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Grand Est : Le répertoire des savoir-faire paysans crée une dynamique syndicale !
Aurélie COSTES, AuteurEn 2011, l'Ardear Grand Est (réseau de l'agriculture paysanne) a développé un outil en ligne pour créer un réseau d'échange d'expériences et de savoir-faire paysans, non institutionnalisé et non monétarisé. Il s'agit d'un recueil de fiches témoignages d'agricultrices et d'agriculteurs, qui montrent une grande diversité de pratiques agricoles alternatives. Au-delà de la diffusion des savoir-faire et du développement de l'entraide paysanne, cet outil permet de redynamiser les groupes de réflexion (création de groupes techniques...) et de mobiliser de nouveaux adhérents dans la défense de l'agriculture paysanne.
Mémoires terrestres
Depuis les forêts himalayennes de son enfance jusquaux tribunes de lONU, Vandana Shiva offre, pour la première fois, le récit de son combat pour la vie et pour la Terre. Dans une écriture à la fois sensible et rebelle, elle revient sur près de cinquante années de lutte contre la déforestation et contre laccaparement de leau et des semences. Défenseuse infatigable de lautonomie alimentaire, des connaissances autochtones et de la démocratie directe, elle établit, par ses actes et par sa pensée, les liens entre crise écologique, patriarcat et capitalisme. Lutte contre les OGM, catastrophe de Bhopal, mouvement Chipko : ces Mémoires terrestres font retraverser un demi-siècle de résistances planétaires en faveur de lécologie et de la Terre-Mère. Par son destin hors du commun, la militante indienne incarne lidée, aux côtés de tant dautres, que les femmes sont « les véritables gardiennes des connaissances liées à la biodiversité ».
Nouvelle-Aquitaine : Travail avec des jardiniers sur les semences potagères
Manon MERCIER, AuteurAu Pays Basque, le CIVAM Bio BLE a créé une maison des semences paysannes, avec des groupes qui se sont structurés, depuis 2018, autour des blés population ou du maïs. Lambition de la maison des semences dIparralde (Pays Basque nord) est aussi de créer une dynamique autour des graines potagères, avec un réseau de jardiniers amateurs. La finalité est de favoriser la biodiversité cultivée et la résilience du territoire.
Covalience Maïs population : Fiches Mémo
Elodie BARITAUX, Auteur ; Nathalie COUIX, Auteur ; Domitille CRIBIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Huit « fiches mémo » récapitulent les résultats obtenus dans le cadre de ce projet. La première est une fiche dintroduction qui présente le projet Covalience. Les sept autres fiches portent sur : - Fiche Mémo A : Comprendre les maïs population (contexte historique, enjeux autour des semences paysannes, mieux connaître les maïs population et différencier les types de maïs population) ; - Fiche Mémo B : Cultiver les maïs population (choix de la parcelle, semis, choix et adaptation de litinéraire technique, récolte) ; - Fiche Mémo C : Acquérir et échanger de la semence de maïs population (choix des variétés, où trouver des semences, réglementation et conditions déchange, sorganiser en collectif) ; - Fiche Mémo D : Produire de la semence de maïs population (égrainer, trier, stocker, conserver, sélectionner) ; - Fiche Mémo E : Valoriser le maïs population (alimentation animale, alimentation humaine et autres utilisations) ; - Fiche Mémo Omega : Accompagner une dynamique collective (favoriser lémergence et maintenir la dynamique du collectif) ; - Fiche Mémo Ressources (compilation des références citées dans les autres fiches « mémo »).
Semences paysannes et nouvelles filières blé panifiable : panorama des dynamiques régionales
Julie GRIGNION, Auteur ; Céline DÉPRÉS, Auteur ; Elodie DE MONDENARD, Auteur ; ET AL., AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, depuis quelques années, plusieurs dynamiques autour de filières territorialisées blé-farine-pain se développent. Par exemple, le GIEE des Épis de Cérès, accompagné par Haute-Loire Biologique, réunit des agriculteurs, des paysans-boulangers et des jardiniers autour de la sélection et de la multiplication de variétés de blé adaptées aux contextes pédoclimatiques locaux. Si les actions du groupe ont été concentrées "au champ", avec 235 variétés semées au fil des années, la question de la structuration de filières équitables et valorisant ces céréales n'est pas en reste. Plusieurs autres initiatives sur les filières de blés panifiables locales sont présentées dans cet article : - Graines Bio des Savoie, accompagné par l'ADABio ; - Filière blé panifiable de la Loire, accompagnée par AGRIBIO Rhône & Loire ; - le collectif ALFONCE, accompagné par Bio 63, dans le Puy-de-Dôme. Toutes ces organisations travaillent sur la structuration de filières, du champ à la boulangerie, avec l'ensemble des questions que cela implique : stratégies de mouture, tests organoleptiques, gouvernance, modèles économiques, logistique et commercialisation.
Covalience - Principes de la génétique quantitative appliquée au maïs
Le projet Casdar Covalience (2018-2021) a étudié la sélection participative des maïs population. Pour cela, ce projet sest notamment intéressé à la génétique quantitative. Afin de faciliter la compréhension des principes liés à la génétique, et plus particulièrement à la génétique quantitative appliquée au maïs (plante allogame), sept fiches à vocation pédagogique ont été créées : - Chapitre 1 : Rôle et fonctionnement biologique de l'expression des gènes : comment une mouche ou un roseau peuvent-ils émerger d'un code à 4 lettres : l'ADN ? ; - Chapitre 2 : La sexualité du maïs, la transmission des gènes d'une génération à l'autre et le brassage génétique ; - Chapitre 3 : Transmissibilité de l'information génétique à l'échelle d'une population allogame, ou l'évolution de la structure allélique ; - Chapitre 4 : Les forces qui font évoluer les structures alléliques : Mutation, migration, dérive génétique, sélection naturelle et consciente ; - Chapitre 5 : L'unique effet du hasard sur la structure allélique : dérive génétique, étranglement, consanguinité et nombre minimum d'individus à sélectionner ; - Chapitre 6 : La sélection naturelle chez les plantes cultivées : Contre ladaptation dune population à un environnement agricole ? ; - Chapitre 7 : Introduction à la génétique quantitative : Construction et évolution de la valeur génétique, des individus à la population. Ces fiches apportent des définitions, ainsi que des explications, et illustrent certains principes à laide de schémas.
Cultivons une biodiversité innovante et collective en Nouvelle-Aquitaine
Adrien AME, Auteur ; Elsa BERTHET, Auteur ; Doette BRUNET, Auteur ; ET AL., Auteur | COURSAC (7 Impasse de la Truffe, 24 430, FRANCE) : AGROBIO PÉRIGORD | 2021Le projet CUBIC Nouvelle-Aquitaine (2018-2020) a réuni 13 partenaires, avec pour objectif de développer des dynamiques collectives de sélection participative de variétés paysannes, dans une démarche agro-écologique. Le travail sur la biodiversité cultivée et les semences paysannes a démarré il y a près de 20 ans en Aquitaine et a fait de cette région une pionnière dans ce domaine, avec une reconnaissance aux niveaux national et international. De très nombreuses initiatives ont émergé de lessaimage porté par les structures de "Cultivons la Biodiversité en Nouvelle-Aquitaine", qui participent aujourdhui activement au développement des semences paysannes, en plein essor en France et en Europe. Parallèlement, la recherche participative se développe également et la thématique de la biodiversité cultivée est lune des premières à être traitée dans ce champ de recherche. Cette publication, réalisée dans le cadre du projet CUBIC, présente le fonctionnement des structures impliquées et les expériences de sélection pour : le maïs population, les céréales à paille, les potagères, ainsi que leur valorisation en alimentation humaine. La sélection des fourragères est aussi abordée.
Deux mains dans la terre
Jacques CAPLAT, Auteur ; Laetitia ROUXEL, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2021Cette bande dessinée raconte le cheminement de Fred, céréalier conventionnel, qui sinterroge sur ses pratiques, sur le modèle agricole en général et qui, au gré de rencontres, de discussions, de visites de fermes et de suivis de conférences en ligne ou en direct (dont une avec lun des auteurs, Jacques Caplat), évolue avec une prise de conscience qui le conduit à se convertir à lagriculture biologique et à transformer sa ferme (plantation darbres, introduction de moutons, cultures associées ). Après lhistoire illustrée, louvrage se poursuit par une partie, intitulée « Changer, une transition agroécologique », qui décrit les mécanismes de fonctionnement de lagriculture et les freins institutionnels et politiques au développement de lagriculture biologique et qui reprend les principes et les valeurs de la bio en sappuyant sur lhistorique et sur lapproche systémique. Le cas de lélevage est abordé, avec lintérêt de lélevage herbager pour le maintien des prairies qui régénèrent le sol et favorisent une forte biodiversité. Les auteurs stipulent quélever des animaux jusquà leur mort naturelle est possible, mais implique un autre modèle agricole pour que les paysans puissent en vivre.
DiversiGo Séminaire de lancement : Vers un réseau des acteurs de la biodiversité cultivée en PACA
Ce diaporama a été présenté, le 25 janvier 2021, lors du séminaire de lancement du projet DiversiGo La biodiversité cultivée pour adapter lagriculture régionale au changement climatique. Ce projet est mené par les Groupes opérationnels du PEI (partenariat européen pour linnovation), à léchelle de la région PACA, et poursuit plusieurs objectifs : 1 prospecter, récupérer et multiplier du matériel végétal adapté aux conditions climatiques ; 2 expérimenter de manière participative ce matériel végétal ; 3 valoriser et organiser la logistique nécessaire au développement de filières ; 4 créer un réseau régional. DiversiGo concerne à la fois les grandes cultures, le maraîchage et larboriculture. Ce diaporama commence par détailler les caractéristiques de ce projet. Il présente ensuite les trois tables rondes organisées lors du séminaire de lancement. La première portait sur « Prospection, protection, multiplication », la deuxième sur « Evaluation, amélioration », et la troisième sur « Valorisation, structuration de filière ». Dans chacune dentre elles, des acteurs locaux (Bio de PACA, la Maison de semences paysannes Maralpine, le Grab, Agribio 04), ayant déjà mis en place des initiatives ou des projets en lien avec les objectifs de Diversigo, ont partagé leur expérience.
Kit réglementaire : Comprendre le cadre existant : quelles ouvertures pour cultiver la biodiversité ?
La gestion dynamique de la biodiversité cultivée, pratiquée avec les semences paysannes, se fait selon une approche globale. Les étapes de conservation, de sélection et dutilisation de la semence sont menées conjointement dans les fermes et les jardins, par des paysan·ne·s, des jardinier·ère·s et des artisan·e·s semencier·ère·s qui travaillent en réseau. Les différents cadres réglementaires actuels (commercialisation, droits de propriété, normes sanitaires, biosécurité...) ont été pensés, après la seconde guerre mondiale, pour le développement dune filière industrielle. Ils ne sont pas adaptés à cette approche dynamique et décentralisée dans les fermes et les jardins. On constate que les différentes règles en place ne favorisent pas la diversité des pratiques nécessaires au maintien durable de la biodiversité cultivée. Cependant, il est important de comprendre que des espaces existent malgré tout pour lutilisation des semences paysannes. Les éléments partagés dans ce kit permettent de comprendre les possibilités qui existent aujourdhui : - pour construire collectivement des Maisons de Semences Paysannes et partager les semences et le savoir-faire de chacun (fiche 1) ; - pour vendre des semences et des plants « non-standardisés » et libres de droit de propriété (fiche 2).
Portrait : Rencontre avec Vincent Gauvain, agriculteur en grandes cultures bio à Beine-Nauroy (51)
Aurélie PARANT-SONGY, AuteurDans cette interview, Vincent Gauvain, agriculteur bio en grandes cultures dans la Marne, raconte son parcours. Après un BPREA et une première expérience d'installation en bio, Vincent a repris, en 2016, la ferme de ses beaux-parents, convertie à la bio. Engagé dans le développement des semences paysannes, il a ensemencé une plateforme de conservation de blés paysans comportant, en 2021, 64 variétés de blés anciens. Il explique les aménagements qu'il a effectués sur son exploitation, ainsi que l'investissement nécessaire pour la culture en micro-parcelles. Aujourd'hui, il envisage mettre en place un atelier d'élevage et réfléchit, sur le plus long terme, à un projet de meunerie.
Le tournesol pop' dans nos assiettes
Chaque année, de nouveaux paysans sollicitent, pour la saison des semis, des lots de semences de tournesol population (aussi nommées semences paysannes) auprès de la Maison de la Semence Paysanne de Dordogne. Laurence Dessimoulie et Delphine Trentacosata font découvrir quatre dentre eux. Côté culinaire, cet ouvrage propose également une vingtaine de recettes permettant de valoriser la graine de tournesol, qui reste assez méconnue.
Vienne : Paysanne semencière
CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurDans la Vienne, Carine Lahm a rejoint Philippe et Béatrice Martin sur la ferme Dana, en bio, afin de reprendre latelier de semences paysannes. Comme Philippe produit des céréales, ainsi que de lhuile, et que Béatrice soccupe de latelier bovins viande, le couple navait plus de temps à consacrer à ses serres dans lesquelles ils produisaient des semences paysannes bio pour lentreprise Germinance. Il a alors proposé à Carine, une comptable qui souhaitait se reconvertir, de prendre le relai. En 2018, pour acquérir des compétences sur cette production, Carine a débuté en tant que stagiaire. En 2019, elle a été salariée à temps partiel. Elle est ainsi devenue de plus en plus autonome. Elle a ensuite réfléchi à son statut : salariée, associée du GAEC, individuelle ? Nétant pas dans le cadre dune installation classique, elle na pas réussi à avoir des réponses à ses questions. Elle a fini par opter pour la création dune entreprise individuelle agricole en micro-bénéfice agricole. La MSA la dabord inscrite en tant que cotisante solidaire (la surface cultivable étant insuffisante). En 2021, elle a obtenu le statut rétroactif dexploitante agricole, car elle a travaillé plus de 1200 heures en 2020, avec un revenu supérieur à 800 Smic horaires.
Céréales mineures : Renaître et se faire reconnaître
Marin GRATIGNY, Auteur ; Antonin LE CAMPION, AuteurEn septembre 2019, à Rennes, a eu lieu un premier bilan du projet Renaissance des Céréales Mineures (RCM) visant à rediversifier l'offre variétale et à recenser les débouchés possibles de ces céréales : millet, grand et petit épeautre, sarrasin... A ce stade du projet, un bilan des parcelles consacrées aux essais de culture depuis 2017 a été présenté, ainsi que les freins rencontrés par les producteurs et les jardiniers amateurs partenaires du projet : la taille, souvent insuffisante, des parcelles qu'ils pouvaient consacrer aux céréales mineures, les besoins en matériels spécifiques (batteuse à botillons, semoir à essais, etc.). Des essais d'outils et de procédés de décorticage de ces céréales ont également eu lieu. Le projet RCM aura permis d'acquérir des matériels expérimentaux qui sont désormais utilisables par les producteurs du réseau GAB-FRAB Bretagne et Triptolème. Progressivement, les ressources en semences paysannes d'épeautre, de millet et de sarrasin réintroduites s'améliorent. Il apparaît nécessaire, pour la suite, de se concentrer sur la conception et la fabrication de machines adaptées à la réalité du terrain et accessibles aux agriculteurs.
Covalience - Sélectionner le maïs population sur la tolérance à la sécheresse : Quels leviers de sélection mettre en uvre pour sadapter ?
Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Un volet de ce projet a notamment exploré des stratégies envisageables pour améliorer la tolérance des maïs à la sécheresse par le biais de la sélection paysanne. Cette fiche commence par décrire les impacts des stress hydriques et thermiques sur cette culture, que ce soit au niveau végétatif (impacts sur la croissance végétale du maïs), ou au niveau reproductif (impacts sur le rendement en grains du maïs). Elle explique ensuite en quoi la sélection génétique peut permettre de limiter ces effets physiologiques. Les semences paysannes de maïs présentent, en effet, l'atout de leur diversité génétique qui leur confère un haut niveau dadaptabilité. Au travers des techniques de sélection, il est possible, au cours des années, dadapter ces maïs à de nouvelles conditions climatiques. Encore faut-il définir des objectifs dadaptation et sélectionner les maïs sur les bons critères. Cest pourquoi cette fiche revient sur la définition de quatre grands types dobjectifs en sélection végétale : la résistance, la tolérance, la résilience et lesquive. Elle applique ensuite ces objectifs sur le maïs, en définissant plusieurs critères lui permettant de mieux résister aux stress hydriques et thermiques : améliorer la résilience du maïs via la sélection naturelle (résilience à léchelle de lindividu) ; favoriser la récupération nocturne du maïs (tolérance) ; éliminer les pieds aux feuilles sénescentes (tolérance) ; éliminer les pieds avec des panicules stériles (tolérance) ; favoriser lenracinement profond (tolérance) ; sélectionner les individus les plus précoces en matière de floraison (esquive) ou effectuer une sélection favorisant létalement de la floraison (résilience à léchelle du peuplement).
Dossier : Agriculture, biodiversité et climat : Les agriculteurs bio proposent des solutions
Yoan MICHAUD, Auteur ; Aurélie PARANT-SONGY, Auteur ; Marvin SOPHIE, Auteur ; ET AL., AuteurDes agriculteurs bio du Grand Est participent à des projets innovants visant à lutter contre l'érosion du vivant et à s'adapter au changement climatique. Dans la Vallée du Longeau (Meuse), 5 fermes en maraîchage, viticulture, arboriculture, grandes cultures et élevage bovin et ovin se sont engagées dans différentes actions, notamment pour favoriser la biodiversité fonctionnelle ; les agriculteurs ont créé des puits de carbone, planté des haies, etc. Un réseau de 80 fermes bio-diversité a été mis en place dans tout le Grand Est pour favoriser les échanges de savoirs et de savoir-faire en matière d'actions concrètes (haies, bandes enherbées, mares...). Une formation sur l'intérêt des nichoirs en haute densité en maraîchage bio a permis de construire 210 nichoirs qui ont ensuite été installés sur des parcelles. L'association Bio en Grand Est poursuit ses actions en faveur des semences paysannes qui font aussi partie des leviers pour la biodiversité. En matière de réduction des gaz à effet de serre dus à l'agriculture, des pistes restent à explorer dans les fermes du Grand Est. L'application "Je diagnostique ma ferme", élaborée en collaboration avec Bio de PACA, permet à chaque ferme d'évaluer sa propre empreinte carbone et d'identifier des actions pour améliorer son système.
Elevages de ruminants et climat : ça chauffe
RESEAU CIVAM, AuteurAu sein du réseau Civam, plusieurs initiatives sont tournées vers ladaptation de lélevage au changement climatique. Le Civam Empreinte, en Occitanie, s'intéresse à l'évolution des pratiques pastorales, comme le pâturage des vignes ou les contrats fourragers entre bergers et céréaliers. Le Civam AD 49 (Maine-et-Loire) travaille sur lutilisation de larbre comme fourrage, ainsi que sur la sélection de semences paysannes. Quant au Civam Agrof'Ile, en région Ile-de-France, il cherche à faire pâturer des troupeaux ovins en zones céréalières (sur les couverts végétaux). Les témoignages de plusieurs éleveurs sur les moyens quils ont mis en uvre, en 2019, pour faire face aux aléas climatiques complètent le dossier.
Légumes issus de semences paysannes : Comment évaluer la qualité sensorielle lors de la sélection ? Quelle est linfluence de lenvironnement sur la qualité sensorielle et nutritionnelle ?
BIO LOIRE OCÉAN, Auteur ; AGRO CAMPUS OUEST, Auteur ; ITAB, Auteur ; ET AL., Auteur | CHÂTEAUNEUF SUR SARTHE (2 Rue des Fontaines, 49 330, FRANCE) : BIO LOIRE OCÉAN | 2020Depuis 2005, les maraîchers bio regroupés au sein de lassociation Bio Loire Océan ont mis en place des essais sur la qualité de leurs semences paysannes, dans le cadre dune sélection participative. Certaines variétés sont actuellement commercialisées en circuits courts et/ou longs (essentiellement dans la région Pays de la Loire), tandis que dautres sont encore en cours de sélection. Suite à un souhait des producteurs et des productrices dapprofondir lévaluation de la qualité des légumes issus de ces semences, le projet Semis Bio a été mis en place de 2017 à 2019. Ce rapport explique la méthodologie employée pour évaluer la qualité sensorielle dès la phase de sélection. Cette méthodologie repose sur trois étapes (illustrées, dans ce document, à l'aide d'exemples) : 1 - Insérer la qualité sensorielle comme critère de sélection ; 2 - Caractériser et comparer de nouvelles variétés ; 3 - Recueillir lavis de consommateurs (analyses sensorielles). Ce rapport caractérise également linfluence de lenvironnement sur la qualité sensorielle et nutritionnelle des fruits et légumes. Il illustre ceci à travers deux exemples : celui de la carotte Violette de la Loire et celui de la tomate cerise noire du Layon.
Pays de la Loire : Bio Loire Océan lance une variété de poireau
Véronique BARGAIN, AuteurBio Loire Océan a lancé une variété population de poireau : le Brainois dhiver. Bio Loire Océan est une association qui regroupe 70 producteurs bio situés en Pays de la Loire. Elle est investie depuis quinze ans dans un programme de sélection et de multiplication de semences paysannes. Après la carotte violette de la Loire, la tomate cerise noire du Layon, des tomates et poivrons multicolores, cette association de producteurs a développé le Brainois dhiver. Cette variété est adaptée aux récoltes allant de février-mars à mi-avril. Son rendement est inférieur aux semences hybrides, mais elle présente lavantage dêtre peu sensible à la rouille et dêtre très résistante au froid.
Semences potagères : Vers du matériel hétérogène
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe nouveau règlement européen bio 2018/848 bouscule le monde de la semence. Il stipule que "deux nouveaux types de matériel génétique, caractérisés par une grande diversité génétique et phénotypique pourront être commercialisés : le matériel hétérogène bio, et des variétés adaptées à lagriculture bio" (ce texte de loi a déjà été voté, mais les textes dapplication ne sont pas encore finalisés). Autoriser le matériel végétal hétérogène remet en cause lun des piliers de la sélection végétale : les critères DHS (distinction, homogénéité et stabilité). Lors de lédition 2020 du Sival (Angers), les professionnels de ce secteur ont pu échanger sur ce sujet sensible et stratégique. Afin de mieux comprendre cette petite révolution, cet article commence par retracer un historique de la sélection végétale. Il effectue ensuite un point sur lévolution des attentes qui ont engendré cette autorisation dans la réglementation européenne. Il aborde également les pratiques actuelles (recours à des semences paysannes en partie illégales), ainsi que la notion de variété libre de droits et reproductible par tous. Le travail déjà effectué par certains obtenteurs et semenciers sur des variétés populations et anciennes est également présenté (des encarts détaillent la stratégie et loffre de quatre dentre eux : Bejo, Agrosemens, Graines Voltz et Vitalis). Les impacts de lhétérogénéité sont aussi précisés : rendements moins réguliers, choix de règles minimales à respecter, gestion des fraudes, etc. Enfin, Jacques Gautier, directeur général de Gautier Semences (investi dans le bio depuis 1998), explique comment son entreprise essaie de sadapter aux évolutions de la demande.
Stratégies face à la sécheresse : Combiner les leviers
Marion COISNE, AuteurSuite aux deux années consécutives de sécheresse, le Gab Ile-de-France a organisé une table-ronde sur les différents leviers pour faire face au manque deau en maraîchage. Elle sest tenue le 14 octobre 2019, à loccasion du premier forum francilien sur le maraîchage et larboriculture bio. Mélanie Castelle, animatrice maraîchage et arboriculture au Gab Ile-de-France, conseille de couvrir le sol (couvert végétal, film plastique ou paillage) afin de diminuer les apports en eau. Nicolas Galand, écologue et maraîcher bio installé depuis un an, travaille beaucoup sur le milieu (implantation de haies, darbres, de bandes enherbées ) afin de favoriser les auxiliaires qui, eux aussi, souffrent de la sécheresse. Aux Jardins de Cocagne, Ernest Hung a cherché à optimiser lefficience de lirrigation à laide de programmateurs. Il a ainsi gagné du temps et a arrosé en fonction de lévapotranspiration, ce qui lui a permis de limiter les pertes en eau. Daniel Evain, maraîcher bio diversifié en Essonne, va plus loin en essayant de se passer dirrigation pour certaines espèces (courges, oignons, échalotes ). Il mise, pour cela, sur la sélection de semences paysannes. Enfin, un encart est réservé à la stratégie déployée par Lukasz Gburzynski (employé aux Jardins de Courances, en Seine-et-Marne), qui repose sur des couverts végétaux et sur un travail du sol simplifié.
Dossier : Blés paysans ou anciens : Quelles perspectives d'organisation dans le Grand-Est ?
Amandine LAURENT, Auteur ; Christophe RINGEISEN, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurCertains agriculteurs bio ne sont pas satisfaits des semences céréalières actuellement mises sur le marché et s'attachent à développer des variétés paysannes. Ils sont souvent regroupés au sein d'associations ou de collectifs et travaillent en collaboration avec des acteurs de la recherche et du développement. Quelques-uns des acteurs de la région Grand-Est sont présentés. La ferme Moyses développe, depuis 2012, un travail d'évaluation agronomique et boulangère de variétés pures dites de pays. Thierry Angelot, agriculteur en Haute-Marne, a commencé à semer des blés anciens en 2014. Il témoigne sur les particularités techniques de ces variétés et leurs intérêts, ainsi que sur l'association Graines de Noé. Cette association, fondée par Renée et Bernard Ronot, paysans céréaliers en Côte d'Or, l'a accompagné au départ pour sélectionner les variétés. En Lorraine, l'association L'Or des Graines conserve une trentaine de blés paysans, et forme les agriculteurs, en lien avec Bio en Grand Est.
Dossier : Aux graines, citoyens !
Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurDes associations et des particuliers engagés uvrent depuis plusieurs années pour préserver la biodiversité et assurer la pérennité de variétés locales et anciennes. Ils expliquent leur travail et leur combat : - Semences paysannes, le renouveau : Dès les années 1970, des pionniers ont voulu résister à l'industrialisation de l'agriculture et à la disparition des variétés. Ils ont créé La Ferme de Sainte-Marthe (49), le Biau Germe (47), Germinance (49), Kokopelli (09), Les Croqueurs de Pommes (80), ou, plus récemment, Jardin'enVie (26), Graines del Païs (11) ; - Autopsie d'un sachet : toutes les clés sont données pour bien déchiffrer et comprendre les mentions figurant sur les sachets de graines du commerce ; - Multiplier les savoir-faire : organisation de stages, échanges entre particuliers, etc., la transmission des connaissances en matière de multiplication et de conservation des graines est fondamentale ; - Les gardiens du patrimoine semencier : en collaboration avec le CRBA (Centre de ressources de botanique appliquée), le potager conservatoire du domaine de Lacroix-Laval, près de Lyon, cultive des variétés sauvées de loubli et propose des animations et des formations.
Dossier : Semences : Des initiatives paysannes
Frédéric PRAT, Auteur ; INF'OGM, Auteur ; Giada BELLIA, Auteur ; ET AL., AuteurLa disparition progressive des paysans et de leurs savoir-faire n'épargne pas la gestion et l'utilisation des semences à la ferme. En effet, les entreprises semencières sont aujourd'hui fortement présentes sur le marché des semences, détenant des droits de propriété sur les variétés créées. Toutefois, dans le monde entier, des initiatives essaiment afin de sauvegarder et développer le savoir-faire autour des semences paysannes. Après un rappel sur le cadre réglementaire en vigueur, des exemples de résistances et de combats, au niveau mondial, européen, et français, sont présentés dans ce dossier : en Afrique, en Inde, en Équateur, au Vénézuela, en Catalogne espagnole (association Les Refardes), et en France (association des artisans semenciers et association Pétanielle). En France, la vente de semences de variétés non-inscrites au catalogue officiel est très restreinte, y compris pour le jardinier lambda. Au final, la modernisation agricole a eu des effets négatifs sur le vivant et sa diversité, ces initiatives montrent que les paysans semblent prêts à résister et à se faire ré-entendre.
ECLAT n°1 - Juillet 2019
Jean-Luc BROCA, Auteur ; Étienne GAUTRONNEAU, Auteur ; Fabrice BOUIN, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2018, le projet ECLAT (Expérimenter avec des Collectifs Locaux une Agroécologie Territoriale) a été lauréat de lappel à projet « Mobilisation collective pour le Développement Rural » du Réseau Rural Français. Son plan daction sarticule sur trois ans et a démarré en janvier 2019. Durant le premier trimestre, cinq sites pilotes ont été retenus pour leur capacité à mobiliser des acteurs diversifiés et à avoir un projet agroécologique sur un territoire. Le 13 juin, ces sites pilotes ont été conviés à un premier séminaire afin déchanger sur leurs projets. Ce dossier décrit ces différents sites pilotes et effectue un focus sur une méthode de concertation territoriale nommée « le carrefour de la multifonctionnalité ». Il faut souligner que les sites pilotes choisis ont des problématiques variées. Le GDA de la Thiérache sur la « Mobilisation territoriale pour une transition agroécologique partagée » est basé dans les Ardennes. Il expérimentera la création dune instance de concertation territoriale multi-acteurs pour les enjeux liés à leau, la biodiversité et lagriculture. Celui de l'ADAR Civam, sur « PECAB : un projet agroenvironnemental concerté » (dans lIndre) testera une mise en uvre collective de mesures en lien avec les agriculteurs, les collectivités et les citoyens. Le site pilote ADDEAR de la Loire « Réseau territorial de semences paysannes » (dans la Loire) souhaite expérimenter plusieurs points dont la gestion collective des semences. Celui de la CUMA Lot Environnement « Agriculture rémunératrice à haute valeur environnementale » (dans le Lot) recherche des manières dinteragir avec les consommateurs afin que les changements de pratiques agricoles soient reconnus et soutenus par ces derniers. Enfin, le site pilote GRAPEA Civam « Autonomie alimentaire territoriale par les systèmes autonomes et économes » (basé en Vendée) va concevoir, gérer et évaluer une politique permettant de renforcer lautonomie alimentaire du territoire.