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Une unité dabattage à la ferme en projet en Vendée et en Loire Atlantique
L'ATOUT TREFLE, AuteurDepuis plusieurs années, des éleveurs se mobilisent au sein de lAALVie (Abattage des Animaux sur leur Lieu de Vie) pour développer une unité pilote dabattage de proximité, qui sera basée à Machecoul, en Loire Atlantique. Le processus général compte 3 temps : i) lanimal à abattre, qui a fait lobjet dune visite vétérinaire dans les 48 h précédentes, une fois dans un espace de contention présent sur lexploitation, est étourdi par un opérateur dépendant de lunité dabattage, puis levé par un appareil de levage fixé à un tracteur au-dessus dun caisson mobile, afin dêtre saigné, puis déposé dans ce même caisson (le sang étant stocké dans un double fond du caisson) ; ii) lanimal saigné est acheminé à lunité de mise en carcasse où iii) il va être dépouillé, éviscéré, mis en quartier, contrôlé par les services vétérinaires, puis mis en chambre froide. Jusquà ce dernier stade, lanimal reste la propriété de léleveur qui décide ensuite du devenir de la viande. Autre point-clé : une unité dabattage ne peut desservir que des fermes situées dans un rayon dune heure de transport. LAALVie, après une phase de travail avec notamment les autorités sanitaires, a pu réaliser un premier test suite à lachat dun caisson mobile en septembre 2019. Le test réalisé sest avéré concluant et, à ce jour, le travail se poursuit pour finaliser la mise en place de lunité dabattage de proximité, avec une étude complémentaire, visant en particulier à finaliser le modèle économique, avec une réflexion sur un possible label pour les animaux abattus à la ferme ou encore le « recrutement » de nouveaux élevages adhérents (200 sont prévus pour cette première unité). Dautres démarches comparables sont en cours sur dautres territoires.
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Abattage à la ferme : Des solutions encourageantes émergent
Simon TONIN, Auteur ; Damien SÉJOURNÉ, AuteurIl est difficile, pour un bon nombre déleveurs, de trouver des solutions adéquates pour labattage de leurs animaux. Dans les années 60, la France comptait plus de 2000 abattoirs, il en existe moins de 300 aujourdhui, la plupart étant de très grandes structures qui traitent dimportants volumes à une cadence effrénée. Lors dune conférence au salon La Terre est Notre Métier, plusieurs alternatives ont été évoquées, notamment labattage à la ferme. Des intervenants ont été invités à donner leur avis, comme Léa Trampenau, éleveuse installée dans le nord de lAllemagne. Depuis cinq ans, la loi a été modifiée dans sa région afin de permettre aux éleveurs dabattre leurs animaux sur leur lieu de vie. Nils Müller, paysan suisse, pratique le tir au champ : lanimal est tué directement dans son pré à laide dun fusil (pratique autorisée en Suisse depuis 2016 mais non autorisée en France). Concernant la mise en place dabattoirs mobiles en France, quatre années dexpérimentation sont prévues. Elles permettront de montrer lutilité et le bon fonctionnement de ces abattoirs afin de faire évoluer la loi pour permettre leur utilisation plus généralisée. Enfin, plusieurs groupes déleveurs se sont formés en France afin de réfléchir à labattage à la ferme. Les initiatives portées par un groupe déleveurs finistériens sont plus amplement détaillées.
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Abattage : Mourir dans la dignité
Stéphane THEPOT, AuteurFace aux critiques des organisations animalistes, les éleveurs multiplient les pistes pour abattre leurs animaux de boucherie dans les meilleures conditions. Certains paysans choisissent même de tuer leurs animaux chez eux, en dehors du cadre légal. Cest le cas de Stéphane Dinard, éleveur en Dordogne, qui tue ses animaux à la ferme avec un calibre 22. Il souhaite obtenir une autorisation légale, comme il est actuellement possible en Suisse ou en Allemagne. La loi française pourrait évoluer dans ce sens. Emilie Jeannin, quant à elle, souhaite importer de Suède un camion-abattoir itinérant. Ces deux projets remettent tous deux en cause les abattoirs « industriels ». En effet, le nombre dabattoirs a fortement baissé en France (110 abattoirs fermés entre 2002 et 2010), entraînant la création dabattoirs de grande capacité fonctionnant « à la chaîne » et engendrant un éloignement pour de nombreux éleveurs. Des solutions annexes à ces grands abattoirs éloignés sont mises en place : travail des éleveurs dans les abattoirs, recours aux bouchers-abatteurs, abattoirs mobiles, et de nouveaux projets voient le jour, comme labattoir robotisé. Des questions de financement et de faisabilité sont toujours à létude.
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Favoriser l'abattage de proximité : Guide pour les projets d'abattoirs paysans
Le nombre dabattoirs, qui avoisinait 400 en 2003, a diminué pour atteindre 286 établissements en 2010, et 250 début 2019. La baisse du nombre doutils dabattage sest accompagnée dune concentration économique et géographique de ce maillon essentiel de la filière, au profit des grands groupes privés et coopératifs, principalement dans lOuest de la France. Aujourdhui, de nombreux éleveur-euse-s des zones touchées par les fermetures dabattoirs se retrouvent dans la plus grande difficulté pour faire abattre leurs animaux, en particulier lorsquils ont choisi les circuits courts de commercialisation (vente à un boucher, magasin de producteurs, vente directe...). Ce guide souligne les enjeux et rappelle les dispositions réglementaires qui encadrent l'abattage des animaux : plan de maîtrise sanitaire, inspections vétérinaires, abattage mobile en France, abattage à la ferme, etc. Les initiatives d'abattoirs paysans en France sont répertoriées.
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« Quatre ans pour expérimenter labattoir mobile »
Sophie BOURGEOIS, AuteurÉmilie Jeannin, éleveuse en Côte-dOr, est à linitiative du Buf Éthique, un projet dabattoir mobile. Le décret relatif à lexpérimentation des dispositifs dabattoirs mobiles, paru le 16 avril 2019, exprime le fait que les abattoirs mobiles pourront être agréés par le ministère dès lors quils respectent les règles sanitaires. Lexpérimentation a pour but dévaluer si ce système améliore le bien-être animal et sil présente une viabilité économique. Les résultats de lexpérimentation devraient être présentés avant mai 2022. Pour linstant, le projet Buf Éthique portée par Émilie Jeannin en est à la demande dagrément. La construction du camion na pas encore commencé car le projet ne bénéficie daucune aide financière et quil leur faut avancer 30 % du montant. Inspirée par le modèle suédois, Émilie souhaite, à travers ce projet, reprendre la main sur létape dabattage et, ainsi, offrir les meilleures conditions possibles jusquà la fin de vie de ses animaux. En parallèle, cette relocalisation des abattoirs permettra aux éleveurs de reprendre la main sur le prix et cest, selon elle, un moyen de sauver lélevage.
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Et si l'abattoir venait à la ferme ?
NATURE & PROGRES, AuteurStéphane Dinard, éleveur bovin en Dordogne, a fondé lassociation « Quand labattoir vient à la ferme », avec la chercheuse de lINRA Jocelyne Porcher. Au cours de cette interview, il fait le point sur les expérimentations dabattoirs mobiles, maintenant autorisées pour une durée de 4 ans, par la Loi agriculture et alimentation de 2019. Dans chaque région, les acteurs et les projets qui se mettent en place sont différents, que ce soit au niveau de la taille du camion, du support des coûts, de larticulation avec les abattoirs existants ou du stade davancement actuel du projet. Stéphane Dinard insiste sur lintérêt multiple de la réalisation de ces abattoirs mobiles, pour le monde paysan et pour lavenir de lélevage.
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Des abattoirs paysans pour soutenir la diversité de nos élevages et défendre nos productions
Yves Pierre MALBEC, AuteurLa France a vu disparaître peu à peu nombre de ses abattoirs. En 2018, il ne reste que 260 établissements d'abattage sur l'ensemble du territoire (contre 3520 en Allemagne par exemple). Ces établissements sont de plus en plus spécialisés et industrialisés. Toutefois, des initiatives locales émergent : gestion d'abattoirs de proximité par les éleveurs eux-mêmes, projets de structures mobiles d'abattage, etc.
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Elevage : Des outils adaptés pour un abattage mobile et moderne à la ferme
David GRANGÉ, AuteurDepuis 2016, un groupe déleveurs ariégeois soucieux du bien-être animal sest emparé de la question de labattage à la ferme. La réglementation européenne est en train dévoluer à ce sujet, elle permettra dabattre du gros bétail à la ferme et cet aspect sera expérimenté après que le décret dapplication ait été publié (normalement en automne 2018). Ce groupe déleveurs envisage de tester la solution du caisson dabattage. Elle consiste à abattre lanimal à la ferme, à le saigner immédiatement, puis à lemmener dans un délai de moins de deux heures à un abattoir qui se chargera des opérations habituelles. Cette solution semble être la plus adaptée aux routes ariégeoises puisque la plupart des fermes sont inaccessibles pour les camions abattoirs. Ce caisson dabattage a pu voir le jour grâce à limplication de deux petits abattoirs sans lesquels il naurait pas été envisagé. Toutefois, de nombreux points restent à définir : Qui abat ? Qui achète la remorque ? Comment charger lanimal ? Qui fait linspection ante mortem ? Comment sorganise labattoir pour la réception de lanimal ? Le déroulement envisagé consiste pour linstant à confier ces différentes tâches à labattoir. Une simulation effectuée rapidement prévoit un surcoût de lordre de 0,5 /kg de viande. Cette solution pourrait sappliquer à dautres départements à condition que des abattoirs acceptent de simpliquer.
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Du nouveau sur le transport des animaux blessés et l'abattage à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurVingt actions ont été proposées dans le cadre de la Stratégie de la France pour le bien-être des animaux 2016-2020 et plusieurs dentre elles concernent le transport des animaux à labattoir. Un « Guide daptitude au transport » basé sur la réglementation européenne est actuellement en rédaction grâce à des travaux animés par Interbev qui réunissent des éleveurs, des chercheurs et la SNGTV (Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires). Ce guide permet de mieux définir les animaux considérés comme inaptes au transport (blessure, faiblesse physiologique, pathologie). Par ailleurs, le certificat vétérinaire dinformation (CVI), déjà existant, doit être transformé en deux nouveaux CVI, lun étant destiné aux animaux vivants accidentés allant à labattoir (il doit être signé par léleveur, le vétérinaire ayant examiné lanimal, le conducteur et le vétérinaire de labattoir) et lautre est destiné aux carcasses danimaux abattus sur leur lieu d'élevage, mais seulement en cas d'accident (il doit être signé par léleveur, le vétérinaire ayant examiné lanimal, lopérateur ayant effectué la mise à mort et le vétérinaire de labattoir). De plus, la DGAL/SDPS prévoit, sous un an, la mise en place de cellules départementales pour accompagner les éleveurs en grande difficulté et pallier des défauts de soin. Elles reposeront sur un volet prévention et un volet urgence.
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Le portrait du mois : Sélever au bien-être
Antoine BESNARD, AuteurCet éleveur, producteur de lait dans le Finistère, fait du bien-être (le sien et celui de ses animaux) un fil conducteur au quotidien. Seul sur son exploitation de 50 ha pour un troupeau de 40 vaches laitières, il a fait le choix des vêlages groupés et de la monotraite. Installé depuis 2013 et en AB depuis fin 2016, il continue à faire évoluer son système vers plus de bien-être : sécurisation des parcours pour déplacer le troupeau, conception des aménagements selon ses besoins mais aussi selon les comportements des animaux, utilisation de médecines alternatives, notamment acupuncture et digipuncture. Sa réflexion va encore plus loin, jusquà labattage. Il a réfléchi à limiter le stress au moment du départ des animaux de la ferme. Il sinvestit dans un projet d'abattoir intercommunal afin que le bien-être de lanimal soit là aussi pris en compte au mieux. Il souhaiterait voir se développer labattage à la ferme, car, pour lui, léleveur doit aussi gérer la mort de ses animaux, toujours dans une logique de recherche de leur bien-être.
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Quand l'abattoir vient à la ferme
Jeanne BRAULT, Auteur ; Samuel DUGAS, AuteurLe respect du bien-être animal est une demande de nombre d'éleveurs et de consommateurs. Il concerne les conditions d'élevage, mais aussi les conditions d'abattage des animaux. Si l'abattage à la ferme n'existe pas encore en France, certains éleveurs s'intéressent à ce sujet et réfléchissent aux possibilités techniques. C'est le cas d'un groupe d'éleveurs de Loire-Atlantique qui travaille avec le personnel d'un abattoir, la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP, ex-DSV) et des vétérinaires locaux. Leurs réflexions les ont conduits à imaginer un caisson mobile d'abattage. En supprimant le transport, souvent long et stressant, vers un abattoir, l'objectif est de favoriser une mise à mort digne et rapide, mais aussi de limiter les effets du stress de l'animal sur la qualité de la viande. Ce caisson mobile pouvant être agréé comme une partie d'un abattoir fixe, et non pas comme un abattage par l'éleveur, il pourrait entrer légalement dans la réglementation européenne.
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Dossier : Abattage à domicile
3 articles traitant de l'abattage à domicile sont présentés dans ce dossier : - Pourquoi décourager l'abattage à domicile ? ; - Abattage à domicile : que dit la législation ? ; - Elever et abattre un cochon chez soi.