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PROTECTION DE L'EAU |
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Dossier : MAEC Herbivore et MAEC Eau, deux mesures systèmes potentielles pour les élevages bretons
Cindy SCHRADER, AuteurAvec la nouvelle PAC, trois grandes catégories de MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques) existent : les MAEC systèmes (Eau et Herbivore), et les MAEC localisées (Biodiversité). Ce dossier présente les MAEC systèmes auxquelles les élevages bretons peuvent être éligibles, parmi les 3 MAEC Herbivore et les 2 MAEC Eau. Un premier tableau fournit les critères pour les trois niveaux de la mesure Herbivore (plafond de laide, chargement, achats de concentrés, IFT, fertilisation ). Un deuxième tableau détaille les critères pour les mesures Eau, quelles relèvent du volet fertilisation/pesticides ou du volet Algues vertes.
Rapport de Dominique Potier - Député de Meurthe-et-Moselle : 2013-2023 : Une décennie (presque) perdue, les conditions de la réussite pour 2030
Une commission denquête a été mise en place à lAssemblée nationale, pour « identifier les causes de lincapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de lexercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire ». Ce document, qui résume les conclusions de la commission denquête, dresse dabord un état des lieux des connaissances scientifiques sur les problèmes posés par les pesticides. Il aborde ensuite : le régime dautorisation (en demandant des moyens supplémentaires aux agences), le continuum recherche-développement (qui doit être renforcé), le Plan stratégique national (constat dun rendez-vous manqué avec le tournant agroécologique de lagriculture française), le fonctionnement du marché (concurrences déloyales avec des pays aux exigences phytopharmaceutiques moindres, insuffisance de la loi Egalim, poids de la publicité agroalimentaire) et la gouvernance des différents plans Ecophyto. La commission formule 26 recommandations, qui ont pour objectif de remédier aux disfonctionnements identifiés précédemment. Elle propose, en particulier, de conserver le potentiel de lagriculture biologique et la dynamique des MAEC, ainsi que de sanctuariser les captages pour lalimentation en eau potable. Le rapport complet est en ligne, à l'adresse https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/organes/autres-commissions/commissions-enquete/ce-maitrise-impacts-produits-phytosanitaires.
Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023 : Partenariats et coopération pour l'eau
Assurer notre sécurité alimentaire, hydrique et énergétique grâce à une gestion durable des ressources en eau, garantir un accès universel aux services de distribution deau et dassainissement, protéger la santé des populations et leurs moyens de subsistance, atténuer les effets du changement climatique et des phénomènes climatiques extrêmes, de même que préserver et restaurer les écosystèmes, comme les précieux services quils fournissent, forment un ensemble d'enjeux auxquels seul l'établissement de partenariats et de coopération pourra répondre. Le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023, intitulé « Partenariats et coopération pour l'eau », traite de la nature et du rôle des partenariats et de la coopération entre les parties prenantes dans la gestion et dans le développement des ressources en eau (gouvernements, entreprises, scientifiques, société civile, communautés...). Il aborde aussi le rôle de ces coopérations pour accélérer les progrès en vue d'atteindre les objectifs en matière d'eau (réalisation du 6ème Objectif de développement durable, respect des droits humains à l'eau et à l'assainissement...). Ce rapport explore comment les acteurs des secteurs de leau et de lassainissement peuvent collaborer entre eux plus efficacement, en optimisant leurs complémentarités, et comment ils peuvent se tourner vers d'autres secteurs et d'autres domaines de décision dans lesquels leau joue un rôle essentiel, dans le but datteindre leurs propres objectifs et daugmenter les bénéfices mutuels.
Témoignage : « Accompagner pour préserver les ressources en eaux »
Yasmina LEMOINE, AuteurHéloïse Augros conduit des actions pour la protection des ressources en eau pour des eaux minérales, notamment dans le cadre de lassociation Bulle Verte, qui regroupe lentreprise Badoit et trois communes de la Loire. Cette association agit sur 40 km² de limpluvium « Badoit » (zone dinfiltration de leau minérale) en faveur dun aménagement raisonné des villes et des villages (ex. amélioration du traitement des eaux usées), de la préservation des milieux naturels et de la biodiversité et de laccompagnement de pratiques agricoles respectueuses de la qualité de leau. Ce dernier point vise à réduire lusage des pesticides, à soutenir la bio (appui aux conversions), à préserver les prairies, la biodiversité et les sols, ou encore à améliorer la valorisation des effluents délevages pour la fertilisation. 23 agriculteurs de cet impluvium sont accompagnés de diverses manières par cette association : formations, conseils techniques individualisés et collectifs, financement dessais (ex. prairies à flore variée, culture de méteil ) ou dachat de matériel pour la réduction du travail du sol, par exemple. Thomas Philis, éleveur de bovins lait en bio et faisant partie du programme de la Bulle Verte depuis 2018, a ainsi été accompagné pour sa conversion à lAB. Les formations et les échanges quil a pu avoir au sein du collectif lui ont permis daller plus loin pour améliorer ses pratiques. Tout cela lui a aussi montré limportance de sinvestir plus pour maintenir cette dynamique collective et développer de nouveaux projets.
Les zones humides : quelles réglementations et pratiques ?
Cindy SCHRADER, AuteurLes zones humides se caractérisent par une végétation caractéristique et un sol particulier. Elles offrent de multiples services : soutien à létiage (régulation de leau en période de sécheresse ou dinondation), stockage du carbone, amélioration de la qualité de leau (épuration), réservoirs de biodiversité Quelle soit inventoriée ou non, toute zone humide est soumise à une réglementation spécifique. Des travaux et des aménagements portant atteinte à ces milieux peuvent être autorisés sous certaines conditions. Les travaux dassèchement, de curage de fossé, de mise en eau, dimperméabilisation, de busage et de remblai sont soumis à : déclaration si le projet est de 0,1 à moins d'1 ha ; autorisation si le projet est supérieur ou égal à 1 ha. Le drainage est, quant à lui, soumis à déclaration entre 20 et 100 ha, et soumis à autorisation pour des surfaces supérieures ou égales à 100 ha. La Directive nitrates ajoute des mesures restrictives concernant laménagement des zones humides : interdiction de tout drainage, remblai, creusement ou de retourner une prairie permanente en zone inondable ; protection des bandes enherbées ; interdiction de labreuvement direct dans le cours deau En élevage, ces zones humides présentent de véritables atouts, notamment en fournissant du fourrage, lété. Pour éviter que certaines espèces végétales moins appétentes ne prennent le dessus (ex : jonc), il est préférable : déduquer les jeunes animaux, de pâturer avec un chargement fort sur une courte durée, de combiner pâturage et fauche, de pâturer sur des sols portants et déviter laffouragement pour ne pas créer de refus ou de piétinement.
Dossier : Séminaire bio et eau
Louise PAILLAT, Auteur ; Vincent HOUBEN, Auteur ; Rebecca MASON, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du programme Pédagobio, la Chambre régionale d'agriculture des Pays de la Loire a organisé, en mars 2022, la 6ème édition du grand débat bio. Cet évènement, destiné à l'enseignement (formateurs et apprenants), rassemble des experts et des acteurs de terrain. Cette édition a porté sur la gestion quantitative et qualitative de l'eau en AB. En guise d'introduction, Hervé Ponthieux, de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, a fait le point sur l'état des masses d'eau du bassin Loire-Bretagne. Les objectifs de "bon état des eaux pour 2025" n'y sont malheureusement pas atteints. Puis, Étienne Simon, de la DREAL Pays de la Loire, a rappelé les différentes réglementations régissant l'usage de l'eau en agriculture. Une table ronde était ensuite organisée pour éclairer les participants sur la consommation d'eau en agriculture biologique. Si les leviers mobilisables pour une consommation économe ne sont pas propres à ce mode de production, l'esprit de l'AB tend vers une consommation raisonnée de l'eau (meilleures propriétés des sols, couverture des sols...). Cela est d'autant plus vrai en polyculture et en élevage, les productions végétales spécialisées (arboriculture, maraîchage...) étant de fait gourmandes en eau. Concernant la préservation de la qualité de l'eau, là encore l'AB bénéficie de sérieux atouts, comme l'a exposé Josette Garnier, du CNRS. Des programmes de développement de ce mode de production, associant une diversité d'acteurs, peuvent être de vraies clés de réussite pour améliorer la qualité de l'eau sur les aires d'alimentation de captage (conférence d'Audrey Vincent, de l'Isara). La journée s'est clôturée par des témoignages d'acteurs de terrain : le groupe Dephy, accompagné par le CIVAM AD 49 sur des systèmes d'élevage très herbagers ; Véronique Grolleau dont le système de culture, en bio, est géré de manière à préserver la ressource en eau ; un retour du Lycée du Fresne, à Angers, sur les actions pédagogiques mises en uvre avec les étudiants autour du changement climatique.
Plateforme Adonis : Première évaluation sur lusage territorialisé des pesticides en France métropolitaine
Aurélien CHAYRE, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2022La plateforme et la carte Adonis, établies par Solagro, ont pour ambition de porter à la connaissance de tous les données communales sur l'usage des pesticides. La carte reflète les Indices de fréquence de traitement (IFT) des surfaces agricoles de chaque commune métropolitaine. Elle a révélé une France très contrastée. Certains territoires font lobjet dune pression phytosanitaire élevée. Ce sont principalement les zones agricoles spécialisées : grand bassin parisien, Limagne, territoires viticoles et arboricoles Les assolements de ces régions sont généralement peu diversifiés et les pratiques agricoles sont plutôt intensives. A linverse, certains territoires sont protégés de lusage des pesticides. Ils sont principalement situés dans les zones de montagne et les marais côtiers. Ils correspondent à des systèmes en polyculture élevage de ruminants, avec une forte présence de surfaces en herbe (généralement non traitées). Toutefois, cette carte offre une vision des utilisations « directes » de pesticides, elle ne prend pas en compte les utilisations « indirectes ». Par exemple, elle ne prend pas en compte les pesticides utilisés pour produire lalimentation importée pour les monogastriques, comme le soja, qui peut provenir dautres territoires français ou de létranger. Cette cartographie permet également de mettre en avant les territoires qui ont engagé une politique volontariste de réduction des produits phytosanitaires, notamment en développant lagriculture biologique (ex : Drôme, Gers, Manche ). Pour finir, ce document dresse un constat alarmant vis-à-vis de lusage des pesticides : contamination de lalimentation humaine, effondrement de la biodiversité, pollution des nappes et des sols par les pesticides.
Agroforesterie : atouts et mise en uvre
Agnès CATHALA, AuteurLe 24 juin 2021, dans le cadre de son projet Osaé (Osez lagroécologie), lassociation Solagro a organisé un webinaire sur lagroforesterie qui s'intitulait : « Comment intégrer larbre au sein de son système ? ». Ce webinaire avait pour objectif de mettre en évidence les avantages de lagroforesterie et les points de vigilance à prendre en compte pour bien penser son projet dimplantation. Deux intervenants ont été invités à débattre sur ce sujet : Jack De Lozzo, un agriculteur bio gersois qui pratique lagroforesterie, depuis 2007 sur son exploitation en polyculture-élevage ; et Frédéric Coulon, chargé de projets Agroforesteries Paysage Agriculture à Solagro. Cet article reprend les différents points évoqués lors de ce webinaire : les multiples services agroécologiques de lagroforesterie (augmentation de la fertilité des sols, protection de la qualité de leau, amélioration de la biodiversité, protection des cultures et des animaux, atténuation et adaptation au changement climatique) ; les conditions à respecter pour produire correctement ; les différentes étapes pour mettre en place un projet dagroforesterie.
Eau de Paris sengage pour préserver la ressource en eau
EAU DE PARIS, AuteurEau de Paris (opérateur public chargé de la production et de la distribution de leau dans Paris) et lAgence de leau Seine-Normandie uvrent ensemble, depuis de nombreuses années, pour préserver la qualité des ressources en eau. Des mesures agro-environnementales avaient été mises en place avec des agriculteurs situés sur des aires dalimentation de captage. Malgré des résultats positifs et une forte mobilisation, certains agriculteurs commençaient à se désengager de ce dispositif : lourdeurs administratives, retards de paiements, cahier des charges non adapté aux spécificités des territoires C'est pourquoi, Eau de Paris et lAgence de leau ont décidé de développer leur propre régime daides, le contrat de territoire "Eau et Climat". Après un travail avec le ministère en charge de lagriculture, la Commission européenne a accordé à Eau de Paris la possibilité de verser ses propres aides. Cest la première fois quun opérateur de leau français rémunère directement les agriculteurs pour services environnementaux. Au total, 49 agriculteurs se sont engagés à réduire, voire à supprimer, lutilisation dengrais et de produits phytosanitaires, notamment en passant en bio. Eau de Paris les accompagne, les conseille et leur apporte un soutien financier de 150 à 450 /ha. Bertrand Collumeau est lun des treize agriculteurs de la vallée du Lunain qui participent à ce dispositif. Il a choisi de passer en bio et apporte son témoignage.
Trophées des Cuma 2021 : Les 4 Cuma lauréates
Pierre CRIADO, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Pascal BORDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLe réseau national FNCUMA a lancé, en 2021, sa première édition des Trophées des CUMA. L'objectif est de valoriser les innovations issues de ces collectifs, selon quatre catégories : Terres, Territoires, Organisation et Métiers. Les quatre lauréats, choisis parmi 70 CUMA candidates, sont présentés dans cet article. Dans la catégorie Métiers, c'est la CUMA Haria Blanca, dans les Landes, qui s'est démarquée. Ce groupe d'une quinzaine d'agriculteurs, dont la majorité en agriculture biologique, s'est formé en 2019, avec comme objectif la transformation en farine de sa production de blé tendre d'hiver. A terme, les agriculteurs prévoient de transformer d'autres cultures. Dans la catégorie Territoires, c'est la CUMA de Castandet, elle aussi landaise, qui est lauréate. Sur son territoire, le syndicat des eaux a demandé aux agriculteurs de réduire l'usage de S-métolachlore, qui contamine fortement les eaux. La Cuma a permis aux fermes concernées de travailler sur de nouveaux itinéraires techniques et d'acheter en commun du matériel de désherbage mécanique. L'objectif d'une réduction de 50 % des herbicides a été atteint, et deux des agriculteurs réfléchissent à une conversion à l'agriculture biologique. Dans la catégorie Organisation, la Cuma de la Trézée est sortie du lot grâce à son activité "groupement d'employeurs" qui vise à répondre au manque de main d'oeuvre sur ce territoire du Loiret. Dans la catégorie Terres, le trophée a été attribué à la Cuma des Grands Trèfles, dans le Rhône. Initiée par deux agriculteurs conventionnels désireux de passer à l'agriculture biologique, la raison d'être de cette Cuma est justement de faciliter le passage à l'AB. En 2022, trois des six exploitations adhérentes sont converties. Leur projet passe par la diversification des assolements, afin de répondre à la demande (lentille, pois chiche, sarrasin...) ; la mise en commun d'une partie des assolements ; ou encore l'investissement dans des formations agronomiques.
Les fourragères et autres plantes de service : dexcellents outils pour la protection de leau
GNIS, AuteurLe territoire français est recouvert par des prairies (un quart de sa surface), des cultures (un autre quart de sa surface), des forêts, des zones urbanisées Ainsi, plus de la moitié des pluies tombent sur des surfaces occupées par une production agricole. Lagriculture a donc un rôle à jouer dans la préservation de leau. Un des premiers critères utilisés pour qualifier cette eau est le taux de nitrates qu'elle contient. Comme la libération dazote est maximale de juin à août, dès quil y a un peu dhumidité (processus de minéralisation), il est important de maintenir les flores prairiales en conditions poussantes. A linverse, plusieurs essais menés par lInrae ont montré que les taux de nitrates sont très élevés dans des eaux de lessivage de prairies sous-exploitées ou à labandon. Les cultures fourragères et les couverts végétaux (cultures dérobées ou plantes de service) permettent aussi de préserver la qualité de leau (ainsi que la fertilité des sols) : ces plantes réorganisent lazote minéral en azote organique, permettent une meilleure pénétration de leau dans les sols (ce qui évite les ruissellements) et augmentent la réserve utile des sols en améliorant les taux de matière organique.
Partenariat : Dix ans seulement pour une agriculture régénératrice
VEGETABLE, AuteurMi-novembre 2020, le WWF France et le Fonds Danone pour lécosystème ont annoncé leur partenariat pour encourager et accompagner certaines filières agricoles vers des pratiques régénératrices. Depuis 2009, le Fonds Danone pour lécosystème soutient des projets qui favorisent la transition des fermes conventionnelles et biologiques vers une agriculture régénératrice. Le WWF France fait partie des instances en charge de la gouvernance du suivi de ces projets. Ces projets sarticulent autour de cinq axes : la préservation des sols et de la biodiversité, lautonomie protéique, la préservation de la ressource en eau, lamélioration des prairies et le bien-être animal.
Les zones herbagères favorisent la qualité de l'eau
François D'ALTEROCHE, AuteurEn 2014-2015, des mesures de suivi de la qualité de l'eau ont été réalisées sur l'ensemble du territoire français. Celles-ci permettent d'évaluer, en partie, l'efficacité des programmes de maîtrise des pollutions d'origine agricole (PMPOA) mis en place entre 1993 et 2002. Globalement, aussi bien dans les zones vulnérables que dans les zones non-vulnérables, la présence de surfaces herbagères s'avère bénéfique à une bonne qualité des eaux. En effet, une moindre utilisation d'engrais azotés combinée à une meilleure valorisation agronomique des effluents d'élevage limitent les concentrations en nitrates.
Elevage de porcs en plein air : Un bien-être animal assuré par des infrastructures adaptées et une gestion maîtrisée
Anna JENNI, Auteur ; Barbara FRÜH, Auteur ; Eva FÜRST, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019En plein air, les porcs sont soit en extérieur toute lannée, soit seulement pendant la période de pâturage. Ce type délevage porcin est peu répandu en Suisse, alors quil peut présenter divers intérêts en AB. Cette fiche technique, rédigée par le FIBL, BioSuisse, KAGfreiland et le Canton de Vaud, reprend les points clés à prendre en compte pour un élevage plein air performant, aussi bien au niveau économique, que par rapport à la charge de travail, la santé des animaux et la protection de lenvironnement. Ainsi, cette fiche revient sur les plus et les moins de ce type délevage ; le choix des parcelles ; les critères à respecter pour les cabanes, les mangeoires et les abreuvoirs ; le nombre danimaux et les besoins de ces derniers en bains de boue et en matière de protection contre les courants dair, le froid, le soleil ; la nécessité davoir des clôtures sécurisées (contre la faune sauvage) ; les races adaptées ; lalimentation ; la gestion de la pâture ; la stratégie de vaccination et de traitement antiparasitaire ; le besoin de surveillance quotidienne ; les exigences règlementaires et de protection de lenvironnement ou encore les coûts de production (coût des infrastructures plus limité mais temps de travail supérieur). La bonne réussite dun élevage de porcs en plein air suppose la prise en compte de ces divers points clés, au travers notamment d'un système bien réfléchi et planifié.
Normandie : Eau de Paris : la bio pour protéger la ressource
Frédéric RIPOCHE, AuteurA Rueil-la-Gadelière et Beauche (Eure-et-Loir), à une centaine de kilomètres à louest de Paris, un agriculteur en conventionnel souhaite vendre ses 240 ha de terres tout en continuant de les exploiter. Son exploitation se situe sur lune des aires dalimentation des captages de la ville de Paris (les sources de la Vigne). Lentreprise publique Eau de Paris a ainsi acheté 81 de ses hectares. Lopérateur de leau a pour objectif de réduire à long terme le risque de nitrates et de pesticides dans leau potable. Lagriculteur a accepté de convertir une partie de ses terres en bio selon le bail rural environnemental proposé par lopérateur de leau. Bien que lactivité laitière, avec 60 vaches et robot de traite sur 160, ha reste en conventionnel, ce changement est accueilli comme un challenge stimulant pour cet agriculteur dont la conversion en bio nétait pas dactualité. Après quelques réussites comme celle-ci, Eau de Paris espère quun effet catalyseur se dessinera car, sur les 22 000 ha de SAU traversés par les sources de la Vigne, moins de 3 % sont en bio.
3 recommandations pour inscrire l'agriculture biologique au coeur des XIèmes programmes d'intervention des Agences de l'Eau
Les Agences de l'Eau rédigent actuellement leurs XIèmes Programmes d'intervention. Malgré le contexte de forte pression budgétaire, l'enjeu est de taille, car la reconquête de la qualité de la ressource en eau est un défi d'ampleur. La FNAB publie ses 3 recommandations pour inscrire l'AB au cur de la politique de l'eau. Le développement de lagriculture biologique, notamment au sein des aires dalimentation de captages deau potable et cours deau, est en effet, pour la FNAB, la seule solution agricole durable à même de réellement mettre un terme aux pollutions de la ressource par les pesticides de synthèse. Ainsi, la FNAB considère comme prioritaires : de soutenir les collectivités locales qui souhaitent développer lagriculture biologique, dappuyer la structuration de filières bio durables et équitables, de prioriser le financement public en faveur des systèmes agricoles durables.
Etude du potentiel de développement de l'agriculture biologique : Contrat territorial de lAlagnon
FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; BIO 15, Auteur ; HAUTE-LOIRE BIO, Auteur ; ET AL., Auteur | VALENCE CEDEX 9 (INEED Rovaltain TGV, 1 Rue Marc Seguin - BP 11150 Alixan, 26 958, FRANCE) : FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2018Le contrat territorial de lAlagnon associe un grand nombre de partenaires. Son but est daméliorer et de préserver la qualité de leau, ainsi que le fonctionnement des milieux aquatiques à léchelle du bassin versant de lAlagnon (78 communes réparties sur le Cantal, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme). Il a été signé en 2017 pour une durée de cinq ans. Lobjectif du volet agricole est de développer des pratiques durables au sein des exploitations. Lagriculture biologique a été un levier identifié pour latteindre. Cest dans ce contexte que la FRAB AURA, Bio 15, Haute-Loire Bio et Bio 63 ont étudié les éléments favorables et les freins au développement de lagriculture biologique afin de mettre en place un plan daction pour lever ces derniers. Ce diagnostic a été établi à laide dune grille danalyse des territoires élaborée par la FNAB et a mobilisé de nombreuses informations : 41 diagnostics agricoles, 42 questionnaires, 50 enquêtes. Ce document en présente les principaux résultats : le potentiel de production biologique du territoire, son potentiel de débouchés biologiques, son contexte politique (collectivités et acteurs locaux) et réglementaire. Après avoir effectué un bilan, les pistes dactions identifiées sont présentées, ainsi que les limites de létude.
Etude du potentiel de développement de l'agriculture biologique : Contrat territorial sources de la Dordogne Sancy - Artense
Le contrat territorial sources de la Dordogne Sancy Artense associe un grand nombre de partenaires afin daméliorer et de préserver la qualité de leau, ainsi que le fonctionnement des milieux aquatiques. Il a été signé en 2017 pour une durée de cinq ans. Lobjectif du volet agricole est de développer des pratiques durables au sein des exploitations. Ces pratiques peuvent être pérennisées par la conversion des exploitations à lagriculture biologique. Cest dans ce contexte que Bio 63 (association dont lobjectif est de développer une agriculture biologique cohérente à léchelle du Puy-de-Dôme) a étudié les éléments favorables et les freins de développement de lAB sur ce territoire. Lobjectif final étant de mettre en place un plan dactions pour lever les éventuels freins. Ce diagnostic a été établi à partir dune grille danalyse des territoires élaborée par la FNAB. Il a également mobilisé de nombreuses informations recueillies par différentes structures (28 diagnostics agricoles, 57 questionnaires, 50 enquêtes). Ce document présente un état des lieux du potentiel de production bio et des débouchés biologiques existant sur ce territoire. Le contexte politique et réglementaire est également analysé. Après avoir effectué un bilan des atouts et des contraintes, les pistes dactions identifiées sont détaillées, ainsi que les limites de létude.
Grille d'analyse des territoires : Identifier les spécificités de son territoire pour agir efficacement en faveur du développement de l'agriculture biologique
La Grille danalyse des territoires est issue d'une réflexion collective lancée en 2008 portant sur l'élaboration de méthodes et d'outils pour favoriser le développement de l'agriculture biologique sur les aires d'alimentation de captages, dans un but de protection ou de reconquête de la qualité de l'eau potable. Elle a pour objectif d'aider les acteurs locaux à orienter leurs actions de développement en faveur de la production biologique en fonction des atouts et des contraintes des territoires concernés. Élaborée en 2010, la Grille d'analyse des territoires a été mise à jour en 2018. Elle se décline autour de trois axes : le potentiel de production biologique, létat des filières biologiques et des débouchés, le contexte politique et réglementaire influant sur la transition agricole du territoire. Elle permet didentifier les acteurs locaux concernés et de tirer des enseignements des expériences dautres collectivités ayant agi avec succès. Cet outil permettra ainsi aux collectivités de mieux se saisir des spécificités de leur territoire pour allier développement local et préservation des ressources naturelles et agir en faveur de la transition agricole et alimentaire.
Ressource en eau : Nouveau permis de polluer pour l'agriculture
Elisabeth CHESNAIS, AuteurAlors que la tendance actuelle est plutôt à la protection des populations contre les contaminants chimiques, notamment les pesticides, l'auteur estime que les mesures de protection de la ressource en eau ont connu un net recul en France. En effet, un arrêté signé le 4 mai 2017 assouplit la réglementation sur l'emploi des produits phytosanitaires et la délègue aux départements. Ainsi, plusieurs préfets ont revu à la baisse les contraintes liées aux épandages et pulvérisations à proximité des rivières et des points d'eau. Les préfets ont notamment la possibilité de redéfinir les points d'eau devant être concernés ou non par des mesures de protection. Ainsi, nombre de cours d'eau et points d'eau ne sont plus protégés par la zone de non-traitement de 5 m qui était auparavant à respecter. D'après Gilles Huet, délégué général de l'association Eau et rivières de Bretagne, le poids des lobbies a été prépondérant dans ce changement de réglementation.
Sonett : laver et nettoyer en respectant l'eau porteuse de vie
BIO-LINEAIRES, Auteur"Nous devons laver autrement, car les lessives conventionnelles sont un véritable poison pour l'eau", c'est ce constat qui a motivé Werner Geibel à créer l'entreprise Sonett, en 1977. Un système de lavage "modulaire" a été mis au point, puis ce sont les composantes qui ont fait l'objet de recherches pour arriver à 100 % de biodégradabilité. Aujourd'hui, Sonett fait partie des rares marques de détergents à remplir les critères très stricts imposés par le syndicat allemand des grossistes et détaillants de produits naturels. Ses lessives sont composées exclusivement à partir de produits d'origine végétale et minérale, sans la moindre pétrochimie. Elles ne comportent pas non plus d'enzymes et d'ingrédients issus d'OGM, comme le rappellent Gerard Heid et Beate Oberdorfer, co-gérants depuis 1992. L'entreprise est désormais une fondation, qui ne pourra pas être vendue à des tiers. C'est ce qu'ont souhaité Gerard Heid et Beate Oberdorfer, considérant que Sonett a toujours eu une approche idéaliste, promouvant un comportement responsable envers la nature. A ce titre, elle est un bien commun. Une partie des bénéfices issus de son activité est reversée à la fondation, qui soutient des projets de recherche sur l'eau, l'agriculture biodynamique, des projets sociaux...
Terres de Sources - Version alimentation - Des produits locaux issus d'une agriculture respectueuse de la qualité de l'eau
Terres de Sources est une démarche qui soutient et encourage les bonnes pratiques des agriculteurs locaux pour la protection de l'eau potable. Cette initiative a vu le jour en Bretagne, en collaboration avec la ville de Rennes. L'idée est d'acheter les produits des exploitants agricoles situés sur le bassin versant de la métropole à un prix plus rémunérateur. En contrepartie, les agriculteurs s'engagent à adopter des pratiques plus protectrices de la ressource en eau. Afin d'avoir un débouché représentant de gros volumes d'achats, la restauration collective a été la première cible visée et, aujourd'hui, ces agriculteurs alimentent les cantines des écoles de la ville de Rennes. Outre la protection de la qualité de l'eau potable, le projet cherche à redonner une capacité de négociation aux agriculteurs, et à rapprocher le producteur du consommateur. A l'avenir, la métropole de Rennes souhaite avoir de plus en plus d'agriculteurs rentrant dans cette démarche et pouvoir,in fine, fournir toutes les cantines, selfs et autres restaurations collectives de la ville de Rennes et plus encore... Un projet qui, d'apparence utopiste, est désormais réellement implanté et qui continue à se développer.
La bio dans les bassins versants : Un développement contrasté
Michaël DESPEGHEL, AuteurLa FRAB réalise chaque année, dans le cadre d'un partenariat avec l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne, un état des lieux du développement de la bio dans les bassins versants du territoire breton. Des fiches sont établies pour chacun des bassins versants. L'article présente, sous forme de cartes et de tableaux, le nombre de fermes et la SAU bio, la SAU convertie en 5 ans, les productions dominantes, les assolements, les cheptels, pour l'année 2015. En parallèle, une carte montre la localisation des territoires à enjeux eau en Bretagne. Il est ainsi possible de comparer, territoire par territoire, la place occupée par la bio et les progrès réalisés ces 5 dernières années.
Les collectifs en agriculture bio : Entre idéalisation et réalisation
Denise VAN DAM, Coordinateur ; Séverine LAGNEAUX, Coordinateur ; Jean NIZET, Coordinateur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2017Un nombre important de recherches se développent depuis plusieurs années sur la question de la transition des systèmes agroalimentaires des pays dEurope occidentale vers une plus grande durabilité sociale et écologique. À côté de nombreuses recherches portant sur les initiatives politiques, ou celles émanant dindividus, quils soient producteurs ou consommateurs, ce livre sinterroge sur le rôle des collectifs agricoles bio. Ainsi, se situe-t-il à un niveau danalyse intermédiaire, relativement peu exploré à ce jour. Les collectifs étudiés sont de natures très diverses ; cependant, tous sont situés « entre idéalisation et réalisation ». Car il sagit ici danalyser la confrontation entre, dune part, les aspirations, les valeurs, les projets de leurs membres et, dautre part, la réalité : celle de la gestion (première partie), du marché (deuxième partie), des institutions publiques (troisième partie), ou bien encore de leur identité propre (quatrième partie). Prenant pour objet une dynamique en cours et sadossant au réel, ce livre est une contribution importante à la compréhension de la transition écologique et du rôle quy joue lagriculture biologique, du type de changement qui sy opère, ainsi que des valeurs qui lui sont associées et font partie de sa réussite.
Développer l'agriculture biologique par des démarches territoriales
Yoan MICHAUD, AuteurDans ce dossier, sont examinées les conditions de réussite et les limites des dynamiques territoriales de protection de l'eau par le développement de l'agriculture biologique en Lorraine. Point en trois parties : - Concilier production agricole et protection de l'eau ; l'agriculture biologique est une des solutions les plus efficaces pour reconquérir et préserver la qualité de l'eau, notamment concernant les nitrates ; - Analyse comparative des dynamiques locales dans les sites Eau et Bio ; - Les actions "Eau et Bio" du CGA de Lorraine.
L'agriculture bio, c'est bon pour l'eau et les territoires !
Anne HUGUES, Auteur ; Grégoire JASSON, AuteurLe 19 novembre 2015, s'est tenu un colloque, organisé par Corabio et la FNAB, en partenariat avec l'Onema (Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques), sur l'eau et l'agriculture bio. Des expériences concrètes ont été présentées, pour mettre en évidence le rôle de l'agriculture biologique dans la préservation de la qualité de l'eau. En la matière, les retours d'expériences de Munich ou de Lons-le-Saunier et les résultats des différents programmes de recherche sont éloquents. Le dispositif pilote "Eau & Bio", animé par la FNAB, composé d'une vingtaine de territoires, vise à acquérir et à communiquer des références locales sur la protection de la ressource en eau par le développement de l'AB. Des initiatives portées par des collectivités territoriales, comme Lons-le-Saunier, illustrent l'importance du rôle des pouvoirs publics dans l'information et l'accompagnement des agriculteurs dans le changement de leurs pratiques.
Ambition bieau fait évoluer le désherbage
Béatrice BONNET, AuteurEn Languedoc-Roussillon, Sud & Bio a programmé onze journées de sensibilisation à lutilisation de méthodes alternatives au désherbage chimique. Programmées dans les départements de lHérault, de lAude et des Pyrénées-Orientales, ces journées de formation avaient pour ambition damener les professionnels de lagriculture à changer de méthodes de désherbage, première source de pollution des captages. Afin de toucher un large public dagriculteurs, les Chambres dagriculture et des représentants des bassins versants ont été associés. Au cours de ces journées (environ 400 participants), des agriculteurs bio ont présenté et parlé des différents outils quils utilisent en fonction des besoins : travail sur le rang, à laplomb des arbres, désherbage thermique
Colloque Eau et Bio : Lever les freins à la conversion
Virginie JOURDAN, AuteurAfin de protéger leurs zones de captage, plusieurs collectivités françaises ont fait le choix d'y favoriser le développement de l'agriculture biologique. Pour cela, il leur faut notamment lever les freins à la conversion, en accompagnant les producteurs techniquement mais aussi en termes de débouchés. Les témoignages de certaines d'entre elles, présentés à l'occasion du colloque Eau et Bio organisé par la Fnab le 19 janvier 2016, sont repris dans cet article.
Dans le Sud Cornouaille, les collectivités accompagnent localement les agriculteurs
Morgane LEFEBVRE, Auteur ; Loïc VARET, AuteurL'activité économique du Sud du Finistère est fortement marquée par l'agriculture, l'agroalimentaire, et le tourisme. Face à l'impact de telles activités sur la qualité de l'eau de ce territoire maritime, les élus locaux se sont lancés dans différentes actions visant à préserver cette ressource. Ainsi, des moyens humains (conseillers), techniques (formations, démonstrations...) et financiers ont peu à peu été mis à disposition des agriculteurs depuis 2009. Les professionnels agricoles ont été associés à ces démarches, comme le GAB 29, afin d'accompagner les agriculteurs dans leur changement de pratiques, notamment vers l'agriculture biologique pour certains d'entre eux. Par ailleurs, des actions de promotion des produits locaux dans la restauration collective locale ont aussi été engagées.
Développer le bio et préserver l'eau : un collectif de viticulteurs du Gard se mobilise
Dans le Gard, autour de Vergèze, les vignes cultivées par la SCA de la voie dHéraclès longent la voie antique « via Domitia ». Elles côtoient les forages de la société source Perrier, propriétaire de 980 hectares. Préserver leau des nitrates et herbicides, activer les plans dactions de préservation des zones de captage deau potable, résister à la pression foncière et développer la viticulture biologique, les enjeux sont multiples sur ce territoire. Pourquoi créer un groupement dintérêt économique et environnemental (GIEE) ? Pour répondre à toutes ces problématiques et dégager des compromis.
Dossier : Protection de l'eau : le réseau bio s'engage
Patricia HEUZE, AuteurDepuis plusieurs années, le réseau FNAB est engagé pour promouvoir l'AB comme solution pour protéger la ressource en eau. Le groupe de travail "Eau et Bio" qu'il a piloté, puis le programme du même nom, entre 2008 et 2010, ont permis de développer des outils et des connaissances pour faire connaître et reconnaître les atouts de l'AB dans la lutte contre la pollution de l'eau. En 2010, le dispositif des sites pilotes initie une dynamique et un cercle vertueux. En 2014, les 12 sites pilotes en place ont augmenté leur SAU en bio, puis dix nouveaux sites sont engagés dans le dispositif à la demande de collectivités locales. La FNAB siège désormais au Comité National de l'Eau, qui est consulté notamment sur les grandes orientations de la politique de l'eau. Le CGA de Lorraine, missionné par l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse, travaille actuellement sur l'amont du bassin versant de la Seille et sur plusieurs zones de protection de captages lorrains. Sur 2330 captages en Lorraine, 192 sont prioritaires au regard de leur pollution par les phytosanitaires et les nitrates. Les producteurs bio jouent un rôle dans l'identification d'autres territoires à enjeu eau où l'AB pourrait se développer. L'article propose un focus sur la DUP (déclaration d'utilité publique), outil de protection de captages contre les pollutions ponctuelles, ainsi que sur la stratégie des SDAGE, dans laquelle s'inscrit la mission des Agences de l'Eau.
Le petit guide pour vos amis biosceptiques - Edition 2016
"La bio cest cher, ça vient de loin et, de toutes façons, ce nest pas la bio qui va nourrir le monde !", etc. Cette nouvelle édition du "Petit guide pour vos amis biosceptiques" donne des réponses, de façon argumentée et synthétique, à 11 questions ou affirmations, récurrentes ou particulièrement actuelles, voire aux idées reçues qui ont la vie dure, concernant la bio :- La bio ? Moi je n'y crois pas ! ; - Un produit local est... un produit sain pour moi et pour la terre ; - La bio, à quoi ça sert si tout est pollué autour des champs ? ; - L'agriculture bio ne peut pas nourrir le monde ; - Manger bio, c'est trop cher pour moi ! ; - Le bio, ça vient de loin... je préfère le local ! ; - L'agriculture bio, ça change quoi pour l'emploi ? ; - Rien ne dit que la bio est meilleure pour la santé ! ; - L'agriculture biologique, est-ce vraiment mieux pour l'environnement ? ; - La bio nest pas mieux pour le bien-être animal ; - Manger bio ? Pour ne manger que des graines ? Non, merci. Le tout illustré avec humour...
Protecting Water from Agricultural Diffuse Pollutions: Between Action Territories and Hydrogeological Demarcation
Caroline PETIT, Auteur ; Audrey VINCENT, Auteur ; Philippe FLEURY, Auteur ; ET AL., AuteurLa contamination des ressources en eau par des pollutions diffuses d'origine agricole, principalement par les nitrates et les pesticides, est devenue un enjeu majeur dans les politiques de l'eau. En France, en 2007, le Grenelle de l'environnement a débouché sur des projets visant à protéger les bassins d'alimentation des captages. Basés sur une gestion préventive, ces projets ont pour objectif d'impulser des changements de pratiques agricoles sur ces zones, notamment par la conversion à l'agriculture biologique. Toutefois, des difficultés sont apparues dans l'identification de lien entre zones de bassin de captage et actions en faveur de l'agriculture biologique. Les auteurs de cet article ont adopté une approche géographique des interactions entre bassin de captage et les actions de trois types d'acteurs susceptibles d'avoir un rôle dans le développement de l'agriculture biologique : les agriculteurs, les entreprises de collecte et de stockage de produits agricoles et les acteurs publics. A travers des analyses statistiques, l'utilisation de SIG (Système d'Information Géographique), ou encore des interviews, les auteurs ont pu étudier les liens entre zones de captage, définies selon les bases hydrogéologiques, et territoires d'action de ces trois types d'acteurs. Les résultats montrent comment la délimitation des bassins versants sur des bases biophysiques est pertinente pour la mise en place d'actions, en particulier en ce qui concerne les questions agricoles. Toutefois, l'article illustre également l'écart entre ces zones et les territoires d'action des acteurs concernés. Ces résultats appellent à une meilleure intégration du concept de projet de territoire, afin de regrouper les intérêts et d'orienter la réflexion vers une gouvernance locale dans le domaine de la qualité de l'eau.
Rapport final : Étude de faisabilité du développement de lagriculture biologique pour la protection de la ressource en eau de captages dégradés
Julie GALL, Auteur ; Hélène CLERC, Auteur | COLMAR (Bâtiment Europe, 2 Allée de Herrlisheim, 68 000, FRANCE) : OPABA | 2016Cette étude, réalisée par lOrganisation Professionnelle de lAgriculture Biologique en Alsace (OPABA), a été commandée par le Syndicat des Eaux et de lAssainissement Alsace Moselle (SDEA). Elle porte sur la faisabilité du développement de lagriculture biologique pour la protection de la ressource en eau de captages dégradés des territoires du Piémont Bas-Rhinois et de Mommenheim, concernant une surface de 5 313 ha. Ces captages présentent des problèmes de qualité deau en nitrates et/ou pesticides. Létude sest construite à partir de trois phases principales. La première a consisté à caractériser les cultures et/ou systèmes délevages qui peuvent potentiellement se développer sur ces deux zones et réaliser des fiches technico-économiques. La seconde a eu pour objectif deffectuer un état des lieux des filières biologiques qui peuvent valoriser les productions de ces territoires (grandes cultures, bovins allaitants, volailles de chair, autres viandes, ufs, bovins lait, caprins lait, fruits et légumes, cultures innovantes), en enquêtant un corpus dopérateurs (coopératives, minotiers, fabricants daliments du bétail, bouchers, épiceries, GMS, etc). Deux focus particuliers ont été réalisés sur la structuration de la filière en grandes cultures biologiques et sur le débouché de la restauration hors domicile. La troisième étape a consisté à réaliser la synthèse finale et à déterminer des pistes dactions pour uvrer au développement de lAB en Alsace.
Repères : L'eau et les milieux aquatiques : Chiffres clés : Edition 2016
Les informations présentées dans ce document visent à dresser un panorama concis de la situation de l'eau et des milieux aquatiques à travers une sélection de données synthétiques, couvrant la plupart des enjeux : - les quantités d'eau disponibles et utilisées pour satisfaire les différents usages ; - la qualité sanitaire de l'eau potable et la protection de la ressource ; - l'état des rivières, des lacs, des eaux souterraines et celui de la biodiversité aquatique ; - la gestion des eaux usées et les sources de pollutions diffuses ; - les dépenses consacrées à l'eau par les différents acteurs ; - la perception des Français sur la situation actuelle et les actions à mettre en uvre. Elles donnent un aperçu des progrès réalisés et des défis qui perdurent. Le Commissariat général au développement durable, par son service de l'observation et des statistiques, et l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques se sont associés pour produire ces chiffres clés, qui s'appuient majoritairement sur le système d'information sur l'eau. D'autres données issues de la statistique publique, de sources administratives, d'établissements publics, d'associations, de fédérations professionnelles ont également été mobilisées. Ce recueil de données contribue à l'objectif gouvernemental de "faciliter et fiabiliser l'accès par le citoyen à des données sur l'eau facilement compréhensibles" afin de "garantir la transparence de la politique de l'eau pour le consommateur". Il ne prétend cependant pas à l'exhaustivité. Il offre un aperçu des principaux sujets, en complément des informations plus détaillées mises à disposition sur internet.
Tech&Bio : Préserver l'eau et la dynamique agricole
Louisette GOUVERNE, AuteurDans le cadre du Salon Tech&Bio 2015, au cours duquel ont été présentées des solutions alternatives pour réduire les fuites de nitrates et la pression phytosanitaire dans les eaux, Philippe Gillet, président de Terragr'Eau (74), a apporté son témoignage. La Société d'Intérêt Collectif Agricole (Sica) qu'il préside s'est donné pour objectif d'aider les agriculteurs du bassin d'Evian à améliorer leur fertilisation organique. Un projet de construction d'un méthaniseur collectif a vu le jour, financé avec l'aide du groupe Danone (propriétaire des Eaux d'Evian) et de la communauté de communes, ainsi que par des aides publiques.
Accompagner la réflexion des agriculteurs vers la bio pour préserver la ressource en eau
LA LUCIOLE, AuteurLes projets "Bio & Eau" en Rhône-Alpes, portés par le réseau Corabio et d'autres partenaires territoriaux, ont pour objectif de faire avancer les pratiques en matière de protection de la ressource en eau par l'agriculture biologique, sur des territoires à forts enjeux, notamment phytosanitaires. Les chargés de mission affectés à ces projets vont à la rencontre des agriculteurs en conventionnel pour échanger avec eux sur leurs pratiques, leur connaissance de la bio et leurs perspectives. Sur le territoire de la plaine de Valence et de Romans, dans la Drôme, par exemple, ce sont plus de 150 agriculteurs qui ont été rencontrés, et de nombreuses actions se sont mises en place par la suite. Des producteurs sont passés en bio, d'autres ont participé à des démonstrations, des groupes d'échanges entre producteurs, certains ont réalisé des diagnostics de conversion, afin d'alimenter leur réflexion. Une dizaine de nouveaux sites pilotes ont été identifiés et vont entrer dans le dispositif.
Dossier : L'eau : mainmise sur un bien commun
Pascaline PAVARD, Auteur ; Marc LAIMÉ, Auteur ; Jean-François PIQUOT, Auteur ; ET AL., AuteurRessource rare - un quart de la population mondiale n'a pas accès à l'eau potable -, l'eau est pourtant souvent gaspillée, polluée à des niveaux très importants en certains endroits. Ce dossier aborde la question du lobbying lié à l'eau, les problématiques de gouvernance, le rôle des associations, comme en Bretagne, dans la protection de l'eau et des milieux aquatiques, celui de la mobilisation citoyenne et des stratégies d'acteurs dans les territoires. Parmi les articles, l'un est consacré à la remunicipalisation de la gestion de l'eau en France et à l'étranger, un autre au rôle de l'agriculture biologique dans la qualité de l'eau. Les enjeux liés à l'eau sont multiples. En tant qu'individus, il n'est pas facile de savoir comment contribuer à la préservation de cette ressource. Des acteurs apportent leur éclairage, par exemple sur l'utilisation de l'eau de pluie ou encore sur différentes actions (phytoépuration, géoépuration...) qu'il est possible de mettre en uvre au quotidien, à titre individuel.
Nouvelles approches intégrées de gestion de l'eau : Quelle place pour l'agriculture biologique dans les projets de territoire ? : Séminaire national - 16 juin 2015 - Fouesnant (29) : Actes
Cette publication a été éditée à la suite du séminaire de Fouesnant (29), organisé en juin 2015, sur la qualité de l'eau et l'agriculture biologique. Plus de 170 participants se sont réunis autour des témoignages et retours d'expériences de nombreux acteurs impliqués dans la gestion de l'eau : agriculteurs, collectivités locales ou associations de défense de l'environnement. Les actes du séminaire reprennent les points et temps forts de la rencontre qui avait pour programme de trouver des pistes pour limiter les dépenses publiques, relever le niveau d'exigence à l'égard d'une eau et d'une alimentation de qualité, connaître les atouts et les difficultés qu'impliquent de telles politiques publiques territoriales. Au sommaire : - La petite histoire de l'agriculture biologique au secours de la ressource en eau ; - Développer une vision intégrée ; - Retour sur les expériences (plénière de la matinée et zooms sur les expériences des ateliers) ; - 1/ Une gouvernance pour la transition ; - 2/ Des dynamiques régionales et locales convergentes ; - 3/ Une économie territoriale durable autour d'une ressource locale de qualité ; - Quatre enseignements issus des ateliers de coproduction.
Observatoire de la bio en Lorraine
Les informations proviennent de nombreux partenaires régionaux de cet Observatoire de la Bio en Lorraine, ainsi que de l'Agence Bio. Elles sont répertoriées en trois parties : - Données générales (un zoom par département : Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges) ; - Données filières (filières laitière, viande bovine, élevages diversifiés, végétale) ; - L'agriculture biologique et les territoires à enjeux "eau".
Roger Le Goff : "La promotion de l'agriculture biologique a été un tabou"
SYMBIOSE, AuteurRoger Le Goff, président de la communauté de communes du Pays Fouesnantais (29) et administrateur de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, a accueilli, le 16 juin 2015, le séminaire national de la FNAB sur la place de la bio dans les projets de territoire. Il revient, dans cet article, sur le rôle de la bio dans la protection de l'eau. Il décrit les caractéristiques de son territoire, sa motivation en tant qu'élu pour la reconquête de la qualité de l'eau, l'intérêt du classement "bassins algues vertes", en 2010, des bassins versants présents dans la communauté de communes pour lutter contre les pollutions agricoles. Il apporte son point de vue sur l'engagement des collectivités dans la promotion de l'agriculture biologique et explique en quoi le fait d'intégrer le dispositif national sites pilotes Eau & Bio de la FNAB constitue une opportunité pour évaluer les actions mises en place sur le territoire.
Sites pilotes Eau et Bio : Retour sur 5 années d'expérimentations
Louise LE MOING, Auteur ; Sylvain ROUMEAU, AuteurEn s'inspirant de l'expérience de la ville de Munich, qui a privilégié dès 1991 le développement de l'AB sur ses zones de captage de l'eau pour limiter la pollution, la FNAB a lancé, en 2010, un dispositif de sites pilotes « Eau & Bio », répartis sur le territoire français. Le but est de recueillir, d'analyser et de diffuser des références sur la protection de l'eau par le développement de l'AB. Cinq années plus tard, ce dispositif compte une vingtaine de sites, dont les trois-quarts ont atteint, fin 2012, le taux de 6% de la SAU en AB. A travers le Plan Ambition Bio 2017, l'objectif est d'étendre ce dispositif à un site pilote par département d'ici 2017. Deux sites bretons ont intégré le dispositif cette année. Un séminaire national sur les résultats de cette action a eu lieu, en juin dernier, en Bretagne, et il fut aussi l'occasion de présenter une démarche de territoire forte, Biovallée, regroupant trois communautés de communes de la Drôme et devenu le premier territoire bio de France avec plus de 30 % d'agriculteurs et de surfaces en AB. Pour en savoir plus : guide méthodologique « Agriculture biologique et développement local » (www.devlocalbio.org).
Ambition bio 2017 : Nouvelle version, plus de détails
BIOFIL, AuteurLe plan Ambition bio 2017, qui vise le doublement des surfaces bio d'ici 2017, a été présenté, en décembre 2013, par le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. Début 2014, certains éléments sont venus compléter cette première version du plan. Ceux qui concernent l'axe Production sont présentés dans cet article. Ces mesures concernent les aides à l'agriculture biologique. Les aides à la conversion et au maintien, notamment, seront inscrites dans le deuxième pilier de la PAC par le biais de dispositifs dédiés. Le ministre de l'Agriculture a promis une enveloppe annuelle d'au moins 160 millions d'euros sur la période 2014/2020. Concernant les MAEC, les systèmes biologiques bénéficieront d'une rémunération supérieure à celle des démarches environnementales moins avancées. Par ailleurs, des aides plus spécifiques seront dédiées aux zones à enjeu eau afin d'y favoriser le développement de l'AB.
Comment l'agroforesterie protégera l'eau potable de Paris
Fabien LIAGRE, Auteur ; Antoine MARIN, Auteur ; Juliette WILLER, Auteur ; ET AL., AuteurLa Régie Eau de Paris, la coopérative Agroof et l'Institut Lasalle Beauvais souhaitent mettre en place de l'agroforesterie sur des bassins alimentant 30 à 40 % des franciliens en eau potable. L'objectif est de réduire les taux de nitrates et de résidus de pesticides. Le mélange des arbres et des cultures peut réduire significativement la lixiviation des nitrates car les racines profondes des arbres peuvent capter une partie de l'azote minéral qui aurait échappé aux cultures annuelles. Le projet comporte une phase de diagnostic de territoire et des actions de sensibilisation auprès des agriculteurs. Les zones les plus vulnérables ont ainsi pu être identifiées, elles feront l'objet d'un plan d'action agricole. Des concertations en petits groupes entre producteurs permettent d'affiner les aménagements possibles et acceptables par tous.
Dossier : Développement territorial de la bio - Des communes dynamiques
ALTERNATIVES BIO, AuteurLe dossier présente des initiatives impulsées en Rhône-Alpes par les communes pour développer l'agriculture biologique afin de répondre aux enjeux de santé et environnementaux auxquels les politiques publiques doivent faire face. À Grenoble, la mairie soutient la création de nouveaux marchés 100% bio. Le Grand Parc Miribel Jonage, situé dans le lit majeur du Rhône, a vu les élus concernés impulser un projet visant à protéger la ressource en eau potable. Ce projet a notamment permis, grâce à une collaboration avec les groupements d'agriculteurs bio du Rhône et de la Loire, et ceux de l'Ain, de convertir en bio 275 ha, et a généré de nombreuses autres actions. À Villeurbanne, la ville conduit des animations à visée pédagogique, proposant par exemple des formations sur les alternatives aux pesticides avec les jardiniers municipaux et des dégustations de produits bio, en mobilisant les réseaux citoyens, les conseils de quartier et les réseaux de jardins urbains. À Lyon, la ville s'est engagée aux côtés de Corabio pour développer la consommation de produits bio locaux auprès des foyers, via le défi « Familles à alimentation positive ». À Bourgoin-Jallieu, un montage original grâce à un investissement conjoint de la collectivité et de Terre de Liens a permis l'installation de deux maraîchers bio. À Annecy, les élus de la mairie ont initié une démarche visant à introduire les produits bio à la cantine centrale. A Bourg-en-Bresse, la municipalité soutient une politique d'achat et d'utilisation de produits bio et bio responsables, pour la cantine, mais aussi les réceptions qu'elle organise, les paniers de Noël distribués aux personnes du troisième âge, etc. Dans le dossier, sont présentées également quelques-unes des solutions proposées aux collectivités par la FNAB (Fédération nationale de l'agriculture biologique), pour " oser la bio sur leur territoire ".
Dossier : La Lorraine, une terre d'élevage
Rémi LALEVEE, Auteur ; Jacques CHIRON, Auteur ; Flavie TIRET, Auteur ; ET AL., AuteurLes treize petites régions agricoles de Lorraine sont brièvement présentées, avec leurs différentes potentialités agroclimatiques, leurs surfaces certifiées biologiques et les orientations technico-économiques régionales. Un administrateur de Biolait décrit l'histoire et le fonctionnement du réseau Biolait dans l'Est de la France. Rémi Lalevée, éleveur bio et administrateur, décrit sa ferme de 25 montbéliardes, ainsi que les motifs de son engagement à Biolait. Deux autres élevages sont aussi décrits, ainsi que des initiatives de développement local : une caisse de mutualisation pour valoriser les primes « bio » même pour les producteurs certifiés qui ne sont pas collectés en bio ; un programme Agriculture-Environnement Vittel de l'Inra contracté entre les éleveurs et la société Vittel afin de réduire les taux de nitrates de l'eau destinée à être embouteillée.
Dossier Normaliser les méthodes de calcul de l'empreinte eau
Véronique BARGAIN, Auteur ; Rita LEMOINE, AuteurL'eau est une ressource vitale mais qui se raréfie : utilisation de plus en plus importante, disponibilité disparate selon les régions, problèmes de pollution Ainsi, la gestion de cette ressource devient un enjeu environnemental fort. C'est notamment le cas en agriculture, les systèmes de production étant intimement liés à cette ressource. Concernant les produits laitiers, aujourd'hui, plusieurs méthodes de calcul de l'empreinte eau existent. Elles prennent en compte des critères différents et il apparaît donc nécessaire de les harmoniser. Pour cela, un projet de normalisation du calcul de l'empreinte eau devrait aboutir à une norme ISO d'ici l'automne 2014. Ce dossier traite également : - des coûts de la recherche de substances dangereuses pour les industriels ; - d'un guide méthodologique sur le calcul de l'empreinte eau, en cours de rédaction par la Fédération internationale du lait (FIL) ; - d'un référentiel des consommations en eau des élevages laitiers ; - de la baisse de la consommation en usine de transformation laitière.
Dossier Pour une eau de qualité : La bio se mouille
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Annie RIGAULT, AuteurPlusieurs études ont permis de démontrer l'intérêt de l'agriculture biologique pour la protection des ressources en eau, aussi bien d'un point de vue qualitatif (moins de résidus de pesticides ) que quantitatif (moindres consommations). Ainsi, de nombreuses actions visent à développer ce mode de production sur les zones d'alimentation de captage en eau potable. Les Agences de l'eau, notamment, ont un rôle fort à jouer dans la réduction des pollutions agricoles diffuses, et certaines mettent en place des actions pour favoriser les conversions à l'AB. Les Agences de l'eau font d'ailleurs partie du groupe de travail national Eau & Bio, coordonné par la Fnab. Sylvain Roumeau, en charge de ce projet à la Fnab, s'exprime sur les résultats obtenus depuis 2007 : accord sur la pertinence de l'AB pour la protection des ressources en eau, création d'outils pour favoriser le développement de l'AB, identification de 12 territoires pilotes Eau & Bio Des expériences sont décrites : - à Lons-le-Saunier, les élus ont fait le choix de développer l'AB pour protéger l'eau potable depuis une vingtaine d'années déjà ; - Michel Mercier, agriculteur sur 260 hectares de grandes cultures dans le Perche, a sollicité l'Agence de l'eau Seine-Normandie pour l'aider financièrement et techniquement à convertir l'ensemble de son exploitation, située dans le périmètre du bassin versant de Maillebois.
Dossier de presse - Quand eau et agriculture biologique s'allient pour un développement local durable, 30 bonnes raisons de passer à l'action : 4 juillet 2014
FNAB, Auteur ; EAU DE PARIS, Auteur | PARIS Cedex 13 (19 Rue Neuve, Tolbiac - CS 61373, 75 214, FRANCE) : EAU DE PARIS | 2014Une conférence de presse a eu lieu, le 4 juillet 2014, à Paris, organisée par la Ville de Paris et la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique), en partenariat avec l'Association des Maires de France et l'Office National des Eaux et des Milieux Aquatiques. Elle se tenait à l'occasion de la parution du guide méthodologique « Agriculture biologique et développement local : une boîte à outils pour les collectivités territoriales ». Ce dossier de presse permet de prendre connaissance de la problématique eau-agriculture, des projets et des moyens d'action mis en uvre par les partenaires, qui voient dans l'agriculture biologique un véritable outil de protection des ressources en eau, aussi bien qu'un outil de développement territorial. Au sommaire : - Eau et agriculture, une dialectique possible? ; - L'agriculture bio : un objectif et un levier pour l'action publique territoriale ; - Et si vous osiez l'agriculture biologique pour votre territoire ? ; - Les territoires : une opportunité pour le développement de l'agriculture bio ; - La parution d'un guide méthodologique « Agriculture biologique et développement local », un outil dédié à l'accompagnement des collectivités dans la mise en uvre de leur Politique Territoriale de Développement Durable ; - Un portail documentaire en ligne : www.devlocalbio.org ; - Eau de Paris : un acteur majeur du développement de l'agriculture biologique ; - Le 10ème programme d'interventions des Agences de l'eau accompagne les initiatives des collectivités locales ; - Des évènements en 2014 pour passer à la pratique ; - Situation de l'agriculture biologique en France en 2014 ; - Qui sommes-nous ? (présentation de la FNAB, de l'Eau de Paris, de l'ONEMA et de l'AMF)
Eau potable : La ressource en quête de protection
Elisabeth CHESNAIS, AuteurProtéger les captages d'eau potable, c'est désormais une priorité de la politique de l'eau. La qualité de l'eau du robinet est conforme aux normes pour 98% de la population. Mais, c'est au prix de traitements coûteux, d'abandons de captages contaminés par les nitrates et les pesticides (5 000 en 10 ans), d'interconnexions de réseaux pour abaisser les teneurs en polluants. Outre le fait que ces coûts se répercutent sur les factures des consommateurs, c'est la qualité de l'eau des rivières et des nappes souterraines qui subit les conséquences de la situation. L'auteur rappelle que les nombreuses études déjà réalisées en la matière montrent que les solutions préventives, en particulier la lutte contre les pollutions liées aux pratiques agricoles non respectueuses de l'environnement, ont un coût moins élevé que les solutions curatives pour traiter l'eau. La réduction du recours aux fertilisants et aux produits phytosanitaires, le changement de système de culture, le passage à l'agriculture biologique, mais aussi le reboisement ou la mise en place de prairies, sont autant de solutions préventives, comme le rappelle un spécialiste des pollutions diffuses à l'ONEMA (Office national de l'eau et des milieux aquatiques). Les actions et les aides des agences de l'eau, qui viennent en appui des actions à mener localement, ne sont efficaces que s'il existe une réelle volonté d'agir sur le terrain. Le rôle des collectivités locales est primordial en la matière. Mais, les résistances sont fortes, c'est aussi ce que confirme l'exemple de Chauvigny dans la Vienne, où l'UFC-Que Choisir a déposé plainte en raison de la pollution du captage par les pesticides et de la non-conformité de l'eau distribuée. Enclencher une dynamique avec le monde agricole, lever les freins psychologiques, comme le souligne Sylvain Roumeau, chargé de la protection de l'eau à la Fnab (Fédération nationale de l'agriculture biologique), font partie des impératifs pour lever les difficultés.
Les fuites d'azote en grandes cultures céréalières : Lixiviation et émissions atmosphériques dans des systèmes biologiques et conventionnels du bassin de la Seine (France)
Cette thèse a étudié les fuites d'azote agricoles dans le bassin de la Seine. En effet, alors que l'agriculture contribue à 70% des émissions de N2O (gaz à effet de serre et destructeur de la couche d'ozone), l'agriculture est aussi responsable du dépassement de la norme de potabilité fixée à 11 mg N l-1 (ou 50 mg NO3 l-1). Ainsi, la quasi-totalité du bassin de la Seine a été classée en zone vulnérable. Dans une perspective de changement de système agricole pour réduire la contamination nitrique des eaux, une hypothèse de ce travail était que l'agriculture biologique (AB) pouvait contribuer à réduire ces pertes. Ainsi, l'objectif principal de cette thèse a été de mesurer et quantifier, dans le bassin de la Seine, les fuites d'azote dans des exploitations de grandes cultures céréalières en AB, mais également en référence à l'AC, sur l'ensemble des cultures de leurs rotations, sous une forme collaborative avec les agriculteurs. La première partie de cette thèse étudie les pertes d'azote (N2O atmosphérique, NO3- lixivié) d'une exploitation mixte de grandes cultures biologique et conventionnelle (Bassin de l'Orgeval, Seine-et-Marne) sur une période de trois ans par l'installation de bougies poreuses et de chambres d'accumulation de gaz. La moyenne des émissions en AB, sur la rotation de 7 ans, a été de 0,65 kg N-NO2/ha/an alors qu'elle était de 0,91 kg N-NO2/ha/an pour la rotation en agriculture conventionnelle (3 ans). Les quantités d'azote lixiviées (NO3- essentiellement) étaient de 14,59 kg N-NO3/ha/an en AB et de 19,54 kg N-NO3/ha/an en agriculture conventionnelle. La seconde partie concerne la lixiviation du NO3- au sein d'un réseau de mesures, utilisant des bougies poreuses, mis en place au cours de la thèse (83 parcelles en AB et 39 en AC en 2013-14). A l'échelle des rotations, les concentrations moyennes d'une rotation AB (avec 2-3 ans de luzerne) sont en moyenne de 10,1 N/l contre 16,6 N/l en agriculture conventionnelle.
Innovabio : Les projets collectifs à l'honneur
SYMBIOSE, AuteurLa 5ème édition du concours Innovabio a récompensé ses lauréats lors du salon "La Terre est notre métier". Les gagnants sont : - La Ferme de Milgoulle, en Ille-et-Vilaine (éco-pâturage) ; - Bio Ribou Verdon, en Maine-et-Loire (agriculture biologique sur le bassin versant Ribou-Verdon et son captage) ; - La Brasserie associative de Montflours, dans la Mayenne (production de bière bio et formation au brassage amateur).
Nouvelles fiches expériences Eau & Bio par bassin hydrographique
La FNAB vient de sortir un nouveau livret de 6 fiches expériences sur la thématique Eau & Bio. Ces fiches rassemblent plus de 50 projets mis en uvre sur des zones de captages ou des bassins versants pour réduire les pollutions agricoles et non agricoles par la bio dans les 6 bassins hydrographiques métropolitains. Développées par des collectivités locales, des organismes de formation, des groupements d'agriculteurs, des scientifiques ou des opérateurs économiques, ces expériences actionnent des leviers innovants (foncier, réglementaire, filières, animation agricole renforcée, dialogue territorial...) et peuvent intéresser les acteurs de l'eau qui veulent initier des projets sur leur territoire. Ces fiches sont complémentaires du Recueil d'expériences des sites pilotes Eau & Bio. Les 6 Fiches expériences Eau & Bio : Bassin Adour-Garonne ; Bassin Artois-Picardie ; Bassin Loire-Bretagne ; Bassin Rhin-Meuse ; Bassin Rhône-Méditerranée-Corse ; Bassin Seine-Normandie.
Point sur le 5ème programme directive nitrate
Florence LETAILLEUR, AuteurLe programme régional de la directive nitrate pour les Pays de la Loire est entré en vigueur le 30 juin 2014. Toutes les exploitations qui se trouvent en zone vulnérable sont concernées. L'article rappelle les mesures obligatoires et détaille les nouveautés : Tenue du cahier d'épandage et du plan de fumure prévisionnel (avec modification des catégories d'effluents ; par exemple, le fumier de volaille entre désormais dans la même catégorie que les lisiers) ; Mise en conformité des capacités de stockage des effluents ; Réalisation d'au moins une analyse de sol par an ; Seuil des 170 kg d'N/ha de SAU, ainsi que les distances d'épandage à respecter ; Obligation de couverture des sols, sachant que les cannes de maïs ou de tournesol broyées peuvent être considérées comme un couvert si elles sont enfouies dans les 15 jours suivant la récolte. En 2015, il est prévu que toute la région Pays de la Loire soit en zone vulnérable.
Politiques publiques de l'eau et agriculture biologique pour un développement territorial durable Des futurs à construire
La FNAB a organisé, les 28 et 29 mai 2013, le premier séminaire national Eau & Bio. Ce fut l'occasion de restituer les résultats de six années d'expérimentation et de travaux scientifiques sur la relation entre agriculture biologique et qualité de l'eau, notamment à travers l'expérience des 12 territoires pilotes Eau & Bio. Une vingtaine d'expériences sont présentées dans ces actes. Elles font référence à six leviers d'action, apparus comme essentiels dans la réussite de la protection des ressources en eau via le développement de l'AB sur les zones de captage : - la stratégie foncière ; - la structuration des filières ; - la coopération entre collectivités et agriculteurs ; - l'accompagnement vers des pratiques durables ; - la transversalité des politiques territoriales ; - et la mobilisation des parties prenantes.
Re-Sources : un programme de préservation de l'eau en Poitou-Charentes
Elsa EBRARD, AuteurLa Région Poitou-Charentes connaît de nombreux problèmes de pollution de l'eau par les nitrates et par les produits phytosanitaires, l'agriculture étant responsable d'une partie importante de ces pollutions. Devant l'augmentation continuelle de cette pollution, l'État en 2000, suivi par la Région en 2005, a mis en place le programme Re-Sources. Objectif : agir auprès des acteurs de terrain (collectivités, agriculteurs, habitants, industries...) pour limiter l'utilisation d'intrants. Avec des financements multi-partenariaux (État, Europe, Région, départements, agence de l'eau...), 45 millions ont été investis entre 2007 et 2013, dont 35 millions pour le développement agricole. Première étape : le diagnostic individuel d'exploitation, pour identifier les risques de pollution, tant du point de vue des itinéraires techniques, que du matériel et des produits utilisés. Puis, des mesures agro-environnementales territorialisées (MAEt) ont été proposées : gestion extensive des prairies, reconversion de terres arables en prairies, diminution de la fertilisation et des traitements pesticides sur les grandes cultures, et conversion ou maintien de l'agriculture biologique. Communes et industriels ont également été sensibilisés. Résultats : les concentrations en nitrates et pesticides ont tendance à se stabiliser sur les dix dernières années. Mais, il subsiste des pics de concentration, suivant les conditions climatiques. Un article (p.31-32) illustre ce programme, avec la description de deux contrats quinquennaux sur le territoire des plaines et vallées de Niort, avec la mise en place de mesures telles que les changements de pratiques agricoles, la structuration de filières biologiques et des mesures agro-environnementales. L'embauche d'un animateur agricole a facilité cette mise en place. Toutes ces actions ont eu des effets boule de neige (22 agriculteurs bio sur une SAU de 1496 ha). Cependant, à noter quelques freins à la mise en place de ces programmes : conjoncture de prix élevés des céréales (non incitatifs pour passer en bio), mesures vécues comme des contraintes par certains agriculteurs, fin des aides MAEt en 2012...
Rencontres nationales du Printemps bio : Le cadre bouge, la bio s'adapte
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur2014 est une année de changement pour l'agriculture : loi d'avenir agricole, programmes régionaux de développement rural, nouvelle Pac L'agriculture biologique est également concernée, et le programme « Ambition Bio 2017 » est un élément de plus à prendre en compte dans ce nouveau cadre. Les rencontres nationales du Printemps Bio, tenues le 10 juin 2014, à Paris, ont été l'occasion d'échanger sur ce nouveau contexte. Si les montants globaux des aides à la conversion et au maintien vont augmenter, les règles de distribution pourraient changer. Celles-ci dépendent désormais des régions, devenues gestionnaires des Fonds européens agricoles de développement rural (Feader). Par ailleurs, le projet agroécologique va permettre la mise à disposition d'outils dont les bio pourront profiter, comme les groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE), dont deux exemples de mise en uvre concrètes sont présentés en encart.
3 - Gestion des ressources et interactions avec l'environnement
Jean-Pierre SARTHOU, Auteur ; J.-P. CHOISIS, Auteur ; Alexandre AMOSSE, Auteur ; ET AL., AuteurCe chapitre regroupe plusieurs articles sur la gestion des ressources et les interactions avec l'environnement issus de présentations du colloque DinABio (Tours, 13 et 14 novembre 2013). Cette thématique est abordée via les relations entre agriculture biologique et biodiversité, la question des semences et de la sélection, et les interactions entre agriculture biologique et qualité de l'eau. La partie AB et biodiversité comporte des articles sur les indicateurs de biodiversité, la colonisation des cultures maraîchères sous abri par les auxiliaires, l'effet des pratiques sur les auxiliaires, la biodiversité fonctionnelle en vergers de manguiers et l'analyse de la nématofaune pour caractériser le fonctionnement biologique du sol. L'opposition entre la concentration des cultures sur certaines terres avec des espaces naturels riches en biodiversité (land sparing) et une agriculture plus diversifiée et à plus faible rendement (land sharing) est aussi abordée. Le chapitre Semences et sélection présente une analyse des pratiques et attentes autour des semences biologiques en France, puis une réflexion sur les méthodes de sélection appropriées en AB sur blé : sélection participative et conduite en bas intrants. Le concept de Realtype, par opposition à l'Ideotype, est présenté. Enfin, quatre articles permettent d'étudier les liens entre AB et qualité de l'eau : reconnaissance de l'AB comme bien commun pour protéger la ressource en eau, analyse de cas emblématiques, enjeux du développement territorialisé de l'AB et conversions dans les zones à enjeu eau.
L'agriculture biologique, l'alternative pour protéger l'eau durablement : Des outils pour susciter et accompagner les changements de pratiques agricoles sur les zones à enjeu eau
Comme le précise Raoul Leturcq, agriculteur biologique dans l'Oise, en édito du document "L'agriculture biologique, l'alternative pour protéger l'eau durablement", édité par la Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France), la Fédération est engagée dans la réussite de la restauration de la qualité des eaux. Elle apporte son expertise et son savoir-faire auprès des Agences de l'eau, des collectivités et des acteurs de l'eau pour changer les pratiques agricoles... Présentation : - Qualité des eaux : urgence à agir pour notre santé et les écosystèmes ; - Des surcoûts importants pour la collectivité ; - Le préventif moins cher que le curatif, preuves à l'appui ! ; - L'agriculture biologique : une solution efficace pour protéger l'eau ; - Un levier clef du développement territorial durable ; - Protection de l'eau : expertise et accompagnement sur les territoires ; - Un groupe de travail national sur l'eau et un réseau de sites pilotes. Des encarts sont réservés à des témoignages, focus, etc.
Colloque eau et bio de la Fnab : Une question d'intérêt public
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurA l'occasion du séminaire Eau et Bio, organisé les 28 et 29 mai 2013 à La Rochelle par la Fnab, l'ensemble des participants a pu faire le point sur les outils et les leviers à mettre en place sur les territoires à enjeu « eau potable » en vue de leur protection : actions sur le foncier, le conseil, la formation Le changement des pratiques agricoles, et notamment le développement de l'agriculture biologique, sur ces territoires est au cur des débats depuis plusieurs années. Ainsi, depuis fin 2010, douze territoires pilotes ont engagé des démarches de changement de pratiques agricoles et les deux tiers d'entre eux comptent déjà 6 % de leur SAU en bio. Parmi les témoignages retranscrits lors de ces deux journées, celui de Lons-le-Saunier a permis d'apporter un peu de recul sur de telles démarches. En effet, la ville est une pionnière en matière de conversion à la bio des périmètres de protection de captage puisqu'elle s'est engagée sur ces questions dès les années 80.
DinABio 2013 : Session Agriculture biologique et qualité de l'eau
Sophie ALLAIN, Auteur ; Juliette ANGLADE, Auteur ; Gilles BILLEN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2013Les résumés des interventions liées à la qualité de l'eau du colloque DinABio 2013 sont regroupés dans la session "Agriculture biologique et qualité de l'eau" des actes du colloque. La protection de la qualité de l'eau est un enjeu majeur, auquel l'agriculture biologique pourrait apporter des solutions. A l'échelle de la rotation, les exploitations bio limitent le risque de pollution de l'eau par l'azote grâce à une utilisation de l'azote plus efficiente. Les concentrations d'azote sous-racinaires sont plus faibles en grandes cultures biologiques qu'en agriculture conventionnelle, ce qui confirme que les conversions en AB permettent de réduire la contamination nitrique des hydrosystèmes. Le développement territorialisé de l'agriculture biologique est un levier utilisé par certaines collectivités pour protéger la qualité de l'eau. Une étude de cas montre que les aires d'alimentation de captages réunissent des facteurs favorables, mais pas toujours suffisants, à un développement territorialisé de l'AB. Ce développement territorialisé dans les zones à enjeux « eau » offre une nouvelle dimension dans l'histoire du développement de l'AB. Enfin, l'analyse des principes d'action des agriculteurs est un moyen de faciliter la transition vers l'agriculture biologique dans les zones à enjeux « eau ».
Dossier Eau et Bio : Acteurs de l'eau et de l'agriculture bio réunis. Retours sur un temps fort du 1er septembre 2013
TERRITOIRES BIO LOGIQUES, AuteurLe séminaire national Eau & Bio, intitulé "Agriculture biologique, foncier, filières : des synergies pour la qualité des eaux", s'est déroulé les 28 et 29 mai 2013, en Poitou-Charentes. Organisé par la FNAB, il a rassemblé plus de 200 acteurs de l'eau, dont l'ensemble des partenaires des sites pilotes Eau & Bio. Ce séminaire visait à favoriser les rencontres et les échanges entre différents acteurs de l'eau et à communiquer sur les premiers résultats du dispositif sites pilotes Eau & Bio initiés depuis fin 2010. Présentation des deux journées d'échange : Des visites de terrain ; Des ateliers thématiques ; Colloque et tables rondes.
Dossier « Ecologisation des politiques publiques et des pratiques agricoles » : Protection de l'eau et agriculture : une négociation au long cours
Florence HELLEC, Auteur ; Fabienne BARATAUD, Auteur ; LAURA MARTIN, AuteurLa France est obligée par l'Union Européenne de renforcer ses mesures de protection des ressources naturelles en eau. Il en résulte quelques exemples de réussite, tels que le cas de Lons-le-Saunier. Cette étude porte sur le processus de négociation entre les autorités publiques locales et les agriculteurs. L'analyse intègre les dynamiques professionnelles agricoles à long terme. Les résultats mettent en évidence le rôle central des élus locaux. Bien que la concertation soit la voie choisie, les élus mobilisent ponctuellement les outils réglementaires pour contraindre les agriculteurs. Les bénéfices matériels et symboliques obtenus sur le plan professionnel par les agriculteurs expliquent leur engagement dans la protection de la ressource. Les incitations et freins au développement de l'agriculture biologique dans l'aire d'alimentation de captage sont analysés.
Le dossier du mois : Eau et bio : La bonne équation pour préserver la ressource
Antoine BESNARD, AuteurUn colloque a été organisé sur la qualité de l'eau en Bretagne. Ce dossier reprend les exposés des différents intervenants. L'agriculture est responsable en moyenne de 95 % des 75 000 tonnes d'azote qui se retrouvent dans les cours d'eau et sur les côtes bretonnes. La qualité de l'eau en Bretagne reste très mauvaise malgré les efforts fournis : la teneur en nitrates a baissé mais elle reste trop élevée (40 mg/L) et l'utilisation de produits phytosanitaires et d'engrais chimiques est encore trop systématique. Alain Menesguen, un chercheur de l'IFREMER a détaillé les causes et conséquences des algues vertes et surtout les moyens d'y remédier. Il faudrait baisser significativement le taux de nitrates à une valeur de 10 mg/L pour réduire de 50 % les marées vertes. Cela demande "de l'action et du courage politique", notamment pour développer l'AB. Un autre intervenant a démontré les bénéfices économiques à privilégier, en France, un traitement préventif de l'eau, en particulier avec un changement de pratiques culturales, une préservation et un aménagement des zones humides (bénéfice pouvant aller jusqu'à 6000 /ha et par an). Le directeur du programme PIREN-Seine considère qu'une transformation radicale du système agricole est aujourd'hui nécessaire pour enrayer l'eutrophisation. Pour cela il prône une relocalisation de l'alimentation, une agriculture économe en intrants industriels et une remise en cause de notre régime alimentaire actuel. Enfin, un exemple concret a été présenté à travers le témoignage de la commune de St-Ivy qui protège son eau grâce au reboisement, à la mise en herbe de parcelles, à la mise en place de la bio ou de restrictions des pratiques agricoles conventionnelles.
Eau et agriculture : Quelles solutions pour le futur ?
L'eau est un bien commun, nécessaire aux générations actuelles et futures. Mais, la ressource et la qualité de l'eau (y compris potable) sont parfois affectées par l'impact des pollutions ponctuelles et diffuses d'origine agricole ou autres. Il existe pourtant des solutions techniques durables qui permettent de préserver la ressource et la qualité de l'eau. L'agriculture biologique les met déjà en pratique. La diffusion de ces techniques est aujourd'hui encouragée par les collectivités publiques. Avec le concours de la DRAAF Aquitaine et l'Agence de l'eau Adour-Garonne, Bio d'Aquitaine a réalisé ce DVD sur l'Eau et l'agriculture biologique à destination d'un large public (enseignement agricole essentiellement) pour mieux comprendre l'impact positif de la pratique de l'agriculture biologique sur la ressource en eau. Il se veut avant tout un outil de réflexion et de solutions concrètes. Une large diffusion régionale a été organisée fin 2013-début 2014 dans les lycées agricoles d'Aquitaine pour expliquer aux jeunes les enjeux de ce type d'agriculture.
Eau & Bio : Recueil d'expériences : 12 Territoires pilotes : Des leviers d'actions cohérentes pour préserver la qualité de l'eau par le développement de l'agriculture biologique
FNAB, Auteur ; EAU & BIO, Auteur ; MINISTERE DE L'ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L'ENERGIE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2013Ce document est un recueil d'expériences de 12 territoires pilotes Eau & Bio qui sont des zones à enjeu « eau potable ». La Fédération nationale de l'agriculture biologique des régions de France (FNAB) en est notamment l'éditeur (avec le soutien du MEDDE et des Agences de l'eau). 12 territoires pilotes engagés dans des démarches innovantes de changement de pratiques agricoles vers l'agriculture biologique sont suivis par la FNAB, depuis fin 2010, dans le cadre d'un groupe de travail national Eau et Bio. Ce recueil est organisé par fiches : 1. Parc Naturel Régional de l'Avesnois (59) ; 2. Bassin versant du Rupt de Mad (54, 55) ; 3. Aire d'alimentation des Sources de la Vallée de la Vanne d'Eau de Paris (10, 89) ; 4. Aire d'alimentation de captage de la ville de Lons-le-Saunier (39) ; 5. Aire d'alimentation de captage du Puits de la Prade de Gardonne (24) ; 6. Plaines et vallées de Niort (79) ; 7. Aires d'alimentation de captages de la ville de La Rochelle (17) ; 8. Bassin versant de la Bultière (85) ; 9. Aires d'alimentation de captages de la zone de collecte de l'entreprise Danone-Stonyfield (14) ; 10. Aire d'alimentation des captages de Flins Aubergenville (78) ; 11. Communauté de communes du Plateau Picard (60) ; 12. Communauté de Communes de la région de Château-Thierry (02). Chaque fiche présente le contexte local par rapport à l'eau et à l'agriculture biologique sur l'un ou l'autre des territoires, les actions réalisées, la gouvernance et les partenariats, les résultats, les facteurs favorables et les difficultés rencontrées, les perspectives.
Initiatives : Contre la pollution des eaux : la bio coule de source
Frédéric RIPOCHE, AuteurLes pesticides et les nitrates utilisés par l'agriculture intensive sont les principaux facteurs de pollution diffuse de l'eau. 91 % des prélèvements en eaux de surfaces seraient contaminés en pesticides - dont 17 % supérieurs aux normes de potabilités -, rapporte l'UFC-Que Choisir dans une enquête. Or, en France, pour être cohérent en matière de protection de la ressource et ainsi limiter les coûts de dépollution, l'agriculture biologique s'avère être un modèle des plus pertinents Pour aborder l'atout de l'agriculture biologique en termes de préservation de la qualité de l'eau et la directive cadre sur l'eau (garantir en France, d'ici 2015, un bon état des milieux aquatiques, tel que le stipule l'Europe), l'article présente des initiatives et fait intervenir la parole de différents acteurs : Laure Vallade, chargée d'étude pesticides et agriculture bio à l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée et Corse ; Sylvain Roumeau, chargé de mission eau à la Fnab ; Manon Zakeossian, responsable de service protection de la ressource en eau de Paris ; Sarah Staub, responsable de mission "Protection de l'eau" au Gabnor (Groupement régional des producteurs bio du Nord) ; Olivier Caillé, animateur sur le versant de la Courance ; Benoît Biteau, producteur bio et vice-président en charge de l'agriculture à la région Poitou-Charentes.
Lancement du Programme "Ambition bio 2017" : Dossier de presse de la Fédération Nationale de l'Agriculture Biologique des régions de France
Ce dossier est constitué d'un communiqué de presse faisant suite à l'annonce du Programme Ambition bio 2017, d'une analyse de ce programme et des propositions réalisées au préalable par la FNAB (Fédération nationale de l'agriculture biologique des régions de France ). La Fnab est satisfaite de ce programme qui répond aux attentes des producteurs. Elle se réjouit de l'augmentation de 1 million d'euros du budget du fonds « Avenir bio » et du retour des aides bio sur le 2e pilier de la PAC. En revanche, elle regrette le maintien des références historiques et l'absence de notification à Bruxelles du crédit d'impôt « bio ». La Fnab se félicite de la référence, dans le programme, à la politique d'intervention des Agences de l'eau, estimant que l'investissement préventif (AB) est plus intéressant que la dépense curative (traitement de l'eau), ainsi qu'aux « pôles de conversion » régionaux, espaces de mutualisation des actions des acteurs du développement. Néanmoins, l'absence de volets budgétaires concernant l'animation et le développement préoccupent les producteurs bio. L'agriculture biologique doit connaître un changement d'échelle et la Fnab se demande si les moyens financiers dégagés seront suffisants
Pollution de l'eau : Des milliards engloutis sans résultats
Elisabeth CHESNAIS, AuteurCet article traite de la gestion et de la politique de l'eau en France, notamment à travers l'action des Agences de l'eau. Pour l'auteure, le consommateur paie le prix fort pour la dépollution des eaux, dont il n'est pas le principal pollueur. Or, ce ne sont plus les pollutions par les eaux urbaines, mais bien les pollutions diffuses, souvent d'origine agricole, qui sont maintenant les principales causes de la contamination des eaux. Les priorités en matière de protection de l'eau ayant changé, Que choisir déplore que le mode de financement reste le même, malgré les nombreuses pressions en faveur d'un rééquilibrage. Selon eux, les agriculteurs échappent ainsi au principe de pollueurs payeurs. L'eau d'irrigation est cinq fois moins taxée que l'eau de consommation en Adour Garonne, alors qu'elle est puisée au moment où les réserves sont les plus vulnérables. La répartition des budgets est également en décalage avec les priorités affichées : l'essentiel du budget est alloué à l'assainissement et très peu aux luttes contre les pollutions diffuses et à la prévention, qui coûte pourtant moins cher que la dépollution. Enfin, l'auteure souligne le peu de représentation des consommateurs et de la société civile dans les instances de décision de l'Agence de l'eau.
Programme Ambition Bio 2017
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT, Auteur | PARIS SP 07 (DGPAAT / Service de la Production Agricole / Sous-direction des entreprises agricoles / Bureau des Soutiens directs, 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT | 2013Le programme Ambition Bio 2017, qui vise notamment un doublement des surfaces bio d'ici 2017, comporte 6 axes. Axe 1, développer la production : dispositif d'aides plus stable et plus incitatif (inscription des aides à la conversion et au maintien dans le 2e pilier de la PAC ; prise en compte, dans la conversion, de surcoûts liés à l'acquisition de connaissances en AB ) ; développement de l'AB dans les zones à enjeu eau (financement des Agences de l'eau ) ; outils pour maintenir des terres déjà en bio et favoriser l'accès au foncier pour les producteurs bio (SAFER, baux environnementaux, protection des espaces agricoles en bio, suivi du foncier bio par un système d'information géo-référencé) ; accompagnement renforcé pour l'installation de nouveaux agriculteurs ; outils de conseils et de développement de la production bio renforcés (pôles conversion ). Axe 2, Structurer les filières : approche par filière privilégiée en lien avec les territoires et les spécificités de l'AB (priorité nationale sur céréales et oléo-protéagineux) ; outils de structuration des filières et de financement des projets plus adaptés (Fonds Avenir Bio porté à 4 millions d'euros/an, favoriser les projets de PME et TPE du secteur, contractualisation ) ; connaissance des marchés améliorée (actions de l'Agence Bio ). Axe 3, développer la consommation et conquérir des marchés : renforcement de la communication ; information du jeune public ; développement de la consommation bio en RHD (20% de produits bio dans la restauration collective d'Etat) ; autres modes de commercialisation (magasins spécialisés, GMS, artisans) ; développement des exportations. Axe 4, renforcer la recherche, son pilotage et la diffusion des résultats : actions de recherche spécifiques à l'AB ; synergie et complémentarité entre les actions spécifiques à la bio et celles sur les autres modes de production ; meilleure diffusion et plus grand partage des résultats de recherche (plates-formes de diffusion régionales ). Axe 5, former les acteurs agricoles et agroalimentaires : enseignement technique agricole ; formations supérieures et/ou spécialisées ; formation continue des opérateurs de la filière. Axe 6, adapter la réglementation : meilleure prise en compte de l'AB dans la réglementation générale ; amélioration de la réglementation spécifique bio.
Programme Ambition Bio 2017 : Projets exemplaires
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT, Auteur | PARIS SP 07 (DGPAAT / Service de la Production Agricole / Sous-direction des entreprises agricoles / Bureau des Soutiens directs, 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT | 2013Ce document recense et met en lumière certains projets jugés exemplaires par l'ensemble des parties prenantes à la construction du programme Ambition Bio 2017. Les descriptifs des projets ont été rédigés et transmis par les DRAAF après concertation avec les Régions. - Axe N°1 : CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure), Haute-Normandie ; Site pilote "National" Eau & Bio Les Plaines et Vallées de Niort, Poitou-Charentes ; Les Semeurs du Possible, Bourgogne ; Pass Bio, Bretagne ; Les Champs des Possibles, Ile-de-France ; BIORHI'N, Alsace ; "Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central" lancé et coordonné par le Pôle AB Massif Central, 6 régions concernées ; Expérimentation en système bovin allaitant autonome bio par la Ferme des Bordes, Centre ; Journées Techniques, Limousin ; Pôle de conversion, Rhône-Alpes ; Salon Tech & Bio, Rhône-Alpes. - Axe N°2 : Reine Mathilde, Basse-Normandie ; SICA EST ALI BIO, Lorraine ; "Du développement de la collecte de céréales Bio régionales à la valorisation de produits carnés Bio...", Midi-Pyrénées ; Partenariat Biolait / Système U, Projet national ; Les Amis de Juliet, Projet pluri-régional. - Axe N°3 : Action de sensibilisation du jeune public et développement de la consommation en restauration collective : le concours "Les Petits Reporters de la Bio", Projet national ; Territoire Bio Engagé, Aquitaine ; Manger Bio Champagne Ardenne, Champagne-Ardenne ; Les Biocabas du Nord, Nord-Pas-de-Calais. - Axe N°4 : ARTEMIS (Animation du Réseau de Travail sur l'Environnement, le Matériel, les Intrants et le Sol), Franche-Comté ; AGRO-TRANSFERT "AGRI-BIO" : de la Connaissance à la Performance, Picardie ; "Qui Fait Quoi ?", Projet national. - Axe N°5 : De la formation en maraîchage biologique à la couveuse d'entreprise : le projet territorial et multipartenarial de l'EPLEFPA de Fayl-Billot, Champagne-Ardenne ; Groupe de travail AB : productions et formations AB dans l'enseignement agricole, PACA ; PEDAGOBIO, Pays de la Loire ; Cycle Ingénieur : Module de formation spécifique à l'agriculture biologique intitulé "Agriculture biologique... ou agricultures biologiques ?" ; Formation co-habilitée Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD). - Animation et Suivi du Programme : Contrat de filière "Agir pour la Bio", Languedoc-Roussillon ; Club d'Entreprises Bio, Nord-Pas-de-Calais ; Pôle Conversion Bio, Poitou-Charentes.
Protection d'aire d'alimentation de captage en eau potable contre les pollutions liées à l'utilisation de fertilisants et de pesticides
MINISTERE DE L'ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L'ENERGIE, Auteur ; MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT, Auteur | LA DEFENSE CEDEX (Commissariat Général au Développement Durable - SOeS, Tour Séquoia, 92 055, FRANCE) : MINISTERE DE L'ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L'ENERGIE (MEDDE) | 2013La conception d'un plan d'action visant à protéger une aire d'alimentation de captage contre les pollutions liées à l'utilisation de fertilisants et de pesticides soulève de nombreuses questions. Destiné à l'ensemble des acteurs concernés par la protection d'une aire d'alimentation de captage, ce guide a été conçu sous forme de fiches thématiques : A quoi sert ce guide ? De quoi parle-t-on ? Pourquoi protéger l'aire d'alimentation d'un captage ? Quel est le contexte à prendre en compte pour l'élaboration d'un plan d'action ? Quels sont les acteurs à mobiliser pour la construction d'un plan d'action ? Quelles sont les réglementations qui peuvent s'appliquer sur mon territoire et avoir un impact sur la qualité de ma ressource ? Comment construire un plan d'action ? Quels sont les outils à ma disposition ? Que faire si j'ai un problème de pesticides, nitrates ou phosphore ? Comment m'assurer que mon plan d'action est efficace ? Comment financer les plans d'action ?
Qualité de l'eau et agriculture : démarches exemplaires dans l'ouest de la France
La dégradation de la qualité de l'eau est une préoccupation majeure en Europe. Une directive-cadre impose aux États de rétablir à l'horizon 2015 le bon état écologique de leurs masses d'eau. En France, la plupart des cours d'eau et des nappes souterraines sont contaminés par les produits phytosanitaires et les nitrates. Le secteur agricole, s'il joue un rôle important dans la dégradation de la ressource, peut aussi être porteur de solutions pour préserver la qualité des eaux. Dans l'ouest de la France, en Vendée et en Poitou-Charentes, des agriculteurs s'engagent dans des démarches respectueuses de l'environnement, en pratiquant l'agroécologie ou l'agriculture biologique. Ils sont soutenus par la politique régionale qui encourage les changements de pratique et le développement de l'agriculture biologique autour des aires de captage.
Sustainable agriculture within the Baltic Sea Region : Do policy measures respond to policy objectives ?
Le programme de recherche international BERAS (Building Ecological Recycling Agriculture and Societies) sintéresse à la promotion de lagriculture durable pour préserver la mer Baltique, qui subit de plus en plus le phénomène deutrophisation. Ce rapport synthétise les politiques publiques et les stratégies de gestion mises en uvre pour développer et soutenir une agriculture durable dans les pays de la mer Baltique. Il se base sur les discussions ayant eu lieu lors dune réunion entre les parties prenantes (agriculteurs, chercheurs, ONG et législateurs) de huit pays, à Stockholm (Suède), en septembre 2012, ainsi que sur la littérature scientifique et sur une analyse de décision multicritère.
Une vallée bio dans la Drôme
Elsa EBRARD, Auteur2 200 km2, quatre communautés de communes, 102 communes et environ 54 000 habitants : c'est le territoire de Biovallée, dans la Drôme. De quoi s'agit-il ? Au départ (fin des années 80), de la volonté de réhabiliter la rivière Drôme, polluée, asséchée, sur 90% de son cours. 20 ans plus tard, 90% du linéaire de la rivière est redevenu baignable, les poissons remontent, la biodiversité gagne du terrain et ce bassin reçoit le 1er prix mondial pour la gestion de l'eau (le Riverprize attribué par l'Australie). Tout le monde s'y est mis, et notamment le district d'aménagement du val de Drôme, qui deviendra ensuite la communauté de communes du val de Drôme (CCVD). Les schémas d'aménagement de gestion des eaux, créés en 1992, choisissent cet endroit pour leur opération pilote, la commission locale de l'eau, avec les élus, est créée en 1994. Forts de leurs premiers succès, les acteurs locaux décident d'élargir leur champ d'intervention : après l'eau, ils s'attaquent à la propreté de l'air, des sols et à la sauvegarde de la biodiversité... et déposent, en 1992, la marque Biovallée®. La région Rhône-Alpes retient ce projet et octroie, en 2009, une aide de dix millions d'euros sur cinq ans. Objectif : cultiver davantage de produits bio, réduire les déchets, devenir un territoire à énergie positive... Chaque acteur économique peut devenir membre de Biovallée® en respectant progressivement un cahier des charges de 55 mesures valant au total 100 points, avec obligation la première année d'atteindre 30 points ; 45 la seconde, et 60 la troisième... Exemples de mesures : souscrire un abonnement électrique utilisant des sources renouvelables ; pratiquer le covoiturage ou les transports en commun pour le trajet domicile-travail ; adopter une gouvernance participative... Grâce à cet élan collectif, la Drôme est devenue le premier département de France en bio (13,33% de la SAU, contre 3,5% en moyenne nationale, et 27% d'agriculteurs bio dans Biovallée®, contre 4,5% au niveau national). Des coopératives (vin, céréales) passent progressivement à la bio, deux pépinières de formation à la bio ont été mises en place, la restauration collective passe aussi à la bio..., et les artisans locaux se regroupent et développent l'écoconstruction...
L'agglomération recherche des maraîchers bio
Guy DUBON, AuteurDans l'objectif de protéger ses ressources en eau, la communauté d'agglomération Seine-Eure a choisi de favoriser le développement de l'agriculture biologique sur son territoire. Pour cela, elle a acquis les terrains autour des points de captage et propose une trentaine d'hectares à des maraîchers engagés en agriculture biologique (installation, agrandissement), via des baux ruraux environnementaux. Environ 80 hectares permettront également l'installation d'exploitations de grandes cultures, toujours en bio. L'agglomération assure une diversité de débouchés pour les futurs installés.
Agriculture biologique et qualité de l'eau : Une question d'intérêt général : 10 propositions du réseau FNAB pour une nouvelle politique de l'eau (2013-2018) : Cahier propositionnel du réseau FNAB dans le cadre de l'élaboration des Xème Programmes d'intervention des Agences de l'eau
Aujourd'hui, le réseau FNAB réaffirme, à travers ce cahier propositionnel pour les Xème Programmes d'Intervention, sa détermination et sa volonté de s'engager aux côtés des Agences de l'eau, des collectivités territoriales, des acteurs de l'eau pour la réussite de la Directive cadre sur l'eau (DCE) et du développement de l'agriculture biologique. Ce cahier propositionnel s'adresse plus particulièrement aux différents acteurs institutionnels de la politique de l'eau : élus des collectivités territoriales, Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux, Agences de l'eau, Commissions Locales de l'Eau, syndicats d'eau potable et d'assainissement, syndicats de rivières, Parcs naturels nationaux et régionaux, Comité National de l'eau... Il se compose de 10 propositions spécifiques et pratiques : - 1. Généraliser le zéro pesticide sur les territoires à enjeu eau potable ; - 2. Accompagner et améliorer l'engagement des maîtres d'ouvrage, des collectivités territoriales et des animateurs territoriaux en faveur de la protection de la ressource en eau ; 3. Développer, poursuivre et amplifier les actions de développement de l'agriculture biologique à destination des acteurs agricoles ; 4. Favoriser la participation des agriculteurs biologiques aux instances locales de l'eau ; - 5. "Renforcer" et améliorer l'animation territoriale ; - 6. Assurer la cohérence des politiques publiques sur les AAC , des Agences de l'eau qui s'impliquent dans la gouvernance régionale et territoriale de l'agriculture biologique ; - 7. Mesurer, évaluer, réajuster ; - 8. Internaliser la politique de soutien des Agences de l'eau pour l'agriculture biologique ; - 9. Homogénéiser les taux d'intervention pour les actions eau et agriculture biologique entre les Agences de l'eau & Elargir les zones prioritaires d'actions des Agences de l'eau sur le volet eau et agriculture biologique ; - 10. Soutenir les actions engagées au niveau de l'opération nationale "sites pilotes en bio".
Cultiver et valoriser le miscanthus
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLes contraintes réglementaires agri-environnementales étant de plus en plus fortes autour des captages d'eau potable, cinq producteurs de céréales en Eure-et-Loir ont décidé d'implanter une culture à zéro intrant (après les deux premières années) : le miscanthus. Si, au départ, cette culture avait été choisie pour fournir du combustible à un projet de chaufferie collective de Chateauneuf en Thymerais, ce débouché n'a finalement pas été retenu, faute d'une adaptation de la chaudière au miscanthus. Du coup, les agriculteurs ont commercialisé cette plante comme paillage horticole et litière pour animaux (équidés et volailles) ; et ont également lancé des tests pour transformer ces cultures en granulés pour la combustion dans des chaudières adaptées. 225 des 250 tonnes produites sur les 20 ha semés ont été commercialisées en 2012. Pour en savoir plus : http://www.miscanplus.com/. Cette opération fait partie des Trophées 2012 de l'innovation en groupe, organisés par la FNGDA, TRAME et les Chambres d'agriculture.
Dossier : L'agriculture biologique demain : Invitez-vous au débat !
Claire TESSIER, AuteurAujourd'hui, si le visage de l'agriculture française a changé et que plusieurs modèles de développement coexistent, les décisions prises en matières d'aides, d'utilisation de l'espace, d'impact environnemental ou d'emploi sont encore souvent prises en regard de l'agriculture productiviste. Or, les exploitations biologiques se développent d'autant mieux si elles sont basées sur un système de production mixte (culture et élevage, culture et sylviculture par exemple) et si ce système de production est promu par la société civile. L'article revient sur les leviers à activer pour développer l'agriculture biologique, l'utilité publique de cette forme d'agriculture (qualité des aliments et impacts sur la santé, préservation de l'eau et impacts économiques de sa dépollution) et présente, en exemple, le projet Biovallée mis en uvre dans la Drôme.
Le petit guide pour vos amis biosceptiques
Ce petit guide sur l'agriculture biologique, illustré par Bénédicte Moret, reprend les principaux arguments des biosceptiques et y répond de façon argumentée et synthétique : - La bio ? Moi je n'y crois pas ! ; - L'agriculture biologique, est-ce vraiment mieux pour l'environnement ? ; - Le bio, ça vient de loin... je préfère le local ! ; - Le local c'est mieux, pour soigner mon empreinte écologique ! ; - Rien ne dit que le bio... est meilleur pour la santé ! ; - Un produit local est... un produit sain ; - L'agriculture bio, ça change quoi pour l'emploi ? ; - L'agriculture bio ne peut nourrir le monde ; - Manger bio, c'est trop cher pour moi !
Poitou-Charentes : La bio à la reconquête de l'eau potable
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAfin de protéger 7 captages qui alimentent 100 000 habitants de la région de Niort, dans les Deux-Sèvres, un dispositif a été engagé, dès 2007, dans le cadre d'une initiative de reconquête de la qualité de l'eau potable, initiée par la Région. Un Plan d'action de développement de la bio a été lancé par Bio Sèvres et la Chambre d'agriculture. Co-animé par le CNRS, il s'appuie sur le levier incitatif des MAET (mesures agroenvironnementales territorialisées), contrats sur 5 ans financés par l'Union européenne, l'Agence de l'eau Loire-Bretagne et la région Poitou-Charentes. Le dispositif a débouché sur la conversion de 16 exploitations sur 1200 ha.
Protection de l'eau : La bio au travail
Véronique BOURFE-RIVIERE, AuteurSylvain Roumeau est chargé de mission « agriculture biologique et protection de l'eau » à la Fnab (Fédération nationale de l'agriculture biologique des régions de France). Dans un entretien, il évoque : l'intérêt de développer l'AB pour protéger la ressource en eau ; le coût de la dépollution ; le travail de la Fnab (qui, depuis 2008, coordonne un groupe de travail avec l'Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, les six Agences de l'eau, les ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie).
Réduire les fuites de nitrate au moyen de cultures intermédiaires : Conséquences sur les bilans d'eau et d'azote, autres services systémiques : Synthèse de l'étude réalisée par l'INRA à la demande des ministères en charge de l'Ecologie et de l'Agriculture
E. JUSTES, Auteur ; N. BEAUDOIN, Auteur ; P. BERTUZZI, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2012Le nitrate, en excès dans les eaux de surface et les nappes phréatiques, provient des agrosystèmes (excès de fertilisation azotée), mais aussi de la production naturelle de nitrate par minéralisation des matières organiques du sol Le principe de piégeage de nitrate durant l'interculture est connu mais l'efficacité des "cultures intermédiaires pièges à nitrate (CIPAN)" dépend de nombreux facteurs (pratiques de fertilisation des agriculteurs, caractéristiques des sols et des conditions climatiques de l'année..., conditions d'implantation et de destruction de la culture intermédiaire, espèce de culture intermédiaire). L'objectif principal de l'étude est d'établir un état objectif et le plus exhaustif possible des connaissances sur la gestion de l'azote en période d'interculture au moyen de cultures intermédiaires, pour les différents pédoclimats français en système de grande culture, et sur les impacts pour la culture suivante Les ministères chargés de l'Agriculture et de l'Ecologie, commanditaires de l'étude, ont sollicité l'Inra (Institut national de recherche agronomique) et retenu sa proposition de compléter l'état des connaissances, basé sur l'analyse de la bibliographie internationale et technique française, par un travail de simulation... Après un rappel sur le contexte et la méthodologie de l'étude, le document (qui s'adresse notamment aux agriculteurs et conseillers, et aux gestionnaires de l'eau et de l'environnement) résume l'état des connaissances sur les fonctions agronomiques et écologiques des cultures intermédiaires, les résultats majeurs des travaux de simulation qui visent à décliner différents modes de gestion de l'interculture pour une large gamme de situations pédoclimatiques représentatives de la France métropolitaine.
Sensibilisation à la bio : Opti'Maïs, lauréat d'un trophée de l'eau
Frédéric RIPOCHE, AuteurL'Agence de l'eau Loire-Bretagne a décerné, le 13 octobre 2011, l'un des 12 trophées de l'eau à la Fédération régionale de l'agriculture biologique de Bretagne (FRAB) pour son programme de désherbage alterné Opti'Maïs. Créé pour les producteurs conventionnels situés sur des bassins versants, ce dispositif vise à limiter le recours aux pesticides et, au mieux, à s'en passer, en utilisant notamment le désherbage mécanique. Actuellement, plus de 300 agriculteurs et animateurs de bassins versants ont suivi des formations, ainsi que des chauffeurs de Cuma et d'entreprises de travaux agricoles. En Ille-et-Vilaine, 26% des producteurs engagés auraient déjà supprimé totalement le recours aux produits phytosanitaires sur un quart des 219 parcelles concernées.
Agriculture biologique et circuits courts en restauration collective (Veille n° 42)
Lors d'une conférence organisée par la FNAB (Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France), le maire de Lons-le-Saunier (Jura) a témoigné de la possibilité de fournir l'ensemble de la restauration publique collective en produits biologiques à un prix équivalent à celui payé pour des produits issus de l'agriculture conventionnelle, soit environ 1,80 par repas, pour un volume annuel de 1,2 million de repas, répartis sur 50 communes et leurs diverses institutions : écoles, hôpitaux, maisons de retraite, administrations. Cette expérience est propre à bousculer certaines idées reçues concernant le prix de l'alimentation issue de l'agriculture biologique. Les démarches toulousaines et stéphanoises d'introduction du bio dans les cantines permettent de tirer des enseignements similaires. Il est donc intéressant d'analyser les mécanismes et les conditions qui ont permis ces réalisations afin d'envisager leur transfert à d'autres territoires ou d'autres filières de distribution. Le document revient sur plusieurs de ces conditions pour lesquelles sont mis en évidence : l'intérêt du passage par des circuits courts de distribution ; la relation nouée par la commune de Lons-le-Saunier avec des agriculteurs des environs en vue de la protection des captages d'eau potable (avec la mise en place de filières successives de produits bio) ; les appels d'offre que passe la ville de Toulouse sur de petits volumes auxquels répondent des groupements de producteurs locaux ; la prévention des coûts de traitement de l'eau destinée à la consommation humaine par une incitation à la mise en place de pratiques agricoles adéquates ; la prise en compte d'enjeux sociaux tant du point de vue des producteurs que de celui des consommateurs...
L'agriculture biologique au service de la protection de l'eau : Un enjeu de politiques agri-environnementales et territoriales : Dossier Colloque du 24 novembre 2011
Ce dossier, réalisé à l'occasion d'un colloque organisé par la Fnab, le 24 novembre 2011, aborde plusieurs aspects liés à la protection de l'eau par la modification des pratiques agricoles : Coûts des principales pollutions agricoles de l'eau (en moyenne nationale, 7 à 12% de la facture d'eau des ménages seraient dus aux traitements liés aux pollutions agricoles, le surcoût passant à 140 % pour les communes les plus polluées) ; Les observations 2010 de la Cour des comptes sur la qualité de l'eau (selon la Cour, les traitements des pollutions à l'entrée des réseaux d'eau potable s'avèrent 2,5 fois plus coûteux au mètre cube que la prévention opérée en Bavière qui vise à responsabiliser les agriculteurs par des mesures préventives) ; Des scénarios pour penser l'avenir de l'agriculture du bassin de la Seine (un des scénarios montre que l'application de pratiques bio dans les aires d'alimentation des captages d'eau prioritaires amènerait une décroissance de la contamination azotée des eaux alors que le scénario « tout bio » améliorerait l'approvisionnement local de la population en produisant une eau de qualité) ; La démarche nationale multi-partenariale d'accompagnement du développement de l'agriculture biologique sur les aires de captages (mobilisation de différents partenaires pour construire une « boîte à outils » visant à expliquer en quoi la bio est une des solutions à privilégier pour protéger la qualité de l'eau) ; expériences (Combiner développement économique, insertion et action environnementale à Val-de-Reuil (27) par la Communauté d'agglomération Seine-Eure ; La dynamique partenariale au cur de la réussite des projets de territoire à Saint-Aubin-Sars-Poteries (59) ; Accompagnement territorialisé et aide aux modifications de pratiques dans les plaines et vallées de Niort (79)).
Bi'eau pour protéger l'eau
Yann KERVENO, AuteurPour garantir le bon état sanitaire des eaux de surface, en Languedoc-Roussillon, une convention a été mise en place depuis deux ans. Elle vise à favoriser le passage à l'agriculture biologique notamment sur les zones à protéger des pollutions agricoles notamment. La viticulture est particulièrement concernée. A Faugères (Hérault), 600 des 2 000 hectares de l'appellation sont déjà en bio ou en conversion. A Tavel (Gard), le projet est de convertir 70 % de la surface de l'appellation en bio (il concerne un peu plus de 120 vignerons indépendants ou coopérateurs). Ce plan Bi'eau est financé par l'Ademe et la Région.
Bio et eau au cur des enjeux de développement territorial : Actes de la journée "eau ressource du territoire" : 27-01-2011, par le GABNOR
Cette brochure reprend les actes de la journée « Eau ressource du territoire », organisée, en janvier 2011, par le GABNOR. Elle présente notamment les potentiels de l'AB pour le développement territorial. Un article porte sur les pollutions diffuses. Il présente l'effet de relargage par le sol pendant 15 ans des polluants, expliquant que les mesures de reconquête de la qualité de l'eau (solution plus efficace et moins coûteuse à terme que la dépollution de l'eau) n'ont pas d'effet immédiat, d'où l'urgence d'agir maintenant. Cet article montre aussi que l'AB peut à la fois permettre la reconquête de la qualité de l'eau et une production de nourriture suffisante face aux besoins locaux. Ainsi, une étude du CNRS a montré que, sur le territoire Seine-Somme-Escaut, avec un fort problème d'eutrophisation des eaux côtières, seul le scénario d'une agriculture biologique généralisée permettait une meilleure qualité de l'eau. Or, ce même territoire, s'il exporte à ce jour environ 4 050 tonnes d'azote (sous forme de céréales principalement), il importe 4 500 tonnes d'azote pour l'alimentation humaine ou du bétail. Ce territoire ne contribue donc pas à nourrir le monde mais en dépend, chose qu'évite un modèle plus axé sur des circuits locaux. Cette brochure dresse aussi un portrait du fonctionnement de l'économie locale de l'eau, de l'équilibre nécessaire entre outils contractuels et réglementaires pour favoriser le changement des pratiques, ainsi que de l'importance des filières locales. Les exemples de deux initiatives territoriales réussies sont donnés : celui de Lons le Saunier et du Poitou-Charentes.
Chambres d'agriculture, Ministère de l'écologie ; Une convention sur l'agriculture en zone humide
Stéphanie GILARD, Auteur ; Carole HERNANDEZ-ZAKINE, AuteurLes Chambres d'agriculture et le ministère de l'Ecologie et du Développement Durable ont signé une convention portant sur l'agriculture en zone humide. Ces territoires présentent des intérêts dans la protection de la ressource en eau, la lutte contre les inondations et la préservation de la biodiversité. Cette convention vise à associer les enjeux écologiques aux enjeux de l'activité agricole. Elle vise aussi à développer des programmes d'action territoriaux sur 3 ans, sur au moins 24 territoires, et prioritairement sur les bassins hydrologiques Artois-Picardie, Loire-Bretagne et Seine-Normandie présentant des zones humides où la présence agricole est une réalité économique et une nécessité écologique. Les programmes d'actions seront spécifiques à chaque territoire et seront pilotés par les Chambres d'agriculture, en concertation avec un comité de pilotage intégrant des représentants de l'Etat et de ses Etablissements publics, des collectivités locales et des associations de protection de la nature. Les correspondants de bassin du réseau des Chambres seront également impliqués.
Dossier : L'agriculture biologique au service de la qualité de l'eau
TERRITOIRES BIOLOGIQUES, AuteurL'Europe, au travers de la Directive Cadre sur l'Eau, a pour ambition d'atteindre le bon état écologique des eaux d'ici 2015. Pour bénéficier d'une eau de bonne qualité, il est possible de la traiter pour éliminer les pollutions, mais cela implique des procédés à la fois complexes et coûteux... En matière agricole, une solution intéressante est le développement à grande échelle de l'agriculture biologique. Le dossier revient sur le cahier des charges AB qui entraîne une protection de l'eau, la dynamique partenariale en Poitou-Charentes, les plans d'actions bio sur 16 bassins en 2011 et les initiatives exemplaires en Poitou-Charentes. Pour aller un peu plus loin en termes de préservation de la qualité de l'eau, il est fait référence à Lons-le-Saunier (Jura), et à Munich (Allemagne).
Eau ressource du territoire : Vers des démarches préventives grâce à l'agriculture biologique : Qualité de l'eau, la preuve par la bio !
Cette brochure présente l'expérience du GABNOR qui a porté un programme (une ORQUE pour Opération de Réconquête de la Qualité de l'Eau) visant à renforcer le développement de l'agriculture biologique sur une zone de captage du Pas de Calais. Cette opération, initiée à partir de 2007, a permis une forte augmentation des conversions sur la zone. Cette brochure présente notamment la méthode appliquée par le GABNOR, basée sur le dialogue avec les élus et les acteurs du développement agricole, mais aussi avec l'implication des opérateurs économiques, un investissement humain significatif auprès des agriculteurs (fermes de démonstration, mise à disposition de conseillers ) et l'établissement d'un diagnostic de territoire permettant d'identifier notamment les atouts et les freins à la conversion. De 2008 à 2010, 200 diagnostics de conversion ont été faits sur les trois territoires concernés, dont 102 auprès d'agriculteurs ayant des terres sur des communes à enjeu « eau potable ». 54 conversions ont été réalisées, soit +60 % de fermes et +83 % de surfaces en bio sur l'ensemble du territoire concerné. Sur le territoire particulier de l'Avesnois, une estimation des économies en termes de coûts de dénitrification de l'eau a été faite : si tout le territoire était en bio, 3 840 000 euros par an seraient économisés.
Haute Normandie : 100 hectares en bio pour préserver la ressource en eau
Juliette LAKITS, AuteurLa communauté d'agglomération Seine-Eure, qui regroupe 29 communes autour de Louviers, a décidé de créer une zone de 100 hectares dédiée à l'agriculture biologique autour de ses captages en eau potable. Pour ce faire, elle a racheté les terres (80 % de l'investissement foncier ont été pris en charge par des subventions). Une zone de maraîchage biologique de 30 hectares va être créée, permettant ainsi l'installation de 6 maraîchers. Par ailleurs, 4 des 6 exploitants qui ont actuellement des parcelles sur les périmètres de protection vont signer de nouveaux baux ruraux environnementaux, qui les engageront à se convertir à l'agriculture biologique, au moins sur les parcelles concernées. Ils seront soutenus financièrement pour l'acquisition de matériel spécifique aux pratiques culturales en agriculture biologique. La mutualisation des moyens sera encouragée entre les maraîchers qui s'installeront (moyens de stockage, matériel), afin de créer une dimension collective du projet, et de favoriser l'entraide. Les débouchés des produits seront variés : Min de Rouen, introduction de produits biologiques dans les cantines des écoles, Amap locales Cette initiative est regardée de près par les autres agglomérations de la région qui réfléchissent à la mise en place de projets de ce type.
Manuel d'accompagnement pour la mise en valeur de la biodiversité des cours d'eau en milieu agricole
Alexandre BELANGER, Auteur ; Caroline CHARRON, Auteur ; Maxime BRIEN, Auteur ; ET AL., Auteur | LONGUEUIL (555 Boulevard Roland-Therrien, Bureau 100, J4H 3Y9, CANADA) : UNION DES PRODUCTEURS AGRICOLES (UPA) | 2011Le programme de mise en valeur de la biodiversité des cours d'eau en milieu agricole a été lancé au Québec, en 2005, dans le but d'améliorer la qualité de l'eau et des habitats fauniques en milieu agricole. Ce programme a permis d'expérimenter différents modèles d'aménagements agricoles fauniques et d'impliquer les agriculteurs dans cette acquisition de connaissances. Les informations qui en découlent pourront être utiles dans le cadre de projets de gestion intégrée de l'eau en milieu agricole. Le manuel reprend de façon détaillée les grandes étapes du projet dont la caractérisation du milieu, la mobilisation des acteurs, la planification des interventions et la mise en place des actions. Celles-ci sont bien décrites et touchent plusieurs aspects différents, dont les pratiques culturales, la faune, l'eau, les milieux sensibles et le suivi des projets.
La protection de l'eau potable à Lons-le-Saunier : Un cas exemplaire de négociation avec les agriculteurs ?
Fabienne BARATAUD, Auteur ; Florence HELLEC, Auteur ; LAURA MARTIN, Auteur | MIRECOURT (Site SAD, Domaine du Joly, 662 Avenue Louis Buffet, 88 500, FRANCE) : INRA-SAD ASTER MIRECOURT | 2011Une introduction à cet article rappelle le renforcement des objectifs pour la protection des captages français les plus menacés par les pollutions diffuses ; la façon dont la problématique de qualité de l'eau est abordée à l'échelle nationale sous l'angle double du sanitaire et de l'environnemental ; les dispositifs déjà mis en uvre et scrutés avec intérêt (certains ont fait l'objet d'évaluations). Le cas de Lons-le-Saunier est particulièrement exemplaire, et ce d'autant plus que cette municipalité uvre à la fois à l'amélioration de la qualité de l'eau potable et au développement local de l'agriculture biologique. L'article propose une analyse de la construction sociale du dispositif local de protection de l'eau potable distribuée à Lons-le-Saunier et de son évolution au fil du temps. Ce dispositif est appréhendé comme un assemblage d'entités hétérogènes (conventions, cahiers des charges concernant les pratiques agricoles, outils de mesure et de suivi de la qualité de l'eau, comités de pilotage) agencées en vue de préserver la qualité de l'eau. Les relations qui se sont nouées entre ces différents acteurs, ainsi que leurs représentations propres de ce problème ont été étudiées, pour saisir comment des accords ont pu être établis entre gestionnaires de l'eau et agriculteurs autour de cet enjeu environnemental. Sont abordés plusieurs points : - Une démarche compréhensive pour analyser un territoire « modèle » à enjeu eau (réalisation d'une enquête de terrain et rencontre des agriculteurs, situation géographique de Lons-le-Saunier, alimentation en eau potable, captage de Villevieux) ; - Un dispositif qui évolue au cours du temps (reconstruction chronologique des différentes phases du dispositif de protection de l'eau de Lons-le-Saunier ) ; - Quels enseignements tirer de ce cas d'étude ? (originalité du dispositif de Lons-le-Saunier mais complexification du processus). Une bibliographie est par ailleurs présentée.
Qualité de l'eau : la preuve par le développement des sites-pilotes "Eau & Bio"
Sylvain ROUMEAU, AuteurDans le contexte réglementaire de la Directive Cadre sur l'Eau (DCE), la Fnab et ses partenaires coordonnent, depuis 2007, un groupe de travail "Eau & AB", afin de dynamiser le développement de l'agriculture biologique pour préserver la ressource en eau. En 2010, ce projet a mis en place un dispositif d'expérimentations sur 12 sites pilotes sur lesquels appliquer la méthodologie de diagnostic territorial « bio », mais aussi acquérir des références locales sur les déterminants de la réussite des projets de territoire et ainsi proposer des plans d'actions. Au cours des différentes étapes du projet, plusieurs outils ont été produits et ils sont ici tous présentés sous forme de tableau. La grille d'analyse des territoires permet notamment de comparer des territoires au vu de leurs opportunités de développement de l'agriculture biologique ou de mettre en évidence, sur un territoire, les éléments favorables ou les freins au développement de l'agriculture biologique. Cet outil de diagnostic permet alors, après analyse des différents acteurs du territoire, de mettre en uvre des pistes d'actions. Des plaquettes permettent d'aider à la mise en place de ces actions. L'article propose l'exemple de plusieurs sites pilotes : le bassin versant du Rupt de Mad, site de Niort et site de l'Avesnois.
Unis pour un vrai projet agricole régional
Virginie JOURDAN, AuteurEn 2002, le Projet agricole régional (PAR) de Bretagne affirmait, pour répondre aux crises de productions agricoles répétées et aux attentes légitimes des citoyens en matière de qualité de l'eau, la nécessité de passer par l'adaptation des conditions de production, la maîtrise des effectifs animaux, et la recherche d'une valeur ajoutée plus grande. De nouveaux enjeux environnementaux (marées vertes...) s'ajoutent à la problématique des nitrates et aux objectifs de réduction de pesticides retenus à la suite du Grenelle de l'Environnement. Après une évocation de la situation agricole en Bretagne, l'article revient sur la conduite du Projet agricole régional et sur la volonté d'organisations (réunies en novembre 2010), dont les Civam - Centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural - de Bretagne, Bretagne Vivante, la Confédération Paysanne, le réseau Cohérence, la MCE, Eau et Rivières de Bretagne et la FRAB Bretagne, qu'un nouveau projet agricole se positionne de façon ambitieuse. Plusieurs points sont posés : nécessité d'une réforme des modalités des aides directes de la PAC ; volonté de favoriser les installations pour compenser les départs ; priorité aux productions liées au sol, biologiques et durables et plafonnement des plans d'épandage ; application des règlementations "phosphore" ; reconquête de l'eau sur les bassins versants à marées vertes... ; réflexion visant à fixer un seuil distinguant les installations d'élevage agricole, et celles relevant de l'activité industrielle ; amélioration de l'autonomie des exploitations.
2ème Conférence régionale de l'agriculture biologique en Languedoc-Roussillon
Pascal AUGIER, Auteur ; Muriel AUBERT, Auteur ; Patrick MARCOTTE, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTPELLIER CEDEX 02 (Maison de l'Agriculture, Place Jean-Antoine Chaptal - CS 70039, 34 060, FRANCE) : DRAAF (Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt du Languedoc Roussillon) | 2010Le 2 décembre 2009, s'est tenue la deuxième conférence régionale de l'agriculture biologique du Languedoc - Roussillon. Elle a permis de montrer la forte progression de la production régionale : 6,4 % de la surface agricole utile fin 2009 contre 4,4 % en 2007, dans un contexte d'augmentation constante de la demande en produits biologiques et de mobilisation des pouvoirs publics pour accompagner les professionnels dans cet essor. Est apparue aussi la nécessité de développer l'agriculture biologique de façon structurée, en bonne adéquation de la production à la demande. Lors de cette deuxième conférence, ont été présentés les thèmes suivants : Les chiffres de la bio ; L'accompagnement des producteurs Bio ; Les missions de l'Agence Bio pour le développement des filières ; Des témoignages (un dynamisme de conversion traduit par un projet territorial, l'agriculture biologique et la protection de la qualité de l'eau : la convention BI-EAU et ses résultats, le groupe coopératif Saveurs des Clos, Lou Passou Bio). Les commissions "filières" (représentées par des conseillers ou directeurs d'organisations), axées sur les différentes productions régionales (élevage, grandes cultures biologiques, PPAM, viticulture biologique, fruits et légumes), ou les besoins de marchés, en particulier locaux (restauration hors domicile), ont dressé un état des lieux (enjeux de développement, perspectives...).
Arboriculteurs AB : Pour préserver la qualité de la ressource en eau
Alain ARRUFAT, Auteur ; Dominique COURTIAL, Auteur ; Patrick MARCOTTE, AuteurCarmen et Christian Soler (Gaec des Albères) sont installés à Saint-Génis des fontaines, dans les Pyrénées-Orientales, sur 19 hectares de vergers entourés de haies. En agriculture biologique depuis la fin des années 90, ils produisent des cerises, des pêches, des nectarines et des abricots. Le Gaec comporte trois associés, renforcés par des saisonniers pour l'équivalent de 6 UTH. Les sols, sableux et acides, sont enrichis avant la plantation par du calcaire broyé ou de la dolomie, et par du marc de raisin. Les rangs sont désherbés mécaniquement avec un intercep superficiel. Entre les rangs, l'herbe est roulée au printemps, puis broyée avant l'éclaircissage et la récolte pour faciliter le déplacement du personnel. Traitements au cuivre, au soufre, pièges, confusion sexuelle et nichoirs concourent à la maîtrise des ravageurs. L'irrigation est réalisée par micro jet automatisé et surveillée par des sondes tensiomètriques, l'ensemble permettant de limiter les prélèvements d'eau. Tous les fruits récoltés sont livrés à la coopérative La Paysanne qui fournit des clients spécialisés ainsi que la grande distribution. L'exploitation est dans une phase de développement, avec des jeunes vergers encore non productifs.
Assemblée générale de la Fnab : Agir pour une bio plus cohérente
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPlus de 200 participants, soit 18 régions représentées, ont assisté à l'assemblée générale de la Fnab, les 30 et 31 mars 2010 à Dijon. Si la Fnab se réjouit de la poussée actuelle de la bio, elle ne cache pas ses inquiétudes face à l'avenir : passage des aides à la bio sur le premier pilier de la PAC, enveloppe disponible pour les conversions limitée et qui sera sans doute insuffisante dans certaines régions, manque de conseillers pour répondre aux besoins des nouveaux convertis, fermes de petites tailles défavorisées par le dispositif d'aides La Fnab réaffirme son rôle de défenseur des valeurs fondamentales de ce mode de production. Elle anime un groupe de travail national sur le thème de l'eau, réunissant le réseau des Gab, deux ministères, les agences de l'eau, l'Itab et l'Apca. Avec plusieurs partenaires économiques, elle a créé un cahier des charges privé lié à une nouvelle marque, Bio Cohérence, qui reprend le règlement européen auquel il ajoute des règles supplémentaires. Un encart concerne les Rencontres européennes d'organisations de paysans biologiques, Enofo (European network of organic farmers organisations), qui se sont tenues à Nuremberg en février 2010.
Eau : L'agriculture biologique, alliée de la ressource
Laurence MADOUI, AuteurDevant l'ampleur des pollutions de l'eau et l'échec des initiatives précédentes contre l'emploi excessif de fertilisants et de produits phytosanitaires, le soutien de l'agriculture biologique apparaît comme une voie de plus en plus suivie. Les programmes Bretagne eau pure par exemple n'ont pas permis l'amélioration de la qualité de l'eau malgré 500 millions d'euros investis. Ainsi l'agriculture biologique présente un intérêt évident puisque son cahier des charges interdit l'usage de produits phytosanitaires et les engrais de synthèse. En Allemagne, les subventions attribuées aux conversions coûtent moins cher que les traitements de potabilisation de l'eau. En France, certaines Agences de l'Eau aident les collectivités à acquérir des terrains sur les captages pour en interdire l'apport d'intrants. D'autres apportent leur aide technique pour favoriser les conversions vers l'agriculture biologique. Il est aussi important de ne pas augmenter le fossé entre agriculteurs bio et conventionnels. Des opérations de désherbage mécanique réunissent les deux acteurs et permettent la diminution généralisée d'intrants. C'est l'enjeu du plan Ecophyto 2018. Les utilisateurs de produits phytosanitaires sont nombreux. L'incitation à la réduction de ces produits doit également toucher les communes, les aérodromes, la SNCF et tous les particuliers pour que l'impact soit réellement visible. Un encadré reprend l'exemple de la commune de Lons-le-Saunier.
Grille d'analyse des territoires : "Comment qualifier des territoires à enjeu "eau" en fonction de leurs opportunités de développement de l'agriculture biologique"
FNAB, Auteur ; GRAB, Auteur ; ITAB, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2010L'outil proposé, "Grille d'analyse des territoires", est le résultat d'un travail collectif entre : la FNAB, des GRAB, l'Agence Bio, l'APCA, les six Agences de l'eau françaises, les ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture (le MEEDDM et le MAAP), SOLAGRO, Terre de Liens. Le groupe de travail, qui fait partie d'un comité de pilotage animé par la FNAB, travaille, depuis 2008, sur la mutualisation et l'élaboration de méthodes et d'outils pour proposer différentes pistes contribuant au développement volontaire de l'agriculture biologique sur les aires d'alimentation de captage, dans un but de protection et/ou de récupération de la qualité de l'eau potable. Le document présente, en première partie, le guide d'utilisation de l'outil : présentation générale, modalités d'utilisation, précautions et conseils d'utilisation, exemples concrets d'utilisation de la grille : ABP (Agriculture biologique Picardie), GAB IDF (Groupement des agriculteurs biologiques d'Ile-de-France). Cette partie est suivie de deux exemples d'application de la grille : - Cas n° 1 : Comparaison des territoires de la thierache et du sud de l'Aisne (02) ; - Cas n° 2 : Saint Martin la Garenne (78). La deuxième partie du document propose une grille d'analyse des territoires à compléter (potentiel de développement de l'AB, potentiel local de consommation de produits AB, état et possibilités de structuration des filières et organisation de la commercialisation des produits biologiques, contexte politique et local, pression réglementaire sur le territoire). La troisième partie du document concerne la notice d'utilisation de la grille (renseignement des indicateurs, liste des critères, annexe indiquant les critères spécifiques à chaque système de production).