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La biodiversité du centre CTIFL de Balandran : Linventaire des vertébrés (1re partie)
Michel JAY, Auteur ; Jean-Michel RICARD, AuteurLes espèces de vertébrés (oiseaux, mammifères et reptiles) présentes sur le centre opérationnel du CTIFL de Balandran (Gard) ont été recensées. Linventaire a été réalisé selon plusieurs protocoles adaptés aux taxons étudiés. Pour les oiseaux, 91 espèces sont répertoriées, dont 36 sont nicheuses sur le domaine. Sur les 14 espèces de rapaces observés, plus de la moitié consomme des campagnols. Les mammifères comptent 35 espèces, dont 16 (45 %) sont des chauves-souris. 6 espèces de reptiles résident également sur la liste. Certaines espèces présentes sur le domaine sont menacées. Les aménagements agroécologiques effectués ces dernières années ont été favorables à la faune et doivent se poursuivre. Ces résultats soulignent limportance des milieux agricoles dans le maintien de la biodiversité.
La biodiversité fonctionnelle en vidéo
Au sein dune série consacrée à la lutte biologique, lunité INRA dAntibes « Recherche et Développement en Lutte Biologique » a réalisé un film dédié à lun des principaux auxiliaires utilisés pour réguler les ravageurs (aleurodes, acariens, pucerons, mineuse de la tomate), Macrolophus pygmaeus. Ce film présente notamment les travaux du GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) sur lintérêt de bandes fleuries de souci afin de maintenir les populations de Macrolophus dans les abris et doptimiser les services rendus (projet Ecophyto Macroplus).
Le contrôle biologique passe le test
Xavier MESMIN, Auteur ; Anne LE RALEC, Auteur ; Vincent FALOYA, Auteur ; ET AL., AuteurLa régulation des ravageurs par leurs ennemis naturels est indéniable, mais peu détudes lont réellement quantifiée. La thèse de Xavier Mesmin (unité mixte de recherche IGEPP), effectuée entre 2014 et 2018, avait pour objectif de quantifier le niveau de régulation des ravageurs des brassicacées par leurs ennemis naturels. Son étude sest plus particulièrement focalisée sur les prédateurs vivant à la surface du sol (carabes, araignées, staphylins ) et sur la régulation de la mouche du chou et des pucerons du chou. Pour tester cela, trois essais ont été mis en place : deux à lInra du Rheu (lun en 2014 et lautre en 2015) et un à la station Terre dessais (Côtes dArmor) en 2016. A chaque fois, la densité des prédateurs a été réduite sur certaines parcelles à laide de barrières et de pots Barber, tandis que les parcelles témoins permettaient de quantifier le rôle des ravageurs épigés. Les résultats montrent que ces derniers permettent bien de diminuer le nombre de mouches du chou et de pucerons (- 30 à - 40 % par plant).
COSYNUS : Un nouveau projet dexpérimentation pour concevoir des systèmes de cultures favorisant la régulation naturelle des ravageurs et lautoproduction dauxiliaires
Jérôme LAMBION, AuteurEn production maraîchère sous abris froids, la rotation type solanacée/salade/cucurbitacée/salade engendre une forte pression des ravageurs et occasionne des pertes importantes, ainsi que des traitements répétés. Il devient important de repenser les systèmes de production afin de favoriser la régulation naturelle de ces ravageurs à laide dauxiliaires. En effet, la gestion des bioagresseurs ne doit pas être envisagée comme une lutte factorielle (un ravageur, une culture, une solution), mais comme une gestion complète de laménagement de lexploitation des pratiques adaptatées. Cest dans ce contexte, et suite à un appel à projet ECOPHYTO Expé, quun nouveau projet de six ans, porté par le GRAB, vient dêtre accepté. Il sintitule COSYNUS. Il va consister à repenser les systèmes de production afin de favoriser les auxiliaires via des aménagements multiples et la mise en place de stratégies optimisant les services agro-écologiques. Trois sites expérimentaux (GRAB, SERAIL, APREL) sont engagés dans ce projet, ainsi que des exploitations du réseau DEPHY FERME. Le CTIFL, lISARA de Lyon et Arthropologia assureront lappui scientifique et méthodologique.
Dossier : Produire des fruits : A la recherche d'alternatives !
Frédérique ROSE, Auteur ; Alex SICILIANO, AuteurPour répondre à la demande croissante des consommateurs en fruits bio, acteurs de la recherche et du développement se mobilisent face à un enjeu fort : innover pour faire face aux maladies, ravageurs et aléas climatiques tout en trouvant des alternatives aux produits phytosanitaires. A travers un tour d'horizon de la filière, Claude-Eric Parveaud, référent arboriculture à l'Itab et expérimentateur en arboriculture et viticulture au Grab, souligne les principaux risques techniques que la filière doit affronter. Plusieurs projets sont en cours, aux échelles européenne et nationale, par exemple sur les stratégies de contrôle sans pesticides des ravageurs du pommier, sur la création variétale de pommiers adaptés à la bio, ou encore sur des alternatives au travail du sol. Du côté de lInra de Gotheron, cest la reconception des vergers qui est à létude avec un objectif zéro phyto. Cest ainsi un verger circulaire, associant pommiers, arbres fruitiers à noyau et autres fruitiers, zones de biodiversité dont une mare au centre , et une haie double multi-strates en périphérie, qui a été implanté en 2018. Deux arboriculteurs bio partagent leurs pratiques à travers des témoignages : - Bruno Payan, dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui utilise des engrais verts dans ses 20 ha doliviers ; - Jean-Yves Fillatre, dans la Manche, très impliqué dans la sélection participative en pommiers avec lassociation Novafruits et qui introduit des animaux dans ses vergers (volailles, porcs).
Dossier : Quand la haie revit
Carine MAYO, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Vincent ALBOUY, AuteurAprès avoir fait l'objet d'arrachages et avoir quasiment disparu des paysages agricoles, les haies reprennent peu à peu leur place. Au regard des enjeux du changement climatique, les atouts des haies sont remis en lumière. Dans les jardins, elles offrent de nombreux avantages tout en embellissant les espaces. Ce dossier consacré aux haies développe le rôle des haies dans le retour et dans la protection de la biodiversité, ainsi que dans la limitation de l'érosion des sols. Il fournit également de nombreux conseils pour réaliser, au jardin et dans nos espaces de vie, des haies variées, esthétiques, efficaces pour apporter de la fraîcheur, abriter et nourrir, etc. : - Le renouveau du bocage ? (rôle des haies dans l'écologie et l'économie d'un territoire, actions mises en place par des associations de sauvegarde) ; - Opération transformation (propositions d'amélioration d'une haie existante, du simple embellissement à la transformation...) ; - Chouchous des auxiliaires (présentation de dix espèces sélectionnées pour attirer pollinisateurs et auxiliaires au jardin) ; - Haie libre, taille légère (conseils pour intervenir au bon moment et en douceur).
Farmers management of functional biodiversity goes beyond pest management in organic European apple orchards
S. PENVERN, Auteur ; S. FERNIQUE, Auteur ; L. SIGSGAARD, Auteur ; ET AL., AuteurFavoriser la biodiversité fonctionnelle (BF), afin de réguler de manière naturelle les ravageurs est une approche écologiquement rationnelle et prometteuse pour réduire l'utilisation de pesticides dans les cultures pérennes, et plus particulièrement en bio. Cependant, les pratiques et les motivations des producteurs concernant ces techniques sont peu connues et les informations manquent sur l'efficacité de ces dernières. Des enquêtes ont été réalisées auprès de 55 conseillers et de 125 producteurs de pommes bio, répartis dans huit pays européens. Les objectifs sont : (i) de décrire les pratiques favorisant la BF et didentifier les techniques prometteuses ; (ii) de mieux comprendre la perception et les valeurs associées à la BF ; (iii) didentifier les facteurs potentiels de (non-)adoption. Ainsi, 24 techniques favorisant la BF ont été détaillées. Certaines sont des mesures bien établies (ex : haies et nichoirs), tandis que d'autres sont plus marginales (ex : introduction d'animaux ou de compost). En moyenne, les agriculteurs ont combiné plus de quatre techniques sur une période de 13 ans. Ils narrivent pas à évaluer l'efficacité individuelle de ces techniques, mais les considèrent comme un ensemble qui cible de multiples espèces et fournit des services écosystémiques. Trois approches différentes ont été définies : passive, active et intégrée. Les valeurs associées à ces techniques diffèrent selon les agriculteurs et sont complexes à évaluer. Globalement, ces résultats montrent de manière empirique que la mise en uvre des pratiques favorisant la BF demeure un défi. Une coopération accrue entre chercheurs, producteurs et conseillers est nécessaire afin de répondre aux besoins du terrain.
Fiche technique : Régulation des ravageurs en culture de choux pommés bio : Favoriser les auxiliaires pour réduire lutilisation de bio-insecticides
Henryk LUKA, Auteur ; Martin KOLLER, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019En raison de leur longue période de culture, les choux pommés sont fortement exposés à plusieurs ravageurs : piéride de la rave, teigne des choux, noctuelle du chou, mouche du chou, altise, puceron cendré... Les producteurs bio doivent souvent recourir à des bio-insecticides pour garantir le rendement et répondre aux exigences qualitatives. Cette fiche technique présente la stratégie de lutte contre les principaux ravageurs des choux blancs, rouges et frisés développée par le FiBL. Cette stratégie consiste à mettre en place des bandes fleuries et des plantes compagnes qui vont accueillir des insectes auxiliaires prédateurs des ravageurs du chou et permettre de réduire l'utilisation de produits phytosanitaires.
Focus : Les pommiers de Raphaëlle (2)
Juliette DÉMARET, AuteurRaphaëlle, arboricultrice à Riec-sur-Bélon (29), partage les pratiques alternatives qu'elle a développées. Dans son verger de 3 ha en bio, Raphaëlle applique la gemmothérapie (utilisation des bourgeons, des petites pousses) afin dapporter des bienfaits aux arbres et plantes qui poussent naturellement ensemble. Elle produit 25 à 30 t/ha/an de différentes variétés de pommes. En plus de la protection sanitaire classique en bio (BB RSR, soufre, Neem azal et confusion sexuelle), Raphaëlle applique des préparations phytothérapiques, dans le but de trouver un bon équilibre à son verger. Quatre macérats glycérinés à base de bourgeons, de cassis, de fleurs, etc. sont alors appliqués pour la vitalité, limmuno-stimulation, le drainage et la purification. Ces macérats sont appliqués en mélange avec des tisanes « maison » composées d'ortie, de fougère, de consoude et de saule à raison de 200 g de plantes sèches pour chacune par hectare, et principalement lors des périodes sensibles comme la floraison, le mois précédant la récolte, etc. Toutes les plantes utilisées pour ses préparations sont cueillies à proximité du verger. Globalement, elle constate une meilleure résistance aux ravageurs, aux maladies et aux aléas climatiques. Avec sa méthode bien rodée, Raphaëlle travaille maintenant à trouver des complémentarités entre plantes et teste des applications dhydrolats.
Gestion de la courtilière ou taupe-grillon (Gryllotalpa gryllotalpa) en PPAM et maraîchage
Arnaud FURET, AuteurLa courtilière est un insecte ravageur qui peut occasionner dimportants dégâts sur les PPAM et sur les cultures maraîchères. Cet insecte est omnivore et préfère les sols meubles, frais et riches en humus où il peut plus facilement se nourrir. Les larves creusent des galeries en octobre pour hiverner et reprennent leur activité au printemps. Cest à ce moment quelles occasionnent le plus de dégâts car elles se déplacent sans faire de détours. Elles perturbent ainsi les semis et sectionnent les racines des cultures. Pour sen prémunir, il est possible dappliquer des méthodes de lutte préventives : favoriser les ennemis naturels de la courtilière (huppes, pics verts, hérissons ) ; éloigner les tas de fumier et de compost des parcelles ; arrêter loccultation et le paillage dans les parcelles infestées car ces pratiques favorisent son maintien. Concernant la lutte directe, il est possible de réaliser du piégeage (différentes méthodes sont détaillées dans larticle en fonction de la période de piégeage) et de détruire les nids. Il est également possible dutiliser des produits de lutte biologique, mais leur efficacité est variable et leur coût est non négligeable.
Gestion des punaises phytophages en cultures maraîchères : Bilan du projet IMPULsE à mi-parcours
Benjamin GARD, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Amélie BARDEL, AuteurInauguré en 2017, le projet Casdar IMPULsE arrive à mi-parcours avec les premiers résultats. Plusieurs méthodes de lutte ont été évaluées sur tomate, aubergine et chou pour mieux gérer les punaises phytophages. Un important travail de caractérisation des punaises du genre Lygus a été réalisé en parallèle, afin de mieux connaître ces ravageurs très problématiques en culture daubergines. À ce stade, les méthodes de gestion des ravageurs basées sur la protection physique (filets, pièges chromatiques englués) et la lutte biologique (auxiliaires parasitoïdes et entomophages) donnent les résultats les plus intéressants en cultures de tomates et aubergines sous abris. Les méthodes établies sur la biodiversité fonctionnelle (plantes pièges) présentent un intérêt pour la gestion de la punaise du chou en plein champ.
A global synthesis reveals biodiversity-mediated benefits for crop production
Matteo DAINESE, Auteur ; Emily MARTIN, Auteur ; Ingolf STEFFAN-DEWENTER, Auteur ; ET AL., AuteurLa gestion et lutilisation actuelles des terres menacent la biodiversité mondiale et compromettent de multiples fonctions écosystémiques essentielles à la production de cultures alimentaires. Les connaissances acquises sur les services écosystémiques ne permettent pas, pour linstant, de savoir si les services écosystémiques favorisant les rendements peuvent être maintenus par quelques espèces dominantes ou s'ils dépendent dune grande diversité dauxiliaires. Une méta-analyse a été conduite à partir de 89 études fournissant des données sur 1 475 emplacements. Une importante base de données a été créée. Elle a permis détudier limpact de la richesse spécifique des auxiliaires, de leur abondance et de la proportion despèces pollinisatrices sur les niveaux de lutte biologique et les rendements obtenus. Les résultats montrent que la richesse spécifique en pollinisateurs et en auxiliaires soutient directement les services écosystémiques, et ce, indépendamment de leur abondance et des espèces dominantes. La simplification des paysages agricoles entraîne des effets négatifs sur les services. Jusquà 50 % de ces effets sont liés à une perte de la richesse spécifique et ont des répercussions négatives sur les rendements. Le maintien de la biodiversité est donc vital pour conserver les principaux avantages agroécosystémiques pour la société.
GRAB : Bilan des principaux essais en maraîchage en 2018
Catherine MAZOLLIER, Auteur ; Hélène VEDIE, Auteur ; Jérôme LAMBION, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier présente le programme dexpérimentation en maraîchage bio mis en place par le GRAB en 2018. Un tableau permet, tout dabord, de récapituler et de classer par thème les différents essais (Fertilisation/Fertilité/Entretien du sol ; Système de culture ; Biodiversité fonctionnelle ; Protection des cultures ; Variété/Irrigation/techniques culturales). Il rappelle également les différents partenaires, ainsi que les financeurs associés à chaque essai. Les différentes expérimentations sont ensuite détaillées avec la description du cadre dans lequel elles sinscrivent, leurs objectifs, les dispositifs mis en place, ainsi que les premiers résultats obtenus.
Insectes pollinisateurs : « Le pire est luniformisation et lartificialisation des paysages »
Cécile PRALY, AuteurLes 2èmes assises nationales pour la préservation des insectes pollinisateurs se sont tenues à Lyon, du 23 au 25 septembre 2019. La population dinsectes pollinisateurs est en train de seffondrer, en particulier dans les pays développés comme la France. Les causes de ce déclin sont reconnues de manière assez consensuelle par les scientifiques : destruction des habitats, diminution des sources de nourriture, utilisation dinsecticides et autres biocides Mais il est difficile de les hiérarchiser. Néanmoins, les scientifiques sont daccord pour dire que luniformisation et la perte de biodiversité des milieux (quils soient agricoles ou urbains) portent préjudice à un très grand nombre dinsectes. En agriculture, les pratiques les plus nocives sont la diminution des surfaces de légumineuses, lusage de pesticides, luniformisation des cultures et la disparition de la flore messicole. Il semble alors judicieux de maintenir un maximum de diversité spécifique, dans et autour des parcelles, mais les agriculteurs restent souvent confrontés à de nombreuses questions techniques et juridiques.
Des moutons et des chauves-souris dans la vigne
BIODYNAMIS, AuteurA Rivesaltes (66), la famille Cazes cultive 200 ha de vignes, en biodynamie depuis plus de 20 ans. Emmanuel Cazes met tout en uvre pour anticiper l'avenir et assurer la durabilité du domaine, dans un contexte de changement climatique. Il doit faire face à la fois aux inondations et à la sécheresse. Le stress hydrique n'est pas seulement lié au soleil, mais aussi au vent, d'où l'importance d'une réflexion sur les haies brise-vent. Chaque plantation de vigne est suivie d'une plantation d'arbres d'essences locales. La taille joue aussi un rôle important. Sans dogmatisme, Emmanuel observe et corrige les erreurs. Il s'interroge sur l'introduction de cultures nouvelles et complémentaires, comme l'olivier. La présence animale est aussi quelque chose qu'il a souhaité expérimenter. Grâce à un partenariat avec une éleveuse de moutons, ses vignes sont pâturées dès la fin de l'hiver par 200 moutons, avec des effets très positifs sur le sol. Le vignoble est aussi parsemé de 250 nichoirs qui abritent notamment des rapaces et des pipistrelles qui se nourrissent d'insectes.