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Dossier : La place de Biolait dans les circuits courts
Jacques CHIRON, Auteur ; Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Clément GUÉRIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier explique pourquoi et comment le collecteur Biolait soutient ses adhérents qui effectuent de la transformation laitière. Une ferme qui transforme une partie de son volume vend moins de lait à la laiterie et les volumes vendus sont souvent plus variables. Toutefois, Biolait fait le choix de soutenir ces producteurs car la transformation laitière participe au développement de la bio et peut permettre de nouvelles installations. Ce dossier débute par les propos dYuna Chiffoleau, directrice de recherche à lINRA et co-animatrice du RMT Alimentation locale, qui définit ce que sont les circuits courts, ainsi que leurs impacts positifs (sous certaines conditions) pour les exploitations et les consommateurs. À la suite, Jean-Michel Péard, adhérent à Biolait et cofondateur, président et adhérent du réseau « Initiative À La Ferme » (SAS, à l'échelle nationale, de producteurs qui effectuent de la transformation laitière), explique en quoi consiste ce réseau et comment lui-même allie circuits courts et circuits longs sur sa ferme. Viennent ensuite les témoignages de plusieurs fermes laitières, aux situations diverses, toutes adhérentes de Biolait : La ferme des Jarouilles (Gironde) transforme une grande partie de son lait et réalise des livraisons anecdotiques à Biolait, elle décrit en quoi cette souplesse de collecte lui est favorable ; La ferme de Pincheloup (Eure) a, jusquà présent, valorisé tout son lait en direct, mais le fils qui va prochainement sinstaller va mettre en place la traite au champ et commercialiser le lait à Biolait ; Le GAEC du Pis Vert (Perche) transforme tout mais fait quand même le choix dadhérer à Biolait ; Le GAEC des Rieux (Haute-Marne) vend une partie de son lait sous STG Lait de Foin Dix autres témoignages sont apportés. Enfin, ce dossier est clôturé par un article sur Biocoop (partenaire de Biolait), qui fait également co-exister circuits courts et filières longues dans ses magasins.
Les éléments influençant les futurs cédants dans la perception de la transmissibilité de leur ferme laitière
Aujourdhui, la moitié des chefs dexploitation agricole ont plus de 50 ans et près de 60 % dentre eux ne savent pas encore qui leur succèdera. Lhypothèse peut être faite que nombre de futurs retraités pensent leur ferme non transmissible. Pour mieux comprendre pourquoi et comment agir, une étude a été menée, en 2018, sur la question des éléments influençant les futurs cédants dans leur perception de la transmissibilité de leur ferme, dans le cadre du projet « Encourager linstallation/transmission en production laitière en agriculture durable en Bretagne ». Basée sur des entretiens auprès de 12 éleveurs en bovins lait (dont 4 en AB), installés en Ille-et-Vilaine, futurs retraités et à la tête dune petite ou moyenne ferme (surface inférieure à 58 ha), cette étude a permis dapporter des éléments sur la vision du cédant sur la transmissibilité de sa ferme. Quatre grands facteurs interviennent dans la construction de cette vision : la perception qua le cédant de sa ferme, sa perception de son territoire et de ses dynamiques dinstallation-transmission, sa vision du métier et sa représentation des repreneurs et du lien de responsabilité qu'il peut avoir envers eux. Des acteurs extérieurs influencent aussi le cédant : la famille, les professionnels para-agricoles, les groupes de pairs et les réseaux, les repreneurs, les propriétaires terriens, les voisins ou encore le contexte macro véhiculé par les médias. Mieux connaître linfluence de ces éléments peut permettre dagir, par exemple en aidant le cédant à changer de vision pour sa ferme, ou en jouant sur lenvironnement, pour faire évoluer les représentations de tous, en valorisant notamment les transmissions réussies pour « inverser le discours sur les petites fermes ».
« Fabriquer du fromage : Avoir une bonne valeur ajoutée, mais avant tout être riches de belles rencontres et dune réussite collective créant du lien Comme avec Biolait »
Marion GABORIT, AuteurEn Lozère, cinq fermes laitières (dix exploitants) se sont regroupées sous la forme dun GIE pour créer et fabriquer des fromages à partir de lait exclusivement lozérien issu de la race Brune (fromages « Saveurs Lozère »). Quatre de ces fermes sont en bio et 3 livrent à Biolait. Pour la transformation, ces éleveurs font appel à une fromagerie (fromagerie Baechler) sous forme de prestations de service. Le reste des tâches est intégralement géré par les membres du GIE. Lun deux soccupe du calendrier de collecte : comme chaque ferme ne transforme quune partie de son lait, il faut planifier les jours de collecte et les jours de transformation en fonction du calendrier de passage des laiteries. Après avoir livré le lait à la fromagerie, les éleveurs récupèrent les fromages et gèrent les stocks, les livraisons, les ventes (marchés, foires, magasins, restaurants, etc.), ainsi que la communication (page Facebook, démarchage, etc.). Ce système de transformation leur permet de mieux valoriser le lait (800 /1000 L), tout en mutualisant les moyens et en partageant les risques. Il est en partie possible grâce à la souplesse de Biolait qui accepte de collecter de plus petits volumes et de manière moins régulière.
Ils font élever leurs veaux par des nourrices
Costie PRUILH, AuteurTrois éleveurs laitiers sont interviewés sur leur manière de gérer lallaitement des veaux avec des vaches nourrices. Deux de ces éleveurs sont en bio : Thierry Couétil, éleveur dans la Manche, et Jean-François Conan, basé dans le Finistère. Le troisième, Marc Ben (installé dans le Loiret), est en conventionnel. Tous trois répondent aux questions suivantes : Est-ce que certains veaux sont élevés par leur mère ? Quelles vaches sont choisies pour faire des nourrices ? Combien de veaux par vache ? Est-ce que les nourrices sont traites ? Comment faire adopter les veaux aux nourrices ? Comment gérer le pâturage ? Comment se passe le sevrage ? Leurs réponses permettent de se rendre compte de la diversité des pratiques qui se cachent derrière lexpression « vache nourrice ». Dans tous les cas, le bilan économique est difficile à évaluer. Dune part, la quantité de lait vendu est moindre, mais dautre part, la quantité de travail est plus faible, les problèmes de santé diminuent, la croissance des veaux est meilleure, et des investissements peuvent être évités (ex : pas de nouveau bâtiment pour les veaux). Les vaches nourrices sont par contre à éviter si des cas de para-tuberculose ont été détectés dans le troupeau.
Installation/transmission en lait, un monde de représentations !!
Juliette BLANCHOT, AuteurQue ce soit en France ou en Bretagne, près de 60 % des fermes sont sans repreneur. En Ille-et-Vilaine, peu de repreneurs, dautant plus sils sont Non Issus du Monde Agricole (Nima), cherchent une ferme en bovins lait, alors que ces dernières représentent 50 % des exploitations. Ceci sexplique notamment par la perception quont de ces fermes aussi bien les cédants que les repreneurs Nima ou même lentourage familial ou professionnel (banque, laiteries ). Ainsi, une étude menée par le CIVAM 35 Installation Transmission a montré que la majorité des cédants considèrent leur ferme comme non transmissible (parcellaire non adapté, trop de capital, avenir pessimiste du métier ). De même, les porteurs de projet Nima ont souvent une vision très négative de lélevage bovin lait : pas éthique, peu rentable, surcharge de travail, méconnaissance des bovins Aussi, il est essentiel de changer les représentations de chacun pour faciliter les transmissions et les installations en lait, en agissant sur le cédant (ex. : inciter à avoir un discours positif), sur lenvironnement du cédant (ex. : montrer des transmissions réussies pour changer le regard des laiteries ou des banques ) et sur les repreneurs potentiels (ex. : montrer les modèles en élevage bovin lait bio-herbagers, durables et intéressants au niveau économique).
Le lait de sa propre herbe
Katharina SCHEUNER, Auteur ; Aline KÜENZI, AuteurEn Suisse, plus de deux tiers de la surface agricole est occupée par des cultures fourragères. Selon les estimations, un quart des exploitations délevage pourraient adopter la pâture intégrale mais très peu le font actuellement, car cette méthode est exigeante. La pâture intégrale a besoin dêtre professionnalisée d'autant plus que Bio Suisse a inscrit, dans le cahier des charges 2022, que plus aucun aliment fourrager bio ne pourra être importé pour les ruminants. La pratique de la pâture intégrale commence au printemps par du surpâturage afin de stimuler le tallage des graminées et dhabituer les animaux. Vient ensuite un important travail de planification des pâtures afin de faire correspondre les besoins en fourrage du troupeau à la production des prairies : taille des surfaces, durée et intensité du pâturage, ouverture des pâtures (au moment de la hauteur idéale de lherbe), heure de conduite des vaches au pâturage, etc. Une planification optimale nécessite plusieurs années de travail et dadaptations en fonction des observations réalisées et peut aussi être adoptée en pâture partielle pour les systèmes qui ne peuvent pas développer une pâture intégrale (éloignement des parcelles). Dautres paramètres peuvent influencer la réussite du système, comme la sélection du type de vaches et ladoption de vêlages saisonniers qui permettent de faire coïncider le besoin maximal de fourrages avec la forte croissance de lherbe et ainsi de limiter le coût daffouragement. Le producteur laitier bio Christof Widmer témoigne de son expérience en pâture intégrale et notamment de lintérêt économique (revenu de 43 CHF/heure, contre 26 CHF/h en ferme bio de plaine) et sur le temps de travail (2370 h, contre 3600 h).
Lettre Filières FNAB - Lait n° 13
Niels BIZE, Auteur ; Maëlys BOUTTES, Auteur ; Ika DARNHOFER, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 13 est composée des articles suivants : - Des producteurs bio solidaires face aux difficultés climatiques ; - La conversion à la bio pour améliorer sa situation ; - Phytothérapie : Quel contexte réglementaire en agriculture biologique ? ; - Vulnérabilité et stratégies adoptées par les fermes laitières en conversion ; - Nathalie Delahaye - Bovins lait - Val d'Oise ; - François Borel - Caprin lait et oléiculture - Bouches-du-Rhône ; - Bien-être animal en bio : Faire toujours mieux !
Lettre Filières FNAB - Lait n° 14
GAB 85, Auteur ; Julia SICARD, Auteur ; Danaé GIRARD, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 14 est composée des articles suivants : - Santé animale : Focus sur la méthode OBSALIM® ; - Le pâturage des chèvres sous toutes ses coutures ; - Didier Larnaudie et Alain Beyer - Bovins lait - Aveyron ; - L'agriculture biologique s'engage pour le climat - Tome 2 ; - Note de conjoncture du lait bio en France et en Europe - Premier semestre 2019 ; - Les freins à la conversion en élevage caprin ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Quel foin pour quels objectifs ?
Mobilisation collective pour le lait de montagne
Annick CONTÉ, AuteurAlors que les différents atouts du lait de montagne sont en phase avec les attentes des consommateurs, les deux tiers des 3,4 milliards de litres de lait de montagne produits chaque année sont souvent insuffisamment valorisés. Une réflexion collective a démarré au sein de la filière lait de montagne pour y remédier. Depuis cinq ans, le marché du lait est dans une situation difficile liée à la fin de l'organisation commune du marché du lait. Comparés aux élevages laitiers situés en plaine, les élevages de montagne ont plus de mal à surmonter cette situation en raison de leurs coûts de production supérieurs (de 30 à 40 % supérieurs daprès le CNIEL). Les zones les plus touchées sont les Pyrénées et le Massif Central : - 22 % et 14 % de collecte en une décennie. Bien que les appellations laitières soient plus présentes dans les massifs montagnards, elles ne valorisent quun tiers du lait de montagne. Le poids des AOP est dailleurs très variable dun massif à lautre : les AOP valorisent plus de 80 % du lait en Savoie et dans le Jura, mais moins de 25 % dans le Massif Central. Il faut également noter que le maintien de ces élevages impacte aussi la dynamique de ces territoires ruraux : le lait de montagne représente 40 000 emplois directs. Les acteurs de la filière espèrent que les pouvoirs publics vont les accompagner en compensant le surcoût de production et de collecte.
Monotraite : L'essayer c'est l'adopter !
Vincent BROSSILLON, AuteurTrois éleveurs situés en Vendée effectuent des retours sur leur expérience de monotraite. Le GAEC Les Aventuriers compte 120 VL (moyenne de 4400 L/VL) et une SAU de 165 ha. Les associés ont fait le choix de passer en monotraite une fois par week-end, durant le mois de juillet, afin de pouvoir se libérer du temps. A cette période, peu de vaches sont traites (56 sur 120) et elles produisent peu de lait (12 kg). Avec une monotraite de temps en temps, la production a à peine diminué. LEARL Ecrin, 75 VL (moyenne de 7100 L/VL) et 115 ha, a choisi de passer en monotraite de mi-juillet à mi-août afin de pouvoir se dégager du temps pour les moissons ainsi que du temps libre, et afin de ne pas déranger les vaches en période de forte chaleur. Ces dernières sont passées de 16-17 kg à 12 kg, et ont augmenté de 3,5 points leur TB et de 1,5 leur TP. Le taux de cellules a par contre augmenté. Le GAEC Bioloval, 55 VL (moyenne de 5500 L/VL) et 82 ha, en bio, a choisi la monotraite afin de ne pas trop solliciter ses vaches en été. Les vaches sont passées de 14 à 12 kg, mais elles ont repris de létat, ont augmenté leur TB (+7 points) et leur TP (+ 3 points), et ont diminué leur taux de cellules (de 340 000 à 245 000).
« Notre facture délectricité a diminué dun quart »
Emeline BIGNON, AuteurDans la Manche, le GAEC Hélaine (vaches laitières) a investi dans un tracker solaire en 2017. Installé sur un mât, ce panneau solaire photovoltaïque suit la course du soleil, ce qui augmente la quantité d'électricité produite comparé à des panneaux fixes. Comme le prix de revente de lélectricité photovoltaïque est plus faible que le prix dachat, lobjectif de cette installation était dautoconsommer lélectricité produite afin de faire baisser les factures délectricité du GAEC. Dans cette optique, il fallait ainsi faire coïncider le mieux possible la production et la consommation délectricité. Cest pourquoi Stéphane Hélaine a opté pour un tracker solaire. Ce dispositif est dautant plus intéressant pour les exploitations qui ont une consommation délectricité régulière, comme les exploitations équipées dun robot de traite. Pour dimensionner la taille du tracker solaire, une étude sur la consommation électrique de la ferme a tout dabord été établie. La consommation a ensuite été comparée aux profils de production des différentes tailles de trackers solaires. Cest ainsi que Stéphane a opté pour un panneau de 80 m2. En 2018, il a consommé 85 % de lénergie produite (le reste de lélectricité intègre gratuitement le réseau), ce qui lui a permis de réaliser 2 900 d'économie sur sa facture délectricité. Pour arriver à ce résultat, il a changé quelques habitudes afin de consommer plus délectricité en journée (ex : production deau chaude en journée).
« Nous ne voulons pas être absorbés par le travail » ; Les meilleures croisées blanc bleu belge sont traites
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Loire-Atlantique, Yannick Allard, Emmanuel Erbette et Stéphane Lorand ont formé le GAEC Lusanbio, en 2014. Ils élèvent 120 vaches laitières en bio (à 7 600 kg de lait standard) sur une SAU de 190 ha. Ils ont organisé leur système de production de manière à pouvoir se dégager du temps libre tout en maintenant leurs performances économiques (le ratio EBE/produit moyen du GAEC est de 55 % depuis cinq ans). Chaque année, ils prennent léquivalent de 15 semaines de congés : de novembre à fin mars, ils travaillent deux semaines, puis prennent une semaine de congés (soit 7 semaines de vacances durant cette période) ; et le reste de lannée, ils prennent deux fois 15 jours de congés et sorganisent pour ne pas travailler les vendredis après-midi (excepté celui qui réalise la traite du soir). Toutes les traites sont assurées par un seul associé, du vendredi soir au vendredi matin de la semaine suivante. Pour arriver à se dégager du temps, plusieurs tâches ont été simplifiées (traite, renouvellement des prairies ). La gestion des prairies est amplement détaillée et des données technico-économiques sont apportées. Dans un second article, Yannick Allard aborde un autre sujet : la gestion de la reproduction du troupeau laitier. Il explique pourquoi il a choisi de croiser une partie de son troupeau avec du Blanc bleu belge et pourquoi il garde quelques femelles issues de ce croisement.
« Et pour les veaux mâles, on fait quoi ?... »
Romain DIEULOT, Auteur ; David FALAISE, Auteur ; Jean-Marie LUSSON, AuteurEn bovin lait, les veaux, notamment les mâles, qui ne restent pas pour renouveler le troupeau laitier, sont généralement envoyés dans des filières industrielles conventionnelles afin dy être engraissés. Pour de nombreux éleveurs, cela pose un souci de cohérence. À la ferme de la Pignerie, les éleveurs bio sont passés dun système allaitant à un système laitier. Les associés ont alors fait le choix de garder une partie de leurs veaux quils élèvent jusquà 2,5 mois et dont ils vendent la viande en direct. Différentes solutions sont adoptées par les éleveurs laitiers pour suivre le devenir de leurs veaux (production de veaux de lait, engraissement à lherbe et production de bufs...). Dautres solutions encore visent à diminuer le nombre de naissances de veaux en allongeant les périodes de lactation ou en utilisant des semences sexées, bien que cette dernière méthode ne diminue que le nombre de veaux mâles et non le nombre de veaux total.
Des prairies multiflores à valeur santé
Cécile JULIEN, AuteurLes prairies multiflores, encore appelées prairies pharmacies (marque Eilyps) ou parcelles alicaments, ont pour objectif de donner aux animaux un accès à une diversité de plantes riches en métabolites secondaires (flavonoïdes, polyphénols, tanins) qui présentent des intérêts bénéfiques pour leur santé. Les mélanges proposés par Eilyps sont composés, de 15 à 17 espèces, dont certaines sont connues pour leurs bienfaits digestifs (pimprenelle, achillée millefeuille), dautres pour diminuer la pression parasitaire (centaurée noire, sainfoin) ou pour améliorer le statut oxydatif. Denis Planchais, éleveur bio de 50 VL dans le Finistère, a implanté un hectare de prairie pharmacie. Cette parcelle est intégrée dans la rotation de ses paddocks et les vaches y passent une journée toutes les deux ou trois semaines. Il na pas observé de refus, les vaches produisent autant de lait que sur les autres parcelles, et il a constaté une amélioration des taux cellulaires, notamment due à une meilleure immunité. Dautres éleveurs préfèrent que les vaches aient accès à une petite surface tous les jours et implantent ces prairies de manière transversale, en bas des paddocks.
Repères de fonctionnement en élevages laitiers bio
Jean-Claude HUCHON, AuteurComme chaque année, les résultats des élevages bio des Pays de la Loire ont été publiés. En 2017, le revenu moyen était de 24 000 /UTH et le prix moyen du lait de 477 /1 000L. Les éleveurs laitiers bio misent sur une efficacité économique basée sur un minimum dintrants et un maximum dautonomie. Les résultats économiques observés montrent quun système fourrager intermédiaire (>85 % dherbe) semble être le plus résilient économiquement. La cohérence entre la part de pâturage (importante), le chargement et la conduite du troupeau est présentée comme un facteur clé de lefficacité. En 2018, suite au manque de fourrages, la baisse de revenu est estimée entre 5 000 et 10 000 /UTH. Les éleveurs sont invités à faire le point chaque année sur leur stratégie de production afin de ladapter et notamment de pouvoir prévenir les aléas.