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L'électricité, une nouvelle piste pour le désherbage
Véronique BARGAIN, AuteurÀ létude depuis les années 80, le désherbage électrique fait de nouveau lobjet de recherches. Il consiste à faire passer un courant électrique de haute tension à travers la plante afin de faire éclater ses cellules. Un temps de contact de 0,01 à 1 seconde est suffisant suivant le type dadventice, son stade de développement et sa densité. Le courant est créé par un générateur relié à la prise de force dun tracteur. Il entre en contact avec les parties aériennes des plantes à laide dune électrode positive. Une électrode négative le récupère et ferme le circuit électrique. Lefficacité du désherbage électrique dépend de la biomasse, de sa nature, de lhumidité et de lénergie appliquée. Le matériel le plus avancé dans son développement est le Xpower (appelé Électroherb avant quun accord de distribution soit signé entre Zasso et CNH). Cet outil peut atteindre 3 000 Watts. Il mesure 3 m de large et est proposé pour le désherbage en plein, la destruction de couverts et le défanage des pommes de terre. Zasso-CNH mène actuellement des essais pour créer un outil inter-rang et un outil inter-cep pour la viticulture.
Eure : Des préparations naturelles appliquées en grandes cultures
Paul BERTIAUX, AuteurInstallé depuis 1988 dans le sud de lEure, Thierry Lainé est céréalier sur 320 ha avec son fils. Il sest petit à petit tourné vers le sans-labour, le semis direct et les couverts végétaux. Actuellement, son objectif est le « zéro intrant chimique ». Il souhaite notamment ne pas être dépendant du glyphosate tout en travaillant en agriculture de conservation. Pour limiter les adventices, il utilise un système de récupération des menues pailles et des couverts végétaux spécifiques. Une réflexion autour de lenrichissement et de la préservation de ses sols la également poussé à sintéresser aux PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes). Il y a six ans, suite à une formation sur lutilisation de ces préparations, Thierry a décidé dutiliser un mélange à base de prêle, de mélasse et de ferments de céréales pour enrober ses semences plutôt que davoir recours à des traitements classiques. A lautomne et au printemps, il utilise un mélange dortie, de prêle, décorce de saule, de lait et de mélasse sur ses céréales afin de les renforcer et de limiter le développement de maladies cryptogamiques telles que loïdium et la septoriose. Il emploie aussi une préparation à base dail qui semble montrer de bons résultats contre les méligèthes sur les colzas.
Ferme d'Alzetta en Corse : Vers le meilleur équilibre possible
Frédéric RIPOCHE, AuteurMartine et Daniel Hervet sont installés en maraîchage près de Porto-Vecchio (Corse), depuis plus de 40 ans. Ils cultivent plus dune centaine de variétés sur 1,5 ha en AB avec certaines pratiques biodynamiques. Bien que la ferme soit localisée dans un cadre idyllique, le climat est plutôt extrême et complique la production, notamment le vent. Ils ont mis en place plusieurs pratiques pour gérer les adventices (paillage, robot de désherbage Naïo, microtracteur, âne, désherbage manuel, bâches en plastique) et essayent de limiter leur utilisation de bâches en plastique, mais leur sol hydromorphe les oblige à planter sur buttes à 20-25 cm de hauteur. Les fourmis leur posent énormément de problèmes. En 2013, ils avaient réussi à les atténuer grâce à des pratiques biodynamiques plus amplement décrites dans larticle, mais ces dernières prennent du temps. Leurs stratégies de lutte contre la virose et le mildiou sont également détaillées. Les maraîchers commercialisent lintégralité de leur production en vente directe en misant tout sur la qualité pour se différencier de la concurrence. Martine et Daniel Hervet sont en constante évolution et envisagent de réduire le nombre de variétés afin de remettre des engrais verts dans leurs rotations.
François Rigondet, dans le Cher : 17 ans de recul en non-labour
Jean-Martial POUPEAU, AuteurFrançois Rigondet exploite 236 ha en grandes cultures dans le Cher. Il a entamé sa conversion bio en 2002 et la étalée sur cinq ans (conversion dun cinquième de la surface chaque année). 60 % de ses terres sont des sols argilo-calcaires lourds et profonds (délicats à travailler) et 40 % sont des rendzines superficielles (qui tolèrent les erreurs de travail du sol). Cette dichotomie facilite létalement des travaux mais complique les choix des assolements. François Rigondet nutilise pas de rotation type, mais seulement des successions culturales bien réfléchies. Selon lui, lun des points essentiels à respecter pour choisir ses cultures est lalternance stricte des époques de semis (hiver et printemps). Le choix est ensuite guidé par le salissement de la culture précédente et par une connaissance fine de la malherbologie. Bien que située en zone vulnérable, lexploitation nimplante pas de couverts car les sols gras ne ressuient que sils sont exposés aux éléments durant lhiver (lexploitation bénéficie dune dérogation possible dans ce département). Labsence de labour est quasi-systématique et a eu pour bénéfice de diminuer les carences en manganèse sur blé et tournesol liées à loxydation du sol. La charrue a été remplacée par une machine à bêcher (modèle Bechamatic). Pour le désherbage mécanique, François Rigondet utilise une bineuse, une herse étrille et a auto-construit une écimeuse.
Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan : Le défi : vivre à trois sur 42 ha
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAprès labandon de lélevage en 2010, le Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan, ne travaille plus quavec seulement 42 ha de cultures. Pour en vivre, il a fallu mettre en place des cultures à forte valeur ajoutée et obtenir une bonne maîtrise de ces cultures. La maîtrise du salissement est un des points les plus importants et passe par l'adoption de cultures nettoyantes comme le haricot de conserve, mais aussi par de nombreuses actions de désherbage allant jusquau désherbage manuel. Pour nourrir les sols, le Gaec utilise un compost de déchets verts local, dont la matière est collectée auprès de particuliers et d'entreprises de paysagistes (environ 600 t/an), puis broyée par une ETA, ce qui leur permet d'économiser 2 /t par rapport au même produit acheté dans le commerce. La rotation type de cette exploitation est sur 4 ans : pommes de terre, blé, maïs-grain et haricots, avec environ 11 ha pour chaque sole. La culture phare est le plant de pomme de terre car elle assure 60 à 70 % du revenu. Le retour de cette culture tous les quatre ans peut sembler court, mais Yann Le Jeloux explique quil ne tamise pas le sol et évite donc la déstructuration associée à des risques accrus de maladies. La lutte contre les maladies et les ravageurs est dailleurs importante pour le Gaec. Des interventions sont effectuées contre le mildiou, le rhizoctone, les taupins, les doryphores, etc. Mais le risque est toujours présent. Enfin, en hiver, des couverts davoine et de seigle sont implantés avant les cultures de printemps.
Gestion des adventices vivaces en Agriculture Biologique
Agro-Transfert Ressources et Territoires a publié, dans le cadre du projet VivLéBio, un guide sur la "Gestion des adventices vivaces en Agriculture Biologique". Ce document traite surtout du chardon, du laiteron des champs et du rumex. Il rassemble les connaissances issues de la bibliographie (scientifique et technique), ainsi que les expériences de terrain et les idées des conseillers et des agriculteurs partenaires du projet. Il est destiné aux conseillers agricoles et aux agriculteurs en vue de : - Donner des clés de compréhension des adventices vivaces ; - Donner des clés de décision pour réussir à maîtriser les adventices vivaces dans la rotation de cultures ; - Donner des idées pour la mise en uvre de nouvelles pratiques, pour améliorer la maîtrise des adventices vivaces. VivLéBio "Gestion des VIVaces et insertion de Légumes plein champ dans les systèmes de culture BIOlogiques" est un projet financé par le FEDER, la région Hauts-de-France et les Agences de leau Seine-Normandie et Artois-Picardie, coordonné par Agro-Transfert, en partenariat avec les Chambres dagriculture de lAisne, de la Somme, de lOise et du Nord-Pas-de-Calais, Bio en Hauts-de-France, lUNILET, le Pôle Légumes Région Nord et lINRA.
Le grand livre du potager sans pesticides : Permaculture, diagnostic des maladies et ravageurs, biocontrôle
Elisabeth JULLIEN, Auteur ; Jérôme JULLIEN, Auteur | PARIS CEDEX 05 (61 Boulevard Saint-Germain, 75 240, FRANCE) : ÉDITIONS EYROLLES | 2019Cet ouvrage s'adresse aux jardiniers ou aux apprentis en maraîchage et à tous ceux qui s'intéressent à la diversité des plantes potagères. Il s'inscrit dans une démarche agroécologique. Que ce soit pour un grand jardin ou pour un balcon, l'ouvrage fournit toutes les informations utiles et actualisées pour préparer le sol, semer, planter, associer, entretenir, soigner les cultures et conserver les récoltes. En accord avec la nouvelle législation effective depuis le 1er janvier 2019, cet ouvrage propose un accompagnement dans l'application des alternatives 100 % bio aux pesticides de synthèse. Outil de diagnostic et d'aide à la décision illustré de plus de 1 500 photos, il présente des fiches détaillées sur 50 plantes légumières, condimentaires et aromatiques : choix des variétés, bonnes pratiques de culture, diagnostic et traitement bio des maladies et ravageurs. Un chapitre, dédié à la flore spontanée, présente les herbes adventices (chardons, liserons, renouées, mourons...), ainsi que les méthodes de désherbage alternatives aux herbicides chimiques de synthèse.
Les groupes innovent en bio ! : Améliorer la performance des systèmes en grandes cultures biologiques : Une démarche agro-écologique en Mayenne
Depuis 2010, une dizaine d'agriculteurs biologiques en grandes cultures et en polyculture-élevage sur les départements de la Mayenne et de la Sarthe travaillent ensemble et échangent sur leurs pratiques de gestion des adventices et de fertilité des sols. Certifié groupe DEPHY Ecophyto en 2012, le groupe met ses références et ses expériences à disposition de porteurs de projets et d'agriculteurs conventionnels. La vie du groupe - et donc sa dynamique - s'articule autour de plusieurs modalités : bilan annuel, identification des thématiques prioritaires pour l'année suivante, voyages d'étude, formations, démonstrations et observations au champ, communication et diffusion via divers canaux (journées techniques ouvertes au public, interventions en lycée agricole, articles de presse...), etc.
Guide de culture : Féverole bio
C. LE GALL, Auteur ; S. BERARD, Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2019Terres Inovia publie, en collaboration avec lItab et les Chambres dagriculture, un guide de culture sur la féverole bio dhiver et de printemps. Ce guide aborde différents aspects techniques : place dans la rotation, choix entre féverole d'hiver ou de printemps, implantation, fertilisation, gestion des adventices, gestion des maladies et des ravageurs, récolte et conservation.
Guide Truffaut du jardin éco-responsable : Faites entrer la nature chez vous !
Catherine DELVAUX, Auteur ; Jean-Michel GROULT, Auteur ; Philippe ASSERAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 06 (21 Rue du Montparnasse, 75 283, FRANCE) : ÉDITIONS LAROUSSE | 2019Ce guide apporte de multiples pistes pour changer ses pratiques au jardin. Jardiner éco-responsable devient accessible, même aux débutants. Les jardiniers sont invités à faire le point pour comprendre ce qui se passe dans leur jardin : observer les microclimats, découvrir son sol, identifier les plantes qui sy plaisent le mieux Envisager son jardin comme un écosystème à part entière favorise déjà les changements de comportements et l'identification de solutions adaptées. Le passage à laction nen sera que plus éclairé : sélection des variétés, lieux dimplantation, choix des équipements et des outils Tous les gestes et méthodes sont clairement expliqués pour jardiner au naturel, au potager comme au jardin dornement. Ainsi, il devient plus facile de choisir les bonnes plantes, déconomiser leau, de pratiquer une taille douce, de composter, de prévenir les maladies Pour chaque question, une réponse respectueuse de lenvironnement est possible, pour que tout jardinier puisse faire de son jardin un coin de nature où insectes, oiseaux et plantes spontanées retrouvent leur place, et un lieu pour produire des légumes et des fruits sains et goûteux.
Hugo Bogrand (Morbihan) : Le légume industrie bio : Technique mais accessible
Danielle BODIOU, AuteurHugo Bogrand sest installé dans le Morbihan, en 2013. En 2015, il a commencé à cultiver des légumes industrie en agriculture biologique (3 ha de petits pois) ; puis, face aux bénéfices dégagés par cette culture, il a augmenté ses surfaces pour produire en moyenne 12 ha de petits pois et 11 ha dharicots verts bio (production totale de 200 tonnes). Lintégralité de ses légumes est destinée à la surgélation et elle est commercialisée via lOrganisation de producteurs Triskalia, qui est elle-même liée par contrat avec lindustriel Gelagri. Selon Hugo Bogrand, la mise en place de mesures prophylactiques et de pratiques culturales adaptées permet de pallier les difficultés techniques de ces cultures légumières (litinéraire technique est détaillé). Pour lui, la qualité du désherbage reste le principal enjeu car la propreté des légumes, lors de leur arrivée à lusine de transformation, va directement dépendre de la propreté de la culture. A court terme, Hugo Bogrand souhaite diversifier sa gamme de légumes (épinards, betteraves rouges, carottes ). A plus long terme, il souhaite commercialiser sa production en direct et recherche des prestations pour la transformation.
Ils ont contractualisé leurs productions
Soizick HELOURY, AuteurSébastien Breau sest installé en maraîchage sur lexploitation familiale, avec son frère et son beau-frère, il y a dix ans. Ils ont repris la ferme familiale suite au départ en retraite des parents en 2006. Tous trois désiraient se soustraire un maximum aux aléas du marché et limiter les pertes de marchandises. Ils ont donc opté pour la contractualisation de leurs produits avec la coopérative Rosée des champs. Cette dernière construit les plannings de production selon ses besoins. Actuellement, 90 % de leurs productions sont contractualisées. Ce mode de commercialisation rassure également les partenaires financiers tels que les banques. Partie de 7 ha, la production légumière de la famille Breau sétend maintenant sur 50 ha, dont 40 sont conduits en conventionnel et 10 en bio. La ferme emploie dix salariés en CDI et peut embaucher jusquà 28 saisonniers lors des pics de travail. Les associés ont opté pour la production bio afin de répondre aux besoins de la coopérative et pour « prendre de lavance » en réduisant leur utilisation de produits phytosanitaires. Certains points des itinéraires techniques bio se sont dailleurs généralisés à lensemble de lexploitation, notamment le désherbage mécanique et le recours aux huiles essentielles (la production bio les a en effet incités à acheter des outils spécialisés tels quune bineuse Garford et un robot de désherbage Dino, utilisés aussi bien en bio quen conventionnel).
Implanter une culture après une prairie sans labour et en bio, mission impossible ? : 8 épisodes à découvrir
FNAB, Auteur ; GAB 85, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Julien Guéneau est agriculteur au sein du GAEC Les Jonquilles, en Vendée. Cette ferme laitière est convertie en bio depuis 2010 et a cessé la pratique du labour depuis 20 ans. Un objectif : produire du fourrage pour le troupeau laitier. Un projet porté par la FNAB et le GAB 85, dans le cadre dun financement ECOPHYTO, permet au GAEC de tester trois protocoles et itinéraires différents pour implanter du maïs sans labour après un méteil ensilage semé en direct à lautomne. Fauchage du méteil, mulchage, semis du maïs, désherbage et récolte ; à travers 8 épisodes, Julien confie ses observations sur le travail réalisé en plusieurs mois. Un de ces 8 épisodes porte sur le groupe déchange Techniques Culturales Simplifiées Bio de Vendée, co-animé par le GAB et la Chambre dagriculture ; 30 fermes mutualisent ainsi les résultats de leurs essais et se nourrissent de leurs expériences. Une série qui donne à voir un exemple de techniques pour simplifier le travail du sol.
Implanter et entretenir la luzerne : Les 40 ans d'expérience de Guy Menon ; Tour de France des pratiques
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa luzerne s'est fait une place incontournable dans les champs bio. Elle est en effet régulièrement utilisée comme tête de rotation, permettant d'allonger les rotations et d'enrichir le sol en azote. C'est notamment le cas chez Guy Menon, céréalier dans le Gers, en agriculture biologique depuis 2001 et qui cultive de la luzerne chaque année depuis son installation en 1977. Il sème la luzerne en fin d'hiver, en association avec de l'avoine, de l'orge, ou encore du tournesol. La légumineuse restera alors en place pendant trois ans et demi, et permettra de réaliser 2 à 4 coupes par an selon les conditions climatiques. Le foin est revendu à des éleveurs de bovins, caprins et ovins. Le principal point faible de cette culture est la forte exportation de phosphore et de potasse qu'elle induit, nécessitant généralement des opérations de fertilisation sur les cultures précédentes et suivantes. Dans un second article, quatre conseillers ou directeurs d'usines de déshydratation apportent leurs éclairages techniques sur cette culture : Comment l'implanter ? Comment gérer le salissement ? Quels apports réaliser pour compenser les exportations de potasse et de phosphore ?
Improving organic crop cultivation
Ulrich KOPKE, Auteur ; H. SPIEß, Auteur ; B. SCHEMHE, Auteur ; ET AL., Auteur | CAMBRIDGE (82 High Street, Sawston, CB22 3HJ, UNITED KINGDOM) : BURLEIGH DODDS SCIENCE PUBLISHING LIMITED | Burleigh Dodds Series in Agricultural Science | 2019Les ventes mondiales de produits biologiques ont considérablement augmenté ces dernières années. Malgré cette augmentation, l'agriculture biologique ne représente quun faible pourcentage de la production agricole mondiale et ses rendements restent inférieurs à ceux obtenus avec des méthodes conventionnelles. Pour développer de manière significative les cultures biologiques, de nombreux défis doivent être relevés. Cet ouvrage synthétise les résultats des dernières recherches et avancées effectuées dans ce domaine. Il se divise en quatre parties. La première passe en revue les aspects techniques liés aux cultures biologiques. Elle sattache à décrire la sélection variétale et la production de semences, les techniques culturales (couverts végétaux, travail du sol, rotation des cultures ), la fertilisation des sols (apport dengrais et damendements) ou encore la gestion de leau. La deuxième partie est consacrée à la protection des cultures : elle sintéresse à la gestion intégrée des ravageurs, au contrôle des adventices, ainsi quaux produits phytosanitaires utilisables en agriculture biologique. La troisième partie répertorie différentes techniques permettant de diminuer l'impact environnemental de l'agriculture biologique. Enfin, la dernière partie aborde le développement des cultures biologiques dans les pays en développement (Afrique, Asie, Amérique Latine).
Jean-Pierre Bouchet, dans le Loiret : Multiplier des semences en bio : un sacerdoce
Jean-Martial POUPEAU, AuteurJean-Pierre Bouchet, installé en bio dans le Loiret, multiplie des semences de céréales à paille (blé, orge, avoine nue) et de protéagineux (pois, féverole) depuis 20 ans. Il témoigne que, si lactivité est intéressante, elle reste contraignante : il faut éviter tout mélange entre espèces et variétés (au minimum 5 m entre deux parcelles de variétés différentes, nettoyage systématique de tous les outils en contact avec les semences), préserver la qualité germinative et la qualité sanitaire des semences (triage immédiat des semences après récolte, stockage en cellules ventilées). Litinéraire technique est similaire aux parcelles destinées à la consommation, avec un suivi au champ plus fréquent notamment pour la détection dépis cariés. À ce jour, les adventices les plus gênantes sur lexploitation sont la ravenelle et la folle-avoine, pour lesquelles un encart détaille les moyens de lutte mis en place par Jean-Pierre Bouchet. Au-delà de la passion de ce travail, Jean-Pierre Bouchet exprime deux intérêts pour la multiplication : il bénéficie de linnovation variétale en premier lieu et il existe un intérêt économique, car la valorisation en semences est plus élevée que pour la consommation. Il faut tout de même noter que les risques pris sont plus importants et que la multiplication peut être plus difficile pour certaines espèces, notamment pour la féverole.
Lame et disques interceps au fil des saisons
Justine GRAVÉ, AuteurThierry Daulhiac, vigneron en Dordogne, cultive sa vigne en bio depuis quinze ans et, depuis peu, en biodynamie. Son domaine est principalement constitué de terres argileuses en pente légère. Pour désherber ses vignes mécaniquement, il commence par les butter à lautomne avec un disque crénelé. Cette action lui permet détouffer les herbes tout en éclatant la zone de lissage qui a pu se former lors des passages précédents de la lame interceps. Thierry en profite pour atteler en même temps son semoir et semer ses engrais verts un rang sur deux. En mars, lorsquil passe le broyeur à sarments, il butte de nouveau ses vignes en utilisant un disque émotteur. En avril, il commence à employer la lame interceps pour aplatir la butte. En parallèle, il fauche le rang enherbé et détruit son couvert végétal semé à lautomne. En mai, il passe avec son épampreuse mécanique à axe horizontal qui, en plus denlever les pampres, arrache lherbe. Cependant, il faut être vigilant car elle génère beaucoup de poussière et favorise la propagation du mildiou. En juillet, il effectue de nouveau un passage en combinant la lame interceps, lécimeuse et le broyeur. Enfin, début août, il passe une dernière fois avec le disque émotteur, la faucheuse et éventuellement lécimeuse.
Légumes : Des nouveaux Dephy pour 2024
Adrien LASNIER, AuteurImpulsée dans le cadre du plan Ecophyto, la première vague de projets Dephy Expé, qui a posé les bases de systèmes de culture innovants utilisant moins de pesticides, a pris fin en 2018. De nouveaux appels à projets ont été lancés en 2018 et 2019 et une dizaine de projets ont été retenus en filière légumes-maraîchage. Ils incluent 40 sites expérimentaux et 46 systèmes de culture (dont 19 en bio). Les projets sont : Agrecomel, Agrosem, Breizhecoleg, Persyst-Maraîchage (AB), Cosynus (AB), Minipest, Fragasyst, SystM-Or, Sefersol (AB) et Altercarot. Chef de file, objectifs, espèces, systèmes, sites et leviers mobilisés sont indiqués dans larticle.
Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15
LETTRE FILIÈRES FNAB - GRANDES CULTURES, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15 est composée des articles suivants : - Gonzague Proot - Somme - Grandes cultures et bovins viande ; - Fertilisation en bio : Des évolutions réglementaires à venir ; - "Blés paysans", bilan du programme de recherche-expérimentation en Pays de la Loire ; - Variétés de blé tendre inscrites en AB : Le catalogue français s'étoffe ! ; - Désherber mécaniquement le maïs ; - Une nouvelle filière pour un sucre de betterave bio équitable en région Hauts-de-France ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
Lettre Filières FNAB - Légumes n° 14
Antoine BESNARD, Auteur ; Caroline BOUVIER D'YVOIRE, Auteur ; LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Légumes n° 14 est composée des articles suivants : - Témoignage : Aude Ouvrard. L'envie du sol ; - Le désherbage thermique en maraîchage ; - Zoom sur la filière légumes de plein champ bio en Hauts de France ; - Pomme de terre bio : bilan de campagne 2018/2019 ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer ; - Produire des légumes bio : s'installer, s'organiser et préserver son bien-être - Un guide de la CAB Pays de la Loire.
Lettre Filières FNAB - Légumes n° 15
Antoine BESNARD, Auteur ; Edouard MEIGNEN, Auteur ; Amandine GATINEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Légumes n° 15 est composée des articles suivants : - Grégory Fachon - Maraîchage - Ille-et-Vilaine ; - Conservation en maraîchage diversifié : entre compromis et optimisations ; - Comment transformer les produits bio de ma ferme ? ; - Tester des couverts végétaux en maraîchage bio : de l'engrais vert à la plantation dans un couvert ; - Serres chauffées : les évolutions règlementaires ; - L'agriculture biologique s'engage pour le climat - Tome 2.
Maîtriser la fertilité et le salissement de ses parcelles
Pierre-Yves LE NESTOUR, Auteur ; Jean ARINO, AuteurEn grandes cultures biologiques, la maîtrise de la fertilité et du salissement des parcelles est essentielle. Fertiliser revient à stimuler lactivité biologique du sol selon 3 moyens : - Le travail du sol (fertilité physique, soit apport eau/air) ; - La rotation longue et diversifiée (fertilité biologique, soit apport de carbone) ; - Les sources de matière organique (fertilité chimique, soit apport déléments nutritifs). En bio, les apports sont limités à 170 uN / ha en ce qui concerne les effluents. Cependant, avant les apports extérieurs, un travail sur les contraintes physiques et ladaptation de la rotation au contexte local sont les premières étapes damélioration de la fertilité. Concernant la maîtrise des adventices, il existe des techniques de prévention telles que les faux semis et le retard de semis ou limplantation dune culture concurrentielle. Si cela nest pas suffisant, une intervention curative, comme le désherbage mécanique, est nécessaire. Les principaux outils sont la herse étrille, la houe rotative, la bineuse, lécimeuse et les faucheuses-andaineuses, à utiliser selon le stade de développement de la culture. La fertilité et le salissement du sol sont étroitement reliés, et les différents leviers pouvant agir sur l'un influent souvent sur l'autre.
Maraîchage : La gestion de l'enherbement au cur des bilans de campagne
Rémi COLOMB, AuteurEn maraîchage bio diversifié, les maraîchers cherchent des solutions techniques et mécaniques pour la gestion de lenherbement afin de réduire le temps de travail et de gagner en précision et en confort. LADABio a mis en place une enquête pour mettre en évidence les réussites, les échecs et les besoins daccompagnement des producteurs. La synthèse des résultats a servi de base déchanges pour deux bilans de campagne effectués en Isère et en Haute-Savoie. Plusieurs retours ou astuces sont évoqués dans cet article : loccultation ne fonctionne pas toujours au printemps sur amarantes, chénopodes et digitaires ; leffet allélopathique dun couvert de seigle est souvent relatif ; certains outils classiques sont efficaces sur la ligne de culture (désherbage thermique, doigts désherbeurs, bineuse, herse étrille). Ces retours sont suivis par le témoignage de Cyril et Barbara, maraîchers bio diversifiés en Haute-Savoie, qui mettent en place une transition énergétique sur leur ferme et ont testé des tracteurs électriques.
Le nouvel âge du désherbage
Maude LE CORRE, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte conventionnel de suppression du glyphosate, ce cahier de Réussir Fruits & Légumes fait le point sur les alternatives aux herbicides chimiques utilisables sur fruits et légumes. Certaines dentre elles sont déjà bien utilisées par les agriculteurs biologiques (désherbage mécanique, faux-semis, paillage et mulch, couverts végétaux ) ou connues (désherbage thermique, pâturage danimaux dans les vergers, solarisation, occultation). Des focus sont également réalisés sur la robotique et sur la lutte biologique (notamment sur des bioherbicides à base de champignons, de bactéries ou dinsectes). La gestion du stock grainier du sol, ainsi que les plantes exotiques envahissantes sont aussi abordées. Une bande dessinée reprend également lhistoire du désherbage. Par ailleurs, une étude sociologique vise à cerner la perception des plantes spontanées en milieu urbain.
Nouvelle-Aquitaine : Désherber mécaniquement un verger de châtaignier
Claudine GALBRUN, AuteurPour répondre à lengagement de la filière châtaigne au sujet de la réduction de lusage de produits phytosanitaires, le Comité du noyer et du châtaignier de Corrèze a organisé, en avril 2019, une journée de démonstration d'outils de désherbage mécanique sur rang sur un jeune verger de châtaigniers. Différents outils ont été présentés : - Une lame inter-cep et une brosse de désherbage mécanique, du constructeur Clemens ; - Un lamier à entraînement mécanique et un matériel de broyage, de la société Terreco ; - La tondeuse de Magnetto ; - La tondeuse de Solemat. Dautres solutions comme lépandage de fumier et le paillage ont été évoquées.
Loccultation pour lutter contre le souchet
Aude LUSETTI, AuteurAude Lusetti, responsable du programme Légumes à la Sica Centrex, présente les résultats de deux essais effectués en 2016 et 2017 pour tester lefficacité de loccultation contre le souchet. Pour cela, des bacs ont été ensemencés au printemps 2016 avec cette adventice. Différentes bâches doccultation (une bâche noire de 190 microns, une blanche de 190 microns et une grise de 140 microns) ont été apposées de juillet à septembre 2016, sauf pour les bacs témoins. Un comptage des plants de souchet a ensuite été effectué en juin 2017, neuf mois après le retrait des bâches. Dans les bacs témoins, le nombre de plants de souchet est passé de 124 en juillet 2016 à 600 en juin 2017. Au contraire, le nombre de plants de souchet a largement diminué pour les différentes modalités testant des bâches doccultation, avec une efficacité comprise entre 94 et 99 %. Dautres matériels doccultation plus communs (un paillage polyéthylène noir 25 microns, un paillage biodégradable 15 microns et la même bâche noire de 190 microns quen 2016) ont été testés en 2017 avec un protocole similaire. Les comptages ont également démontré lefficacité de ces matériaux : malgré un risque de perçage des paillages polyéthylène et biodégradable, le développement du souchet a été freiné et la mortalité des bulbilles a été favorisée.
Olivier Sabathié, arboriculteur : « Ne pas stresser les jeunes vergers ! »
Frédérique ROSE, AuteurOlivier Sabathié, arboriculteur biologique installé depuis 2002 dans le Tarn-et-Garonne, a accueilli les participants de la journée Innovagri, organisée par les Chambres dagriculture dOccitanie. Il a axé sa visite sur la gestion de lherbe, plus particulièrement dans les jeunes vergers. À ses débuts, il avait fait lerreur deffectuer des passages trop fréquents et trop profonds de disques ouvrants ou de fraises, ce qui a stressé ses jeunes vergers et a retardé leur croissance. Maintenant, il travaille beaucoup avec des brosses, en commençant les passages très tôt dans la saison (février-mars) afin de sattaquer à des plantules et déviter un enherbement important. Pour pouvoir passer la brosse, il faut que le sol soit ressuyé et légèrement frais, mais pas trop sec. Si les conditions ne permettent pas son utilisation, Olivier Sabathié recourt à des lames ou à la fraise, mais pas trop profondément. Il utilise aussi des bineuses à doigts Kress, quil combine ou non à des houes rotatives, afin de travailler au plus près des troncs. Le principal inconvénient de ces différents outils est leur lenteur dexécution : 1,5 à 2,5 km/h. Cet arboriculteur est par contre plus souple avec ses vergers adultes : il travaille des bandes de 50 cm de part et dautre du rang, sans chercher à aller entre les arbres. Si des vivaces prennent le dessus, il passe lépampreuse une fois par an.
Paillage : Oser le chanvre !
Jean HARZIG, AuteurEn matière de paillage, de nouveaux matériaux sont disponibles. La société Géochanvre propose en effet des matériaux issus de circuits dapprovisionnement locaux et réfléchis pour être compatibles avec la mouvance dagriculture sur sol vivant. Cette start-up, créée en 2014 et basée en Bourgogne, fabrique des géotextiles et des toiles de paillage en fibres végétales françaises. Elle sappuie sur une technologie spécifique par projection deau sous haute pression pour produire un textile végétal non tissé et sans adjuvant. Ce procédé permet de valoriser des pailles locales (chanvre, lin, ortie). La toile obtenue peut être utilisée pour lutter contre les adventices, réchauffer le sol, mais elle permet aussi dinduire des économies deau avec son effet buvard. Il est également possible de réaliser un semis direct dessus puisquelle est composée uniquement de matière organique. Sur le plan sanitaire, lentreprise fait en sorte dutiliser des pailles indemnes de produits phytosanitaires. Fort des résultats agronomiques obtenus chez ses clients, Frédéric Roure, créateur de la société, souhaite reproduire ce modèle dans dautres régions afin de continuer à travailler en circuits courts.
Les paillages biodégradables : des avantages et des inconvénients variables
Renaud PRADON, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurTous les paillages biodégradables ont un point commun : celui de se décomposer dans le sol. Toutefois, suivant les modèles, de nombreuses caractéristiques diffèrent (facilité de pose, longévité, composition, prix ). Quatre dentre eux ont fait lobjet dune démonstration au salon Tech&Bio 2019 : deux à base dacide polylactique (PLA), un en papier, et un en chanvre et lin (Géochanvre). Seul le Géochanvre est composé uniquement de matériaux naturels. Les paillages en PLA et en papier contiennent des liants ou des résines dorigine fossile. Selon les normes, ces paillages sont entièrement biodégradables, mais il est possible de sinterroger sur la présence déventuels sous-produits de dégradation persistants. La longévité des paillages biodégradables est en moyenne de 3 à 6 mois. Pour les cultures pérennes, ils peuvent avoir des durées de vie de 2 à 3 ans. Leur coût est, par contre, au minimum deux fois plus élevé que les paillages plastiques traditionnels. En parallèle de larticle, un encart effectue un point sur la modification du guide de lecture (juillet 2019) quant à lorigine des matériaux utilisables en AB pour lutter contre lenvahissement des mauvaises herbes.
Les paillages biodégradables sétalent
Guy DUBON, AuteurLusage et loffre de paillages biodégradables se développent. Toutefois, cette alternative au paillage plastique ne représente quun pourcent du marché européen des films de paillage. Leur utilisation est nettement plus importante chez les producteurs bio. Une démonstration de quatre paillages biodégradables a eu lieu lors de lédition 2019 du salon Tech&Bio : deux à base dacide polylactique (PLA), un en papier et un autre en chanvre et en lin. Latelier de démonstration a été loccasion deffectuer un point sur leurs caractéristiques : facilité de pose, composition, prix, longévité Ils sont généralement annoncés pour des longévités de 3 à 6 mois, mais de nombreux facteurs peuvent influencer leur dégradation : le rayonnement UV, la température, le taux dhumidité, les contraintes mécaniques quils peuvent subir, la quantité doxygène du sol Il est donc préférable de se rapprocher des références acquises en station dexpérimentation ou de réaliser soi-même des essais. Dans le Sud-Est de la France, le programme Icap (piloté par lAprel) a dailleurs pour objectif deffectuer un inventaire et de caractériser les paillages biodégradables en cultures légumières. Un autre projet, conduit par le CPA (Comité des Plastiques en Agriculture), porte plus spécifiquement sur les films biodégradables en culture de melon.
Pépinières Hebinger : Sengager pour les plants bio
Cécile MARCUS, AuteurLes Pépinières Hebinger sont une entreprise familiale basée dans le Haut-Rhin. Elles ont été créées en 1970 et mettent en place une démarche biologique depuis les années 2000. Plus récemment, elles ont également instauré des pratiques biodynamiques. Selon Christophe Hebinger, le gérant des pépinières, ce sont les seules à produire des vignes-mères et des porte-greffes « bio » en France, lAlsace étant lune des rares zones indemnes de flavescence dorée. Il faut toutefois souligner quin fine, le plant de vigne greffé nest pas certifié bio car les Pépinières Hebinger sont contraintes, par la règlementation, dutiliser un insecticide de synthèse interdit en bio. Elles produisent deux millions de plants greffés par an, avec 13 ha de pépinières et moitié moins de vignes mères (seuls les greffons ne sont pas produits sur place). Lobjectif de cette entreprise est de répondre au mieux aux besoins des viticulteurs bio et de leur assurer des plants de qualité. Ainsi, avec la mise en uvre de pratiques biologiques et biodynamiques, la possibilité de produire des plants personnalisés, la sauvegarde de la diversité à travers une sélection massale , lentreprise se remet en question en permanence et sait rester à lécoute de ses clients.
La pratique de lAgriculture Biologique : Pourquoi cest compliqué, comment aborder les questionnements
Charles RAZONGLES, AuteurCharles Razongles est technicien bio depuis 1980. Il est également vice-président du Créabio et administrateur dÉrables 31. Dans cet article, dédié aux grandes cultures biologiques, il partage son expérience de terrain. Il commence par contextualiser les caractéristiques et les problèmes spécifiques liés à lAB : maîtriser lenherbement sur de grandes surfaces, pérenniser la fertilité des sols, accepter et gérer les risques. Il redéfinit également quelques notions sous « langle bio » : travail du sol, pression des adventices, désherbage manuel, fertilité du sol, repousses de la culture précédente. Il apporte ensuite des conseils techniques sur quatre leviers importants à maîtriser en bio : 1 - Lassolement et les rotations (importance de mettre en place une rotation longue incluant des prairies temporaires ou des jachères, gestion des repousses, réflexion sur lazote ) ; 2 - Le travail du sol (labourer ou non, travailler superficiellement le sol ) ; 3 - Les couverts végétaux (coûts, installation, destruction, choix des espèces, gestion des adventices, principales règles à respecter ) ; 4 - La lutte contre les adventices (rotations, pratiques culturales, dates des semis, qualité du lit de semences, combinaison doutils de désherbage, prophylaxie à la récolte ).
Produire, cueillir et transformer des plantes à parfum, aromatiques et médicinales diversifiées : Stratégies techniques à faibles intrants développées par les producteurs bio : Lexpérience des agriculteurs biologiques de Provence
A léchelle de la région PACA, les acteurs de la filière disposent dassez peu de références sur le fonctionnement des exploitations en PPAM diversifiées, notamment à destination dhuile essentielle, que ce soit leur activité principale ou lun des ateliers de la ferme. Ce document, réalisé dans le cadre de Transferabio (dispositif soutenu par Ecophyto), analyse les fonctionnements technico-économiques dexploitations en PPAM biologiques et diversifiées en croisant : des approches « systèmes » permettant dévaluer et dexpliquer, à léchelle de lexploitation, les performances environnementales, agronomiques, techniques et sociales des stratégies dadaptation des agriculteurs ; des focus sur des stratégies et techniques particulières répondant aux enjeux de développement dune agriculture économe en intrants, illustrés de témoignages.
Produire des framboises par des techniques alternatives : Maîtrise des adventices et des agresseurs - L'expérience des agriculteurs biologiques d'Agribio Ardèche
La framboise est une production pérenne qui peut rester en place une dizaine dannées en agriculture biologique. Un des enjeux principaux est la maîtrise de lenherbement et des ravageurs. Cette synthèse fait un tour dhorizon des différentes stratégies adoptées par des producteurs ardéchois en agriculture biologique et donne des références technico-économiques liées aux systèmes décrits. Elle sappuie sur des résultats de fermes accompagnées par Agri Bio Ardèche dans le cadre du dispositif Ecophyto DEPHY Ferme débuté en 2016.
Produire des grandes cultures économes en intrants sur des fermes sans élevage, en agriculture biologique : Étude de cas-types élaborés par Bio Nouvelle-Aquitaine
Ces dernières années, les systèmes en grandes cultures bio sans élevage se sont fortement développés en Nouvelle-Aquitaine. Des questionnements sur leur durabilité ont émergé au bout de quelques années. Des pratiques permettent toutefois de limiter leur utilisation dintrants et daugmenter leur durabilité : favoriser lintroduction des légumineuses dans les rotations pour réduire les apports dazote extérieurs, positionner des cultures de printemps pour réduire la pression en adventices Afin dobtenir plus de références sur des systèmes culturaux durables, des cas-types ont été élaborés via une méthodologie développée dans le cadre du projet Casdar RoTAB (à partir de données issues dun groupe DEPHY, denquêtes et danalyses dexperts). Pour chaque cas-type, des indicateurs techniques, économiques et environnementaux ont été positionnés. Quatre cas-types sont ainsi détaillés dans ce document (réalisé dans le cadre de Transferabio), chacun étant représentatif de terres présentes en Nouvelle-Aquitaine : un en terre de Groie irriguée (sud Deux-Sèvres et nord Charente-Maritime) ; un en terre de Groie superficielle sans luzerne (Poitou-Charentes) ; un en alluvions sur sable (Landes) ; et un en boulbène irriguée (Lot-et-Garonne).
Produire des légumes économes en intrants : Une gestion adaptée de la fertilité pour améliorer la gestion des adventices, des agresseurs et des maladies : Lexpérience des maraîchers biologiques de Provence
Le maraîchage biologique est en expansion dans toutes les régions de France. La région PACA participe à cette dynamique avec plus de 150 fermes créées en 5 ans et un total de 784 fermes maraîchères engagées en bio en 2017. Pour bien conseiller les porteurs de projets et accompagner les conversions en maraîchage biologique, des références techniques et économiques sont nécessaires. Ce document, réalisé dans le cadre de Transferabio (dispositif soutenu par Ecophyto), montre la diversité des exploitations maraîchères biologiques de PACA selon leur fonctionnement et leurs performances technico-économiques. Il aborde la question d'une meilleure gestion des adventices, des agresseurs et des maladies par le biais de la fertilité des sols. Ce document montre aussi que la gestion de la fertilité des sols est une des clefs de la résilience des exploitations maraîchères et un gage de maîtrise de la protection des cultures, notamment dans un contexte de réchauffement climatique.
Produire du soja Bio en Limagne : à la recherche des facteurs de réussite !
Romain COULON, AuteurLe soja est une culture intéressante en bio. Il présente notamment de nombreux avantages dans la rotation des cultures : son cycle estival permet de casser le cycle des ravageurs et celui des adventices, et cette légumineuse est autonome en azote. Le soja présente également lavantage dêtre très recherché pour lalimentation humaine et animale. Toutefois, sa faible couverture du sol, ses besoins en eau et sa difficulté de récolte limitent son développement. En Auvergne, un GIEE 30 000, nommé les « Bio Motivés de Limagne » et animé par Bio 63, a mis en place un essai variétal chez deux agriculteurs durant lannée 2019. Lobjectif était de comparer les différentes variétés disponibles sur le marché et de mettre en avant des pistes pour améliorer la conduite du soja en bio. Le fort déficit hydrique et les fortes températures de 2019 ont engendré des levées lentes et hétérogènes, avec beaucoup de pertes de pieds. Néanmoins, ce manque de pieds a été compensé par une ramification plus importante des plants, mais na pas permis de couvrir le sol au début de lété avec pour conséquence un développement des adventices moins contenu. La densité reste donc un levier à améliorer.
Projet Greenresilient : Concevoir des systèmes sous abris résilients
Frédérique ROSE, AuteurLe projet européen Greenresilient a pour objectif de développer des itinéraires techniques innovants sous serre : plus écologiques, moins intensifs et peu dépendants des intrants extérieurs. Le Grab dAvignon est le partenaire français de ce projet. Il a choisi de tester trois leviers dans deux tunnels : un tunnel avec bandes fleuries et lautre sans ; à lintérieur de chaque tunnel, une culture seule et la même culture en association ; et, au sein des associations, une partie recouverte dun mulch et lautre dun paillage plastique. En 2018, la tomate a été testée, en association ou non avec du concombre (un pied sur deux), et avec un paillage de foin de luzerne de 8 cm dépaisseur. Les résultats montrent une plus forte proportion dauxiliaires dans les tunnels avec les bandes fleuries. Un retard de culture de 10 jours a été observé avec le mulch, qui réchauffe moins le sol que le paillage plastique, mais qui libère très rapidement de lazote. Concernant lassociation de cultures, très peu de concurrence a été observée. En 2019, cest lassociation aubergine-poivron qui a été testée, avec le même paillage. Pour ce dernier, les résultats rejoignent ceux de 2018 : un relargage dazote est observé mais avec un retard des cultures.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Les paillages en verger à lessai
Emmanuel DELARUE, AuteurLa station dexpérimentation de La Pugère, située dans les Bouches-du-Rhône, sintéresse à lutilisation des paillages plastiques et des bâches tissées pour gérer les adventices dans les vergers. Plusieurs modalités de paillage (paillage microperforé plastique, paillage tissé, paillage tissé bio-compostable, paillage en jute et paillage en feutre) sont comparées à une modalité de travail du sol. Plusieurs critères sont annotés : facilité de mise en uvre, coût, développement des arbres et effet sur la disponibilité en eau. En parallèle, lArdepi (Association régionale pour la maîtrise des irrigations) a mené un essai pour comparer lefficience des apports en eau sur deux modalités paillées (paillage plastique et paillage tissé) et une modalité désherbée (désherbages chimique et mécanique).
Le radis chinois Daïkon, un couvert végétal intéressant en inter-cultures dhiver
Delphine DA COSTA, AuteurLes maraîchers souhaitant intégrer des couverts végétaux hivernaux dans leurs rotations sont vite limités dans le choix des espèces : il faut trouver des espèces qui répondent à leurs objectifs et qui se développent sur un court laps de temps. En Occitanie, un groupe de producteurs a formé un GIEE pour travailler sur cette thématique. En 2017, ils ont testé un couvert constitué de féverole pure, mais cette culture na pas assez couvert le sol, ce qui a entraîné un salissement des parcelles. Lannée suivante, ils ont testé un couvert de féverole en association avec du trèfle incarnat ou de la moutarde blanche. Toutefois, ces mélanges se sont développés trop tardivement et nont pas eu les bénéfices escomptés. Suite aux conseils dAntoine Bedel, de Caussade Semences, ces producteurs ont testé du radis chinois Daïkon CS en 2019. Ce dernier est facile à détruire (il est gélif à -8 °C ou il peut être scalpé au niveau du collet), son cycle de développement est court et cest une CIPAN (Culture Intermédiaire Piège À Nitrates). Lexpérimentation mise en place par Alban Reveille (La Ferme Intention, en Haute-Garonne), qui a implanté ce radis dans du sorgho, sest avérée satisfaisante et a été reprise par dautres maraîchers. Un mélange radis chinois Daïkon CS, phacélie et lentille ou fenugrec devrait être prochainement testé.
Radis, navet d'hiver : points techniques
William PARMÉ, AuteurParmi les légumes de diversification d'hiver, les radis et navets sont relativement classiques mais présentent tout de même une belle diversité, à valoriser notamment pour susciter l'intérêt des consommateurs. Dans cet article, quelques points techniques pour une bonne conduite de ces légumes racines sont présentés. Il convient évidemment d'éviter les précédents de la même famille, les brassicacées. Les graines de radis et navets apprécient les lits de semences finement préparés et un sol bien ressuyé. Ce sont des cultures relativement concurrentielles vis-à-vis des adventices. Ainsi, un faux semis et un désherbage mécanique peuvent suffire. Une attention particulière doit être apportée aux besoins en eau (importants) et à la gestion des bioagresseurs (altise, mouche du chou, mildiou, limaces).
La Ravenelle, adventice à éviter !
Domitille POULIQUEN, AuteurLa Ravenelle (Raphanus raphanistrum) est une adventice assez répandue dans les champs (cultures de céréales, de colza, etc.). Cette plante annuelle appartient à la famille des brassicacées. Elle est dailleurs parfois confondue avec la moutarde des champs. Elle lève principalement au printemps et en automne et a une croissance rapide. Chaque plant peut donner entre 500 et 10 000 graines, ces dernières ayant une durée de vie comprise entre 6 et 8 ans (leur taux annuel de décroissance est de 50 %). Cette plante bioindicatrice indique souvent un sol tassé, riche en bases (excès damendement calcaire) ou à fort contraste hydrique. Pour limiter son apparition, il est important de mettre en place une rotation diversifiée qui comprend beaucoup de céréales dhiver et qui évite un retour trop fréquent du colza. Il est également recommandé de réaliser des faux-semis et deffectuer un labour occasionnel.
Recueil de savoir-faire : Arboriculture biologique en région Centre-Val de Loire
Ce recueil, réalisé par Bio Centre, recense différentes pratiques collectées de février à mars 2019 auprès de 12 producteurs de pommes et de poires biologiques du Centre-Val de Loire. Il décrit les choix techniques et livrent leur savoir-faire. Le recueil vise à fournir des supports de réflexion aux agriculteurs ayant un projet d'arboriculture bio. Dix fermes produisant des pommes et des poires bio sont présentées. Au préalable, deux présentations plus succinctes sont proposées, celle d'un producteur en conversion et celle d'un arboriculteur spécialisé en pommes à cidre et à jus, également prestataire. A la fin du guide, des focus thématiques complètent la présentation : le carpocapse, le réchauffement climatique, les méthodes de lutte et la diversification.
Relever le défi de la betterave sucrière
Christian HIRSCHI, AuteurEn Suisse, le marché de la betterave sucrière bio est très demandeur puisquà ce jour, 90 % des betteraves sont importées dAllemagne. Cette culture est intéressante (154 CHF/t pour un rendement moyen de 68 t/ha), mais risquée en bio du fait dune difficile régulation des adventices. Pour réussir la culture, le sol doit être bien préparé, notamment en effectuant des faux semis au préalable afin que les surfaces soient le plus propres possible au moment du semis. Pour la suite, deux choix techniques sont envisageables. Le premier est de réaliser un semis très dense (8 cm entre les plantes) et une intervention manuelle précoce pour éclaircir la culture et sarcler sur la ligne. La deuxième méthode vise à restreindre les interventions manuelles, gourmandes en main duvre, en misant sur des semis en place avec des étrillages et des sarclages fréquents. De nouvelles pistes restent à explorer. Actuellement, des essais de culture sous plastique biodégradable sont en cours en Allemagne et des bineuses autoguidées permettant de sarcler les betteraves apparaissent sur le marché.
Report on alternatives to contentious inputs (WP SOIL)
Frank OUDSHOORN, Auteur ; Cecilie KRISTENSEN, Auteur ; Ulrich SCHMUTZ, Auteur ; ET AL., Auteur | COVENTRY (Priory Street, CV1 5FB, UNITED KINGDOM) : UNIVERSITY OF COVENTRY | 2019Ce rapport a été écrit dans le cadre du projet européen Organic-PLUS (2018-2021). Ce dernier vise à réduire lutilisation dintrants pouvant être considérés comme litigieux en agriculture, et plus particulièrement en agriculture biologique. Ce rapport sintéresse uniquement aux intrants controversés en lien avec le sol : lutilisation de tourbe pour fabriquer des supports de culture, le recours au paillage plastique pour contrôler les adventices et lemploi de matières organiques non certifiées AB pour fertiliser. Ce document est constitué de trois parties (une pour chaque intrant). Chaque partie commence par détailler lutilisation qui est faite de lintrant en agriculture biologique dans les dix pays européens concernés par l'action. Après avoir effectué cet état des lieux, les différentes alternatives possibles sont énumérées et discutées (utilisation actuelle, avantages, inconvénients). Toutefois, comme chaque partie est vaste et complexe, le rapport neffectue pas un examen complet de toutes les alternatives possibles, il en présente toutefois la majeure partie.
Réseau DEPHY Ferme Légumes-Fraise-Framboise : Bilan de campagne 2018 : Approche nationale par espèce
Cathy ECKERT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, Auteur ; Maxime LIÉNARD, AuteurLe réseau DEPHY Ferme utilise loutil bilan de campagne pour effectuer un suivi annuel des pratiques culturales utilisées. Ce temps déchange privilégié entre lingénieur réseau et le producteur est également loccasion de collecter des données relatives aux pratiques employées par les agriculteurs et à la pression des bioagresseurs (à léchelle régionale et individuelle). En 2018, une méthodologie danalyse de ces données a été établie à partir des données de quatre réseaux DEPHY Ferme situés dans le Sud de la France. En 2019, cette méthode a été déployée sur une quinzaine de réseaux et a permis de récolter et de traiter des informations par espèce cultivée. Ces informations concernent aussi bien la pression biotique que le degré de satisfaction des agriculteurs par rapport aux méthodes alternatives et aux rendements espérés. Cet article décrypte la démarche mise en place en s'appuyant sur lexemple dune espèce légumière : la salade. Il apporte notamment des informations sur les méthodes utilisées en agriculture biologique pour lutter contre les adventices, les ravageurs et les maladies de cette culture (les méthodes sont décrites séparément selon que les salades sont cultivées sous serre ou en plein champ). Des éléments chiffrés sur lefficacité de ces méthodes sont également apportés.
Retour du TECH&Bio
Mélanie GOUJON, Auteur ; Stéphane HANQUEZ, Auteur ; Véronique BLONDY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier regroupe cinq articles écrits par des conseillers de la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, suite à leur visite au salon Tech&Bio 2019. Tout dabord, il présente les principales conclusions de la conférence donnée par Adrien Rush (Inra) sur la régulation des ravageurs en agriculture biologique. Les résultats dun essai de semis de blé dhiver sous couvert de luzerne (mené depuis trois ans, par Arvalis, dans le Sud-Ouest de la France) sont présentés dans un second article. Larticle suivant apporte des réflexions sur laménagement agroforestier des parcours des bovins, ovins, caprins et volailles. Le quatrième article est une synthèse de la présentation réalisée par Jean-François Vian (Isara) : ce dernier a détaillé les principaux enseignements quil a tirés de quinze années de recherche sur lagriculture de conservation en AB. Enfin, le dernier article reprend les principaux résultats obtenus dans les projets de recherche VivLéBio et CAPABLE, qui visent à identifier des leviers pour mieux gérer les adventices vivaces en grandes cultures bio (chardon, laiteron et rumex).
Réussir le désherbage mécanique de son maïs
Catherine VENINEAUX, Auteur ; David STEPHANY, AuteurLe désherbage mécanique est une étape essentielle pour la réussite de la culture du maïs. Une bonne préparation du sol permet de commencer la culture avec un minimum de résidus végétaux. Dès le départ, lutilisation doutils de désherbage « en plein » (herse étrille, houe rotative ou bineuse équipée de doigts Kress) permet de maîtriser les adventices jusquau stade 4-5 feuilles. Nicolas Zimerli, céréalier bio, confirme la nécessité de ces passages précoces. Il réalise un semis à 5 cm de profondeur, puis deux passages de herse étrille (un en pré-levée et un au stade 3-4 feuilles à vitesse réduite). Nicolas Blachot, en polyculture bio, témoigne de lintérêt de combiner lutilisation de la houe rotative et de la herse étrille. Il réalise un semis à 2,5 cm maximum et ne passe jamais en pré-levée. À partir du stade 3 feuilles, il réalise deux passages avec herse étrille ou houe rotative selon létat du sol. Ces passages sont généralement suivis de deux binages pour gérer linter-rang.
Robots en cuma, c'est possible !
Emmanuelle BORON, Auteur ; Raphaëlle POISSONNET, Auteur ; Pierre CRIADO, AuteurDans la Drôme, la cuma des Marais est la première en France à sêtre dotée dun robot de désherbage (robot Oz de chez Naïo ). Cette cuma a été initiée en 2017 et compte neuf adhérents (maraîchers, arboriculteurs et grandes cultures semencières). 90 % dentre eux sont en agriculture biologique où le désherbage est une étape cruciale et chronophage. Ces producteurs ont fait le choix dinvestir dans le robot Naïo pour diminuer la pénibilité du travail et pouvoir se consacrer à dautres tâches. Naïo désherbe mécaniquement et de manière autonome un hectare en huit heures (son autonomie est de dix heures). Il peut aussi embarquer dautres outils (broyeur, herse étrille, cultivateur ) et travailler la nuit (sauf pour le désherbage puisquil a besoin de détecter les nuances de vert). Son utilisation implique toutefois quelques contraintes : un terrain plat, non motteux, sans enherbement, portant et un inter-rang de 65 ou 120 cm. Pour lacquérir, la cuma des Marais a investi 23 000 , dont 30 à 40 % devraient être subventionnés. Son utilisation est facturée à lheure aux adhérents, sur la base dun forfait de 100 heures. Par ailleurs, le Forum international de la robotique agricole sest tenu en décembre 2018, à Toulouse. La question de la cible des innovations y a été abordée et les constructeurs ont confirmé que les cuma font partie de la réponse.
Les robots poursuivent leur déploiement
Justine GRAVÉ, AuteurEn viticulture, la recherche et lexpérimentation sur la robotisation de certains travaux se développent à un rythme effréné. Comme en 2019, 2020 sannonce être une année tout aussi dense pour les créateurs (développement, partenariats dexpérimentation, démonstrations privées ). Cet article sattache plus particulièrement à décrire les choix stratégiques des start-ups VitiBot (enjambeur électrique Bakus) et Naïo technologies (robot dentretien du sol Ted). En 2019, VitiBot a livré des robots à trois domaines viticoles et à une société de prestations. En 2020, l'entreprise va axer son développement sur la pulvérisation, les attentes sur lautomatisation des traitements étant assez élevées. Quant à Naïo technologies, elle a poursuivi ses partenariats dexpérimentation durant lannée 2019 pour améliorer son robot. Depuis deux ans, 18 enjambeurs opèrent dans les vignes et la start-up espère doubler ce chiffre en 2020.
Roto-étrille : Une proche cousine de la herse étrille... et peut-être du pulvé
Mickaël RENOULT, Auteur ; David ROY, AuteurHybride de la houe et de la herse étrille, la roto-étrille est un outil de désherbage qui a 2 modes d'action : 1/ par arrachement des jeunes adventices ; mais, à la différence de la houe et de la herse, elle déplace beaucoup de terre ; 2/ par recouvrement des adventices. Les caractéristiques techniques de cet outil sont décrites. La roto-étrille permet de désherber plus vite et parfois plus large. De plus, sa polyvalence permet de l'utiliser sur de nombreuses cultures : maïs, céréales, protéagineux, légumes de plein champ, betteraves... Les avantages et les inconvénients de cet outil sont expliqués.
Sans aucun travail... du sol !
Elsa JIROU, Auteur ; Thibault DUPONT, AuteurElsa Jirou et Thibault Dupont ont quitté Paris et le journalisme pour créer une microferme en maraîchage biologique en Normandie. Très tôt convaincus par le non travail du sol et l'idée d'un maraîchage sur sol vivant, ils ont conçu et adapté leurs itinéraires techniques. Ils ont commencé par bâcher le sol pour éliminer les adventices (idéalement, en Normandie, de fin juin à début avril) et leurs racines. Puis, ils ont installé du broyat de déchets verts sur leurs planches de cultures. Pour certaines cultures, ce paillage a été recouvert d'une toile tissée pouvant resservir pour une deuxième culture (par exemple, haricots, puis salades). Ils utilisent aussi un compost de fumier et de paille étalé en couche de 25 cm (tomates, courgettes, artichauts...). Elsa et Thibault sont satisfaits des résultats de leurs itinéraires techniques avec non travail du sol et de l'incroyable vie de leur sol... Le temps de travail leur paraît correct, mais ils perçoivent les progrès qu'il leur reste à faire, notamment pour mieux gérer le temps entre 2 cultures, ou encore pour réguler la population de petits rongeurs qui semblent apprécier leurs terres.
Sanve & ravenelle : Les fleurs du mal
Thomas QUEUNIET, AuteurLa sanve (encore appelée moutardier ou moutarde des champs) et la ravenelle sont deux adventices annuelles de la famille des brassicacées que lon retrouve fréquemment dans les champs. La sanve est plutôt présente dans les cultures dhiver (notamment le blé dhiver). Cette adventice a en effet un zéro de végétation inférieur à celui du blé dhiver, ce qui lui permet de prendre plus facilement le dessus sur cette culture. Ses graines sont également très persistantes dans le sol : il faut attendre près de six ans pour que 95 % du stock grainier dune seule année soit détruit. Quant à la ravenelle, elle est encore plus résistante au froid que la sanve. Ces deux brassicacées ont un autre point commun : elle se développent facilement sur des sols où le phosphore est peu présent. Leur biologie leur permet de mieux assimiler le phosphore, elles peuvent ainsi facilement dominer les autres plantes dans les milieux où cet élément est peu disponible. La rotation culturale et le labour sont les principaux leviers pour éviter lapparition de ces adventices. Si elles sont déjà installées dans une parcelle, il est possible de réaliser des faux semis, en les éliminant à laide dun travail du sol superficiel (ex : herse étrille). Pour effectuer un désherbage mécanique lorsquune culture est implantée, il faudra privilégier la rotoétrille avant l'hiver ou la bineuse en inter-rang après l'hiver.
Sival 2019 : Des innovations à tester
Frédéric RIPOCHE, AuteurParmi les allées du salon Sival qui sest tenu à Angers du 15 au 17 janvier 2019, treize nouveautés destinées à la protection des végétaux et utilisables en AB ont été relevées. Lentreprise Biodevas va changer sa gamme de produits biostimulants : elle va diminuer son offre de produits et les rendre plus polyvalents. Lentreprise Vertal, spécialisée dans la stimulation du vivant et le ralentissement du vieillissement des cellules, propose différents produits à destination des végétaux, du sol, des animaux ou encore de leau. Lentreprise Alltech a obtenu de nouvelles AMM Matières fertilisantes et supports de cultures pour trois de ses produits biostimulants. Certis a mis au point un nouveau fongicide à base de Bacillus amyloliquefaciens subsp. destiné à de nombreuses cultures maraîchères et arboricoles. IF TECH, spécialisé dans les produits favorisant les mycorhizes, a obtenu une AMM Matières fertilisantes et supports de cultures en 2018. Sofrapar présente trois nouveaux biostimulants (pour céréales, vigne et maraîchage) à base de lipopeptides. Proxalis a créé un effaroucheur à oiseaux basé sur plusieurs effets déclenchés de manière aléatoire (détonation, lancement de leurres mimant le vol dun rapace, cris doiseaux en détresse). Aqua Phyto propose un système de filtration deau afin dobtenir un pH optimal pour pouvoir préparer des bouillies de traitement ou répondre aux besoins des animaux en élevage. Water Hoe a tout juste lancé un désherbeur vapeur tracté pour vigne et arboriculture. Etralm, spécialiste du désherbage thermique, a mis au point un module spécifique pour désherber les flancs de buttes. Bechamatic a revisité son épampreuse à fil pour larboriculture. Agrithermic a mis au point une serre solaire (Solah) avec hydro-accumulation pour permettre au végétal de supporter les nuits froides. Enfin, Grégoire Agri présente son interface de guidage pour bineuse maraîchère qui permet dintervenir seul tout en réduisant leffort physique.
Soja bio : Gérer les adventices et les risques de non récolte
Philippe MOUQUOT, Auteur ; Laura DUPUY, Auteur ; Charlotte CHAMBERT, Auteur ; ET AL., AuteurAfin doptimiser le rendement du soja bio, deux points sont à maîtriser : le désherbage et la récolte. Afin de limiter la pression des adventices, le ou les faux semis sont indispensables. Les passages de herse étrille, houe rotative et bineuse au stade jeune adventice permettent de limiter le salissement. En dernier recours, lutilisation dune écimeuse et le passage manuel permettent déliminer les adventices résiduelles. Au niveau de la récolte, le choix variétal est essentiel et se raisonne par le contexte climatique et lexposition au risque de pluie à maturité. Des essais, réalisés en Gironde depuis 2015, montrent que lutilisation de variétés précoces peut être une stratégie de gestion du risque à la récolte car, bien que le rendement soit généralement plus faible, la récolte est assurée et du temps est gagné pour la préparation du sol de la culture suivante. Enfin, pour valoriser au mieux la récolte, une inoculation systématique est recommandée afin déviter les variations des taux de protéines. De nouvelles méthodes dinoculation basées sur lutilisation de semences pré-inoculées sont à disposition des agriculteurs dans le but de faciliter lopération.
Les solutions alternatives, des réponses partielles
Xavier DELBECQUE, AuteurEn viticulture, les techniques alternatives de désherbage sont nombreuses mais peinent à se développer. Par exemple, le désherbage thermique est avantageux pour son coût (50 /ha de gaz) et sa facilité dutilisation, mais il nest pas adapté à toutes les conditions : pour être efficace, il faut impérativement intervenir lors des premiers stades de développement des adventices. Philippe Léger, vigneron en Anjou, sest équipé dun tel outil il y a trois ans, mais il na pas pu lutiliser en 2018 car la végétation poussait trop rapidement. Concernant le désherbage à laide de jets deau à haute pression (GrassKiller de Caffini), celui-ci peine à trouver son public : cest un matériel onéreux et lourd (il nest donc pas optimal pour les tassements). La filière commence aussi à sintéresser au désherbage à la mousse chaude ou à la vapeur. Il reste toutefois des questions à résoudre avant de voir l'utilisation de ce matériel se généraliser : quelle rémanence ? Est-ce que le constructeur adaptera le matériel à la vigne ? Enfin, le seul herbicide de biocontrôle commercialisé (Beloukha) présente un coût non négligeable (200 /ha, son prix est trop élevé pour le généraliser) et le positionnement du traitement demande beaucoup de technicité.
Les techniques au champ
Adrien LASNIER, Auteur ; Guy DUBON, AuteurLe salon Tech&Bio a proposé près de 120 conférences et ateliers, dont une grande partie concernait larboriculture et le maraîchage bio. Quelques-unes des présentations sont détaillées dans cet article : une présentation de lutilisation de limagerie agronomique en verger (mesure de la biomasse, de la teneur en chlorophylle, de la teneur en eau, et adaptation des doses de bouillies en fonction de la densité du feuillage) ; une deuxième sur le pilotage de lirrigation des cultures légumières et les économies deau qui peuvent être engendrées ; une autre sur le projet Reppair qui vise à mesurer et à comprendre le devenir des produits phytosanitaires dans lair ; une conférence sur les solutions de réduction de la pénibilité du désherbage en maraîchage diversifié (plus particulièrement concernant le désherbage manuel) ; un atelier sur le paillage biodégradable ; une démonstration dopérations culturales par traction animale.
Témoignage : La biodiversité comme alternative au travail du sol !
Mehdi AÏT-ABBAS, AuteurLe MSV (Maraîchage sur Sol Vivant) est inspiré de lagriculture de conservation. Il repose sur trois principes : ne pas travailler le sol, le couvrir en permanence et le nourrir régulièrement. Dans le cadre des actions du groupe Dephy Légumes Bio, animé par la FRAB AuRA, plusieurs maraîchers auvergnats ont participé à une formation sur le MSV dans lAllier, à lÉcoJardin des Grivauds (membre du réseau national « Maraîchage sur Sol Vivant »). Cette ferme maraîchère bio est née en 2011, suite à linstallation de Fabrice Landré, qui a été rejoint lannée suivante par Denis Raffin. Tous deux partagent la même sensibilité naturaliste. Ils cultivent 0,8 ha, dont 1 200 m2 sous abris. Leur système est organisé en planches permanentes dune largeur de 90 cm. Le sol est systématiquement couvert (même les passe-pieds) à laide de paille de céréales. Ils utilisent environ 15 tonnes de paille par hectare et par an. Cette dernière est tassée à laide dun rouleau plombeur pour la rendre la plus opaque possible. La mise en place des cultures se fait principalement à laide de plants en mottes (autoproduits), à la main, avec une pelle plantoir. Pour certaines espèces, ils réalisent aussi des semis. Denis et Fabrice apportent plus de précisions sur leur gestion des adventices, des limaces, du réchauffement du sol, et détaillent leur itinéraire technique de la carotte.
Témoignage : Le semis de blé sous couvert de luzerne
Clément ROUSSEAU, AuteurVincent Gerenton est paysan-boulanger et éleveur bio en Haute-Loire. Pour assurer lautonomie fourragère de son troupeau tout en produisant des céréales panifiables, il réalise un semis de blé population sous couvert de luzerne. La luzerne est une légumineuse bien adaptée aux terres argileuses et profondes de sa ferme, et elle résiste au climat de plus en plus sec. Lassociation blé-luzerne présente plusieurs avantages : elle permet à Vincent de nourrir son cheptel (il réalise 3 à 4 coupes de luzerne par an), elle apporte de lazote dans le sol et permet à Vincent de ne plus épandre de fumier (le fumier de la ferme, qui contient des graines dadventices, est épandu uniquement sur les prairies permanentes), et elle couvre la parcelle en permanence, ce qui limite le développement des adventices et garde lhumidité. Ainsi, cette association permet déviter plusieurs interventions (pas dapport damendement, ni de désherbage mécanique, ni de labour). Vincent utilise des blés population car ils produisent une paille longue et vont plus facilement pouvoir dépasser la luzerne. Ils ont aussi de plus faibles besoins en azote que les variétés modernes et une teneur en protéines plus élevée. Vincent cultive, deux années de suite, des céréales sous couvert de luzerne, puis casse la luzerne au bout de 5 à 6 ans.
Thierry Legris, dans les Yvelines : Un assolement en évolution
Jean-Martial POUPEAU, AuteurInstallé dans les Yvelines, Thierry Legris cultive 145 ha. La conversion de l'exploitation à l'agriculture biologique s'est faite progressivement, entre 2001 et 2006. Les premières années, l'agriculteur a conservé une rotation courte, intégrant pour deux tiers des cultures d'hiver et pour un tiers des cultures de printemps. Toutefois, malgré des opérations de désherbage mécanique répétées, la pression des adventices est très vite devenue problématique, notamment avec de fortes présences de folle-avoine, de gaillet et de vulpin. Afin de renverser la tendance, Thierry Legris a apporté plusieurs ajustements à son assolement et à ses pratiques, et ce, de manière la plus adaptée possible aux différents types de sols qui constituent son parcellaire : introduction de la luzerne, semis du blé uniquement derrière des légumineuses (luzerne, lentille, féverole) ou parfois derrière une association pois fourrager-triticale, etc. La présence de maïs dans l'assolement, culture d'été relativement facile à conduire dans les conditions pédoclimatiques de l'exploitation, permet également de lutter contre la folle-avoine en cassant le cycle de l'adventice. Thierry Legris s'est par ailleurs essayé aux techniques culturales simplifiées mais sans succès.
Le thym, un bon couvre-sol en terrain séchant
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre du Casdar inter-filières PlacoHB (2017-2020), des essais ont montré lintérêt du thym comme couvre-sol permanent sur le rang sur les parcelles viticoles séchantes. Lobjectif de ce projet, piloté par lAstredhor (institut technique de lhorticulture), est détudier lintérêt de différentes plantes pour enherber de manière permanente les endroits difficiles daccès et compliqués à travailler mécaniquement. Pour les rangs de vigne, il fallait trouver des espèces basses qui ne favorisent pas le gel au printemps, qui soient pérennes et résistantes au gel et à la sécheresse, qui couvrent rapidement le sol sans être concurrentielles pour la vigne, et qui ne relarguent pas dazote en été. Deux variétés de thym et de la turquette ont été implantées dans deux parcelles du lycée agricole de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). En parcelle séchante, Thymus longicaulis sest très bien développé : en deux ans, il a recouvert près de 80 % du rang alors que Thymus polytrichus nen a recouvert que 70 %. Ils ont tous les deux permis de diminuer lentretien, tout en augmentant le nombre despèces d'insectes (sans augmenter les nuisibles), et nont pas favorisé le gel au printemps. En ce qui concerne la croissance de la vigne, le rendement et la maturité, aucune différence na été observée avec les témoins dont le rang était désherbé mécaniquement.
Vergers de pommiers en agriculture biologique : La maîtrise de lenherbement
Magalie LEON-CAHPOUX, Auteur ; Séverine CHASTAING, AuteurLa gestion de lenherbement est cruciale en arboriculture biologique. Il est important de trouver un compromis entre le coût, le temps consacré à cette tâche et les objectifs de production. Plusieurs éléments sont à prendre en compte avant dopter pour une méthode de gestion des adventices (âge du verger, système dirrigation, densité du verger, types dapports en matière organique, conditions pédoclimatiques, maladies et ravageurs). Les avantages et les inconvénients de quatre méthodes sont détaillés (paillage et mulching, travail du sol, méthode sandwich, enherbement total semé ou spontané). Un focus est ensuite réalisé sur les outils de désherbage mécanique sur le rang. Une démonstration s'est déroulée le 11 juin 2019, sur lexploitation de Fabien Rousseau (Corrèze). Elle a été organisée par la Chambre dagriculture et la Fédération des CUMA de Corrèze, en partenariat avec le Groupe 30 000 « Réussir la conversion en agriculture biologique de son verger de pommes Golden » co-animé par Cooplim (Coopérative fruitière du Limousin). À la suite de ce focus, un tableau récapitule les différentes caractéristiques des outils fréquemment utilisés pour le désherbage mécanique des vergers en Nouvelle-Aquitaine. Des photos des outils et/ou du travail du sol obtenu avec ces outils sont également disponibles en fin darticle.
Vignerons du monde : Emiliana : Andrés Aparicio Kocher, gérant agricole : Valoriser une diversité de terroirs
Frédérique ROSE, AuteurAvec ses 780 ha de vignes, la société Emiliana détient le plus important vignoble biologique du Chili. Elle a été fondée par la famille Guilisasti dans les années 80 et a été pionnière en matière dagriculture biologique et biodynamique (la totalité de la superficie est en bio depuis 20 ans et en biodynamie depuis 15 ans). Emiliana est maintenant gérée par Andrés Aparicio Kocher. Les vignes sont majoritairement localisées dans le centre du pays, mais elles sont réparties sur une grande diversité de terroirs. Comme les précipitations sont quasiment nulles entre le printemps et lété, toutes les vignes sont irriguées en goutte-à-goutte. Les attaques de maladies fongiques sont minimes : loïdium est la maladie le plus importante tandis que le botrytis et le mildiou sont quasiment inexistants. Concernant les ravageurs, un coléoptère (Athlia rustica) pose problème en sattaquant aux jeunes pousses. Quant à la gestion de lenherbement, elle diffère selon les vignes (travail du sol ou engrais verts sur linterrang). Pour Andrés Aparicio Kocher, le principal défi réside dans la recherche dune fertilité optimale. Pour cela, il utilise plusieurs leviers (compost, thé de compost, préparations biodynamiques ).
Vitipastoralisme : Cuivre : que risquent les moutons qui pâturent dans les vignes ?
Dans la Drôme, le projet « Brebis et clairette de Die : pâturer pour moins désherber » a été lancé en 2017, pour une durée de trois ans. Le FiBL France, en partenariat avec la fédération départementale ovine de la Drôme, le Syndicat de la clairette de Die et la communauté de communes du Val de Drôme, mène des travaux pour évaluer la toxicité des traitements à base de cuivre pour les brebis qui pâturent dans les vignes. Sur ce territoire, le vitipastoralisme est une pratique assez répandue après les vendanges. Les brebis sont présentes sur les parcelles pour une courte période (de quelques semaines à deux ou trois mois) et, pour lheure, aucune intoxication na été détectée. Lobjectif du FiBL est de proposer aux éleveurs des repères pour quils puissent mieux appréhender et gérer ce risque : quantité de cuivre épandu, précipitations, type de sol, durée du pâturage... Cet article est complété par une interview dHervé Pouliquen (vétérinaire) : il apporte des informations sur lintoxication aiguë et chronique au cuivre chez les ovins.
Voyage d'études : Réduction du travail du sol et couverts végétaux en Alsace et en Allemagne
Pauline BONHOMME, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurComme chaque année, lARDAB et le BTM ont organisé un voyage détudes pour les maraîchers bio du Rhône et de la Loire. En 2019, il sest tenu en Alsace et en Allemagne, avec pour thématique la réduction du travail du sol. Six fermes ont été visitées. Un retour est effectué sur deux dentre elles. Les jardins du Pflixbourg, du Lycée agricole des sillons de Haute Alsace, comparent, pour la cinquième année, trois systèmes de production (essai SEFERsol) : un système de référence, un système maximisant lutilisation dengrais verts (en planches permanentes) et un système basé sur la conservation du sol (également en planches permanentes). Si les modalités engrais verts et conservation du sol étaient moins productives les premières années, elles rejoignent maintenant la productivité du modèle de référence. Sur le plan agronomique, la MO a été augmentée de 3 à 4,5 % dans la modalité conservation du sol, et aucune faim dazote na été détectée. Autre visite : la ferme Piluweri basée à Mulheim (Allemagne). Créée il y a 25 ans, elle et cultive, en biodynamie, 40 ha en plein champ et 1 ha sous serre. Plusieurs facteurs ont poussé les associés à supprimer le labour en 2015. Depuis, ils ont fait évoluer leurs pratiques, et emploient notamment des engrais verts. Autre point intéressant, ils nutilisent plus de paillage plastique sous tunnel, mais un mulch denrubannage : la fermentation limite la germination des adventices et il se dégrade plus vite quun mulch frais.
Vu au salon Tech&Bio 2019 ; Vu sur autres salons ; Vu au Space ; Vu au salon Sommet de lÉlevage
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurCet article décrit plusieurs innovations exposées à l'occasion des éditions 2019 de divers salons : Tech&Bio (Drôme), Space (Ille-et-Vilaine), Sommet de lÉlevage (Puy-de-Dôme) et autres salons. Il présente : 1 - différents outils de travail du sol, de désherbage (mécanique, électrique) et de guidage GPS ; 2 - divers équipements agricoles : un bâtiment déplaçable pour volailles et pondeuses, une centrale photovoltaïque produisant de lélectricité, des filets paragrêles pour le vignoble, un drone pour pulvériser des traitements dans les vignes, une sonde de température pour matières fermentescibles, un trieur séparateur, aérodynamique, un boîtier à variateur autorégulé sur un fertiliseur ; 3 d'autres innovations plus spécifiques à lélevage : des aliments dallaitement multi-espèces, des aliments minéraux, des produits utilisés en médecines alternatives (homéopathie, phytothérapie, aromathérapie), de la mélasse de betterave bio, un soin pour animaux à base dargile, une gamme de produits permettant de mieux valoriser les fumiers, et un produit naturel de post-trempage pour les vaches laitières.
Vu au Sival 2019
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn janvier 2019 a eu lieu le SIVAL, salon du végétal. Une dizaine de matériels présents au salon sont décrits dans larticle : - Marguerite, le désherbeur en acier monté sur bineuse, de Badalini ; - Le désherbeur thermique, de Bailly constructeur ; - Lévolution dAnatis, robot agricole connecté pour les cultures maraîchères de Carré ; - Le semoir enjambeur pour vigne étroite, d'Eco-Dyn ; "Ecosatelyt", la gamme doutils de binage intervenant sous le rang de vigne, et la planteuse vigne et arbre dotée dun système GPS, de Léger Viticulture ; - RollN Sem, le destructeur de couverts et qui peut être couplé avec un distributeur de graines sur roue libre permettant datteindre les creux, de Comin Industrie ; - Les tracteurs électriques Alpo, de Sabi Agri ; - SteamR, le désherbeur vapeur de Simon ; - La lance de désherbage électrique de Stecomat ; - Lautomoteur pour les travaux du sol K3-136 R, de Steme ; - La récolteuse électrique de jeunes pousses mini de Terrateck.
1e résultats de l'enquête Chardon et Rumex en AB
Hélène SICARD, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Gaëlle FOREST, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2018Le chardon et le rumex sont parmi les adventices les plus problématiques en grandes cultures biologiques. Dans le cadre du projet de recherche Capable, une enquête en ligne, à destination des agriculteurs bio, a été lancée en 2018. Ses objectifs sont, dune part, de réaliser un état des lieux des pratiques permettant de maîtriser les chardons et les rumex et, dautre part, de recenser des avis sur les facteurs explicatifs de lefficacité ou non de ces pratiques. Même si lenquête nest pas encore terminée, une première synthèse, rassemblant quelques graphiques, a été effectuée en novembre 2018.160 agriculteurs avaient alors répondu. Ces derniers sont répartis sur toute la France, avec des exploitations de toutes les tailles (2 à 255 ha) et de toutes anciennetés dans la bio (conversion de 1975 à aujourdhui). Pour la plupart dentre eux, les chardons et les rumex sont considérés comme des problèmes réels mais secondaires au sein de leur exploitation. Ils associent majoritairement lapparition de ces adventices à de mauvaises pratiques. Près dun tiers dentre eux pensent quil existe un lien entre la présence de ces adventices et létat du sol (structure, fertilité, pH, pratiques ). Les moyens de lutte quils mobilisent sont détaillés (cette fiche ne contient toutefois que des résultats denquête et non des recommandations). Les avis des agriculteurs sur lefficacité de leurs propres pratiques sont également apportés.
41 projets européens H2020 de recherche et d'innovation pour une agriculture productive et durable
Pauline BODIN, Auteur ; Sonia RAMONTEU, Auteur ; Adrien GUICHAOUA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018Lannée 2018 constitue une année charnière dans le cadre de la stratégie européenne de lActa-les instituts techniques agricoles et du réseau des Instituts Techniques Agricoles (ITA) car elle permet de faire un bilan à mi-parcours de l'implication dans le programme Cadre Européen de Recherche & Innovation - Horizon 2020 (2014-2020). LActa-Les instituts techniques agricoles et le réseau des ITA se sont fortement investis sur ce volet européen en faisant du programme Horizon 2020 une réelle priorité daction et de partenariat. Les 41 projets H2020 du réseau (entre 2014 et 2017) auxquels les ITA participent ou quils coordonnent sont présentés dans ce livret par fiches résumé, elles-mêmes classées selon les axes stratégiques prioritaires de la DG AGRI de la Commission Européenne qui sont : La gestion des ressources ; La santé des plantes et des animaux ; Les approches écologiques intégrées de la ferme au territoire ; De nouvelles opportunités pour la croissance rurale ; Lamélioration du capital humain et social dans les zones rurales. Plusieurs de ces projets portent sur la bio : Liveseed, Relacs, Diversifood, OK-Net Arable, Bresov...
L'abandon du glyphosate a un coût - Michel Roesch : "La bonne santé des sols permet de gagner contre les adventices"
Christian GLORIA, AuteurMichel Roesch est cultivateur dans le Bas-Rhin. Dans un contexte où les agriculteurs conventionnels sont à la recherche d'alternatives au glyphosate, il témoigne sur la gestion des adventices dans son système en techniques culturales simplifiées (depuis 2004) et en agriculture biologique (depuis 2010). Les couverts végétaux y tiennent une place très importante : ils permettent d'étouffer les mauvaises herbes mais participent aussi à la bonne santé du sol, essentielle pour que les cultures principales soient vigoureuses. L'agriculteur décrit l'ensemble des opérations mécaniques qu'il effectue entre un blé et un maïs. Pour lui, c'est la combinaison de plusieurs pratiques qui permettra de se passer du glyphosate.
Actes des conférences : La Terre est Notre Métier : Le Salon agricole de la bio
Ce document restitue 29 des conférences qui se sont déroulées lors de la 15ème édition du salon "La Terre est Notre Métier", en septembre 2018, en Bretagne. Ces interventions balaient un large panel dactions et de réflexions pour le développement de la bio : la transmission, les projets alimentaires territoriaux, la révision du règlement bio, lélevage de porcs bio et lalimentation 100 % biologique en porc, la construction de partenariats pour des approvisionnements locaux, la connaissance du sol, labattage à la ferme, lélevage laitier bio, Luzco : collectif pour développer les légumineuses fourragères, la valorisation des fourrages avec une conduite alimentaire simplifiée, lagriculture bio de conservation, les semences paysannes et les céréales bio, des leviers pour des systèmes de culture AB performants dans le Nord-Ouest de la France, la diversification vers du légume de plein champ, linstallation en maraîchage bio en circuit court, la pomme de terre biologique, la fertilisation en maraîchage diversifié, la gestion actuelle des adventices en légumes bio, linstallation de nichoirs et dabris de biorégulation en haute densité en vergers et en vignes, lapiculture bio, lorganisation de la filière grandes cultures bio, les filières bio équitables françaises, la résilience face aux aléas, laccès au foncier, linstallation sur une micro-ferme maraîchère, des systèmes innovants en élevage (croisement, monotraite, vieillissement des prairies, mères nourricières), la viande bio, la diffusion des semences paysannes.
Adapter ses pratiques pour valoriser les prairies naturelles dégradées : Approche globale de la gestion des systèmes fourragers permanents
Lola JEANNINGROS, AuteurDans les zones dites défavorisées, les éleveurs doivent concilier des contraintes liées à leurs prairies permanentes souvent dégradées avec leurs objectifs de production. Le mode dexploitation de lherbe, le comportement au pâturage des animaux, ainsi que la gestion des prairies sont trois leviers daction qui influencent directement la flore. Maîtriser le cycle des graminées et notamment la notion de mise en réserve est essentiel pour pérenniser une prairie naturelle. Il est globalement plus difficile de gérer l'équilibre des espèces pour les prairies de fauche que pour des pâtures où les coupes sont plus nombreuses. Comprendre le comportement des animaux au pâturage est également important afin de pouvoir stimuler leur ingestion, celle-ci étant stimulée par la diversité des fourrages. 26 types de prises alimentaires sont ensuite évoqués. Afin dhabituer les animaux aux différentes prises, il est recommandé de leur offrir, dès le plus jeune âge, des végétaux diversifiés, dassocier des animaux jeunes avec des animaux plus expérimentés, voire de les mettre avec dautres espèces (par exemple, les chèvres incitent les autres espèces à lever la tête). Enfin, il est essentiel de réfléchir ses pratiques en fonction dobjectifs zootechniques et agroécologiques. Par exemple, pour limiter le tri et augmenter lappétence dune prairie, il est possible daugmenter le chargement instantané ; pour pousser les animaux à explorer différentes zones, les points dintérêt (eau, pierre à sel) peuvent être déplacés ; pour éviter de faucher les refus ou damener du foin, il est possible deffectuer du report sur pied. Enfin, contre les adventices (ronces, joncs, fougères), il faut concentrer les coupes sur les jeunes plants au printemps car ces derniers sont plus sujets à la mortalité.
Agricultural residues are efficient abrasive tools for weed control
Manuel PEREZ-RUIZ, Auteur ; Rocío BRENES, Auteur ; Jose M. URBANO, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, la lutte contre les adventices doit passer par des méthodes non-chimiques. Les stratégies qui se développent actuellement mobilisent généralement des outils divers et variés. Certains résidus agricoles, par exemple, pulvérisés sous haute pression, pourraient avoir un effet abrasif. Dans cet article, des essais menés sur huit types de résidus sont présentés : coques damande, pépins de raisin, épis de maïs, noyaux d'olives, fumier de volaille, sable, tourteau de soja et coques de noix. Ces essais, réalisés en laboratoire, visaient les adventices suivantes : l'amarante réfléchie (Amaranthus retroflexus L.) commune en culture de tomate, le chénopode des murs (Chenopodium murale L.) commun en culture de betterave sucrière, et le bleuet (Centaurea cyanus L.) commun dans les oliveraies. Au stade 2-3 feuilles, le taux d'efficacité des résidus utilisés a varié de 30 à 100 % et, dans 88% des cas, le taux d'efficacité a dépassé 80 %. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec les épis de maïs et les noyaux d'olives, avec des efficacités respectives de 93 % et 90 %. Concernant les doses d'application, elles peuvent être très variables d'un résidu à l'autre pour atteindre des niveaux d'efficacité similaires. Cette étude a ainsi permis de démontrer le potentiel de ces résidus de cultures, ligneuses et herbacées, ainsi que de déchets animaux, dans la lutte contre les adventices.
Agriculture biologique : Le contrôle des adventices vivaces
Laurence FONTAINE, Auteur ; Hélène SICARD, Auteur ; Alain RODRIGUEZ, Auteur ; ET AL., AuteurLes rumex et les chardons sont les adventices les plus préoccupantes pour les grandes cultures bio étant donné leur forte capacité de régénération par leur production de graines et leur multiplication végétative. En labsence de contrôle, leur développement est exponentiel et engendre des pertes de rendements et donc des pertes économiques souvent importantes. De plus, lobligation réglementaire détêtage des chardons à la floraison et décimage des rumex montés en graine entraîne aussi de forts coûts en main duvre. Un nouveau projet a ainsi été mis en place (projet CAPABLE piloté par lITAB) afin détudier les conditions de développement des chardons et des rumex, dévaluer les stratégies existantes, den concevoir de nouvelles et délaborer des outils daide à la décision. Il sagira de combiner plusieurs leviers : approche préventive, lutte par épuisement, lutte par compétition, et cela, à différentes échelles spatio-temporelles. Ce projet fera appel à différentes méthodes de production de connaissances (notamment en traquant les pratiques innovantes à la ferme et en co-concevant des stratégies de contrôle avec les agriculteurs) et sera enrichi de la transversalité des enseignements de différentes régions. Les résultats serviront aussi bien aux agriculteurs bio (nouveaux et anciens) quaux conventionnels cherchant à réduire lusage des pesticides.
L'amélioration de la production d'une exploitation maraîchère du Sundgau
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'étude porte sur l'exploitation maraîchère de Denis Brun et Christophe Rapp, l'EARL Biau Potager (90), en bio depuis 30 ans. Leur objectif est d'augmenter la production de légumes biologiques pour suivre une demande croissante. Pour cela, les associés sont à la recherche de conseils. Trois grands chantiers structurent le travail pour améliorer les conditions de production : le drainage sur certaines parcelles trop humides (terre argileuse lourde), l'installation de 2 000 m2 de serres, et la lutte contre les maladies et les ravageurs. Étape par étape, les opérations pour mettre en uvre des solutions identifiées sont décrites.
Une bineuse auto-construite pour le maïs
Frédéric RIPOCHE, AuteurÉleveurs laitiers bio en Loire-Atlantique, les associés du Gaec de l'Herbage ont construit, à partir d'un vibroculteur d'occasion, une bineuse pour leurs 10 hectares de maïs. L'outil, décrit dans cet article, présente l'avantage principal de pouvoir être utilisé facilement par une seule personne.
Un Bisynchrospire pour fatiguer l'enherbement
Ludovic VIMOND, AuteurVigneron dans le Cher, Pascal Balland était à la recherche d'un outil lui permettant de mieux gérer l'enherbement dans l'inter-rang de ses vignobles aux sols irréguliers (coteaux). En effet, il n'était pas satisfait de la fauche, qui a tendance à stimuler la repousse de l'herbe et ainsi la concurrence avec la vigne, ni des rolofacas du commerce, inadaptés aux reliefs inégaux en bout de rang. A partir d'un rouleau spire, utilisé sur du matériel de préparation du sol pour les grandes cultures, il a imaginé et construit un prototype d'outil plus adapté à son contexte.
C. Sabatier, vigneron-paysan dans lHérault : Se diversifier et viser lautonomie
Frédérique ROSE, AuteurChristophe Sabatier, vigneron paysan bio dans lHérault, joue la carte de la diversification sur son domaine. Il cultive 16 ha de grandes cultures valorisées en huiles ou en alimentation pour son élevage de porcs ; ainsi que 12 ha de vignes quil vinifie et dont il commercialise le vin en vente directe (vin sans sulfite ajouté). Depuis 2015, il loue un hectare à un maraîcher bio qui souhaitait sinstaller et 10 ha, depuis 2017, à deux paysans boulangers, ce qui permet de vendre des produits encore plus diversifiés. Depuis plus de trois ans, C. Sabatier sème dans ses vignes, dans un inter-rang sur deux, un engrais vert (mélange complexe de plusieurs familles botaniques) qui est ensuite détruit en avril. Sur les autres rangs, il sème des céréales (dont des blés de variétés anciennes) qui seront moissonnées et vendues aux paysans boulangers. Ses parcelles en vigne servent également de test pour les tuiles Symbio, qui sont utilisées en tant que paillage permanent sous les ceps de vigne (un focus est effectué dans larticle pour expliquer leur fonctionnement). Enfin, lun des objectifs de C. Sabatier est de ne plus utiliser dénergie fossile pour travailler ses vignes en passant en traction animale.
Calendrier Lunaire 2019
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 41 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Cécile cultive des légumes à 1650 m d'altitude
Agnès THIARD, AuteurCécile Andrieux s'est installée en maraîchage en 2016, hors cadre familial et sans aides, dans un milieu atypique pour ce type de production : la haute montagne. En effet, elle fait pousser ses légumes à 1650 m d'altitude, en Isère, dans un ancien pré de 3000 m² qu'elle loue à l'Association foncière pastorale de son village. Son crédo : "s'intégrer dans cet écosystème sans le déséquilibrer". Pour ce faire, elle a notamment dû rechercher des espèces et variétés adaptées à cet environnement. Elle cultive une dizaine de plantes (ail, radis, oignons, salades, fèves, pommes de terre, courgettes, haricots, fraises...), pour lesquels elle a testé plusieurs variétés. Avec une saison hivernale longue et rigoureuse, elle s'est tournée vers des variétés de saison courte, résistantes à la sécheresse et/ou résistantes au froid. La gestion des ravageurs se fait sans pesticides, grâce à la présence de nombreux auxiliaires, favorisés par la grande diversité de plantes sauvages laissées en place juste aux abords de la parcelle cultivée. Le désherbage est notamment assuré par l'occultation par bâche. Afin de diversifier sa production et de pouvoir en vivre, Cécile a construit un atelier de transformation de 8 m², le "Tiny Lab", pour valoriser légumes et plantes sauvages en condiments et biscuits.
Colza biologique maîtrisé en toute simplicité
Christian GLORIA, AuteurDaprès Terres Inovia, cultiver du colza en bio exige une bonne disponibilité en azote dès lautomne. Si aucune matière organique ne peut être apportée, il faut le placer après une culture à bon reliquat azoté. Le semis précoce, avec des conditions de levée et de croissance rapides permet au colza de faire face aux attaques de ravageurs et accentue la capacité détouffement de la culture contre les adventices (avec une densité suffisamment forte). Dominique Clouard, agriculteur bio dans lOrne depuis dix ans, partage son itinéraire technique (semis assez précoce, très dense, sur un terrain bien préparé, avec absence de repousses de céréales et après une prairie temporaire de graminées et légumineuses). Pour lui, ce nest pas si compliqué de faire du colza bio. Sa production lui assure des tourteaux de colza pour son troupeau et de lhuile bien valorisée en circuit Biocoop.
Couverts végétaux sans herbicide : trois ans pour faire progresser collectivement les pratiques en PACA
Mathieu MARGUERIE, AuteurLes couverts végétaux intéressent de plus en plus de céréaliers et lavandiculteurs en PACA. Des producteurs et des partenaires techniques ont travaillé collectivement sur un projet : "Gestion des couverts végétaux sans herbicide en grandes cultures et plantes à parfum, aromatiques et médicinales en PACA" (3 ans). Ce projet vise à acquérir des références sur limplantation, la gestion et la régulation mécanique des couverts végétaux, dans un contexte climatique exigeant. Une quarantaine de participants ont assisté à la réunion de lancement du projet, en septembre 2017, à Vinon-sur-Verdon (83), essentiellement des producteurs bio (céréaliers ou alternant dans leurs rotations de la lavande ou du lavandin avec des grandes cultures), mais aussi des producteurs non bio, connaisseurs des couverts végétaux. Le projet sera piloté par les agriculteurs eux-mêmes.
Crepis vesicaria : nouvelle venue dans nos prairies
Alexis BILLIEN, Auteur ; Patrice PIERRE, AuteurDepuis 3 ou 4 ans, le Crépide à feuilles de pissenlit (Crepis vesicaria) semble de plus en plus présent dans les prairies bretonnes. Cette astéracée n'est pas toxique mais elle est peu appétente, avec une valeur fourragère faible, et entraîne des refus importants de la part des animaux. Selon son niveau de présence dans une prairie, deux stratégies de gestion sont envisageables : - si elle est présente de manière stable d'une année à l'autre, des fauches précoces, qui cassent son cycle de développement, peuvent limiter sa présence ; - si la situation est plus dégradée, casser la prairie par un labour, puis attendre deux ans avant de réimplanter une prairie peut être nécessaire, afin d'enfouir et épuiser le stock semencier de crépide.
La défense des cultures : 3e édition
Les ravageurs, les maladies, les adventices occasionnent des pertes importantes de produits végétaux. Protéger les cultures est donc une nécessité, dune part, pour satisfaire les besoins alimentaires et, dautre part, pour limiter les préjudices économiques qui en résultent pour les agriculteurs. Cet ouvrage dautoformation, mis à jour suite aux évolutions scientifiques, techniques et réglementaires, propose donc détudier, de façon autonome et à son propre rythme, les ennemis des cultures et les moyens de protéger les végétaux (y compris la lutte chimique interdite en agriculture biologique). Il est organisé en trois séquences dapprentissage indépendantes : les ennemis des cultures ; les moyens de lutte ; les produits phytopharmaceutiques, complétées par un glossaire et une bibliographie. Des exercices corrigés et des activités de recherche dinformations jalonnent les apprentissages de chaque séquence qui se termine par un test dautoévaluation corrigé permettant à lapprenant de vérifier lacquisition des connaissances. Plus particulièrement conçu pour la capacité 3 (UC3) « Conduire le processus de production dans lagrosystème » du brevet professionnel option « Responsable dentreprise agricole » (BP REA), cet ouvrage est néanmoins tout à fait adapté à dautres diplômes de niveau IV de lenseignement et de la formation professionnelle agricoles.
Démonstration à Tech&Bio Ile-de-France : Les écimeuses ont le vent en poupe !
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa démonstration décimeuses lors du salon Tech&Bio Île-de-France a été très suivie, avec plus de 250 personnes au rendez-vous. Cet outil, utilisé pour la gestion des adventices, vise à sectionner lextrémité de ces dernières dans une culture. Pour la démonstration, des écimeuses ont pu être testées sur trois mini-parcelles : lentilles vertes et caméline, lentilles et avoine de printemps, blé de printemps et seigle (ce dernier, plus haut que le blé, a fait office dadventice pour les besoins de la démonstration). Trois constructeurs ont participé à cette démonstration : Bionalan (écimeuse Selac), Just Common Sense (écimeuse Combcut) et Bouillé concept (prototype décimeuse de Romain Jouillé, agriculteur conventionnel en Seine-et-Marne). Chaque constructeur apporte des informations techniques sur son matériel, ainsi que sur les conditions optimales dutilisation. Un bilan de la démonstration est ensuite dressé : Sélac et le prototype de Bouillé Concept font preuve dune très bonne efficacité, notamment sur le seigle. Au contraire, Combcut nest pas à son avantage dans les conditions de lessai en raison de son mode de fonctionnement (le blé et le seigle au stade floraison étaient trop hauts pour Combcut et la machine a coupé les deux céréales).
Le désherbage mécanique du maïs, une alternative au chimique ?
Cindy SCHRADER, AuteurDorian Bourel, éleveur dans le Finistère, a entamé sa conversion à l'AB début 2018. L'une de ses plus grandes craintes concernait l'arrêt de l'usage des produits chimiques, notamment pour la gestion des adventices. Accompagné par le GAB 29, à l'initiative du Syndicat Mixte du Trégor, il a levé ce frein. Pour ce faire, dès 2017, il s'est essayé au désherbage mécanique sur ses maïs. Il a aussi revu ses rotations, qui jouent un rôle important sur le salissement des parcelles. Dorian Bourel a obtenu des résultats satisfaisants avec 3 à 5 passages, ce qui nécessite une certaine organisation pour combiner fenêtre météo favorable et disponibilité de l'entreprise de travaux agricoles qu'il sollicite. Un tableau présente les principales caractéristiques (principe, limite de passage, puissance, temps/ha, vitesse de passage, coût, investissements) de plusieurs matériels de désherbage mécanique (herse étrille, roto-étrille, houe rotative, bineuse).
Différents outils de travail du sol
Maude LE CORRE, AuteurCet article présente les six types d'outils de désherbage mécanique les plus couramment utilisés en verger biologique : - les disques chaussants et déchaussants ; - la herse rotative ; - la fraise rotative type rotavator ; - la lame bineuse ; - la brosse métallique ; - la brosse en fils nylon. Pour choisir le plus adapté à une exploitation, il convient de prendre en compte le type de sol, le type de couverts, etc. Pour chacun, les principales caractéristiques techniques et d'utilisation sont données.
Dossier : Association de cultures : Les avantages de chaque espèce sans leurs défauts
Mathieu LECOURTIER, Auteur ; Anthony LE QUEMENER, AuteurLassociation de cultures récoltées sèches, type céréale/protéagineux, présente de nombreux avantages : limitation des ravageurs pour certaines associations, gestion des adventices, meilleure utilisation des ressources du sol (phosphore, azote), sécurisation de la récolte pour la légumineuse (moins de verse, la céréale servant de tuteur). Cependant, pour optimiser les résultats attendus, il faut veiller à ses pratiques : le semis en rangs alternés, quand cela est possible, est préférable (limitation de la compétition entre les espèces pour la lumière), la fertilisation doit être limitée (meilleurs résultats sur parcelle à bas intrants), il faut aussi associer les bonnes espèces et/ou variétés, notamment pour quelles soient à la même maturité à la récolte. Il est aussi nécessaire de veiller aux bonnes proportions dans le mélange (risque de concurrence entre espèces, rôle de tuteur pour la céréale, équilibre nutritionnel du mélange ). Le réglage de la moissonneuse est aussi déterminant : il vaut mieux la régler sur le protéagineux, plus fragile, quitte à moins bien battre la céréale. A contrario, si on ne fait pas de tri, par exemple en cas dautoconsommation pour les animaux, on peut régler sur la céréale pour quelle soit bien battue, quitte à avoir plus de fragments de protéagineux dans le mélange. Ceci amène à la question du tri, très coûteux en temps et matériel, particulièrement pour un débouché en alimentation humaine. Il faut être équipé et, au final, lintérêt économique de ces associations peut être très variable, en particulier en agriculture conventionnelle. En AB, cette question se pose moins du fait de lintérêt agronomique de ces mélanges, de la demande en grains ou des prix pratiqués.
Dossier : Gérer l'enherbement : Haro sur les adventices
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Élise FAVRELIÈRE, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; ET AL., AuteurUn nouveau programme, « Capable », porté par lITAB, vient de démarrer avec des fonds Casdar et Ecophyto. Il porte avant tout sur le chardon et le rumex, adventices les plus problématiques. Lobjectif est de mieux comprendre leur fonctionnement et de définir des stratégies de lutte efficaces pour les maîtriser. Ce dossier consacré aux adventices fait aussi le point sur un outil daide à la décision dédié aux vivaces (odERA-Vivaces), créé par Agro-Transfert pour les systèmes en Hauts-de-France, ainsi que sur le double-guidage par GPS RTK qui permet de gagner en précision et en confort de travail pour gérer lenherbement, à travers le témoignage d'Olivier Chaloche (Loiret), en bio depuis 20 ans. Différents leviers pour parvenir à maîtriser spécifiquement le chardon sont également présentés. Enfin, Franck Chevallier (Essonne) et Michel Rieu (Gers) livrent les leçons tirées de leur expérience (rotation avec luzerne et féverole pour lutter contre le chardon, remontée du pH et décompactage pour lutter contre le rumex, déchaumages superficiels multiples ).
Dossier : Parcours techniques
Cécile MARCUS, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurComme l'illustrent ces 4 témoignages, les viticulteurs bio ajustent en permanence leurs pratiques pour obtenir un raisin de qualité, que ce soit dans l'attention portée à la vie du sol, dans la lutte contre les maladies et les ravageurs ou dans la maîtrise de l'herbe : - Château-Ferrière : Gérard Fenouillet, directeur de production : l'excellence affirme sa différence ; Le domaine, situé en Gironde, est devenu l'un des leaders du mouvement de la bio et de la biodynamie et produit des grands crus classés ; Gérard Fenouillet en est l'actuel directeur de production, mais il est aussi la mémoire vivante de l'histoire du domaine et raconte son évolution ; - Château Beauregard Mirouze : Karine et Nicolas Mirouze : priorité au sol ! ; Au cur des Corbières, dans l'Aude, Karine et Nicolas Mirouze ont entrepris un travail de restructuration du vignoble du domaine familial avec pour premier objectif de redonner vie au sol ; - Domaine Réaut : Alain Réaut et son fils Alexandre : 30 ans de biodynamie ! ; Alain Réaut, dans l'Aube, a converti son vignoble de 9 ha en biodynamie, en pionnier, en 1992, dans une démarche partagée avec ses deux voisins ; - Domeniul Bogdan, Bogdan Mihalcea : "La biodynamie, c'est l'avenir !" ; En 2011, Bogdan Mihalcea, issu du monde des énergies renouvelables, a décidé de créer, au sud-est de la Roumanie, un vignoble en biodynamie, composé principalement de cépages français.
Dossier : Les robots en route pour les vignes
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Justine GRAVÉ, AuteurIl y a peu de temps encore, les robots viticoles nétaient que des projets abstraits. Ils sont maintenant une réalité : deux robots sont actuellement commercialisés et plusieurs sont en développement (la viticulture est la filière qui présente le plus de modèles). Leur coût reste encore un frein à leur utilisation, mais ils peuvent toutefois répondre à des enjeux environnementaux, de sécurité ou encore de main duvre, sans risque toutefois de remplacer un jour l'expertise de lhomme. Leur utilisation modifiera sûrement les itinéraires techniques et leur essor ne sera possible quavec une évolution du cadre réglementaire qui les entoure. Outre un état des lieux de la robotique en viticulture, ce dossier décrit plus précisément quatre robots. Ted, de Naïo technologies, qui est opérationnel depuis plusieurs mois. Il est destiné à effectuer un travail du sol au niveau des cavaillons et va être commercialisé dès 2019 à environ 150 000 . PUMAgri est un projet de robot hybride lancé en 2015 par lentreprise Sitia. Il est pensé pour lentretien du sol et devrait déboucher prochainement sur un modèle de présérie. Bakut est un robot développé depuis seulement dix-huit mois par la société Vitibot, mais dont la commercialisation est prévue en 2019. Il est annoncé avec une puissance équivalente à 110 ch et devrait être capable deffectuer tous les travaux viticoles dont peut avoir besoin un vigneron. Vinescout est seulement à létat de prototype. Il sera capable de collecter des données sur létat hydrique et la vigueur de la vigne.
Dossier : Vers une viticulture plus économe en intrants ? Quelques résultats agronomiques du dispositif DEPHY en Alsace.
Alix MULLER, Auteur ; Lionel LEY, Auteur ; Joseph WEISSBART, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du plan Ecophyto, le dispositif DEPHY-EXPE PEPSVI (Plateforme dÉvaluation des Performances de Systèmes Viticoles Innovants), conduit sur cinq sites alsaciens entre 2013 et 2018, a conduit onze expérimentations sur des systèmes à faibles intrants phytosanitaires. Leurs performances ont été évaluées à laide dindicateurs agronomiques, environnementaux et socio-économiques. Elles ont permis de tester le semis dun couvert végétal, lusage systématique dOAD pour les traitements, le paillis sur cavaillon, lutilisation de produits alternatifs contre le mildiou (notamment extraits végétaux). Cet article présente les résultats des deux derniers points. Lexpérimentation menée à Châtenois (en biodynamie) confirme les effets bénéfiques dextraits végétaux contre le mildiou et loïdium : lajout au cuivre dhuiles essentielles de pamplemousse et dorange douce (qui contiennent des terpènes) et de propolis a permis de baisser considérablement les doses de cuivre, et même, selon le viticulteur, dobtenir une meilleure récolte en cas de forte pression du mildiou. Lexpérimentation-système de Wintzenheim (en agriculture biologique) a testé une alternative au désherbage des jeunes plants avec le paillage des cavaillons avec des plaquettes de feuillus. Cette technique présente globalement de nombreux avantages (les effets positifs et négatifs sont détaillés dans un tableau), mais ces derniers sont à nuancer suivant le contexte pédoclimatique.
Effects of 16-Year Woodchip Mulching on Weeds and Yield in Organic Farming
Jialu XU, Auteur ; Martin GAUDER, Auteur ; Wilhem CLAUPEIN, Auteur ; ET AL., AuteurAfin dobtenir des références sur lutilisation dun paillage à base de déchets verts (copeaux de bois issus de haies), pour contrôler les adventices en grandes cultures biologiques, un essai en plein champ a été mené, durant 16 ans, dans le Sud-Ouest de l'Allemagne (station d'expérimentation en AB, Klein Hohenheim). Cet essai longue durée sest appuyé sur une rotation culturale typique des systèmes biologiques, alliant céréales d'hiver, cultures fourragères et légumineuses. Les copeaux de bois ont été produits à partir des haies de la station. Différents volumes ont été appliqués au champ : 0 m3/ha (témoin) ; 80 m3/ha (WCM80) et 160 m3/ha (WCM160). Le développement des adventices (densité au printemps, biomasse à la récolte et stock semencier contenu dans le sol), la température du sol et sa teneur en azote ont été mesurés certaines années stratégiques. Les rendements des cultures ont été enregistrés chaque année. En général, la densité moyenne des mauvaises herbes a été réduite pour la modalité WCM160 (135 plantes/m2) par rapport à la modalité WCM80 et au témoin (respectivement 150 et 160 plantes/m2). Aucune différence significative de rendement (pour les céréales et la féverole) na été observée entre les deux modalités de paillage. En revanche, le rendement relatif des parcelles paillées a légèrement diminué au fil du temps, comparé au témoin. La température du sol et sa variation au cours de la journée étaient plus faibles dans WCM160 par rapport au témoin. Globalement, ces résultats montrent quun mulch de copeau de bois, combiné à une application d'engrais adaptée, peut être un outil efficace pour contrôler le développement des adventices en agriculture biologique, sans engendrer de perte de rendement significative.
Effet de l'intensification écologique dans la lutte contre les ravageurs : Lagriculture biologique favorise le contrôle des bioagresseurs
Pierre THEVENON, AuteurLa recherche agronomique cherche à intensifier les agroécosystèmes pour conserver les niveaux de production actuels tout en diminuant leur impact sur lenvironnement et la santé. Lagriculture biologique peut répondre à cet objectif avec loptimisation des fonctions écologiques pour lutter contre les bioagresseurs. Toutefois, les faibles niveaux de productivité de lAB indiquent que ces systèmes peuvent être confrontés à des facteurs limitants (ex : la disponibilité des nutriments). Une étude internationale, publiée en 2018, avait pour objectif de quantifier la performance réelle de lAB en matière de régulation de services. Elle démontre que, par rapport à lagriculture conventionnelle, lagriculture biologique (i) favorise le potentiel global de lutte contre les bioagresseurs, (ii) connaît globalement des niveaux dinfestation plus élevés, (iii) mais que cet effet dépend fortement du type dorganisme nuisible. Les chercheurs ont mené deux méta-analyses distinctes, basées sur la littérature scientifique. Les résultats ont montré que la bio présente généralement des taux dinfestation plus faibles dagents pathogènes, des niveaux similaires dinfestation danimaux nuisibles et des niveaux beaucoup plus élevés dadventices quen agriculture conventionnelle. Toutefois, les auteurs rappellent quune comparaison binaire entre ces deux systèmes agricoles ne permet pas de prendre en compte de manière exhaustive les variations entre ces systèmes.
Engrais verts, paillages, mulchs végétaux... : Tester les alternatives
Frédérique ROSE, AuteurCet article présente un témoignage et une expérimentation sur lutilisation dengrais verts et autres couverts végétaux en maraîchage bio (dont la vocation est daméliorer la fertilité des sols, de lutter contre les adventices et de gagner en temps de travail). Le projet Sefersol (mené depuis 2015 au Lycée Agricole Les Sillons de Haute-Alsace) compare un système de référence classique avec deux systèmes de cultures innovants (utilisation intensive dengrais verts broyés et enfouis ou travail du sol limité). La qualité des sols (test à la bêche) est supérieure pour les systèmes innovants (gestion de lhumidité). Selon les cultures et les années, les rendements des systèmes innovants sont inférieurs, supérieurs ou égaux à la référence. Limplantation dengrais verts sous couvert de cultures est aussi testée. Un maraîcher bio dIsère, Cyrille Fatoux, travaille avec des engrais verts depuis 2011. Son objectif est de limiter la main duvre par la réduction de la préparation des sols et du désherbage. Il détaille ses choix techniques dimplantation de couverts (choix des espèces (phacélie, trèfle), date de semis), de destruction (couverture par du foin, par des bâches densilage) en fonction des cultures de légumes (semis ou plantation).
Les engrais verts, du semis à la destruction : Les principaux matériels
Amandine FAURIAT, AuteurEn viticulture, l'utilisation des engrais verts est assez récente, mais la pratique a pris son essor ces dernières années. Une journée technique a été organisée dans la Drôme, au cours de laquelle des démonstrations de matériels ont été proposées aux 70 agriculteurs présents. Différents matériels ont été présentés. Dans cet article, ils font l'objet d'une description, complétée par des indications d'utilisation, de prix, et par les coordonnées des entreprises qui les fabriquent.
Essai variétés de soja en Dordogne
Laura DUPUY, AuteurUn essai sur neuf variétés de soja en AB (Isidor, Sumatra, Santana, Luna, Steara, Wendy, Pallador, Sinfonia et Inventor) a été mené en 2018 par la Chambre dAgriculture de Dordogne, en partenariat avec Terres Inovia. Une visite a été organisée le 5 septembre : les parcelles ont pu être observées et les premiers résultats présentés. Toutefois, les mesures précises de rendement, les teneurs en protéines et les mesures de PMG nétaient pas encore disponibles. Ces résultats seront intégrés à la synthèse variétale réalisée par Terres Inovia. Un encart est réservé au dernier point abordé au cours de cette visite : la biodiversité fonctionnelle. 90 % des larves de carabes et 80 % des adultes sont carnivores et consomment des limaces, taupins, pucerons, cicadelles Une étude récente a montré que leur population peut manger jusquà 4 000 graines dadventices/m2/jour.
Evidence that organic farming promotes pest control
Lucile MUNERET, Auteur ; Matthew MITCHELL, Auteur ; Verena SEUFERT, Auteur ; ET AL., AuteurCet article scientifique présente les résultats de deux méta-analyses réalisées sur les effets de lagriculture biologique sur le contrôle des ravageurs. Loptimisation des fonctions écologiques des agrosystèmes est lune des solutions pour remplacer les intrants chimiques tout en diminuant leur empreinte carbone et en maintenant leur niveau de production. Cependant, les performances de lagriculture biologique sur le contrôle des ravageurs restent inconnues. Certaines études suggèrent que la pression de ravageurs est plus importante quen agriculture conventionnelle en raison de moyens de lutte moins efficaces que les pesticides. Dautres, au contraire, ont trouvé un taux dinfestation moins important en bio. Cette tendance est expliquée par des pratiques qui freinent le développement des ravageurs (comme des rotations plus longues) ou qui favorisent les ennemis naturels. Les méta-analyses conduites dans le cadre de cette étude offrent une synthèse des performances de lagriculture biologique comparées à celles de lagriculture conventionnelle sur le contrôle des ravageurs en grandes cultures. Le matériel et la méthode sont tout dabord détaillés : sélection des articles pris en compte dans les méta-analyses, traitement des données et analyses statistiques effectuées. Les résultats sont ensuite présentés et montrent que lAB a un taux dinfestation plus faible pour les maladies, similaire pour les insectes ravageurs et un taux plus élevé de mauvaises herbes que lagriculture conventionnelle. L'étude met en évidence que l'AB permet le contrôle des maladies et des ravageurs en diminuant l'utilisation de pesticides de synthèse et sans augmenter le niveau d'infestation.
L'expérimentation mobilisée pour diminuer les IFT
Adrien LASNIER, AuteurLes expérimentations mises en place par le réseau Dephy Expé pour réduire lutilisation de produits phytosanitaires arrivent en fin de parcours et les premiers résultats sont disponibles. Ce réseau a piloté 41 projets, dont six concernent larboriculture. Une synthèse nationale des projets Dephy Expé Arbo est parue en juillet 2018 et conclut quil est possible de réduire de manière conséquente lutilisation de produits phytosanitaires mais que cette diminution saccompagne dune baisse de rendement. 65 systèmes arboricoles innovants ont été testés, 74 % conventionnels économes en intrants, 26 % conduits en AB. Afin dévaluer leurs performances, ces systèmes arboricoles ont pu être comparés à 41 REF (des systèmes de référence représentatifs des systèmes locaux) sur trois principaux facteurs : lIFT, la maîtrise des bioagresseurs et le chiffre daffaires. En matière de production, les expérimentations bio ont concerné la pomme, la pêche, le kiwi et la clémentine. Comparés aux REF, le IFT des bio ont été réduits de 87 % pour la pomme, 77 % pour la pêche et de 81 % pour le kiwi et la clémentine. Lécart de rendement le plus marqué est constaté pour la pomme : 42 t/ha pour les REF contre 33 t/ha pour les systèmes économes en intrants et 18 t/ha pour les systèmes en AB. Toutefois, le chiffre daffaires des bio est équivalent aux REF car ils compensent leur perte de rendement par une meilleure valorisation des produits, contrairement aux systèmes économes en intrants dont le chiffre daffaires est moindre. A la suite de ces expérimentations, de nouveaux projets devraient être lancés dans les deux prochaines années.
Favoriser l'installation de luzerne avec des associations
Cyrielle DELISLE, AuteurAfin de favoriser linstallation de la luzerne, plusieurs associations végétales, ainsi que deux dates dimplantation ont été testées dans le cadre du projet 4AgeProd. Stéphanie Guibert, conseillère, explique que les Chambres dAgriculture de Mayenne et de Bretagne ainsi quArvalis ont conduit deux séries dessais (2014-2016 et 2015-2017) sur quatre sites différents. Des associations ont été testées pour essayer de contrôler le salissement tout en augmentant la productivité fourragère : luzerne et trèfles annuels, luzerne et trèfles pérennes, luzerne et céréales de printemps, luzerne pure (témoin). Ces modalités ont été semées au printemps et en été (hormis celle contenant des céréales de printemps). Les semis effectués en fin dété présentent les rendements les plus importants. A cette période, il vaut mieux privilégier une association avec des trèfles pérennes : elle permet un bon contrôle du salissement et le rendement supérieur compense la MAT plus faible. Les résultats obtenus avec les trèfles annuels sont eux plus mitigés. Les semis de printemps sont en général moins productifs. Toutefois, lun des sites a compensé cet écart par la mise en place et la récolte dune interculture fourragère. Les associations pratiquées au printemps savèrent encore plus intéressantes car la luzerne sinstalle plus rapidement et supporte mieux la concurrence. Une bonne maîtrise du salissement est observée pour les luzernières associées à une céréale. Il faut toutefois éviter les sols battants et très sensibles à la sécheresse.
Au fil des salons... : Vu à Tech&Bio ; Vu au Space ; Autres nouveautés
BIOFIL, AuteurCet article présente brièvement plusieurs des innovations exposées à l'occasion des éditions 2018 des salons Tech & Bio (Drôme) et SPACE (Ille-et-Vilaine). Il s'agit : - de différents outils de désherbage mécanique ; - d'un applicateur de phéromones par paint-ball en arboriculture ; - de divers compléments alimentaires pour animaux d'élevage ; - d'un poulailler mobile ; - de prestations d'entrepreneurs de travaux agricoles ; - de plusieurs fongicides et activateurs de sol ; - etc.
Gérer les espèces adventices et la flore des linéaires non cultivés : une approche fonctionnelle
Sabrina GABA, Auteur ; Cyrille VIOLLE, Auteur ; Bérenger BOURGEOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | [S.l.] : RMT FLORAD - Réseau Mixte Technologique Gestion de la Flore Adventice en Grandes Cultures et en Vigne | 2018Le 11 décembre 2017, les RMT FlorAd et AgroforesterieS, avec le soutien de la FRB (Fondation pour la recherche sur la biodiversité), ont organisé une journée d'animation conjointe sur l'utilisation de l'approche fonctionnelle pour la gestion de la flore adventice en grandes cultures et en vigne et de la flore des linéaires non cultivés. Ce livret rapporte les principaux résultats de travaux de recherche présentés à cette occasion. Après une introduction à l'approche fonctionnelle, une première partie s'intéresse à la définition des plantes adventices à travers leur caractère fonctionnel en comparaison avec les plantes prairiales, ainsi qu'à travers les traits pouvant renseigner sur l'effet des pratiques agricoles sur la flore des agrosystèmes. Une seconde partie est consacrée aux adventices au service de l'agriculture (exemples en vigne et cultures bananières, question des plantes de service). Une troisième porte sur la réduction des produits phytosanitaires via la régulation des adventices par des cultures compétitives, en s'appuyant sur le cas du blé tendre. Enfin, une quatrième partie se penche plus particulièrement sur l'approche fonctionnelle pour les systèmes agroforestiers (espèces adventices dans les bandes enherbées, conception de linéaires sous-arborés).
Gestion des adventices : Entre tolérance et lutte sans merci
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes témoignages de quatre céréaliers bio sur la gestion des adventices sont recueillis dans cet article. Ces agriculteurs ont pour point commun de vouloir préserver leur sol, mais leur tolérance face aux mauvaises herbes diffère. Pierre Bujos est en bio depuis 1998 et cultive 207 ha dans le Gers. Pour lui, la lutte contre les adventices est secondaire et passe après la préservation de ses sols (leur érosion provoque des dégâts considérables dans sa région). Son objectif est de semer et de revenir uniquement pour la récolte. Pour cela, il limite le désherbage mécanique et joue sur les couverts végétaux, l'assolement et les successions culturales. La propreté des parcelles est inégale suivant les années et les cultures, et son système suscite des réactions diverses chez les autres céréaliers (même en bio). Toutefois, il convient à Pierre puisquil est viable économiquement et répond à son objectif premier de protection des sols. Au contraire, au GAEC du Couayroux (125 ha de cultures), également situé dans le Gers, Alain et Didier Daguzan apportent une grande importance à la lutte contre les adventices. Leur premier levier est la rotation et le second est le travail du sol, notamment au cultivateur en période estivale afin de lutter contre les chardons. Ils effectuent plusieurs passages doutils pour le désherbage mécanique : houe rotative, bineuse, herse étrille. Ils pratiquent également le désherbage manuel (en moyenne, cinq jours par an à deux personnes pour 60 ha de blé). Ils ne voient pas cela comme une contrainte mais plutôt comme une occasion de mieux connaître leurs parcelles. Julien Taton est installé en Saône-et-Loire depuis 1998. Seul sur 130 ha, il doit également assurer la transformation de ses céréales en farine et les livraisons, ce qui lui laisse peu de temps pour ses cultures. Sa gestion des adventices est intermédiaire entre tolérance et lutte sans merci. Son exploitation est en sans labour et il ne pratique pas de faux semis (trop chronophages), ni de déchaumages (jugés inutiles). Limpact des adventices est, pour lui, à relativiser suivant les espèces. Pour le blé, il trie parfois la folle-avoine et la valorise en graines à germer auprès d'un éleveur. En ce qui concerne le soja, même avec des adventices, le rendement est de 10 à 15 q/ha, ce qui est suffisamment rémunérateur avec les prix actuels.
Gestion durable de la flore adventice des cultures
Bruno CHAUVEL, Auteur ; Henri DARMENCY, Auteur ; Nicolas MUNIER-JOLAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage collectif est consacré à la gestion durable des adventices en agriculture. Il présente létat des connaissances actuelles sur la biologie des plantes adventices, la diversité des techniques de gestion et les processus de régulation naturelle. Il est structuré en trois parties portant respectivement sur les connaissances de base sur les "mauvaises herbes", la description des techniques de gestion durable de la flore adventice et diverses études de cas. Louvrage reflète la pluralité des points de vue sur la flore adventice qui sexplique par la diversité des disciplines concernées et par les divergences de perception des effets négatifs ou bénéfiques de ces plantes sauvages des champs.
Gestion de lenherbement et biodiversité fonctionnelle en maraîchage biologique : le projet PLACOHB
Jérôme LAMBION, Auteur ; Lucie KOCH, AuteurLe projet PLACOHB (plantes couvre-sol comme contribution au contrôle des adventices et à la promotion de la biodiversité) est un projet mené sur trois ans (2017/2019) en arboriculture, maraîchage et viticulture en France. Il a pour but de sélectionner des plantes couvre-sol contrôlant efficacement les adventices et favorisant la biodiversité fonctionnelle. Le GRAB dAvignon a mis en place des essais dans ce cadre, en maraîchage sous abri, afin de gérer lenherbement au pied des bâches et doptimiser la régulation naturelle des ravageurs. Des observations agronomiques et entomologiques ont été réalisées. Les espèces plantées se sont bien installées, avec des recouvrements satisfaisants dès la première année. Globalement, les plantes semées ont aussi pu attirer un plus grand nombre dauxiliaires que le témoin (enherbement naturel). Elles ont ainsi bien pu jouer leur rôle de couvre-sol et de refuge pour les auxiliaires. Lalysson, la pâquerette et le souci tirent en particulier leur épingle du jeu. Une analyse du coût et du temps dinstallation pourrait compléter cette étude, ainsi que des résultats pluriannuels.
Gestion des rumex en agriculture biologique
Vincent VIGIER, AuteurCet article présente Rumex acetosela (sols sur lesquels il se développe, mode de multiplication) et les pratiques en agriculture biologique permettant de prévenir son expansion (compostage du fumier, limiter les apports de matière organique sur prairies, éviter le tassement et le surpâturage...) ou de faire baisser sa densité (fauche et pâturage intensif, espèces prairiales couvrantes...).
Gestion des vivaces : Ne pas les laisser se multiplier
Céline ROLLAND, AuteurÉlise Favrelière, d'Agro Transfert, est revenue, au cours d'une formation, sur la gestion des vivaces en cultures bio, en s'appuyant sur une étude menée dans les Hauts-de-France. L'article reprend les points importants de son intervention, en particulier les stratégies de lutte efficaces contre le chardon et contre le rumex (stratégie d'épuisement des réserves stockées par le chardon dans ses racines, arrachage), et les moyens de prévention.
Guide Grandes cultures biologiques
Ce guide régional (Occitanie), consacré aux grandes cultures bio, est construit suivant 3 entrées : - Des fiches "cultures" (fiches 1 à 19) : blé tendre d'hiver, mélange variétal de blés anciens panifiés sur la ferme, petit épeautre, seigle, maïs semence, etc. ; - Des fiches témoignages (fiches 20 à 38) : houe rotative, herse étrille, binage, rotation culturale, synergie entre grandes cultures et élevage en systèmes mixtes, éléments de réflexion pour réussir la conversion, stockage des grains à la ferme, etc. ; - Des fiches dinformations plus génériques sur les grandes cultures biologiques en Occitanie (fiches A à G) : fertilisation, adventices, associations de cultures, conversion, accompagnement...
En Haute-Garonne et dans l'Aude : Le défi dune production en sec
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPierre Gomis, céréalier bio depuis 1989, conduit 125 ha sans arrosage, dans une zone (Aude et Haute-Garonne) souvent marquée par la sécheresse estivale, mais avec 90 % de terres en plaine, souvent en bas-fonds. Il a une double activité, ce qui explique aussi labsence dirrigation. Il a beaucoup investi dans le drainage (sur 45 ha), notamment sur les parcelles de bas-fonds. Sa conduite est présentée (travail du sol, rotation, fertilisation, lutte contre les adventices, assolement ), ainsi que les rendements obtenus.
Les houes maraîchères s'offrent un banc d'essai
Rémi COLOMB, AuteurLADABio (Rhône-Alpes) a établi, en 2017, un comparatif assez complet de différents modèles de houes maraîchères lors d'une démonstration participative. Deux témoignages de maraîchers qui utilisent couramment cet outil accompagnent cet article. Les houes maraîchères permettent de désherber mécaniquement les inter-rangs avec précision. Elles sont répandues en raison de leur légèreté, leur maniabilité et leur taille modeste. Toutefois, il existe de nombreux modèles dans le commerce ou en autoconstruction et il est difficile de choisir celui en adéquation avec ses besoins sans avoir pu le tester. Cest pour cette raison que lADABio (Rhône-Alpes) et ses partenaires ont organisé une journée de démonstration participative qui a réuni dix modèles différents (achetés ou autoconstruits). Chaque propriétaire a pu présenter son outil avant de le tester au champ et les participants ont pu remplir une fiche avec leurs observations suivant différents critères (polyvalence, ergonomie ). Ces annotations ont permis détablir un tableau récapitulatif des avantages et inconvénients des différents modèles.
Des huiles végétales qui éradiquent les adventices
Clara DE NADAILLAC, AuteurEn Allemagne, une équipe de chercheurs de l'Institut d'ingénierie agricole de l'Université de Bonn s'est interrogée sur l'usage d'huiles végétales chaudes pour lutter contre les adventices. Une centaine d'huiles ont été testées. Parmi elles, celles de colza et de tournesol ont présenté les meilleurs compromis entre caractéristiques mécaniques, thermophysiques et économiques. Ces recherches ont aussi porté sur l'outil de pulvérisation le plus adapté (forme et taille des buses, dosage ), avec des résultats concluants en laboratoire : les adventices au stade plantule sont éliminées après une pulvérisation d'huile à au moins 150°C sur leur centre de croissance. Ces essais devraient se poursuivre pour préciser, entre autres, la quantité d'huile nécessaire, ainsi que sa température.
Impact de la biofumigation sur la levée printanière des mauvaises herbes
La gestion des adventices en agriculture biologique reste encore aujourd'hui un point sensible. Au Canada, l'IRDA, l'Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, a mis en place des essais pour tester l'efficacité de la biofumigation sur les levées printanières d'adventices. Cette technique consiste à permettre la diffusion dans le sol de molécules toxiques, comme les isothiocyanates, issues d'une réaction enzymatique qui se produit lors de la décomposition des plantes de la famille des brassicacées, comme la moutarde. Cinq combinaisons différentes d'engrais verts, implantés au printemps et à la fin de l'été, ont été comparées : moutarde/moutarde, moutarde/avoine, avoine/moutarde, avoine/avoine, témoin enherbé sans engrais vert. Globalement, les résultats montrent une forte variabilité, fortement dépendante des conditions de réalisation de cette pratique (conditions environnementales, variations saisonnières d'une année à l'autre, disponibilité du soufre dans les sols...). Ainsi, des conditions particulières de réalisation sont à respecter pour optimiser l'efficacité de la technique. Par ailleurs, dans un essai réalisé en parallèle en laboratoire, l'IRDA a mis en évidence une certaine capacité d'adaptation des graines d'adventices aux isothiocyanates. En effet, les graines qui survivent à une première biofumigation produisent des plantes dont les graines seront globalement plus résistantes à une nouvelle biofumigation.
Innov'Action en lavandiculture
Pauline GARIN, AuteurDans le cadre du programme Innov'Action, une journée technique a été organisée, en avril 2018, par la Chambre d'Agriculture de la Drôme et le CRIEPPAM, à Ferrassières (26), sur la parcelle d'un lavandiculteur. 50 personnes ont assisté à des démonstrations de bineuses, avec notamment les dernières évolutions de l'Opti'Bin, du système de guidage RTK et de la sarcleuse rotative Elatec.
Intensifier sa production pour gagner en efficacité
Mehdi AÏT-ABBAS, AuteurLe maraîchage diversifié bio-intensif sur petite surface se développe. Lionel Tixier et Guilhem Boyer, les deux associés du GAEC du Bon Repos à Thiers (63), le pratiquent. Ils cultivent 1,1 ha et ont un saisonnier à plein temps de juin à octobre. Leur objectif est de ne pas dépasser la moyenne de 45 h/semaine en se dégageant un revenu décent. Leur efficacité repose sur deux techniques clés : loccultation « productive » et les associations de cultures. Loccultation est une technique de désherbage courante mais les deux associés la rendent productive en lappliquant aux cultures sur toile tissée. Par exemple, la mâche est semée derrière une culture de melon sur toile tissée, en veillant à ne pas travailler le sol pour ne pas faire remonter les graines dadventices. Ainsi, la mâche ne nécessitera quasiment pas de désherbage manuel (mâche, carotte, panais, radis, betterave, pois et haricot sont automatiquement semés avec cette technique). Ils pratiquent aussi lassociation de cultures : deux, voire trois légumes aux cycles complémentaires sont cultivés sur une même planche. Les associations pratiquées au Bon Repos sont détaillées dans larticle (ex : concombre + haricot nain, avec semis direct des haricots 15 jours avant). La culture principale est celle au cycle le plus long. Elle est implantée avec un espacement standard. Les cultures secondaires (cycle court) sintercalent dans ces espacements et sont récoltées avant quelles n'engendrent une concurrence néfaste sur la culture principale.
Intérêts agronomiques des cultures intermédiaires et dérobées dans la rotation
A partir de diverses expérimentations conduites sur les cultures intermédiaires, un certain nombre d'impacts, positifs et négatifs, sont identifiés. L'effet sur la structure du sol est limité par la courte durée de la culture, tandis que celui sur le taux de matière organique, cumulatif au fil des ans, n'est sensible qu'à partir d'une biomasse de la dérobée supérieure à 3 t MS/ha. Ces couverts modifient aussi la dynamique des éléments minéraux. Pour l'azote, le rapport C/N et le taux de légumineuses du couvert déterminent les quantités d'azote immobilisées puis restituées à la culture suivante. Ces dernières peuvent dépasser 100 kg N/ha en présence de certaines légumineuses. Il convient d'être vigilant sur le taux de potassium du sol car des dérobées répétées peuvent conduire à de fortes exportations et à une carence en potassium. Pour limiter les impacts négatifs sur le salissement et les bioagresseurs, l'éleveur doit être très rigoureux (choix des espèces et parfois même des variétés implantées en fonction des autres cultures de la rotation, semis ). Globalement, l'impact d'une dérobée sur la culture suivante est faible sauf si la date de semis de cette dernière est retardée.
Interférence de la moutarde biofumigante avec les mauvaises herbes
La biofumigation est une technique culturale utilisée dans le cadre de la lutte contre des pathogènes du sol (nématodes notamment) mais qui peut aussi jouer un rôle dans la gestion des adventices. Elle consiste en la mise en place dun engrais vert à base de brassicacées, plantes qui sécrètent des composés allélopathiques dans le sol pendant leur culture, ainsi que des composés organiques volatils toxiques lorsquelles sont fauchées et enfouies. LInstitut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA, Canada) a évalué, de 2014 à 2016, leffet sur les adventices de différentes combinaisons dengrais verts, à base de moutarde et davoine, semés au printemps et à la fin de lété. Lobjectif était notamment de faire le lien entre le pouvoir biofumigant de telles cultures et leur capacité à entrer en compétition avec les adventices. Ce dispositif expérimental était conduit en agriculture biologique. Les principaux résultats, rapportés dans cet article, montrent que la compétition avec les adventices est dautant plus forte que le potentiel biofumigant est élevé.
Lisothérapie, une méthode encore marginale
Gwladys FONTANIEU, Auteur ; Henri DARMENCY, AuteurEn Champagne-Ardenne, une dizaine dagriculteurs utilisent régulièrement lisothérapie sur leurs cultures et sont demandeurs de connaissances sur cette technique. Ainsi, une étude bibliographique a été réalisée à partir de revues à comité de lecture. Proche de lhoméopathie, l'isothérapie consiste à utiliser des solutions diluées et dynamisées à base de macérât du bioagresseur. Il ressort de l'étude que deux tiers des analyses relèvent au moins un effet significatif des isothérapiques, qui aident ainsi les cultures à gérer les bioagresseurs, avec des résultats néanmoins pas toujours homogènes. Notons également un petit nombre de cas (essentiellement avec des isothérapiques dhormones) qui montrent des effets inverses à ceux souhaités. Lintérêt de cette technique ne doit pas être ignoré même si les conditions dutilisation peuvent être étroites et définies au cas par cas.
"Je concilie bio et sans-labour"
Aude RICHARD, AuteurFrançois Dubois, céréalier éleveur engraisseur de charolais dans le Cher, a poursuivi le non labour quand il est passé en bio en 2010 étant donné son sol très caillouteux. Il obtient des rendements corrects et na pas de problèmes de désherbage. Pour cela, après la moisson, il déchaume avec un outil à disques et fait plusieurs passages avec un outil à pattes doie dès la levée des vivaces et des chardons. Il fait ensuite un faux semis et des passages de herse étrille. Il joue également sur la couverture du sol pour des intercultures longues avec un mélange trois céréales et trois protéagineux récoltés immatures avant un semis de sorgho. Enfin, si une parcelle est trop sale, il implante de la luzerne pour trois ans. Il a également testé le semis direct pour les féveroles pour encore « moins bouleverser le sol ».
Jean-Paul Delille - Polyculture - Pas-de-Calais : La gestion de lenherbement sur une exploitation mixte en polyculture en Hauts de France
Déborah VAN DAËLE, AuteurJean-Paul Delille sest installé en 1986 sur lexploitation familiale, dans le Pas-de-Calais. Il produit des céréales et des légumes sur 90 ha, dont 25 ha en bio depuis 2013, son objectif étant de convertir progressivement sa ferme en bio. Il souligne à quel point le changement de pratiques lors du passage en bio modifie profondément le métier d'agriculteur, notamment dans la gestion de l'enherbement. Les parcelles qui ne sont pas encore en bio ont bénéficié, elles aussi, de ces changements de pratiques. Elles ont reçu, par exemple, 2 à 3 fois moins d'intrants chimiques grâce au désherbage mécanique. Un retour à l'équilibre dans la vie du sol de ses parcelles s'est ainsi opéré, comme l'a constaté Jean-Paul. Pour lui, c'est aussi une manière de redécouvrir l'agronomie...
Jean-Pierre Legros, en Lot-et-Garonne : Strip-till et travail superficiel
Jean-Martial POUPEAU, AuteurJean-Pierre Legros est céréalier dans le Lot-et-Garonne. Engagé en bio depuis 2009, il multiplie les innovations (principalement en matière dimplantation des cultures) tout en gardant pour objectif de préserver la structure de ses sols. Ce céréalier cultive 67 ha répartis sur des sols hétérogènes (argilo-calcaires et boulbènes). Il explique pourquoi il a banni la luzerne de ses rotations, ainsi que ses choix de cultures qui reposent principalement sur les marges prévisionnelles (ce qui peut lamener à cultiver deux légumineuses de suite). Pour lui, le travail du sol est inévitable mais doit rester superficiel : 5 cm maximum. Il peut être amené à utiliser le labour mais de manière occasionnelle et à 5 cm de profondeur (la constitution dune semelle de labour à cette profondeur nest pas problématique car elle est vite éliminée par les racines, le gel ou encore la sécheresse). Il utilise également la technique du strip-till qui consiste à travailler profondément uniquement les futurs rangs de semis. Il ne lutilise que pour les cultures qui sy prêtent (maïs, haricots, soja, tournesol) et les passages sont tracés au GPS-RTK. Il donne un exemple concret via litinéraire technique du maïs quil a implanté en 2017 avec cette méthode. J-P. Legros réfléchit également aux plantes compagnes pour limiter le désherbage mécanique et donne son avis sur les faux-semis au printemps et sur lutilisation du désherbage manuel contre les chardons.
Légumes industrie : Une filière en plein essor
Gaëtan JOHAN, AuteurLa filière des légumes industrie bio (destinés à la conserverie, surgélation et transformation en plats cuisinés) est en plein boom. La demande des GMS auprès des industriels est énorme (demande multipliée par 4 pour le petit pois et par 6 pour le haricot vert dici 2020 !). Aussi, Agrobio35 a réalisé deux journées dinformation sur cette filière avec des techniciens du Groupe dAucy et de Triskalia. Cest une filière organisée où les industriels proposent des contrats annuels avec des engagements de surfaces de minimum 4 ha et des grilles de prix établies en fonction de la qualité de la récolte. La récolte devant être prise en charge rapidement par lusine, cest le technicien de la coopérative qui organise la logistique de la récolte et qui fixe ainsi les dates de semis, les variétés adaptées au secteur, les dates de récolte Les exigences de qualité sont aussi fixées par les industriels en fonction de leur outil de transformation et de la demande des GMS (choix des variétés, calibres ). Des exemples ditinéraires techniques et de rendements pour le haricot et le petit pois sont donnés, ainsi que des éléments sur les risques de maladies, de ravageurs, et d'adventices. Un éleveur laitier bio ayant participé à ces journées témoigne de lintérêt de telles cultures, mais aussi du besoin en outils adaptés.
Listes bibliographiques sur les méthodes alternatives à des intrants controversés utilisables en AB
Dans le cadre dOrganic-PLUS, un projet européen H2020, mené de 2018 à 2022, qui visait à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ) pour tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio, ABioDoc-VetAgro Sup (Centre national de ressources en agriculture biologique) a réalisé des listes bibliographiques sur des alternatives (utilisables en bio) à lemploi : 1 - de tourbe dans les supports de culture ; 2 - de paillage plastique pour contrôler les adventices ; 3 - de cuivre en protection des cultures (principalement contre le mildiou en viticulture et en pommes de terre, mais aussi contre dautres maladies cryptogamiques en arboriculture) ; 4 - de paille conventionnelle pour la litière des animaux ; 5 - de produits anthelminthiques utilisés en élevage (notamment ceux employés pour lutter contre les parasites gastro-intestinaux) ; 6 - dantibiotiques contre les mammites en élevage laitier. Une septième liste bibliographique regroupe des références sur toutes les médecines alternatives pouvant être utilisées en santé animale (phytothérapie, aromathérapie, homéopathie, acupuncture ). Les différentes références bibliographiques citées ont principalement été publiées entre 2010 et 2018. Elles ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique, qui est gérée par ABioDoc-VetAgro Sup.
Machinisme et auto-construction : nouvelles avancées pour la récolte et le battage des PPAM
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurDifférents producteurs témoignent sur lauto-construction de matériels adaptés aux PPAM en lien avec lAtelier Paysan (bineuse, récolteuse, idées pour le battage ). Le matériel auto-construit est intéressant à plusieurs titres : il a un coût très abordable, il est très facile à faire évoluer et facile à moduler.
Management of service crops for the provision of ecosystem services in vineyards : A review
Léo GARCIA, Auteur ; Florian CELETTE, Auteur ; Christian GARY, Auteur ; ET AL., AuteurCet article scientifique effectue un bilan des connaissances sur lintroduction de cultures de service dans les vignobles, ces plantes ayant pour fonction de fournir des services écosystémiques et n'étant pas destinées à être commercialisées. Dans le cas des vignobles, les sols font face à de multiples problèmes (faible teneur en carbone, érosion, diminution de la fertilité) et de nombreuses études ont montré lintérêt des cultures de service pour les pallier. Cependant, ces cultures peuvent aussi générer des disservices (services négatifs) comme laccentuation de phénomènes de compétition pour accéder aux ressources, ce qui peut altérer la production de raisin. Les vignerons doivent donc trouver un équilibre. Lobjectif de cette synthèse est doffrir un cadre pour apprendre à gérer ces cultures de service. Les processus mis en uvre par ces cultures et qui peuvent améliorer la conduite de la vigne ou avoir des effets favorables sur lenvironnement sont présentés : amélioration des propriétés physiques et chimiques des sols, ainsi que de leur activité biologique ; régulation des maladies fongiques, des nuisibles et des mauvaises herbes ; atténuation des pollutions de leau ; augmentation de la séquestration de carbone ; conservation de la biodiversité ; esthétisme des paysages. Des clés sont ensuite proposées pour gérer les cultures de service afin dobtenir un équilibre entre services et disservices. Deux exemples, celui de la disponibilité en eau et en azote dans le sol et celui de latténuation des ruissellements, sont décrits afin de visualiser limportance de certains facteurs dans leur gestion (contexte pédoclimatique, temporalité des processus, objectif de production et contraintes, nature des services écosystémiques souhaités) sont ensuite détaillés.
Maraîchage : Rémi, acteur d'un collectif de progrès
Sophie CHATENET, AuteurRémi Bergeot est installé en maraîchage bio depuis 2015, sur 3,5 ha, à Saint-Germain-Lembron (63). Tous ses légumes sont vendus quasiment exclusivement en vente directe, sur la ferme et sur un point de vente à côté de Clermont-Ferrand. Afin de progresser techniquement, il a rejoint le réseau des Fermes Dephy, qui compte 11 maraîchers en Auvergne. Mehdi Aït-Abbas, technicien maraîchage bio à la FRAB Auvergne-Rhône-Alpes, accompagne le réseau. "La maîtrise des adventices constitue l'une de nos priorités", souligne-t-il. Ainsi, trois types d'expérimentations vont être menées dans ce cadre : la solarisation ou l'occultation, l'association de cultures et le test de matériel de désherbage automatisé. Il s'agit de comparer l'intérêt technique, mais aussi de prendre en compte la rentabilité, l'organisation, la pénibilité...
Maraîchage : Zoom sur les nouveautés
BIOFIL, AuteurBiofil présente 10 nouveautés déquipements pour les cultures légumières bio de toutes tailles, en plein champ comme sous abris : - dent polyvalente dActisol pour ameublir sans excès le sol ; - gamme doutils pour automoteur dAgri 3D ; - serre du soleil levant dETS Barre, à la forme asymétrique pour une pénétration maximale de la lumière dès le matin, avec une surface de film plastique utile supérieure à 60 % ; - robot de désherbage mécanique Anatis du constructeur Carré dont le binage en autonomie est assuré par guidage GPS ; - deux chariots daide à la récolte, de la société française Elatec, électriques, silencieux, simples dutilisation, avec une motorisation assurant 1 journée de travail et fabriqués sur mesure selon les besoins de lagriculteur ; - broyeur daccotement Rotoflex de Eurotecnics Agri qui élargit sa gamme avec une version pro ; - butteuse hydraulique BHC3 pour asperges de Huet 2M ; - Oz, robot de désherbage mécanique de Naïo Technologies ; - système Paperpot de Terrateck, le semis est effectué en plaque dans les alvéoles de papier ; la plantation des semis se fait ensuite à la vitesse de 264 plants par « déroulage » de la guirlande en 40 secondes ; - enjambeur électrique autoporteur Toutilo de Toutiterre, combinant travail manuel, mécanique et pilotage robotisé à distance.
Méthodes alternatives en protection des plantes : Horticulture et paysage
Claude DÉHAIS, Auteur ; Agnès LANGLOIS, Auteur ; Fabien ROBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 14 (44 Rue d'Alésia, 75 682, FRANCE) : ASTREDHOR | 2018Cet ouvrage propose, aux professionnels de l'horticulture et du paysage, un éclairage technique sur les méthodes alternatives en protection des plantes disponibles et en cours d'évaluation par l'Institut technique de l'horticulture. Au travers d'une vingtaine darticles, ce travail apporte une information sur les perspectives d'avenir dans un contexte de réduction d'usage des produits phytosanitaires, en présentant, notamment, les dernières avancées de lInstitut sur les maladies des plantes et les alternatives aux régulateurs de croissance (stimulation mécanique), la protection contre les ravageurs (biotisation), la maîtrise des adventices et le désherbage (désherbage mécanique, allelopathie...), ou bien encore la réglementation des produits de biocontrôle Ouvrage de diffusion et de vulgarisation des travaux de l'Institut, ce guide permet d'acquérir une vision globale des différentes techniques et recherches sur les méthodes alternatives de protection des plantes.
Mon jardin du moindre effort : Éloge de la paresse productive
Sandrine BOUCHER, Auteur ; Alban DELACOUR, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2018Il est possible dobtenir un jardin bio, beau et bon à moindre effort, simplement en cultivant autrement, en ne gardant que les tâches vraiment indispensables : pailler, composter, travailler le sol au minimum... Pour le reste : semer, ne pas trop arroser, désherber un peu et regarder pousser ! Pas de beau jardin sans "mauvaises herbes" et bestioles auxiliaires zélées, même les nuisibles peuvent devenir des alliés, pour peu quils soient utilisés au bon moment. Le choix se portera sur des végétaux adaptés : légumes vivaces, cultures productives, variétés rustiques peu exigeantes en soins, plantes "deux en un" belles à voir et bonnes à manger... La reproduction des plantes se fera par division, marcottage, bouturage ou récupération des graines, en choisissant les plus résistantes et productives, afin de sélectionner peu à peu les végétaux les plus beaux, les plus goûteux et qui demanderont le moins de soins. Sans oublier de recycler, récupérer, réutiliser pour produire gratuitement terreau, amendements, paillis, petits accessoires ou aménagements qui éviteront de coûteux, et parfois inutiles, achats.
Moutardier, sanve ou ravenelle ?
Thomas QUEUNIET, AuteurPour bien lutter contre les adventices, on dit souvent quil faut commencer par connaître leur biologie. Cet article sintéresse à la sanve (Sinapis arvensis), synonyme de moutardier ou moutarde des champs, et à la ravenelle (Raphanus raphanistrum), issues toutes les 2 de la famille des Brassicacées, et que lon retrouve parfois en nombre dans les cultures. Quindique leur présence, comment les gérer en tant quadventices, en préventif et en curatif ?
Le mulch de BVC économise l'eau
Béatrice BONNET, AuteurDans les Pyrénées-Orientales, le Civam Bio 66 a mis en place un essai visant à mesurer les économies d'eau d'irrigation permises par la mise en place d'un mulch de Bois vert criblé (BVC) en verger biologique. Six parcelles aux caractéristiques différentes ont servi de supports à cet essai : - cultures d'abricotiers, de pêchers, d'oliviers, de kakis et de grenadiers ; - irrigation en micro-aspersion ou en goutte-à-goutte ; - natures de sol différentes. En moyenne, le mulch de BVC a permis de réduire d'un tiers les apports en eau, et de limiter les variations d'humidité dans le sol lors de pluies importantes. Deux inconvénients sont toutefois à noter : la technique d'épandage est à repenser et la gestion des adventices ligneuses n'a pas été satisfaisante. Cet essai, réalisé en 2017 en lien avec l'Agence de l'eau et le Sydetom 66, devrait être reconduit en 2018.
Nouveaux systèmes de sarclage : Précis, mais pas encore utilisables partout
Hansueli DIERAUER, AuteurLe sarclage demande une grande précision. Le manque defficacité sur les lignes reste le principal problème de cette technique. Le confort de travail est par contre augmenté avec le développement des outils à pilotage automatique. Des systèmes pilotés par caméra sont déjà utilisés depuis dix ans. Il nest pas facile de déterminer à partir de quelle durée dutilisation annuelle un tel investissement vaut la peine : le système de guidage augmente le confort mais le résultat obtenu est le même quavec un guidage manuel. Plus avancés, les systèmes de guidage par satellite (RTK) permettent de travailler même en conditions poussiéreuses et de nuit en avançant théoriquement à 12 km/h. Le conducteur gagne encore en confort de travail en ayant moins besoin de surveiller quavec les caméras. Un autre avantage est quil est possible de commencer à sarcler avant les autres systèmes (avant que les caméras ou lil humain n'arrivent à identifier les lignes). Des robots de désherbage avec reconnaissance optique permettent de sarcler les mauvaises herbes sur les lignes. La reconnaissance des adventices nest, par contre, pas encore au point pour toutes les cultures. Selon la société Ecorobotix (fabricant de robots), il faudra encore 5 à 10 ans pour que les procédés biocompatibles (eau chaude, électricité, chaleur, pression) soient capables denlever sélectivement les adventices en quelques secondes.
Occitanie : Des essais pour les maraîchers bio
Adrien LASNIER, AuteurUne journée régionale portant sur le maraîchage biologique a été organisée le 20 novembre 2018, au Lycée Agricole de Toulouze-Auzeville (Haute-Garonne). Elle fut loccasion de divulguer les derniers résultats dexpérimentations sur les moyens de lutte contre les bioagresseurs. Les thématiques abordées ont été nombreuses : Punaises phytophages, Tuta Absoluta, nématodes à galles, sclérotinia et rouille. Célia Dayraud, du Civambio 66, a présenté les résultats dun essai de lutte biologique contre les pucerons en production de laitues sous abri. Deux auxiliaires adaptés aux conditions froides ont été testés : des chrysopes et des syrphes. Leffet des larves de chrysope a été plus rapide sur les populations de pucerons et tout un cortège dautres auxiliaires non introduits a été observé. Aude Lusetti, de la Sica Centrex, a présenté des résultats dun essai en bacs de lutte contre le souchet (adventice) : loccultation a montré de bons résultats mais pas la solarisation.
Une offre de porte-outils pléthorique
Maude LE CORRE, AuteurSur le marché du matériel agricole, les porte-outils adaptés au désherbage mécanique en verger sont nombreux, et l'offre s'étoffe. Ce tableau présente certains d'entre eux avec, pour chacun, le type d'outils utilisables, quelques caractéristiques techniques, le prix, ainsi que le nom et les coordonnées de l'entreprise qui le commercialise.
Pays de la Loire : Le binage fait son show
Tanguy DHELIN, AuteurUne démonstration de matériels spécialisés dans le désherbage mécanique (bineuses, robots, automoteurs) a été organisée, le 20 septembre 2018, dans le Maine-et-Loire. Pour cela, la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire et le Comité Départemental de Développement Légumier (CDDL) ont réuni les bineuses Novaxis de Garford et Robovator de Kult, les robots de désherbage Dino de Naïo Technologies et Anatis de Carré, le véhicule électrique Toutilo (qui permet de travailler allongé) et le tracteur enjambeur étudié pour le maraîchage Cultitrack de Terrateck. Pour la démonstration, ces outils ont pu être testés sur les planches dun champ de salades. Ils présentent tous un point commun : celui de nécessiter pas ou peu de main duvre, alors que le désherbage manuel retrouve une place en maraîchage mais les agriculteurs rencontrent des problèmes de recrutement. Le Toutilo présente un confort de travail, ce qui nest pas négligeable pour fidéliser du personnel.
Les plantes de services à la rescousse
Adrien LASNIER, AuteurLutilisation de plantes pour aider à maîtriser les ravageurs, en maraîchage, viticulture, sur le maïs ou encore en arboriculture, est une piste que suivent divers projets de recherche, avec certains résultats prometteurs. En effet, des plantes peuvent être semées non à but de consommation, mais pour un service attendu, notamment en matière de protection des végétaux. Selon les cas, ces plantes de service peuvent avoir un effet direct sur les ravageurs (effet répulsif par exemple ou servir de plante piège) ou favoriser leurs ennemis naturels, les auxiliaires (ex. par lapport de ressources). On peut même envisager dassocier des plantes attractives et dautres répulsives (effet push-pull). Des essais ont eu lieu, par exemple, en horticulture, pour gérer les dégâts dotiorhynque en pépinière par lusage de plantes pièges (qui attirent le ravageur et qui sont ensuite détruites), ou sont en cours dans le cadre du projet CasDar Agath porté par le Ctifl, sur la maîtrise i) du thrips du poireau (avec des plantes répulsives, mélangées aux plants ou en bandes fleuries, alternant avec les rangs de poireaux) ou ii) des pucerons sur le melon. Si certains résultats semblent prometteurs, les essais menés montrent aussi que lon n'en est encore quau stade expérimental : si des choses semblent fonctionner en conditions expérimentales, en situation réelle, cela peut être tout autre, vu la complexité des facteurs pouvant interagir.
Produire des grandes cultures biologiques en Bretagne : Les guides techniques du réseau GAB-FRAB Bretagne
Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Antonin LE CAMPION, Auteur ; Sarah CHOUPAULT, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2018La demande en céréales et oléoprotéagineux bio reste très forte, tant pour l'alimentation animale que pour l'alimentation humaine. En parallèle, les conversions à l'AB sont de plus en plus nombreuses, entraînant un changement d'échelle de la bio qui pourrait avoir des conséquences sur les prix. Réalisé par les techniciens et animateurs du réseau GAB-FRAB Bretagne, le guide « Produire des grandes cultures biologiques en Bretagne » est un outil daide à la décision destiné aux agriculteurs bio bretons et aux producteurs en réflexion sur un repositionnement de leur système. Construit autour de données théoriques et réglementaires, il propose des clés pour raisonner son système biologique avec, pour objectif, la recherche dune cohérence économique, technique et agronomique. Les techniques présentées sont illustrées par des retours dexpérience et savoir-faire de producteurs biologiques via des témoignages qui mettent en lumière la diversité des systèmes de cultures bio en Bretagne.
Produire des PPAM bio : Recueil d'expériences des productrices et producteurs bio de plantes à parfums, aromatiques et médicinales
Julia WRIGHT, Auteur ; Sébastien BONDUAU, Auteur ; Clément JOLY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2018Catherine Mahé, productrice de plantes à parfums, aromatiques et médicinales bio en Pays de la Loire et secrétaire nationale PPAM de la FNAB, déclare que, pour cette production, « il ny a pas de modèle de production bio idéal, aucun nest mieux quun autre si ce nest celui qui répond aux attentes du producteur ou de la productrice. Pour ce métier passionnant mais difficile et demandant une grande implication, la porte est ouverte à la créativité et à linvention. » Dans ce recueil, 10 exploitations de plantes à parfums, aromatiques et médicinales bio sont présentées. Elles sont situées dans 4 régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Pays-de-la-Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur) et 7 départements différents. Chaque ferme sest adaptée à ses conditions pédoclimatiques, à sa possibilité dinvestissement et aux opérateurs et outils de transformation disponibles sur le territoire. La diversité des profils des productrices et des producteurs, ainsi que leurs expériences, sont riches en enseignements et constituent une source dinspiration pour les porteurs de projets. Pour chaque ferme, de nombreuses informations sont fournies : surface agricole, conditions de production, objectifs, organisation du travail, gestion de la culture, autonomie de l'exploitation, circuits de commercialisation... Ce recueil pourra ainsi les accompagner dans leur réflexion et les aider à se projeter dans un modèle de production biologique.
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Le désherbage thermique en démonstration
Caroline BOUVIER D'YVOIRE, AuteurLa gestion des adventices en maraîchage bio est souvent un facteur de pénibilité. Le désherbage thermique est une solution utilisée dans la lutte contre les adventices et qui peut être envisagé pour de nombreuses cultures maraîchères. Dans le Vaucluse, Jean-Emmanuel Pelletier, maraîcher du groupe Ecophyto Dephy Légumes, a accueilli sur ses parcelles une démonstration doutils de désherbage thermique : un outil manuel et un outil tracté. Plusieurs espèces cultivées permettent d'utiliser ce désherbage, notamment lensemble des cultures semées pour un passage après le semis (carotte, radis, épinard, betterave, etc ) et certaines cultures plantées qui sont implantées après des faux semis (chou chinois, fenouil, blette). Après la destruction thermique des adventices levées par un faux semis, il est important dimplanter la culture dans la foulée (le lendemain) sans remuer le sol. La qualité de ce désherbage thermique dépend essentiellement du stade des adventices : le plus tôt est le mieux. Si les levées sont hétérogènes, il ne faut pas hésiter à effectuer plusieurs passages.
Réduire lemploi des produits phytosanitaires en verger de pommier : Les enseignements du réseau national EXPE Ecophyto Pomme
Franziska ZAVAGLI, Auteur ; B. ALISON, Auteur ; S. BALLION, AuteurLe réseau national EXPE Ecophyto Pomme a pour objectif dacquérir des références techniques et économiques sur les différents leviers permettant de réduire lutilisation de produits phytosanitaires dans les vergers. 27 systèmes de culture, répartis dans six sites situés dans toute la France, ont ainsi pu être testés. Ils sont conduits, soit en protection fruitière intégrée, soit en agriculture biologique. Les principaux leviers mobilisés sont la génétique, le biocontrôle, la prophylaxie, lefficience des traitements, la protection physique (filets anti-insectes, bâches anti-pluie), le travail mécanique et la lutte biologique. Un bilan a pu être dressé après cinq campagnes : pour 12 systèmes (sur 19), lIFT chimique a été diminué de plus de 50 % par rapport à la modalité de référence. Dun point de vue économique, sept de ces systèmes sont considérés comme performants et, parmi eux, seuls les trois systèmes conduits en agriculture biologique ont un produit brut égal ou supérieur aux charges engagées.
Réseau DEPHY FERME de la filière Légumes-Fraise-Framboise : Bilan de campagne, outil de mesure et impact des pratiques agricoles
Cathy ECKERT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, AuteurAu sein du réseau FERME DEPHY, le suivi annuel des pratiques culturales des agriculteurs passe par loutil "bilan de campagne". C'est un moment déchanges privilégié entre lingénieur réseau et le producteur. Cest aussi un moment de collecte de données concernant les pratiques et la pression des bioagresseurs, à léchelle régionale et individuelle. Ainsi, pour la filière légumes, une méthode danalyse de ces données visant à en établir la trajectoire dans le temps a été construite. Cette méthode a été mise en place à partir des données de quatre réseaux FERME sur le territoire sud de la France (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes), en systèmes de production plein champ et sous abris, en légumes, fraises et framboises. Après une présentation des méthodes utilisées pour les bilans de campagne aux échelles régionale et individuelle, cet article fournit les données qui concernent la gestion des adventices, des maladies et des ravageurs en cultures de plein champ, en agricultures biologique et conventionnelle. Une estimation des rendements, en fonction des objectifs visés par les producteurs, est également présentée.
Le riz et la Camargue : Vers des agroécosystèmes durables
Jean-Claude MOURET, Auteur ; Bernadette LECLERC, Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2018Le riz est une céréale dont la culture inondée permet de valoriser les sols salés de nombreuses plaines deltaïques. En Camargue, la riziculture contribue efficacement à dessaler les sols et à introduire dautres espèces dans la rotation : blé dur, tournesol, fourrages Le riz constitue ainsi un rôle de pivot du système de culture. Cependant, cette fonction essentielle est régulièrement remise en cause par des contraintes techniques, économiques et environnementales. La pérennité de lagriculture en Camargue sen trouve menacée, et par là même, la diversité biologique et culturelle de ce territoire unique. Comment assurer une riziculture durable en Camargue ? Telle est, depuis une trentaine dannées, la question centrale des projets de recherche pluridisciplinaires conduits par lInra en partenariat avec divers organismes de recherche et de développement et avec la profession rizicole. Louvrage présente les connaissances produites par les différentes disciplines scientifiques participantes visant à accompagner la mise en uvre dune riziculture économiquement viable, écologiquement durable et socialement acceptée. Il sadresse aux chercheurs et aux techniciens des instituts de recherche et de développement, aux enseignants et aux étudiants concernés par les sciences de la vie et de la nature, aux riziculteurs et acteurs de la filière rizicole, aux acteurs en charge de la décision publique
Séquiper : Zasso : un coup de jus pour le désherbage
G. LANDAIS, AuteurTémoignage de Benjamin Ergas, lun des directeurs du groupe Zasso basé en Suisse, sur lElectroherb, un prototype dengin tracté électrique pour lutter contre les adventices en grandes cultures et en vigne. Cette machine est composée dun générateur et de deux rampes conductrices délectricité en contact avec les adventices. Le courant fait exploser les vaisseaux racinaires des plantes qui sèchent ensuite rapidement. Dans cet article, des détails sont apportés sur la conception de cette machine, notamment sur les dispositifs mis en place pour assurer un bon contact de ces rampes avec les adventices tout en évitant les pertes délectricité au sol. Les résultats des tests liés aux coûts dutilisation sont aussi présentés (5 à 20 L/ha de carburant), tout comme les résultats des essais menés sur limpact sur la vie du sol (les lombrics et la vie microbienne du sol ne semblent pas impactés en raison dun temps de contact très court). LElectroherb est présenté comme une alternative au glyphosate et présente lavantage davoir moins de contraintes que les herbicides en termes dhumidité et cet outil est plus performant en conditions sèches pour éviter que le courant électrique ne se dissipe en surface. Le groupe Zasso continue à le développer et travaille sur son offre tout en sachant que cette technologie répond au plan Écophyto et que des subventions faciliteront sûrement linvestissement pour les agriculteurs.
Salon Tech&Bio en pleine Beauce : La bio s'enracine en région Centre
Jean-Martial POUPEAU, AuteurRetour sur la journée Tech&Bio du 12 avril 2018 en Eure-et-Loir, qui a accueilli un public nombreux et varié à la ferme du Lycée Agricole de Chartres, qui cultive 40 hectares en bio. Larticle aborde le thème du blé bio et propose deux courtes interviews dun agriculteur conventionnel et détudiants en agriculture. Il existe un frein culturel fort au passage en bio. Le "salissement" des parcelles constitue le point de réticence majeur à la conversion en bio. Or, loffre de blé bio français est actuellement insuffisante pour couvrir les besoins en meunerie. La meunerie Moulins du Brasseuil, située dans les Yvelines, a pour objectif de se fournir à 100 % en blé bio et français, dune part car cela devient du point de vue technico-économique plus réalisable (réduction des écarts de prix par rapport à limportation et mobilisation technique de la filière), dautre part car il existe une vraie demande des consommateurs. Les aspects techniques de la culture céréalière bio sont abordés : la gestion des adventices (rotations-introduction de cultures de printemps) et les risques de carences en phosphore et soufre en bio, à compenser par les fertilisations (kiésérite, patenkali) et la mobilisation des ressources du sol.
Sécuriser la production de protéagineux en grains
Annick CONTÉ, AuteurLes rendements de féverole, lupin ou pois conduits en culture pure présentent de fortes variabilités. Pour tenter de les stabiliser, un essai a été mené en Bretagne et Pays de la Loire en semant un protéagineux à dose normale et en laccompagnant dune céréale en guise de plante de service (30 % de la dose pour les céréales dhiver et 20 % pour celles de printemps). Les mélanges testés sont uniquement binaires afin de pouvoir les vendre à des collecteurs bio. Les résultats montrent que ces associations permettent de mieux maîtriser les adventices notamment pour les mélanges contenant de lavoine. Concernant la date de récolte, certaines associations arrivent à maturité en même temps (pois de printemps ou lupin bleu avec de lorge, lupin bleu et féverole avec de lavoine de printemps). De plus, ces associations avec des céréales ne diminuent pas le rendement de la féverole, celui du lupin est légèrement impacté et celui du pois baisse (il est le plus sensible à la concurrence mais la céréale lui permet davoir un tuteur contre la verse et facilite sa récolte). Il reste cependant quelques améliorations à réaliser par rapport à la gestion des maladies : la biomasse est importante et les céréales ne sont pas une barrière physique suffisante pour limiter leur propagation. Pour diminuer ce problème, lidée serait de réduire la densité des protéagineux (70 % de la dose) sans que cela n'affecte le rendement.
Semis de blé ultra-précoce (résultats) : « Une bonne idée, sur le papier »
Anthony LE QUEMENER, AuteurOlivier Michaud, agriculteur biologique, dresse le bilan dun essai mené dans ses parcelles sur le semis de blé ultra-précoce (blés semés en août). Les résultats obtenus pour ce type de semis sont bien inférieurs à ceux de blés dhiver classiques. Dès la levée, un manque de couverture a été observé, ce qui a engendré linstallation dadventices. Le vulpin et le ray-grass ne sont pas censés germer au mois daoût ; cependant, Olivier Michaud a pu constater quils lèvent certes moins quau mois doctobre, mais quils restent présents de manière importante. Certaines vivaces ont également posé problème au début de lautomne puisque le temps dinter-culture très court ne permet pas de lutter efficacement contre le liseron (il nest pas possible deffectuer plusieurs passages de déchaumeur sur ce laps de temps). De plus, le tallage na pas réussi à compenser la faible densité de semis et la faible couverture du sol a entraîné un fort développement du laiteron au printemps. Cette adventice a fortement pénalisé la culture et a contraint lagriculteur à broyer sa parcelle afin déviter de la salir sur le long terme. Olivier Michaud tire la conclusion suivante de cette expérience : la couverture doit être plus dense ; pour cela, il faut soit augmenter la densité de semis, soit mettre le blé en association avec une autre culture telle que la lentille ou la féverole. Ce témoignage saccompagne d'un tableau sur les données économiques de lessai, ainsi que dindicateurs sur la gestion des adventices.
Semis de prairies de printemps
Pauline USSON, AuteurDans les systèmes herbagers bretons, le semis de prairies au printemps n'est pas la pratique la plus courante. Pourtant, un semis de printemps entraîne généralement moins de pertes qu'à l'automne, à condition d'appliquer quelques conseils présentés dans cet article : - semer sous couvert (d'avoine ou d'orge de printemps afin de mieux concurrencer les adventices au démarrage) ; - semer à la volée pour limiter la concurrence entre plantes semées tout en limitant le salissement ; - bien choisir les espèces à implanter.
Sival 2018 : Tour des innovations ; Vu au SITEVI
BIOFIL, AuteurDu 16 au 18 janvier, une multitude dinnovations technologiques ont été exposées au Sival, dont une dizaine sont décrites dans larticle. On y trouve le procédé dirrigation Aqualone, basé sur un déclenchement mécanique de lirrigation en fonction des besoins de la plante, procédé « low tech » et « low cost » ne demandant aucune électricité ni intervention humaine et sadaptant à tous types de cultures et de sols. LM Innovation, quant à lui, présente un système dynamisant leau (effet vortex autour dun tube de porcelaine) afin que cette dernière retrouve ses fonctions naturelles (autoépuration, qualités détergentes, transport des micro-aliments dans les cellules, élimination des toxines, etc). Destinée aux agriculteurs bio dont la production doit être différenciée des produits conventionnels, ECI Concept propose une emballeuse de plein champ (pour choux, salades, melons, éventuellement radis) installée dans une remorque qui, en plus demballer, étiquette et range la production en cagettes. A découvrir également : - Eclairvale de Canne Vale, la seule éclaircisseuse pouvant agir au stade jeunes fruits des arbres à pépins ; - 2 références en substrats (GreenFibre à base de résineux), de Klasmann-Deilmann, utilisables en bio ; - lenjambeur viticole électrique de la société Saudel ; - pour se prémunir du gel, la machine à brouillard artificiel (issu dun mélange deau et dun produit Bloc gel) permettant un gain de 5 degrés ; - la station agro-météo connectée de Sencrop ; le prototype de tracteur viticole électrique (avec une autonomie de 4 heures dans les conditions de travail les plus difficiles).
Sol : Des pratiques à choix multiples
Florine MARIE, AuteurNouveauté au Salon "La Terre est Notre Métier" de septembre 2018 : le pôle Sol. A cette occasion, Yves Hardy, conseiller indépendant en agronomie depuis 5 ans (Ille-et-Vilaine), et Paul Legrand, éleveur allaitant et arboriculteur depuis 30 ans Ille-et-Vilaine), en AB depuis 3 ans, ont été interviewés : - "Il faut réapprendre à penser son sol" ; - "On n'a jamais fini de connaître son sol". Chacun exprime son point de vue sur le sol, ce qu'il représente, comment le préserver, les erreurs à éviter, la place du sol dans le système global, etc. L'essentiel, selon eux, est bien d'adapter ses pratiques aux besoins des sols. Le pôle Sol aura permis d'initier la réflexion, d'apporter des précisions sur les fondamentaux d'un sol et de proposer et construire des pistes de travail.
Solarisation et occultation : Gagner une longueur davance sur lherbe
Frédérique ROSE, AuteurDeux maraîchers bio témoignent sur leur gestion des adventices. Lun pratique la solarisation et lautre loccultation. Angel Alègre cultive des légumes sur 1,5 ha en plein champ et dans 8 serres (4 000 m2) en Ariège. La solarisation est rentrée dans son système de culture et revient dans la même serre tous les 6 à 7 ans (il ne la pratique pas en plein champ car il ne fait pas assez chaud, même en été, pour que cette méthode soit efficace). Après une culture de pommes de terre primeur dont la récolte se finit en juin, il prépare le sol comme sil allait planter ou semer. Avec les asperseurs de lirrigation, il apporte 60 mm deau, puis pose une bâche plastique de 20 microns quil couvre aussi deau pour augmenter leffet loupe. La serre est ensuite fermée pour monter la température de surface du sol jusquà 50°C. Cette technique est efficace contre la plupart des adventices, les pathogènes du sol (sclérotinia) et les virus, mais ne fonctionne pas contre les vivaces (rumex, chiendent). Il faut une heure pour mettre en place la bâche et 30 min pour lenlever. Le deuxième maraîcher, Matthieu Gauthier, a repris lexploitation bio de ses parents en Saône-et-Loire, en 2016. Loccultation y est pratiquée depuis des années en plein champ et sous abris. Une fois la préparation du sol terminée, une toile hors-sol tissée (qui laisse passer leau au travers) est installée pour six à huit semaines. M. Gauthier préfère les tissus noirs aux tissus verts afin que la montée en température soit plus importante. Pour être efficace, il faut que la bâche soit bien plaquée au sol. Il utilise pour cela un système dagrafes. Après le semis, il repose la bâche pour obtenir des levées plus régulières et homogènes, puis reste vigilant pour lenlever dès que le germe pointe.
Synthèse de 8 ans d'étude : Associer des légumineuses au service du blé
Olivier DUCHÊNE, Auteur ; Florian CELETTE, Auteur ; Sylvain VRIGNON-BRENAS, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : ISARA-LYON | 2018Cette synthèse est le fruit de huit années détude portant sur des associations de blé d'hiver et de légumineuses fourragères en agriculture biologique. Les différents travaux qui ont permis dobtenir ces résultats ont été conduits en Rhône-Alpes, par l'ISARA-Lyon, avec laide dagriculteurs partenaires. Quatre saisons de production, réparties sur 15 sites expérimentaux, ont notamment permis de fournir des données techniques sur différentes conduites culturales. Des couverts monospécifiques (trèfle violet, trèfle blanc, luzerne et minette) et plurispécifiques (mélange de trèfle blanc/pois dhiver/féverole et mélange de différents trèfles) ont ainsi pu être testés en association relais (semés sous blé au printemps) ou en association simultanée (semés en automne avec le blé). Ainsi, ce document comporte : un arbre de décisions pour implanter un couvert de légumineuses sous couvert de blé tendre dhiver ; une synthèse des enjeux et services attendus en implantant ce type dassociation ; une description des contextes favorables à limplantation et au développement de ces associations ; des conseils sur le choix du couvert de légumineuses ; des informations sur linfluence de la fertilisation azotée ; quelques points-clés pour optimiser la gestion de ce type de couvert.
Système maraîchage bio plein champ
Julien Patin est installé à Puylaurens, dans le Tarn, en système maraîchage bio de plein champ 6 ha irrigués). Dans cette vidéo, il livre son parcours : de linstallation hors cadre familial, en 2006, à lévolution de ses choix éthiques et économiques, parfois remis en question par le labeur et la viabilité du travail. Il présente ses choix techniques, entre traction animale et mécanisation, entre variétés populations et hybrides, ainsi que sa volonté de commercialiser dans un rayon de 60 km autour de la ferme. Il évoque aussi les sujets de la pollinisation, des techniques agronomiques du sol quil faudrait, daprès lui, davantage transmettre en lycées agricoles, et aussi des conditions de réussite dune installation en maraîchage bio.
Système maraîchage Méthode Fortier
Après des expériences en Australie et au Canada, Sylvain Couderc, maraîcher, est installé depuis 2012 en Aveyron, sur une surface de 6000m² de légumes plein champ et de 1200m² de serres. En maraîchage diversifié, il produit 50 légumes en suivant le modèle Fortier qui a pour objectif de maximiser la production sur une petite surface tout en préservant et améliorant la qualité du sol. Sylvain Couderc revient sur différents points techniques comme le désherbage ou l'irrigation et détaille également l'importance de l'organisation, de la planification et de la commercialisation pour bien réussir son installation (déplacement des serres ).
Techniques innovantes issues de l'agriculture biologique en verger de pomme à cidre : Rapport de réalisation 2017
Ce document présente les actions menées en 2017 dans le cadre du programme INNO Cidre AB, programme pluriannuel, mis en place en 2015, qui associe les partenaires techniques de la filière : la CRA Normandie, lIFPC (Institut français des productions cidricoles) et lAssociation Bio Normandie. Les objectifs de ce programme sont de proposer, pour lensemble des producteurs de la filière (conventionnels et AB), des alternatives plus respectueuses de lenvironnement, qui soient également performantes dun point de vue technico-économique. Des essais ont été mis en place pour tester lefficacité de solutions techniques innovantes alternatives aux produits phytosanitaires, applicables en agriculture biologique et transposables en verger "conventionnel". Les essais ont été réalisés à la fois dans les laboratoires et les vergers de lIFPC (particulièrement pour les essais en conditions contrôlées) et chez des producteurs. Ce projet sarticule ainsi autour de deux actions : la maîtrise des bio-agresseurs et les alternatives au désherbage chimique.
Ted : Robot viticole de Naïo Technologies : Repenser le désherbage
Frédérique ROSE, AuteurAprès un an de test dans les vignes du domaine expérimental de lIFV de Gaillac, le robot de désherbage mécanique Ted de Naïo Technologies commence à être fonctionnel. Il a effectué sa première démonstration en juillet 2018. Ce robot est constitué de lames interceps (Vitimeca) et de doigts Kress (Kress-Kult de diamètre 70 cm). Le but étant de garder un cavaillon meuble avec des outils qui nécessitent peu de puissance. Lajout dun petit versoir (Boisselet) est en cours. Ce robot de 800 kg ne peut pas tracter les mêmes outils quun tracteur, mais il présente dautres avantages : il peut effectuer plus de passages sans tasser les sols et passer assez rapidement après la pluie. En 2018, seize ventes de partenariat sont prévues. Les ventes sont réparties dans toute la France et ont pour objectif de conduire à un travail en co-construction pour identifier les améliorations à apporter. Pour linstant, il sagit uniquement de vignes larges sur terrain plat, mais léquipe travaille encore sur une adaptation du robot sur vigne étroite et dans des pentes allant jusquà 30 %. Afin de limiter la charge mentale liée son utilisation, Naïo souhaite que le robot transmette ses anomalies directement à la société pour décharger lutilisateur.
La Terre est Notre Métier : Conférence « Gestion des adventices en légumes bio »
Gonçalo GONCALVES, AuteurManu Bué, technicien légumes au GAB 29, a présenté une conférence sur la gestion des adventices en maraîchage bio, lors du salon La Terre est Notre Métier. Les adventices sont un enjeu de taille en matière de productivité et de temps de travail : elles engendrent des pertes de rendement, compliquent ou empêchent la mécanisation et augmentent les coûts de production. La proportion des pertes engendrées par les aventices augmente avec la précarisation des systèmes. Or, le maraîchage biologique, avec ses caractéristiques agricoles et sociales, rassemble quelques paramètres précarisants : manque de formation et dexpérience de certains jeunes installés, manque dintérêt des constructeurs pour adapter leurs outils, manque de repères, manque doutils daccompagnement En 2011, la commission Légumes Grand-Ouest FNAB a commencé à recenser les outils auto-construits. Une réflexion méthodologique sur les stratégies de gestion des adventices a également été menée. Les erreurs constatées, les méthodes préventives et les méthodes curatives ont ainsi pu être présentées lors de cette conférence. Des itinéraires techniques et des exemples doutils auto-construits ont également permis dillustrer les stratégies adoptées par les producteurs. Les périodes de sensibilité et de tolérance aux adventices de différentes familles de légumes sont schématisées en fin darticle.
Tester les bienfaits de la biodiversité
Maude LE CORRE, AuteurMichel Reigne, arboriculteur biologique dans le Lot-et-Garonne, sest installé en 2000, en hors cadre familial, sur 40 ha de grandes cultures et 12 ha en vergers. Il explique sa manière de gérer les principaux ravageurs dans son atelier de pommes bio. Pour cela, il se base principalement sur quatre piliers : le choix variétal, la mise en place dun système goutte-à-goutte enterré, la conduite en système sandwich et laugmentation de la biodiversité. Pour attirer les auxiliaires, il sème des fleurs sauvages en bande sandwich (semis sur lalignement des troncs avec un travail du sol de chaque côté), ce qui lui a permis de régler ses problèmes de pucerons lanigères. Pour lutter contre le carpocapse, il a installé huit nichoirs à mésanges qui sont tous occupés (même si le verger est sous filets) et quatre gîtes à chauves-souris. Dans son assolement de grandes cultures, il essaye davoir des féveroles non loin de ses vergers car elles sont très attractives pour les prédateurs de pucerons. Enfin, pour allier conduite biologique et qualité gustative, il a fait le choix de cultiver la variété Goldrush. Il produit également de la Dalinette qui est rouge mais moins typée en goût, ainsi que de la Chantelou. Il explique aussi brièvement comment il commercialise sa production.
Travail du sol en arboriculture
Regroupement de 19 vidéos très courtes et démonstratives de plusieurs matériels de désherbage mécanique en travail interceps ou en travail sur le rang en arboriculture. Les techniques vont de l'outil à disques, lames ou dents, jusqu'à des outils animés à brosses ou encore un outil de désherbage à l'eau sous haute pression, sans oublier la tonte du couvert.
Utiliser le potentiel des crucifères contre les bioagresseurs
Christian GLORIA, AuteurParmi les cultures intermédiaires, les crucifères ont lavantage démettre des composés qui agissent contre des organismes du sol, dont certains parasites. Les plantes agissent, soit sur pied (effet allélopathique), soit broyées et incorporées au sol (biofumigation). Les crucifères agissent ainsi sur les nématodes nuisibles à la betterave sucrière ou à la pomme de terre, sur la verticilliose de la pomme de terre ou du tournesol, sur le piétin échaudage, sur la fusariose du blé . Elles agissent aussi contre les mauvaises herbes par compétition et allélopathie. Les crucifères produisent des glucosinolates, molécules qui ont des effets biocides. Si le choix des espèces joue sur lefficacité contre les bioagresseurs, les conditions du milieu sont aussi à prendre en compte, ainsi que le stade de la plante. Enfin, il faut avoir en tête que les composés émis par les crucifères peuvent aussi être néfastes contre certains organismes utiles.
Viticulture et arboriculture : Zoom sur quelques nouveaux produits et matériels
BIOFIL, AuteurSur invitation du magazine Biofil, cinq fabricants de matériels destinés à larboriculture ou à la viticulture ont présenté leurs nouveautés ou spécificités. 1 Gendre conseil présente ses plaquettes en Ferobide (matériau composite en carbure-acier) à souder. Elles permettent de limiter lusure de pièces de matériels de travail du sol. 2 M.M.Environnement a mis au point un nouveau système de désherbage à la vapeur deau, le K12V-AVM, spécialement conçu pour les vergers et les vignes. 3 Pulvérisation S21 a créé une nouvelle version de turbine inversée silencieuse sur un pulvérisateur destiné aux vergers à hauteur importante. 4 Sabi Agri présente sa gamme de tracteurs (tracteur et tracteur-enjambeur) électriques ALPO. A partir de 800 kg, ces modèles embarquent 50 chevaux électriques pour une autonomie de 8h et se chargent en 1h30. 5 Vitivert a élaboré un mélange pour couvert végétal pluriannuel. Il contient une grande diversité despèces pérennes, rustiques et robustes, et peut sadapter aux zones difficiles et à lhétérogénéité dune parcelle.
Une viticulture zéro herbicide
Pauline BOURDOIS, Auteur18 viticulteurs du Haut-Rhin sont à la recherche de solutions pour limiter leur recours aux herbicides. Avec des vignes implantées sur des coteaux, et donc sensibles à l'érosion, le travail du sol n'est pas une solution optimale pour eux. Ainsi, accompagnés par la Cuma Westhalten, et en partenariat avec le syndicat viticole local et l'Inra de Colmar, ils expérimentent l'implantation de piloselle sur les rangs de vignes. Cette petite plante couvrante se développe rapidement sans entrer en compétition avec la vigne. Les résultats obtenus sur les premières années sont assez hétérogènes, mais les viticulteurs-expérimentateurs restent confiants et attendent avec impatience la suite des évènements. En 2015, ils ont monté ensemble un GIEE, qui conduira en tout trois essais sur six ans : la mise en place de la piloselle sur le rang, le test d'une charrue spécialement conçue pour le travail du cavaillon, et l'implantation d'espèces sauvages locales de landes sèches sur l'inter-rang. Les résultats qui seront obtenus pourront intéresser l'agriculture biologique même si les 18 viticulteurs du GIEE n'envisagent pas de conversion.
Des animaux et des vignes
Arnaud FURET, AuteurDans le Gard, lassociation de vignerons bio Grappe3 a souhaité diminuer la pression environnementale due aux passages de tracteurs dans les vignes. Le pastoralisme en plaine et en vignoble, qui se pratiquait par le passé, pourrait être une solution. Les vignerons ont lancé le projet "La vigne Bêêêle" pour permettre l'installation d'un berger, dont le troupeau de brebis Raïoles viendrait paître dans les vignes de chacun selon un planning prédéfini. Pour d'autres vignerons, la solution animale a été mise en place à l'échelle de la ferme. C'est le cas de Fabrice Pariat (74), par exemple, avec des brebis Thônes-et-Marthod, ou de Jacques Carroget, en Pays de la Loire, avec 20 moutons d'Ouessant et 20 brebis Bleu du Maine. Dans le Bugey (01), Guillaume Lavie et Aline Ziemniack ont repris 1,5 ha de vignes, tout en travaillant aussi en dehors de la viticulture. Ils ont installé des moutons, uniquement après la vendange, mais ont cherché aussi un auxiliaire de maîtrise de l'herbe à l'année... Ils ont ainsi introduit, dans une parcelle de 25 ares, dix oies et quelques poules, avec un résultat encourageant.
Associer blé et légumineuses plante de services en AB
Florian CELETTE, Auteur ; Sylvain VRIGNON, Auteur ; Lise LUCZAK, Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2017Le contrôle des adventices et la fertilisation azotée sont des points importants de la réussite des cultures céréalières bio. Ce diaporama, réalisé dans le cadre du colloque de restitution du projet Casdar Alliance, regroupe des résultats dexpérimentations sur lintérêt des associations blé/légumineuses en AB. Différentes associations sont testées (trèfles blanc, violet, dAlexandrie, luzerne) avec différentes modalités de semis (simultané, en relais). Les bénéfices pour la culture de blé et pour la culture suivante sont évalués en termes de contrôle des adventices et dapport dazote.
Associer légumes et arbres fruitiers en agroforesterie : Principes, éléments techniques et points de vigilance pour concevoir et conduire sa parcelle
François WARLOP, Auteur ; Nathalie CORROYER, Auteur ; Alice DENIS, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON CEDEX 9 (Maison de la Bio - 255 Chemin de la Castelette, BP 11283, 84 911, FRANCE) : GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) | 2017Ce document a été réalisé dans le cadre du projet SMART (2014-2017) qui visait à développer des connaissances sur les associations agroforestières entre arbres fruitiers et cultures légumières, en s'appuyant sur un réseau de parcelles en France et en associant 16 partenaires de la recherche. Ce document est organisé de façon à répondre à 3 questions essentielles : pourquoi concevoir un verger maraîcher ? ; comment le concevoir ? ; comment le conduire ? Ce document permet, entre autres, de connaître les éléments socio-techniques à prendre en compte (compétences nécessaires dans un projet d'agroforesterie associant légumes et fruits, impact en termes d'organisation du travail, de matériel, de circuits de vente...). Il donne les principaux éléments à connaître pour choisir ses espèces d'arbres fruitiers, et des préconisations pour choisir les variétés (pour la pomme, la poire, la prune, la cerise, l'abricot et la pêche), que la ferme soit localisée plutôt au Nord / Nord-Ouest ou au Sud. Sont ensuite abordées l'organisation des cultures dans les parcelles et la conduite technique du verger maraîcher, en particulier les éléments liés à l'agencement, à l'irrigation et à la fertilisation, à l'entretien du pied des arbres, à la taille et à la protection phytosanitaire des cultures.
Les atouts de l'enherbement
Maude LE CORRE, AuteurEn arboriculture, lenherbement sur le rang présente de nombreux atouts : maîtrise des adventices, amélioration de la structure, de la fertilité du sol et de la disponibilité en eau, protection des cultures. Xavier Creté, de Sud Expé Marsillargues dans lHérault et le Gard, aborde les points clés pour un enherbement adapté : déterminer lobjectif, quelles espèces et quelle gestion. Claude-Eric Parveaud, du Grab, souligne limportante variation selon les systèmes et les pratiques. Différents essais en cours sintéressent aux potentiels des trèfles violet et blanc, de la fétuque ovine, de lachillée millefeuille, de la petite pimprenelle). Le projet Placohb a pour objectif, dici 2020, de caractériser les effets dun enherbement du rang sur la culture et son potentiel pour favoriser la biodiversité fonctionnelle. Au cours dun essai Grab-Inra de Gotheron (Drôme) conduit sur pêches, limplantation de trèfle blanc nain a permis de : - diviser par deux la quantité dazote apportée, sans perte de rendement ni de qualité ; - augmenter la porosité du sol ; - diminuer les monilioses grâce à un effet tampon du couvert sur la disponibilité en eau. Cependant, pour éviter les pertes de rendement, il convient de rester vigilant vis-à-vis des campagnols et de limpact sur les jeunes vergers.
"Attention à ne pas encrasser les sols"
Xavier DELBECQUE, AuteurLydia et Claude Bourguignon, agronomes et gérants du laboratoire LAMS, livrent, au cours d'une interview, leur point de vue sur l'utilisation du Bois Raméal Fragmenté (BRF) comme paillage en viticulture. Sans être spécifique à l'agriculture biologique, cette technique permet de restaurer les sols compactés. En se basant sur leur expérience des quinze dernières années, le couple d'agronomes préconise un apport de BRF sur 1 à 4 cm d'épaisseur, sans enfouissement, de préférence en automne. Ils abordent également les avantages et limites du BRF, en émettant quelques mises en garde : ce n'est pas un apport "normal". Si ces derniers sont trop rapprochés, les champignons n'ont pas le temps de dégrader tout le stock de lignine et peuvent "encrasser" les sols. De plus, l'utilisation de bois âgés, plus ligneux, peut entraîner une faim d'azote et augmenter les risques sanitaires.
Betterave fourragère : Les mini-mottes, une solution ?
LES PRODUCTEURS DU GROUPE BETTERAVES MINI-MOTTES D'AGROBIO 35, Auteur ; David ROY, Auteur ; Marine LEMASSON, AuteurAvec des rendements importants et une valeur énergétique élevée, la betterave fourragère peut se révéler très intéressante pour les éleveurs bio. Toutefois, la maîtrise de son désherbage est difficile et a découragé plus dun éleveur. Aussi, pour pallier cela, une douzaine de producteurs dAgroBio 35 se sont lancés dans la production de 20 ha de betteraves en mini-mottes en 2017 et en tirent les premiers enseignements. La mise en place de la culture a un coût important mais rend possibles des interventions précoces en désherbage mécanique (J+7 et J+15). Trois points sont essentiels pour réussir : la qualité des plants et de la motte, la préparation du sol et la qualité et la régularité de la plantation. Linstallation des mini-mottes nécessite également de prévoir des marges de sécurité car le planning de livraison de plants ne peut pas être modifié en cours de saison. Cette technique permet de maîtriser plus facilement les adventices sur betterave et rend possible cette production. Les avantages et les inconvénients de la betterave fourragère sont détaillés en fin darticle.
Biofuté : Guide des agrofournitures bio en Auvergne-Rhône-Alpes 2017
Afin de permettre aux agriculteurs bio ou en conversion de sapprovisionner facilement en fournitures autorisées par le cahier des charges de lagriculture biologique, Corabio édite chaque année une nouvelle édition du Biofuté. Que ce soit dans les domaines des grandes cultures, du maraîchage ou encore de lélevage, ce guide donne les informations sur une large gamme de fournitures telles que matériel, fertilisants, produits de protection des plantes, plants, semences, homéopathie, phytothérapie... Les aspects réglementaires y sont également abordés pour chaque type de fournitures. Les coordonnées des fournisseurs permettent aux producteurs de sinformer directement auprès deux.
Calendrier Lunaire 2018
Jardiner avec la Lune... pour des plantes pleines de vitalité et des récoltes plus abondantes, le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin. Pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... Vivre avec la Lune... pour obtenir des cheveux plus beaux, des ongles plus forts, une peau plus saine... On retrouve les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 40 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Caractérisation et sélection de variétés de blé tendre plus compétitives vis-à-vis des adventices
Laurence FONTAINE, Auteur ; Antonin LE CAMPION, Auteur ; Marie-Hélène BERNICOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (44 Rue du Louvre, 75 001, FRANCE) : FSOV - GNIS | 2017Variétés de blé concurrentes des adventices : un atout en bio et en conventionnel. Le choix despèces et de variétés concurrentes vis-à-vis de la flore adventice fait partie des leviers mobilisés pour participer au contrôle de cette flore. Les résultats du projet sur la concurrence des variétés de blé (pilotage ITAB, financements FSOV Fonds de Soutien à lObtention Végétale) ont été présentés lors de la 5ème Rencontre Scientifique du FSOV, le 23 mars 2017. Hauteur des blés et capacités à couvrir le sol, particulièrement en début de cycle, sont parmi les critères les plus explicatifs de la concurrence. Il est donc important de caractériser les variétés disponibles sur le marché vis-à-vis de ces critères. Si ces notations sont de plus en plus fréquentes en AB, elles font encore défaut en conventionnel où elles ont aussi leur intérêt.
La carotte bio : une culture exigeante
Maëla PEDEN, AuteurPhilippe Larboulette, maraîcher bio à Plouhinec (56), aborde, dans cet interview, les difficultés de la culture de la carotte en bio et explique comment il gère celles-ci : réussir les semis grâce à un matériel adapté (semoir avec une seule roue), bien préparer le sol, brûler l'enherbement, choisir les variétés de carottes primeur et de carottes de conservation, gérer les maladies et ravageurs... Il conseille de ne pas hésiter à investir dans le matériel adéquat comme un semoir de précision ou un brûleur. Mutualiser ce matériel est une bonne solution, à condition de bien se coordonner avec les autres propriétaires. La surveillance des cultures doit être très rigoureuse. Étaler le semis fait partie des précautions indispensables pour ne pas être débordé par le travail de désherbage. Un encart présente un focus sur la technique d'occultation et la réalisation de faux semis.
Chtit-bine
La chtit-bine est un lit de désherbage polyvalent (pour les personnes effectuant le désherbage), développé conjointement par un groupe de maraîchers et maraîchères franco-belge, le GABNOR et lAtelier Paysan. Lobjectif était de concevoir un lit de désherbage automoteur, pour pouvoir rendre le désherbage manuel plus ergonomique et confortable. Une rencontre des mêmes acteurs en Belgique, autour dun besoin en outillage relativement proche, a mené à concevoir un outil plus polyvalent : le groupe s'est dirigé alors vers un porte outil pouvant accueillir, soit des banquettes, pour faire lit de désherbage, soit différents outils de binage ou travail du sol léger, montés sur des cadres. Un outil bivalent pour biner voit le jour : cest la chtit-bine. Le coût de fabrication de loutil est relativement faible. L'outil est par ailleurs alimenté par lénergie solaire grâce à deux panneaux photovoltaïques. La première version de ce prototype est actuellement en test dans les fermes du groupe impliqué, et est amenée à évoluer selon les retours de terrain. Les plans de la version 1.0 de la chtit-bine sont disponibles sur cette page de tutoriel, ainsi quun descriptif technique de loutil. Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
Contamination par des adventices
Marion SCHILD, Auteur ; Bennan TONG, AuteurDes contaminations par des alcaloïdes tropaniques dans les céréales ont posé des problèmes dernièrement en Suisse. Afin déviter les contaminations des aliments, la maîtrise des adventices toxiques contenant ces substances (Stramoine, Belladone, Jusquiame noire, Séneçon jacobée) est nécessaire. Le risque de contamination par de la sève, en plus des graines, est détaillé, ainsi que limportance de réaliser un passage de contrôle avant la récolte pour éliminer les adventices. Lexemple d'Herbert Hansi, qui cultive de la menthe en Autriche et élimine une adventice responsable de contaminations aux alcaloïdes purrolizidiniques en exportant les plantes des parcelles, est présenté. Le témoignage de Günter Prinz, responsable qualité chez Sonnentor Kräuterhandels gesellsschaft mbh, en Autriche, aborde le manque de connaissances sur les alcaloïdes toxiques.
Cultiver la féverole d'hiver en pur
Céline ROLLAND, AuteurLes maladies telles que l'anthracnose et le botrytis viennent souvent compromettre la récolte de la féverole lorsqu'elle est cultivée en pur, en particulier en Bretagne. Les conditions de semis sont déterminantes. Semée à plus large écartement, la féverole sera moins sujette aux maladies, comme le montre le témoignage de Benoît et Nicolas Labbé, producteurs de porcs bio dans le Morbihan. Des conseils sont donnés en matière d'itinéraire technique de la féverole et de désherbage.
Désherbage : La ferme détermine le matériel
Anne-Laure CHAUVEL, AuteurLa maîtrise du désherbage est un enjeu fort en maraîchage au niveau technique et économique et nécessite délaborer une stratégie globale sur sa ferme. Une vingtaine de maraîchers des Côtes dArmor se sont retrouvés et ont pu échanger sur le désherbage autour de trois témoignages dagriculteurs et dune démonstration de matériel. Cet article revient sur ce partage dexpériences : - la standardisation des écartements des cultures de plein champs pour les légumes buttés, - les techniques et outils manuels utilisés pour les cultures sous abri, - la nécessité danticiper les travaux de lannée suivante, - le besoin de regrouper les travaux de préparation du sol et de faux semis pour optimiser le temps passé à la culture, - les astuces telles que lutilisation dun tracteur tondeuse avec remorque permettant de tondre les allées lors des récoltes, - les erreurs commises les plus fréquentes (agronomiques ou de matériel) Ces échanges ont permis aux participants davoir des pistes de réflexion, des idées à adapter à leurs fermes. A noter quun guide a été réalisé sur le désherbage en maraîchage par la Commission Maraîchage Grand Ouest.
Dossier : La betterave fourragère en bio
Eve GENTIL, AuteurLa valeur alimentaire de la betterave en fait un bon fourrage hivernal, adapté aux systèmes herbagers bio, et qui peut faciliter l'arrêt du maïs. Cependant, elle est peu cultivée par les éleveurs à cause de l'important temps de désherbage nécessaire, du mode de distribution difficile, etc. Ce dossier présente, au travers de témoignages déleveurs laitiers bio qui ont choisi de cultiver de la betterave fourragère, ses intérêts et les différentes manières de la cultiver, la récolter et la distribuer. Pascal Lejeune sème les betteraves en ligne et lutte contre les adventices via deux faux semis additionnés à un épandage de sel (contre les tipules et les adventices), un binage et du désherbage manuel, effectué à des stades clés à ne pas dépasser. Au GAEC de la Belangerie, la betterave est cultivée sans désherbage manuel. Pour cela, une bonne préparation du sol et un faux semis sont nécessaires. Au GAEC des Margatiers, les betteraves sont achetées en mottes à un pépiniériste, puis repiquées au stade 3-4 feuilles, ce qui permet de réduire les risques denherbement, importants du semis au stade 2-3 feuilles. Avant la plantation, des faux semis sont réalisés et après, selon les années, hersage, binage et buttage. Ensuite, les questions de récolte, stockage et distribution sont abordées, différentes méthodes étant présentées. Au GAEC de Lermeleu, tout comme chez Julien Tallec, en vaches allaitantes, les betteraves fourragères sont pâturées. Enfin, les résultats technico-économiques de la culture de betterave chez les éleveurs interviewés sont fournis.
Dossier : Bien choisir ses interceps
Clara DE NADAILLAC, AuteurCe dossier, consacré au choix des matériels interceps, aborde, dans un premier temps, les facteurs de choix, notamment le type de sol, les conditions climatiques, etc. Dans les sols caillouteux, il est préconisé dutiliser le carbone de tungstène pour ralentir lusure des pièces. Ensuite, Loïc Pasdois, conseiller agroéquipement à la Chambre dagriculture de Gironde, et Christophe Gaviglio, de lIFV Sud-Ouest, apportent leurs connaissances pratiques en abordant : les préalables au désherbage mécanique du cavaillon, la gestion du cycle de production et les périodes de travail, le choix des outils (animés ou non, hydrauliques ou mécaniques, polyvalents ?), le débit hydraulique nécessaire, le travail en pente et dévers, lévitement de la création de mottes dans linterrang et le buttage. De plus, les cinq grands types dinterceps sont présentés : les décavaillonneuses, les outils rotatifs, les lames (et l'Ecocep), les disques de type émotteurs ou crénelés et les outils à action superficielle. Les préconisations selon le type de sol, la pression des adventices et la situation météorologique sont indiquées dans un encart. Enfin, un tableau de 2 pages synthétise loffre en interceps de toutes sortes, proposée par 20 constructeurs.
Dossier Couverts végétaux : Destruction de couverts avec un rouleau crêpeur en maraîchage bio : opération réussie au GRAB ! Mais qui nécessite encore quelques ajustements...
Florian GEORGEL, Auteur ; Hélène VEDIE, AuteurLes couverts végétaux présentent des intérêts en maraîchage (pas de travail du sol, fertilité, lutte contre les adventices, retenue deau). Les modalités dusage sont encore à améliorer. Cet essai du GRAB Avignon teste lutilisation du rouleau crêpeur ou FACA pour détruire le couvert (seigle/pois fourrager) en un seul passage et implanter la culture maraîchère dans la foulée. Une culture de courge est suivie, selon 3 modalités : couvert roulé, couvert broyé/enfoui et pas de couvert. La réussite de la destruction, en un seul passage, du couvert avec ce rouleau est conditionnée par le stade de développement de la totalité du couvert et le poids du matériel. Le couvert roulé réduit drastiquement le temps de désherbage mais on y trouve plus de limaces et de campagnols (bien gérés par piégeage et phosphate ferrique). La compaction du sol est plus importante que pour les autres modalités et impacte fortement le rendement (plus faible disponibilité dazote, enracinement des courges plus superficiel). Cet essai doit se poursuivre pour évaluer les effets du non travail du sol, à plus long terme, et trouver des solutions adaptées au sol de lexpérimentation, sensible à la compaction (limoneux argileux).
Dossier Innover en maraîchage : Produire des légumes : Innover, c'est gagner
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurEn maraîchage, que ce soit sous abris ou en plein champ, les innovations ne manquent pas, de la permaculture à la robotisation du désherbage, en passant par les outils d'aide à la décision. Dans ce dossier, deux conseillers maraîchage Alain Arrufat du Civam bio des Pyrénées-Orientales et Amandine Gatineau de la Cab des Pays-de-la-Loire témoignent. Avec eux, sont abordées des thématiques diverses et variées, couvrant l'ensemble des travaux des cultures (travail du sol, irrigation, gestion des maladies et ravageurs, choix des variétés, fertilisation, etc.). Parmi les dernières avancées importantes en termes de matériel, les robots de désherbage ont pour objectif de réduire la pénibilité du travail pour les maraîchers. Parmi eux, Oz, de la société Naïo technologies, est testé depuis deux ans à la station d'expérimentation horticole de Bretagne Sud (SEHBS), de la Chambre d'agriculture du Morbihan. Maët Le Lan, chargée de cette expérimentation, témoigne également, tout comme Solan Larqué, maraîcher bio qui utilise Oz depuis 2015. Le robot Anatis, conçu par Carré, est aussi présenté. En 2016, la commission Légumes Grand Ouest de la Fnab a édité un guide sur l'approche globale du désherbage en fermes maraîchères diversifiées.
Dossier : Une vie active en sous-sol
Maude LE CORRE, Auteur ; Adrien LASNIER, Auteur ; Guy DUBON, AuteurSans les millions d'animaux et milliards de bactéries et champignons présents dans nos sols, la production végétale agricole serait impossible. Malgré son importance, ce monde sous-terrain est encore mal connu. Toutefois, les méthodes d'observation se développent, de même que l'évaluation de l'impact des pratiques agricoles. Le projet Casdar AgrInnov, par exemple, a identifié des indicateurs de la vie biologique des sols, permettant ainsi d'aller au-delà de l'analyse physico-chimique classiquement utilisée par les conseillers et agriculteurs. Dans ce dossier, les différents organismes du sol sont décrits, notamment selon leur fonction : fragmenteurs de la matière organique, décomposeurs de la matière organique, ingénieurs chimiques, microrégulateurs biologiques, et ingénieurs physiques ou bioturbateurs. Des méthodes d'évaluation et d'observation de la macrofaune sont présentées : extraction de vers de terre à la moutarde pour pouvoir les compter sans les tuer, piégeage des carabes avec des planches à invertébrés ou des pièges barber, comptage des micro-arthropodes (collemboles, acariens) en chauffant un échantillon de terre. Du côté des pratiques agricoles, l'utilisation de bois raméal fragmenté (BRF), évaluée depuis 2007 sur cultures légumières biologiques à la Station expérimentale de Bretagne Sud (SEHBS), semblerait avoir des arrière-effets intéressants malgré des résultats décevants lors des premières années d'utilisation. D'autres essais, sur la station du Ctifl de Balandran, se sont intéressés à la gestion de l'enherbement sur le rang en verger : désherbage mécanique, paillage... ; en agricultures biologique et conventionnelle. En AB, le désherbage mécanique a montré des impacts néfastes sur les populations de vers de terre, collemboles et mycorhizes, contrairement au paillage organique qui a eu des effets positifs.
Earl du Chemin blanc en Seine-et-Marne : Expérimenter, toujours et encore
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAprès avoir travaillé pendant plusieurs années dans linformatique, Dominique Collin sest installé en 2002 sur les 105 hectares de la ferme familiale en Seine-et-Marne et a converti 80 % des terres en bio. En 2014, la surface passe à 222 ha avec la reprise de terres en conversion. Le potentiel des terres est élevé notamment en blé (rendements moyens de 50 q/ha), malgré leur sensibilité à la battance. Les sols sont également sujets au salissement, en particulier par le vulpin. Aussi, la priorité du céréalier est la maîtrise des adventices. Cela passe par : - une rotation de 9 ans intégrant de la luzerne pendant 2 ans ; - la pratique du labour (même si le céréalier cherche à en réduire la fréquence, le labour semble incontournable) ; - la mise en place de couverts végétaux en mélange. Lors de son installation, Dominique sest senti très isolé au niveau professionnel. Mais son expérience a fait des émules car, aujourdhui, plus de 1000 ha sont en bio dans un rayon de 15 km autour de la ferme. Cela favorise les démarches collectives (semis, récoltes, outils en commun ). Dominique continue dinnover en faisant partie dun pôle de compétitivité technique en AB.
Les écimeuses ont le vent en poupe
Ludovic VIMOND, AuteurLécimage des adventices est une pratique de « rattrapage » de plus en plus utilisée en cultures céréalières, bio et conventionnelles. Cet article expose lévolution des outils utilisés, de lauto-construction à partir dautres outils à la fabrication par des constructeurs. Il présente les différents modèles actuellement sur le marché, ainsi que les perspectives dinnovations telles que lexportation des adventices coupées pour éviter leur maturation au sol. Un encart met en avant les expériences en termes décimage de Christophe Vallon, céréalier bio dans les Yvelines, et de son voisin, Rick Vandooren, céréalier, meunier et boulanger en bio. Ils ont commencé par une écimeuse auto-construite avec une écimeuse-rogneuse viticole. Aujourdhui, ils utilisent un outil construit par lentreprise Bionalan et devraient tester prochainement une écimeuse intégrale, avec exportation des adventices fauchées.
Edito
Juliette DÉMARET, AuteurDans cet édito, la revue Arbo Bio Infos revient sur des matériels particulièrement intéressants pour la filière arboricole et présentés lors de l'édition 2017 du salon Tech&Bio. Il s'agit : - d'un outil de désherbage et de travail du sol développé par les Ateliers du Val de Saône, qui permet d'intervenir dès la première année de plantation sans blesser les arbres ; - des paillages Geochanvre, développés en France ; - des procédés de pilotage pour l'irrigation permettant des économies d'eau et d'engrais, ainsi que d'un système de surveillance automatisé des insectes combinant pièges à phéromone et appareil photo (TRAPVIEW), mis au point par la Sarl CoRHIZE.
Les engrais verts : Des atouts précieux pour la fertilité
Danielle BRETON, AuteurTechnicienne maraîchage bio à Agrobio 35, l'auteure aborde la question du rôle des engrais verts, outil précieux de la gestion de la fertilité des sols en production biologique. Choisir son engrais vert nécessite, en amont, de définir tout d'abord quelles sont les contraintes imposées par la parcelle, de prioriser les objectifs (amélioration de la structure du sol, piégeage de l'azote, réduction des bioagresseurs, lutte contre les adventices...) et de tenir compte du calendrier (dates de semis, destruction, broyage, enfouissement...) et du matériel disponible sur la ferme. Les principales familles et espèces d'engrais verts conseillées en maraîchage biologique et entre lesquelles il faut choisir sont : les légumineuses, les graminées, les crucifères, le sarrasin et la phacélie. Michael, chef de culture au Jardin de Cocagne du Theil-de-Bretagne (35), témoigne sur l'utilisation des engrais verts.
Des essais encourageants pour la betterave bio en mini-mottes
Franck MECHEKOUR, AuteurFace à la difficulté de contrôler les adventices après un semis de betteraves fourragères en agriculture biologique, un groupe d'éleveurs d'Ille-et-Vilaine a testé la plantation de betteraves en mini-mottes au stade 3 à 4 feuilles. Si le résultat obtenu est jugé globalement satisfaisant, avec un rendement moyen de 17 tonnes de MS/ha, des pistes d'amélioration sont envisagées. Parmi les facteurs de réussite identifiés, figurent une implantation la plus rapide possible, dans un sol frais, fin et rappuyé et donc récemment travaillé, ou encore l'utilisation d'un système d'autoguidage. Un compromis est également à trouver concernant le désherbage mécanique : celui-ci doit intervenir assez tôt sans pour autant risquer d'arracher les jeunes plants.
Fiches techniques grandes cultures biologiques PACA
Le contenu de ces 14 fiches techniques sur les grandes cultures biologiques en PACA est issu des compilations denquêtes sur les pratiques des producteurs, croisées avec les expérimentations de terrain et la bibliographie existante. Thématiques : - Gérer ses rotations en grandes cultures biologiques ; - Blé tendre bio ; - Blé dur bio ; - Orge bio ; - Petit épeautre bio ; - Pois chiche bio ; - Pois bio ; - Soja bio ; - Tournesol bio ; - Maïs bio ; - Chanvre bio ; - Engrais verts en grandes cultures biologiques ; - Gérer la carie sur céréales ; - Préserver les messicoles.
Au fil du salon... une filière en effervescence
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLe salon Tech&Bio de 2017 a accueilli une multitude daméliorations et dinnovations en matériels, en techniques, mais également en démarches dentreprises et de filières. Une vingtaine de produits, récemment mis au point ou en cours de développement, sont présentés. En élevage : - de nouveaux mélanges fourragers à base de lablab ; - des variétés de maïs conçues pour lagriculture biologique ; - des concentrés azotés sans gluten ; - des toasteurs mobiles ; - une filière bio et locale dAngus ; - des "massaïs" conservés par voie anaérobie, pour les monogastriques, qui associent des broyats de graines ou ensilages avec une légumineuse fourragère. Pour les cultures spécialisées : - divers matériels (tracteurs électriques, pulvérisateur enjambeur à traction animale) ; - des filets antidérive pour exploitation mixte ; - un jeu collectif édité par lINRA pour développer la mycorhization. En grandes cultures : - de nombreux outils et matériels (herse étrille, écimeuse à couteaux, bineuse, charrue, déchaumeur-scalpeur, semoir de semis direct, houe rotative) ; - de nouvelles semences et variétés sélectionnées en bio.
Framboise, cassis, mûre, groseille, myrtille... : Favoriser la bonne santé des plantes
Frédérique ROSE, AuteurLes petits fruits, comme les framboises, cassis, mûres, groseilles, myrtilles, permettent de valoriser de petites parcelles, en pente. Trois agriculteurs bio témoignent de leurs différentes problématiques, selon leur région : changement climatique, gestion de lherbe, maladies, ravageurs. En Ardèche, à Saint-Jean-Chambre, Daniel Fayard rencontre dimportantes sécheresses qui compliquent sa gestion de lherbe (risque de concurrence). Philippe Piard, installé sur 70 ares, à Alrance, en Aveyron, rappelle limportance dune bonne préparation du sol avant plantation. Cécile Lechat, à Lusanger, en Loire-Atlantique, subit des soubresauts climatiques (gels, sécheresses). Pour sécuriser son système, elle mise sur la diversification de ses productions. Côté fertilisation, des essais dapport de BRF associé à du fumier sont réalisés par Daniel Fayard et Philippe Piard. Les trois agriculteurs rapportent leurs pratiques en termes de protection des végétaux (traitements à base dextraits de plantes, bouillie bordelaise, purin de prêle et dortie ). Ils saccordent pour donner les conseils suivants : - favoriser la vigueur des plants, - minimiser leur stress, et - pratiquer une lutte préventive.
Grandes cultures biologiques : Les clés de la réussite : Guide technique réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture
Anaïs GABORIT, Auteur ; Jean ARINO, Auteur ; Caroline BARBOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture, 9 Avenue George V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE | 2017Ce guide technique national sur les grandes cultures en agriculture biologique a été réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture. Il a pour objectif daccompagner les agriculteurs bio dans la conduite de leur système et d'inspirer les autres agriculteurs dans la réduction de leur utilisation d'intrants et de produits phytosanitaires. Ainsi, il sadresse tant aux agriculteurs qui débutent en AB ou sintéressent aux pratiques issues de ce mode de production, quaux agriculteurs bio souhaitant approfondir certains principes ou techniques ou bien diversifier leurs cultures, ou encore aux conseillers, techniciens et étudiants. Au sommaire : - 6 fiches thématiques : rotation de cultures ; gestion des adventices ; gestion de la fertilité des sols / fertilisation ; travail du sol ; couverts d'interculture ; associations de cultures ; - 17 fiches cultures : association triticale/pois fourrager ; avoine ; blé tendre d'hiver ; blé tendre de printemps ; chanvre ; colza ; féverole d'hiver et de printemps ; grand épeautre ; lupin ; luzerne ; maïs ; orge ; pois protéagineux d'hiver et de printemps ; sarrasin ; soja ; tournesol ; triticale. Chaque fiche culture dispense des conseils pour bien préparer le sol, choisir la place dans la rotation, faire les semis, sélectionner les variétés, fertiliser à bon escient, opter pour des méthodes préventives et curatives alternatives en matière de maîtrise des adventices et de protection des cultures, récolter et identifier les débouchés.
Grandes cultures : Miser sur le collectif pour avancer techniquement - Retours d'expérience : Idées du groupe des céréaliers de Bio 63 autour des couverts végétaux
Elodie DE MONDENARD, AuteurUn collectif de paysans céréaliers s'est créé au sein de Bio 63. Il a reçu, en octobre 2017, la labellisation "Groupe 3000" (financements par les Agences de l'Eau dans le cadre du projet Ecophyto). L'idée forte du collectif est d'avancer, ensemble, sur le sujet de la maîtrise des adventices tout en gardant en ligne de mire la viabilité économique de leurs fermes. Le projet, d'une durée de 3 ans, prévoit des interventions d'experts, des visites de fermes, des expérimentations de terrain. Grâce à un voyage d'étude dans l'Ain et dans la Drôme en septembre 2017, le groupe s'est soudé autour de thématiques importantes comme la simplification du travail du sol et les couverts végétaux en bio. Pour atteindre leur objectif de maîtrise des adventices, les agriculteurs du collectif expérimentent la rotation des cultures, l'alternance des familles d'espèces, le faux semis, le désherbage mécanique... Vincent Martinant, céréalier bio à Brenat (63), teste les couverts végétaux multi-espèces. Ceux-ci ont l'avantage de garantir une très bonne couverture du sol en toutes conditions climatiques. Ils permettent d'obtenir une production de biomasse supérieure et améliorent la structure du sol. Vincent livre la recette du mélange implanté, ainsi que l'itinéraire technique qu'il a suivi pour produire sa semence de radis, plante très intéressante en couvert. Les idées explorées par le groupe des céréaliers de Bio 63 témoignent de la dynamique qu'ils ont réussi à initier pour avancer ensemble techniquement.
Le Grass Killer peut mieux faire
Xavier DELBECQUE, AuteurEn Gironde, une démonstration de désherbage intercep avec le Grass Killer a été réalisée. Cet outil désherbe à laide deau sous pression. Lors de lessai, le désherbage était efficace, mais la reprise des adventices est rapide, à cause dun travail en profondeur insuffisant qui ne vient pas à bout des racines adultes et dune pression d'adventices forte lors de lessai. De plus, les allers-retours pour les remplissages peuvent être un frein pour les parcelles éloignées. Niveau sécurité, l'outil est bien équipé. L'entretien nécessaire est limité. Le coût du modèle testé (1000 litres) est de 41 500 euros, des aides devraient être disponibles pour lachat de cet outil.
Le groupe d'échange Grandes cultures Mayenne-Sarthe
Depuis 2010, des polyculteurs-éleveurs de la Mayenne et de la Sarthe se réunissent pour échanger sur la gestion des grandes cultures en bio, en particulier sur la maîtrise des adventices et du maintien de la fertilité. Le groupe rassemble actuellement une vingtaine de producteurs. Au-delà de la gestion des adventices, lobjectif des producteurs est, plus largement, la sécurisation des rendements et leur augmentation. En 2012, le groupe est entré dans le dispositif Ecophyto DEPHY FERME, ce qui leur a permis de bénéficier de la participation dun salarié du Civam Bio 53 pour assurer lanimation du collectif et le suivi individuel de 8 de ses membres. Le groupe a été reconduit dans Ecophyto 2 en 2016. Des journées techniques et des formations sont organisées et une rencontre "bilan de campagne et projet" a lieu chaque année. Elle est notamment loccasion, pour le groupe, de définir collectivement le programme daction de lannée suivante : thématiques techniques, formats, etc.
Guide technique : Conduite du Pommier pommes à couteau et pommes transfo en agriculture biologique dans le sud-ouest
Sébastien CAVAIGNAC, Auteur ; Séverine CHASTAING, Auteur ; Magali COLOMBET, Auteur ; ET AL., Auteur | AGEN CEDEX (271 Rue de Péchabout, 47 008, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LOT-ET-GARONNE | 2017Le développement des surfaces en agriculture biologique a relancé la sélection dun matériel végétal adapté aux conditions de production en agrobiologie. Le triptyque sol/porte-greffe/variété est déterminant en bio, et ce, notamment si lon soriente vers un verger dédié à la pomme bio pour la transformation. Le porte-greffe permet de gérer en particulier la vigueur de larbre, ce qui est essentiel en bio. Compte-tenu de la fertilisation organique, il ne faudra pas un porte-greffe trop faible sauf dans des cas très spécifiques de sol poussant ou de stratégies de fertilisation très soutenues. Le choix dune variété repose sur plusieurs critères : ladaptation au marché et au mode de commercialisation choisi, le système de verger envisagé, la régularité de production, la sensibilité aux ravageurs et aux maladies et, enfin, le potentiel de conservation. Deux éléments paraissent déterminants dans la réussite de la culture du pommier en agriculture biologique : le niveau de sensibilité de la variété vis-à-vis de la tavelure et du puceron cendré. Tout au long du guide, sont présentés des tableaux de synthèse reprenant les informations issues des observations réalisées sur lantenne d'Invenio à Prayssas (47), auprès de différents organismes régionaux français, ou européens, et complétées par les observations d'arboriculteurs en AB et de techniciens spécialisés. Au sommaire : - Le matériel végétal ; - Conversion, plantation, surgreffage ; - La nutrition organique ; - L'entretien de la ligne de plantation ; - Maîtrise de la charge ; - Gestion du carpocapse et autres tordeuses ; - Gestion des pucerons ; - Ravageurs secondaires : anthonome, hoplocampe, tigre du poirier ; - Gestion des maladies cryptogamiques ; - Les maladies de conservation ; - Modèle de verger pour de la pomme dédiée à la transformation ; - Marchés et filières en AB.
Haricots conserve bio : Une culture bonne à mettre en boîte
Cécile ROLLAND, AuteurA Evellys (56), Bruno et Chantal Jehanno produisent des légumes bio depuis 2012. Aujourd'hui, ils produisent 30 ha de bio sur 120 ha au total (légumes et prairies). La culture de haricots verts bio destinés à la conserverie fait partie de leurs choix. Bruno témoigne des contraintes techniques que cette production requiert, néanmoins économiquement intéressante, selon lui. Il a mis en place une rotation sur 6 ans, en faisant se succéder 4 années de légumes avant de revenir en fourrager (dactyle et luzerne). L'article propose un focus sur la conduite technique et le matériel de désherbage utilisé sur l'exploitation. Un encart présente les avantages et les inconvénients de la culture de haricots verts bio.
Il y a herse et herse, houe et houe
Pascal BORDEAU, AuteurAgrobio 35 et la Fdcuma ont organisé une démonstration de matériels de désherbage mécanique en Ille-et-Vilaine. Elle a permis de mettre en évidence des différences entre des outils de même famille : deux houes rotatives (la Pietro Moro et la Ferju), deux herses étrilles (une Hatzenbichler et une Grégoire Agri) et deux roto-étrilles, famille lancée par Annaberger et reprise par Einböck.
Ils ont choisi de semer des mini-mottes
Cécile JULIEN, AuteurPourtant persuadés de l'intérêt de la betterave fourragère dans la ration des vaches laitières bio, certains éleveurs ne la cultivent pas, ou plus, parce qu'elle nécessite un désherbage à la fois contraignant et aléatoire. La plantation en mini-mottes pourrait lever ce frein. C'est ce que teste un groupe de 10 éleveurs bio d'Ille-et-Vilaine, séduits par la perspective d'un désherbage facilité. L'article décrit comment ces éleveurs ont mis en place la culture de la betterave sur une vingtaine d'hectares : approvisionnement en plants, passage en serre, mise en terre grâce à une planteuse à godets, binages après la plantation... Au terme de cette première campagne jugée réussie dans son ensemble, en termes économiques et techniques, le groupe a identifié des améliorations à apporter, notamment une vigilance sur le travail du sol avant plantation et une augmentation de la densité à plus de 40 000 plantes/ha pour gagner en rendement et diminuer la pression des adventices.
Innovation et recherche d'autonomie en grandes cultures
Installé en 1983 sur 235 ha (dont 40 ha à façon) en polyculture à Montépreux, dans la Marne, Jean-Paul Simonnot a changé ses pratiques depuis les années 1990 en introduisant les couverts végétaux, la réduction du travail du sol (non labour), puis la réduction des produits phytosanitaires. Il a démarré sa conversion en bio en 2001, les dernières terres sont entrées en conversion en 2012, et la ferme est 100 % bio depuis 2015. Jean-Paul produit ses propres semences : luzerne, trèfle (utilisé comme couvert) et cameline (semée comme tuteur pour la lentille). Il a aussi des contrats de multiplication de semences depuis 10 ans avec Lemaire Deffontaines : orge dhiver (12 ha), blé dhiver (10 ha), triticale (10 ha) et une partie de lavoine (10 ha). Il touche une prime de multiplication de 15 % par rapport au prix en production classique (non semence).
Un lit de désherbage "made in Hauts-de-France"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans les Hauts-de-France, suite à la demande d'une Cuma spécialisée en agriculture biologique, François Maréchal a imaginé et construit un lit de désherbage (ou bed weeder) automoteur et électrique. Ce modèle, le premier 100 % français, est adaptable à plusieurs cultures grâce à une voie variable de 1,5 à 2 m et une hauteur de plancher réglable sur 35 cm. Il peut accueillir jusqu'à neuf travailleurs en position allongée.
Le maïs semence, une piste de diversification commerciale : Témoignages croisés : Mathieu Cormorèche, Francis Surnon et Nicolas Zimerli, céréaliers bio à Mionnay (01), Charrette (38) et Thil (01)
David STEPHANY, AuteurActuellement, la production de maïs semence ne permet pas de couvrir la forte demande. La perspective d'une valorisation économique intéressante n'est cependant pas le seul motif qui a conduit ces 3 céréaliers bio, Mathieu Cormorèche (01), Francis Surnon (38) et Nicolas Zimerli (01) à se lancer dans la production de maïs semence sur leur ferme. C'est aussi le challenge technique, intéressant à relever en bio. Les 3 céréaliers apportent chacun leur témoignage, à la fois en termes de résultats économiques et de mise en uvre technique : préparation du sol, semis, désherbage, irrigation, épurage et castration... Un tableau présente une synthèse des atouts et contraintes de la production de maïs semence en bio.
Maîtrise des adventices : Les plantes couvre-sols à l'essai
Perrine DUBOIS, AuteurEn viticulture, si lenherbement des inter-rangs est souvent bénéfique, en revanche, lorsquil est non maîtrisé sous le cavaillon, c'est-à-dire sous la ligne des ceps, il engendre de nombreux problèmes (augmentation des risques de gelées printanières, microclimat humide et chaud avec les hautes herbes ). Pour éviter le désherbage mécanique qui présente aussi des inconvénients, lassociation technique viticole du Maine-et-Loire (ATV 49) mène, depuis 2011, des essais denherbement du cavaillon. Les premiers résultats montrent que les espèces les moins agressives nont pas réussi à simplanter assez vite (sédum, saponaire). A linverse, les espèces qui simplantent vite comme le plantain corne-de-cerf deviennent envahissantes et concurrencent la vigne. La solution conseillée, pour le moment, avec les premières espèces testées, est dutiliser le désherbage mécanique en inter-rang en cas denherbement des cavaillons pour réduire la concurrence. Un encart présente lexpérience de Bertrand Marchesseau, vigneron bio à Bourgueil en Indre-et-Loire, qui a testé deux mélanges despèces en enherbement du cavaillon et lutilisation de tondeuses inter-ceps à fil.
Maraîchage : Zoom sur le matériel
BIOFIL, AuteurCet article présente les nouveautés en termes de matériels utilisables pour les cultures maraîchères bio de plein champ ou sous abri. Les matériels présentés concernent la préparation du sol et des planches, le désherbage, le semis manuel, la mise en place de tunnels et mini-tunnels, le binage, le sarclage, etc.