de plantes aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et de fourragères.
Gestion du rumex en agriculture biologique
Ingrid BARRIER, AuteurLes rumex sont des adventices problématiques, aussi bien dans les systèmes prairiaux que dans les systèmes de grandes cultures biologiques. Le rumex est une plante vivace, qui est présente toute lannée. Les deux espèces les plus communes sont le Rumex à feuilles obtuses et le Rumex crépu. La multiplication de cette adventice se fait à travers ses graines ou par multiplication végétative (régénération dun fragment de racine pivot). A noter quun plant produit 60 000 graines par an, et que ces graines ont une capacité partielle à pouvoir germer avant maturité. Les méthodes de gestion du rumex se focalisent ainsi sur la réduction du stock semencier (qui est très persistant), et sur lextraction des racines pivots. Comme pour la plupart des adventices vivaces, il est conseillé dintervenir aux périodes où les réserves racinaires du rumex sont au plus bas, cest-à-dire au tout début de la floraison et avant la fin de lété, car le rumex refait ses réserves dans sa racine pivot à lautomne. Il est possible dallier plusieurs méthodes (préventives ou curatives) pour contrôler le développement de cette adventice : faux semis, déchaumages durant linterculture, passage de herse étrille, binage, implantation de cultures ou de couverts étouffants, écimage, nettoyage des semences de ferme, compostage, arrachage manuel Ces données ont été recueillies dans le cadre du projet CAPABLE : Contrôler vivAces et Pluriannuelles en Agriculture BioLogiquE.
GIEE maraîchage : Fertilité et lutte contre les bio-agresseurs du sol
Chloé LAGIER, AuteurDans le Vaucluse, un groupe de huit maraîchers (conventionnels et biologiques) a porté, durant trois ans, un GIEE sur le thème de la gestion du sol. Ces producteurs avaient initialement constaté que leurs sols étaient fatigués : ils rencontraient des problèmes de gestion de la fertilité, des adventices et des bioagresseurs telluriques (nématodes, champignons). La création du GIEE leur a permis de tester plusieurs solutions agroécologiques : occultation, produits de biocontrôle, solarisation et engrais verts. Cet article apporte plus dinformations sur les deux dernières techniques. La solarisation, qui consiste à faire augmenter la température du sol pour la pose d'une bâche afin deffectuer une « désinfection thermique », sest avérée efficace à condition de respecter certains points : la mettre en place entre le 20 juin et le 15 juillet (jours longs), durant minimum 45 jours, avec trois jours de fortes chaleurs dès le départ pour assurer la montée en température. Linconvénient de cette technique, cest quelle nest pas sélective et perturbe lactivité microbienne du sol. Limplantation de sorgho fourrager (variété Pipper) pendant trois semaines sest également montrée efficace, pour lutter contre les nématodes telluriques. Il faut, en revanche, sassurer de détruire le sorgho avant léclosion des ufs de nématodes pour quil serve de plante piège : les nématodes pondent leurs ufs dans les racines du sorgho, et, si ce dernier est broyé ou retourné à temps, les racines se dessèchent et les ufs de nématodes sont éliminés.
Growing beyond resilience - 2nd International Conference on Biodynamic Research : August 30th to September 2nd 2021 / Dornach, Switzerland (online) : Conference Contributions
Jürgen FRITZ, Auteur ; Finja LAUER, Auteur ; Anette WILKENING, Auteur ; ET AL., Auteur | DORNACH (Rüttiweg 45, 4143, SUISSE) : GOETHEANUM (École supérieure de sciences de l'esprit) | 2021La recherche en agriculture biodynamique est menée dans de multiples secteurs agricoles (viticulture, grandes cultures, élevage ) et dans de nombreux endroits à travers le monde. La deuxième conférence internationale sur la recherche biodynamique sest tenue du 30 août au 2 septembre 2021. Dix partenaires se sont réunis pour organiser un programme varié, composé de plus de 60 contributions provenant dune quinzaine de pays. L'événement s'est déroulé en ligne pour inclure des personnes du monde entier, en s'adaptant aux différents fuseaux horaires. Cette deuxième édition avait pour fil conducteur « Grandir au-delà de la résilience ». Ce livre des contributions contient les résumés des différentes contributions (présentations, posters et ateliers) présentées lors de cette conférence. Certaines d'entre elles sont davantage axées sur la recherche scientifique, tandis que d'autres sont davantage basées sur lobservation et la réflexion. Ces contributions sont classées selon les grands thèmes suivants : viticulture, sol, croissance des végétaux, préparations biodynamiques, comparaison des systèmes de production, certification, sélection végétale, production et transformation laitière, bien-être animal, prospectives
Guide T&B par Biofil
BIOFIL, Auteur ; Sébastien WINDSOR, AuteurTech&Bio - le salon agricole international des techniques bio et alternatives est organisé tous les deux ans par les Chambres dagriculture. Sa 8ème édition, du 21 au 23 septembre 2021 sur le Lycée agricole du Valentin, a pour fil conducteur le biocontrôle. Ce guide, consacré à ce salon, compile : 1 le programme des conférences ; 2 - les Avant-premières Tech&Bio (des constructeurs et fournisseurs de matériel décrivent leurs produits, équipements et matériels innovants ; 3 différents cahiers techniques des Chambres dagriculture : un sur l'élevage (sur la production de références technico-économiques en bio), un sur le maraîchage (sur des pistes pour réduire la pénibilité du travail, sur la gestion des pucerons via des plantes de services et sur les engrais verts), un sur Biodiversité & Agroforesterie (sur lobservatoire agricole de la biodiversité, sur la gestion des bords des champs pour favoriser la biodiversité, sur la plateforme TAB techniques alternatives et biologiques, sur un partenariat entre agriculteurs et apiculteurs, et sur les outils interactifs Auxilhaie et Auxilherbe), et un cahier technique Grandes cultures (sur ladaptation des systèmes en grandes cultures face à la raréfaction des matières organiques) ; 4 le plan du salon.
Guide : Conversion & Conduite du KIWI en agriculture biologique dans le Sud-Ouest
En France, en 2019, plus de 400 vergers produisaient des kiwis bio sur une superficie totale de 1 038 ha, dont 438 ha basés en Nouvelle-Aquitaine. Dans cette région, les vergers de kiwis bio sont principalement localisés dans les vallées fluviales situées au sud de ce territoire. Les producteurs de cette région ont entamé une vague de conversions en 2018 et le développement du kiwi bio devrait encore saccentuer compte tenu de la demande des opérateurs économiques régionaux. Néanmoins, la conversion dun verger doit être mûrement réfléchie et les actions à mettre en place durant cette période doivent être anticipées. Ce guide technique est à la fois destiné aux futurs producteurs (éléments pour réussir sa conversion ou son installation) et aux producteurs biologiques déjà en activité (informations techniques). Il sappuie sur lexpérience de producteurs et dorganisations de producteurs, et apporte des informations sur : 1 Le matériel végétal à utiliser ; 2 La conversion ou la plantation dun verger de kiwis ; 3 La conduite du verger après plantation ; 4 La gestion de lenherbement ; 5 - Le recours aux engrais verts ou aux couverts végétaux ; 6 La gestion sanitaire du verger ; 7 Le canevas de traitement du kiwi en agriculture biologique ; 8 Les acteurs du kiwi en Nouvelle-Aquitaine.
Guide maraîchage biologique Nouvelle-Aquitaine 2021 : Fertilité ; Fertilisation
Réalisé par le réseau AB des Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, ce document est consacré à la fertilité du sol et à la fertilisation en maraîchage biologique. Après un rappel sur le fonctionnement de la matière organique du sol, il est organisé en fiches techniques : - Connaître et évaluer (la fertilité du sol) ; - Les plantes bio-indicatrices ; - Réglementation en AB ; - Formes dapport de matière organique ; - Couverts végétaux ; - Le chaulage ; - Amendements organiques ; - Bois raméal fragmenté.
Guide technique : Comprendre son sol pour adapter ses pratiques
Ce guide technique permet de comprendre les sols afin de mieux adapter ses pratiques agricoles. Il a été réalisé à partir dun travail effectué par Chloé Folacher, en 2021, lors de son stage de fin détude à la CAB Pays de la Loire. En guise de préambule, ce guide présente dix grandes erreurs à ne pas commettre avec un sol. Il détaille ensuite plusieurs pratiques agricoles et leurs utilités : la mise en place daménagements hydrauliques sur une parcelle, le travail du sol (avec un focus sur les techniques culturales simplifiées TCS -), les apports de matières organiques et le chaulage. Puis, il se focalise sur les sols du département de la Mayenne : il propose une clé de détermination afin didentifier et de caractériser un type de sol, puis présente de manière synthétique les atouts, les contraintes, ainsi que les bonnes pratiques à mettre en uvre pour chaque type de sol. Ce guide a ainsi pour objectif de partager des savoir-faire techniques entre pairs et de participer à la reconquête de la qualité de leau en région Pays de la Loire.
L'hiver du compost
Laurent DREYFUS, AuteurCet article traite de la gestion du compost en biodynamie tout au long de l'année : il fournit des informations sur sa réalisation, sur sa maturation, ses propriétés et son épandage.
Jardiner en biodynamie (1/2)
Josiane GOEPFERT, AuteurCet article, en deux parties, traite des principes et des usages de la biodynamie en jardinage. Ce premier volet est consacré au sol. Fondée sur la volonté de soigner dabord le sol avant les plantes, lagriculture biodynamique repose sur trois pratiques de base : le recours à des composts à base de déchets végétaux et animaux pour fertiliser les sols ; lutilisation de « préparations biodynamiques » ; lobservation du calendrier lunaire de manière à sadapter aux rythmes cosmiques. Si les publics les plus cartésiens restent sceptiques, les recherches menées par lassociation Soin de la Terre, en collaboration avec des universités et des instituts, permettent détudier lévolution des sols sous laction des préparations biodynamiques et de comparer le comportement des cultures et leur résistance aux maladies. Les effets observés, ainsi que les méthodes mises en uvre sont décrits dans larticle. Pour finir, la dernière partie de ce premier volet est consacrée à la dynamisation de leau. Jean-Philippe Beau-Douëzy et Jean-Yves Meignen rendent compte de leurs expériences avec les vortex.
Je prépare mes potions pour le jardin
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Serge LAPOUGE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Cet ouvrage, réédité par Terre vivante, sinscrit à la croisée de vraies ambitions écologiques : réduire les achats de produits de traitement tout en proposant des préparations bio adaptées, saines, naturelles et à moindre coût, voire gratuitement. Cet ouvrage, réalisé avec lappui de professionnels reconnus, présente un éventail de solutions pour accéder à plus dautonomie : une soixantaine de recettes sont proposées, pour la plupart à base de plantes (ail, consoude, ortie, tanaisie ), mais aussi de produits comme largile, le bicarbonate, le savon noir, la cendre, le marc de café..., pour préparer décoctions, purins, macérations, badigeons, pansements, graines enrobées
Kiwis biologiques : Fertilité et fertilisation
Séverine CHASTAING, Auteur ; Margot ARCHAMBEAU, AuteurLe kiwi a de forts besoins en azote : une fois arrivée à lâge adulte, cette liane demande environ 150 unités dazote par hectare et par an. Cette quantité, qui est relativement importante pour l'agriculture biologique, est nécessaire pour garantir un bon rendement, mais aussi pour obtenir des fruits de bon calibre, ce qui permet doptimiser le prix et de faciliter la commercialisation. De manière classique, deux apports organiques sont réalisés au printemps : un sortie hiver (avant débourrement) et lautre avant floraison. Comme les racines des kiwis sont très superficielles, les engrais ou amendements organiques sont directement déposés sur le sol. Néanmoins, comme le processus de minéralisation est difficile à maîtriser et que le kiwi demande de lazote sous forme de nitrates dès début mars, il est nécessaire danticiper cette fertilisation et de prendre en compte les conditions pédoclimatiques qui vont directement influencer cette minéralisation. La disponibilité en calcium est également très importante, notamment pour obtenir des fruits fermes. En complément de cet article, les programmes de fertilisation et damendements de deux vergers bio sont présentés (lun est basé dans les Pyrénées-Atlantiques et lautre dans le Lot-et-Garonne).
Légumes et canicule : Adapter le potager au réchauffement climatique
Avec le réchauffement climatique, modifier ses pratiques pour continuer à produire des légumes devient une nécessité. Améliorer la gestion de leau, pailler plus efficacement, installer des ombrages, choisir des espèces et des variétés de légumes mieux adaptées à la chaleur, jouer sur les dates de semis et de plantation, reproduire ses propres semences pour bénéficier de ladaptation de ses légumes aux nouvelles conditions, renforcer léquilibre écologique du potager sont quelques-unes des techniques "à court terme" que préconise lauteur, lui-même installé dans le sud de la France et en première ligne face au bouleversement qui sannonce. Au-delà des changements de techniques dans le potager, il invite à plus de cohérence dans notre manière de consommer et à réfléchir "à long terme" : travailler autrement en limitant lusage des machines, produire le plus de légumes possible pour limiter les déplacements pour faire les courses, adopter une alimentation et un mode de vie global plus sobres en énergie
Manuel pour l'élaboration et la mise en uvre des préparations biodynamiques
Depuis 1924, la biodynamie s'est développée en Europe et dans le monde, faisant la démonstration de son efficacité. Néanmoins, de nombreux paysans et chercheurs contribuent, par leurs travaux, à en perfectionner la pratique et à en approfondir la compréhension. En évolution et amélioration permanentes, ce savoir se construit sur une compréhension des phénomènes du monde vivant, mais aussi sur de nombreuses expérimentations de terrain qui permettent dobserver et dévaluer les résultats des pratiques mises en uvre. Cet ouvrage se concentre sur les préparations biodynamiques. La première partie expose les éléments aux fondements de ces préparations et permet de comprendre comment elles agissent. La deuxième partie est consacrée aux aspects pratiques et décrit comment élaborer les préparations biodynamiques (bouse de corne ; silice de corne ; préparations à base de : achillée millefeuille, matricaire camomille, ortie, écorce de chêne, pissenlit, valériane, prêle des champs ; préparations composées...), les conserver et les mettre en uvre.
Des médecines douces pour vos fruitiers : Phytothérapie, homéopathie, aromathérapie...
Les ennemis des fruits sont nombreux et le « zéro traitement » a ses limites, si lon veut être sûr davoir des arbres en bonne santé et obtenir de belles récoltes. Ce livre a pour objectif de donner au jardinier les clés pour traiter le plus naturellement possible les fruitiers. Différentes possibilités soffrent ainsi au jardinier pour soigner les arbres fruitiers en utilisant des médecines douces : extraits de plantes, argiles, macérats, homéopathie, gemmothérapie, isothérapie, huiles essentielles, kanné, neem, thé de compost, EM, LiFoFer, élixirs floraux Les procédés utilisés pour les fabriquer sont simples, économiques, bien expliqués, avec de nombreuses photos : séchage à température ambiante, extraction par pression, dissolution dans leau (décoctions, infusions, macérations) ou dans lalcool, distillation par la vapeur deau, etc. Les modes dadministration sont également détaillés.
La méthode Lemaire-Boucher : Dans les coulisses d'une mise en pratique précoce de l'agriculture biologique - 1ère partie
Florian ROUZIOUX, AuteurCet article retrace la vie et les actions de 2 pionniers de l'agriculture biologique, Raoul Lemaire (1884-1972) et Jean Boucher (1915-2009), avant leur rencontre, en 1959, et leur association, en 1963, qui a débouché sur la formalisation de la méthode agrobiologique Lemaire-Boucher. Raoul Lemaire, à l'origine négociant en semences de blé, s'est tout d'abord consacré à la recherche d'un blé panifiable riche en protéines. Au milieu des années 1950, convaincu que l'usage excessif de la chimie agricole nuit à la santé des élevages comme à celle des consommateurs, il a commencé à étudier les propriétés du maërl, un dépôt littoral formé de sable coquillé et de débris de lithothamne, une algue calcaire riche en magnésium, qui servait alors d'amendement organique sur les pâturages bretons. Son souhait : mettre au point une méthode agricole naturelle, sans fertilisants ni pesticides de synthèse. Jean Boucher, de 30 ans son cadet, était ingénieur horticulteur lorsqu'il a commencé, dès 1947, à porter un regard critique sur la chimie agricole, notamment sur le DDT. Rapidement, il s'est intéressé à la microbiologie du sol et a lancé une expérimentation sur le compostage de fumiers de bovins du marais vendéen, dans le but de lutter contre les maladies des cultures légumières nantaises. Après avoir rejoint, en 1956, l'Association Française pour la Recherche d'une Alimentation Normale (AFRAN), il s'est impliqué comme conseiller technique au sein du Groupement d'Agriculture Biologique de l'Ouest (GABO), tout nouvellement créé, dont il est vite devenu un membre pilier. La rencontre des 2 hommes, unis par la conviction de l'importance de créer un label commercial pour distinguer les produits agricoles sans engrais ni pesticides de synthèse, marquera l'histoire du développement de l'agriculture biologique, en inaugurant une méthode basée sur 4 grands principes : la culture de blés à hauts rendements, l'utilisation du lithothamne comme amendement, le compostage de la fumure organique et l'association céréales/légumineuses.
Microfermes maraîchères : Anticiper pour mieux vivre son travail
Oriane MERTZ, Auteur ; Bertille GIEU, AuteurLe projet MiMaBio (2018-2022), projet PEI (partenariat européen pour linnovation) FEADER, porte sur les microfermes maraîchères biologiques situées en région PACA. Il est piloté par Bio de PACA et sorganise autour de deux volets : 1 la réalisation denquêtes auprès de microfermes pour récolter des données technico-économiques ; 2 la mise en place et le suivi dexpérimentations paysannes. Cet article présente les huit microfermes enquêtées ainsi que leur typologie : trois types se sont détachés, avec des stratégies différentes au niveau des surfaces cultivées et des investissements. Cet article rapporte également le témoignage de Véronique Albert, une maraîchère bio installée sur une microferme, qui a mené des expérimentations en lien avec ses semis : MiMaBio lui a dabord permis de trouver un semoir adapté, puis de tester, en 2020, les semis de carottes et de radis sur un lit de compost de 3-4 cm.
Mon potager autonome : Cultiver sans rien dépenser
Huw Richards, jeune jardinier britannique, a relevé le pari de cultiver ses propres fruits et légumes sans débourser le moindre centime. Dans cet ouvrage, il partage son expérience et bon nombre dastuces pour se lancer dans l'aventure du potager autonome avec peu de moyens : fabriquer un parterre surélevé avec des palettes de récupération, trouver facilement des plantes sans forcément les acheter, partager des outils avec les voisins, dénicher des lieux disponibles dans son quartier ou son village pour cultiver des légumes, etc. Des conseils pratiques et malins pour commencer, même en tant que débutant, à cultiver, à entretenir et à récolter ses propres fruits et légumes bio sans rien dépenser : préparation de lespace, fabrication de compost et dengrais naturels, stratégies de plantation, lutte contre les nuisibles et les maladies, organisation sur lannée
"On teste le trou de serrure"
Vincent ORLY, AuteurJacqueline Corbalan et Michel Motay cultivent leur jardin sur les hauteurs sèches et ventées de Glun, en Ardèche, où les effets du changement climatique sont particulièrement palpables. Inspirés par l'expérience tentée avec succès par leur fils, ils ont mis en place un "keyhole", petit jardin en hauteur organisé autour d'un compost qui, entre autres, permet de limiter l'arrosage. A partir d'un muret, de palettes ou de briques pour délimiter un contour, la technique consiste à remplir l'intérieur en lasagnes (rondins de bois pourris, branchages, broyat et terre, feuilles mortes, compost...) avant de couvrir d'une couche de paille. Au centre du potager, le compost est maintenu humide par un arrosage régulier. Jacqueline Corbalan et Michel Motay expérimentent le jardin en "trou de serrure" avec enthousiasme et testent différentes modalités qu'ils partagent dans cet article.
Optimiser la fertilité des sols : Rencontres de lagronomie et de la biodynamie
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurDominique Massenot, conseiller à Amisol, présente des pistes (alliant agronomie et biodynamie) pour obtenir et maintenir une fertilité des sols satisfaisante en viticulture. Ainsi, afin dintensifier la vie microbienne, il est important dapporter de lazote facile à mobiliser mais aussi de lénergie rapide. Pour cela, il est possible de cultiver des engrais verts. L'apport de fumure dorigine animale, comportant de la paille, est aussi important que cette fumure. Elle permettra aussi de stimuler la formation dhumus. Les éléments minéraux, type silice, calcium, sont également importants pour catalyser certaines réactions de la vigne. Des préparations biodynamiques (silice de corne, décoction de plantes ) vont stimuler la croissance ou, au contraire, atténuer un excès de vitalité, régulant ainsi des déséquilibres et limitant certaines maladies
Optimiser la fertilité des sols : Rencontres de lagronomie et de la biodynamie
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn viticulture, la fertilité des sols permet dassurer une bonne vigueur de la vigne, des rendements satisfaisants et des vins de qualité. Dominique Massenot, conseiller indépendant en agriculture respectueuse de lenvironnement, suggère des pistes pour obtenir et maintenir cette fertilité des sols, en sappuyant sur lagronomie et la biodynamie. Il suggère, pour faciliter l'alimentation minérale des vignes, d'agir sur plusieurs paramètres afin d'intensifier la vie microbienne. Pour apporter de lazote, il propose de cultiver des engrais verts, en veillant à associer au moins une céréale et une légumineuse, et en détruisant ce couvert à un stade jeune en lincorporant au sol. Par ailleurs, pour vivifier la terre et intensifier la vie microbienne, rien de mieux quun fumier peu composté. La silice joue également un rôle important : elle détermine la valeur alimentaire, les arômes et les couleurs de la plante. Il est possible dapporter du quartz (qui nest pas directement assimilable par la plante) ou de la silice de corne dynamisée (effet homéopathique). Le calcium, apporté par chaulage, est indispensable dans certains sols : sans lui, les plantes deviennent rachitiques et stériles.
En parallèle de la taille : La saison se prépare chez Robin Euvrard
Robin EUVRARD, AuteurRobin Euvrard est un jeune ingénieur agronome, non issu du milieu agricole, qui sest installé, en 2020, sur une parcelle de vignes située dans le Muscadet. La revue Vitisbio suit son installation et apporte régulièrement de ses nouvelles, afin dillustrer le parcours à linstallation de jeunes sans foncier qui souhaitent devenir viticulteur bio. Robin Euvrard explique sa manière de tailler ses vignes : il cherche à trouver le meilleur équilibre entre la fructification et le développement foliaire. Concernant la gestion des bois de taille, ce jeune vigneron a décidé de changer de pratique en brûlant ses sarments sur place, car son sol est trop fatigué et na pas encore fini de décomposer les bois de lannée précédente. Pour améliorer la connaissance de sa terre, Robin Euvrard va réaliser des analyses de sol, couplées à des analyses de sève régulières afin davoir une idée des équilibres nutritifs de sa vigne. Il compte également mettre en place des couverts végétaux, même sil craint la concurrence hydrique et nutritive, et va apporter du thé de compost, ainsi que des préparations biodynamiques.
Des passe-pieds enherbés aux Jardins du Treille (42)
Céline DÉPRÉS, Auteur ; Marc RIVOIRE, AuteurLes trois associés des Jardins du Treille (Marc, Benoit et Geoffrey) cultivent, en agriculture biologique, environ 6 ha de légumes de plein champ et 1 ha de culture sous abri froid à Maringes, dans la Loire. Ils emploient quatre salariés et trois apprentis. Depuis 15 ans, ils mettent en place différents types de couverts. Ils travaillent maintenant avec des planches permanentes ou semi-permanentes (1,40 m de large), et leurs passe-pieds sont couverts de trèfle. Ce trèfle joue dabord le rôle dengrais vert. Il est semé en mars, sur toute une parcelle, pour deux ans (dose de semis de 25 kg/ha, soit 150 à 200 /ha). Le trèfle est irrigué la première année pour favoriser son implantation et la production de biomasse. Plusieurs broyages sont réalisés dans lannée (les résidus sont laissés sur place). Le couvert de trèfle est ensuite détruit par broyage, ce dernier étant suivi d'un scalpage à 2 cm de profondeur, sauf sur les passe-pieds. Le trèfle des passe-pieds sera en revanche tondu régulièrement pour quil ne concurrence pas la culture. Marc estime la production de biomasse à 10 t de trèfle/ha, soit 80 uN/ha sur deux ans. Limplantation dun engrais vert pour une durée de deux ans est facilitée sur cette ferme, car quatre hectares de terrain sont venus sajouter à la surface cultivée.
Des plantes pour soigner la terre
Josiane GOEPFERT, AuteurCet article présente les six préparations biodynamiques, élaborées à partir de plantes médicinales connues, destinées à être introduites dans le compost. D'autres préparations, aqueuses ou à base de cendres, ou encore des préparations homéopathiques; sont utilisées pour réguler les adventices et les ravageurs. Des témoignages d'agriculteurs agrémentent l'article. Les particularités et les propriétés de chaque plante utilisée dans les préparations biodynamiques (la valériane, l'ortie, l'achillée millefeuille, la camomille matricaire, le pissenlit et le chêne rouvre) sont présentées dans un encadré. La méthode pour préparer de l'anti-liseron maison est expliquée.
Produire ses graines bio : Légumes, fleurs, aromatiques et engrais verts
Comment cultiver cette savoureuse tomate découverte par hasard, retrouver cette variété de haricot si goûtue ou encore cette rose si odorante qui ornait le jardin de son enfance ? Produire soi-même ses semences permet de préserver ou d'améliorer ses variétés préférées, à la fois savoureuses, adaptées au milieu et robustes. Dans ce livre, l'auteur rappelle tout d'abord les fondamentaux de la sélection : classification botanique, mécanismes de la reproduction végétale, lois génétiques, critères de sélection (qualités gustatives, résistance aux aléas climatiques, aux maladies et aux ravageurs, productivité...). Un chapitre est consacré à la culture des porte-graines (travail du sol, semis, repiquage, arrosage...), ainsi qu'à la récolte, au séchage et au stockage des graines. Puis, pour près de 70 légumes, aromatiques, fleurs et engrais verts, est expliquée la manière de sélectionner les graines, de les recueillir, les trier, les conserver, les planter... Aubergine "Violette de Florence", betterave "Crapaudine", cosmos "Chocolat", scabieuse des jardins, sarriette ou encore épeautre... de quoi se faire plaisir tout en entretenant un riche patrimoine génétique et un savoir-faire traditionnel.
Projet Elzéard : Les stratégies innovantes du retour de l'amande
Anna DUPLEIX, AuteurL'amande, considérée dans de nombreuses études comme un alicament, est très demandée. En France, seules 300 à 500 tonnes sont produites chaque année, dont une centaine en bio, pour une consommation de 35 000 à 40 000 tonnes, le reste étant importé d'Italie et d'Espagne. Pour combler ce manque et développer une filière nationale, notamment en agriculture biologique, plusieurs acteurs sont à pied duvre dans le Sud de la France. L'implantation de transformateurs peut, par exemple, permettre aux producteurs de trouver des solutions pour le séchage, étape cruciale post-récolte. Par ailleurs, l'interprofession France Amande a été créée fin 2018 et vise la mise en commun d'outils de production et de promotion de l'amande française. Côté production, plusieurs essais, dont ceux menés dans le cadre du projet Elzéard, sont en cours pour relever les défis techniques des arboriculteurs : lutte contre les ravageurs dont Eurytoma amygdali, mise en place d'engrais verts ou encore de ferti-irrigation.
Retour sur le voyage d'étude petits fruits bio Ardèche et Haute-Loire
Pauline BONHOMME, Auteur ; Fleur MOIROT, Auteur15 producteurs de petits fruits du Rhône, de la Loire et dAuvergne ont participé au voyage détude "Découvrir des techniques innovantes en petits fruits bio", organisé en Ardèche et en Haute-Loire par AgribioArdèche et lARDAB. Au GAEC de la Souche (Ardèche), Christophe Françès et Aurélien Grange, qui produisent des framboises, des fraises, des myrtilles et des groseilles bio à 1150 m d'altitude, ont partagé leur expérience de la culture des petits fruits. Au GAEC de la Châtaigneraie (Ardèche), Nadine et Christophe Hémar cultivent 1,5 ha de petits fruits et 6 ha de châtaignes. En 2021, en partenariat avec Terre & Humanisme, ils ont réalisé des essais sur le sol et la Litière Forestière Fermentée.
Robin Euvrard soigne sa parcelle : Engrais vert et préparations biodynamiques
Robin EUVRARD, AuteurRobin Euvrard est un jeune ingénieur agronome, non issu du milieu agricole, qui sest installé, en 2020, sur une parcelle de vignes située dans le Muscadet. La revue Vitisbio suit son installation et apporte régulièrement de ses nouvelles, afin dillustrer le parcours à linstallation de jeunes sans foncier qui arrivent à trouver des opportunités et à sorganiser pour réaliser leur projet : devenir viticulteur bio. Cet article a été écrit après les premières vendanges de Robin Euvrard. En parallèle des vinifications, le jeune viticulteur a profité des mois dautomne pour prendre soin de sa parcelle. Il explique pourquoi il a choisi de semer un couvert végétal et fournit litinéraire technique quil a suivi. Il explique également les différents apports quil a effectués sur sa parcelle : application de la préparation biodynamique 500P (bouse de corne préparée), de thé de compost oxygéné et de décoction de prêle. Côté taille, il attend le mois de février pour laisser à la vigne le temps de terminer son cycle. En revanche, il réfléchit à la complantation pour remplacer certains pieds de vigne (il avait déjà complanté 200 porte-greffes au printemps dernier pour remplacer des pieds manquants).
Sans fumier ! Manuel de maraîchage biologique sans intrant d'élevage pour un futur soutenable
Jenny HALL, Auteur ; Iain TOLHURST, Auteur | FAJOLES (Le Bourg, 46 300, FRANCE) : ASSOCIATION CARPELLE | 2021Cet ouvrage, traduit collectivement de l'anglais par l'association Carpelle, présente les pratiques issues de l'expérience de maraîcher·es britanniques bio cultivant sans aucun intrant d'élevage depuis une vingtaine d'années. Ces cultivateur·rice·s s'appuient sur des rotations longues, des composts végétaux, des engrais verts de longue durée et sur la fabrication de purins végétaux. Ces techniques permettent de maintenir la fertilité des sols, dans l'optique d'agricultures se passant d'élevage et minimisant les coûts énergétiques et écologiques liés aux apports de matière (fumiers, engrais,...). Les maraîcher·es engagé·es dans ces démarches ont aussi une réflexion sur le partage de l'espace avec d'autres espèces végétales et animales. La culture de différentes familles de légumes est présentée dans l'ouvrage.
Sarthe : Un essai système en grandes cultures bio
Florence LETAILLEUR, AuteurDans la Sarthe, à l'initiative d'un paysan boulanger en agriculture biologique qui souhaitait mettre l'une de ses parcelles à disposition de la recherche, un collectif de 8 agriculteurs-chercheurs s'est constitué. Accompagnés, entre autres, par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, ils ont conçu ensemble un essai système en grandes cultures biologiques dans le but d'observer, sur la durée d'une rotation de neuf ans, les effets de différents itinéraires techniques. Ainsi, quatre systèmes de cultures vont être comparés : les deux premiers autorisent le labour et reçoivent ou non des effluents d'origine animale, les deux autres sont en agriculture biologique de conservation, là encore avec ou sans effluents d'élevage. Les références produites concerneront la pression en adventices, la fertilité du sol, les résultats économiques et le temps de travail. Cet essai a été implanté au printemps 2020, avec de la luzerne qui restera en place trois ans. Viendront ensuite du maïs grain, du chanvre, du blé, du colza, du triticale et enfin de l'orge brassicole. Ce projet pourra être mobilisé pour fédérer les acteurs du territoire, mais aussi pour servir de support pédagogique et de réflexion.
Stocker du carbone dans les sols français : Quel potentiel par rapport à l'objectif "4 pour 1000" ?
Charles RAZONGLES, AuteurEn 2019, dans le cadre défini par le GIEC pour atteindre la neutralité carbone mondiale à l'horizon 2050, INRAE a réalisé une étude sur le stockage de carbone dans les sols, visant notamment à identifier les pratiques agricoles les plus "stockantes". Après un point sur les connaissances scientifiques récentes sur le carbone et la matière organique du sol (connaissances qui ont grandement évolué et qui prennent désormais mieux en compte l'importance de la vie microbienne, les apports de matière organique souterraine ou encore la complémentarité entre macrofaune du sol et microorganismes), des pratiques permettant un supplément de stockage de carbone dans les sols sont présentées. Il s'agit du passage au semis direct, de la mise en place de cultures intermédiaires, de l'installation de prairies temporaires ou de l'allongement de leur durée dans les rotations, de l'agroforesterie intra-parcellaire, de la plantation de haies, de l'intensification modérée des prairies permanentes, de l'exploitation des prairies permanentes par pâturage plutôt que par fauche, de l'enherbement des vignobles et de l'utilisation de nouvelles sources organiques telles que les déchets alimentaires ou les déchets verts, compostés ou méthanisés.
De la ténacité pour des sols vivants
Maike KRAUSS, AuteurUn nouvel essai de longue durée, encore plus détaillé que l'essai DOC, installé à Frick (Suisse), expérimente principalement trois facteurs sur des grandes cultures biologiques : le travail du sol, la fumure et les préparations biodynamiques. Il compare : le labour (environ 20 cm de profondeur) au travail du sol réduit (passage de cultivateur à environ 10 cm de profondeur) ; une fumure à base de lisier à une fumure à base de compost de fumier et de purin ; une culture sans et une culture avec préparations biodynamiques. Les résultats des quinze premières années dessai ont été récemment publiés. Les préparations biodynamiques nont influencé ni le rendement, ni la fertilité des sols. La fertilité des sols a, en revanche, été améliorée avec le compost de fumier (comparativement au lisier). Cependant, cest le passage du labour au travail du sol réduit qui a eu le plus deffet : ce dernier permet de préserver lhumus (même si quinze ans après, le nouvel équilibre de lhumus nest pas encore établi pour la modalité travail du sol réduit) et daugmenter très rapidement le nombre de micro-organismes dans le sol. En revanche, la réduction du travail du sol augmente aussi le nombre dadventices, ce qui influence négativement le rendement.
Tests en petites fermes maraîchage bio
Oriane MERTZ, AuteurCet article décrit les résultats de deux essais réalisés dans des microfermes en maraîchage bio, situées dans la région PACA. Ces expérimentations ont été réalisées dans le cadre du projet MiMaBio. Véronique, dans le Var, a testé le semis de carottes et de radis sur un lit de compost. Pour cela, elle a recouvert ses planches de 3 à 5 cm de compost de déchets verts criblés à 10 mm. La levée des graines de carottes a été multipliée par 2,5 et le rendement final par 1,7. Pour les radis, la levée a été satisfaisante, avec ou sans compost. Les bénéfices sont donc moindres pour les radis, mais importants pour les carottes. Patrick, dans les Bouches-du-Rhône, a testé le non travail et la non fertilisation de planches de cultures permanentes (ces dernières ont juste été amendées avec de la paille et du foin). Au bout des trois ans dexpérimentation, il a pu observer une structure du sol très poreuse, sans tassement et avec une forte activité biologique. La fertilité du sol est toujours bonne et sest maintenue. La productivité des planches permanentes est correcte, avec des rendements similaires aux références en Provence, excepté pour les haricots. Patrick va continuer ce mode de culture.
L'utilisation des digestats en agriculture : Les bonnes pratiques à mettre en uvre
Sophie CARTON, Auteur ; Quentin BULCKE, Auteur | PARIS CEDEX 05 (16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : AGRO PARIS TECH - ENGREF | 2021La valorisation du digestat est lun des facteurs de réussite dun projet de méthanisation. Lépandage de digestats suscite en effet des interrogations auprès des porteurs de projets, des conseillers et des agriculteurs : Comment et quand lépandre ? Comment éviter la volatilisation de lazote ? Vaut-il mieux faire une séparation de phase ou un autre traitement avant épandage ? Comment mettre en place le meilleur pilotage possible de lépandage au champ ? Face à ce constat, lassociation France Gaz Renouvelable et le groupe de travail méthanisation du Comité stratégique de filière « Nouveaux Systèmes Énergétiques » se sont mobilisés, aux côtés de la recherche, pour approfondir les connaissances sur les impacts du digestat. Ce guide a pour objectif de fournir des bonnes pratiques dépandage de digestats. Il regroupe cinq fiches de synthèse, qui apportent des éléments sur : 1 - les caractéristiques et les propriétés des digestats de méthanisation agricole ; 2 - la réglementation en vigueur ; 3 - les enjeux environnementaux et technico-économiques liés à lépandage du digestat ; 4 - les bonnes pratiques pour piloter les apports de digestat ; 5 - les types de matériel adéquats.
« La vigne a rapidement réagi à la méthode Géophile »
Xavier DELBECQUE, AuteurDans le Gard, les domaines Bernard Perret se sont lancés, depuis deux ans, dans la méthode Géophile. Cette dernière repose sur une approche globale de la vigne. Elle a été imaginée par Jacques Moreau une vingtaine dannées auparavant. Cet agronome a ensuite lancé une société de conseil qui porte son nom et applique cette méthode. Lentreprise accompagne principalement des viticulteurs bio, mais aussi des viticulteurs conventionnels. Le principe de la méthode Géophile est dobtenir un sol vivant, ainsi que des plantes fortes et équilibrées pour obtenir une récolte de qualité. Lentreprise Jacques Moreau accompagne les producteurs dans leurs pratiques et en leur proposant des produits formulés au sein de lentreprise. En 2019, suivant les premières préconisations, les 26 ha de lun des domaines Bernard Perret ont reçu un passage dacides fulviques à lautomne. Ces petites molécules mobiles aident à rendre les minéraux disponibles et à absorber les résidus de désherbants. Ces hectares ont ensuite reçu un apport dacides humiques afin doptimiser les ressources déjà présentes dans le sol. La méthode Géophile intègre aussi lapport de thés de compost afin daugmenter la quantité et la diversité des micro-organismes présents dans le sol.
La vigne, le vin et le bio : L'avenir de la viticulture s'écrit en bio- logique et dynamique
Ce livre, consacré à la viticulture biologique et à la viticulture biodynamique, s'organise en 7 chapitres : - Grande et petite histoire de la viticulture bio- logique et dynamique ; - Le vin biologique ; - Le vin en biodynamie ; - Prévenir les déséquilibres pour préserver la santé de la vigne ; - Signé terroir : le goût des vins bio- logiques et dynamiques ; - La preuve par... B : B comme Biologie et Biodynamie ; - L'avenir de la viticulture s'écrit en bio.
Vignerons du monde : Clos Henri : Damien Yvon : Un bout de France en Nouvelle-Zélande
Louise JEAN, AuteurLe Clos Henri est un domaine de 110 ha (43 ha de vignes, 14 ha de forêts et le reste en prairies) situé dans la région viticole de Marlborough, en Nouvelle-Zélande. Il appartient à une famille de vignerons sancerrois depuis les années 2000 (famille Bourgeois), est certifié bio depuis 2013 et est dirigé par Damien Yvon. Ce dernier cherche à optimiser lexpression du terroir dans les sauvignons et les pinots noirs. Le domaine produit ainsi six vins, sur trois gammes (chacune comprend un rouge et un blanc) : Petit Clos, Bel Echo et Clos Henri. Au total, 280 000 à 300 000 bouteilles sont commercialisées chaque année. Le vignoble présente lavantage dêtre implanté sur un territoire balayé par le vent : le climat est donc peu propice aux maladies cryptogamiques. Pour lutter contre loïdium, le domaine utilise du soufre mais, avant larrivée de ces Français, personne ne connaissait cette technique en Nouvelle-Zélande : il a fallu importer les produits, expliquer le principe au certificateur et lajouter dans le cahier des charges bio national. Pour gérer lenherbement, plusieurs techniques cohabitent et 450 moutons viennent pâturer les vignes en hiver.
Webinaire : Best4Soil, un réseau européen pour la préservation des sols
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Marie TORRES, AuteurBest4Soil est un projet européen qui vise à diffuser des connaissances en lien avec la santé des sols. Des rencontres nationales et internationales, mélangeant des chercheurs, des instituts techniques, des techniciens et des producteurs, sont organisées chaque année. En décembre 2020, un webinaire a regroupé des intervenants français, espagnols, chypriotes, italiens et grecs. Durant deux jours, ils ont présenté leurs expériences autour de trois thématiques : « compost », « biofumigation », « rotation des cultures, maladies telluriques et nématodes ». Les outils de transfert et de communication mis en place ont également été présentés : vidéos, fiches techniques et bases de données. Ces outils sont accessibles en ligne depuis le site internet du projet.
Les 10 erreurs à ne pas commettre avec mon sol
Yves HARDY, Auteur ; Florine MARIE, Auteur ; Niels BIZE, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2020Ce guide a été conçu pour aider les producteurs dans la gestion de leurs sols. Pour cela, il explique dix grandes erreurs à éviter, à savoir : 1 Raisonner uniquement à la parcelle, sans prendre en compte le paysage, la topographie, lenvironnement parcellaire ; 2 Mettre en uvre des pratiques favorisant la compaction des sols ; 3 Faire l'impasse sur le chaulage ; 4 Incorporer trop profondément la matière organique ; 5 Stocker le fumier dans de mauvaises conditions ; 6 Laisser le sol sans couverts végétaux ; 7 Apporter de la matière organique juste avant limplantation dune culture ; 8 Miser uniquement sur les activateurs de sol (biofertilisants) ; 9 Composter à lexcès ; 10 Se fier uniquement aux analyses de sol réalisées en laboratoire. Les recommandations proposées doivent permettre aux producteurs daméliorer la qualité et la fertilité de leurs sols, de prévenir des dépenses inutiles et daugmenter la durabilité de leurs systèmes de production. Elles ont été établies grâce aux retours dexpériencesz des agriculteurs et des chercheurs participant au projet européen SoilCare (projet qui a permis de tester une diversité de pratiques bénéfiques pour les sols, à travers lEurope). Un extrait de ce guide est disponible à ladresse internet suivante : https://www.agrobio-bretagne.org/publications-2/.
Agenda biodynamique Lunaire et Planétaire 2021
Pierre MASSON, Auteur ; Vincent MASSON, Auteur | CHÂTEAU (Les Crêts, 71 250, FRANCE) : BIODYNAMIE SERVICES | 2020Cet agenda pour la pratique de lagriculture biodynamique propose des informations sur : les coefficients de marées, le périgée de la Lune, l'opposition Lune/ Saturne, etc., les points de vue de différents chercheurs (Spiess, Thun, Podolinsky...) sur les possibilités d'utilisation des rythmes cosmiques en agriculture et en jardinage. Les périodes de Lune ascendante et de Lune descendante (période de plantation), du cycle synodique de la lune (croissante et décroissante) sont identifiables, ainsi que les périodes qui demandent des précautions pour les travaux agricoles et la transformation des produits, comme les nuds lunaires et planétaires, le périgée et l'apogée.
L'agriculture régénératrice
Jean-Marc BABOUT, AuteurLa pratique de l'agriculture régénératrice a été introduite en Europe, à partir de 2013, par Friedrich Wenz, biodynamiste dans la vallée du Rhin, et par Dietmar Näser, agronome allemand. En France, le premier cycle de formation en agriculture régénératrice a eu lieu, en 2018, sur une ferme bio en Normandie. Une bonne compréhension du fonctionnement biologique du sol, de la composition et du rôle de l'humus est à l'origine des pratiques de l'agriculture régénératrice. Les préparations et les outils de ce mode de production viennent compléter ceux utilisés en agriculture biodynamique. Ils sont présentés, après un focus qui porte, premièrement, sur le concept de réseau alimentaire du sol, sur la base des travaux d'Elaine Ingham, agronome américaine, deuxièmement, sur le "carbone liquide", objet des travaux de la pédologue australienne Christine Jones. Comme en biodynamie, le but des pratiques préconisées est d'améliorer la fertilité des sols en les rendant plus vivants et en restaurant le taux d'humus.
Agronomie et méthanisation
Philippe PRÉVOST, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Héloïse BOUREAU, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, la méthanisation est en pleine expansion. Elle permet de recycler des coproduits et des déchets urbains, tout en réduisant la dépendance aux fertilisants dorigine fossile. Il existe néanmoins des controverses liées à la valorisation des digestats et à la modification (potentielle) des assolements et des systèmes de production à léchelle dun territoire. Ceci interroge sur le risque dévolution de cette pratique (qui a été développée pour valoriser des déchets agricoles et accompagner la transition agroécologique) vers une industrie où lagriculture ne serait plus que pourvoyeuse de matières premières. Afin de faire un point sur létat de développement de la filière et sur les données scientifiques disponibles concernant les impacts agronomiques de la méthanisation, lAssociation Française dAgronomie (Afa) a consacré un numéro de sa revue à ce sujet. Ce numéro contient notamment plusieurs retours dexpériences qui permettent davoir différents points de vue sur les évolutions en cours. Néanmoins, comme le sujet de la méthanisation est loin dêtre épuisé, il est nécessaire d'assurer une veille active. Celle-ci doit contribuer à éclairer le débat et à identifier les conditions de gouvernance, ainsi que les leviers techniques et organisationnels qui permettent dexploiter pleinement le développement de la méthanisation, tout en accompagnant la transition énergétique et agroécologique, et en prévenant les risques de dérive identifiés.
Les alternatives biologiques aux pesticides : Solutions naturelles au jardin et en agriculture
Eric PETIOT, Auteur ; Patrick GOATER, Auteur | ESCALQUENS (355 Rue de la Montagne noire, 31 750, FRANCE) : ÉDITIONS DE TERRAN | 2020Pour protéger les cultures et les sols, les préparations naturelles ont prouvé leur efficacité. Ce livre explique comment il est possible de prendre soin de son jardin et de ses cultures grâce aux extraits fermentés, huiles essentielles, tisanes, macérations, micro-organismes efficaces, etc. Après un éclairage sur le fonctionnement du vivant et en sappuyant sur la théorie du triangle, les auteurs présentent 15 traitements préventifs et plus de 130 traitements curatifs contre les ravageurs et les maladies, pour les fruits et légumes, céréales, vignes, plantes à parfum, aromatiques et médicinales. Cet ouvrage offre aux professionnels et aux jardiniers passionnés un programme complet pour régénérer plantes et sols avec des techniques pionnières, leur permettant de devenir autonomes dans le choix, la fabrication et lutilisation des traitements naturels.
Alternatives aux intrants controversés en maraîchage bio : Retour dexpériences de : Didier Flipo (15)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Aude EGRET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2020Organic-PLUS (2018-2021) est un projet européen qui a pour objectif de rechercher des alternatives à des intrants controversés en agriculture biologique (ex : tourbe, paillage plastique, cuivre ) et de communiquer sur celles-ci. Afin dobtenir des données techniques sur des méthodes alternatives, ABioDoc, lun des deux partenaires français de ce projet, a demandé à des étudiants de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site Auvergne-Limousin) de réaliser des entretiens auprès de producteurs bio. Ces étudiants ont notamment interrogé Didier Flipo, un maraîcher bio en MSV (maraîchage sur sol vivant), double actif et basé dans le Cantal, qui met en place des alternatives à lutilisation de paillage plastique et de matières organiques conventionnelles (comme fertilisant). Pour lutter contre les adventices, il a recours à des paillages organiques. Suivant les espèces quil implante, il utilise un paillage à base de compost de déchets verts (quil confectionne lui-même à partir de matériaux issus d'une déchèterie) ou un paillage à base de foin. Il arrive à gérer le risque de faim dazote en apportant, les premières années, de la matière organique riche en azote pour équilibrer le rapport C/N (fientes de poules). Lutilisation de paillages organiques lui a également permis de diminuer drastiquement ses besoins en fertilisation, qu'il a divisés par douze.
Alternatives aux intrants controversés en maraîchage bio : Retour dexpériences de : Guy Rugemer Les Jardins de Paillis (63)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Aude EGRET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2020Organic-PLUS (2018-2021) est un projet européen qui a pour objectif de rechercher des alternatives à des intrants controversés en agriculture biologique (ex : tourbe, paillage plastique, cuivre ) et de communiquer sur celles-ci. Afin dobtenir des données techniques sur des méthodes alternatives, ABioDoc, lun des deux partenaires français de ce projet, a demandé à des étudiants de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site Auvergne-Limousin) de réaliser des entretiens auprès de producteurs bio. Ces étudiants ont notamment interrogé Guy Rugemer, un maraîcher bio en MSV (maraîchage sur sol vivant), installé dans le Puy-de-Dôme depuis 2015, qui met en place des alternatives à lutilisation de tourbe (plus précisément de terreau confectionné à base de tourbe) et de paillage plastique. Afin de ne pas acheter de terreau, Guy Rugemer confectionne son propre support de culture à base de déchets verts compostés quil fabrique lui-même : il laisse des tas de déchets verts (issus de déchèterie) se dégrader durant deux à quatre ans, avant de les tamiser pour obtenir un substrat assez fin. Cette méthode requiert de lanticipation. Du point de vue de la gestion des adventices, il a recours à des paillages organiques pour limiter son utilisation de plastique. Les paillages organiques sont constitués dune première couche (3 cm) de broyat de déchets verts légèrement décomposés et dune seconde couche (15 cm) à base de paille, de foin ou denrubannage.
Amendements : Pratiques dengrais verts en 2019 dans la Drôme
Julia WRIGHT, AuteurDans la Drôme, de plus en plus de viticulteurs bio mettent en place des engrais verts pour améliorer la structure de leurs sols et éviter le développement des adventices (ex : chiendent). Cet article offre une synthèse des techniques mises en place par 19 viticulteurs bio de ce département, en expliquant les différences de pratiques entre les divers territoires qui le composent : le Nord, le Sud et le Diois. A laide dun schéma, il commence par détailler les deux itinéraires techniques majoritairement employés : à lautomne, un tiers de ces viticulteurs pratiquent le semis direct, tandis que les autres effectuent un semis après enfouissement. Les engrais verts sont ensuite détruits entre mi-mars et début juillet par roulage, broyage, ou les deux. Les engrais verts sont souvent semés un rang sur deux, mais cette règle est adaptée selon les besoins de la parcelle. Les mélanges sont toujours constitués de légumineuses et de graminées (excepté dans le Diois où les viticulteurs privilégient lenherbement naturel pour mieux lutter contre lérosion). Les espèces majoritairement employées sont la vesce, le seigle, la féverole et la moutarde (leurs caractéristiques sont récapitulées dans un tableau). Pour faciliter lapprovisionnement des viticulteurs en semences, Agribiodrôme organise, depuis 2018, une commande groupée auprès de céréaliers bio drômois.
Calendrier Lunaire 2021
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 42 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Le compost fixe beaucoup de carbone
Chantal HERZOG, AuteurEn Suisse, Agroscope et le FiBL ont mené un essai en 2017 afin de regarder si le compost et le digestat augmentent les teneurs en carbone dans les sols agricoles et sils favorisent la formation dhumus. Pour cela, des échantillons de terre ont été prélevés dans 59 fermes suisses, dont 41 en conventionnel et 18 en bio. Ces exploitations ont été réparties dans trois groupes : un où les agriculteurs avaient épandu au moins deux fois du compost ces dix dernières années, un autre où du digestat avait été utilisé pour compléter la fumure usuelle (fumier ou engrais minéral), et un groupe témoin dont les parcelles nont pas été amendées. Même si les résultats montrent dimportants écarts au sein de ces groupes, leur analyse a révélé que les parcelles ayant reçu du compost contiennent en moyenne 37 % de carbone en plus que les deux autres modalités (digestat et témoin). Cette augmentation a été constatée aussi bien en bio quen conventionnel. Lanalyse de la biomasse microbienne a également révélé que la biomasse des parcelles ayant reçu du compost est supérieure de 47 % par rapport aux parcelles qui ont reçu du digestat. La comparaison de toutes les parcelles bio et conventionnelles a également montré que cette biomasse est supérieure en moyenne de 25 % dans les parcelles bio.
Compost Tea Time
Josselin RIVOIRE, AuteurSi l'on connaît le rôle du compost et du paillage dans la vie du sol et la santé des plantes, celui du thé de compost reste à explorer. Dans cet article, l'auteur explique en quoi consiste le thé de compost et comment il intervient pour nourrir le sol, en accédant directement à la rhizosphère par arrosage. Le thé de compost, parfois appelé jus de compost oxygéné ou jus de compost en aération active, peut aussi être utilisé en pulvérisation. Apportés en surnombre dans le sol ou à la surface des plantes, les micro-organismes bénéfiques entravent l'installation de pathogènes et l'activité microbiologique s'intensifie à proximité des racines. Le Centre Terre Vivante a réalisé des essais sur 45 laitues. Trois thés ont été fabriqués : un thé de compost, un thé de compost mycorhizé et un thé de turricules (rejets de vers de terre). L'expérience consistait à apporter une quantité supposée massive de micro-organismes par arrosage, afin d'en observer l'impact sur les laitues. Un autre essai a consisté à tester un thé anaérobique (Rézomes). Pour différentes raisons, pour le moment, l'analyse statistique de ces essais conclut à l'absence d'impact de ces traitements. La technique reste cependant largement à explorer, notamment en pulvérisation.
Cultures sous abris et tunnels : De la nécessité dintégrer des engrais verts
Emmanuel PLANTIER, AuteurEn maraîchage bio, les engrais verts sont trop rarement utilisés dans les serres et les tunnels. Les surfaces sous abris sont quasiment cultivées en permanence, ce qui peut, dans la durée, dégrader les sols car ils sont trop sollicités. Entre la chaleur, lirrigation et les intrants, plusieurs effets négatifs peuvent être observés : excès de salinité (engendré par labsence de lessivage du sol), acidification des sols, diminution de la capacité de réserve utile en eau, diminution du taux dhumus à court terme, baisse de lactivité biologique, dégradation de la structure du sol (disparition des agrégats) Les engrais verts peuvent aider à remédier à ces effets indésirables. Encore faut-il savoir quel couvert implanter et en quelle saison... En hiver, saison la moins rentable sous serre, les espèces les plus adaptées sont les céréales et les crucifères (seigle, moutarde, colza fourrager, radis fourrager ), mais leur cycle de développement est long (4 à 5 mois). Lété, il est possible dutiliser des espèces à croissance rapide qui se développent en deux mois (sorgho fourrager, phacélie, ray grass, tagètes). Certaines sont dailleurs utiles pour réguler les nématodes (tagètes, cycles courts et successifs de sorgho fourrager). Contre ces ravageurs, il est possible de recourir à la biofumigation, dont les principes sont rappelés en fin darticle.
Déchets verts à la ferme : Atout environnemental, agronomique et économique
Maÿlis CARRÉ, AuteurLes sols des régions méditerranéennes sont souvent fragilisés et il est difficile pour les producteurs daccéder à des effluents délevage pour les enrichir. Les déchets verts sont alors une importante source de matière organique. Plusieurs producteurs des Civam de PACA et dOccitanie ont créé des partenariats avec des collectivités locales pour valoriser cette ressource. Philippe, maraîcher et oléiculteur bio dans le Gard, est à la base dune telle initiative. Cette pratique présente pour lui plusieurs avantages : le compost de déchets verts a amélioré ses sols et il lui revient moins cher que des fertilisants. Seul point négatif, le temps nécessaire à sa mise en place, mais il recommande quand même cette pratique à dautres producteurs. Afin de sensibiliser les collectivités et les producteurs à ce sujet, les Civam méditerranéens ont édité un guide « Pourquoi/Comment : Valoriser les déchets verts à la ferme ». Ce dernier est basé sur des retours dexpériences dagriculteurs du Sud de la France (quatre maraichers, un viticulteur et un céréalier) et dune collectivité territoriale située en Occitanie. Le témoignage de Frédéric Barnier, céréalier et oléiculteur bio dans le Vaucluse et le Gard, est plus amplement détaillé dans cet article. Il décrit les avantages, les inconvénients et les effets du compost de déchets verts sur ses cultures.
La difficile gestion du taupin en agriculture bio
Maxime DAVY, Auteur ; Marine SALAÜN, AuteurLe taupin constitue une menace importante pour les cultures de pommes de terre, et plus largement pour les cultures de légumes racines (carottes, panais, patates douces ). Ces dernières années, de nombreux travaux et expérimentations ont été conduits afin de réguler la population de ce ravageur dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Le projet Probiotaupin, porté par Arvalis Institut du végétal, avait notamment pour objectif délaborer des stratégies de protection intégrant des solutions de biocontrôle. Trois types de solutions ont ainsi été testés : des nématodes entomopathogènes, des champignons entomopathogènes et des substances naturelles. Toutefois, ces différentes solutions se sont avérées peu acceptables en termes de coûts. Lutilisation dengrais verts na pas non plus porté ses fruits pour lutter contre ce ravageur. Lutilisation de plantes de service (semées dans la culture afin de piéger les taupins) et une méthode de confusion sexuelle sont actuellement à létude. Face au manque de traitements curatifs utilisables en bio, il est nécessaire de prévenir larrivée de ce ravageur en mobilisant deux leviers : les rotations des cultures et le travail du sol. Une méthode, appelée tri de sol, a également été mise en place pour estimer plus facilement les populations de taupins.
Dossier : Composter son fumier, quels intérêts en système herbager ?
Hélène COATMELEC, AuteurLe compostage permet daméliorer lefficacité des amendements organiques : composition, qualité dépandage (répartition), réduction du temps dépandage et des volumes épandus, réduction des rejets azotés dans lenvironnement Cet article, dédié au compostage des fumiers pailleux, commence tout dabord par expliquer la phase de décomposition et la phase de maturation du processus de compostage (processus réalisé par une activité microbienne complexe en conditions aérobies). Il sappuie ensuite sur des témoignages et des retours dexpérience pour : 1 - présenter les avantages du compost de fumier pour les éleveurs (pas de mottes dans les prairies fauchées, moins de risques de contamination par des parasites ou des pathogènes pour les prairies pâturées, moins de problèmes dappétence sur les prairies fertilisées, les « bonnes graminées » et les trèfles favorisés) ; 2 décrire litinéraire technique pour composter un fumier (en sappuyant notamment sur une Cuma pour éviter davoir à investir dans du matériel de compostage) ; 3 détailler comment utiliser le compost de fumier.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. En Corse, le domaine Clos Culombu, de la famille Suzzoni, sétend sur 64 ha. Il est conduit en biodynamie et bénéficie du micro-climat de la baie de Calvi. Ces dernières années, il doit faire face à deux défis : le manque deau et la minéralisation de ses sols. Pour contrer cela, la famille Suzzoni multiplie les essais : fertilisation, traction animale, porte-greffes et tisanes. Pour la vinification, elle a investi dans un nouveau système gravitaire et a créé un chai enterré à six mètres de profondeur qui offre une bonne inertie thermique. Ses vins sont valorisés en AOC Corse Calvi (production de 500 000 bouteilles par an). A Mérignat, dans lAin, Elie Renardat-Fache cultive un vignoble bio de 12 ha. Ses vignes sont situées sur des terrains escarpés et ce viticulteur s'est adapté pour travailler plus en sécurité. Il cultive du gamay et du poulsard pour produire du cerdon, un vin rosé pétillant produit selon des méthodes ancestrales. Son vin est vendu en AOP Bugey Cerdon et en AOP Bugey (production de 85 000 bouteilles par an).
Dossier : Parcours de vignerons
Arnaud FURET, Auteur ; Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Le Domaine Pignier, de 14,5 ha en AOP Côtes-du-Jura, situé à Montaigu, au sud du Jura, est géré par la fratrie Pignier (deux frères et une sur). Il a été créé en 1794 et appartient à la même famille depuis sept générations. Ces vignerons mettent en avant le terroir de leur domaine, en s'appuyant sur de nouvelles plantations, ainsi que sur des principes agronomiques poussés, renforcés par la biodynamie (le domaine est certifié bio et Demeter depuis 2003). Ils élaborent leurs vins dans les caves séculaires des Chartreux et, pour obtenir différentes expressions de leurs produits, ils nhésitent pas à expérimenter en diversifiant les contenants. Du côté des contreforts du Pic Saint-Loup, dans lHérault, Sylvie Guiraudon et son équipe, composée dOlivier Rabasa et de Lucie Hiolet, ont repris un domaine en plaine. Ils ont également planté de nouvelles vignes à 300 m daltitude avec des cépages locaux. Ce domaine, La Chouette du chai, composé de 16 ha de vignes, est en AOC Pic Saint-loup. Les viticulteurs ont également entrepris de gros travaux pour créer une cave, un espace de vente et un bureau dans de vielles pierres. Sur les parcelles, ils axent leurs recherches sur la fertilité des sols, la biodynamie et la lutte contre le mildiou.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Dans les Bouches-du-Rhône, le Domaine Grand Boise est situé au cur dun massif forestier méditerranéen riche en biodiversité. Il est composé de 40 ha (dont 33 plantés en vigne), est géré en biodynamie et associe viticulture, sylviculture, élevage et restauration-hébergement. Jean Simonet est à sa tête depuis 2012. Ses principaux objectifs sont de restructurer le vignoble et de faire face au manque deau. Au chai, il essaye doptimiser la fabrication du rosé et de mettre en avant le rouge de Provence. Il valorise ses vins en AOC côtes-de-provence Sainte-Victoire (80 %) et côtes-de-provence (20 %). Noëlla Morantin est, quant à elle, localisée à Pouillé, dans le Loir-et-Cher. Elle sest installée en 2009 et a acquis des vignes conduites en bio depuis 1991. Son domaine comprend 6 ha et elle achète les raisins produits par deux voisins bio sur 3 ha. Son domaine est tourné essentiellement vers le blanc : 75 % de sauvignon (du romorantin est en cours de plantation). Elle produit aussi un peu de rouge : gamay et cabernet sauvignon (en cours darrachage). Ses crédos sont lautonomie de son domaine, des vins de qualité et les plus naturels possible. Son système repose sur une bonne gestion de lherbe, une fertilisation minimale et une taille Guyot Poussard.
Les engrais verts en maraîchage biologique : Leviers de décision et retours d'expériences en Île-de-France
Les engrais verts regroupent l'ensemble des couverts végétaux qui ne sont pas destinés à être récoltés, mais qui sont mis en place dans le but de protéger le sol et/ou d'améliorer les performances agronomiques de la parcelle. En maraîchage biologique, ils peuvent être semés en lignes intercalaires dans la culture principale, en interculture, ou bien être intégrés dans la rotation sur des cycles plus longs (engrais verts de pleine saison, annuels, pluriannuels). Les couverts peuvent être monospécifiques ou être des mélanges despèces parmi lesquelles on retrouve souvent : des Poacés, des Fabacées, des Brassicacées, du sarrasin ou encore de la phacélie. Les engrais verts peuvent représenter une solution pour maîtriser l'enherbement, pour casser les cycles des maladies et des ravageurs dans une rotation ou pour maintenir la fertilité des sols. Des maraîchers et des maraîchères bio d'Île-de-France ont engagé, à plusieurs reprises, des démarches pour améliorer leur technicité sur les engrais verts, via des voyages détudes, des visites dexploitations, des formations et des groupes déchange. Ce guide technique recueille les retours d'expériences d'agriculteurs bio franciliens, de la préparation du lit de semences à la destruction de l'engrais vert, jusqu'à l'implantation de la culture suivante, et renseigne les caractéristiques d'une vingtaine d'espèces utilisables en engrais verts.
Enhanced soil quality with reduced tillage and solid manures in organic farming a synthesis of 15 years
Maike KRAUSS, Auteur ; Alfred BERNER, Auteur ; Paul MÄDER, Auteur ; ET AL., AuteurDans cet essai à long terme, mis en place depuis 2002 en Suisse, au FiBL, et conduit en agriculture biologique, différentes stratégies susceptibles d'améliorer la qualité du sol sont testées. Cet essai compare : un travail du sol simplifié versus un labour classique, des fumiers compostés et du lisier versus du lisier seul, ainsi que le recours ou non à des préparations biodynamiques. Il est conduit sur un sol limono-argileux situé en zone tempérée. Pour la modalité travail du sol réduit, lanalyse des données compilées depuis 15 ans révèle une augmentation du carbone organique dans la couche arable (+ 25%), de la biomasse microbienne (+ 32%), de l'activité biologique (+ 34%), ainsi quun déplacement des communautés microbiennes. Les sols soumis à un travail du sol réduit sont en effet plus stratifiés en carbone organique et en nutriments. Lapplication de fumier composté a conduit à une augmentation du carbone organique du sol de 6% par rapport à l'application de lisier seul, avec peu d'impacts sur les microorganismes du sol. Les préparations biodynamiques ont eu un impact mineur sur la qualité du sol. Globalement, le type de fertilisation et les préparations biodynamiques n'ont pas significativement affecté les rendements. En revanche, les rendements à la fois les plus élevés et les plus faibles ont été constatés dans le système en travail du sol réduit. Les principaux facteurs de variation du rendement sont la quantité dazote fournie et le niveau dinfestation en adventices (parfois plus important avec un travail du sol réduit). Cet essai à long terme a permis de démontrer quun travail du sol continuellement réduit en agriculture biologique améliore la qualité du sol. Toutefois, il présente des défis supplémentaires en matière de gestion de la culture.
Fertilisation des vignes : Rechercher léquilibre
Louise JEAN, AuteurLa fertilisation est essentielle pour soutenir léquilibre de la vigne : une vigne qui a faim aura une moindre pousse (elle sera dautant plus difficile à tailler) et aura des rendements moins bons, alors quun excès de fertilisation entraînera des hausses de rendements non désirées et une plus grande sensibilité aux maladies. La fertilisation peut également impacter la vinification (carence dazote dans les moûts). Néanmoins, en bio, elle reste assez complexe à conduire. Selon Guillaume Paire, conseiller viticole bio à la Chambre dagriculture de Saône-et-Loire, lobservation reste à la base de son pilotage, avant les analyses. Karim Riman, consultant en agroécologie et expert des sols, conseille aussi de commencer par observer le sol, le sous-sol et les plantes bio-indicatrices. Pour compléter ces observations, il recommande ensuite deffectuer une analyse de terre et du végétal (analyses de potentiel glucidique, dazote, de phosphore et doligo-éléments dans les sarments ou dans les pétioles), voire du vin (équilibre des moûts) pour avoir une analyse complète du système sol-vigne-vin. Il reste ensuite à élaborer une stratégie de fertilisation adaptée. Pour une vigne équilibrée, Guillaume Paire conseille une fertilisation de fond à lautomne (fumier sec et très composté) et des apports qui se minéralisent plus vite au printemps (fumier frais). Deux témoignages de viticulteurs viennent compléter ces conseils. Lun est en bio (Nicolas Maillet) et les autres en biodynamie (Ludovic Bonnelle et Magali Tissot).
Fertilité des sols en maraîchage, tour dhorizon du groupe MaraîSol 74
Céline VENOT, Auteur ; Rémi COLOMB, AuteurEn Haute-Savoie, lADABio accompagne un groupe de 14 maraîchers sur la thématique de la fertilité des sols. Une première formation a été dispensée, en 2018, sur la fertilité des sols et sur linterprétation des analyses de sol. En 2019, une deuxième formation a été organisée pour approfondir les interprétations et échanger sur des pratiques culturales permettant daméliorer la fertilité des sols. Plusieurs enjeux ont ainsi été identifiés (excès de Ca, manque de Ca, manque de K, excès de Mg, amélioration de la structure, amélioration du taux de MO) et des leviers leur ont été associés. En parallèle, des maraîchers ont présenté les résultats dessais quils avaient mis en place pour mieux gérer lenherbement, tout en favorisant leur sol. Les Jardins du Taillefer ont testé le semis de carottes sur un lit de compost de déchets verts : ils sont plutôt satisfaits de cette technique, mais soulignent quil faut faire attention au moment de limplantation car ce compost est assez séchant. Le Pré Ombragé a expérimenté le semis de carottes sur un paillage de chanvre tissé recouvert de compost de déchets verts : le producteur est très satisfait du résultat mais cette pratique est un peu onéreuse. Le bouquet Savoyard a testé la plantation de mâche sur un tapis de chanvre tissé : lirrigation est indispensable car le chanvre retient leau.
Germinance : Semences biologiques et biodynamiques : Catalogue 2020
Germinance propose son catalogue 2020 de semences biologiques et biodynamiques : semences potagères, semences de plantes aromatiques et médicinales, semences de fleurs, semences d'engrais verts et de fourragères.
Gestion de lherbe : Anticiper et trouver le compromis
Frédérique ROSE, AuteurLa gestion de lenherbement en viticulture biologique est complexe et chronophage. Selon Christophe Gaviglio, ingénieur dexpérimentation à lIFV en charge de la mécanisation du vignoble, la grande problématique reste le ratio temps passé - efficacité. Certains viticulteurs font le choix de limiter leurs surfaces pour quelles restent compatibles avec un tracteur, un outil et un chauffeur ; tandis que dautres sagrandissent en se posant la question daugmenter les équipements et les salariés. Une des pistes pour concilier ce ratio est de mettre en place des systèmes plus simples (voire non spécifiques) et de combiner des opérations pour optimiser le temps de travail. Bernard Bagy, vigneron bio qui cultive 11 ha dans le Haut-Rhin, témoigne sur sa gestion de lenherbement : construction dun outil de travail du sol pour ses vignes en terrasses, choix des outils, nombre de passages, installation dengrais verts en hiver En parallèle de cet article, un encart décrit un outil de désherbage interceps électrique développé par la société suisse Zasso et New Holland.
Le Guide de l'alimentation durable : S'engager pour la planète sans se prendre la tête
Pour l'auteure, le contenu de nos assiettes a plus dimpact sur le climat que les secteurs des transports, de lhabitation et du bâtiment. Mais par où commencer et comment agir efficacement ? Lauteure expose les actions, par ordre de priorité, quil est possible de mener pour réduire lempreinte environnementale de lalimentation, avec pour principe de proposer des conseils et des astuces pratiques et réalistes, pour une transition en douceur, sans frustrations ni sacrifices. Ainsi, des informations sont fournies pour connaître les aliments les plus nocifs pour la planète, la « liste noire » des aliments les plus pollués, la « liste verte » des aliments les plus respectueux du climat, mais aussi pour savoir comment réussir son compost, même en appartement, et comment sy retrouver parmi tous les labels environnementaux. 13 solutions sont proposées pour passer du jetable au réutilisable en cuisine, ainsi que 25 recettes pour cuisiner végétarien, zéro déchet, bas carbone et/ou local. Des personnalités issues de différents milieux professionnels ou associatifs apportent leur témoignage sur leur engagement pour la cuisine durable.
Le guide du jardin bio : Potager, verger, jardin d'ornement - 4ème édition
Jean-Paul THOREZ, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Ce guide de jardinage bio, dont cest la 4ème édition, est devenu une référence pour tout jardinier cherchant à concilier productivité, beauté du jardin et respect de l'environnement. Il aborde les fondamentaux du jardin bio, ainsi que les cultures potagères, aromatiques, fruitières et ornementales. Plus de 150 fiches de cultures sont proposées - toutes accompagnées de leur calendrier de semis, de plantation et de récolte - illustrées de photos et de nombreux dessins techniques, pour une meilleure compréhension des gestes et travaux de jardin à réaliser. Une large sélection d'espèces et de variétés sont présentées et décrites, permettant de faire son choix selon le climat de sa région, la taille de son terrain, la qualité de son sol Les travaux de saison, glossaire, index et adresses utiles en fin d'ouvrage seront également d'une grande aide. Cette nouvelle édition tient compte des plus récentes avancées scientifiques et techniques, en phase avec les évolutions du jardinage bio, comme la permaculture, le jardinage sur sol vivant, le potager en carrés ou sur buttes... La liste des variétés potagères a été allégée des variétés hybrides F1, compte-tenu de la nature particulière et du renouvellement incessant de celles-ci, pour se concentrer sur les variétés classiques ou traditionnelles qui conservent tout leur intérêt.
Homéopathie, isothérapie, vie du sol Une approche globale pour la vitalité de la vigne
Frédérique ROSE, AuteurLa Coordination agrobiologique des Pays de la Loire (Cab) a mis en place un essai pour tester lefficacité de lhoméopathie, de lisothérapie et des poivres (ces trois types de remèdes sont plus précisément définis dans larticle) sur certains ravageurs de la vigne : le mildiou, les cochylis et le cigarier. Pour mener à bien cet essai, cinq vignerons en biodynamie ont mis à disposition une parcelle dun hectare. Sur chacune, trois modalités ont été testées. La modalité Témoin reprend les traitements habituels du vigneron (cuivre, soufre, biodynamie et bio-insecticide si nécessaire). Sur la modalité Vigne, le vigneron effectue ses traitements habituels et ajoute des remèdes disothérapie et des poivres. La modalité Vigne + Sol reprend la modalité Vigne qui est complétée par différents apports destinés au sol (compost, poudre de roche volcanique, bore ). Lobjectif est davoir une approche globale et de voir comment la vigne répond aux soins quand on soccupe aussi du sol. Au cours des cinq années d'essais, de nombreuses mesures ont été effectuées sur le développement des ravageurs, sur la vitalité de la vigne et de nombreuses analyses de sol ont été réalisées. Des résultats encourageants ont été obtenus pour mieux gérer le mildiou, les cochylis et le cigarier avec ces méthodes. Très souvent, les meilleurs résultats étaient observés sur la modalité Vigne + Sol. Les analyses de sol confirment dailleurs les bienfaits des apports réalisés sur cette modalité.
La laine, matière première aux mille débouchés
Bérenger MOREL, AuteurLa laine, coproduit de lélevage ovin, est très mal valorisée et encore peu considérée par la réglementation française et européenne. Le premier débouché artisanal reste le textile (habillement, literie, draperie et décoration). Cependant, ce débouché valorise uniquement les toisons de qualité et ne permet pas de valoriser les laines plus grossières. Cest pourquoi, depuis plusieurs années, des associations, des laboratoires et les acteurs de certains territoires se mobilisent pour mieux valoriser les laines impropres au textile. Par exemple, dans lEst, le projet Défi Laine a pour objectif demployer ce type de laine dans lisolation énergétique des bâtiments publics. Dans le Sud, une équipe de chercheurs de Montpellier SupAgro et lassociation PolyBioAid se sont penchées sur des utilisations moins connues de la laine : filtre pour dépolluer lair ou les eaux, amendement pour les terres agricoles ou encore paillage organique pour lutter contre les adventices (laine transformée en film).
« En litière malaxée, le point clé est un couchage sec pour les vaches »
Costie PRUILH, AuteurDeux fermes laitières conventionnelles (lEARL Dijs dans le Calvados et le GAEC de Goirbal dans le Morbihan) ont opté pour une litière compostée malaxée dans leur stabulation. Ce système présente lavantage de demander peu de curage et très peu dajout de litière (ces deux exploitations ont choisi dutiliser des plaquettes de bois). Pour mettre en place leur litière compostée malaxée, une couche de 70 cm de plaquettes de bois a tout dabord été épandue dans la stabulation. Cette couche et les effluents ont ensuite été mélangés tous les jours à laide dune herse pour favoriser le processus de compostage (dégradation en condition aérobie). Il est très important daérer la litière tous les jours pour éviter sa montée en température. Il faut également éviter les conditions humides qui peuvent engendrer des fermentations anaérobies. Pour lutter contre lhumidité, il est possible de malaxer davantage (deux passages de herse par jour), voire daérer la stabulation. Une couche de sable peut également être épandue en fond de litière. Avec cette technique, lEARL Dijs na pas eu besoin de curer ses bâtiments les trois premières années. Les années suivantes, ils ont curé seulement 25 % des couchages. Sur la partie curée, ils ont épandu du compost (issu des parties non curées) et ajouté de nouvelles plaquettes.
Une maladie de conservation dommageable : Ail : lutter contre la fusariose
Marion COISNE, AuteurLa fusariose de lail, qui est en partie provoquée par Fusarium proliferatum, est discrète dans les champs mais elle engendre dimportants dégâts au cours du stockage (jusquà 50 % de pertes). Actuellement, aucun produit nest homologué contre cette maladie, ni en bio, ni en conventionnel, et elle reste assez mal connue (les connaissances sur un type de fusariose ne sont pas forcément transposables à un autre). En 2019, le CTIFL de Balandran a mené des essais pour mieux connaître la fusariose de lail et pour limiter ses dégâts. Deux composts (Tradivert, à base de déchets verts et FertiRaisin, constitué de marc de raisin) et dun produit de biocontrôle (Asperello T34, utilisable en bio) ont été testés contre cette maladie. Côté résultats, FertiRaisin a entraîné une forte mortalité des plants (la quantité de compost utilisée était sûrement trop importante) ; Tradivert a plutôt favorisé le développement de la fusariose ; Asperello T34 a permis de ralentir le développement de cette maladie et dobtenir des bulbes plus gros (ce produit de biocontrôle induit, à la fois, un effet antagoniste contre la fusariose et un effet stimulateur de croissance racinaire).
Maraîchage biologique : La méthode d'Eliot Coleman : Techniques et outils de culture
Eliot COLEMAN, Auteur ; Pierre BERTRAND, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2020Né en 1938, Eliot Coleman est considéré comme le pionnier américain du maraîchage biologique. Depuis plus de cinquante ans, il cultive une ferme dans le Nord-Est des États-Unis. Harmonieusement insérée dans l'écosystème naturel qui l'entoure, intensément cultivée sans recours aux énergies fossiles, elle atteint une productivité impressionnante. Dans ce manuel, qui s'adresse aussi bien au jardinier amateur qu'au maraîcher, Eliot Coleman transmet le fruit de son expérience et de ses recherches, de la préparation du sol et des semis jusqu'à la récolte. À chaque étape de la culture, il propose des méthodes innovantes et simples à mettre en uvre.
Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille plus amplement les pratiques de deux domaines en AB. Pablo et Vincent Chevrot sont frères et sont tous deux nologues. En 2004, ils ont repris le domaine familial de 18 ha (domaine Chevrot, créé en 1930, situé au Sud de la Côte de Beaune) et l'ont converti en bio. Ils ont également réintroduit la traction animale pour gérer lenherbement dans les vignes basses de leur domaine. Dans les autres parcelles, des engrais verts sont implantés afin de maintenir la fertilité des sols. Au chai, les cuvées se font à la parcelle, avec une recherche de vins précis et aromatiques. Laurent Habrard est basé dans les Côtes-du-Rhône (domaine Laurent Habrard, 15 ha, dans sa famille depuis cinq générations). Il est en bio depuis plus de dix ans et cherche constamment à améliorer ses pratiques. Sur ses parcelles en fortes pentes non mécanisables, il teste un paillage à base de miscanthus afin de contrôler le développement des adventices et de maintenir une humidité adéquate. Avec dautres vignerons, il se penche également sur la mise en place de pratiques biodynamiques. Il fait aussi évoluer ses pratiques au chai en travaillant sur ses assemblages. Autre point important dans son travail : le lien social.
Des pistes pour comprendre et maîtriser la fusariose du melon : Sensibilité des sols et pratiques agroécologiques
Marie TORRES, Auteur ; Christine FOURNIER, Auteur ; Maxime VANALDERWEIRELDT, AuteurLe projet Casdar Synergies, débuté en 2019, vise à tester des pratiques agroécologiques de gestion de la fusariose en cultures de melon et dail. Concernant le melon, des tests préliminaires defficacité de compost ont été réalisés, en 2019, sur des sols naturellement contaminés. En 2020, ces tests ont été approfondis en conditions semi-contrôlées, et divers autres leviers ont été mobilisés dans le dispositif (microorganismes antagonistes, biofumigation, mycorhization). En parallèle, des analyses ont permis de déterminer le potentiel de résistance des sols.
Plastique, cuivre, antibiotiques... Les intrants controversés en bio
Ce webinaire, dédié aux alternatives à lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique, a eu lieu dans le cadre du salon La Terre est Notre Métier (édition 2020). Il présente les résultats du projet européen Organic-PLUS (2018-2022). Ce projet implique 13 pays européens, dont la France au travers de lInrae et dABioDoc-VetAgro Sup. Ce webinaire aborde plus particulièrement les intrants controversés liées aux volets « sol » ((plastiques, tourbe, matières organiques conventionnelles ) et « élevage » (antibiotiques, antiparasitaires, litières conventionnelles, vitamines de synthèse ). Ces deux volets du projet sont ceux auxquels participe ABioDoc-VetAgro Sup, lintervenant du webinaire. Pour chacun de ces volets, des états des lieux présentent lutilisation actuelle des principaux intrants controversés en France ou en Europe. Les essais en cours pour trouver des méthodes alternatives sont ensuite exposés, ainsi que les premiers résultats obtenus. Les résultats dune enquête, menée auprès de consommateurs européens sur leurs attentes vis-à-vis des produits biologiques et des intrants controversés, sont également présentés.
Pour des vins avec peu dintrants : Rechercher un raisin équilibré
Frédérique ROSE, AuteurLe congrès du Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique (MABD) sest déroulé les 10 et 11 mars 2020, à Corte (Corse). À cette occasion, Jacques Fourès, consultant en biodynamie, est revenu sur limportance des pratiques agronomiques et biodynamiques pour produire un raisin équilibré et de qualité. Il a notamment insisté sur l'importance de tenir compte du cycle de lazote pour éviter un déficit azoté dans les moûts et ne pas retarder la maturité. Des apports azotés peuvent être effectués à laide de compost et dengrais verts, à condition de réaliser ces interventions au bon moment et davoir un faible rapport C/N. Les vignerons peuvent également favoriser un développement équilibré de la vigne à laide de préparations, notamment les préparations 500 et 501 (leurs utilisations et leurs effets sont détaillés par Jacques Fourès). Cet agronome sattache aussi à présenter limportance des mycorhizes. Selon lui, dans un sol vivant, les racines peuvent échanger jusquà trois tonnes de sucre par hectare et par an avec des champignons. Elles reçoivent en échange des éléments minéraux, ce qui a pour effet de limiter les carences. Jacques Fourès revient également sur lintérêt de sentourer de forces animales (cheval pour la traction, mouton pour pâturer, compost de fumier ) pour freiner et équilibrer lardeur de la vigne.
Les premières années du mouvement biologique français (1948-1974) - Première partie (1948-1964)
Florian ROUZIOUX, AuteurFlorian Rouzioux mène, depuis janvier 2019, un important travail de recherche sur l'émergence de l'agriculture biologique française dans la période de l'après-guerre, en se focalisant sur son développement entre 1958 et 1974. Il partage, dans ce premier article, le fruit de ses recherches concernant 1948-1964 et revient sur les moments importants, voire décisifs, qui ont émaillé cette période. Il explique notamment comment, au cours des années 1950, un collectif de scientifiques et de savants, issus des mondes médical et agronomique, a constitué une communauté scientifique, dont les travaux sur l'humus et l'activité biologique du sol ont inspiré la mise en pratique de l'agriculture biologique en France. Il évoque la création, en 1952, de l'Association Française pour la Recherche d'une Alimentation Normale (AFRAN) par des médecins inquiets du recours croissant aux procédés chimiques dans l'industrie alimentaire. Jusqu'en 1964, vont ainsi se succéder des évènements (par ex., les Journées de la qualité dans la production agricole, en 1953), des échanges entre agriculteurs au sein de groupes de réflexion, des parutions d'articles et d'ouvrages (par ex., le Printemps silencieux, de Rachel Carson, en 1963), ou encore, en 1958, la création du GABO (Groupement d'Agriculture Biologique de l'Ouest) rebaptisé, en juin, 1961 l'AFAB (Association Française d'Agriculture Biologique), emmenée par Jean Boucher et André Louis. Au cours de cette période, des échanges ont également eu lieu entre agriculteurs et scientifiques français, anglais et allemands, qui partageaient la vision d'une agriculture la moins artificialisante possible, avec un rôle important pour le compost. La rencontre entre Jean Boucher et Raoul Lemaire, qui aboutira à leur association, puis à la société Lemaire, sera à l'origine de la méthode Lemaire-Boucher, quand André Louis, de son côté, fondera Nature & Progrès.
Les préparations du compost
Gauthier BAUDOIN, AuteurCet article poursuit l'étude des gestes de base en agriculture biodynamique. Après la préparation et l'utilisation de bouse de corne, puis de la silice de corne, l'auteur présente 6 préparations biodynamiques destinées à guider l'évolution des composts vers un humus de grande qualité. Les processus d'élaboration de ces préparations spécifiques visent à renforcer les propriétés des plantes médicinales rentrant dans leur composition : achillée millefeuille, camomille matricaire, ortie dioïque, chêne pédonculé, pissenlit et valériane officinale. Pour 4 de ces préparations, des organes animaux (intestin grêle, mésentère) serviront de contenant aux plantes, associant ainsi le végétal à l'animal. Les méthodes de fabrication et les principes de fonctionnement sont expliqués, ainsi que la technique pour les introduire dans le compost.
Protection du melon en agriculture biologique
Cette fiche synthétise les divers moyens de lutte pour protéger les cultures de melon bio. Elle rappelle notamment les produits quil est possible dutiliser en AB. Il faut noter que, dans le cadre du nouveau catalogue des usages, les moyens de protection mentionnés dans cette fiche concernent aussi les autres cucurbitacées à peau non comestible telles que la pastèque, le potiron et les courges. Les différents moyens de lutte, préventifs et curatifs, sont récapitulés, avec, dans un premier temps, les moyens de lutte contre les ravageurs et les maladies telluriques (nématodes, taupins, fusariose, verticilliose), puis ceux contre les ravageurs aériens (acariens, pucerons, aleurodes, chenilles de noctuelles et de pyrales, limaces et escargots, rongeurs) et, pour finir, ceux contre les maladies aériennes (oïdium, mildiou, pourriture des fruits, virus).
Quels effluents utilisables en AB ?
Depuis juillet 2019, le guide de lecture précise les conditions dutilisation des effluents sur des terres engagées en agriculture biologique, à appliquer à partir du 1er janvier 2021. Cette fiche effectue un point sur : 1 - les effluents utilisables jusqu'au 31 décembre 2020 ; 2 - les effluents utilisables à partir du 1er janvier 2021 ; 3 - les effluents qui doivent obligatoirement être compostés pour être utilisés en AB (avant et après le 1er janvier 2021). De plus, comme la quantité totale deffluents délevage épandue reste limitée à 170 kg dazote par an et par hectare de SAU engagé en bio, cette fiche détaille également le mode de calcul utilisé pour connaître la quantité totale dazote épandue.
Réduction du travail du sol et couverts végétaux : exemples en Alsace et en Allemagne (1ère partie)
Pauline BONHOMME, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurLARDAB et le Bureau technique des maraîchers du Rhône ont organisé un voyage détude en Alsace et en zone frontalière allemande, sur la thématique de la réduction du travail du sol en maraîchage biologique. Les 13 maraîchers participant ont visité la ferme de Marc Zwickert, à Holtzwihr, qui teste des modalités de destruction de son engrais vert (mélange seigle, pois, vesce) : - passage de rouleau faca ; - paillage ; - passage de rotobêche et cultirateau, puis paillage organique. Peu satisfait cette année, il pense changer les proportions de son engrais vert. Les maraîchers ont également rencontré Jean Becker, maraîcher installé à Ingwiller, qui pratique loccultation par toile hors sol. Il utilise des prairies temporaires d'enherbement spontané, occultées en 3ème année, avant l'implantation d'une culture. Cette technique lui convient particulièrement pour sa production de courges.
Réduire la tourbe dans la pratique
Kathrin HUBER, AuteurDès 1987, la Suisse a arrêté dextraire de la tourbe en raison des dégâts environnementaux que cela provoque. En 2012, elle a également promulgué un plan dabandon de ce substrat dans le but de diminuer ses importations de tourbe. Depuis, lutilisation de tourbe a fortement diminué dans les pépinières, les jardins privés et chez les paysagistes. Toutefois, il est plus compliqué de sen passer en maraîchage (pour la production de plants) et en horticulture (production de plantes ornementales). De 2017 à 2019, dix entreprises horticoles (conventionnelles et biologiques) ont participé à un programme de recherche afin de limiter leur utilisation de tourbe : elles ont, pour cela, utilisé des substrats contenant moins de 40 % de tourbe ou des substrats ne contenant pas du tout de tourbe. Durant la troisième année de lessai, toutes ces entreprises ont obtenu des qualités de production bonnes à très bonnes avec ces « nouveaux » substrats, même pour des cultures difficiles. Avec lexpérience, elles ont réussi à respecter des durées de culture habituelles, alors que cest souvent plus difficile et plus coûteux avec des substrats contenant moins de tourbe. A la suite de ce projet, toutes ces entreprises ont continué à diminuer leur utilisation de tourbe et trois dentre elles ont même arrêté den utiliser.
Rencontre avec Marc et Sophie Zwickert « Les Sauveurs du Ried », Porte-du-Ried (68)
Camille FONTENY, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 34 Novembre 2020) / p. 10-11 (2)Marc et Sophie Zwickert sont les fondateurs dune ferme maraîchère biologique diversifiée, nommée « Les Sauveurs du Ried » et basée dans le Haut-Rhin. Le 29 septembre 2020, ils ont accueilli la journée technique « Produire des légumes en Agriculture Biologique », organisée par Bio en Grand Est, en partenariat avec Planète Légumes. Cette ferme était un excellent terrain détude pour aborder certaines thématiques de la journée technique, telles que lautonomie semencière, les engrais verts sous abri, la biodiversité Marc et Sophie Zwickert se sont installés, en 1997, sur 1,4 ha. Ils se sont convertis à la bio en 2000. Ils ont progressivement développé leur activité et cultivent actuellement 1,4 ha de cultures sous abris et 21 ha de légumes de plein champ. Ils ont toujours commercialisé leurs productions en circuits courts (magasin de producteurs, vente directe), ce qui les a conduits à développer une gamme de produits transformés (coulis, terrines végétales ) et à sélectionner eux-mêmes leurs variétés en se basant sur les qualités gustatives de celles-ci. Ces maraîchers font également très attention à leur sol ; cest pourquoi ils implantent des engrais verts, y compris sous abri. La biodiversité est également très importante pour eux : réalisation dinventaires des espèces présentes sur la ferme, installation dinfrastructures agroécologiques
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
Salon LTNM : une édition 2020 annulée mais des ressources techniques à valoriser !
LE TAUPIN DU MARAÎCHER, AuteurLannulation de l'édition 2020 du salon professionnel La Terre est Notre Métier sest confirmée quelques jours avant sa tenue. Certains essais, démonstrations et vitrines variétales étaient néanmoins déjà installés. Cet article effectue un zoom sur les essais variétaux de ce salon en poivrons, courges et engrais verts. Onze variétés de poivrons et trois espèces dengrais verts devaient normalement être présentées au public dans un tunnel de 70 m2. Cet article présente, à laide de photos et de quelques caractéristiques, les six variétés de poivrons les plus originales (White Bell, Doux des landes, Chocolat, Mini Bell Yellow, Arwen, California Wonder Orange) ainsi que les deux espèces dengrais verts les plus adaptées à un semis sous abri sur le créneau juillet/août (le moha et le niger). Un autre essai avait pour objectif de comparer quatorze variétés de courges en plein champ. Ces dernières sont toutes présentées dans larticle (Green Hokkaïdo, Trista, Buttercup, Canada Mezoïdes, Orange Summer, Bleu de Hongrie, Galeuse dEysines, Musquée de Provence, Butternut, Patidou, Spaghetti, Futsu Black, Carat, Longue de Nice).
Sols vivants : Viser lautonomie en fertilisation
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCertains céréaliers bio ont pour volonté dassurer la fertilité de leurs sols sans intrants extérieurs. Pour cela, ils mobilisent différents leviers : restituer les légumineuses fourragères au sol, maximiser le rôle des couverts, utiliser du compost produit sur la ferme Cet article revient sur les pratiques de quatre producteurs bio. Armand Gois est céréalier sur 321 ha, dans lYonne. Il implante une luzerne (en association avec du trèfle violet et du trèfle blanc) en tête de rotation, pour deux ans, et restitue lintégralité de cette culture au sol. Ceci lui permet de ne pas utiliser de fertilisant dans la rotation, à lexception dun apport de compost de déchets verts. Samuel Savaton est installé sur une ferme en polyculture-élevage, en Indre-et-Loire, et travaille des terres à façon (en bio). Ses parcelles sont à la troisième répétition du cycle maïs-tournesol-avoine, pois dhiver-blé et pois dhiver, et ce, sans avoir apporté de fertilisants extérieurs. La fertilisation repose uniquement sur les cultures de pois et sur linsertion dun mélange vesce-avoine détruit avant le maïs. Romain Lhopiteau est céréalier en Eure-et-Loir. Pour gérer la fertilité de ses parcelles non irriguées, il implante de la luzerne quil vend à des éleveurs en échange de fumier. Il réalise ensuite son propre compost à partir de ce fumier et de déchets verts. Toutes les cultures, exceptés les protéagineux, en reçoivent 8 à 20 t/ha. Enfin, Bertrand Gautron est polyculteur-éleveur en Loire-Atlantique. Il est en bio depuis 25 ans. Les apports réguliers de matières organiques, la mise en place de couverts et un assolement diversifié sont pour lui les clés pour obtenir un sol vivant. Il épand, une année sur deux, 500 t de fumier de bovins issu de son cheptel. Il arrive ainsi à maintenir la fertilité de ses sols, voire à laméliorer.
Sur les chemins de lagro-écologie : Parcours dagriculteurs et de salariés agricoles 4ème édition
A. BOULET, Auteur ; N. BRETAGNOLLE, Auteur ; A-G. CABELGUEN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (6 Rue de la Rochefoucauld, 75 009, FRANCE) : TRAME (Association nationale de développement agricole et rural) | 2020Partout en France, des professionnels du milieu agricole cheminent vers lagro-écologie. Cette quatrième édition de « Sur les chemins de lagro-écologie : Parcours dagriculteurs et de salariés agricoles » met en lumière 51 agricultrices, agriculteurs ou salarié(e)s agricoles engagé(e)s dans un projet de transition agro-écologique. Tous ces témoins nen sont pas au même point dans leurs trajectoires et leurs réflexions et se préoccupent de différentes thématiques : santé du troupeau, méthanisation, agriculture de conservation des sols, circuits courts, etc. Ces récits et parcours de vie mettent en avant les motivations des agriculteurs à changer de pratiques et caractérisent les conditions de réussite, ainsi que les bénéfices de leurs projets. Ces différents témoignages ont été collectés entre 2017 et 2020. Chacun dentre eux fait lobjet dune fiche comportant une description de lexploitation agricole, une présentation des hommes et des femmes qui y travaillent, ainsi que du contexte et des conditions dans lesquels se sont effectués les changements agro-écologiques (pratiques initiales, changements de pratiques, raisons, risques, difficultés, solutions, bénéfices ). Tous les témoins rencontrés saccordent sur le fait quappartenir à un collectif les a aidés dans leur projet agro-écologique. A la fin de louvrage, des tableaux de synthèse récapitulent les différents apports du collectif évoqués par les témoins, ainsi que les motivations qui ont généré les changements évoqués.
Technical paper on organic materials as peat substitute: Experimental investigation of different extruded lignocellulosic materials to determine a suitable substitute for peat.
Christian DITTRICH, Auteur ; Ralf PECENKA, Auteur ; Anne-Kristin LØES, Auteur ; ET AL., Auteur | COVENTRY (Priory Street, CV1 5FB, UNITED KINGDOM) : UNIVERSITY OF COVENTRY | 2020Un des objectifs du projet européen Organic-PLUS (2018-2022) est de trouver des alternatives à lutilisation de tourbe. Pour cela, il a été envisagé de remplacer ce substrat par des matières végétales lignocellulosiques. Toutefois, pour obtenir des caractéristiques similaires à la tourbe, les végétaux ligneux doivent être transformés à laide dun extrudeur. Lun des partenaires du projet, l'Institut Leibniz de Potsdam (Allemagne), est en charge de développer une technologie à la fois économe en ressources et en énergie pour produire des fibres lignocellulosiques susceptibles de remplacer la tourbe. Ce rapport décrit les premiers résultats obtenus en utilisant une extrudeuse à deux vis : il détaille, dune part, la consommation d'énergie de ce procédé, puis, dautre part, les propriétés physiques obtenues avec différents bois testés (notamment leur capacité de rétention en eau). Globalement, les résultats obtenus montrent que cette technique peut être utilisée sur de nombreux matériaux ligneux, y compris des déchets verts provenant de défrichements forestiers ou de municipalités. Même sil est trop tôt pour tirer des conclusions fermes, les données actuelles suggèrent que les candidats les plus prometteurs pour obtenir des fibres aux caractéristiques similaires à la tourbe sont la vigne, le peuplier et la biomasse forestière. Les essais ont également mis en avant limportance de bien régler les paramètres de lextrudeur pour obtenir une fibre appropriée.
Témoignage : Brice Tandille : « Je ne remets pas mon système en cause pour le plaisir »
Antoine BESNARD, AuteurEn Ille-et-Vilaine, Brice Tandille, maraîcher bio, n'hésite pas à tester différentes techniques pour améliorer son système, gagner en confort, en temps de travail et en rentabilité. Pour cet ancien dessinateur médical, qui avait déjà lu Steiner, Fukuoka et Rosch-Müller avant de sinstaller en 2009 sur 1,7 ha, la curiosité scientifique est toujours vivace. Particulièrement intéressé par le travail du sol, il a mis en place un système de planches permanentes. Pour arriver à ne plus travailler son sol, tout en le gardant vivant et fertile, Brice a mis en place un procédé basé sur un apport important de carbone (BRF), puis sur un paillage qui va entretenir la fertilité du sol. Il détaille ce procédé et en explique les avantages.
Lutilisation du roseau commun en litière pour le logement des vaches allaitantes : aspects pratiques et économiques
Le paillage à base de roseau, comme litière pour les animaux, nest aujourdhui pratiqué que par quelques éleveurs de Charente-Maritime. Cette ressource peut se substituer à la paille de céréales et ainsi accroître lautonomie des exploitations situées dans des zones de marais. L'unité expérimentale Inrae basée à Saint-Laurent-de-la-Prée, en zone de marais, a expérimenté l'utilisation du roseau commun (Phragmites australis) en litière pour ses vaches allaitantes en stabulation libre. Financée par la région Nouvelle-Aquitaine, l'étude a permis dobtenir des références sur la litière à base de roseau, en la comparant avec une litière à base de paille de céréales. Le roseau a répondu aux différents critères que les éleveurs prennent généralement en compte : bon état de propreté des animaux (identique à celui de la paille), absence de pathologies provoquées par le roseau, coût de revient compétitif par rapport à lachat de paille, bonne facilité de paillage... Les valeurs fertilisantes des composts issus des deux types de fumiers (roseau et paille) sont également identiques. Lemploi de roseau en litière permet ainsi de valoriser et de maintenir des roselières qui rendent de nombreux services environnementaux. La périodicité de la fauche des roseaux reste cependant à étudier et à préciser pour adopter une gestion adaptée à ces milieux.
Vignerons du monde : Chakana : Facundo Bonamaizon : Guidé par la Croix du Sud
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2010, Facundo Bonamaizon est à la tête du domaine Chakana, situé en Argentine, dans la province de Mendoza. Les 110 ha de ce domaine sont divisés en trois sites : 80 ha à Agrelo et deux sites de 13 et 17 ha du côté de Paraje Altamira. Dans tous les cas, les vignes sont cultivées sur des plaines à pente très faible (moins de 1 %) et sont conduites en bio ou en biodynamie. A son arrivée sur le domaine, Facundo Bonamaizon, ingénieur agronome de formation, a revu entièrement les itinéraires techniques afin de mettre en place une approche plus globale. Ses principales préoccupations sont la gestion de leau (le domaine reçoit seulement 200 à 300 mm de précipitations par an), les fourmis coupeuses de feuilles, lenrichissement des sols et le maintien de la biodiversité. Le domaine Chakana produit, chaque année, 600 000 bouteilles (5 % du raisin vinifié est acheté), dont 80 % sont exportées dans plus de 29 pays. Le reste est vendu en Argentine, principalement via la vente directe en ligne.
Vu par la spécialiste : Christine Béasse, Invenio : « Les dessous du verger de pruniers »
Christine BEASSE, AuteurAfin doptimiser la conduite des vergers de pruniers en AB, Invenio a mis en place un essai de fertilisation, dans le Lot-et-Garonne. Cet essai compare plusieurs conduites : apport de compost, apport de fientes, apport augmenté de 50 %, travail du sol sur le rang ou non, semis dengrais verts à base de légumineuses ou non. En plus de mesurer limpact de ces conduites sur le rendement, des suivis sont réalisés sur la teneur en azote et lactivité biologique des sols. Cette expérimentation devrait ainsi permettre de mieux cerner laction de ces différents types de fertilisation sur plusieurs paramètres de la qualité du sol, mais aussi de définir des indicateurs simples de fertilité qui pourront ensuite être utilisés par des producteurs de prunes bio.
Vu par la spécialiste : Prisca Pierre, ingénieure au centre CTIFL de Balandran : « Évaluer des pratiques des micro fermes bio »
Prisca PIERRE, AuteurLe projet Casdar MMBio (2019-2022) a pour objectif dacquérir, de consolider et de diffuser des références techniques et économiques sur les micro-fermes maraîchères diversifiées en bio. Il est piloté par lItab et mobilise une vingtaine de partenaires. Il repose sur un volet socio-économique, via des enquêtes, et sur un volet expérimental. Ce dernier vise à comparer certaines pratiques, en lien avec les associations de cultures, la densification des cultures et les apports de matière organique, mises en uvre par des micro-fermes bio et par des fermes maraîchères bio classiques. Cest dans ce cadre quun essai a été mis en place au centre CTIFL de Balandran. Il va permettre dévaluer deux facteurs croisés sur une culture de courges : lassociation de cultures (courge maïs doux) et lapport massif de différents composts. Un suivi est réalisé sur les courges (développement de la culture, vigueur, suivi sanitaire, rendement ) et sur lévolution de lazote dans le sol. Les résultats seront bientôt disponibles.
Webconférences La Terre est Notre Métier : Recherche, Technique & Filières
CIVAM BIO MAYENNE, Auteur ; GAB 85, Auteur ; BIO EN NORMANDIE, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2020A chacune de ses éditions, le salon La Terre est Notre Métier propose un cycle de conférences. En 2020, le contexte sanitaire particulier a amené les organisateurs du salon à proposer des conférences en ligne. La section « Recherche, Technique & Filières » regroupe huit webinaires qui abordent les thématiques suivantes : 1 Des retours dexpériences sur la réduction du travail du sol en agriculture biologique en Pays de la Loire (présenté par le Civam Bio Mayenne, le Gab 85 et trois producteurs bio) ; 2 - La transmission des fermes bio (présenté par Bio en Normandie, la Cab Pays de la Loire, lEnsat, ainsi que par un repreneur et un cédant) ; 3 - Lergonomie et lorganisation du travail en agriculture biologique (présenté par le GAB56, la Mutualité Sociale Agricole et lentreprise MB2 Conseil) ; 4 - La contamination en bio : comment se protéger (présenté par la FNAB et deux producteurs bio) ; 5 - Les alternatives aux intrants controversés en bio (présenté par ABioDoc-VetAgro Sup) ; 6 - La structuration des filières viande bio (présenté par la Commission bio dInterbev, Unebio, Feder, Bretagne Viande Bio et Bio Direct) ; 7 - La transition climatique de l'agriculture bio en Ille-et-Vilaine (présenté par lInrae, Solagro, la Collectivité du Bassin Rennais, Agrobio 35 et un producteur bio) ; 8 - Le soin aux plantes par les plantes via les Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (présenté par la Confédération paysanne, lAspro PNPP et un producteur bio).
Agenda biodynamique lunaire et planétaire 2020
Pierre MASSON, Auteur ; Vincent MASSON, Auteur | CHÂTEAU (Les Crêts, 71 250, FRANCE) : BIODYNAMIE SERVICES | 2019Cet agenda pour la pratique de lagriculture biodynamique propose des informations sur : les coefficients de marées, le périgée de la Lune, l'opposition Lune/ Saturne, etc., les points de vue de différents chercheurs (Spiess, Thun, Podolinsky...) sur les possibilités d'utilisation des rythmes cosmiques en agriculture et en jardinage. Les périodes de Lune ascendante et de Lune descendante (période de plantation), du cycle synodique de la lune (croissante et décroissante) sont identifiables, ainsi que les périodes qui demandent des précautions pour les travaux agricoles et la transformation des produits, comme les nuds lunaires et planétaires, le périgée et l'apogée.
Agriculture et adaptation : Vers une adaptation durable de lagriculture européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). Ses actions se sont terminées fin avril 2020. Ce rapport détaillé effectue une synthèse des différents leviers dadaptation identifiés. Il commence par décrire la méthodologie et les outils dévaluation utilisés (évaluation de la vulnérabilité climatique des fermes et évaluation de la durabilité des adaptations). Il détaille ensuite une série dadaptations mises en place sur les fermes pilotes sur lesquelles cette étude a été menée (exploitations céréalières, exploitations maraîchères, domaines viticoles, élevages bovins viande et élevages bovins lait). 29 fermes, sur les 126 fermes pilotes, étaient en agriculture biologique. Exemples : diversification des cultures et amélioration de la fertilité des sols pour une exploitation céréalière à Melques de Cercos (Espagne) ; mulching, compost et outils daide à la décision sur un domaine viticole de la péninsule dHöri (Allemagne) ; sorgho ensilage, méteils fourragers et adaptation des vaches laitières dans un élevage du sud-ouest de la France.
Améliorer la productivité et la longévité des prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Thomas GERY, AuteurLamélioration de la productivité et de la longévité des prairies passe par la connaissance des bases théoriques dun bon fonctionnement agronomique et des leviers dactions existants. Certaines prairies sont situées sur des sols pauvres mais dautres parcelles ont un bon potentiel agronomique qui mérite dêtre amélioré selon trois grandes règles de fertilité. La première passe par lamélioration de la fertilité physique par le système racinaire. Dans le but daméliorer la porosité et lenfoncement des racines des plantes dans la terre, plusieurs leviers existent : sursemer du trèfle violet, effectuer un semis direct de méteil fourrager en fin de rotation (pour les prairies temporaires), herser les prairies ou encore gérer les hauteurs de fauche et de sortie de pâturage. Loptimisation de la fertilité chimique du sol passe aussi par des apports réguliers deffluents délevage et des amendements calcaires. Enfin, la fertilité biologique entre en compte car le taux de matière organique dune prairie varie de 5 à 30 %, ce qui permet des apports dazote, de phosphore ou encore de potasse. Il est donc important de nourrir les bactéries et les champignons du sol (lisier, fumier frais ou compost jeune, etc.).
Auvergne Rhône-Alpes : Des engrais verts dans les vergers
Pierre GARCIA, AuteurEn décembre 2018, le Grab a organisé une journée technique sur les engrais verts en arboriculture biologique, sur le domaine de lInra de Gotheron. De la théorie à la pratique, la trentaine darboriculteurs ont été invités à observer les parcelles expérimentales Grab/Inra du projet Placohb. Ce laboratoire à ciel ouvert teste différentes associations de plantes afin de proposer des solutions adaptées à tous types dexploitations.
La biodynamie, une agriculture pour l'avenir
Ueli HURTER, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur ; Pierre BERTRAND, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2019De nos jours, de multiples crises menacent la stabilité du monde et la souveraineté alimentaire des peuples : crises du climat, de la biodiversité, de leau ; crises financière, sociale, énergétique, etc. Il est urgent de changer de paradigme agricole pour pouvoir y faire face. Lagriculture biodynamique, qui sest développée dans le cadre du mouvement anthroposophique et qui est une des composantes de lagriculture biologique, peut apporter sa contribution originale à cette nouvelle orientation agricole, indispensable à lavenir de notre planète et de lhumanité. Plus de 500 domaines agricoles en France, et plus de cinq mille à travers le monde, pratiquent la biodynamie, qui rencontre un succès croissant. Cette méthode repose notamment sur la conception de la ferme comme un organisme et sur des pratiques spécifiques (utilisation de préparations dynamisantes, attention portée au rythme des planètes). À loccasion du 90ème anniversaire du mouvement de lagriculture biodynamique né à la suite du Cours aux agriculteurs donné par Rudolf Steiner en 1924 , des chercheurs et praticiens de différents pays se sont réunis pour présenter la richesse des pratiques et des idées de la biodynamie, et faire le point sur les défis auxquels elle devra faire face à lavenir. Leurs contributions font lobjet de ce livre. Elles traitent aussi bien de maraîchage, darboriculture fruitière, de viticulture, dapiculture, de production de semences, délevage, dalimentation ou daménagement du paysage, que du rapport entre agriculture et pédagogie ou de la mise sur pied de nouvelles formes économiques et sociales. Ces contributions font aussi le point sur la recherche scientifique en matière de biodynamie. Ce livre, publié à lorigine en allemand et en anglais, est le fruit dune collaboration entre le MABD, la Section dagriculture du Goetheanum et les Éditions Actes Sud.