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Cohérence et rentabilité en élevage laitier : "Le système naisseur-engraisseur est le plus abouti"
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn bio depuis 1996, le GAEC Les Rocs, basé en Vendée et adhérent à Biolait, a fait le choix, 7 ans auparavant, de ne pas augmenter sa production laitière, mais plutôt de se lancer dans lengraissement. Aujourdhui, les 4 associés et un salarié pilotent une ferme de 205 hectares, dont 65 % de la surface est en herbe, avec un troupeau de 75 vaches laitières Monbéliardes (qui produisent 500 000 litres de lait/an) et valorisent tous les animaux nés sur lexploitation dans la filière viande bio. Comme lexplique Jean-Marie Roy, un des associés, vice-président dUnébio, ce choix a été notamment motivé par le souhait davoir une bonne qualité de vie et de ne pas sendetter avec de nouveaux bâtiments, ce qui aurait été nécessaire si la production laitière avait été augmentée jusquà 700 ou 800 000 litres, comme le permettait la surface en herbe disponible. Les bufs (castrés à 15 jours) peuvent être finis entre 26 et 32 mois, voire plus si besoin en fonction de la disponibilité en herbe. Pour le renouvellement du troupeau, une quarantaine de vaches sont inséminées en Montbéliard. Le reste des vaches sont inséminées en Charolais. Les veaux issus des génisses croisées en monte naturelle avec un taureau Bazadais sont valorisés en viande. Pour ces éleveurs (qui ont aussi fait le choix dintégrer des pommes de terre et des poireaux dans leur rotation), le système laitier naisseur-engraisseur est le plus résilient. Ils ont ainsi choisi un système qui se tient au niveau agro-écologique, mais aussi avec une capacité à ne pas trop subir les crises d'où qu'elles proviennent.
Dossier spécial : L'énergie sur nos fermes
Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Sophie TIRARD, Auteur ; Anne-Laure DUTERTRE, Auteur ; ET AL., AuteurAu carrefour entre crise énergétique et réchauffement climatique, la clé de ladaptation des fermes laitières bio repose, en particulier, sur la recherche de la sobriété et de l'autonomie énergétique. Ce dossier spécial regroupe 11 articles qui permettent daborder différents aspects de la question de lénergie sur les exploitations laitières : 1 Dans l'article "Sobriété des consommations d'énergie dans les fermes laitières bio", le Réseau Inosys Bovins Lait Ouest fournit son analyse, par systèmes laitiers (bio et non bio), des données relatives à la consommation de carburant et d'électricité ; 2 "Les consommations d'électricité en élevage laitier" fait le point sur les principaux postes de consommation électrique (bloc traite, refroidissement du lait, chauffe-eau) ; 3 L'article suivant fournit des pistes pour diminuer la consommation électrique de son tank à lait ; 4 L'article intitulé "La ferme de Tayer : La maîtrise des charges avant tout" propose le témoignage d'Emmanuel Tuaux, éleveur bio en Ille-et-Vilaine (35), qui a arrêté le maïs pour passer à un système tout herbe, afin de diminuer ses charges ; 5 Dans "Monotraite : De la décision au bilan, jusque sur la question de l'énergie", Anne-Marie Lelièvre, éleveuse bio dans le Calvados (14), apporte son témoignage sur la mise en place de la monotraite sur son exploitation ; 6 "Limiter l'impact environnemental de notre ferme, notamment dans le bloc traite" présente les adaptations réalisées au GAEC du Bois du Cep, en Loire-Atlantique (44) ; 7 Dans l'article "Quand économie rime avec efficience", Michel Nedellec, du GAEC de Loran, dans le Gers (32), explique comment l'irrigation sur la ferme a évolué ; 8 "Combiner photovoltaïque et bâtiment d'élevage, un bon compromis avec le recul" présente le témoignage de Loïc Toullier, éleveur bio dans la Manche (50), qui explique tout le processus de mise en place de panneaux photovoltaïques sur la ferme ; 9 "De l'énergie solaire jusque dans le Nord !" : témoignage d'Isabelle et de Jean-Michel Lepage, éleveurs bio dans le Nord (59), qui ont sauté le pas du photovoltaïque, ce qui leur permet d'être à 96 % autonomes en énergie ; 10 Dans larticle suivant, le GAEC de Ker Marie, dans le Morbihan, fait le bilan après un an dutilisation, dun ballon deau chaude thermosiphon pour le bloc traite ; 11 Le dernier article est une interview, réalisée par Johann Raymond, éleveur bio dans la Sarthe (72), auprès dun promoteur en agrivoltaïsme.
Fiches références systèmes CAP'2ER - édition 2023
La démarche Ferme Laitière Bas Carbone a pour objectif de réduire de 20 % l'empreinte carbone des fermes laitières françaises entre 2015 et 2025. Pour ce faire, des diagnostics environnementux ont été réalisés, entre 2013 et 2021, grâce à l'outil CAP'2ER® (diagnostic de niveau 2). Au total, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les contributions positives (ex : stockage de carbone, maintien de la biodiversité ) de 8 324 élevages laitiers ont été quantifiées. Ces diagnostics ont permis de réaliser des états des lieux diffusés sous forme de fiches signalétiques. Ces fiches offrent ainsi un état des lieux global, à partir des données de toutes les fermes diagnostiquées (fiche « Résultat système national »), et six états des lieux par typologie dexploitations : 1 - les fermes en agriculture biologique ; 2 les systèmes herbagers situés en plaine ; 3 - les systèmes reposant sur du maïs en plaine ; 4 les systèmes combinant herbe et maïs en plaine ; 5 - les systèmes herbagers en zone de montagne ; 6 - les systèmes combinant herbe et maïs en zone de montagne. Ces différentes fiches sont toutes construites de la même manière : le recto présente les principales caractéristiques des exploitations diagnostiquées, leurs émissions brutes de GES, leur stockage de carbone, leur contribution au maintien de la biodiversité et leur performance nourricière ; le verso se focalise sur les ateliers laitiers de ces exploitations, en apportant des données chiffrées plus détaillées sur leurs résultats techniques et environnementaux.
L'Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers Édition 2023 : Exercice comptable 2021
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Romain DIEULOT, Auteur ; Laurent BAILLET, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM - PÔLE AD GRAND OUEST | 2023Chaque année, l'Observatoire technico-économique du Réseau CIVAM compare les performances des fermes d'élevage en bovins lait engagées en agriculture durable (en différenciant les résultats bio et non bio), avec celles des exploitations laitières du Réseau d'Information Comptable Agricole (RICA). L'ensemble de ces fermes est situé dans le Grand Ouest (Bretagne, Normandie et Pays de la Loire). Dans cette édition 2023, s'appuyant sur les données 2021, l'Observatoire démontre qu'avec un système de production plus petit, les systèmes en agriculture durable obtiennent un résultat proche de celui des fermes RICA grâce à leur conduite économe et autonomie. Un dossier complémentaire, intitulé « L'attractivité des systèmes pâturants », présente les systèmes pâturants comme une voie d'avenir, de par leur durabilité économique, sociale et environnementale, et particulièrement dans un contexte où la transmission des fermes est un enjeu majeur. Des éleveuses et des éleveurs installés en systèmes pâturants témoignent de leur plaisir au travail et racontent comment ils réussissent à concilier projet professionnel, projet de vie et projet citoyen.
Organic farming offers promising mitigation potential in dairy systems without compromising economic performances
Mathieu LAMBOTTE, Auteur ; Stéphane DE CARA, Auteur ; Catherine BROCAS, Auteur ; ET AL., AuteurFace au manque de données claires (taille réduite des échantillons, omission des émissions liées à l'utilisation des terres ) comparant lempreinte carbone des produits alimentaires biologiques et celle des produits conventionnels, en particulier dans le secteur des produits laitiers, des chercheurs français ont souhaité combler cette lacune en mobilisant un ensemble de données de 3074 exploitations laitières françaises. En utilisant la pondération par score de propension, ils ont constaté que l'empreinte carbone du lait biologique est inférieure de 19 % à celle de son homologue conventionnel, sans tenir compte du changement indirect d'affectation des terres, et de 11 % avec des changements indirects d'affectation des terres. Dans les deux systèmes de production, la rentabilité des exploitations est similaire. Les chercheurs ont simulé les conséquences de l'objectif du Green deal de 25 % des terres agricoles consacrées à lagriculture biologique et ont montré que cette politique réduirait les émissions de gaz à effet de serre du secteur laitier français de 9,01 à 9,64 %.
Sobriété et consommation d'énergie dans les fermes laitière bios
Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Coralie ZIELINSKI, Auteur ; Guillaume CHEVALIER, Auteur ; ET AL., AuteurA partir du Réseau Inosys Bovins Lait Ouest, l'équipe régionale Lait réseaux d'élevages des Pays de la Loire a réalisé une étude exploratoire sur les consommations énergétiques de 79 élevages laitiers de cette région, ainsi qu'en Bretagne, en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle, sur l'année 2021. Dans un contexte d'inflation, cette étude vise à évaluer la dépendance énergétique de ces exploitations. Les principaux résultats sont exprimés en mégajoules par 1000 L de lait et concernent l'énergie directe (électricité et produits pétroliers) et l'énergie indirecte (liée à la fabrication et au transport des aliments et des engrais minéraux). En moyenne, les élevages biologiques consomment légèrement moins d'énergie : 2550 MJ/1000 L, contre 2700 MJ/1000 L pour les élevages conventionnels. Chez ces derniers, la consommation diminue lorsque la part de maïs produit baisse. Chez les bio, du fait notamment de l'absence d'engrais de synthèse, la part de l'énergie indirecte consommée (un tiers de la consommation totale) est plus faible qu'en conventionnel. La consommation d'électricité, quant à elle, varie peu entre les systèmes, et dépend plus particulièrement des équipements propres à chaque exploitation.
Transmission : Transmettre dans une zone céréalière
Amaury GONTHIER, AuteurAmaury Gonthier, éleveur de bovins lait bio dans l'Aube, a été salarié agricole pendant 8 ans, avant que l'opportunité de s'installer ne se présente, grâce au bouche-à-oreille. Dans cet article, Amaury Gonthier raconte son parcours à l'installation (démarches, aides...) et la reprise de la ferme d'Éric et de Lionel Robert, anciennement le GAEC de Beaufort, pour créer l'EARL Gonthier.
Valoriser les veaux mâles laitiers : Des partenariats entre éleveurs allaitants et laitiers ; Eric et Patricia Guihery, en Mayenne : Préparer l'adoption des veaux laitiers sous nourrice ; Germain Gougeon, en Mayenne : Accueillir des veaux laitiers et réduire son cheptel allaitant
Frédéric RIPOCHE, AuteurFin 2019, une quinzaine déleveurs bovins bio de Mayenne, maintenant organisés au sein du GIEE Valorisation des veaux laitiers, se sont penchés sur la question du maintien de veaux sur la ferme et dans la filière, alors quun bovin sur deux né en bio finit en conventionnel (45 % en allaitant, surtout des mâles, et 55 % en laitier, presque 100 % des mâles et quelques femelles). Afin de trouver des solutions, ces éleveurs ont choisi de travailler sur la piste de partenariats entre éleveurs laitiers et éleveurs engraisseurs. Lidée est que des engraisseurs, réduisant par exemple leur cheptel allaitant, accueillent des vaches nourrices avec 2 à 3 veaux laitiers, nourrices en capacité de nourrir aussi des veaux allaitants. Les veaux sont élevés pour être valorisés en bufs denviron 30 mois. Cette démarche est maintenant à lorigine dune étude régionale, Valomalebio, dont le but est de collecter des références, notamment sur la faisabilité et la rentabilité de ces pratiques. Deux éleveurs impliqués dans ce projet témoignent. Éric et Patricia Guihéry, producteurs laitiers, travaillent avec plusieurs éleveurs engraisseurs qui leur « commandent » des vaches nourrices, en fait de futures réformes, accompagnées chacune de 2 à 3 veaux laitiers croisés avec une race à viande type Angus. Germain Gougeon achète des nourrices accompagnées de veaux laitiers pour produire des bufs. Cet éleveur possède un troupeau de vaches charolaises, en partie croisées, quil envisage de réduire pour accueillir plus danimaux dorigine laitière. Même si ces pratiques demandent dêtre vigilant sur la phase dadoption des veaux par les nourrices ou sur les aspects sanitaires, elles peuvent apporter des réponses intéressantes à la valorisation des veaux laitiers mâles en cohérence avec les valeurs de lAB, à tel point que des réflexions sont en cours, au niveau national, pour poursuivre et étendre à dautres régions les travaux de Valomalebio qui doit sachever en 2025.
Vers une vache idéale pour la pâture
Ann SCHÄRER, Auteur ; Sonja WOPFNER, AuteurEn Suisse, deux projets menés en parallèle, l'un par trois éleveurs bio de la région de Lucerne (Peter Heller, Andi Nussbaumer et David Bründler) et l'autre par le FiBL et Bio Suisse (projet Taureaux bio d'IA), s'intéressent à la sélection animale pour l'élevage bovin laitier bio. Leur objectif commun est de pouvoir sélectionner des taureaux dont la descendance sera la plus adaptée possible à une conduite au pâturage, voire à la pâture intégrale, tout en n'oubliant pas la bonne santé, la fertilité et la productivité. Si ce n'est pas un critère de sélection dans le projet Taureaux bio d'IA, les trois éleveurs sélectionnent également des animaux sans cornes. Par ailleurs, l'utilisation de taureaux issus de croisements n'est pas un souci pour eux, à l'image de leur taureau phare, Campus P, un Holstein néo-zélandais, alors que le projet Taureaux bio d'IA ne s'intéresse qu'à des taureaux de race pure. Ces projets de sélection pourraient permettre de mieux répondre aux besoins des éleveurs laitiers suisses en agriculture biologique.
Alterfixe : Le camp qui propose de s'installer autrement
Marianne DE WAVRECHIN, AuteurDu 30 juillet au 21 août 2022, 45 personnes se sont réunies pour la première édition du camp Alterfixe, installé au GAEC du Mont Hardy, dans l'Orne. Ce camp d'été, créé par la Coop des Territoires (un bureau d'étude local), avait pour objectif de faire découvrir des fermes laitières du bocage ornais et de faciliter les rencontres entre cédants et porteurs de projet qui souhaitaient s'installer en collectif. Une quinzaine d'agriculteurs bio ont accueilli visites, ateliers thématiques et chantiers collectifs, permettant aux candidats à l'installation hors cadre familial de se confronter à la réalité du terrain. La deuxième phase du camp Alterfixe, de décembre 2022 à avril 2023, avait pour but de permettre aux repreneurs de construire leur projet. Cet article, qui raconte la naissance du projet, est complété par des témoignages d'organisateurs et de participants.
Une année de pâturage dans le Trégor
Cindy SCHRADER, AuteurÉric Le Parc, éleveur laitier dans les Côtes d'Armor, a repris la ferme familiale en 1998, même si ce n'était pas sa vocation première. A l'époque, ses envies d'indépendance et d'autonomie pour la ferme sont vite réprimées par un contexte agricole qui s'y prêtait peu, jusqu'à la crise laitière de 2009. C'est alors que la rencontre avec des éleveurs conduisant des systèmes plus herbagers et plus autonomes lui a ouvert de nouveaux horizons. Depuis, Éric a arrêté les céréales au profit de l'herbe (53 de ses 56 ha sont en herbe), il s'est formé aux médecines vétérinaires alternatives, et a converti sa ferme à l'agriculture biologique en 2019. Malgré ses craintes initiales, ses résultats économiques se sont améliorés.
Autonomie en protéines : un enjeu pour sécuriser son système en bovins lait bio
Jean-Pierre MONIER, AuteurEn élevage biologique, autonomie et maîtrise du coût alimentaire sont fortement corrélées à l'obtention de bons résultats technico-économiques. Pour les éleveurs de bovins laitiers, la conjoncture tendue observée en 2022 rend la sécurisation des systèmes d'autant plus cruciale. Dans cet article, Jean-Pierre Monier, de la Chambre d'agriculture de la Loire et référent technique bovins lait bio pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, présente un ensemble de conseils et de repères pour aider les éleveurs à ajuster au mieux leurs rations, notamment en protéines, dans l'optique d'optimiser les performances des vaches laitières. Les stratégies à mettre en uvre dépendent évidemment du potentiel de chaque exploitation. L'une des clés est de maximiser l'apport de protéines par le pâturage - l'herbe étant la première ressource des élevages de ruminants bio - et d'envisager la mise en culture de protéagineux utilisables en substitution du tourteau de soja.
Bilan carbone : des atouts confirmés pour la bio
Vianney THIN, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Adèle VERNOUX, Auteur ; ET AL., AuteurEn Pays de la Loire, 58 fermes laitières bio ont réalisé des diagnostics CAP'2ER avec l'appui de leurs conseillers des GAB 44, GABBAnjou et GAB 85. L'outil CAP'2ER permet d'évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et le stockage de carbone sur une exploitation agricole. Les résultats de ces fermes ont été comparés à ceux de 1104 fermes laitières diagnostiquées dans la région. A l'hectare, les fermes bio rejettent beaucoup moins de GES : 4340 kg équivalents CO2/ha, contre 7611 dans les autres fermes. En revanche, avec une productivité moindre en AB, les tendances s'inversent pour les résultats rapportés à l'unité de production : 0,96 kg éq. CO2/litre de lait, contre 0,92. Cependant, la meilleure capacité, en moyenne, des fermes laitières bio à stocker du carbone (plus forte présence de prairies et de haies) leur permet de dégager une meilleure empreinte carbone (émission - stockage : 0,61 kg éq. CO2/litre de lait, contre 0,82 pour les autres fermes).
En bio, produisez-vous du lait d'hiver ?
Costie PRUILH, AuteurEn élevage laitier biologique, la production de lait peut être très liée à la pousse de l'herbe, qui connaît son pic au printemps. Afin de pouvoir proposer du lait toute l'année à leurs clients, les laiteries mettent en place des prix incitatifs pour le lait d'hiver. Dans cet article, trois éleveurs bio, installés en Mayenne, en Loire-Atlantique et dans l'Oise, expliquent comment et pourquoi ils produisent ou non du lait d'hiver.
Contrer le parasitisme en bio par la prévention
Véronique BARGAIN, AuteurDans les systèmes d'élevage biologique, souvent très herbagers, la maîtrise du parasitisme est essentielle pour assurer une bonne santé du troupeau. Pour ce faire, quelques règles de base, axées principalement sur la prévention et rappelées dans cet article, sont à respecter. Cela passe, en particulier, par une hygiène correcte et une bonne alimentation du troupeau et par une gestion du pâturage adaptée (temps de retour sur les parcelles suffisamment long notamment).
Dossier : Des chemins qui tiennent la route
Costie PRUILH, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurPour valoriser au mieux l'ensemble des pâtures d'une exploitation laitière, les vaches doivent pouvoir y avoir accès dans de bonnes conditions. Ainsi, les chemins ont une importance particulière et il ne faut pas les négliger. Dans ce dossier, sont présentés les grands principes à respecter pour la conception de chemins de qualité, mais aussi de boviducs. Quelques témoignages, en France, en Angleterre et en Irlande, viennent illustrer cela : mélange terre-chaux recouvert de mâchefer, mélange chaux-ciment, dalles alvéolées, béton, ou encore pierres de carrière et finition en sable gris chez Nicolas Rubin, éleveur bio en Ille-et-Vilaine.
Dossier : Le croisement laitier est-il fait pour vous ?
Franck MECHEKOUR, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurEn élevage bovin laitier, le croisement de races séduit certains éleveurs. Sur la période 2018-2020, 6 % des inséminations premières (IAP) étaient en croisement, et les veaux croisés sont de plus en plus souvent nés de mères croisées elles-mêmes. Dans ce dossier, éleveurs et experts apportent leur éclairage et leurs expériences sur les différentes pratiques, ainsi que sur leurs avantages et les limites de celles-ci. Parmi ces témoignages, deux sont issus de systèmes pâturants et économes conduits en agriculture biologique dans le Finistère : le Gaec des Camélias, à Plogastel-Saint-Germain, qui élève 93 vaches 100 % croisées avec du croisement trois voies jersiaise x rouge scandinave x Holstein néozélandaise ; et la ferme expérimentale de Trévarez, avec du croisement trois voies Holstein x jersiaise x normande.
Dossier : Le pâturage
Nathalie DELAGNES, Auteur ; ÉQUIPE DE CONSEILLERS TECHNIQUES BIOLAIT, Auteur ; Erwan LE ROUX, Auteur ; ET AL., AuteurL'herbe, et notamment le pâturage, est une des clés de voûte de l'élevage de bovins biologiques. Dans ce dossier, réalisé après un été 2022 sec et chaud partout en France, des conseillers, des experts techniques et des agriculteurs partagent leurs expériences autour de la gestion du pâturage en bio, et ce, à différents stades de vie des bovins. Bien qu'étant une pratique ancestrale, le pâturage n'en requiert pas moins une certaine technicité, et il ne cesse d'être testé et évalué. Sont ainsi abordées différentes thématiques et techniques : les principes de base à respecter, les différentes techniques (libre, au fil, topping...), l'aménagement du parcellaire (sur le GAEC du Coteau de l'Aber, dans le Finistère), le pâturage tournant et ses variantes (dynamique ou simplifié), les points de vigilance quant à la couverture des besoins alimentaires et à la gestion des risques sanitaires, la gestion du parasitisme lors de la mise à l'herbe des génisses (chez Jean Raynal, éleveur dans le Doubs), le pâturage des veaux dès le plus jeune âge (sur la station expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, et chez Mathias Ploteau et Noémie Richard, en Loire-Atlantique), la complémentation de la ration avec des feuillages d'arbres (chez Joël Clavel, éleveur en Haute-Loire), le technopâturage (sur la SCEA de la Ferme du Parc dans l'Aube, chez Emmanuel Desbois en Loire-Atlantique et sur le GAEC de la Renardière dans la Manche), l'élevage de bufs croisés à l'herbe en complément d'un système laitier (chez Stéphane Mancel dans la Manche), le pâturage des vaches taries (au GAEC les Prés de Trégréhen dans le Morbihan), le pâturage régénératif pour les taries et les génisses (chez Jean-Marc Huet, en Sarthe), le pâturage toute l'année (sur l'EARL du Grand Molard, dans le Rhône), et le co-pâturage, pâturage de plusieurs espèces d'herbivores (au GAEC du Coudray, dans l'Eure).
Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
Elevage : la betterave fourragère, un fourrage de qualité
La betterave fourragère présente des avantages aussi bien zootechniques (bonnes valeurs alimentaires, sécurisation du bilan fourrager...) qu'agronomiques (culture piège à nitrates, racine pivot qui structure le sol...). De plus, elle résiste relativement bien aux conditions séchantes. Dans le cadre du programme AccéLaiR (Action pour le climat et l'économie Laitière Régionale), les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine ont enquêté sept élevages laitiers biologiques à propos de leurs itinéraires techniques et de leurs usages de la betterave fourragère. Les résultats de cette enquête sont rapportés dans cette publication : semis, fertilisation, gestion des maladies, des ravageurs et des adventices, rendements... En 2021, en Nouvelle-Aquitaine, les rendements ont atteint, en moyenne en bio, 6,7 tMS/ha en non-irrigué et 9,7 tMS/ha en irrigué. Ils peuvent potentiellement atteindre près de 16 tMS/ha. Il est possible de faire pâturer la culture de betterave, et ce, dès le mois d'août. Les animaux pourront consommer les feuilles, mais aussi les racines qui ressortent en partie du sol (1/2 à 2/3).
Élevage laitier et changement climatique : Une boîte à outils pédagogiques
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurDans le cadre du projet Life Carbon Dairy, la Bergerie nationale de Rambouillet, l'Idele-Institut de l'Élevage et Reso'Them ont co-construit une boîte à outils pédagogiques pour mieux aborder la question de l'élevage laitier et du changement climatique. Disponible en ligne et mobilisable par un large public, ce contenu pédagogique, découpé en huit modules, est plus particulièrement adapté aux apprenants en lycée agricole (BTS Productions animales, BTS ACSE, Bac pro CGEA...).
Elevage des veaux laitiers sous la mère : Une expérience innovante à la Ferme d'Esclaye-Henin
Mathilde RODA, Auteur ; Marc-André HENIN, Auteur | JAMBES (520 Rue de Dave, 5100, BELGIQUE) : NATURE & PROGRÈS BELGIQUE | 2022La ferme d'Esclaye-Henin est une ferme familiale belge, située à Pondrôme, dans la Province de Namur, convertie à l'agriculture biologique depuis 2009 et certifiée Nature & Progrès depuis 2018. Attachée à son terroir, la famille Henin vise l'autonomie alimentaire pour son troupeau laitier : les vaches pâturent pendant sept à huit mois et les concentrés sont produits sur la ferme, à l'exception des tourteaux de lin et de tournesol. Le lait est transformé sur la ferme en beurre et en fromages à pâte dure au lait cru. Dans ce document, les quatre associés (le père de famille et ses trois enfants) présentent leur projet d'élevage de veaux laitiers sous la mère. Depuis quelques années, en effet, ils élèvent des veaux sous vaches nourrices, à raison de quatre veaux par vache. Leurs objectifs : optimiser le bien-être animal, en particulier des veaux, mais aussi améliorer les impacts économiques, sociaux et environnementaux de la ferme. Leur cheminement et leurs essais sont explicités : contexte de départ, méthodologie mise en place et objectifs, résultats obtenus en matière de production et de qualité du lait, de fertilité des vaches, de croissance des veaux et de production de viande, de santé des veaux et de bien-être animal, d'organisation du travail et de qualité de vie des éleveurs.
Évoluer vers un système plus herbager, les bases
Cindy SCHRADER, AuteurL'herbe pâturée est le fourrage le moins coûteux à produire en élevage. Toutefois, valoriser au mieux cette ressource tout en assurant la pérennité des prairies ne s'improvise pas. Dans ce dossier, l'équipe du Cedapa apporte de nombreux conseils sur la gestion du pâturage pour aller vers des élevages laitiers plus herbagers. Il convient, dans un premier temps, de définir la surface accessible, pour les laitières, aux abords des bâtiments d'élevage puis, dans un second temps, de définir un calendrier de pâturage en fonction de la pousse de l'herbe. Dans les Côtes d'Armor, il est préconisé de prévoir une surface de base (accessible) de 30 ares par vache pour du 100 % pâturage au printemps, surface qui sera découpée en paddocks permettant aux vaches de ne pas rester plus de trois jours sur une même zone. Des indicateurs, visuels ou de type herbomètre, peuvent aider l'éleveur.
Farm level environmental assessment of organic dairy systems in U.S.
Horacio A. AGUIRRE-VILLEGAS, Auteur ; Rebecca A. LARSON, Auteur ; Nicole RAKOBITSCH, Auteur ; ET AL., AuteurAfin de mieux connaître les impacts environnementaux de l'élevage laitier biologique et d'évaluer les pratiques alternatives, cette étude a évalué, par une analyse de cycle de vie (ACV), 14 types d'élevages laitiers biologiques dans quatre régions des États-Unis. Ses auteurs ont pour cela utilisé un modèle d'ACV à l'échelle de la ferme pour quantifier les émissions de gaz à effet de serre, la séquestration du carbone par les prairies et les cultures, les émissions de NH3, l'utilisation de diverses ressources (énergie fossile, terres et eau) et le potentiel d'eutrophisation. Des pratiques comme le stockage du fumier et la production d'énergie renouvelable présentent un fort impact. D'un point de vue méthodologique, les résultats des quatorze systèmes étudiés présentent des tendances différentes selon l'unité d'étude choisie (/ha, /animal, /kg de lait produit). Cette étude présente une procédure qui pourra être mise en uvre dans d'autres études ACV liées au secteur laitier ou à l'agriculture et qui peut être à l'origine de discussion sur le sujet.
Fraise : Se diversifier pour être plus résilient
Véronique BARGAIN, AuteurDans le Finistère, la SCEA Le pépin et la plume est une ferme biologique très diversifiée : fraises, pommes, 40 à 50 espèces de légumes, prairies et grandes cultures y côtoient les élevages de poules pondeuses et de vaches laitières. L'objectif pour les deux associés, Mickaël Pont et Mathieu Guyomard, est d'assurer l'autonomie et la résilience de l'exploitation de 96 hectares face aux risques techniques, mais aussi économiques. Les débouchés sont tout autant diversifiés, avec de la vente en circuits courts et longs, et la mise en place d'une activité de restauration (foodbus) depuis 2022.