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RESTAURATION HORS DOMICILESynonyme(s)RESTAURATION HORS FOYER |
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Agriculture bio : quels débouchés pour sauver la filière ?
Louise LE PROVOST, Auteur ; Thomas UTHAYAKUMAR, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; ET AL., Auteur | BOULOGNE-BILLANCOURT (6 Rue de l'Est, 92 100, FRANCE) : FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH) | 2024En France, en 2024, lÉtat prévoit de lancer un nouveau Programme Ambition Bio, qui servira de feuille de route pour atteindre les objectifs fixés dans plusieurs stratégies et plans nationaux : atteindre 18% de la Surface Agricole Utile (SAU) en agriculture biologique en 2027 et 21% en 2030. Or, cette filière aux multiples bienfaits traverse une crise sans précédent, dont les composantes sont détaillées dans le document. Pour sortir de cette situation, il est nécessaire de créer de nouveaux débouchés pour les produits bio. La Fondation pour la Nature et lHomme (FNH) a réalisé, avec le soutien technique de Solagro, un travail de modélisation visant à estimer dans quelle mesure lévolution de la consommation de produits bio dans les différents secteurs de la consommation alimentaire (consommation à domicile, restauration collective et restauration commerciale) impacterait lévolution des surfaces cultivées en agriculture biologique. La feuille de route qui découle de ce travail projette : 12% de la SAU en bio grâce à lapplication de la loi Egalim (20% de produits bio en restauration collective), 14% en mobilisant lensemble de la restauration hors domicile (avec 20% de bio) ; 18% avec une consommation à domicile de 6.5% de bio dans les achats (chiffre de 2020) et, si cette dernière consommation passait à 7.8%, cela permettrait davoir des débouchés pour 21% de la SAU en bio. FNH formule ensuite des recommandations de politiques publiques : 1 - poursuivre le développement de débouchés en mobilisant lensemble de la restauration hors domicile (fonds Egalim pour les secteurs de la santé, affichage du % de bio dans chaque restaurant commercial, enseignement sur la bio dans les formations hôtelières ) et 2 - renforcer la consommation de produits bio à domicile (aides aux plus précaires, affichage environnemental non pénalisant pour les produits bio, transparence sur les prix et les marges des acteurs de la transformation et de la distribution ).
Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viande bio sur le Massif central - Fiches rééditées en 2023 dans le cadre de la tranche 2 de BioViandes
Ces quatre fiches synthétisent les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine biologique basés sur le Massif central. Chacune de ces fiches porte sur une catégorie d'animaux : bufs, génisses, vaches ou veaux (qu'ils soient de races allaitantes ou laitières). Sous forme de graphiques, elles indiquent les caractéristiques attendues en matière dâge, de poids carcasse, de conformation et de note détat d'engraissement, selon les principaux débouchés auxquels ces viandes peuvent être destinées : la boucherie artisanale, les rayons traditionnels de magasin (avec un boucher), les rayons libre-service de magasin, la restauration hors domicile, la transformation (ex : en steaks hachés ou en plats préparés). En complément, une analyse des données dabattage 2021 des bovins bio allaitants nés sur le Massif central permet de visualiser la proportion danimaux qui répondent à ces attentes. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BioViandes tranche 2. Il sagit dune réactualisation des fiches éditées en 2020 dans le cadre de la tranche 1 de ce projet.
Amélioration de la qualité des repas en restauration collective : mobilisation des acteurs et premiers résultats
Julia GASSIE, Auteur ; Jérôme LERBOURG, Auteur ; Mathilde LEYGNAC, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis le 1er janvier 2022, la loi EGAlim fixe à 50 % la part de « produits durables et de qualité », dont au moins 20 % de produits biologiques, dans la composition des repas servis en restauration collective. Cette mesure, qui concernait jusqu'alors la restauration collective du secteur public et des établissements ayant une mission de service public, a été complétée par la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 ; cette loi, dite loi Climat et résilience, élargit le champ des produits concernés, fixe un sous-objectif plus ambitieux de 60 % de produits durables et de qualité pour les viandes, ainsi que pour les produits de la pêche et de l'aquaculture et, pour finir, étend ces objectifs à la restauration collective privée à partir du 1er janvier 2024. Le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a commandé deux études pour mesurer l'atteinte des objectifs fixés à la restauration collective. Cette note de synthèse dresse le bilan des connaissances actuelles sur le secteur, en abordant notamment les taux d'approvisionnement en produits de qualité.
Le bio en baisse : Simple ralentissement ou véritable décrochage ?
En France, alors que le marché bio connaît, depuis 2021, une baisse de son chiffre daffaires, Terra Nova a cherché à comprendre quelles étaient les causes de cette baisse de la consommation. Dans le même temps, loffre bio a continué à se développer. Dans ce rapport, Terra Nova formule des propositions pour faire connaître et reconnaître la bio, améliorer la structuration de la filière, assurer des revenus aux producteurs, poursuivre la démocratisation de sa consommation. L'objectif poursuivi est de faire en sorte que ce ralentissement de la consommation ne vienne pas compromettre les efforts engagés pour accélérer la transition écologique de l'agriculture.
Bretagne-Pays de la Loire : Salon Probio Ouest : au plus près des territoires
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa seconde édition de Probio Ouest sest tenue, le 3 avril 2023, à La Gacilly (Morbihan). Ce salon a été initié par Interbio Pays de la Loire et IBB-Initiative Bio Bretagne. Il a été organisé en partenariat avec Biolinéaires et Entrepreneurs Bio des Pays de la Loire. Cet évènement a regroupé une centaine dexposants bio régionaux et a répondu aux attentes des acteurs de proximité (distributeurs, grossistes, magasins spécialisés, GMS, restauration collective, collectivités locales, transformateurs ) qui ont pu rencontrer des fournisseurs en produits bio et locaux. Ce salon professionnel a été étayé par des tables rondes, dont certaines portaient sur les leviers à mobiliser pour redynamiser le marché bio. Tous les réseaux sont affectés par les difficultés actuelles, ce qui engendre notamment des inquiétudes et des fermetures de magasins bio, même si le premier trimestre 2023 a été un peu meilleur du point de vue de la consommation. Le levier de la restauration collective est plus que jamais urgent à mobiliser. Probio Ouest a promu le label Territoire Bio Engagé, afin de valoriser les actions des collectivités locales en faveur des producteurs bio ou des produits bio en restauration collective. Par ailleurs, Province Bio, distributeur bio depuis 26 ans basé du côté de Nantes, est en train de développer le marché de la restauration collective, scolaire et commerciale. Cette entreprise sapprovisionne auprès de producteurs locaux, massifie les appels doffre et sensibilise les élus. Elle fait également beaucoup de pédagogie en accueillant les responsables de cantines et en se déplaçant dans les écoles pour expliquer les spécificités de la bio, la saisonnalité des fruits et légumes, etc.
Bretagne : Plan de soutien à la bio : des mesures durgence
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn Bretagne, face aux difficultés rencontrées par la filière bio, le Conseil régional multiplie, depuis quelques mois, des actions de soutien durgence. Début avril 2023, il avait annoncé la reconduction de laide au maintien pour 2024, avec une enveloppe identique à celle de 2023 (5,5 millions deuros). Par ailleurs, afin daccompagner les fermes bio mal en point en raison de la crise, la région Bretagne débloque une enveloppe de 880 000 , en complément du fonds national de soutien à la bio de 10 millions deuros, annoncé au printemps 2023, par le ministère en charge de lAgriculture. Côté communication, la région Bretagne va lancer une campagne déclinée sur les messages Bioréflexe de lAgence BIO, pour un montant de 150 000 . Cette campagne de promotion bretonne s'étale sur trois semaines, du 30 septembre au 22 octobre. Une autre action menée par la Région vise la commande publique : lobjectif est daugmenter les approvisionnements en produits bio et locaux des 115 cantines de lycées publics, grâce à un effort budgétaire du Conseil régional de 1,35 million deuros. La Région soutient également le label « Territoire Bio et Engagé » et va poursuivre le cofinancement des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), à hauteur de 3,5 millions deuros.
Les chiffres du bio : Panorama 2022
En 2022, linflation a mis à mal le pouvoir dachat des Français et les a conduit à devoir dépenser plus pour leurs achats, ce qui a eu pour conséquence de réduire la consommation. Si les chiffres des ventes de produits alimentaires de 2022 (conventionnels et biologiques confondus) sont en hausse de 3 milliards d'euros par rapport à 2021, c'est du fait de la hausse des prix car, ramenés sur la base des prix de l'année 2021, ces chiffres indiquent qu'en réalité la consommation alimentaire est en baisse (-5,1 %) par rapport à 2021. Dans ce document, l'Agence BIO dévoile les chiffres 2022 du secteur bio. La part de produits bio dans les courses alimentaires des Français est en recul (de 6,44 % en 2021 à 6,06 % en 2022). Le nombre d'exploitations bio s'élève à 60 483 (+3,5 % par rapport à 2021, mais des conversions au bio en baisse), tandis que le nombre d'entreprises engagées en bio (préparateurs, distributeurs, importateurs et exportateurs) est en recul de 2,2 % par rapport à l'année précédente. Au sommaire de ce dossier de presse : - Bio et consommation ; - Bio et production agricole ; - Bio et souveraineté alimentaire ; - Bio et local : Territoire bio engagé et Établissement bio engagé ; - Bio en France et ailleurs ; - Bio et viticulture.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Collectivités locales : Le petit guide du foncier nourricier
Camille BRISSAUD, Auteur ; Julien CLAUDEL, Auteur ; Inès REVUELTA, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2023Face à l'ampleur des enjeux liés à la protection des ressources, à la relocalisation de l'alimentation, à l'adaptation au changement climatique et aux problématiques d'accès à la terre, les collectivités locales ont un rôle central à jouer pour la transformation des paysages alimentaires français. Ce guide traite des possibilités qui soffrent aux collectivités locales pour reprendre en main le destin agricole du territoire, dans une optique de relocalisation alimentaire. Les pistes de réflexion et dactions proposées dans ce guide portent, notamment, sur de nouvelles alliances multi-acteurs autour du foncier (mise à disposition de terres, mise en place de régies agricoles, création de SCIC...). Le projet « Friches rebelles® », une démarche d'expérimentation portée par Un Plus Bio autour des outils juridiques, est également présenté.
Communiqué de presse du 20 septembre 2023 : La Coopération Agricole publie sa première enquête sur l'avenir de la filière BIO dans les coopératives agricoles
À l'occasion de l'édition 2023 du salon Tech&Bio, la Coopération Agricole, qui fédère les entreprises coopératives agricoles en France, a présenté les conclusions de sa première enquête portant sur l'évolution du secteur bio et sur la perception des coopératives agricoles, en France, sur le sujet. 800 coopératives et unions sont certifiées bio, ce qui représente 40 % des coopératives agricoles. Plus de la moitié des coopératives qui ont répondu à l'enquête (188) ont connu une baisse de leur chiffre d'affaires début 2023 et près de 60 % déclassent une partie de leur production. Néanmoins, près de la moitié des coopératives répondantes sont plutôt optimistes sur l'avenir du bio et moins d'1/3 sont plutôt pessimistes. Ce communiqué de presse comprend une synthèse de l'enquête (chiffres-clés...) et brosse rapidement les demandes et les propositions, formulées par La Coopération Agricole, à l'attention des pouvoirs publics, pour soutenir le secteur.
Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2022
Selon les chiffres de lAgence BIO, le marché bio a été marqué, en 2022, par une baisse de la consommation de produits biologiques (environ - 9 % en volume). Le secteur de la viande bio s'inscrit dans cette tendance. Il se caractérise par une baisse de 6 % des volumes d'abattage (cest la première diminution observée depuis la mise en place de l'Observatoire des viandes bio) et par une augmentation des produits ne trouvant pas de valorisation sur le marché bio. Du côté des circuits de distribution, la vente de viande bio (toutes espèces confondues) est en diminution : lAgence BIO a observé une baisse générale de 21 % des volumes. De fortes baisses ont, en effet, été observées en magasins spécialisés (- 27 %), en boucheries artisanales (- 29 %) et en GMS (- 21 %). En revanche, la vente directe se maintient (+ 1 %), et la RHD connaît une croissance importante (+ 24 %). Globalement, les filières ont dû redoubler d'efforts pour valoriser la production, en trouvant de nouveaux débouchés et en amplifiant les leviers de régulation, mis en place dès 2021, pour gérer l'équilibre entre production et débouchés (export, déclassement, stockage, mise en place de quotas de production ). Ce communiqué de presse propose ainsi une analyse globale de la filière viande bio en 2022 et effectue des zooms sur différentes productions (viande bovine, viande ovine et viande porcine). Il apporte également des repères sur la production et la consommation de viande bio en France, ainsi que les chiffres-clés de létude Opinionway, menée au printemps 2023, qui portait sur la perception des viandes bio par les consommateurs. Il rappelle aussi que des actions de communication, à destination du grand public, ont été menées pour rappeler les raisons de consommer de la viande bio (dans le cadre de la campagne Bioréflexe).
Coûts complets et recettes financières de la restauration scolaire : Quelles marges de manuvre pour la transition écologique ?
Christophe ALLIOT, Auteur ; Camille BRILLION, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2023Depuis 2022, la loi EGalim impose l'introduction de 50 % de produits durables ou de qualité, dont au moins 20 % issus de l'agriculture biologique, dans la restauration collective. Cette dernière représente, en effet, un levier important pour la transition vers une alimentation plus durable et, in fine, une transition écologique plus globale. Cette étude, réalisée par BASIC et Citexia pour le compte de l'ADEME, a pour objectif d'éclairer les collectivités territoriales sur les coûts complets d'un repas en restauration scolaire (denrées, fabrication, distribution et encadrement des élèves), sur le surcoût engendré par la mise en place de repas plus durables et avec plus ou moins de produits locaux, selon différents scénarios prenant en compte la typologie de la population. Les principaux résultats de cette étude indiquent que la mise en uvre de la loi EGalim induit moins de 5 % de surcoûts, le coût des denrées représentant moins de 25 % de l'ensemble des coûts comptables. Par ailleurs, la détermination d'externalités sociétales (socio-économiques et environnementales) montre que, plus une collectivité sera ambitieuse, plus les surcoûts seront compensés par des gains environnementaux. Plusieurs scénarios ont été étudiés : Durabilité +, Durabilité ++, et "Durabilité ++ et relocalisation". Toutefois, les moyens économiques des collectivités, mais aussi des familles, sont inégalitaires sur le territoire français et, pour certaines, le soutien de l'État est une question primordiale. Ainsi, la question de la politique tarifaire à mettre en uvre a aussi été posée. A noter qu'une synthèse (21 pages) de ce rapport a également été publiée.
Dossier : Comment Bio en Grand Est peut accompagner les territoires pour le développement de l'agriculture biologique ?
Pauline BOGE, Auteur ; Marie BRILLAND, Auteur ; Hélène CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, composé de retours d'expériences, présente une palette de dispositifs, de méthodes et d'outils à disposition des collectivités territoriales, permettant d'accompagner les projets en lien avec l'agriculture biologique dans la région Grand Est : - Les diagnostics Sensibio (Bio en Grand Est) pour déterminer la propension des agriculteurs à s'engager en bio ; - Différentes opérations du Grand Reims, en collaboration avec Bio en Grand Est, visant à favoriser la conversion des agriculteurs des Aires d'Alimentation de Captages ; - L'espace-test agricole, mis à disposition des candidats à l'installation afin qu'ils puissent tester la viabilité de leur projet agricole ; - L'outil PARCEL, développé par BASIC, la FNAB et Terre de Liens, permettant d'évaluer les surfaces agricoles nécessaires et les impacts écologiques associés aux modes de production / aux régimes alimentaires sur un territoire donné ; - Des événements, à l'initiative de citoyens, pour soutenir le nouveau marché bio à Nancy ; - Les défis "Foyers à Alimentation Positive" (FAAP) qui accompagnent les consommateurs dans l'augmentation de la part de bio et de bio local dans leur alimentation...
Dossier : Distribution bio spécialisée, où en est-on ?
Antoine LEMAIRE, Auteur ; Laura DUPONCHEL, AuteurCe dossier dresse un panorama des acteurs de la distribution bio spécialisée, en France et en Belgique, qu'ils soient indépendants, organisés en réseaux, en franchises, en coopératives ou sous forme de groupements d'indépendants. Il met en évidence les évolutions depuis l'édition de 2020 (nombre de points de vente, surfaces, chiffres daffaires, parts de marché, etc.). Ce panorama inclut, pour la première fois, une présentation des acteurs de la distribution en Restauration Hors Domicile (RHD).
Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Filière caprine : Comment résister face à la crise ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre inflation, synonyme de coûts de production plus élevés, et perte de pouvoir dachat des consommateurs, la filière laitière caprine bio souffre. Les volumes produits sont excédentaires, la part de lait bio déclassé en conventionnel augmente et les opérateurs ne cherchent plus de nouveaux producteurs en AB. Éleveurs et opérateurs cherchent des solutions, à limage de ces 17 producteurs du groupement Lait Chèvre Bio Ouest (LCBO) qui réfléchissent à un projet pour la restauration hors domicile : LCBO serait metteur en marché, et leur laiterie/fromagerie habituelle transformerait leurs produits (en fromage blanc et yaourts). Plusieurs cantines de Vendée, des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire sont intéressées et ces producteurs veulent y croire. Développer de nouveaux débouchés et ne pas augmenter la production, telle est la tendance, et toutes les pistes sont à prendre en compte, comme lengraissement de chevreaux de lait, la monotraite ou lélevage des chevrettes de renouvellement sous la mère.
Filière porcs bio : Lappel à laide des éleveurs ; Gestion de crise du porc bio : Où en sont les groupements ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière porcine bio française traverse une crise importante, entre inflation et mévente. Cest ce quillustrent ici plusieurs témoignages de producteurs et dacteurs de la filière. Entre réduction des effectifs (nombre dopérateurs ont mis en place des quotas, avec baisse de 10 % des animaux collectés en bio) et déclassement en conventionnel, la filière fait tout pour passer ce cap difficile, mais les conséquences économiques sont importantes, avec la mise en péril de certaines exploitations. La restauration hors domicile est de plus en plus vue comme une opportunité, mais le compte ny est pas. Avec la loi Egalim, lobjectif porté par la filière était datteindre 5 % des volumes de porcs bio en RHD en 2022. Ce chiffre nest que de 1,5 %, début 2023. Les éleveurs, notamment du Morbihan, et les acteurs de la filière sactivent pour alerter les élus sur la situation et demander une aide durgence.
Île-de-France : Ville de Paris : « Une visibilité et un levier énormes »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLancé en 2022, le nouveau plan Alimentation durable de la Ville de Paris a pour objectif dinstaurer, sur son territoire, une restauration collective 100 % bio et durable dici 2027. Les 1 300 restaurants collectifs municipaux (crèches, écoles primaires, collèges, Ehpad municipaux, cantines des agents, portages à domicile, cantines solidaires ) servent annuellement 30 millions de repas. Grâce à deux précédents plans, les objectifs de la loi Egalim ont déjà été dépassés : 53 % des repas servis en 2019 étaient durables, avec des produits certifiés bio, Label rouge, MSC Pêche durable Avec ce nouveau plan, la municipalité souhaite atteindre 75 % de denrées labellisées bio, 100 % de produits de saison et 50 % de produits venant de moins de 250 km autour de Paris. Pour Nicolas Hallier, directeur général de la Coopérative bio dÎle-de-France, ces objectifs apportent une visibilité sur plusieurs années et représentent un levier énorme pour développer la bio. La Scic (société coopérative dintérêt collectif) Coopérative bio dÎle-de-France, née en 2014 à linitiative de producteurs du Gab Île-de-France et qui regroupe actuellement 90 fermes sociétaires, est linterlocuteur privilégié de la Ville de Paris. Elle est en première ligne pour approvisionner la capitale. Les ventes en restauration collective représentent 60 % de son chiffre daffaires. Toutefois, lactivité de la coopérative a ralenti début 2023, puisque dautres collectivités de la métropole cherchent des produits bio avec des prix plus attractifs, quitte à opter pour des approvisionnements plus éloignés (voire hors frontière). La coopérative sefforce de soutenir ses producteurs en réorientant, si besoin, les cultures vers dautres débouchés.
Une légumerie bio alimente les cantines de Dijon Métropole
Christophe LESCHIERA, AuteurEn 2020, afin de répondre aux besoins de la restauration collective du territoire, Dijon Métropole a voté en faveur d'un projet de création de légumerie. Ce projet, appelé « ProDij, mieux manger, mieux produire », organise l'approvisionnement de la restauration collective en privilégiant les produits locaux de qualité, issus des circuits courts, qui garantissent des débouchés et une juste rémunération aux agriculteurs locaux. La légumerie est labellisée Agriculture biologique, tandis que la cuisine centrale de Dijon a reçu le label « En cuisine » (label dédié à la restauration collective bio)...
Loïc Guines, président de lAgence Bio : "Il faut se mobiliser tous azimuts" ; Les Culturales : Crise de la bio : quels atouts pour la surmonter ? ; Productions légumières : Une nécessité : optimiser les ventes ; Prince de Bretagne : "Soutenir les nouveaux bio"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au contexte de crise que traverse aujourdhui la bio, pour Loïc Guines, président de lAgence BIO, « il faut se mobiliser tous azimuts ». En effet, différents leviers sont mobilisables, mais il faut agir maintenant, face aux grandes difficultés des producteurs et des filières. Ainsi, il est nécessaire de dynamiser fortement la consommation, notamment par plus de communication, la campagne BioRéflexe en cours devant être renforcée et relayée au niveau régional. Il faut aussi un soutien plus affirmé de lÉtat, dautant plus si on veut atteindre lobjectif, à lhorizon 2030, de 21 % de SAU en bio. La loi Egalim est aussi un levier et tout doit être fait pour atteindre les objectifs fixés. Les exportations peuvent aussi offrir des débouchés et ainsi limiter les déclassements de produits bio en conventionnel. Le constat est partagé par nombre dacteurs interviewés ici : la bio présente des atouts à mettre en valeur pour surmonter cette crise, comme ses externalités positives. Sil faut renforcer la communication et, notamment, éduquer les enfants, le cahier des charges doit aussi évoluer pour prendre en compte de nouvelles attentes des consommateurs : bien-être animal, certes, mais aussi équité. Chacun a son rôle à jouer, comme, par exemple, pour les légumes en GMS, promouvoir lorigine France malgré le contexte inflationniste et la baisse de consommation. Il faut aussi optimiser loffre pour assurer une vraie reprise du marché et sappuyer sur certains constats : en grande distribution, les îlots bio bien identifiés sont un plus pour les ventes et le drive reste bien placé pour les produits issus de lAB. A noter que les hausses de prix observées sont plus marquées en conventionnel, ce qui peut être aussi un autre argument en faveur de la bio.
Lycée agricole de Borgo : « Da l'ortu à u piattu »
Irène ALLAIS, AuteurL'EPLEFPA de Borgo, à proximité de Bastia, est situé dans la plaine orientale de la Corse, où sont implantés des vignobles, des oliveraies, des agrumes, des plantations de kiwis et du maraîchage. Depuis 2020, l'établissement, qui dispose d'un verger de clémentiniers et de citrus, ainsi que de parcelles en maraîchage bio, porte un projet expérimental de système alimentaire local et durable, « Da l'ortu à u piattu » (Du jardin à l'assiette), qui a pour objectif de définir les conditions à remplir pour approvisionner la restauration collective locale en légumes et en fruits bio et locaux. Ce projet, qui regroupe 11 partenaires du territoire, a déjà permis d'identifier les besoins, les freins et les leviers à la mise en place de l'approvisionnement en fruits et légumes bio de 3 cantines, de la production à la restauration, en passant par la logistique. L'expérimentation se poursuit avec des essais de pré-transformation (épluchage, conditionnement sous vide), en conformité avec la réglementation en matière d'hygiène alimentaire (plan de maîtrise sanitaire). Un séminaire a été organisé pour permettre aux partenaires de faire le point, d'échanger avec les différents acteurs concernés et d'élargir la réflexion à l'échelle de la Corse. Plusieurs actions pédagogiques ont également été menées dans ce cadre.
Le marché alimentaire bio en 2022
C. RENAULT, Auteur ; C. LEPEULE, Auteur ; T. CHEVER, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS (12 Rue Henri Rol-Tanguy, 93 100, FRANCE) : AGENCE BIO (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique) | 2023Ce rapport d'évaluation du marché alimentaire bio français 2022, réalisé par AND International pour l'Agence BIO, visait à estimer l'évolution du marché en 2022 et les perspectives pour 2023. D'après les réponses des opérateurs économiques des filières biologiques aux enquêtes d'AND International, les ventes de produits alimentaires bio sont en recul de près de 5 % en valeur et de 9 % en volume. Ce sont les ventes de viandes biologiques qui sont les plus impactées par la baisse de consommation des ménages. À ceci, s'ajoute un taux de déclassement atteignant les 40 % à certaines périodes de l'année pour le lait, les ufs et la viande de porc, ce qui pousse certaines exploitations à abandonner la certification bio. Quant à l'aval, le nombre d'emplois est en diminution pour la première fois depuis 15 ans, particulièrement dans le commerce de détail spécialisé. Des analyses transversales sont réalisées sur plusieurs autres thématiques : le commerce équitable bio, la situation dans les différentes régions, le marché de la restauration, les fruits et légumes frais, le vin bio, les céréales, les oléoprotéagineux, le secteur laitier, les viandes de boucherie, les productions avicoles, les produits alimentaires intermédiaires (farine, sucre, huile...).
Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux : 1re métropole labellisée TBE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBordeaux Métropole, qui regroupe 28 communes et plus de 800 000 habitants, est la première métropole de France à être labellisée Territoire Bio Engagé. Cette distinction montre quil est possible de mener des projets de territoire ambitieux en zone urbaine. Au total, 20,5 % de la surface agricole de cette métropole est en bio et 22 % (en valeur dachat) des approvisionnements de sa restauration collective sont des produits bio. Bordeaux Métropole avait adopté un nouveau Projet Alimentaire Territorial (PAT) en 2022, qui visait à accompagner lagriculture biologique pour proposer une alimentation de qualité, mieux rémunérer les producteurs et préserver les ressources (eau, sol, biodiversité ). Par ailleurs, le Sivu Bordeaux-Mérignac (établissement public de coopération intercommunale), qui est la plus grande cuisine centrale de Nouvelle-Aquitaine, est labellisé Établissement Bio Engagé. En 2022, le Sivu a fabriqué et livré 3,8 millions de repas et a atteint 48,8 % de bio dans ses menus. 72 % de ses approvisionnements bio sont issus de productions loco-régionales, via Manger Bio Sud-Ouest. Un encart est aussi réservé à Cyril Fournier, maraîcher bio situé dans laire urbaine de Bordeaux, qui témoigne de la nécessité de diversifier ses débouchés, notamment vers la restauration hors-domicile, puisque le marché de la vente directe en frais sest effondré.
L'Observatoire régional de l'agriculture bio en Occitanie : Conjoncture de la bio régionale Décembre 2022
Ce document s'intéresse à la conjoncture de la bio, en décembre 2022, en région Occitanie. Il aborde le marché, les dynamiques générales et la situation, filière par filière. Les conversions et les installations en bio continuent à alimenter les filières, même si elles connaissent un ralentissement. Le marché bio semble commencer à se stabiliser, après des mois de chute. La GMS continue à déréférencer les produits bio, tandis quen distribution spécialisée, la situation semble se consolider. Un effort de communication est à faire, auprès du consommateur, pour mettre en valeur les plus-values des produits bio et pour soutenir leur consommation, dans un contexte où les écarts de prix avec le conventionnel se resserrent et où une concurrence existe avec d'autres labels non-bio. Avec laugmentation du coût des matières premières dun côté, et avec la diminution de la consommation et du plafonnement des prix de vente de lautre, lenjeu actuel est d'accompagner les filières bio dans leur développement (diversification des gammes, développement de circuits de commercialisation alternatifs...), tout en faisant face à la flambée du prix de lénergie et des coûts de production.
Des opportunités pour redynamiser le secteur bio !
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, le marché bio n'a pas été épargné par les crises multiples qui ont récemment touché l'Europe. Cela se traduit notamment par une tendance de retour des consommateurs bio vers la grande distribution, voire, pour certains, par l'abandon des achats bio. Malgré un contexte peu favorable pour le secteur, certaines organisations continuent à soutenir les achats durables (circuits courts, produits locaux, zéro déchet, produits bio...). Des initiatives en faveur de la bio sont présentées : - Fin 2022, MABIO, une nouvelle coopérative de commercialisation qui met en relation des producteurs bio de Wallonie avec différents points de vente, a vu le jour ; - Le gouvernement wallon a adopté un Plan bio 2030, qui vise à renforcer l'offre et la demande en produits biologiques locaux, avec, pour clé de voûte, l'accompagnement des établissements de la restauration hors domicile ; - Dans une interview, Eddy Raskin, directeur de Vitaverde Bio, une entreprise de transformation et de distribution de produits biologiques, explique la démarche actuelle de l'entreprise : continuer à investir pour rendre les produits biologiques accessibles au plus grand nombre.
Plat de Résistance : Soigner les cantines pour réparer le monde
Germinal PEIRO, Auteur ; Serge ADDED, Auteur | RENNES (3 Rue Carle Bahon, 35 200, FRANCE) : ÉDITIONS APOGÉE | 2023Cet ouvrage rend compte d'une expérience de terrain : la transformation de cantines de Dordogne (cantine de Nontron, collèges de Belvès et de Montpon-Ménestrol...), avec pour objectif que les 38 collèges du département soient impliqués. La restauration collective fait une mue révolutionnaire dans ce département. Elle est en train de passer à une cuisine 100 % bio, locale, de saison et faite maison. Raconter les enjeux, les difficultés rencontrées et les succès obtenus est l'objet de cet ouvrage. Réponse locale à des problématiques globales, cette aventure pourrait inspirer d'autres démarches du même type.
Potentiel de développement de l'utilisation de produits biologiques en restauration commerciale
Cette étude, réalisée par AND International et Ecozept pour l'Agence BIO, vise à dresser un état des lieux de l'utilisation de denrées alimentaires biologiques, en 2022, en restauration commerciale et à identifier les freins, les motivations et les leviers des principaux acteurs (fournisseurs, restaurateurs, réseaux de restaurants) pour élargir la gamme bio en restauration commerciale. L'analyse, issue d'une première enquête menée auprès de 650 restaurateurs, a révélé que, dans la moitié des cas, le taux d'utilisation de denrées biologiques était inférieur à 10 % et, notamment, qu'il comprend une large part de vins bio ; elle révèle également les attentes des restaurateurs, notamment en matière d'information et de communication sur les produits biologiques. Les réponses des fournisseurs (2ème enquête) ont permis de faire émerger des pistes d'actions pour atténuer les freins liés au prix et à la logistique, mais aussi celui de la concurrence bio/local. Une enquête a également été conduite auprès de chaînes de restauration. En conclusion à cette étude, des recommandations ont été formulées pour les acteurs de la restauration commerciale.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Quelle agriculture demain ? : 17 propositions pour développer des modèles agricoles résilients et durables
En 2019, 75 villes signaient une déclaration en faveur dune alimentation durable. Depuis, les territoires urbains ont renforcé leur action de manière significative. En effet, la mutation des pratiques agricoles concerne les territoires urbains au premier plan : elle passe nécessairement par une mutation des pratiques alimentaires, par lamélioration de lautonomie alimentaire des territoires et par la relocalisation des approvisionnements. France urbaine regroupe 108 membres, grandes villes et intercommunalités, soit 40 % des consommateurs nationaux. Ces pôles de consommation et dhabitat sont particulièrement exposés, au vu de leur densité, aux risques en matière dapprovisionnement en eau et en denrées, au risque inondation, au risque sanitaire en cas dépidémie, mais, également, aux effets et aux coûts financiers et sanitaires de la pollution de leau et de lair. Ils réunissent également des leviers structurants pour remodeler les systèmes alimentaires territoriaux, au-delà de leur seul périmètre administratif, dans une dynamique dalliance des territoires urbains, péri-urbains et ruraux. Dans ce document, publié dans le cadre de la réflexion autour des enjeux du Pacte et de la Loi d'Orientation et d'Avenir Agricoles, France urbaine formule 17 propositions pour des modèles agricoles résilients et durables.
La restauration collective achète bio et durable
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2018, 8 % des fruits et légumes frais étaient commercialisés en restauration hors domicile, dont 50 % en restauration collective. En 2021, selon le ministère, la restauration scolaire était proche des 50 % de produits durables. Cette même année, selon lAgence BIO, la part du bio était de 5 à 6 %, avec, en produits phares, les fruits et légumes et les laitages. Cependant, linflation est une menace pour le respect de la loi Egalim.
Restauration collective : Un débouché à ne pas négliger
Rozenn GUENNEUGUES, AuteurUn partenariat a été formalisé, en Ille-et-Vilaine, entre la structure Manger Bio 35, plateforme de producteurs bio locaux spécialement structurée pour la restauration collective, et le groupement de producteurs bio Agrobio 35, afin de favoriser l'introduction de produits bio en restauration collective dans le département.
Viandes bio : Les freins et besoins de la restauration collective
La restauration hors domicile (collective et commerciale) peut être un débouché pour les éleveurs de bovins allaitants bio qui cherchent à valoriser leur production en circuit court. Elle peut aussi aider à répondre à la problématique déquilibre carcasse. Pourtant, en 2019, ce débouché représentait seulement 8 % des volumes de viande bovine bio commercialisés en France. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), des enquêtes visaient à mieux comprendre les éléments-clés permettant daméliorer larticulation entre lamont et laval de la filière viande bovine bio du Massif central, avec un focus sur les filières de proximité. Ce document se focalise sur la restauration collective. Après avoir rappelé les motivations à introduire de la viande bio et locale en restauration collective (attente des consommateurs, lois EGALim et loi « Climat & Résilience »), il effectue une synthèse des besoins des acteurs : types danimaux recherchés, morceaux privilégiés, taille des morceaux, organisations souhaitées pour lapprovisionnement Les différents freins à lintroduction de viandes bio locales en restauration collective sont aussi présentés et ponctués de verbatims : facteur humain (côté aval et côté amont), prix et freins structurels (cadre imposé par les marchés publics pour la restauration collective). Quelques exemples innovants et concrets viennent ensuite illustrer des solutions : 1 - La démarche de la collectivité de Lons-le-Saunier ; 2 Agrilocal, une plateforme virtuelle de mise en relation de loffre et de la demande à léchelle départementale ; 3 - Lassociation « De la ferme aux quartiers » et sa plateforme dapprovisionnement alimentaire solidaire ; 4 - « Paysans Bio dAveyron » : quand les éleveurs se regroupent. En complément de cette synthèse, un autre document (disponible sur le site internet du projet BioViandes) présente le cadre méthodologique utilisé pour obtenir ces informations.
Accompagner le marché des légumes secs bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn France, la production de légumes secs est en développement, en conventionnel et surtout en bio (10 à 15 % du marché). Cette augmentation des surfaces est motivée par les qualités agronomiques, mais aussi alimentaires de ces cultures, malgré des rendements aléatoires (aléas climatiques, ravageurs...). Le principal défi de la filière est désormais de développer la consommation. Sur ce point, la restauration hors domicile est identifiée comme un levier important.
Agence BIO : Rapport d'activité 2021
L'Agence BIO, créée en 2001, a pour mission d'expliquer et de promouvoir l'agriculture et l'alimentation biologiques. L'Agence BIO met en place des actions d'information à destination des consommateurs. Elle collecte, analyse et partage les données sur la consommation et la production bio, soutient des projets de filières visant à structurer l'offre alimentaire bio française, accompagne l'objectif de 20 % de produits bio en restauration collective et facilite le dialogue des acteurs du secteur bio en France. Ce rapport présente les activités 2021 de l'Agence BIO.
Avis 90 : Nouveaux comportements alimentaires : Propositions d'actions pour une alimentation compatible avec des systèmes alimentaires durables
Le Conseil National de l'Alimentation (CNA) est une instance consultative, placée auprès des ministres chargés de l'Environnement, de la Santé et de l'Agriculture. C'est un outil d'aide à la décision publique. En juillet 2021, le CNA s'est auto-saisi pour mener une réflexion sur les nouveaux comportements alimentaires. L'objectif de ce travail était de réfléchir à des pistes d'action et à des modalités d'adaptation des acteurs de la chaîne alimentaire et des politiques publiques qui permettraient d'accompagner et de favoriser l'évolution des comportements alimentaires vers une alimentation compatible avec des systèmes alimentaires durables, en France. Ainsi, le CNA a orienté ses réflexions autour de 4 objectifs communs : 1 - Favoriser le rééquilibrage entre la consommation d'aliments d'origine végétale et d'origine animale, en particulier à travers la modération dans la consommation de viande ; 2 - Développer et faire connaître les modes de production et de logistique répondant aux attentes de la société, en matière de durabilité et déquité, et limitant le gaspillage alimentaire ; 3 - Encadrer le développement des outils numériques afin de favoriser des comportements alimentaires durables ; 4 - Agir sur les contraintes limitant les possibilités de transition vers des systèmes alimentaires durables. Cet avis présente les 49 recommandations du CNA, dont 12 recommandations-clés à prioriser.
Baromètre Max Havelaar France de la transition alimentaire : 4ème édition Novembre 2022
MAX HAVELAAR FRANCE, Auteur ; OPINIONWAY, Auteur | NANTERRE (Château Etic, 75 Allée des Parfumeurs, 92 000, FRANCE) : MAX HAVELAAR FRANCE | 2022Ce document présente les résultats du sondage OpinionWay réalisé, en 2022, pour Max Havelaar, sur les attentes des consommateur·rices français·es. Ce sondage a mis en lumière l'attachement à la consommation responsable et la sensibilité aux valeurs qu'elle permet de défendre, et ce, malgré la crise économique et l'inflation. Si les Français.es sont contraints, face à linflation, d'accentuer leur attention portée au prix, lalimentation responsable et le commerce équitable se maintiennent et continuent dêtre plébiscités par les citoyens.nes, que ce soit au sein du foyer ou dans les cantines scolaires des enfants. Les achats en vente directe sont en hausse, ce qui permet de soutenir et de rémunérer justement les producteurs locaux. Malgré l'inflation, des consommateur·rices priorisent la qualité au prix et attendent des entreprises et des collectivités locales qu'elles maintiennent leur part defforts pour amorcer la transition alimentaire.
Les BioThémas 2022 : L'engraissement à l'herbe en agriculture biologique : retours de pratiques et de la recherche en élevages ruminants et porcins
Antoine ROINSARD, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; Marion KENTZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 5 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec lengraissement à l'herbe en agriculture biologique ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Antoine Roinsard, de la Commission bio dInterbev, a commencé par indiquer les chiffres-clefs de la production et de la consommation de viandes biologiques en 2021 et les tendances pour 2022. Léquipe du projet Casdar Proverbial, qui travaille sur la valorisation des bovins mâles en bio (jeunes bovins et bufs rajeunis), a pris la suite avec une conférence intitulée « Lherbe au cur des régimes de finition des bovins mâles du troupeau allaitant bio pour répondre aux marchés de demain ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux réalisés par deux stagiaires sur « Lanalyse des trajectoires dévolution et des choix techniques et commerciaux des exploitations bovines allaitantes bio du Massif Central suite à leur conversion : un outil pour faire dialoguer lamont et laval de la filière ? ». Enfin, la dernière présentation, réalisée par léquipe du projet Valorage (valorisation de fourrages et de parcours riches en protéines par les monogastriques biologiques), portait sur les « Premiers retours dexpérience dun pâturage tournant par des porcs charcutiers sur prairie diversifiée ». Il est également possible de regarder ces conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Bretagne-Pays de la Loire : Salon Probio Ouest : se fournir en local
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa première édition du salon Probio Ouest sest tenue le 5 avril 2022, près de Nantes. Elle a réuni plus de 70 fournisseurs de produits bio basés en Bretagne ou en Pays de la Loire, et plus de 350 visiteurs professionnels (grossistes, distributeurs, acteurs de la restauration collective et commerciale ). Lobjectif de ce salon est de faciliter la relocalisation des approvisionnements en produits bio des magasins et de la restauration hors domicile de ces deux régions. Probio Ouest est organisé par deux interprofessions (Initiative Bio Bretagne et Interbio des Pays de la Loire) et vient ainsi compléter des salons nationaux tels que Natexpo. Ce rendez-vous a particulièrement intéressé les collectivités puisque la loi Egalim 2 impose, depuis le 1er janvier 2022, dans les menus de la restauration collective publique, au moins 50 % daliments durables ou sous signes dorigine ou de qualité, dont au moins 20 % de produits bio. La remise des prix « Territoire bio engagé » a également été loccasion de sensibiliser les collectivités à ce label qui valorise les territoires qui soutiennent la bio.
Circuits courts : Produire, transformer et commercialiser de la viande bovine en circuits courts
Le CERD (Centre détude et de Ressources sur la Diversification) et le réseau des Chambres dagriculture ont conduit une enquête auprès de 71 producteurs de viande bovine, dont certains en bio, commercialisant, en moyenne, une vingtaine de bovins par an en circuits courts. Cette enquête, réalisée en 2019, fournit des repères sur différents modes dorganisation pour commercialiser en circuits courts (transformation à la ferme ou via un prestataire de service), sur différentes stratégies commerciales, ainsi que sur le temps de travail. Elle a également permis de recueillir des données économiques. Ce document présente une synthèse de ces résultats. Il est structuré en six parties : 1 - Structure, trajectoire et place de latelier viande bovine sur les exploitations ; 2 - Commercialisation ; 3 - Organisation de labattage, de la découpe et de la transformation ; 4 - Choix des animaux pour les circuits courts et gestion de la qualité ; 5 - Organisation du travail ; 6 - Rentabilité de lactivité viande bovine en circuits courts.
Communiqué de presse Agence Bio : Malgré la dispersion des Français vers de nouvelles tendances de consommation responsables, le bio reste le repère de la transition alimentaire
Le 19ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques Agence Bio/CSA pour l'année 2021 révèle que, malgré l'émergence d'autres produits de consommation responsables, le bio reste la référence majeure du bien manger en France. La confiance des Français dans les produits issus de l'agriculture biologique continue d'augmenter, avec l'engagement de nouveaux consommateurs (+11%), ainsi qu'une hausse du nombre de Français qui consomment du bio plus régulièrement. Malgré le contexte économique difficile, l'étude souligne que de moins en moins de Français sont freinés par le prix du bio, notamment chez les jeunes et les populations à faible pouvoir d'achat, ce frein restant néanmoins cité par 60 % des consommateurs, contre 83 % en 2020. Pour finir, si ce communiqué de presse met en évidence la préoccupation grandissante des Français pour le mieux manger, ainsi que leur prise de conscience de l'urgence écologique, il signale également une forte attente des Français pour une offre bio hors domicile.
Consommation bio : Une moindre baisse en 2021 !
BIO-LINEAIRES, AuteurSelon l'INSEE, la consommation alimentaire des ménages français a baissé de 2,28 % en 2021 (soit 4,5 milliards d'euros). Le marché bio n'a pas été épargné puisqu'il enregistre une baisse de 1,4 % (soit 51 millions d'euros). Ainsi, parler d'un ralentissement de la demande bio est erroné, puisque la part de marché du bio a augmenté dans les courses alimentaires des Français (6,63 %). En effet, si la demande bio ralentit dans la grande distribution, elle connaît une meilleure évolution dans certains circuits de distribution, notamment en vente directe et chez les artisans-commerçants (boulangers, primeurs, boucheries...). Par ailleurs, les exports bio se sont bien développés en 2021 (+18 %) et les filières 100 % françaises sont également bien soutenues par la demande en restauration hors domicile, notamment avec l'application de la loi EGalim.
Dossier de presse : Campagne "Prenez en main la bio !"
Face à un recul inédit de la demande en produits biologiques en 2021, tendance qui s'est poursuivie en 2022, le Cniel et Interfel, avec le soutien financier de l'Union Européenne, ont lancé, en 2022, une campagne pour promouvoir les produits laitiers bio et les fruits et les légumes frais bio. En effet, si la production bio continue d'augmenter, la consommation ralentit, ce qui met en péril l'activité des acteurs engagés en bio. Pourtant, l'agriculture biologique reste bien perçue dans l'esprit des Français, en particulier pour son impact positif sur l'environnement. De plus, les attentes des Français concernant la proposition de produits bio en dehors du domicile demeurent fortes. Les objectifs de cette campagne de communication « Prenez en main la bio ! » sont, premièrement, de sensibiliser et de former les professionnels aux spécificités et aux valeurs de l'agriculture biologique européenne ; deuxièmement, d'accompagner le développement de loffre et de la consommation de produits biologiques européens en restauration collective, afin d'atteindre les objectifs de la loi EGAlim.
Dossier de presse Juin 2022 : Les chiffres 2021 du secteur bio : Faire de la France le leader du Bio et du Bon
En 2021, en France, la consommation alimentaire en général a connu une baisse de 4,5 milliards d'euros, et le marché bio a perdu 68 millions d'euros. Cependant, il est difficile danalyser les chiffres à la lumière de 2020, année exceptionnelle où la consommation avait augmenté. L'Agence BIO dévoile les chiffres 2021 du secteur bio ; elle souligne aussi la nécessité de mieux informer le consommateur sur les bénéfices du mode de production bio pour stimuler la demande et soutenir les producteurs. La part des produits bio dans les courses alimentaires des Français est de 6,63 %. Si la grande distribution vend 70 % de leur nourriture aux Français, elle ne représente que la moitié des débouchés du bio (50,2 %). En restauration collective, le bio représente 377 millions d'euros, soit 6,6 %. Le nombre d'exploitations bio s'élève à 58 413, représentant 13,41 % des fermes françaises et 10,34 % des surfaces (avec une hausse de 9 % depuis 2020). Au sommaire de ce dossier de presse : - Pourquoi cette conférence 2021 dans la Drôme ? ; - Les chiffres du bio en 2021 ; - GMS, GSS, vente directe, artisans... : des modes de distribution du bio diversifiés participent à sa résilience ; - La GMS et la distribution spécialisée bio en baisse, la vente directe, les artisans et la restauration en hausse ; - Le bio, acteur du dynamisme des territoires ; - Manger bio et manger local : deux notions non opposables.
La durabilité influence de plus en plus les décisions dachat
Hanna STOLZ, Auteur ; Ann SCHÄRER, AuteurTous les deux ans, le FiBL réalise une enquête sur la consommation de produits biologiques en Suisse. Le « Baromètre bio Suisse 2020 » montre, par rapport à celui de 2018, que la proportion de consommateurs qui achètent « très souvent » ou « presque toujours » des denrées alimentaires bio a presque doublé pour atteindre 47 %. Cette forte augmentation sexplique en grande partie par la pandémie de Covid 19 : les gens ont plus mangé chez eux, et moins en restauration hors domicile, où il est difficile de trouver une offre bio. Dailleurs, les résultats de cette enquête montrent que les consommateurs aimeraient trouver plus de repas bio et végétariens en restauration hors domicile. En Suisse, la durabilité de la production alimentaire et de la consommation devient un critère de plus en plus important dans les actes dachat. La majorité des consommateurs veulent éviter le gaspillage alimentaire, favoriser les produits locaux et réduire lutilisation de produits phytosanitaires de synthèse. Cependant, ils ont encore du mal à identifier les produits bio et leurs décisions dachat sont souvent prises sur la base de suppositions. Ils sont, en effet, souvent perdus dans la jungle des labels. Ils ne savent pas non plus ce qui distingue concrètement un produit biologique dun produit conventionnel.
Filière lait bio : Remobiliser et communiquer !
Frédéric RIPOCHE, AuteurLors des éditions 2022 du Space et du Sommet de lÉlevage, le Cniel a dressé un état des lieux de la filière laitière biologique via sa conférence « Enjeux et dynamique de la filière laitière bio ». Plus de la moitié du lait bio est produit dans le bassin du Grand Ouest. Le lait liquide est surreprésenté en bio : seulement 10 % de la collecte est transformé en fromages à affiner. La difficulté à valoriser la matière protéique est donc très marquée en bio. Il faut également rappeler que la filière bio est plus météo-sensible, puisque lherbe occupe 80 % des rations, contre 40 % en conventionnel. Les fermes bio ont ainsi souffert de la sécheresse et de la canicule, ce qui a fait décrocher les prévisions de collecte. Toutefois, le nombre de livreurs bio continue de croître (+ 2,7 % en juin 2022, comparé à 2021), mais cest la croissance la plus faible depuis 2016. Dans un contexte de flambée des charges, le prix du lait bio est estimé en baisse de 1 % comparé à lannée dernière, alors que le prix du lait a augmenté de 25 % en conventionnel (au printemps, le prix du lait bio était même plus bas que celui du conventionnel en raison de la forte saisonnalité de ce mode de production). De plus, la consommation de produits laitiers biologiques est en baisse, notamment sur lultra frais et les crèmes. En revanche, la part de produits laitiers bio progresse en restauration hors domicile (RHD), même si on est loin des objectifs fixés par la loi Égalité et Climat. Dans tous les cas, le respect de cette loi ne permettrait pas dabsorber les millions de litres de lait bio excédentaires. Pour passer ce cap difficile, il est essentiel de remobiliser la filière et de communiquer sur les valeurs de la bio auprès des consommateurs.
Hauts-de-France : TerrEau Bio relie producteurs et consommateurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLédition 2022 du salon TerrEau Bio, organisée par Bio en Hauts-de-France et le Parc naturel régional des Caps et Marais dOpale, sest tenue, les 3 et 4 juin 2022, sur la ferme de Sylvie et Laurent Dumont. Ces polyculteurs-éleveurs bio du Pas-de-Calais élèvent des vaches laitières et des volailles de chair et cultivent 110 ha. Ce rendez-vous, habituellement réservé aux professionnels de la bio, a, pour la première fois, été ouvert au grand public. Lobjectif était de proposer un espace déchanges, dinformations et de transmission autour de lagriculture biologique, afin de remobiliser les consommateurs. Christophe Caroux, président de Bio en Hauts-de-France, explique quil est également essentiel de sappuyer sur les filières, les élus et les agents des collectivités pour développer la bio dans la restauration collective (application de la loi Egalim 2). Malgré le contexte économique difficile, la bio continue à se développer sur ce territoire, avec notamment la création de la SAS coopérative La Fabrique à sucres, qui sera la première micro-sucrerie territoriale, durable et équitable en France. Autre sujet dactualité : labattage de proximité ou à la ferme, afin de trouver des solutions durables et respectueuses de lanimal face à des outils industriels trop éloignés.
Kooma : Un lieu de vie 100 % bio à Strasbourg
Morgane FISCHER, Auteur ; Juliette OBERLÉ, AuteurKooma est un projet basé sur une économie circulaire entre plusieurs activités complémentaires : magasin de producteurs, épicerie, restaurants, et espace danimations pédagogiques et citoyens. Initié par la fondation Terra Symbiosis dès 2015, Kooma sest autonomisé, en avril 2019, par la création dune Société Coopérative dIntérêt Collectif (SCIC). Le projet est porté par un collectif dacteurs variés : des agriculteurs bio, des professionnels de la restauration, des associations, lOrganisation Professionnelle de lAgriculture Biologique en Alsace (OPABA - Bio en Grand Est), des citoyens et la Ville et lEurométropole de Strasbourg, et fait également partie du Projet Alimentaire Territorial (PAT) de lEurométropole de Strasbourg. En juin 2023, Kooma ouvrira un tiers-lieu dans lancienne Manufacture des Tabacs de Strasbourg et se donne pour ambition de devenir un lieu de vie convivial et engagé, autour de lagriculture biologique et de la transition écologique.
Maraîchine, une microfilière pour valoriser la biodiversité
Cyrielle DELISLE, AuteurEn 2019, était créée la microfilière Biodiversités maraîchines, à linitiative de deux magasins bio vendéens, des éleveurs de lassociation pour la valorisation de la race bovine maraîchine (particulièrement adaptée aux marais, aux bocages et aux prairies humides) et de la LPO Vendée. Lobjectif est la fourniture de viande bio issue délevages locaux « engagés dans les biodiversités sauvage et domestique ». Cette démarche sappuie sur un cahier des charges qui ne fixe pas dobligations de production, mais qui engage des éleveurs par le biais d'un « catalogue de pratiques favorables à la biodiversité ». Chaque éleveur s'engage aussi dans un programme de visites de fermes, ainsi que dans une logique damélioration de ses pratiques. La filière compte, aujourdhui, une vingtaine déleveurs de Vendée et de Charente-Maritime et sest ouverte à dautres acteurs, comme de nouveaux magasins, des restaurants, la restauration collective. Un groupe de pilotage, comptant des représentants de chaque partie, gère au quotidien la microfilière. Le prix de vente a été défini au départ pour valoriser les engagements des éleveurs en faveur de la biodiversité.
Micro-Level Sustainability Transition Pathways of Institutional Food Services in France
Guillaume MARTIN, Auteur ; Lise PUJOS, Auteur ; Marie-Benoît MAGRINI, AuteurA ce jour, assez peu d'études se sont intéressées aux pratiques de transition durable mises en uvre dans le secteur de l'agroalimentaire, et notamment dans les services de restauration institutionnels, en particulier au niveau microéconomique. Aussi, les auteurs de l'étude présentée ont interrogé 29 chefs cuisiniers en France, afin de mieux connaître les voies de transition possibles à l'échelle d'une unité de restauration. Quatre pratiques principales ont été considérées : l'introduction d'aliments issus de l'agriculture biologique, l'introduction d'aliments ultra-transformés, les repas végétariens et la gestion des déchets. Les résultats ont mis en évidence quatre profils d'unités de restauration institutionnelles selon les types de changements : - Les pionniers, avec une transformation rapide ; - Les émancipés, avec une transformation soudaine ; - Les marins : transition sage et systémique ; - Les bâtisseurs : transition progressive. Ces profils sont liés principalement à la diversité des contextes de transition, aux ressources et contraintes internes (comme les compétences) et externes (comme la présence de fournisseurs locaux). Cette étude empirique originale a révélé la diversité et la faisabilité des voies de transition vers plus de durabilité dans la restauration collective. Elle a également montré que celles-ci ne nécessitent pas d'augmentation déraisonnable des ressources. Afin de permettre le développement de telles pratiques, les auteurs préconisent la diffusion de témoignages sur des transitions réussies, ainsi que le développement d'outils de diagnostic.
Min de Cavaillon : "Dix pour cent de bio en 2025"
Florence RABUT, AuteurEn 2021, le Min (Marché d'intérêt national) de Cavaillon, dans le Vaucluse, a commercialisé 3000 tonnes de produits issus de l'agriculture biologique, soit 3 % de son tonnage total. À l'horizon 2025, l'objectif est d'atteindre 10 % de produits bio commercialisés. Pour ce faire, le Min mise, entre autres, sur la Restauration hors domicile (RHD). Dans un contexte de baisse de la consommation de produits biologiques, l'enjeu est de redonner confiance aux consommateurs, notamment via des produits bio et locaux.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Rapport 2022
Dans ce rapport, Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2022 de lObservatoire national de la restauration collective bio et durable, créé en 2017 par Un Plus Bio et le label Ecocert « En Cuisine ». En 2022, les enquêtes ont porté sur 9 536 cantines et 1 403 567 repas, ce qui a permis de collecter de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. Les résultats sont rassurants : dans l'échantillon, deux cantines sur trois ont déjà dépassé les 20 % de bio imposés par la loi EGalim au 1er janvier 2022, tout en continuant à maîtriser leur budget. Les cantines bio (label « En Cuisine ») ont tendance à privilégier des achats locaux, en opérant des changements dans leurs fournisseurs. Néanmoins, les chiffres de l'approvisionnement local connaissent une faible évolution (moins d'un quart des collectivités ne dépassent pas les 50 % de local dans les composantes bio). Cependant, la progression des projets alimentaires territoriaux (PAT) va dans le bon sens. Concernant les menus végétariens et la suppression des plastiques, lObservatoire dresse un premier bilan, positif, des mesures rendues obligatoires par la loi Egalim ; néanmoins, rares sont les collectivités à avoir été au-delà des objectifs fixés.
Observatoire régional de l'agriculture biologique : Les chiffres clés 2020 en Centre-Val de Loire
Bio Centre, la Chambre régionale dagriculture Centre-Val de Loire et la DRAAF publient la première édition des chiffres-clés de l'Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique (ORAB) en Centre-Val de Loire. Ce document dresse l'état des lieux de la bio en Centre-Val de Loire, en 2020, à l'échelle régionale et départementale : évolution du nombre d'exploitations et d'opérateurs de l'aval, évolution des surfaces, conversions, installations/transmissions. L'analyse détaille aussi les différentes filières : évolution des surfaces et du cheptel, opérateurs économiques, tendances du marché, restauration hors domicile...
Porter à connaissance : proximité, local, approvisionnements directs, circuits-courts (filière fruits et légumes frais)
Dans un contexte de crises globales environnementale, économique, sanitaire et géopolitique , lintérêt des consommateurs pour les produits alimentaires de « proximité », « locaux » ou encore issus de « circuits courts » sest particulièrement renforcé. Cependant, la confusion reste forte dans lesprit des consommateurs et pour certains professionnels. Ce document propose de clarifier les notions souvent ambigües de « proximité », de « local », de « circuits courts » et dapprovisionnements « directs ». Il a pour ambition daider lensemble des acteurs de la filière fruits et légumes (producteurs, expéditeurs, coopératives, importateurs, grossistes, acteurs de la distribution, acheteurs de la restauration collective...) à mieux comprendre les limites et les opportunités de ces modèles et les conséquences de la recherche dun approvisionnement qui vise à les intégrer.
Production de jeunes mâles allaitants : exemples de filières existantes : Synthèse
Actuellement, près de 60 % des veaux mâles biologiques alimentent des filières conventionnelles. Le projet Casdar Proverbial (2021-2024) cherche à valoriser localement les bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective. Ce projet a notamment commencé par dresser un état des lieux des filières déjà existantes qui valorisent des jeunes bovins mâles en France, que ce soit en agriculture biologique ou en agriculture conventionnelle. Pour cela, des entretiens qualitatifs ont été réalisés auprès dopérateurs de ces filières. Cette fiche de synthèse présente les principaux enseignements liés à ces entretiens. Les filières qui valorisent les jeunes bovins mâles sont historiquement présentes dans le Massif central et le Sud-Ouest de la France. Sept filières ont été enquêtées : trois en bio (Veau rosé bio de la SICABA, Veau rosé de la SCA le Pré Vert et JB Tendre dOc) et quatre en conventionnel (Très jeunes bovins conventionnels dAltitude, Limousin junior, Veau dAveyron et du Ségala, Rosée et Vedell des Pyrénées Catalanes). Cette fiche met en avant les différentes stratégies de valorisation mises en uvre (selon les opportunités régionales), ainsi que les différents systèmes de production adoptés pour produire de jeunes bovins (qui sont adaptés à leur zone et à leur débouché). Elle présente également une analyse des atouts, des faiblesses, des opportunités et des menaces quant à la valorisation de jeunes bovins mâles bio en restauration collective.
Produire des mâles bio finis pour la RHD
Cyrielle DELISLE, AuteurLancé en janvier 2021, le projet Proverbial, porté par l'Institut de lÉlevage et auquel participent une quinzaine de partenaires, s'intéresse à l'épineuse question de la valorisation des bovins mâles en agriculture biologique. En effet, alors même que la demande en viande bovine bio est importante, de nombreux broutards issus d'élevages biologiques sont finalement commercialisés dans les filières conventionnelles, et ce pour plusieurs raisons d'ordre technique, mais aussi économique. Ainsi, après avoir réalisé un état des lieux des bovins mâles produits (broutards, mais aussi veaux, bufs...) et vendus dans les filières biologiques, les partenaires du projet Proverbial se donnent pour objectif d'identifier comment la production pourrait mieux répondre aux besoins de la restauration collective.
Des produits bio et locaux dans la restauration, c'est possible ! Annuaire des fournisseurs de la restauration commerciale bio en Auvergne-Rhône-Alpes Edition 2022-2023
Cet annuaire, édité par le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes et Agribio Rhône & Loire, est à destination des restaurants qui souhaitent intégrer des produits biologiques dans leurs menus. Il recense les différents fournisseurs de la restauration commerciale biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Ces fournisseurs sont classés par catégories : - Les distributeurs multi-produits ; - Les fournisseurs de : fruits et légumes ; boissons sans alcool ; boissons alcoolisées ; produits d'épicerie ; produits laitiers et dufs ; viandes, poissons et alternatives végétales ; pain, viennoiseries et biscuits ; produits dentretien et dhygiène ; - Les magasins bio. Pour chacun dentre eux, lannuaire fournit : leurs coordonnées, les types de produits biologiques vendus, lorigine des matières premières, le minimum dachat et les autres conditions pour effectuer une commande.
Produits laitiers bio : Annuaire des fournisseurs de produits laitiers bio pour la restauration collective Décembre 2022
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine publie l'annuaire des fournisseurs de produits laitiers bio pour la restauration collective. Pour chaque produit, dans les gammes en lait de vache, de chèvre et de brebis, des tableaux indiquent : - la zone de chalandise ; - les portions (bouteille, portion individuelle, seau...) ; - les teneurs en matière grasse (entier, demi-écrémé, écrémé) ; - les traitements thermiques (pasteurisé, cru, UHT...) ; - le minimum de commande ; - le contact du fournisseur (email).
Recommandations en santé environnementale : Focus sur les produits chimiques dangereux Octobre 2022
Face à la publication de nouveaux rapports faisant état de la pollution de l'environnement par les pesticides, Générations Futures formule des recommandations, à l'attention des député·es, afin qu'ils et elles agissent pour la santé environnementale et pour la transition agricole. Ce document présente 10 mesures phares pour lesquelles un positionnement et une action concrète sont attendus. Dans une seconde partie, un programme d'actions, plus complet, est proposé. Certaines de ces propositions sont fortement liées au niveau européen.
Rendez-vous Tech&Bio Ile-de-France : Se rassurer dans un contexte moins porteur ; Marché des grandes cultures bio : "Privilégier les blés de qualité meunière"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCet article revient sur différentes interventions réalisées lors du Rendez-vous Tech & Bio Ile-de-France, le 17 juin 2022, et en particulier sur la conférence concernant la filière céréalière francilienne bio. Cette filière est actuellement confrontée à une baisse du prix du blé meunier bio et à un tassement de la demande. Pour les intervenants, cette situation est conjoncturelle et le contexte reste porteur pour les blés franciliens. Les importations devraient diminuer à lavenir et, par ailleurs, la loi Egalim tire le marché du pain bio, à Paris, grâce à la restauration hors domicile (RHD). Pour les intervenants, les producteurs doivent privilégier les variétés de qualité meunière et toute la filière doit se mobiliser pour fournir des blés à plus forte teneur en protéines pour la RHD. Dautres conférences et ateliers sur les rotations, la gestion des couverts végétaux, la diversification, le maraîchage ont permis des échanges riches. Un seul regret, la moindre fréquentation du salon, liée sans doute à la canicule, au début des moissons et peut-être à un contexte moins porteur en bio.
Restauration collective : Contractualiser pour pérenniser le débouché ?
Emmanuelle FOLLIN, AuteurAvec la loi EGAlim, les débouchés dans la restauration collective, pour les producteurs bio, se développent de plus en plus. Pour faire de cette opportunité des partenariats durables entre les gestionnaires de cuisines et les producteurs bio locaux, la planification et la contractualisation permettent d'assurer l'approvisionnement des restaurants collectifs, tout en sécurisant, pour les producteurs, la vente d'une partie de leurs volumes sur 6 mois ou 1 an. À travers deux interviews, l'une de deux représentantes de la ville d'Auray et l'autre de maraîchers de la ferme du Corbier à Brandivy, cet article fait le point sur différents partenariats mis en place dans le Morbihan.
Territoires bio pilotes : Une action du réseau FNAB : Dossier de presse 03/11/2022
Créé et animé par la FNAB depuis 2020, le réseau des Territoires bio pilotes rassemble plus de trente collectivités locales françaises (communautés de communes ou d'agglomérations, métropoles, parcs naturels régionaux (PNR), ou encore aires d'alimentation de captages ou bassins versants) qui déploient des actions novatrices pour le développement de l'agriculture et de l'alimentation biologiques. Ce réseau a pour objectif de favoriser les échanges d'expériences (réunions, séminaires, voyages d'études...), de documenter et de capitaliser les connaissances, de mettre en uvre des expérimentations visant à lever les freins au changement et de faire connaître les projets exemplaires en faveur de l'agriculture et de l'alimentation biologiques, dans le but de démultiplier leur mise en uvre sur d'autres territoires. Ce dossier de presse présente des actions et des témoignages de collectivités du réseau des Territoires bio pilotes.
La valorisation de la viande bio locale dans les différents circuits de distribution
Le projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, sest intéressé à la question de la valorisation des viandes bio locales dans différents circuits de distribution. Pour cela, des enquêtes qualitatives ont été menées en 2022 auprès dopérateurs basés dans le Massif Central. Des premières enquêtes ont été réalisées par un groupe détudiants de la MFR (Maison familiale rurale) d'Anneyron auprès de cinq magasins bio, trois boucheries, deux restaurants, deux GMS (grandes et moyennes surfaces) et une plateforme de distribution multi-produits. Lobjectif était didentifier les stratégies de commercialisation de la viande bio par ces distributeurs, la place des circuits-courts au sein de ces stratégies, ainsi que les attentes des consommateurs vis-à-vis de la viande bio. Une seconde série denquêtes a été réalisée par une élève ingénieure de lENSAIA (École d'ingénieurs de Nancy) auprès dune douzaine dopérateurs de la restauration hors domicile (RHD) et déleveurs bio. Lobjectif était alors didentifier leurs attentes respectives, ainsi que les besoins et les contraintes spécifiques à ce circuit commercial (RHD). Globalement, les résultats montrent quen magasin bio, la présence dun rayon traditionnel stimule les ventes de viande bio ; tandis que dans les GMS, la viande bio nest souvent disponible quemballée en libre-service (pas en rayon traditionnel), et un approvisionnement local ne semble pas forcément être une priorité pour les GMS. Les boucheries visent, quant à elles, une viande locale de bonne qualité organoleptique, et le bio est un plus pour les convaincus. En restauration collective, le surcoût lié à lachat de viande bio reste le premier frein à son introduction régulière dans les menus. Pour ce circuit de commercialisation, il faut tenir compte de la triple contrainte prix loi logistique.
Valoriser localement les biodéchets urbains
INRAE, AuteurLe projet DECISIVE, coordonné par Inrae, s'est intéressé à la faisabilité de la mise en uvre d'une unité de micro-méthanisation en milieu urbain, afin de valoriser les biodéchets produits localement par divers services de restauration, mais aussi de produire du biogaz et de l'électricité. Un site pilote a été installé à Ecully, près de Lyon, au centre de formation et de promotion horticole, dont les bâtiments de la ferme urbaine devaient être alimentés par l'électricité produite par le micro-méthaniseur. Perturbé par la crise sanitaire liée à la Covid-19, avec des collectes de biodéchets ralenties, le projet a toutefois pu faire ses preuves. L'efficience du tri des biodéchets utilisables à la source, par la population, est un facteur clé de réussite.
Les vins bio français ont-ils la cote ?
Emmanuelle CHOLLET, AuteurChaque année, les vignerons bio français sont sollicités pour répondre à une enquête (envoyée par mail) afin détablir une vision du marché des vins bio en France. Cette enquête est commanditée par lAgence BIO et est réalisée par AND international. Elle est destinée à la fois aux viticulteurs, aux négociants et aux coopératives. En 2020, léchantillon touché représentait 19 % des surfaces certifiées bio et 12 % des exploitations viticoles biologiques. Le marché du vin bio représentait en valeur 1,3 milliard deuros cette année-là. Le volume mis en marché était de 2,4 millions dhectolitres de vins bio. Les viticulteurs (hors viticulteurs coopérateurs) produisent environ les trois quarts de ce volume, et les coopératives produisent le quart restant. Le négoce joue un rôle important dans les circuits de commercialisation, puisque 38 % des volumes transitent par ce biais (un schéma des flux représente les volumes de vins bio au sein des différents circuits de commercialisation). Les deux secteurs qui représentent lessentiel des ventes, en volume et en valeur sont la vente directe (18 % des volumes et 28 % en valeur) et lexport (42 % des volumes et 38 % en valeur).
A whole school food approach : Guidelines for schools, cities & regions
Apprendre à bien manger, pour notre santé, notre bien-être, mais aussi pour notre environnement, doit se faire dès le plus jeune âge. Le projet SchoolFood4Change, financé par l'Union Européenne et qui réunit 43 partenaires européens, vise à contribuer à cela. Dans ce document, une approche globale de l'alimentation à l'école est présentée. Un cadre méthodologique pour la mettre en uvre est également fourni à destination des écoles, mais également des décideurs publics (communes, régions...), et ce, à travers quatre grands piliers : - politique et direction ; - alimentation et durabilité ; - éducation et apprentissage ; - communauté et partenariat.
L'approvisionnement bio et local dans la restauration scolaire : déterminants, discours et mise en uvre territorialisée : Rapport final ; Annexes ; Recommandations pour l'action publique
Hélène CAUNE, Auteur ; Caroline BRAND, Auteur ; Christophe DANSAC, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2021Le projet de recherche BIOLOREC vise à identifier les conditions qui facilitent ou, au contraire, ralentissent l'introduction de produits bios et/ou locaux dans les menus servis en restauration collective scolaire, ainsi que d'autres changements des aliments ou des menus utilisés dans la restauration collective. Pour cela, le projet BIOLOREC mobilise plusieurs méthodes qualitatives, quantitatives, participatives afin d'évaluer le rôle des différents acteurs dans leurs territoires dans la mise en uvre de la loi EGALIM. Différents indicateurs ont été pris en compte : la part de l'alimentation issue de l'agriculture bio et locale, bien sûr, mais aussi des indicateurs sur la lutte contre le gaspillage alimentaire, l'introduction de menus végétariens, la recherche de produits alimentaires de qualité et/ou labellisés. Du côté des facteurs explicatifs de ce changement, le projet s'intéresse à la nature des débats publics et des arguments mobilisés dans les discussions sur le sujet, au rôle des différents acteurs agriculteurs, cuisiniers, responsables politiques, parents d'élèves de ces politiques territorialisées, mais aussi, aux opinions et aux valeurs des citoyens. L'identification de l'influence de la nature des contextes économiques, politiques et sociaux des territoires concernés permet au projet BIOLOREC de contribuer à mieux comprendre les conditions d'introduction des produits bio et locaux, les défis et les enjeux pour les acteurs locaux, et d'identifier des situations qui peuvent faciliter ou rendre plus difficiles les changements dans la restauration collective scolaire. Deux documents complètent ce rapport : un document "Annexes" et une synthèse des principales recommandations pour l'action publique.
Bénin : Des parents délèves et des paysans pour une alimentation locale de qualité
La scolarisation des enfants progresse au Bénin, mais les cantines restent rares et les enfants ne bénéficient pas souvent dune bonne alimentation. Le Programme alimentaire mondial subventionne quelques cantines, mais seulement en milieu rural, et les produits achetés restent majoritairement importés (ils nont pas deffet levier sur léconomie locale). A Cotonou, pour approvisionner les cuisinières en produits locaux et de qualité à des prix avantageux, la Fédération nationale des associations des parents délèves du Bénin (Fnapeb) et la Fondation béninoise Eurafrik ont créé une centrale dachat. Cette dernière est approvisionnée par lUnion régionale des producteurs de lAtlantique et du littoral (Urpal). Cette Union paysanne propose aussi des formations aux producteurs pour mettre en place des pratiques agroécologiques, accompagne les transformateurs pour diversifier leur offre et sensibilise enfants et parents à la consommation de produits locaux de qualité.
Le Bokashi pour valoriser les déchets alimentaires
Agnès CATHALA, AuteurStéphane Gatti est un agriculteur du Lot-et-Garonne, en conversion bio depuis 2019. En 2011, lorsquil sest lancé dans lagroforesterie, il a eu besoin de bois raméal fragmenté (BRF) pour le paillage de ses arbres et a rencontré des difficultés pour sapprovisionner. Il a alors impulsé la création de lassociation « Cultivons une terre vivante (CTV) », qui vise à faciliter lapprovisionnement, en circuit court, en déchets végétaux. Les déchets verts sont collectés auprès de collectivités, puis broyés et mis à disposition des adhérents de lassociation. Lassociation souhaite maintenant aller encore plus loin avec son projet Bokashine, en proposant aux collectivités de valoriser les déchets organiques de leurs cantines avec la technique Bokashi. Ce procédé japonais permet de produire un amendement à partir de déchets alimentaires, via un processus de fermentation anaérobie. Des conteneurs spéciaux de 120 L sont fournis aux cantines. Les déchets sont versés dans ces conteneurs grâce à des seaux et, pour chaque seau versé, une certaine dose de microorganismes efficients (EM), sous forme solide, est déposée. Les conteneurs pleins sont récupérés tous les mois, et transportés sur une ferme basée à proximité.
Comment valoriser et différencier la viande biologique du massif des Pyrénées ?
BIO OCCITANIE, Auteur ; BIOCIVAM DE L'AUDE (BIOCIVAM 11), Auteur ; BIO-ARIEGE-GARONNE, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE (26-28 Rue Magné, 31 300, FRANCE) : BIO OCCITANIE | 2021Dans les Pyrénées, lagriculture repose principalement sur lélevage allaitant bovin et ovin. Lagriculture biologique est fortement représentée (26 % de la SAU). Ce territoire est donc un producteur important de viande bio. Toutefois, malgré une forte demande de la part des consommateurs pour de la viande bio et locale, les viandes bio pyrénéennes sont peu valorisées sur le territoire. En effet, les animaux bio sont régulièrement déclassés, les jeunes bovins sont souvent exportés, la viande bio est peu différenciée de la viande produite en montagne, la filière bio manque de structuration Afin de trouver des solutions pour mieux valoriser cette viande, Bio Occitanie, le Biocivam de lAude, Bio-Ariège-Garonne, le GAB 65, financés par le Commissariat de Massif des Pyrénées, ont réalisé un diagnostic territorial afin didentifier des actions à mettre en place. Pour cela, ils se sont appuyés sur la méthode RELOC, développée par INRAE. Au total, 83 entretiens ont été menés auprès des acteurs de la filière. Ils ont permis de mettre en valeur cinq manières de valoriser la viande bio dans les Pyrénées : 1 - Défendre les valeurs de la bio locale ; 2 - Proposer un produit viande bio d'excellence ; 3 - Standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; 4 - Soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; 5 - Valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. Des rencontres ont ensuite été organisées afin de trouver des pistes de développement et des actions concrètes, comme, par exemple, développer la viande bio dans les boucheries et la restauration collective de la région.
Communication from the Commission to the European Parliament, the Council, the European economic and social Committee and the Committee of the regions on an action plan for the development of organic production
Ce document retranscrit le plan dactions établi par la Commission européenne pour développer lagriculture biologique en Europe. Ce plan est composé de trois axes : Axe 1 Lalimentation et les produits bio pour tous : stimuler la demande et garantir la confiance des consommateurs ; Axe 2 - En route vers 2030 : stimuler la conversion et renforcer toute la chaîne de valeurs ; Axe 3 Lagriculture biologique montre l'exemple : améliorer la contribution de l'agriculture biologique à la durabilité. Chaque axe est décliné en sous-parties (exemples pour lAxe 1 : promouvoir lagriculture biologique et le logo Eurofeuille, promouvoir les produits biologiques dans la restauration collective, prévenir les fraudes et augmenter la confiance des consommateurs ), au sein desquelles des actions concrètes sont détaillées. Au total, 23 actions différentes sont présentées.
Conférence de Presse en direct de l'Agence Bio du 9 juillet 2021 à 10H00
Cette vidéo permet de visionner la conférence de presse donnée par lAgence BIO, le 9 juillet 2021. Alors quen 2020, la crise sanitaire a impacté les modes de consommation, lAgence BIO délivre les chiffres de cette année atypique. Les questions suivantes sont abordées : Quelle dynamique pour le secteur bio ? Quel impact a eu la crise sanitaire ? Comment se positionne la France par rapport aux autres voisins européens ? Cette présentation est effectuée à deux voix : Philippe Henry, le président de lAgence BIO, et Laure Verdeau, la directrice de lAgence BIO.
Les CPIE : du dialogue territorial à la co-action en territoires
Elsa EBRARD, AuteurLes CPIE (Centres permanents dinitiatives pour lenvironnement) sont des associations nées dans les années 70, qui co-construisent au quotidien, avec les habitants et lensemble des acteurs dun territoire, des projets pour répondre aux enjeux de la transition écologique et solidaire de ce territoire. Et ce, dans le respect dune charte nationale. Ils sont regroupés et organisés dans une Union nationale reconnue dutilité publique (UNCPIE) qui compte actuellement 79 associations et près de 900 salariés. Ludovic Serin, chargé de mission à lUnion nationale des CPIE, soccupe du suivi des projets en lien avec la thématique Agriculture et Alimentation durables et Biodiversité. Il apporte plus de précisions sur les projets déployés.
Dossier : Bienvenue en Bretagne !
Jean-Louis CHEVÉ, AuteurCe dossier met à l'honneur la Bretagne, 6ème région de France pour la production, la transformation et la distribution bio, et qui a accueilli, du 6 au 10 septembre 2021, à Rennes, le Congrès Mondial de la Bio. 3 600 fermes engagées en bio et 183 magasins bio étaient dénombrés au 1er janvier 2021. Initiative Bio Bretagne (IBB) est la structure qui accompagne, depuis 25 ans, le développement et la structuration des filières bio bretonnes. Ce dossier "spécial Bretagne" propose un tour d'horizon qui permet de mieux connaître la bio dans cette région : - La bio en Bretagne (La production bio ne connaît pas la crise ; Élevages avicoles et porcins biologiques, point sur des filières en développement (Projet Valorage)) ; - Be Reizh, le label des produits bio et bretons ! ; - L'écoconception s'intègre au cur de Be Reizh (projet collectif APEE : Amélioration de la PErformance Environnementale des produits labellisés Be Reizh) ; - Les entreprises bretonnes à Natexpo (présentation des entreprises présentes au Salon Natexpo 2021, accompagnées par IBB) ; - Loi EGalim : 20 % de produits bio dans les cantines bretonnes d'ici 2022 ; - Le réseau spécialisé bio toujours en croissance en Bretagne (résultats d'une étude réalisée par IBB, sur le marché des produits bio en Bretagne).
Le dossier : Retour dexpérience du réseau : de lémergence dun collectif à la pérennisation dune filière
Pierre CROUZOULON, Auteur ; Louis GARRIGUES, Auteur ; Betty DEBOURG, AuteurCe dossier propose dobserver la mise en place et la structuration de filières locales et durables à travers les exemples de trois collectifs faisant partie du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM). Retracer les trajectoires et les expériences des agriculteurs à la base de ces collectifs permet de comprendre leur processus de structuration. Le premier exemple se situe dans la Loire, où lADDEAR (Association Départementale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural) accompagne, depuis 2014, un groupe de vingt fermes qui produisent des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM). Lobjectif de ce groupe est de structurer une filière de PPAM locale et paysanne, par le biais de la mutualisation des moyens de production, de lorganisation de circuits de commercialisation communs et d'une communication commune. Le deuxième exemple est celui de lassociation Paysans Bio dAveyron. Cette association fédère des éleveurs de bovins, dovins, de porcins et de volailles biologiques, qui se sont regroupés afin dassurer lapprovisionnement de cinq magasins spécialisés et de quinze restaurants collectifs. Ce collectif a démarré en 2013 et il est suivi par lAPABA (Association pour la Promotion de lAgriculture Biologique en Aveyron). Le dernier exemple est celui de la filière Méjeanette, qui a été fondée sur le Causse Méjean (Lozère). Des éleveurs produisent des céréales, qui sont ensuite transformées, par le moulin à vent de la Borie, en farine vendue sous la marque Méjeanette®. En 2021, la filière comptait 30 agriculteurs (bio et conventionnels), deux meuniers et une quinzaine de boulangers.
Fiches techniques Maraîchage : Pour des systèmes maraîchers autonomes et économes
De plus en plus de maraîchers, qui sont souvent non issus du milieu agricole, s'installent sur de petites surfaces, et donc relativement accessibles en matière de foncier. Sensibles à l'environnement, ces néo-agriculteurs se tournent vers de nouvelles pratiques et aspirent à de nouvelles conditions de travail. Cette compilation de cinq fiches aborde plusieurs thématiques travaillées par des groupes de maraîchers des CIVAM de Poitou-Charentes : - le maraîchage sur sol vivant, avec un zoom sur les couverts végétaux et les engrais verts ; - l'approvisionnement de la restauration collective en légumes pour diversifier ses débouchés ; - la production de semences potagères, dans une optique d'autonomie et d'adaptation au changement climatique ; - l'organisation, clé de la sérénité sur la ferme ; - la phytothérapie pour renforcer le sol et protéger la plante. Ces fiches sont ponctuées de témoignages d'agriculteurs, y compris en bio, et de conseils techniques.
Freins et leviers pour une restauration collective scolaire plus durable Volet 1 : Analyse préliminaire des freins et leviers : état des connaissances (février 2021) ; Synthèse (2022) ; Rapport final (2022)
Pierre RAVENEL, Auteur ; Estelle ROCHETEAU, Auteur ; Anne TISON, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2021 et 2022Suite à la publication de la loi EGalim, lADEME, avec la collaboration dA(R)GILE, de Biens Communs, de Framheim et de Maiom, a conduit une étude sur les freins et leviers à la mise en uvre dune restauration plus durable au sein des cantines scolaires. Trois documents ont été publiés : un volet 1 (2021) qui concerne une analyse préliminaire des freins et des leviers : état des connaissances ; un rapport final et une synthèse (2022). Après létat des lieux (Volet 1), une seconde étape du projet, appelée « Les cantines sengagent », a donné lieu à laccompagnement de 15 établissements de restauration scolaire, pour la mise en uvre dune démarche de restauration collective durable et, notamment, respectant les objectifs de la loi EGalim. Diagnostic initial, élaboration dun plan dactions et mise en uvre sur un an, puis évaluation finale de la situation : ces étapes ont permis dacquérir une vision très opérationnelle des difficultés rencontrées sur le terrain et des solutions existantes ou à créer. Le rapport final du projet contient le bilan de cette opération ; le document de synthèse exprime que 10 recommandations issues du projet.
Ils ont inventé le yaourt bio écoresponsable en vrac
Véronique BARGAIN, AuteurEric Lepage, éleveur bio de 90 vaches normandes à la Ferme des glycines, à Saint-Jean-dElle (Manche), sest lancé dans la fabrication de yaourts bio vendus en vrac pour des GMS et pour la restauration collective. Les yaourts, confectionnés à base de lait pasteurisé, sont conditionnés dans des poches en plastique (munies dun bouchon verseur) de 1,2 kg à 5 kg. Ce conditionnement permet de réduire les emballages de 44 % par rapport à des yaourts en pots, et permet aussi daugmenter la DLC du produit à 30 jours (contre 21 normalement). Les distributeurs et les collectivités sont donc intéressés par ce produit bio, local, fermier, écoresponsable, qui peut être conservé plus longtemps. Ces yaourts sont commercialisés sous la marque « Simple comme bonjour ». Ils sont actuellement vendus à des collectivités et à des GMS de la Manche et du Calvados, et dans quelques grandes surfaces à Paris. Les commandes sont passées le lundi matin, pour une livraison à partir du mercredi (la livraison et la confection des étiquettes sont externalisées). Eric Lepage cherche maintenant dautres éleveurs pour dupliquer cette initiative dans dautres départements, afin de répondre aux demandes en dehors de la Manche.
Label Territoire Bio Engagé
Laureline TERRIS, Auteur ; Nancy FAURÉ, AuteurLe label Territoire Bio Engagé a initialement été créé par Interbio Nouvelle-Aquitaine, en 2012. Depuis septembre 2020, il a une portée nationale et peut être délivré dans cinq autres régions : Occitanie, Bretagne, Pays de la Loire, Hauts-de-France et Centre-Val de Loire. Il est géré par les interprofessions bio régionales et sadresse aux collectivités territoriales, ainsi quaux établissements de restauration scolaire. Il a pour but de valoriser les territoires qui uvrent pour le développement de la bio. Fin 2021, 290 communes et établissements ont été labellisés "Territoire Bio Engagé". Pour obtenir ce label, les collectivités doivent atteindre au minimum lun des deux critères suivants : 15 % de leur surface agricole en bio et/ou 22 % dapprovisionnement bio dans leurs services de restauration (en valeur dachat). Pour les établissements de restauration scolaire, il faut atteindre 22 % dapprovisionnement bio (ce seuil sera augmenté à 25 % en 2025). Plusieurs niveaux de labellisation sont proposés pour valoriser les collectivités et les établissements qui sengagent davantage, avec des pourcentages de bio plus élevés. Ces niveaux sont symbolisés par des épis et des fourchettes selon le critère concerné.
Loi EGALIM : lenseignement sadapte face à la crise sanitaire
Karine BOUTROUX, Auteur ; Françoise DEGACHE, AuteurEn 2019, le projet intitulé « Les exploitations agricoles des lycées agricoles sengagent en faveur de la loi EGALIM » a été lun des lauréats de lappel à projets pour la transition agro-écologique de lenseignement agricole. Dans la région Provence-Alpes-Côte dAzur, des actions étaient notamment prévues sur le campus Nature Provence (Lycée agricole dAix-Valabre), sur le campus Vert dazur (Lycée agricole dAntibes) et sur le Lycée de Marseilleveyre (Lycée Marseille-Calanques). Les objectifs étaient : 1 de développer lapprovisionnement des cantines avec des produits issus de lexploitation du lycée ; 2 de réduire les pertes de production au champ ; 3 de développer des projets pédagogiques communs entre lycées agricoles et métiers de bouche. Avec la crise sanitaire, il a fallu sadapter et revoir les projets. Léquipe du CFPPA dAix-Valabre avait mis en place un atelier de maraîchage bio pour fournir la cantine. Faute délèves et de cantine, ce sont les formateurs qui ont assuré le suivi des cultures. Les légumes ont ensuite été vendus à Biocoop, ainsi quà un restaurant gastronomique. A partir de septembre 2020, plusieurs classes ont participé à la récolte et certains légumes ont été cuisinés à la cantine. Au Lycée agricole dAntibes, qui exploite une parcelle de maraîchage bio depuis plusieurs années, un partenariat a été créé avec lécole hôtelière de Grasse afin de mettre en place un concours nommé « Graines de toqués ». Il avait pour objectif de partager les techniques de production dun produit du terroir cultivé en bio sur le lycée agricole et de réaliser un plat pour sublimer ce produit.
Manger local en restauration collective
Véronique BARGAIN, AuteurCet article présente différentes initiatives mises en place en Loire-Atlantique afin de développer l'approvisionnement en produits locaux, dont des produits bio, de la restauration collective. La plupart d'entre elles sont répertoriées, depuis 2017, au sein d'un réseau local. Sont présentés le projet de centrale d'achat pour les cantines ; l'accompagnement des collectivités...
Marchés publics : Restauration collective en gestion directe : Guide pratique pour un approvisionnement durable et de qualité
Le groupe de travail « accompagnement » du Conseil national de la restauration collective (CNRC) publie un guide pratique à lattention des acheteurs de la restauration collective en gestion directe. Ce guide constitue un outil daccompagnement pour la mise en uvre de lobjectif de montée en gamme des approvisionnements fixé par la loi EGAlim, avec au moins 50% de produits durables et de qualité, dont au moins 20% de produits biologiques, dans les repas servis en restauration collective à partir du 1er janvier 2022. Ce document présente un cheminement pour définir une stratégie dachat qui prenne en compte les modalités dapplication de cette mesure. Il fournit également des recommandations pour la rédaction des documents de consultation relatifs aux marchés publics de fourniture en denrées alimentaires (cas de la gestion directe).
Une micro-filière Jeunes Bovins Bios dans lAude
Harmonie LOZE-SALLES, AuteurFace à labsence de débouchés pour les jeunes bovins bio, six éleveurs de lAude se sont lancés, en 2017, dans la création dune micro-filière locale de valorisation. Ils ont, pour cela, été accompagnés par le BioCIVAM de lAude. Ils fournissent actuellement quatre magasins bio, un magasin de producteurs, quatre restaurants collectifs et un restaurant. Cette micro-filière permet de commercialiser un jeune bovin tous les quinze jours. Ces animaux, de race Aubrac ou Gasconne, sont abattus autour de dix mois, avec un objectif de 180 kg de carcasse et une conformation R2. Ils sont élevés dans les Hautes-Vallées de lAude (région montagneuse) et sont finis pendant deux mois avec des céréales. Trois éleveurs fournissent des animaux régulièrement, et trois autres de manière plus ponctuelle. Chaque éleveur est responsable de sa bête, de labattage jusquà la vente : chacun se charge de la gestion de labattage et de la découpe, traite en direct avec les clients pour la répartition des morceaux entre les différents débouchés, réalise la livraison et la facturation. La mutualisation se fait sur le planning dapprovisionnement, la coordination des commandes, la recherche de nouveaux débouchés et la promotion de la démarche (via la marque régionale Tendre dOc).
Observatoire national de la restauration collective bio et durable - Résultats de lenquête 2021
UN PLUS BIO, Auteur ; ECOCERT, Auteur ; AGORES, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2021LObservatoire national de la restauration collective bio et durable a été créé en 2017, à l'initiative d'Un Plus Bio, dEcocert En Cuisine et du programme de recherche Lascaux. Lobjectif de cet observatoire est de collecter, chaque année, de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. En 2021, 6 766 cantines et 1 200 000 repas ont été ainsi passés au crible. Globalement, ces enquêtes révèlent que la loi Egalim suscite encore beaucoup dappréhension et de questions dans la restauration collective : Comment atteindre les 50% de produits durables (en valeur), dont 20% sous label bio ? Quels moyens humains et matériels mettre en uvre ? Combien cela va-t-il vraiment coûter ? Pour aider à la réflexion, ce document effectue un point sur le coût des produits bio et sur la part des produits bio et locaux actuellement présents dans la restauration collective française. Il détaille ensuite les huit grands enseignements, en lien avec la transition alimentaire, révélés par ces enquêtes : 1 - Les cantines diversifient leurs modes dapprovisionnement ; 2 - Les collectivités se saisissent de leurs capacités foncières ; 3 - L'éducation à l'alimentation durable prend sa place ; 4 - La réduction du gaspillage alimentaire se généralise ; 5 - La sortie du plastique sorganise ; 6 - La gestion directe regagne du terrain ; 7 - Les menus végétariens simposent à la cantine ; 8 - Le travail en équipe : un ingrédient incontournable.
Observatoire des viandes bio 2020
Cet observatoire montre que le marché des viandes bio a poursuivi sa belle progression et a atteint son objectif : doublement de la production en 5 ans. Cest une réussite pour cette année 2020 très particulière avec la crise Covid qui a bouleversé les habitudes des consommateurs et contraint la filière viande à sadapter, notamment pour trouver le juste équilibre entre loffre et la demande. Le document souligne dailleurs le travail des différents professionnels de la filière. Le point est fait sur les différentes filières (bovine, ovine, porcine) et sur les différents circuits de commercialisation (GMS, boucheries, magasins spécialisés, RHD, vente directe). Les efforts doivent être poursuivis pour réduire le déséquilibre matière en gros bovins et stabiliser le marché en porcins.
"On ne naît pas employeur"
Antoine BESNARD, AuteurAvec la création dune yaourterie sur leur exploitation, en Ille-et-Vilaine, et le boom de lactivité de transformation, Yoann et Anne-Soizic Liger, éleveurs de bovins lait bio, ont embauché huit salariés en sept ans. Cela a profondément changé la nature de leur métier. Ils se sont beaucoup formés (droit, ressources humaines, management ) pour prendre du recul, savoir se contrôler et être à lécoute. Ils ont dû apprendre à déléguer, hiérarchiser leur organisation Pour eux, lambiance et lécoute sont primordiales. Il faut également savoir dire quand les choses sont bien faites mais aussi quand ça ne va pas. Ils font les recrutements à deux et prennent le temps de bien analyser le CV, voire de contacter les anciens employeurs.
Pays de la Loire : Construire son PAT : au plus près du local
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAngers Loire Métropole construit son PAT (projet alimentaire territorial) afin de favoriser les approvisionnements locaux, en phase avec la lois dAvenir (2014) et la loi Egalim (2018). Le 9 décembre 2020, Interbio Pays de la Loire, le Gabb Anjou et Angers Loire Métropole ont organisé une rencontre professionnelle afin daccompagner la mise en place de ce PAT. Cette réunion a rassemblé plus dune centaine de personnes. Il a été question de lutte contre le gaspillage, dadaptation des recettes et des portions, dincorporation de protéines végétales mais aussi de recalibrage des appels doffres des marchés publics pour quils soient plus adaptés aux approvisionnements locaux. Pour illustrer ce dernier point, lexemple de Papillotes et Compagnie est détaillé : cette cuisine centrale dAngers Loire restauration prépare 13 000 repas par jour et, depuis septembre 2020, elle sapprovisionne principalement via lassociation Manger Bio 44 (à la place de Sodexo).
Perrine Samson : Quand une entreprise privée permet une installation en bio
Mathilde JOURDAIN, Auteur ; Lise SPENCER, AuteurLassociation active dans léconomie sociale et solidaire, Perrine Samson, gère deux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), en Bretagne. Elle a entamé une transition écologique et rentre dans une démarche de développement durable. Lassociation travaille notamment avec ses salariés sur un plan alimentaire détablissement. Trois actions en lien avec les secteurs agricole et alimentaire ont ainsi été actées : 1 L'augmentation de lapprovisionnement en produits bio des EHPAD ; 2 l'installation d'un producteur bio sur 5 ha autour de lEHPAD de Plumelin (voire un second producteur sur le site dHennebont) ; 3 les participation des salariés au Défi Foyers à Alimentation Positive. Le GAB 56 a été contacté pour accompagner linstallation dun maraîcher bio sur le site de Plumelin. Cette installation vise à créer un cadre privilégié pour les résidents de lEHPAD et pour les salariés. Ce projet ne repose pas sur la mise en place dune régie maraîchère, mais bel et bien sur linstallation dun producteur indépendant. Le GAB 56 est présent pour accompagner lassociation Perrine Samson dans la validation du projet (faisabilité du maraîchage avec des visites de terrain et des analyses techniques), dans la réalisation dun appel à candidatures, dans laccompagnement technique du futur producteur, ainsi que dans lanimation et la coordination du projet (comité de pilotage).
« Plus de produits meurthe-et-mosellans dans les cantines »
Elsa EBRARD, AuteurNicole Le Brun est responsable de la mission Restauration Hors Domicile à la Chambre dagriculture de Meurthe-et-Moselle. Elle est également référente Grand Est sur ce sujet, pour le réseau des Chambres dagriculture, et intervenante RESOLIA (service commun de formation et daccompagnement du réseau des Chambres d'agriculture), . Son rôle est de conseiller les collectivités qui souhaitent augmenter la part de produits alimentaires locaux, dont des produits bio, dans les menus des restaurants collectifs. Dans cet interview, Nicole Le Brun commence par raconter son parcours professionnel et par détailler son poste actuel. Elle explique ensuite les deux types daccompagnement quelle propose aux collectivités, puis donne un exemple, celui de la communauté de communes du Bassin de Pompey qui a souhaité proposer des produits locaux dans les menus de ses écoles. Elle présente également deux plateformes (une bio et une mixte) qui regroupent loffre des producteurs, des entreprises de transformation et des coopératives du territoire. Ces plateformes fédèrent 63 adhérents et proposent plus de 700 références de produits.
Portrait : Rencontre avec Antonin Baret, éleveur laitier dans le GAEC de La Pouillotte à Bonzée (55)
Élise SCHEEPERS, AuteurEn 2012, Antonin Baret a rejoint le GAEC de La Pouillotte, dans la Meuse, en bio depuis 1995. Éleveur laitier bio, Antonin s'est intéressé à ce que devenaient ses vaches de réforme et c'est ainsi qu'il a rejoint le Conseil administration d'Unebio Centre Est. Il a découvert la filière viande et a réalisé la place de la vache laitière dans cette filière. Il partage son parcours et souligne l'importance de finir les vaches de réforme, avec un produit viande qui pourra intégrer le marché de la restauration hors domicile, notamment grâce à des outils de transformation et de commercialisation comme le Comptoir des Viandes Bio, dans la Meuse.
Des produits bio et locaux dans la restauration, cest possible ! Annuaire des fournisseurs de la restauration commerciale bio en Auvergne-Rhône-Alpes Edition 2021
Utiliser des produits bio et locaux en restauration commerciale nécessite souvent une réorganisation de la logistique d'approvisionnement. En travaillant en direct avec les fournisseurs, il est possible de trouver des solutions techniques et logistiques. De plus, le réseau se professionnalise : des distributeurs et des grossistes spécialisés en produits bio proposent une offre adaptée aux professionnels de la restauration. Cet annuaire recense les différents fournisseurs de la restauration commerciale biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Ces fournisseurs sont classés par catégories : les distributeurs multiproduits ; les distributeurs de produits d'épicerie ; les fournisseurs de fruits et légumes, de boissons sans alcool, de boissons alcoolisées, de produits laitiers et dufs, de viandes et de poissons, de pain et de viennoiseries, ainsi que les fournisseurs de produits dentretien et dhygiène. Pour chacun dentre eux, lannuaire fournit : leurs coordonnées, les types de produits biologiques vendus, lorigine des matières premières, le minimum dachat et autres conditions pour effectuer une commande. Il effectue également un point sur le nouveau cahier des charges (en vigueur depuis 2020) relatif à lagriculture biologique en restauration commerciale.
Quelles pistes pour mieux valoriser et différencier la viande bio de lEst-Pyrénéen ?
Amandine MAUGER, Auteur ; Andréa CASSAGNES, AuteurEn 2021, une étude a été réalisée sur les filières viandes biologiques bovines et ovines de lEst-Pyrénéen, à partir de la méthode Reloc' de lINRAE. Cette méthode de diagnostic territorial vise à encourager la transition des filières et repose sur « lhypothèse que des transitions peuvent sopérer en renforçant ou en créant des synergies entre acteurs qui partagent des visions similaires ou complémentaires ». La méthode Reloc' compte 4 grandes étapes : I) comprendre le contexte (territoire et filières) par exemple à l'aide d'enquêtes ; II) identifier les positions stratégiques (groupes dacteurs ayant des pratiques/visions similaires) ; III) identifier les relations entre acteurs ; IV) co-construire les pistes de développement avec les acteurs locaux. 83 entretiens ont été menés dans les départements de lAude, de lAriège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Cinq grandes conceptions ou positionnements stratégiques ont été mis en évidence pour produire de la viande bio dans lEst-Pyrénéen : I) défendre les valeurs de la bio locale ; II) proposer un produit viande bio dexcellence ; III) standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; IV) soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; V) valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. De là, notamment en analysant les jeux dacteurs portant ces postures ou encore les dynamiques en cours sur les territoires, 3 pistes de développement ont été identifiées : I) développer loffre de viande bio en boucherie ; II) développer loffre de viande bio en restauration hors domicile ; III) communiquer, sensibiliser sur la viande bio des Pyrénées.
Rapport dinformation sur lautonomie alimentaire de la France et au sein de ses territoires
Pascale BOYER, Auteur ; Julien DIVE, Auteur | PARIS 07 SP (126 Rue de l'Université, 75 355, FRANCE) : ASSEMBLÉE NATIONALE | 2021Le 12 mars 2020, à la veille du premier confinement, le Président de la République a déclaré, dans son discours destiné aux Français, que " Déléguer notre alimentation [...] est une folie ". La crise de la Covid-19 a, en effet, ravivé des craintes anciennes de pénuries alimentaires, puisque les confinements successifs ont révélé un certain nombre de faiblesses structurelles et de dépendances au sein du notre système de production alimentaire. Suite à ce constat, des rapporteurs de la Commission des Affaires économiques de lAssemblée Nationale ont dressé un état des lieux autour de la question de lautonomie alimentaire de la France. Ils ont ainsi pu dégager vingt pistes dactions permettant de bâtir une stratégie pour reconquérir lautonomie alimentaire, tout en répondant à trois grands défis : celui de la compétitivité des prix et de la compétitivité hors prix (la compétitivité hors prix désigne la capacité à gagner des parts de marché en jouant sur des critères autres que le prix) ; un défi humain, puisque les secteurs agricoles et agroalimentaires font face à de profondes crises de vocation ; un défi environnemental, notamment avec les changements climatiques en cours. Ce rapport comprend, à la fois, létat des lieux et les différentes propositions dactions accompagnées de leurs explications.
Des recettes pour davantage de bio dans la restauration collective ; A létranger, les pouvoirs publics achètent des produits bio
Reto THÖRIG, Auteur ; Rebekka FRICK, Auteur ; Robert OBRIST, Auteur ; ET AL., AuteurAlors que la bio progresse en Suisse, elle peine à percer dans la restauration collective. Bio Suisse, en partenariat avec la Haute école zurichoise pour les sciences appliquées (ZHAW), a mené une série denquêtes, dinterviews et dateliers pour tenter de remédier à cela. Le plus grand obstacle est le prix. Viennent ensuite la disponibilité et une production considérée comme fluctuante. Bio Suisse en a déduit plusieurs axes à développer : planification de la production, amélioration de la logistique, formation, communication Lexemple de lhôpital cantonal des Grisons, précurseur en la matière, est détaillé. Un tour dhorizon des mesures dintroduction des produits biologiques en restauration collective est également réalisé dans plusieurs pays européens : Autriche, Allemagne, Danemark, France.
Régie maraîchère : La ville de Vannes ramène sa fraise en cuisine
Julie BEAUCÉ, AuteurEn période scolaire, la ville de Vannes fournit les repas de vingt écoles et de cinq crèches municipales. Ces écoles et crèches sont principalement approvisionnées par une cuisine centrale, sauf trois crèches qui disposent dune cuisine sur leur site et qui doivent fournir 170 repas et goûters par jour. Cependant, ces trois crèches ont rencontré des difficultés grandissantes pour sapprovisionner en produits frais, locaux et biologiques (le manque dintérêt des producteurs locaux à les livrer sexplique par les faibles volumes à fournir à chacune dentre elles). Pour faire face à cela, la ville de Vannes a réfléchi aux options quelle pouvait mobiliser. En 2018, elle a ainsi réussi à dégager un hectare de terres municipales dans lobjectif de mettre en place une régie maraîchère. Elle sest ensuite faite accompagner par le GAB 56 pour réaliser ce projet. Après avoir vérifié que les terres étaient propices au maraîchage bio et effectué une planification des cultures en fonction des besoins des crèches, il a fallu trouver un maraîcher expérimenté qui serait employé en tant que fonctionnaire. Au final, en 2020, cette régie a produit 1,5 tonnes de légumes et a couvert la quasi-totalité des besoins des trois crèches.
Salon Space : Une bio dynamique face aux enjeux davenir
Frédéric RIPOCHE, AuteurLun des principaux enjeux de toutes les filières animales bio est lintroduction de la viande en restauration collective. Une conférence a été organisée sur cette thématique, durant le Space (salon professionnel dédié à lélevage), par IBB et Inter Bio des Pays de la Loire. Les objectifs fixés par la loi Egalim sont encore loin dêtre atteints en restauration collective. La restauration scolaire reste la plus avancée, notamment en matière dachats de viande bio. Il existe différents leviers pour limiter les surcoûts des produits bio : moins de viande mais de meilleure qualité, introduction de protéines végétales, plus de produits bruts, recours à la cuisson lente, moins de gaspillage alimentaire, formation des cuisiniers Lun des problèmes reste léquilibre matière. Pour le favoriser, Interbev a créé des fiches recettes qui permettent de valoriser plusieurs morceaux de viande en même temps. Afin de faciliter lapprovisionnement en viande bio, la coopérative Unébio a créé le Comptoir des viandes bio (CVB), un atelier de transformation situé dans le Maine-et-Loire, et elle compte en déployer de nouveaux dans dautres régions. Le service public local Eau du Bassin Rennais a lié qualité de leau et restauration collective, via son projet Terres de Sources, en favorisant lintégration, dans la restauration collective, de viandes bio produites par 35 fermes du groupement Bretagne Viande Bio basées sur le territoire de Terres de Sources. Un encart est également réservé à la situation du collecteur Biolait.
Sec ou frais : comment augmenter la part de légumes bio en restauration collective ?
Sophie CHATENET, AuteurEn 2020, la FRAB Auvergne-Rhône-Alpes, la Chambre régionale d'agriculture et la Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes ont mutualisé leurs moyens pour réaliser une étude visant à mettre en parallèle la production de légumes frais et secs biologiques sur la région et les besoins de la restauration collective. Présentés à l'occasion d'un webinaire, les premiers éléments de cette analyse montrent que les objectifs de la loi Egalim, et notamment l'introduction de 20 % de produits bio en restauration collective, sont encore loin d'être atteints. L'offre en légumes secs bio et locaux, en particulier, est encore insuffisante pour répondre à la demande. Par ailleurs, pour les agriculteurs, le manque de visibilité sur les débouchés est un frein.
Synthèse : Etude sur les leviers pour stimuler l'intégration du commerce équitable dans la consommation responsable des collectivités
Malgré l'essor que connaît le commerce équitable, les volumes dachats en commerce équitable dans la commande publique des collectivités semblent peu évoluer. Il devient important de mieux comprendre les freins à ce développement, mais aussi denvisager les solutions qui pourraient permettre une montée en puissance des achats en commerce équitable.
L'uf ou la poule : Des innovations pour une filière territoriale et cohérente
SYMBIOSE, AuteurLa Bretagne comptabilisait près de 2,5 millions de poules pondeuses bio en 2020 (12 % des poules bretonnes). Le principal objectif de ces élevages est de produire des ufs coquilles calibrés, de taille M (53 à 63 g) ou L (63 à 73 g). Les ufs S, XL, déformés ou avec des microfissures ne peuvent pas être vendus en ufs coquilles et sont généralement envoyés dans des casseries. Ils sont alors vendus aux alentours de 0,05 ou 0,06 /uf. Les poules de réforme sont également peu valorisées par les abattoirs (autour de 0,20 /poule) et partent principalement à lexport ou en petfood. Face à cela, certains éleveurs se mobilisent et tentent de trouver des solutions. Anne-Sophie et Cédric Laurent proposent, aux côtés de leurs volailles de chair, des poules de réforme prêtes à cuire, en faisant bien la distinction entre les deux sortes de volailles. Elodie Dragon et Aline LHomme font adopter leurs poules de réforme (vendues 5 /poule) via lassociation « Poule pour tous ». Sonia et Jean-Michel Prieur ont choisi de transformer leurs poules de réforme en rillettes. Agrobio 35 a également sensibilisé un groupe de cuisiniers issus de la restauration collective, afin quils mettent en place des recettes à base de poules réformées. Certains éleveurs font également de la pédagogie auprès de leurs clients sur les ufs de petit calibre et les leur vendent à un prix moins élevé.
Varennes-sur-Seine investit dans une ferme pour sa cantine
Fabrice BUGNOT, AuteurA Varennes-sur-Seine, en Seine-et-Marne, la commune a repris la main sur lapprovisionnement et les menus de sa cuisine centrale (350 repas servis par jour), pour proposer plus de produits biologiques et locaux. Pour faciliter les approvisionnements, cinq hectares de terrains communaux ont été mis à disposition dune maraîchère et d'un maraîcher en conversion à lagriculture biologique. Ces derniers se sont installés en 2021. Lobjectif est quils fournissent 80 % des légumes nécessaires à la cuisine centrale. Cette cuisine était auparavant en gestion semi-concédée : les murs et le personnel étaient municipaux, mais les menus, lhygiène et les livraisons étaient gérés par un prestataire. Il a donc fallu reprendre la main sur la gestion de la cuisine et former le personnel à lélaboration des menus, au suivi des factures, etc. Un système de planification des approvisionnements et dadaptation des menus a notamment été mis en place : léquipe en cuisine élabore les menus un an à lavance, ce qui permet de transmettre les besoins en légumes aux maraîchers afin que ceux-ci puissent adapter leurs plans de culture. Deux semaines avant la confection des repas, un autre point est réalisé pour adapter les menus aux récoltes et, éventuellement, pour passer dautres commandes.
Les vins bio se développent tous circuits confondus
VITISBIO, AuteurLa vente de vins bio augmente depuis dix ans. Entre 2010 et 2019, le marché a quasiment quadruplé : il est passé de 252 millions deuros à 979 millions. Les vins bio représentaient 11,6 % des ventes de vins en France, en 2019. Une partie non négligeable des vins bio est destinée à lexport (43 % des volumes). Les vins bio à destination du marché national sont principalement commercialisés en vente directe et en GMS (le niveau de valorisation pour le producteur est toutefois nettement plus élevé en vente directe quen GMS). De plus faibles volumes sont également commercialisés via la RHD, les cavistes et les magasins bio. Au début de lannée 2020, les ventes de vins tranquilles biologiques en GMS ont augmenté de 7,9 % en volume et de 9,9 % en valeur. Côté vins effervescents biologiques, la croissance est de 34,5 % en volume et de 31 % en valeur, sachant que la bio pèse peu dans les ventes de vins effervescents (1,4 % en volume et 1,6 % en valeur).
Agriculture biologique et changement climatique
Lagriculture est à la fois responsable dune partie des émissions de gaz à effet de serre (GES) et victime des changements et aléas climatiques. Lagriculture et lalimentation bio ont un rôle à jouer pour atténuer les émissions de GES à léchelle nationale et dans les territoires. Après avoir rappelé que lévolution des pratiques agricoles et de nos habitudes alimentaires est nécessaire pour lutter contre le changement climatique, cette brochure explique, point par point, en quoi lagriculture biologique est un mode de production moins émetteur de GES (protoxyde dazote, méthane, dioxyde de carbone) et plus résilient face au changement climatique (conservation de la matière organique et de leau dans les sols, diversification des cultures, autonomie ). Ce document indique également comment les collectivités locales peuvent agir dans le domaine agricole pour limiter les émissions de GES et offrir à leur population une alimentation locale. Pour cela, elle identifie plusieurs outils, présente des projets déjà en cours en France et en Europe, et rapporte des témoignages dacteurs (deux dagriculteurs bio et un dune porte-parole du réseau Action Climat). Enfin, ce document détaille quatre exemples concrets dinitiatives territoriales mises en place par des collectivités et qui sappuient principalement sur un outil : les Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET).
Allier politique alimentaire de qualité et soutien à lagriculture biologique dans vos démarches territoriales : Focus sur des territoires engagés en Occitanie Edition 2020
La loi Egalim fixe un objectif de 20 % minimum (en valeur) de produits bio ou en conversion dans la restauration collective dici 2022. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de mobiliser tous les acteurs concernés sur un territoire donné, dévaluer loffre de produits bio disponibles sur ce territoire et de projeter les effets dun changement de production agricole, ainsi que dun changement dalimentation permettant de répondre aux besoins de la restauration collective. Cette brochure a été conçue pour accompagner les collectivités territoriales dans cette dynamique. Elle montre la diversité des actions possibles à travers les témoignages de territoires déjà engagés (la majorité des exemples cités sont situés en Occitanie). Elle propose également des questions dautodiagnostic qui permettent aux collectivités de faire un point sur leur situation : Où en est mon territoire ? Comment aller plus loin ? Quels sont les leviers daction possibles ? Enfin, elle présente les dispositifs de labellisation et daccompagnement déjà existants : le label Territoire Bio Engagé, le label Ecocert en cuisine, le Réseau Territoires Bio et le Club des Territoires Un Plus Bio.
Annuaire des fournisseurs : Restauration hors domicile - Édition 2020-2021
Cet annuaire recense, à léchelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA), les fournisseurs en produits biologiques pour la restauration hors domicile. Il est réalisé par le réseau FRAB AuRA, et réactualisé chaque année. Cet annuaire répertorie les fournisseurs par types de produits : Fruits bio locaux ; Légumes bio locaux ; Produits laitiers bio locaux ; Viandes, volailles et ufs bio locaux ; Poissons bio locaux ; Pains bio locaux ; Épiceries bio locales ; Boissons bio locales ; Multi-produits ; Compléments de gamme. Pour chaque fournisseur, il indique : la gamme de produits, la saisonnalité, le volume ou le montant minimum de commande, la zone de livraison, lorigine du produit, ainsi que les coordonnées du fournisseur. Ce document a été conçu afin de privilégier les approvisionnements locaux de la région. Il contient également quelques rappels sur la bio en restauration collective, explique les règles de communication sur les produits bio en restauration collective et propose quelques recommandations du réseau de la FRAB AuRA.
Bio : Loffre rattrape la demande
Marc-Henri BLAREL, AuteurLe marché de la carotte bio a connu une forte croissance ces dernières années. Les prix mieux valorisés et la recherche par laval dune production origine France ont suscité des vocations chez de nombreux producteurs et expéditeurs de carottes bio. Ce marché fortement dynamique a toutefois été marqué par une première saturation denvergure à lautomne 2019 : tous les volumes produits nont pas trouvé acheteur. Cette crise a fortement impacté les producteurs, souvent les nouveaux entrants dans la bio, qui navaient pas sécurisé leurs débouchés. Elle a été prise au sérieux par de nombreux opérateurs de la filière. Ces derniers ont listé les causes de cette saturation et pointent particulièrement labsence dorganisation de loffre. Ils se questionnent également sur les perspectives dévolution de loffre. Cette dernière pourrait se développer en restauration collective (restaurants scolaires et restaurants détablissements de santé) avec la loi Egalim. La valorisation pourrait être moindre dans ces circuits, mais ils représenteront des volumes significatifs. Concernant les circuits de vente au détail (ex : en GMS), loffre de carottes bio en vrac se développe pour limiter le plastique. Certaines fois, les carottes bio sont même proposées en substitution de loffre conventionnelle.
Bio en restauration collective : La dynamique est enclenchée
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSelon lenquête annuelle de lObservatoire de lAgence Bio, les produits bio commencent sérieusement à simplanter dans les restaurants collectifs (établissements scolaires, hospitaliers, maisons de retraite, restaurants dentreprises ). La loi Egalim (novembre 2018) oblige, dici 2022, à atteindre 50 % de produits durables et locaux dans les assiettes des restaurants collectifs, dont 20 % de produits bio ou en conversion. En 2018, le marché de la restauration collective bio était de 320 millions deuros selon lAgence Bio, ce qui représente 4,5 % du marché de la restauration collective français, et une croissance de 28 % par rapport à 2017. Les repas entièrement bio progressent grâce à une gamme de produits plus large et à la meilleure valorisation de cette démarche en termes de communication. Il reste cependant quelques freins, comme la difficulté à identifier les fournisseurs ou encore le surcoût (estimé en moyenne à 20 %). 49 % des établissements interrogés arrivent à ne pas répercuter ce surcoût sur leurs clients, en luttant contre le gaspillage, en achetant des produits bruts et en proposant des plats végétariens.
Les carnets internationaux de lAgence BIO : L'agriculture bio dans l'Union européenne : Edition 2019
Ce document présente les chiffres 2017 et 2018 de la bio dans l'Union européenne. Parmi ces chiffres, ceux des surfaces cultivées en bio dans lUE, qui ont progressé de 6 % en 2017 et de 7,6 % en 2018, dépassant 13,8 millions dhectares et représentant 7,5 % de la SAU européenne en 2018. Les superficies et le nombre dexploitations biologiques par pays dans lUE en 2017 et 2018 sont fournis (la surface bio française arrivait à la deuxième place, derrière lEspagne). Fin 2017, 309 982 exploitations agricoles en bio étaient recensées dans lUE, soit une hausse de 5,9 % par rapport à 2016, et 325 306 étaient recensées en 2018 (+4,9 % par rapport à 2017). En 2018, le marché bio de lUnion européenne dépasserait 40 milliards deuros (estimation). Parmi les autres chiffres : circuits de distribution, consommation, principaux marchés bio de l'UE, focus sur les produits bio en restauration hors domicile, importations, exportations, productions végétales, productions animales, réglementation, politique agricole...
Communiqué de presse : La Viande Bio confirme son succès auprès des Français !
Ce communiqué de presse est centré sur les principaux résultats dune enquête, menée en septembre 2020, auprès dun échantillon représentatif de 1005 Français, sur le thème « Les Français et la consommation de viande bio », sondage commandité par la Commission bio dInterbev (Association nationale interprofessionnelle de lélevage et des viandes). Les résultats montrent que 72 % des sondés déclarent consommer au moins de manière occasionnelle de la viande bio, soit 13 points de plus quen 2015. Ces consommateurs avancent les motivations suivantes : la viande bio est produite dans des conditions respectueuses de lenvironnement et du bien-être animal, elle est bénéfique pour la santé et davantage contrôlée sur le plan sanitaire, a un meilleur goût, permet dassurer un meilleur revenu aux éleveurs et en consommer est un acte citoyen. 72 % des personnes sondées estiment quil est indispensable de trouver de la viande bio parmi loffre globale de produits bio, et 60 % jugent justifié de payer ces produits plus cher. Cette étude montre aussi que la viande bio se consomme de plus en plus en restauration hors domicile, qui représente 7,6 % des ventes, chiffre en progression de 34 % par rapport à 2018, selon lObservatoire des Viandes Bio 2019. Ces éléments sont à mettre en relation avec les efforts de la filière pour répondre aux demandes des consommateurs.
Consommation alimentaire post-COVID en France : cinq scénarios possibles
FranceAgriMer a imaginé différents scénarios pour la consommation alimentaire française, suite au confinement de la population en lien avec la crise sanitaire. Lobjectif de ces scénarios est dinterroger les conditions dun maintien, dans la durée, de certaines tendances (comme laspiration au « manger français ») et du retour dautres tendances (la croissance de la consommation hors domicile, par exemple). Les cinq scénarios sont : - laprès-guerre (recul de lalimentation santé au profit de lalimentation festive ; valorisation des produits locaux, bio et des circuits courts uniquement si les prix restent accessibles) ; - lalimentation contrôlée, dans une sortie de confinement qui séternise (décroissance, e-commerce et télétravail, augmentation des repas livrés, budget alimentaire en hausse pour la classe aisée mais produits peu chers pour la classe moyenne) ; - produits nationaux sauf pour lentrée de gamme (part de lalimentation dans les budgets en augmentation, soit du fait de la baisse des revenus, soit par lachat de produits de qualité français pour ceux qui en ont les moyens) ; - feux verts, une alimentation saine accompagnant une transition environnementale et écologique (une majorité des consommateurs souhaite une alimentation "exemplaire" en matière sanitaire et environnementale ; augmentation de la vente directe...) ; - précarité alimentaire (insécurité alimentaire, épiceries solidaires et hard discount, mais aussi « fait maison » et prise de conscience du lien agriculture alimentation).
Consommation bio : + 13, 5 % en 2019
BIO-LINEAIRES, AuteurEn 2019, le marché des produits bio a progressé de 1,4 milliards d'euros pour atteindre 11,93 milliard d'euros, soit une croissance de 13,5 % par rapport à 2018. Désormais, la consommation des ménages en bio atteint 6,1 %. Les achats de produits bio en restauration collective et en restauration commerciale ont augmenté de 16,4 % entre 2018 et 2019. L'évolution de la consommation et de la distribution des produits bio sont présentées : chiffre d'affaires entre 2010 et 2019 selon les circuits de distribution, progression des ventes selon les catégories de produits, répartition des achats de produits par famille et par circuit de distribution. Les enseignes de grande distribution sont restées, en 2019, le principal moteur des ventes bio.
Covid-19 : Quel impact pour la filière vin bio ?
Frédérique ROSE, AuteurDurant lété 2020, qui faisait suite àun premier confinement puis à la réouverture des restaurants et de certaines frontières, Vitisbio a fait le tour des vignobles pour faire le point sur limpact de la crise Covid-19 sur la filière vin bio. Il est difficile de définir précisément les impacts économiques de cette crise car les situations dépendent fortement des circuits de commercialisation des vignerons. Toutefois, comme la majorité des vins bio français sont vendus en direct et en CHR (cafés-hôtels-restaurants), beaucoup de vignerons bio se retrouvent en difficulté. Dans cet article, les témoignages de différents producteurs, installés dans diverses régions viticoles, illustrent la diversité des situations. Un point est également effectué sur les enquêtes réalisées par Loire Vin Bio, Interbio Occitanie et SudVinBio auprès de leurs adhérents. Des initiatives mises en place par des associations de producteurs pour soutenir les vignerons sont également détaillées. Enfin, le plan de distillation de crise est évoqué : il semblerait que la filière vin bio ne réalisera pas de demande spécifique. Cet article est également accompagné dun encart sur la baisse des rendements en 2020 qui provoque également des difficultés chez les vignerons.
Découverte : Haro sur la viande de buf en Finlande
Pierrick BOURGAULT, AuteurGustav et Heidi Rehnberg sont des agriculteurs bio finlandais, basés à 50 kilomètres à lOuest dHelsinki. Sur leur ferme, ils associent élevage, grandes cultures (avoine, orge, pois et fèves), sylviculture et agrotourisme. Leur revenu provient, à 40 %, de leurs récoltes de céréales quils vendent à des entreprises agroalimentaires. La viande de buf représente 20 % de leur revenu. Gustav et Heidi Rehnberg la vendent en direct, conditionnée sous vide, ce qui leur permet de la commercialiser à 17 /kg alors quelle serait vendue 12 /kg dans des grandes surfaces. Dans cet article, ces deux éleveurs, ainsi que dautres membres du secteur agricole finlandais, salarment face à la décision de luniversité dHelsinki : cette dernière vient dexclure la viande de buf de ses menus (elle sert près de 10 000 repas par jour) afin de réduire son empreinte carbone. Cette décision est globalement très contestée car la viande de buf est lune des rares productions possibles sous les latitudes finlandaises. Cette viande produite à léchelle nationale sera donc remplacée par des produits importés.
Diversification : Cultiver et valoriser des légumes secs bio en Auvergne-Rhône-Alpes
Samuel L'ORPHELIN, Auteur ; Romain COULON, Auteur ; Elodie DE MONDENARD, Auteur ; ET AL., AuteurCet article effectue un point sur les différents travaux menés en Auvergne-Rhône-Alpes sur les conduites culturales et la valorisation de légumes secs bio (pois secs, haricots secs, pois chiches, lentilles, féveroles et fèves). Dans cette région, trois secteurs sont historiquement reconnus pour leurs productions de légumes secs : le Puy (lentille verte), St Flour (lentille blonde et pois blond), Mollans (haricot coco). Bien que les surfaces en lentilles et pois chiches se développent depuis 2018, elles ne suffisent pas à répondre à la demande qui est en augmentation. Le contexte régional est donc porteur. Après avoir détaillé le contexte, cet article effectue un bilan de la campagne 2020 : elle a été médiocre en lentille et mitigée pour le pois chiche, en raison de plusieurs aléas climatiques, de ravageurs et de maladies. Il fournit ensuite des éléments sur la conduite de ces cultures : fiches techniques disponibles (itinéraires techniques et recueil de pratiques), programme dexpérimentations PEPIT LegSecAuRA, leviers agronomiques pour lutter contre les adventices, conseils sur la récolte, le stockage et le tri (certains GAB prévoient dailleurs daccompagner les producteurs dans la mise en place doutils de tri et de conditionnement collectifs). Enfin, les débouchés sont abordés, avec des réflexions autour de la structuration des filières pour approvisionner la restauration collective.
Dossier : Des communes pour l'agriculture paysanne
Louise CALAIS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Denise RASSE, Auteur ; ET AL., AuteurLes communes et les collectivités territoriales peuvent jouer un rôle important dans le maintien dune agriculture locale et respectueuse de lenvironnement. Ce dossier décrit plusieurs initiatives mises en place. Certaines communes ont, par exemple, fait le choix dapprovisionner leurs cantines scolaires en produits locaux et bio, comme la commune de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) qui emploie un agriculteur bio, ou encore Lons-le-Saunier qui a mis en place des partenariats avec des agriculteurs bio locaux. Dautres communes aident de différentes manières des porteurs de projets agricoles : la commune de Quézac (Cantal) a installé trois fermes maraîchères sur ses terrains communaux, et une communauté de communes de lOrne a financé lachat dune serre nécessaire à linstallation dun maraîcher bio. Dans les Alpes-Maritimes, à 20 km de Nice, la commune de Saint-Jeannet a mené une politique de reconquête des terres agricoles avec laide de différents acteurs du territoire. Ceci lui a permis de reclasser 500 ha en zone agricole ou naturelle, et de créer une Zone agricole protégée. Dans le Pas-de-Calais, la commune de Loos-en-Gohelle a fait le choix de mettre des terres à disposition dagriculteurs à condition quils les cultivent en bio et quils convertissent en bio au moins la même surface sur leurs propres fermes. En Haute-Savoie, la commune de Massongy a créé une couveuse dactivités agricoles. Dans le Berry, des agriculteurs et des communes se sont organisés en coopérative pour valoriser les haies en plaquettes de chauffage. Dans les Hautes-Alpes, des éleveurs ont pu, avec le soutien des collectivités locales, ré-ouvrir et gérer eux-mêmes un abattoir de proximité qui était en faillite. Enfin, le kit de mobilisation « Décidons de notre alimentation ! » est présenté. Il a été créé par les Ami.e.s de la Confédération Paysanne pour interpeler les candidats aux élections municipales.
Dossier : Construire une filière céréale-farine-pain bio sur le territoire de lEurométropole de Strasbourg
Hélène CLERC, AuteurDepuis 2010, la Ville et lEurométropole de Strasbourg (EMS) encouragent le développement de lagriculture biologique. Elles soutiennent notamment Bio en Grand Est, qui accompagne les producteurs dans leurs conversions, qui favorise la création de circuits de commercialisation bio et développe des approvisionnements bio dans la restauration collective. Les cantines des écoles maternelles, des écoles primaires et des accueils petite enfance proposent ainsi entre 20 et 40 % de bio, dont du pain bio préparé en Alsace. LEMS a aussi souhaité explorer lopportunité de créer une filière céréale-farine-pain bio sur son territoire, dans le cadre de son Projet Alimentaire Territorial (PAT). Ce souhait a engendré de nombreuses réflexions : quel est le niveau dadéquation entre le potentiel de consommation de pain bio et loffre en céréales bio sur ce territoire ? Est-ce que la construction de telles filières pourrait susciter des conversions en grandes cultures biologiques ? Ce dossier présente létude, réalisée par Bio en Grand Est, pour répondre à ces questions (étude menée en 2018 et financée par lADEME) et concerne : les circuits de distribution du pain bio en France, la filière déjà existante pour approvisionner les écoles de Strasbourg en pain bio, le potentiel de loffre locale en céréales panifiables bio, ainsi que lévaluation de la demande de lEMS.
Dossier : Manger des aliments issus de lAgriculture Bio : cest bon pour la santé, pour lenvironnement et cest accessible à tous
Emmanuelle FOLLIN, AuteurCe dossier propose un retour sur deux évènements de 2019 qui ont mis en avant une alimentation bio, respectueuse de lenvironnement, de la santé humaine et accessible à tous. C'est à l'occasion de la journée « Vers une alimentation bio et plus végétale bonne pour la santé et le climat », organisée, en juin 2019, par Solagro, que les résultats de létude BioNutrinet ont été présentés. Lobjectif de létude BioNutrinet est dévaluer limpact du régime bio sur la santé publique et sur lenvironnement. De manière générale, le régime dun consommateur de produits bio implique la diminution des gaz à effet de serre, la diminution de la demande en énergie et la diminution de l'occupation des terres. En septembre 2019, Bio en Grand Est a participé à la journée « Vers un accès digne à une alimentation de qualité pour tous ! », en particulier à latelier questionnant les différents modes de distribution alimentaire. Bio en Grand Est a présenté la vision du réseau des agriculteurs bio du Grand Est sur limportance de lintroduction de produits bio locaux en restauration collective comme vecteur d'accès à une alimentation de qualité pour tous.
Dossier de presse Territoire BIO Engagé : Le label Territoire BIO Engagé sétend au niveau national !
A PRO BIO, Auteur ; BIO CENTRE, Auteur ; INITIATIVE BIO BRETAGE (IBB), Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-ANDRÉ-LEZ-LILLE (4 Rue de Dormagen, 59 350, FRANCE) : A PRO BIO | 2020Ce dossier de presse a été établi à loccasion de la conférence de presse, donnée le 3 septembre 2020 dans lHérault, pour annoncer le lancement national du label Territoire BIO Engagé. Ce label est porté par des Interprofessions bio régionales et valorise les collectivités et les établissements ayant engagé une démarche en faveur de lagriculture biologique sur leur territoire. Pour obtenir ce label, une collectivité doit avoir atteint un pourcentage donné de sa surface agricole utile en bio (pourcentage différent selon les régions) et/ou plus de 20 % dapprovisionnements bio dans son service de restauration (en valeur dachat). Actuellement, 220 communes et établissements sont labellisés en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie (les deux premières régions à sêtre engagées dans ce label). Territoire BIO Engagé est maintenant en train de se développer à l'échelle nationale puisquil sétend aussi aux régions Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Pays de la Loire. Ce dossier de presse commence par apporter des détails plus précis sur ce label (contexte, déploiement en région, objectifs, critères, modalités dattribution, coût ). Il fournit également des chiffres-clés sur le marché de la bio en France (à partir des chiffres de lAgence BIO) et se termine en présentant les associations interprofessionnelles à la base de cette démarche et de ce dossier : Initiative Bio Bretagne, Bio Centre, A Pro Bio, Interbio Nouvelle-Aquitaine, Interbio Occitanie, Interbio des Pays de la Loire.
Dossier Viande Bio : La viande bio ignore la crise
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Nicole OUVRARD, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurLa viande bovine biologique suit la tendance générale de lAB et continue donc son développement. La crise de la Covid 19 a plutôt conforté lengouement pour la bio, même si les données statistiques 2020 ne sont pas encore connues : il faudra notamment voir léventuel impact de la crise économique prévue pour lautomne. Ce dossier, après un retour sur les chiffres relatifs à la croissance de lAB, présente une interview croisée des responsables du Synabio, de la FNAB et de lAgence Bio, pour qui le développement de cette agriculture se poursuivra, avec parmi les points-clés, la question des aides publiques, la place de lAB dans la future PAC ou encore le risque de décroissance de la démographie agricole dans les prochaines années. Par ailleurs, des références technico-économiques issues du Massif Central montrent la diversité des systèmes allaitants biologiques, avec des stratégies de commercialisation elles aussi diverses, pouvant associer vente directe et circuit long, et plusieurs productions (veaux, génisses, bufs ). Cest ce quillustre notamment lexploitation bio corrézienne du GAEC des Gariolles, qui associe plusieurs ateliers (noix, volailles ) à la production de viande qui représente plus de 50% de son chiffre daffaires global. Elle produit notamment des veaux rosés, commercialisés en vente directe ou par le biais de la Société coopérative agricole Le Pré Vert. Cette dernière, en 100 % bio, sest largement développée ces 20 dernières années en diversifiant ses débouchés, notamment la restauration hors domicile. Enfin, ce dossier revient sur un des enjeux techniques clés en viande bovine biologique : la production danimaux finis plus jeunes (difficulté avec les races allaitantes françaises en limitant la consommation de concentrés ; croisement avec de lAngus testé sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou).
Edition 2020 du baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France
Pour cette édition du Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France, lAgence BIO a mené une étude, en novembre 2019, auprès dun échantillon représentatif de 2 000 Français de plus de 18 ans. Si la consommation de produits bio maintient son bon niveau (plus de 7 Français sur 10 en consomment au moins une fois par mois), le nombre de consommateurs quotidiens en 2019 a dépassé le nombre de non-consommateurs. Les jeunes sont plus nombreux. Parmi les principaux enseignements de cette enquête : même si les moins de 35 ans sont les « fers de lance » de la consommation, « lenvie de bio » est partagée par toutes les tranches dâge de la population. Les jeunes, pour qui consommer bio est presque devenu un acte de militantisme, sont avant tout sensibles aux enjeux éthiques et environnementaux. Chez les plus de 50 ans, lacte dachat se veut de plus en plus « citoyen ». Sils sont particulièrement attachés à la qualité du produit, ces derniers sont de plus en plus attentifs au respect des saisons et aux produits locaux. Autre enseignement, la grande majorité des Français interrogés se dit prête à changer sa façon de consommer. Cette révolution des habitudes à laquelle nous assistons inclut le bio bien sûr, mais aussi la lutte contre le gaspillage alimentaire, la limitation des emballages et le respect des agriculteurs.
Éleveurs bio, vendre en restauration collective
Elodie BERNARD, Auteur ; Marie SIBERTIN-BLANC, Auteur ; Magali RUELLO, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la vente de viande bio à la restauration collective. Le premier article décrit le débouché que peut représenter la restauration collective pour cette filière. Après avoir apporté des repères chiffrés sur le marché de la restauration collective bio en France, il décrit le cadre réglementaire (GEMRCN) qui définit le grammage et les fréquences obligatoires de protéines animales dans ce type de restaurants. Il sattache ensuite à détailler trois spécificités du marché de la restauration collective : 1 il sagit souvent de marchés publics (mise en concurrence des fournisseurs via des appels doffres) ; 2 les commandes de restauration collective se font souvent à la dernière minute (cela questionne léquilibre des carcasses et les plannings dabattage), ; 3 niveau sanitaire et traçabilité (obligation d'agrément CE pour les fournisseurs). Afin de pouvoir proposer une offre de viande bio diversifiée et en quantité, certains éleveurs nhésitent pas à se regrouper sous forme dassociations. Deux éleveurs témoignent : lun fait partie de lassociation "La Source" en Ariège, et lautre de lassociation "Paysans Bio d'Aveyron". Le second article se focalise sur manière de répondre à un appel doffres de marché public. Il est accompagné de deux focus : lun est un retour dexpérience (Tommy Maire est éleveur bio de taureaux de Camargue et il a répondu à lappel doffres de lAgglomération du Pays de lOr), et lautre présente linitiative de l'entreprise en téléphonie Orange qui met en avant des produits bio et locaux dans son restaurant dentreprise.
Filières viande bio : Léquilibre matière fragilisé
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSelon les espèces et les débouchés, lélevage bio est impacté de différentes manières par la Covid-19. Les structures tournées vers la restauration hors domicile (RHD) sont les plus impactées. Cest le cas par exemple de la SCA Le Pré Vert (coopérative de 280 éleveurs bio, située en Dordogne) qui écoule 25 % de ses volumes en RHD. En plus de la perte de ce débouché, cette coopérative a dû faire face à un autre inconvénient : léquilibre matière pour les carcasses. Alors que la restauration collective favorisait léquilibre matière, les consommateurs achètent beaucoup de viandes à griller ou hachées, ce qui entraîne des déséquilibres. Des veaux rosés ont aussi dû être congelés et des reports dabattage ont été mis en place. Toutefois, cette viande devra sécouler et entrera forcément en collision avec la production. Chez Sicaba, société coopérative basée dans lAllier, les marchés restent déstabilisés et des réajustements quotidiens sont effectués. Toutefois, la perte des débouchés en RHD a été en partie compensée par le bond des ventes en magasins bio et via le e-commerce. Le buf, avec ses morceaux nobles, est le gagnant de cette période alors que les agneaux et les porcs subissent un repli. Concernant la vente directe, il est difficile dévaluer son évolution, mais il est certain que les fermes pratiquant déjà la vente en caissettes ont bénéficié dafflux de commandes.
Les Français aiment la viande bio !
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurSelon la sixième vague de lenquête « Les Français et la consommation de viande bio », conduite en septembre 2020 par lIfop pour la Commission Bio dINTERBEV, 72 % des Français déclarent consommer de la viande bio, au moins de manière occasionnelle, ce qui représente 13 points de plus comparé à 2015. Les plus fidèles adeptes de la viande bio sont les plus de 50 ans et les catégories socio-professionnelles supérieures. Les principales raisons pour lesquelles lensemble des consommateurs de viande bio achètent ce produit sont : le respect du bien-être animal, les bénéfices pour la santé, le contrôle sanitaire renforcé, le goût, le fait dassurer aux éleveurs un meilleur revenu, les bénéfices pour lenvironnement, un acte citoyen. Le sondage fait également ressortir deux grands enseignements en matière daccessibilité : parmi les consommateurs de viande, 72 % estiment quil est indispensable de trouver de la viande bio au sein de loffre globale de produits bio, et 60 % des personnes interrogées jugent quil est justifié de payer plus cher une viande bio quune viande non bio (ce chiffre atteint même 70 % chez les consommateurs de viande bio). Du côté de la distribution, cette enquête a révélé une montée en puissance de la restauration hors domicile.
Le guide méthodologique pour une cantine bas carbone
Shafik ASAL, Auteur ; Alice BOURDELAIN, Auteur ; Miléna DOUCET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (La Ruche, 24 Rue de l'Est, 75 020, FRANCE) : ECO2 INITIATIVE | 2020La démarche Climat Cantines est le résultat de laccompagnement, pendant 2 ans, des Caisses des Ecoles des 9ème et 10ème arrondissements de Paris, afin de les aider à travailler sur limpact carbone de leurs menus, tout en garantissant la qualité nutritionnelle et la durabilité des produits achetés (bio, pêche durable ). Les deux entités ont pu réduire de 20% leurs émissions de GES en un an. Des outils de travail adaptés aux modes de fonctionnement de la restauration collective ont ainsi été créés. Ce guide propose une démarche par étapes : réaliser un état des lieux complet de la cantine scolaire, mettre en uvre des actions choisies (parmi des listes proposées en lien avec les plans de menus, les achats alimentaires, le gaspillage alimentaire) et suivre les actions dans le temps. Chaque étape renvoie à des outils spécifiques, disponibles dans le pack doutils associés à la démarche Climat Cantines. Parmi les actions proposées, certaines sont en lien avec lintroduction de produits biologiques (en cohérence avec la loi Egalim).
Île-de-France : Une légumerie pour valoriser loffre locale
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa région parisienne représente plus de 12 millions dhabitants et la demande en produits bio explose. La Coopérative Bio dÎle-de-France (Scic), qui regroupe 59 adhérents sociétaires, approvisionne tous azimuts la restauration collective, les magasins spécialisés et dautres clients de cette région, en produits bio et locaux. Pour cela, une première légumerie, Bio Val de Seine, a vu le jour en 2012. Pour faire face à la demande, la construction dune seconde légumerie a été très vite programmée. Inauguré fin janvier 2020, ce nouvel outil de transformation est basé à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne). Lobjectif de ce nouveau site est découler 2 000 à 3 000 tonnes de légumes bio par an, avec une production de légumes de 1ère et 4ème gamme, qui sera complétée courant 2020 par des légumes de 5ème gamme. Pour que le modèle économique choisi fonctionne, il faut très vite que cet outil de production monte en puissance. Pour assurer ce haut niveau de production, les cultures sont planifiées en amont. Ce projet a coûté 3,8 millions deuros. Il a été subventionné à hauteur de 765 454 euros par lAgence de leau Seine-Normandie et est soutenu par la région Île-de-France.
Label Territoire Bio Engagé : A la conquête de tous les territoires
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe label Territoire Bio Engagé a été créé en 2012 par linterprofession bio dAquitaine. Il a tout dabord été déployé sur la Nouvelle-Aquitaine et lOccitanie et, depuis 2020, il sétend à léchelle nationale avec ladhésion de quatre nouvelles régions : Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France et Pays de la Loire. Ce label a pour objectif dencourager les collectivités locales à développer la bio de manière pérenne. Il valorise les collectivités territoriales qui atteignent plus de 20 % de produits biologiques dans les repas servis par leurs cantines scolaires et autres établissements de restauration collective (en valeur dachat HT) et/ou les collectivités qui atteignent une part significative de bio au niveau de leurs surfaces agricoles. Le pourcentage minimum de surface bio pour obtenir ce label varie selon les régions (ex : Hauts-de-France 6 %, Pays de la Loire 10 %, Occitanie 15 %...). Il est proposé par linterprofession de la région et doit être supérieur au pourcentage moyen de surfaces bio de ce territoire. Lobjectif est de booster et dencourager le développement de lagriculture biologique. Actuellement, 176 communes et 45 établissements sont labellisés, principalement localisés en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie.
Le marché alimentaire bio en 2019 : Estimation de la consommation des ménages en produits alimentaires biologiques en 2019 : Edition 2020
C. RENAULT, Auteur ; T. CHEVER, Auteur ; V. ROMIEU, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS (12 Rue Henri Rol-Tanguy, 93 100, FRANCE) : AGENCE BIO (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique) | 2020Les principaux chiffres de la consommation de produits biologiques par les ménages français en 2019, de l'étude réalisée par AND-International pour l'Agence BIO, sont présentés. En 2019, la valeur des achats de produits alimentaires issus de lagriculture biologique a progressé de 1,331 milliard deuros, soit une croissance de + 13,4 % vs 2018. Le marché a ainsi atteint 11,294 milliards de chiffre d'affaires. La consommation de produits alimentaires bio représente désormais plus de 6% de la consommation totale de produits agricoles et alimentaires. De nombreux tableaux et graphiques détaillent cette croissance : chiffre d'affaires des produits bio par circuit de distribution ; ventes de produits bio par famille et par circuit ; circuits de distribution de la viande bio de 2014 à 2019 ; vente des produits de l'aquaculture par espèce et par circuit ; chiffres d'affaires et parts de marché en fruits et légumes frais bio ; estimation des achats de vins bio par les ménages en France en 2019, par circuit, en volume et en valeur, estimation des emplois dans l'aval des filières bio de 2012 à 2019, etc.
Observatoire des viandes bio 2019
Chiffres à l'appui, la Commission bio d'Interbev (Interprofession Bétail et Viande) montre que la filière viandes bio continue de se développer. Parmi les chiffres 2019 présentés, figurent les volumes dabattage, en augmentation (+16 % vs 2018), en particulier en porcins (+32 % vs 2018) ; les ventes dans les différents circuits de distribution, avec une demande qui a continué à augmenter, notamment en restauration hors-domicile (+34 % en volume vs 2018).
Occitanie : Gers : 28 % de bio dans les cantines des collèges
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Gers est le premier département français en nombre de producteurs bio et de surface en bio ou en conversion (20% de la SAU). Le pourcentage de produits bio dans les cantines scolaires est également très élevé : les collèges proposent 28 % de bio dans leurs repas, dont 37 % dorigine locale. Plus de 200 producteurs gersois approvisionnent ces cantines. Les vingt collèges du département sont évalués dans le cadre de la démarche « En Cuisine » dEcocert : 11 sont labellisés niveau 2 (au minimum 30 % de produits bio), et 9 en niveau 1 (10 % minimum). Lobjectif est que tous arrivent au niveau 2, voire au niveau 3 (50 % minimum) dici 2020. Pour favoriser cette démarche, le Conseil départemental verse une aide de 150 000 à lensemble de ces établissements (soit 0,20 à 0,30 /repas, pour un coût minimum de 2,10 en denrées alimentaires et un tarif à 3,25 ). Avec la mise en place dun PAT (Projet alimentaire territorial), cette démarche sétend à dautres structures (écoles, hôpitaux, crèches ) en créant des partenariats avec des producteurs locaux. Cinq rencontres territoriales entre producteurs bio, gestionnaires de restauration collective et élus ont été organisées, fin 2019. Un annuaire en ligne est également en train dêtre finalisé pour répertorier les fournisseurs afin de faciliter les commandes.
Programme national pour lalimentation : 39 projets lauréats de lappel à projets 2019-2020
La crise sanitaire Covid-19 a souligné la nécessité de renforcer la résilience du système alimentaire français et limportance de relocaliser notre agriculture et notre alimentation. Dans ce contexte, le ministère de lAgriculture et de lAlimentation a souhaité renforcer le développement des projets alimentaires territoriaux (PAT). Ces projets, portés par une collectivité, une association ou un collectif dagriculteurs, sont construits sur un territoire et fédèrent lensemble de ces acteurs afin de favoriser lancrage local de lalimentation : création de circuits courts, approvisionnement de cantines scolaires par les producteurs locaux, structuration de filières locales pour rapprocher loffre de la demande Ce document présente les 24 nouveaux PAT retenus dans le cadre de la sixième édition de l'appel à projets du Programme national pour l'alimentation (édition 2019-2020). Il présente également 15 projets innovants ou pilotes pouvant servir à lessaimage de démarches exemplaires. Parmi les lauréats : des projets dapprovisionnement de cantines scolaires avec des produits locaux et bio ; des projets déducation à lalimentation ou de lutte contre le gaspillage ; des programmes daccès à une alimentation de qualité pour des populations précaires ou encore des magasins solidaires et des marchés de producteurs locaux. Pour rappel, le Programme national pour lalimentation fait suite aux États généraux de lalimentation et à la loi EGAlim.
Programme national pour l'alimentation : Présentation des projets lauréats 2014-2018
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION, Auteur | PARIS 07 SP (Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises - Service Gouvernance et gestion de la PAC - Sous-direction Gestion des aides de la PAC, Bureau Aides aux zones défavorisées et à l'agro-environnement - 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION | 2020Le Programme national pour le développement agricole et rural est un programme du ministère en charge de lAgriculture ayant pour but principal de préparer l'avenir de l'agriculture française. Depuis 2014, un appel à projets national est lancé chaque année, à linitiative du ministère de lAgriculture et de lAlimentation, afin de développer des projets fédérateurs, démultipliables ou exemplaires sinscrivant dans les objectifs du PNA (Programme national pour l'Alimentation) : justice sociale ; éducation alimentaire de la jeunesse ; lutte contre le gaspillage alimentaire ; ancrage territorial et mise en valeur du patrimoine alimentaire. Une catégorie spécifique aux projets alimentaires territoriaux (PAT) a été créée, à partir de lédition 2016, pour soutenir et accompagner des PAT émergents. Ce document présente les 120 projets lauréats lors des quatre premières éditions de lappel à projets (2014-2018). Chaque projet fait lobjet dune fiche didentité (région dorigine, porteur de projet, partenaires, coût global, financement ), qui présente le contexte, les objectifs et les actions menées.
Rapport d'activités INTERBIO Nouvelle-Aquitaine 2019 : Pour une communauté économique régionale : Bio, sociale et solidaire !
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine rassemble plus de 250 organisations et opérateurs bio, et a pour missions d'assurer la promotion des produits bio de Nouvelle-Aquitaine, de fédérer les opérateurs bio régionaux et de structurer le développement des filières. Elle anime l'activité bio du Pôle régional de compétences pour une alimentation de qualité en Restauration Collective et représente les intérêts des adhérents et de la filière bio régionale auprès des pouvoirs publics et de l'Agence BIO. Avec une forte progression en 2018 (+ 15,5 % de producteurs et + 27 % en surface, par rapport à 2017), la région Nouvelle-Aquitaine confirme son développement en matière d'agriculture biologique. INTERBIO Nouvelle-Aquitaine dresse un état des lieux des actions conduites en 2019 pour soutenir cette dynamique de développement et l'inscrire dans la durée.
La RHF est un débouché à ne pas négliger ; Le bio monte dans la RHF
Costie PRUILH, AuteurLa restauration hors foyer (RHF) ne consomme que 6 % du lait transformé en France. La moitié de ce volume est destinée à la restauration collective et lautre moitié à la restauration commerciale. En général, la restauration collective est plutôt associée à un marché difficile, avec des prix bas, de fortes exigences sanitaires et dautres contraintes (demandes saisonnières, gros volumes ). Depuis la Loi davenir de 2014, les collectivités cherchent à relocaliser leurs approvisionnements. Ceci a conduit à la création de nombreux projets alimentaires territoriaux (PAT). La loi Egalim a récemment donné un nouvel élan à cette recherche de produits locaux et de qualité. La restauration scolaire doit notamment proposer un repas végétarien par semaine, ce qui profite aux produits laitiers (riches en protéines). Cependant, cest surtout lobligation dutiliser 50 % de produits de qualité, dont 20 % de produits biologiques, qui peut offrir de nouveaux débouchés aux produits laitiers. En 2018, les ventes de produits laitiers bio en RHF étaient en hausse de 16 % par rapport à 2017.
Territoires en transition : Déconfiner les énergies
Stéphane THEPOT, AuteurLes initiatives pour un nouveau développement local sont nombreuses au sein des territoires ruraux. Cet article en présente plusieurs, du Berry au Quercy, en passant par le Gers. Quelles touchent au développement des circuits de proximité, notamment suite au confinement, à lapprovisionnement en produits locaux, bio ou non, à destination par exemple de magasins de proximité ou encore de la cantine, à linstallation de chaufferies au bois communales (dont une dans lIndre ne valorisant que du bois issu des haies du territoire), ou déoliennes « citoyennes », financées par des habitants, toutes ces initiatives, souvent basées sur des démarches collectives, montrent la vitalité de la « France profonde ». Elles montrent aussi limportance de penser autrement, de créer du lien, de mixer les avis et les horizons, de favoriser lécoute pour « jouer ensemble » et, ainsi, « déconfiner les énergies ».
La vague de conversion arrive : Faut-il craindre l'avalanche de pommes bio ?
Marion COISNE, AuteurEntre 2013 et 2018, les surfaces de pommiers bio ont augmenté de 120%. En 2018, 7 400 ha étaient en cours de conversion. La filière s'interroge sur l'absorption de ces nouveaux volumes. Lors du Sival de janvier 2020, les Interbio de Bretagne, des Pays de la Loire et de Centre-Val de Loire ont organisé une table-ronde sur le sujet. Pour rappel, en 2018, 56 665 tonnes de pommes bio ont été vendues, avec un prix moyen de 3,96 /kg, la vente directe et les primeurs représentent la majorité des circuits de distribution (44%). Pour les producteurs interrogés, la demande est là, avec des consommateurs dont la moyenne d'âge a tendance à baisser. La loi Egalim constitue une opportunité pour le secteur, en augmentant la part de bio dans la restauration collective. Cependant, pour Josselin de Saint-Raymond, directeur de l'Association nationale pommes et poires, ces augmentations de la consommation ne suffiront pas à couvrir la hausse de production de pommes bio. Sylvie Forel, arboricultrice bio, en Ille-et-Vilaine (Bretagne), présente brièvement l'intérêt de Biocoop Restauration dans l'approvisionnement de la restauration collective.
Valoriser dans des filières viande bio, les productions viande des bovins et ovins élevés en bio
Ce diaporama a été présenté à loccasion de lédition 2020 des BioThémas, un cycle de conférences organisé chaque année par lITAB et le Pôle Bio Massif Central dans le cadre du Sommet de lÉlevage. Il présente notamment des résultats du Casdar ReVABio. Cette présentation aborde les enjeux liés à la structuration des filières ovine et bovine biologiques afin de mieux valoriser les viandes bio. La filière ovine rencontre trois principaux problèmes liés à : 1) un déséquilibre saisonnier (les ventes sont majoritairement réalisées autour de Pâques) ; 2) la gestion de léquilibre matière ; 3) la gestion de ladéquation qualitative. Les carcasses entières bien conformées alimentent les rayons boucherie et traditionnels des magasins spécialisés et des grandes surfaces. Les carcasses moins bien conformées fournissent les rayons libre-service et la restauration commerciale (54% cuisson rapide, 46% cuisson lente). Sur la période 2013 à 2018, les classements carcasses sont majoritairement R et O, avec une note détat dengraissement de 3 pour plus de la moitié des animaux (56 % à 66 % selon les années). Concernant la filière viande bovine biologique, les principaux problèmes rencontrés sont liés à : 1) la valorisation de lensemble des types et catégories de bovins bio ; 2) la gestion de léquilibre matière ; 3) la gestion de ladéquation qualitative. Les vaches et veaux représentent les plus grands volumes abattus (les bufs, génisses et jeunes bovins représentent des parts moins importantes). Les steaks hachés comptabilisent 60 à 70% des ventes des viandes bovines bio. Les meilleurs animaux (races bouchères, animaux jeunes, lourds, bien conformés) sont destinés aux boucheries où la demande est encore assez importante ; les animaux un peu moins conformés se retrouvent dans les rayons traditionnels ou sous-vide où la demande est faible ; et les animaux les moins bien conformés sont valorisés par la RHD ou dans des plats préparés où la demande est encore forte.
Viandes bio : Une dynamique en mutation
Niels BIZE, AuteurA l'échelle nationale, la production de viande bovine bio a continué sa progression en 2019, alors que la production de viande bovine conventionnelle a diminué par rapport à 2018. Dans l'Ouest plus particulièrement, le rythme des conversions des dernières années augure d'une offre en progression. Dans le même temps, on relève une baisse de la consommation globale de produits carnés et un marché de la viande bio moins demandeur que prévu. La filière va devoir composer avec une offre supérieure à la demande. Dans ce contexte, la restauration collective pourrait être un débouché à explorer. 2 graphiques illustrent l'évolution des cheptels de vaches allaitantes et de vaches laitières bio en Bretagne. L'Union des Éleveurs Bio de Bretagne (UNEBB) et Bretagne Viande Bio (BVB) sont présentés.
12ème forum végétable : Alimentation et attentes sociétales : La bio fait partie de la solution
Claire BOUC, Auteur ; Franck JOURDAIN, AuteurLe 9 avril 2019, se tenait le 12ème Forum végétable sur le thème « La bio est-elle la réponse ? », au cours duquel 175 participants ont pu écouter les interventions de 16 experts. Cet article revient sur certains messages clés issus dacteurs de laval (notamment de grandes enseignes ou de la restauration collective) ou de lamont. Si, pour tous, lAB fait bien partie de la solution pour répondre aux attentes sociétales en matière dalimentation, les défis restent nombreux dans un contexte de forte augmentation de la consommation de produits bio, avec une question clé : Comment faire de lAB un succès sur le long terme et que lon ne reproduise pas le modèle actuel très concurrentiel, visant à baisser les prix, quitte à ne pas payer au juste prix les producteurs ? De plus, il existe de nombreuses démarches pouvant concurrencer lAB, au moins brouiller son message, comme le « sans pesticide/résidu ». Avoir une démarche claire et cohérente (traduite dans le cahier des charges), viser lexcellence et la qualité, sappuyer toujours plus sur des logiques agroécologiques (« les fondamentaux de la nature »), favoriser les produits bio locaux, travailler sur la notion de haute valeur environnementale (notamment en matière de packaging), respecter le travail des agriculteurs, bien communiquer, travailler à garder la confiance du consommateur , autant de chantiers pour relever le défi dune bio durable répondant aux demandes des consommateurs. Ainsi, pour lun des intervenants à ce forum, « si lagriculture prouve que ses produits sont bio, locaux, et bons, le pari dune alimentation durable sera gagné ».
L'agriculture bio en Auvergne-Rhône-Alpes : Les chiffres de la production, transformation et distribution : Edition 2019 ; Repères 2017-2018
Alice ODOUL, Auteur ; Thibault PECLET, Auteur ; Marithé CASTAING, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (16B Rue Aimé Rudel, BP 45, 63 370, FRANCE) : DRAAF AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2019Les données 2018 de lAgence Bio ont placé Auvergne-Rhône-Alpes au 3ème rang des régions françaises en nombre de fermes bio : 5 858 exploitations bio ou en conversion, soit 10 % des exploitations régionales, marquant une progression en 5 ans de 50 % ; La région compte également 251 776 ha en bio, dont 195 357 ha certifiés et 56 419 ha en conversion, portant à 8,9 % la part de la SAU bio AuRA dans la SAU bio nationale. 2 755 opérateurs de laval sont également présents dans la région. Auvergne-Rhône-Alpes reste la première région française en ce qui concerne le réseau aval, très développé et dynamique. Les fermes bio dAuvergne-Rhône-Alpes pratiquent souvent la vente directe. Lâge moyen des producteurs ayant démarré une conversion bio récente (avant 2017-2018), se situe autour de 46 ans, 39 % dentre eux ont 50 ans et plus. Lagriculture bio semble être considérée comme un atout pour faciliter la transmission dune exploitation. La part des projets bio enregistrés dans les points daccueil installation en 2018 a progressé (36 % vs 29 % en 2017), mais en nombre variable selon les départements. Les chiffres clés 2018 de la filière bio en Auvergne-Rhône-Alpes sont détaillés et commentés : collecte, distribution, transformation, coopératives, débouchés de la restauration collective. Sont ensuite présentés les chiffres par filière et par département.
L'agriculture biologique en Normandie
Les données 2017 de la bio en Normandie (nombre dexploitations, cheptels, surfaces) sont présentées pour chaque production : filières animales (lait, viande, poules pondeuses, apiculture) ; filières végétales (fourrages, grandes cultures, légumes, fruits...). Viennent ensuite les chiffres de la transformation, de la restauration hors foyer, de la consommation et de la distribution. Les principaux chiffres sont fournis par lAgence BIO ; les analyses et éléments plus qualitatifs (dont les tendances de conversion) sont apportés par lAssociation Bio Normandie et la Chambre régionale dagriculture de Normandie.
Baromètre 2018 de consommation et de perception des produits biologiques en France : Janvier 2019
D'après le Baromètre Agence BIO de janvier 2019, le comportement alimentaire à légard des produits biologiques, après avoir fortement évolué au cours des dernières années, semble atteindre un niveau de maturité en se stabilisant à un bon niveau. Plus de 7 Français sur 10 en consomment au moins une fois par mois, et les jeunes générations en consomment de plus en plus. La consommation de produits bio hors alimentaire (produits dentretien, de jardinage, cosmétiques et hygiène ) tend à sélargir de façon significative. Au-delà dun mode de consommation, cest un état desprit, qui repose sur une attention portée au gaspillage alimentaire, à la réduction des emballages et du plastique, au fait de cuisiner soi-même, à la provenance des produits, à leur saisonnalité, etc. et qui marque linscription de la consommation bio dans une démarche responsable globale. Les consommateurs se déclarent bien informés sur l'impact de l'AB sur la santé et sur l'environnement, et sur l'origine des produits. En revanche, l'information sur la réglementation et sur le contrôle mériterait d'être plus soutenue. Cette 16ème édition du Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France présente l'ensemble des informations liées à la consommation bio en France : consommation et achat de produits biologiques, habitudes alimentaires et typologie des consommateurs français, prix et budget alimentaire, perception des produits bio, information sur les produits bio, attentes vis-à-vis des lieux de distribution, produits consommés, achats, perspectives et avenir.
La Cantine de Sauvigny le Bois
Commune comptant 750 habitants et répartie sur 5 villages, Sauvigny-le-Bois (Yonne) a fait le choix dune alimentation biologique (actuellement bio à 70 %) pour ses 100 élèves de primaire, avec l'embauche d'une cuisinière. Le gaspillage alimentaire y est réduit et le potager pédagogique est un appui à léducation. Un exemple de petite dimension qui fonctionne et qui cherche toujours à saméliorer.
Communiqué de presse Interbev Bio : Observatoire des Viandes bio 2018 : Une filière en constante évolution qui s'inscrit dans le Plan Ambition Bio 2022
Pour la Commission bio d'Interbev (Interprofession Bétail et Viande), la filière viandes bio sinscrit parfaitement dans la dynamique du mieux manger, dans le respect de la planète et du vivant, et continue de se développer. C'est ce que montrent les chiffres 2018 de l'Observatoire des viandes bio : les volumes d'abattage, tous animaux confondus, ont augmenté de 23 % (46 238 tonnes) en 2018, par rapport à 2017. Sont présentés : l'évolution des volumes depuis 2005, par type de viande ; des focus sur les filière bovins, ovins et porcins ; la progression des différents circuits de distribution et de la restauration hors domicile.
Défi Territoire à Alimentation Positive Saumurois
Marion POIRAUD, AuteurDepuis 2016, le GABB Anjou et le Parc Naturel Loire Anjou Touraine travaillent ensemble pour favoriser une alimentation locale et de qualité. Plusieurs axes de travail ont été définis, dont laccompagnement de la restauration collective. Pour cela, le GABB Anjou a mis en place des formations à destination des cuisiniers, afin de les aider à faire évoluer leurs pratiques, et a organisé des visites chez des producteurs bio. Un autre axe de travail était dédié aux familles via le dispositif Défi Familles À Alimentation Positive (FAAP). Le GABB Anjou a formé des « structures relais » pour permettre aux habitants daugmenter la part de produits bio et locaux dans leur assiette (ateliers cuisine, jardinage, soirées sur lalimentation et lagriculture ). Ces différentes démarches ont permis daugmenter la consommation de produits locaux et bio pour ces deux publics visés. Pour aller plus loin, le GABB Anjou met maintenant en place le « Défi Territoire à Alimentation Positive ». Trois à cinq équipes (constituées dun établissement scolaire et de son restaurant scolaire, de cinq à dix familles, dune ferme locale et dune structure-relais) devront augmenter la part de produits de qualité et de proximité, tout en abaissant le gaspillage, en valorisant la matière organique et en maîtrisant leur budget. Deux temps forts (lancement et fin) vont réunir toutes les équipes et permettront aux participants déchanger et de créer des liens.
En direct de l'Inao : Restauration commerciale : réforme du cahier des charges
Serge JACQUET, AuteurLe bio est régi par la réglementation européenne pour la quasi-totalité de la filière, à lexception notamment de la restauration collective. Le choix de l'exclure a récemment été conforté par le nouveau règlement (UE) n° 848/2018. Cependant, en France, il existe, depuis 2012, un cahier des charges qui définit les règles applicables à la restauration hors foyer, à caractère commercial, qui utilise des produits bio. Ce dernier est encore très peu connu. Il peut actuellement sappliquer à trois catégories de restaurants : Cas 1 restaurants avec seulement une ou plusieurs denrées ou ingrédients alimentaires bio ; Cas 2 - restaurants proposant des plats et menus bio ; Cas 3 - restaurants bio (au moins 95 % de leurs ingrédients et denrées doivent être bio). Toutefois, après six années dapplication, le bilan est mitigé puisque seulement 200 restaurants sont certifiés alors que de nombreux établissements revendiquent des produits et menus bio en dehors du cadre de la certification. Ce constat a incité le Cnab à lancer une réforme de ce cahier des charges. Une étude a identifié et analysé les principaux freins à la certification. Elle a conduit à la simplification des cas 1 (en supprimant lobligation de notification des produits bio) et des cas 2 (en créant une certification « Quantité produits » basée sur le pourcentage de produits bio achetés). La dernière étape avant lhomologation de ce nouveau cahier des charges est une procédure dopposition qui permet de recueillir les avis des personnes potentiellement concernées par ces changements.
Dossier : Construire de nouvelles relations entre agriculture et intercommunalités
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurLes compétences et limplication des intercommunalités dans les questions agricoles se sont développées, notamment en lien avec les réformes territoriales, la loi Egalim ou les attentes de la société civile. Ainsi, ces acteurs (communautés de communes, agglomérations ou métropoles) ont à semparer de ce « nouveau sujet » via divers angles : filière, type de production, foncier, transmission-installation, création dactivité, stratégies alimentaires territorialisées, eau, destination des sols, biodiversité, conflits dusage Travailler sur ces questions agricoles implique de nouvelles collaborations entre intercommunalités et acteurs du monde agricole. Ces collaborations, pour réussir, demandent du temps, un apprentissage des points de vue et des besoins de chacun, association entre politiques et professionnels, ou encore une animation importante, appuyée par des outils et des méthodes adaptés. Cest ce quillustrent les diverses expériences de projets de territoire autour de lagriculture présentées ici, issues de la région Auvergne-Rhône Alpes. Ce dossier fait aussi un focus sur des outils mobilisables pour élaborer de tels projets, comme des guides méthodologiques ou loutil gratuit en ligne Parcel, qui permet de « simuler la relocalisation de lalimentation dun territoire donné et destimer combien de personnes une parcelle peut nourrir ».
Dossier de presse Agence BIO : Etat des lieux du bio en restauration hors domicile : Un an après la promulgation de la loi EGAlim
Lobjectif de la loi EGAlim de 2018 prévoit 20 % de produits bio ou issus dune ferme en conversion dans la restauration collective dici 2022. Un an après sa promulgation, quen est-il ? Ce dossier de presse souligne les avancées sur le sujet. Pour la première fois depuis plusieurs années, la croissance en valeur des produits bio en restauration collective est plus forte que le marché des produits bio en général en France (+ 28 % vs + 15 %), témoignant d'une véritable dynamique. Cette tendance est renforcée par l'augmentation du nombre de restaurants collectifs ayant introduit des produits bio (65 %), particulièrement dans la restauration scolaire (86 %). Ces évolutions sont encourageantes. Toutefois, des freins perdurent, en particulier en lien avec les surcoûts engendrés par l'introduction des produits bio et avec les difficultés à identifier des fournisseurs. Les chiffres clés du bio en restauration collective sont présentés, puis ceux en restauration commerciale. Un focus est consacré aux méthodes identifiées pour limiter les coûts de l'introduction de produits bio et aux perspectives pour 2020.
Dossier : Restauration collective : 20 % de bio dans les cantines
Emmanuelle FOLLIN, Auteur ; Marie STREISSEL, AuteurLors de son Assemblée Générale de mars 2019, Bio en Grand Est a organisé une table ronde sur la loi EGALIM, dont l'article 24 prévoit 20 % de produits biologiques dans les restaurants collectifs en France au plus tard au 1er janvier 2022. Ce sont les cantines scolaires qui ont le plus fortement introduit le bio dans leurs menus (79 %), suivies des restaurants d'entreprises (58 %). Le projet "Manger Bio Local en Entreprise", à l'initiative du groupe Orange et de la FNAB, vise à relocaliser les achats de 270 restaurants en France vers des approvisionnements bio locaux, en direct de groupements de producteurs. Bio en Grand Est, mandaté par Orange, accompagne, dans ce cadre, 6 restaurants de la région sur 3 ans. Ces restaurants font appel aux plateformes d'approvisionnement du territoire : Manger Bio Local Champagne-Ardenne, Paysan Bio Lorrain et Solibio. Dans les années qui viennent, les enjeux liés à l'objectif du projet de 20 % de bio local sont fondamentaux. Le territoire Grand Est entend conserver des filières bio locales et équitables, avec une offre régionale organisée collectivement par les groupements de producteurs. La DRAAF Grand Est développe, parallèlement, des dispositifs d'accompagnement en milieu scolaire destinés à sensibiliser les élèves et les équipes de restauration à la problématique alimentaire.
Guide de développement des filières de fruits et légumes bio
La consommation de fruits et légumes frais bio connaît un développement important ces dernières années. En 2019, les parts de marché des fruits et légumes bio ont atteint 8,5 % en volumes et 10,5 % en valeur. Afin daider au développement équilibré entre loffre et la demande, ce guide a pour objectif de rassembler les informations à prendre en compte pour développer une activité en agriculture biologique, en fruits et légumes frais. Il vise aussi à accompagner spécifiquement chaque métier avec des fiches dédiées, illustrées par le témoignage de professionnels engagés qui partagent leur expérience de lagriculture biologique. Le guide est constitué de plusieurs chapitres : - Le marché des fruits et légumes bio ; - La réglementation et la certification bio ; - Les acteurs et organismes référents de lagriculture biologique ; - La recherche / expérimentation en fruits et légumes bio et les appuis techniques ; - Les aides financières ; - La filière et les relations entre les différents métiers de la filière ; - Communiquer sur les fruits et légumes bio.
Guide transformation à la ferme : Comment transformer les produits bio de ma ferme ?
Ce guide sur la transformation des produits bio à la ferme est composé de 10 fiches : - Quest-ce que la transformation à la ferme ?; - Concevoir mon projet de transformation à la ferme ; - Créer un atelier de transformation collectif ; - Conséquences sociales et fiscales dune activité de transformation ; - Produire un aliment bio en conformité avec la règlementation ; - Les aspects sanitaires de mon projet de transformation à la ferme ; - Létiquetage des denrées alimentaires bio ; - Artisan agroalimentaire : gérer la mixité de mes produits bio et non bio ; - Vendre à la restauration collective, quelles obligations sanitaires ? ; - Foire aux questions.
Hygiène : Quand transformation rime avec réglementation
Elise GUILLARD, AuteurEn 2018, le GAB 56 lançait un projet de filière, avec pour objectif d'apporter aux opérateurs de l'aval une offre de produits transformés bio et locaux. Après une phase d'étude, le projet rentre dans une nouvelle phase. 20 % des producteurs bio bretons qui vendent tout ou partie de leur production en circuits courts ont fait le choix de transformer partiellement ou entièrement les produits de leur ferme. La transformation à la ferme implique un respect des règles d'hygiène et un process de fabrication maîtrisé. C'est le règlement CE n° 852/2004 qui encadre cette transformation. Les producteurs concernés doivent s'enregistrer auprès de la DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations) du département concerné. Des Guides de Bonnes Pratiques d'Hygiène (GBPH) par type de production sont consultables sur les sites internet de la Commission européenne ou du ministère de l'Agriculture. L'obtention d'un agrément sanitaire est de rigueur. A minima, le producteur devra avoir déclaré son activité de transformation auprès de la DDCSPP avant de démarrer. Les démarches pour effectuer ces déclarations sont détaillées.
Loi EGAlim : Qui peut le plus peut le mieux ?
Sophie DENIS, AuteurLa loi EGAlim prévoit quà partir du 1er janvier 2022, les restaurants collectifs devront obligatoirement sapprovisionner en produits biologiques ou en conversion (20 % des produits en valeur dachats). Le réseau breton GAB-FRAB se mobilise déjà depuis près de 30 ans pour accompagner ces changements de pratiques dans les cuisines. Il a dailleurs créé les défis Cuisines A Alimentation Positive (défis CAAP), un dispositif daccompagnement dun an qui permet daugmenter la part de produits bio et locaux dans les assiettes et de décloisonner les collectivités dun même territoire malgré les fonctionnements et autorités de gestion différents. Plusieurs exemples de défis CAAP bretons sont détaillés, notamment celui du Pays de Vannes : le constat est que plus les collectivités investies dans ce CAAP ont consommé de produits bio, plus elles ont réalisé des économies (0,35 /convive/repas). Un site internet CAAP a également été créé. Ce dernier doit répondre à un double objectif : permettre aux collectivités deffectuer leurs relevés dachats afin quelles puissent visualiser la part de produits bio et locaux dans leur budget, et faciliter les échanges entre les professionnels de la restauration collective à laide dun forum (recettes, techniques de cuisine, fournisseurs).
Loire-Atlantique : Une filière graines pour lalimentation humaine
Pauline RIO, AuteurInspirés par le scénario Afterres 2050 et dans le but d'aider à rééquilibrer la proportion de protéines animales et végétales dans lalimentation humaine, un groupe dagriculteurs de Loire-Atlantique a commencé à travailler de nouvelles productions : lentilles, pois chiches, graines de chanvre, etc. Concernant la commercialisation, pour ceux qui ne vendent pas en circuits courts, tout est à construire. La demande semble néanmoins croissante dans tous les secteurs, notamment en restauration collective où, avec les objectifs dapprovisionnement encadrés par la loi EGALIM, les protéines végétales ont toute leur place. Globalement, la méconnaissance des acteurs (gérants de restaurants collectifs, sociétés de restauration) reste un frein à lever pour développer et structurer la filière locale. Des rencontres sont organisées pour favoriser les échanges.
Manger Bio Local en Entreprise : des carottes bio d'Ile-de-France dans les restaurants Orange (1/3)
Premier d'une série de trois épisodes, cette vidéo présente Xavier Dupuis et sa Ferme des Garennes, située aux Mureaux (78), d'où proviennent les carottes bio servies dans les restaurants de l'entreprise Orange d'Ile-de-France. Cet approvisionnement bio et local a pu être mis en place grâce à l'appui du réseau FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) et du cabinet FL Conseil, dans le cadre du projet Manger Bio Local en Entreprise. La vidéo montre le cheminement des carottes, de la récolte au départ de la ferme.
Mesure de l'introduction des produits bio en restauration collective : Rapport d'étude : Octobre 2019
Ce baromètre concernant la restauration collective présente les résultats d'une enquête menée auprès de responsables de la restauration en charge du choix et/ou des achats de produits alimentaires pour des entreprises publiques ou privées, des hôpitaux, des cliniques, des maisons de retraite, des établissements pénitentiaires, des écoles, des lycées et des universités. Parmi les résultats, il est à noter que 65 % des établissements de la restauration collective ont introduit des produits bio au cours de l'année 2019. La restauration scolaire est le segment dans lequel le bio est le plus présent (86 % des écoles en achètent) ; dans la restauration du travail, c'est 58 % ; et dans celle de la santé et du social, 38 %. Les produits bio le plus souvent introduits sont les fruits et légumes frais et les produits laitiers. Les chiffres clés sont présentés dans le détail : évolution de l'introduction des produits biologiques dans les différentes catégories d'établissements, dans le temps et selon les régions, facteurs d'introduction, origine des produits, familles de produits, etc.
Mesure de l'introduction des produits bio en restauration commerciale : Rapport d'étude : Octobre 2019
Ce baromètre concernant la restauration commerciale relatif à lannée 2019 présente les résultats d'une enquête réalisée à partir de 1040 entretiens téléphoniques avec des responsables de la restauration, gestionnaires, cuisiniers ou gérants intervenant dans différentes catégories de restauration commerciale en France : restauration traditionnelle, cafétérias et autres libres services, restauration rapide, traiteurs, débits de boissons et hôtels/hébergements similaires. En 2019, 43 % des établissements ont introduit des produits bio dans leurs menus et projettent en majorité d'augmenter cette part à l'horizon 2022. Concernant l'origine des produits bio introduits, 80 % étaient d'origine française. L'approvisionnement en produits locaux est encouragé. La catégorie de produits bio introduite en plus grande quantité est celle des légumes frais, avec des nuances selon les régions. Pour 42 % des établissements n'ayant pas introduit de produits bio dans leurs menus, le principal argument concerne les coûts engendrés.
Nouvelle-Aquitaine : Des labels pour se démarquer
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, les labels Territoire bio engagé et Établissement bio engagé séduisent de plus en plus. Au 1er avril 2019, on dénombre 115 collectivités locales et 28 établissements labellisés (soit 60 300 repas quotidiens). L'exemple de Poitiers est notamment présenté : la ville a réussi à atteindre 26% de denrées bio dans ses repas ; 70% des achats bio sont issus de filières locales. Si le prix est plus élevé, il est atténué par le choix des menus (plus de légumineuses...) et les stratégies anti-gaspillage.
Observatoire 2018 des produits biologiques en restauration hors domicile
Les Français plébiscitent le bio et veulent pouvoir en disposer partout, que ce soit pour consommer chez eux ou hors domicile (restauration collective ou commerciale). Ces attentes sont particulièrement fortes pour la restauration scolaire. Lobservatoire national des produits biologiques en restauration collective suit, depuis 2009, lévolution du marché et les perspectives de développement. En 2018, le marché de la restauration collective a progressé de 28 % par rapport à 2017, et celui de la restauration commerciale de 11 %. Ce document présente les chiffres clés de l'évolution du bio en restauration collective : pourcentage d'établissements ayant introduit des produits bio dans la composition de leurs menus, familles de produits bio les plus représentées, origines des approvisionnements, perception des produits bio en restauration collective, pour les convives et pour le personnel, coût de l'introduction des produits bio pour les établissements.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Résultats de l'enquête annuelle - Novembre 2019
Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2019 de l'Observatoire national de la restauration collective bio et durable. 280 collectivités ont répondu au questionnaire de lObservatoire, créé en 2017 par Un Plus Bio, Ecocert et le programme de recherche Lascaux. En tout, les pratiques de 4000 cantines ont été décortiquées, qui représentent les usages de 590 000 convives. Le document présente une cartographie des communes participantes, la description de l'échantillon (taille de la commune, type de gestion, etc.). Parmi les principaux enseignements à retenir cette année : Manger bio à coûts constants, cest possible à condition de faire évoluer les pratiques. En 2019, un repas à 25 % de bio coûte 1,87 de denrées alimentaires ; L'approvisionnement local se fait plus facilement lorsque les collectivités réussissent à mobiliser leurs équipes pour travailler des produits bruts et de saison ; Manger bio et local à la cantine peut permettre à une collectivité d'agir sur l'aménagement et le développement de son territoire.
Organisations économiques de producteurs : Les plateformes de producteurs bio : historique, fonctionnement & perspectives
Alexandra MERCUZOT, Auteur ; Anne HUGUES, AuteurLa part des produits bio dans la restauration hors domicile ne cesse daugmenter. Cette progression va encore sûrement saccentuer avec la loi Egalim qui fixe à 20 % minimum la part de produits issus de lAB ou en conversion dans la restauration collective dici 2022. En Auvergne-Rhône-Alpes, il existe déjà cinq plateformes qui regroupent loffre bio disponible sur leur territoire : Manger Bio Isère, Bio À Pro (Rhône, Loire), La Bio dIci (Savoie, Haute-Savoie, Ain), Agri-court (Drôme, Ardèche) et Auvergne Bio Distribution. A l'échelle nationale, ces plateformes adhèrent au réseau MBIM (Manger Bio Ici et Maintenant), excepté Agri-court qui nest pas 100 % bio. Les restaurants collectifs approvisionnés par les plateformes du réseau MBIM sont majoritairement des restaurant scolaires (84 %) et des restaurants dentreprises (12 %). Les exigences liées à ce débouché (par le biais des plateformes) et la plus faible rémunération des producteurs peuvent être perçues comme des inconvénients, mais ces plateformes permettent de vendre de gros volumes, de gagner du temps de commercialisation, et souvent de mettre en place une contractualisation. Selon Éric Grunewald, coordinateur du MBIM, ce débouché ne doit pas dépasser plus de 30 % du chiffre daffaires dune exploitation. Linterview de Céline Manzanares sur le fonctionnement de Bio À Pro complète cet article.
Origine France : Les acteurs du bio s'organisent
Anne-Sophie LE BRAS, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; Franck JOURDAIN, Auteur ; ET AL., AuteurEn préambule à ce dossier sur l'origine France des produits bio, une interview de Florent Guhl, directeur de l'Agence BIO, rappelle les enjeux actuels de la bio : l'objectif de 15 % de surfaces agricoles en bio en 2022, qu'il estime atteignable, l'autosuffisance alimentaire en bio, qu'il juge souhaitable, la démocratisation du bio, dont il affirme qu'elle ne doit pas se faire au détriment du développement de la valeur tout au long de la chaîne. Sensuit ensuite un article, "Les acteurs du bio relèvent le défi de l'origine France", qui revient sur la loi Alimentation d'octobre 2018, et en particulier sur le rôle de la restauration collective dans l'organisation et dans le développement de la production biologique sachant que les problématiques d'approvisionnement ainsi que le dilemme entre bio et local, sont souvent cités par les élus comme les principaux freins à l'augmentation de la part de bio en restauration collective. 4 dossiers thématiques sont ensuite proposés : - Dossier Coopératives : Comment les coopératives valorisent la production bio ; Unébio poursuit son maillage du territoire ; - Dossier Restauration : Le réseau Manger Bio s'est professionnalisé ; Auvergne Bio Distribution fédère la production bio locale ; "Braver les préjugés tenaces sur les producteurs locaux" ; - Dossier Commerce : Loc'Halle bio fédère l'offre sur le Min (Marché d'intérêt national) de Bordeaux ; Le pôle bio du Grand Marché de Provence est "structurant" ; La grande distribution garde la main (une experte donne son avis sur le modèle économique et la rentabilité du bio pour la grande distribution) ; "Nous sommes en lien avec plus de 1 500 producteurs bio" (Benoît Soury, directeur marché bio du groupe Carrefour) ; - Dossier Régions : La région Pays de la Loire montre son soutien au bio ; "La structuration est un travail de longue haleine" (dialogue avec Nancy Fauré, directrice d'Interbio Occitanie).
Pays du Mans : une charte du manger local
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe Syndicat Mixte du Pays du Mans, dans la Sarthe, en partenariat avec des acteurs locaux, a développé une charte « Qualité-Proximité », pour promouvoir les circuits de proximité et lapprovisionnement en produits agricoles de qualité au sein de la restauration hors-domicile (restaurants collectifs, restaurants commerciaux). Cette charte, commune aux producteurs et aux professionnels de la restauration, repose sur plusieurs principes : des circuits de proximité, des produits agricoles de saison et de qualité, une traçabilité, ainsi qu'une démarche pérenne dans sa structuration économique, son ancrage territorial et sa gestion logistique. Créée en 2013, la charte du Pays du Mans compte aujourdhui plus dune centaine dadhérents. Les territoires du Pays Vallée de la Sarthe et du Pays Vallée du Loir lont également mis en place depuis 2017.
Le portrait du mois : Maraîchers bouillonnants
Antoine BESNARD, AuteurA Bruz, en Ille-et-Vilaine, Grégory et Emilie Fachon sont installés en maraîchage bio. Lorsqu'en 2011, Grégory s'est mis en tête de cultiver 8 000 m2 entièrement à la main, et seul, il n'imaginait pas à quel point il en ressortirait épuisé... D'année en année, il a fait évoluer son système et revu son fonctionnement. Intéressé par la permaculture et le maraîchage sur sol vivant, ce sont des pratiques biodynamiques qu'il va finalement mettre en application, avec de bons résultats sur ses sols. Aujourd'hui, il possède 20 ha, ce qui lui permet de faire des rotations (céréales, engrais verts) et d'accroître sa production. Il cultive ses légumes sur 9 ha, pour une production de 300 tonnes par an, labellisée Demeter : poireaux, courgettes, pommes de terre, carottes..., en tout une quinzaine de légumes, qu'il vend en demi-gros, aux magasins spécialisés de la région rennaise et à la restauration scolaire via Manger Bio 35. L'organisation du travail a évolué et repose aujourd'hui sur une mécanisation plus importante, afin de réduire la pénibilité du travail. Soucieux de son impact sur l'environnement, Grégory n'a pas hésité à faire un bilan carbone de ses activités, avec l'aide d'ingénieurs agronomes. Il estime aujourd'hui qu'il faudrait, dans lidéal, qu'ils soient 3 permanents. Des projets, il n'en manque pas... Émilie l'a rejoint sur la ferme en 2019, ainsi que Clémence. Ensemble, c'est un véritable lieu de vie qu'ils souhaitent créer. Un nouveau bâtiment est en train de voir le jour pour faire de l'accueil pédagogique, ainsi qu'un laboratoire de transformation et un lieu de stockage.
Programme National pour l'Alimentation : Territoires en Action 2019-2023
La politique de lalimentation a pour finalités « dassurer à la population laccès à une alimentation sûre, saine, diversifiée, de bonne qualité et en quantité suffisante, produite dans des conditions économiquement et socialement acceptables par tous, favorisant lemploi, la protection de lenvironnement et des paysages et contribuant à latténuation et à ladaptation aux effets du changement climatique ». L'outil du Ministère de lAgriculture et de lAlimentation pour relever ce défi est le Programme national pour lalimentation (PNA). Abordant pratiquement toutes les dimensions de lalimentation, quil sagisse de la santé, de la nutrition, de laide alimentaire, de léducation, du gaspillage, de lancrage territorial, de léconomie circulaire, de la protection de lenvironnement et de la biodiversité, le PNA propose une approche transversale et intégrative sadressant à des publics cibles très divers (enfants, adultes, collectivités, professionnels de la chaîne alimentaire, associations, etc.). Deux éditions du PNA ont eu lieu, la première sur la période 2010-2014 et la deuxième sur 2015-2017. Sur la base des attentes exprimées lors des États généraux de l'alimentation, il a été décidé de conserver dans ce PNA 3 (2019-2023) les axes fondamentaux du PNA précédent, tout en tenant compte de nouvelles orientations plébiscitées : - Trois axes thématiques : la justice sociale, la lutte contre le gaspillage alimentaire, léducation alimentaire ; - 2 axes transversaux : les Projets Alimentaires Territoriaux et la restauration collective. Les actions sont décrites dans ce document.
Projet filières : Place à l'action, mais pas sans questions
Pierre BOUILLET, AuteurEn 2018, le GAB 56 (commission circuits courts) lançait le Projet Filière afin d'apporter, aux opérateurs du Morbihan, une offre de légumes bio locaux. Après une phase d'étude, le projet est entré dans sa phase opérationnelle. Comment faire mieux travailler ensemble les producteurs et les magasins et/ou les transformateurs ? Les magasins bio ont des demandes qui concernent, entre autres, la simplification des prises de commande, l'assurance de prix homogènes, l'étalement sur la saison de certains légumes... Les producteurs espèrent une sécurisation de leurs débouchés, une régularité des ventes, mais aussi l'accès aux magasins pour les nouveaux installés... Le projet devrait se pencher sur la logistique dans une démarche de mutualisation. Une meilleure connaissance des volumes consommés par les magasins, mais aussi des volumes de légumes produits sur le territoire, devrait permettre une meilleure planification. Des questions restent cependant en suspens. Il n'est, par exemple, pas facile d'établir une politique de prix. Des outils en ligne ont été mis à disposition des producteurs pour les accompagner : calculer ses coûts de commercialisation, connaître l'offre et la demande dans le Morbihan, prendre et suivre ses commandes. Le projet devra également se pencher sur la question de la forme juridique que prendra le groupement de producteurs qui commercialise les légumes.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Cantines bio sans surcoût
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans les Alpes-Maritimes, les cantines de Mouans-Sartoux (10 000 habitants) servent des repas 100 % bio depuis 2012, ce qui représente aujourd'hui 150 000 repas par an. La volonté de sorienter vers une alimentation bio, de qualité et durable a émergé dans les années 90. 85 % des légumes viennent de la régie municipale agricole, soit 25 tonnes de légumes produites par trois agriculteurs salariés (la mairie avait préempté sur 6 ha au nord de la ville pour lutter contre la pression foncière). Le pain est fabriqué par un boulanger du village, le miel est produit par des apiculteurs du département et les autres produits proviennent de grossistes (principalement Naturdis). Ainsi, 70 % de la totalité des achats sont régionaux. Le passage au 100 % bio sest effectué sur quatre ans et les coûts matière restent maîtrisés, avec 2,04 /repas. Cette maîtrise est surtout rendue possible par une réduction de 80 % du gaspillage alimentaire : pesée quotidienne des restes, ajustement des quantités adéquates à cuisiner, individualisation des portions (par exemple, les fruits sont servis par quartiers et aucun gramme nest jeté). Le passage au bio na pas nécessité dinvestissements spécifiques. Toutefois, pour aller plus loin, la municipalité sest dotée de nouveaux fours (pour cuire plus vite et laisser plus de temps à lépluchage) et de matériel de surgélation (pour surgeler le surplus de production).
Rapprocher offre alimentaire locale et restauration scolaire
Agnès CATHALA, AuteurRéGAL (Réseau de Gouvernance Alimentaire Locale) est une démarche qui a pour objectif de mettre en lien loffre alimentaire dun territoire et la demande des restaurants scolaires. Elle est portée par le Département des Alpes de Haute-Provence et par la Région Sud Provence-Alpes-Côte dAzur. Une vingtaine dentreprises (producteurs, transformateurs, abattoirs, etc.), une douzaine de collèges, des lycées et des écoles primaires sont investis dans cette démarche. Cette dernière raisonne en bassins de production et concerne plus précisément le département des Alpes de Haute-Provence et celui des Hautes-Alpes. Quasiment toutes les productions sont présentes sur ce territoire. Le problème majeur réside dans la saisonnalité de certaines productions : la majorité des fruits et légumes est produit en été, durant les vacances scolaires. Ainsi, RéGAL prévoit deux axes de travail : 1 - Mettre en lien et faciliter le rapprochement entre les entreprises qui proposent une offre alimentaire locale et la restauration collective ; 2 Accompagner, former et sensibiliser les chefs de cuisine et les gestionnaires dans le changement de pratiques. Il permet aussi une articulation entre différentes échelles administratives : celle de la Région pour les lycées et celle du Département pour les collèges.
Répondre à la demande en pomme bio
Véronique BARGAIN, AuteurLa demande en fruits et légumes, bio et locaux, en restauration collective, saccroît, notamment suite à la loi EGAlim. Selon lAgence BIO, 86 % des établissements proposant du bio, achètent des fruits bio, dont 80 % de la pomme. Le développement des vergers de pommes bio est donc un enjeu. Le grossiste TerreAzur Bretagne confirme la forte demande et est à la recherche de pommes bio locales pour y répondre. Alain Rouault, responsable de la cuisine centrale de Plérin (1400 repas/jour), a développé des partenariats avec des producteurs locaux afin dalimenter sa cuisine. La question des vergers en conversion reste compliquée car, bien quil y ait des aides, les producteurs ont du mal à valoriser leur production face à des acteurs qui veulent absolument du bio.
Réseau de boulangeries solidaires soutenu par le fonds Avenir BIO, Métropole de Montpellier
Bou'Sol est une société coopérative dintérêt collectif qui soutient et essaime des boulangeries solidaires, nommées Pain et partage, sur le territoire national. Leur logique : produire du pain bio, local, solidaire à destination de la restauration collective. A Fabrègues, dans lagglomération de Montpellier, des salariés en reconversion professionnelle travaillent une farine de proximité : le blé vient du Gard et de lAude. Ainsi, 4000 pains bio sont produits chaque jour et fournis aux restaurants collectifs. Cest le Fonds Avenir Bio, géré par lAgence BIO, qui a été l'un des catalyseurs du projet. Celui-ci intervient en complément dautres dispositifs financiers et sadresse aux projets innovants, aux filières émergentes ou aux projets nationaux avec des bassins de production sur plusieurs régions. Lobjectif étant de développer un secteur bio pérenne, exigent, et qui réponde aux attentes des consommateurs.
La transition agricole et alimentaire en France : 350 initiatives locales pour une alimentation responsable et durable
Violette DIVAY, Auteur ; Laetitia ROUSSEL, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (4 Rue de la Sorbonne, 75 005, FRANCE) : RESOLIS | 2019Le programme Alimentation Responsable et Durable répertorie, au sein de l'observatoire RESOLIS (Recherche et Evaluation de SOLutions Innovantes et Sociales), plus de 650 initiatives agricoles et alimentaires dans le monde, dont plus de la moitié sont françaises. Alimenté par cinq années d'observation de la transition agricole et alimentaire, le n°22 du Journal de RESOLIS donne la parole à des acteurs et des territoires engagés dans la voie de la transition, à travers quelque 350 initiatives d'alimentation responsable et durable. S'ils révèlent une forte capacité d'ingéniosité, d'adaptation et d'innovation face aux défis de la transition, ces acteurs particuliers, publics, et privés ne manquent pas de rappeler l'urgence à transformer notre système de production et de consommation agricole et alimentaire. La première partie "Ce que nous disent les acteurs de la transition agricole et alimentaire" fait une présentation globale des initiatives en les classant en 6 grandes catégories : Production agricole (63 initiatives) ; Production de services (58) ; Consommation alimentaire (76) ; Distribution/Commercialisation (53) ; Valorisation non alimentaire (71) ; Transformation produits (29). Deux zooms sont proposés : La transition alimentaire dans le secteur de la restauration privée commerciale en Ille-et-Vilaine ; Les microfermes au cur de systèmes alimentaires durables. La deuxième partie sintéresse au passage « des initiatives au système territorialisé », en donnant la parole à des collectivités et à des territoires (Parcs naturels régionaux). De nouveaux « chantiers » sont identifiés pour franchir de nouvelles étapes dans cette dynamique de transition alimentaire dans les territoires, en rappelant le caractère durgence de la situation.
Les Trophées de l'Excellence Bio : Le livre des 10 ans : L'innovation au coeur de l'agriculture biologique
LAgence BIO et le Crédit Agricole lançaient, il y a 10 ans, les Trophées de lExcellence Bio. Cet ouvrage revient sur une décennie didées et dinitiatives remarquables à travers les portraits des vingt porteurs de projets, producteurs, transformateurs et distributeurs récompensés au fil des éditions de ce concours, professionnels exigeants, passionnés et souvent visionnaires dans leur approche de lagriculture biologique. Leur parcours, leurs réussites, leurs difficultés parfois sont présentés, et linnovation (technique, sociale, économique ou commerciale) qui leur a permis demporter la conviction du jury des Trophées est remise en perspective. Le livre raconte aussi « laprès-Trophées », la façon dont les lauréats ont évolué depuis et comment ils contribuent, à leur échelle, à bâtir un autre modèle agricole et alimentaire pour demain.
uvrer au développement dune alimentation locale de qualité
Claire BOUC, AuteurEn 2017, lAdapei de la Gironde a créé une légumerie de 180 m2, afin de promouvoir lutilisation de produits frais, de qualité, issus de lagriculture biologique ou raisonnée, auprès de la restauration collective. Cette légumerie, nommée la légumerie Magellan, produit des légumes de 4ème gamme et emploie douze personnes, dont onze en situation de handicap. Un soin particulier a été apporté à lergonomie afin de concevoir des postes de travail adaptés. La légumerie Magellan est certifiée pour l'AB et sapprovisionne en circuits courts auprès de coopératives ou de producteurs locaux. Elle répond à trois objectifs : créer des emplois pour des personnes en situation de handicap, permettre laccessibilité à tous à des produits bio et locaux via la restauration collective, soutenir le développement du maraîchage sur son territoire. La légumerie Magellan transforme 600 kg de produits frais par jour, principalement des pommes de terre et des carottes, mais aussi des oignons, des courgettes, des concombres, des butternuts, des potimarrons, des navets, des poivrons Un des onze employés en situation de handicap est interviewé : il explique ses missions et ce qui lui plaît dans son métier.
La viande bovine bio doit franchir un nouveau palier
Bernard GRIFFOUL, AuteurA lautomne 2019, la situation était compliquée sur le marché de la viande bovine bio. La sécheresse avait précipité la vente de certains animaux (manque de fourrages), ce qui a alourdi loffre alors quelle était déjà plus importante en raison des nombreuses conversions et que la consommation de viande est restée stable. Pour mieux gérer loffre sans diminuer les prix, la filière doit se consolider et continuer à se construire. Il faut savoir que la viande bio nest pas épargnée par les attaques "antiviandes", même si son image reste très positive, selon le sondage annuel dInterbev. Elle est majoritairement vendue en GMS où elle est souvent noyée au milieu du rayon conventionnel. Les steaks hachés restent le produit phare. Pour le reste de la carcasse, les boucheries traditionnelles narrivent pas à assurer la valorisation des produits nobles. Très peu de boucheries proposent de la viande bio : les animaux de très haute conformation ne sont pas assez nombreux pour répondre à la demande des bouchers qui misent souvent sur du très haut de gamme. Entre les deux, les magasins spécialisés continuent leur croissance (ex : Biocoop ouvre 20 boucheries par an). La RHD est également un débouché indispensable pour atteindre léquilibre matière mais, pour linstant, les appels doffres de la restauration collective ne sont pas adaptés à la bio (prix et critères trop contraignants).
Lalimentation bio dans le monde : au cur des territoires, saine et accessible : Références bibliographiques sélectionnées pour le Séminaire International de lAgence BIO du 29 mars 2018
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Anna CARRAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2018Cette sélection bibliographique a été réalisée dans le cadre du 13ème Séminaire International sur l'agriculture biologique organisé par lAgence BIO, qui s'est déroulé le 29 mars 2018 à Paris et qui portait sur le thème : « Lalimentation bio dans le monde : au cur des territoires, saine et accessible ». Elle a été réalisée principalement à partir de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique, accessible à ladresse : http://abiodoc.docressources.fr, et gérée par ABioDoc (service de VetAgro Sup et missionné par le Ministère de lAgriculture). Les références bibliographiques sélectionnées pour ce document portent sur les thématiques des tables rondes du séminaire : Souveraineté alimentaire et alimentation bio dans les territoires ; Alimentation bio et santé ; Alimentation bio, des produits de qualité dans nos assiettes ; Alimentation bio dans les cantines.
Annuaire des fournisseurs bio et en conversion d'Auvergne-Rhône-Alpes : Restauration hors domicile - Edition 2018/2019
Pour la restauration collective, un approvisionnement bio local a de nombreux intérêts : promouvoir localement des pratiques agricoles qui préservent leau, la biodiversité, la fertilité des sols ; donner à consommer des produits exempts dOGM, de pesticides et dadditifs chimiques ; redonner sens à la saisonnalité des produits et limiter les pollutions liées au transport des marchandises ; dynamiser le tissu rural ; répondre à lattente des consommateurs qui sont 91 % à souhaiter des produits français lorsquils achètent bio. Pour aider les acteurs de la restauration collective à sapprovisionner en produits bio locaux, le réseau FRAB AuRA met à disposition un annuaire actualisé des fournisseurs bio et en conversion de la restauration collective en Auvergne-Rhône-Alpes.
Cantine : Le bio saute une classe
Omar MAHDI, AuteurLes produits bio et locaux sont de plus en plus nombreux dans les cantines. Certaines communes sont même allées très vite, et depuis plus de 10 ans, sans attendre que soit votée la loi sur l'alimentation. Ce décalage entre le temps politique et l'action sur le terrain révèle une volonté générale d'améliorer l'alimentation, qui s'inscrit dans une réflexion globale, au-delà des cantines. Pour Stéphane Veyrat, directeur d'Un Plus Bio, association qui a pour objectif de développement le bio en restauration collective, "La restauration collective est le reflet de notre mode de consommation". L'association a mis en place, en 2013, le Club des territoires, réseau de collectivités engagées dans le changement des pratiques alimentaires en restauration collective. Un Plus Bio considère quil est important de développer lAB en restauration collective de façon transversale, en impliquant tous les acteurs de la chaîne, des producteurs jusquaux convives, en passant par les cuisiniers, les gestionnaires, les chefs détablissement, les parents, les enseignants. Christine Viron, co-fondatrice dune plate-forme de producteurs et de transformateurs bio et locaux en Pays de Savoie, parle de la nécessité de créer des « écosystèmes dacteurs ». Elle souligne aussi l'importance de lever les freins culturels par lexemple et la démonstration. Ainsi, déjà, dans de nombreuses communes et sur tout le territoire national, des expériences font la preuve que manger autrement, de façon équitable pour toutes les parties prenantes, cest possible.
Une cantine scolaire exemplaire
Marie DEPAUW, AuteurEn 1982, une toute nouvelle école a vu le jour à Saint-Frézal-de-Ventalon (48), petite commune cévenole dont le maire uvre, depuis plus de trente ans, à l'intégration de nouveaux arrivants. A l'occasion de l'ouverture de l'école, les parents se sont organisés bénévolement pour approvisionner la cantine en produits locaux. Au bout d'un certain temps, la mairie a repris la restauration à sa charge afin de permettre d'asseoir l'activité dans la durée et d'assurer une plus grande stabilité de salaires aux cuisiniers. C'est alors qu'une réflexion concertée s'est engagée entre élus, parents, enseignants, cuisiniers et écoliers... et qu'un certain nombre d'actions se sont succédées. Jusqu'en 2017, où la cantine est devenue la première cantine de France sous mention Nature & Progrès. La visite de la cantine de l'école des Abrits montre comment les acteurs ont engagé énergie et volonté dans le projet, collectivement et individuellement, chacun à son niveau et dans son rôle. L'instituteur, qui est aussi directeur, soutient l'action des cantinières. Dans la classe, il sensibilise ses élèves à l'environnement et aux enjeux de protection de la biodiversité, ainsi qu'à l'importance de l'alimentation. Mireille, cantinière, et un des piliers de la mutation, est un modèle de motivation. Elle accompagne les enfants, tout au long de l'année et de façon pédagogique, dans leur découverte d'une nourriture goûteuse, de qualité et de saison. Créée à l'initiative des parents, l'association Ecorelais favorise l'approvisionnement en produits bio, grâce à son service d'achats groupés.
Le Club européen Territoires Alimentation Bio est lancé
Le lancement du Club européen Territoires Alimentation Bio a eu lieu, au mois de janvier 2018, à Mouans-Sartoux (06). L'objectif de ce projet, dont Un Plus Bio est à l'origine, est de relier entre eux les territoires, en Europe, qui font de l'alimentation durable un pilier du développement agricole, économique, social et de santé publique. Lors de cette journée, de nombreux pays étaient représentés : Belgique, Italie, Espagne, Bulgarie, Suède, aux côtés des collectivités territoriales françaises fondatrices du club. Parmi elles, la ville de Mouans-Sartoux, dont le maire a rappelé que créer des cantines bio relevait avant tout d'une volonté politique. Le réseau Un Plus Bio des cantines bio fédère, en France, une soixantaine de collectivités, soit 11 millions dhabitants. Ce nouveau Club permettra détendre son domaine daction à toutes les organisations territoriales de lUnion européenne.
Défi cantine : CAAP ou pas CAAP ?
SYMBIOSE, AuteurQuatre défis Familles À Alimentation Positive (FAAP) ont été organisés, dans le Morbihan, en 2016 et 2017, avec d'excellents résultats. Le conseil d'administration du GAB 56 a eu l'idée d'adapter la méthodologie du défi FAAP à la restauration collective. Ainsi, en avril 2017, le premier défi Cantine À Alimentation Positive (CAAP) a été lancé sur le pays de Vannes, avec le soutien du Conseil Départemental et de Manger Bio 56. Quatre collectivités du pays vannetais avec des contextes et des publics différents ont participé à ce nouveau défi. A l'issue de l'expérience, les résultats sont là : la consommation de produits bio a progressé de 8 points, avec une diminution du coût de 11 centimes par repas. 3 communes et un collège du pays lorientais se sont lancés à leur tour dans l'aventure en septembre 2018.
Dossier : Le bio, une question déquilibre
Virginie PINSON, Auteur ; Laure-Anne LEFEBVRE, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; ET AL., AuteurLa demande du consommateur en viande bio augmente (+ 10 % en 2017 selon Interbev). Mais comment répondre à cette demande en croissance tout en sinscrivant dans la durée ? Les défis restent nombreux pour les acteurs de filières carnées biologiques. Il faut maintenir léquilibre entre offre et demande, notamment pour éviter des crises, aussi bien de surproduction que sous-production, ces dernières favorisant alors limportation. Dans les deux cas, cela impacte négativement la rémunération des éleveurs. De plus, lalimentation animale a du mal à suivre, alors que le lien au sol est un point majeur du cahier des charges biologique. Dans un contexte de demande croissante et de concurrence avec lalimentation humaine, le prix de laliment bio reste élevé, ce qui impacte fortement les coûts de production. Par ailleurs, autre enjeu majeur : arriver à valoriser lensemble de la carcasse alors que la demande porte beaucoup sur certains morceaux comme les filets et aiguillettes de poulets, les jambons et lardons en porc ou encore le steak haché en bovin. Après un tour dhorizon sur lévolution et les enjeux des filières carnées biologiques, ce dossier présente divers focus sur des acteurs de ces filières, coopératives et transformateurs notamment, avec, pour chacun, leur vision du marché et les grandes lignes de leur stratégie de développement. La qualité, le bio local, la réflexion sur de nouveaux produits, lanticipation et laccompagnement des conversions, une certaine prudence malgré des voyants au vert, la prise en compte du développement durable (via, par exemple, des emballages éco-responsables ou une rémunération juste des producteurs) sont des points communs à beaucoup de ces acteurs.
Dossier : La filière bio à un tournant stratégique
Véronique BARGAIN, AuteurLa production et le marché de lait bio en France sont en plein essor. Cette progression importante concerne tous les produits (lait conditionné, ultrafrais, poudre de lait, beurre et même les fromages qui étaient jusquà présent moins développés en bio) et toutes les filières (bovin, ovin et caprin). La collecte 2017 est ainsi supérieure de 30 % à celle de 2016 et les perspectives en matière de débouchés sont prometteuses. Ainsi, les opérateurs prévoient tous daugmenter fortement leur collecte et transformation (Sodiaal, Biolait, Eurial, Lactalis, Triballat Noyal, Danone, La Lémance, Terra Nova ). Les distributeurs suivent le même mouvement : plusieurs enseignes ont annoncé quelles allaient développer le bio : Carrefour, Intermarché, Auchan, Leclerc. Le secteur des magasins spécialisés poursuit sa dynamique (croissance à 2 chiffres pour Biocoop en 2016 et 2017). Lors des Etats généraux de lalimentation, la filière laitière sest engagée à doubler la production bio à 5 ans pour être en adéquation avec la demande. On voit ainsi, à travers ce dossier et les différents témoignages dacteurs de la filière laitière, que la bio change déchelle. Dans ce contexte, le président de Biolait souligne limportance de revenir aux fondamentaux du bio et notamment à lautonomie des systèmes qui reste primordiale.
Dossier : Introduire des produits bio en restauration collective ; Manger Bio Champagne-Ardenne : Une structure au service des cantines !
Claire VIDIE, Auteur ; Christophe RINGEISEN, AuteurDans le Grand Est, le réseau bio a accompagné l'émergence de structures de producteurs bio qui se sont regroupés afin, entre autres, de livrer des produits bio auprès de la restauration hors domicile : Manger Bio Champagne-Ardenne, Paysan Bio Lorrain et Solibio en Alsace. Ces acteurs sont devenus incontournables dans la région pour répondre à la demande des cantines qui souhaitent augmenter leurs approvisionnements locaux en bio. La cuisine du Collège Europe, en Alsace, a réussi à atteindre plus de 50 % de bio sans surcoût. Mme Mai, la cheffe de cuisine, apporte son témoignage sur cette transition dans sa cantine. L'association de producteurs bio Manger Bio Champagne-Ardenne, qui assure la mise en uvre opérationnelle de lapprovisionnement des collectivités s'adresse aussi, depuis 2017, à la restauration commerciale en leur proposant des produits bio locaux adaptés à leur activité. Cette plateforme est pour l'heure le seul regroupement de producteurs bio et locaux en Champagne-Ardenne.
Dossier de presse Agence BIO : Bio en restauration hors domicile : entre loi et réalité : Enquêtes exclusives Agence BIO/CSA RESEARCH menées auprès des élus et des acteurs de la restauration collective et commerciale
Ce dossier de presse présente les résultats des enquêtes exclusives Agence BIO/CSA Research menées auprès des élus et des acteurs de la restauration collective et commerciale, dévoilés le 16 novembre 2018. Il dresse un état des lieux de la part des produits bio en restauration commerciale et collective : zoom sur les produits bio les plus consommés en restauration collective, dont très majoritairement les fruits et légumes frais ; impact financier ; types détablissements proposant du bio dans leurs services de restauration collective, etc. Ce dossier présente aussi la vision et les motivations d'élus pour répondre à la forte demande sociétale en matière de produits bio en restauration collective, ainsi que les leviers et les freins identifiés.
Fournir la restauration collective en viande bio : repères et recommandations
Magali RUELLO, AuteurCet article fait le point sur lintroduction de la viande bio en restauration collective : chiffres clés, type de produits plébiscités, grammage et fréquence recommandés, maîtrise des surcoûts, veille sur les marchés publics, conditions sanitaires et traçabilité, planification et respect de léquilibre carcasse, type dorganisation pour que les éleveurs puissent répondre au mieux à ce marché.
Guide pratique pour une restauration collective bio et locale : Dossier d'experts
Delphine DUCOEURJOLY, Auteur ; Célia DUPETIT, Auteur | VOIRON CEDEX (Groupe Territorial, BP 215, 38 506, FRANCE) : TERRITORIAL ÉDITIONS | 2018L'introduction des produits bio et locaux en restauration collective relève avant tout d'un choix politique répondant à plusieurs enjeux : préservation de la santé des populations, protection de l'environnement et lutte contre la désertification des campagnes. Les initiatives se multiplient partout en France, à des échelles différentes, depuis l'introduction ponctuelle de quelques ingrédients bio jusqu'aux projets les plus ambitieux visant le 100 % bio à tous les repas. Ce Guide pratique pour une restauration collective bio et locale permet aux élus et aux décideurs de mettre en cohérence les projets de restauration collective bio avec les autres démarches de développement durable ayant cours sur leur territoire. Il propose des outils méthodologiques et des solutions opérationnelles pour faciliter le passage au bio des services de restauration et répond à toutes les questions qui se posent aux porteurs de projet pour garantir la pérennité de leur démarche : maîtrise des coûts, gestion des approvisionnements, développement des filières bio locales, rédaction des marchés publics, sensibilisation des convives et formation des personnels. Conçu dans une approche pragmatique inspirée des nombreux projets menés par les deux auteurs dans ce domaine, ce guide aidera les collectivités à atteindre l'objectif des 20 % de bio inscrit dans la nouvelle loi "Alimentation", tout en privilégiant les filières locales d'approvisionnement.
Je veux manger comme à la cantine bio ! : Les 50 recettes préférées des enfants
Cet ouvrage est réalisé par lassociation Un Plus Bio, le réseau national des cantines bio. Les cuisiniers et diététiciens des cantines bio misent sur des repas bons, bio, locaux, équilibrés, sains, mais aussi faciles à préparer, rapides et économiques. A force de patience, d'écoute et de tests, ils ont su séduire le palais des enfants les plus difficiles. Dans les cantines bio, chaque recette est scrutée : approvisionnement en produits frais, bio et locaux, équilibre nutritionnel, coûts... Ainsi, il est possible de manger mieux sans dépenser plus. Un Plus Bio a recueilli, auprès de son collectif de chefs de cantine, leurs 50 meilleures recettes, plébiscitées par les enfants, pour une cuisine familiale qui réconcilie santé, simplicité, budget et goût, et font la part belle à la variété des protéines en introduisant plus de végétal à table : Gaspacho provençal, chili sin carne, millefeuille de légumes, buf au pain d'épices et mini flans de potiron, fondant oranges-amandes...
Manger bio sans augmenter son budget : c'est possible : Les clés d'une alimentation saine à moindre coût
Paloma DWIDAR, Auteur ; Nadine LAUVERJAT, Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2018Ce dossier synthétique démontre, par lexemple, quau-delà des intérêts sanitaires et environnementaux, la consommation de produits bio, si elle saccompagne de quelques ajustements dans les habitudes de consommation, ne grève pas lourdement les budgets. Cela est vrai à la maison, mais aussi en restauration collective où les gestionnaires regardent de très près toutes dépenses supplémentaires. 3 parties composent ce dossier : un premier volet expose les raisons dadopter une alimentation bio, tant en matière de santé que d'un point de vue environnemental ; un deuxième volet aborde le sujet du bio « à la maison » ; un dernier volet se concentre sur la restauration collective. Quelques exemples de recettes sont donnés.
Nouvelle Aquitaine : Plus de 100 Territoires Bio Engagés
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPlus de 100 collectivités de Nouvelle Aquitaine ont reçu le label Territoires Bio Engagés, qui implique de disposer dau moins 8,5% de surface agricole bio ou dune part daliments bio dans les cantines de 20% minimum. Toutes les tailles de collectivités sont représentées, des plus rurales aux plus urbaines. Un forum, organisé les 5 et 6 décembre 2017 à Agen, a réuni ces collectivités. Pour aider à approvisionner les cantines avec des produits locaux, Interbio Nouvelle Aquitaine vient de lancer un portail Internet rassemblant loffre régionale. Par ailleurs, des obligations de contractualisations devraient être ajoutées à la marque Bio Sud-Ouest, utilisable dans cette région et en Midi-Pyrénées, afin de sassurer que lemploi de cette marque conduise bien à des relations équitables sur lensemble de la filière.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Rapport 2018
Cette brochure présente les principaux résultats de l'enquête 2018 réalisée par Un Plus Bio auprès de 239 collectivités, soit 3 400 cantines et plus de 500 000 convives. Trois grands thèmes ressortent : (1) Manger bio à la cantine ne coûte pas plus cher (les principaux leviers pour équilibrer le budget sont donnés) ; (2) Le bio des cantines est majoritairement local ; (3) La protéine végétale sinstalle dans les menus. L'enquête a permis également de confirmer qu'en matière de politique publique, la question de l'alimentation est souvent intégrée dans une dynamique de projet transversale sur le territoire, où elle s'articule à d'autres politiques locales, par exemple, à celle de la gestion des déchets ou à celle de la protection des zones de captage d'eau. Les projets de cantine bio, en général, sont des occasions pour dynamiser la démocratie locale.
Petites cantines, grande solidarité
Leila PIAZZA, AuteurUne cantine d'un nouveau genre a vu le jour en 2016, à Lyon, grâce à Diane Dupré La Tour et Étienne Thouvenot. Respectivement journaliste et ingénieur, l'idée leur est venue de créer un lieu pour rompre l'isolement en ville, en partant du principe que la cuisine est un bon trait d'union, à même de favoriser partage et rencontres. Le projet a évolué et, aujourd'hui, les Petites cantines de Vaise offrent aux adhérents un espace pour cuisiner ensemble - sous lil attentif et bienveillant de Juliette Grizard, la "maîtresse de maison" - mais aussi communiquer, s'informer sur des sujets variés comme l'équilibre alimentaire, apprendre à économiser les ressources, tisser des liens... Diane et Étienne ont voulu leur projet avant tout participatif et solidaire, mais il va bien plus loin : des échanges avec les magasins du quartier leur permettent de récupérer des invendus pour les cuisiner, les déchets organiques compostés sont donnés au jardin partagé voisin, et puis deux autres établissements ont été ouverts, l'un à Perrache et l'autre à Paul-Santy. Diane et Étienne se sont fixés un objectif de créer une douzaine de cantines dans la ville et 22 emplois durables d'ici fin 2020. Avec plus de 7000 adhérents, le modèle de l'association séduit. Celle-ci accompagne désormais des groupes de citoyens souhaitant essaimer dans leur ville à Lille, Strasbourg, Annecy ou encore Dijon. A Saint-Étienne, la FABuleuse cantine a ouvert en septembre 2017 avec un mot d'ordre : la lutte contre le gaspillage alimentaire. C'est aussi un laboratoire d'idées, avec une cuisine ouverte qui accueille toutes sortes de personnes souhaitant se former à la cuisine zéro déchet, avec l'organisation de workshops, de concerts...
Programme Ambition Bio 2022 : Plan d'actions des acteurs de l'agriculture et de l'alimentation en France
Le Programme Ambition Bio 2022, doté de 1,1 milliard deuros, sarticule en 7 axes majeurs, financés principalement via 3 leviers : - Un renforcement des moyens consacrés aux aides à la conversion : 200 millions deuros de crédits État, 630 millions deuros de fonds européens FEADER auxquels sajouteront les autres financements publics, et à compter de 2020, un apport de 50 millions deuros par an par la redevance pour pollutions diffuses (RPD) ; - Un doublement du fonds de structuration « Avenir Bio » géré par lAgence BIO, porté progressivement de 4 à 8 millions deuros par an ; - Une prolongation et une revalorisation du crédit dimpôt bio de 2500 à 3500 euros jusquen 2020. Ce plan gouvernemental vise à atteindre 15 % de surface agricole utile en bio en 2022 (contre 6,6 % aujourd'hui) et 20 % de produits bio dans la restauration collective. Le programme Ambition Bio 2022 vise à développer la production et la consommation, à structurer les filières, à renforcer la recherche, à former les acteurs, à adapter la réglementation et à impulser une dynamique de conversion dans les Outre-mer. Un comité de pilotage, réunissant l'ensemble des parties prenantes, est chargé de sa mise en uvre. Il dressera un bilan chaque année à l'occasion du Grand Conseil d'Orientation de l'Agence BIO.
La qualité de l'eau Brest : Point de départ du bio dans les assiettes des écoliers
Cathy PICHON, Auteur ; Alexandra LANNUZEL, AuteurA Brest, c'est la problématique de la qualité de l'eau de consommation qui a été à l'origine de la réflexion des élus, il y a maintenant 20 ans, pour l'introduction de produits bio en restauration collective. Aujourd'hui, les écoliers brestois ont 45 % de produits bio dans leurs assiettes. Karine Coz-Elleouet et Marc Sawicki ont contribué à ce projet en tant qu'élus pendant leur mandat. Ils racontent comment les choses se sont passées. Ils soulignent, entre autres, une des clés de réussite d'un tel projet : associer une structure indépendante associative qui représente la filière. Dans l'expérience brestoise, en l'occurrence, la Maison de la Bio et une société privée de la restauration collective ont su travailler ensemble, avec un esprit d'ouverture. C'est le facteur humain et l'intelligence collective qui ont été déterminants. Le choix de la bio, pour ces deux élus, donne un vrai sens au projet de territoire, car c'est une approche transversale qui impacte l'économie, la santé, l'environnement, le social...
Restauration collective en régie : Retour gagnant à Meslan
SYMBIOSE, AuteurLa commune de Meslan (56), 1450 habitants, a décidé, depuis septembre 2017, de reprendre la gestion de son restaurant scolaire avec la relocalisation de ses achats de matières premières en visant l'intégration d'un maximum de produits bio. La gestion directe présente des atouts, en particulier une autonomie et un contrôle des approvisionnements, mais elle nécessite une étude préalable quant à la faisabilité, notamment un état des lieux des approvisionnements possibles, et la pertinence économique. A Meslan, du fait du petit nombre de repas (95) préparés quotidiennement, les commandes n'atteignent pas les seuils minimaux de livraison demandés par les producteurs. En attendant de pouvoir s'approvisionner localement, la commune a fait le choix d'intégrer le maximum de produits bio, pour une alimentation saine et de qualité, mais pas forcément issus du local ou de la vente directe. Roxanne Nedelec, responsable du restaurant scolaire prépare elle-même les repas chaque jour et en gère les coûts. Pour la directrice des services, Marine Ricaille, c'est une réelle satisfaction de proposer des menus qualitatifs et les retours des parents sont encourageants. Le GAB 56 intervient également sur des actions de sensibilisation à l'alimentation de qualité.
Salon de l'agriculture : Les Trophées, sources d'inspiration
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurA l'occasion du Salon de l'agriculture 2018, la 5ème édition des Trophées de l'Excellence bio, organisée par l'Agence BIO en partenariat avec le Crédit Agricole, a remis ses prix aux lauréats. Parmi eux, Claire et Ludovic Damery se sont vu remettre le prix de la catégorie Transformateurs. Ce couple de maraîchers drômois, installé au sein d'une Scop (société coopérative et participative), cuisine ses légumes et met les plats ainsi préparés à disposition de salariés, directement dans des frigos en libre service dans les entreprises.
Salon La Terre est notre métier : Innova'Bio prime l'avenir !
Frédéric RIPOCHE, AuteurChaque édition du salon La Terre est notre métier, organisé en Ille-et-Vilaine, est l'occasion de primer les lauréats du concours Innova'Bio, organisé par Agrobio 35. En 2018, pour la 8ème édition de ce concours, les trois premiers prix ont été attribués à Breizhou, la Ferme du Meunier et Yec'Hed Malt. Breizhou est une entreprise de conception et de fabrication de repas bio pour la petite enfance. Ses produits sont destinés aux structures d'accueil collectif : crèches, haltes-garderies, maisons d'assistantes maternelles Breizhou, qui travaille actuellement avec deux maraîchers, devrait à l'avenir développer un partenariat avec Manger Bio 35 afin de sécuriser l'approvisionnement en produits locaux. La Ferme du Meunier s'est lancée dans la production de graines de pavot bio. Outre les graines, valorisées en boulangerie, de l'huile pour l'alimentation et la savonnerie et du tourteau pour l'alimentation animale sont produits. Yec'Hed Malt est une malterie artisanale 100 % bio et bretonne. C'était le chaînon manquant entre producteurs d'orge brassicole bio, brasseurs et distillateurs de la région.
Terres de Sources - Version alimentation - Des produits locaux issus d'une agriculture respectueuse de la qualité de l'eau
Terres de Sources est une démarche qui soutient et encourage les bonnes pratiques des agriculteurs locaux pour la protection de l'eau potable. Cette initiative a vu le jour en Bretagne, en collaboration avec la ville de Rennes. L'idée est d'acheter les produits des exploitants agricoles situés sur le bassin versant de la métropole à un prix plus rémunérateur. En contrepartie, les agriculteurs s'engagent à adopter des pratiques plus protectrices de la ressource en eau. Afin d'avoir un débouché représentant de gros volumes d'achats, la restauration collective a été la première cible visée et, aujourd'hui, ces agriculteurs alimentent les cantines des écoles de la ville de Rennes. Outre la protection de la qualité de l'eau potable, le projet cherche à redonner une capacité de négociation aux agriculteurs, et à rapprocher le producteur du consommateur. A l'avenir, la métropole de Rennes souhaite avoir de plus en plus d'agriculteurs rentrant dans cette démarche et pouvoir,in fine, fournir toutes les cantines, selfs et autres restaurations collectives de la ville de Rennes et plus encore... Un projet qui, d'apparence utopiste, est désormais réellement implanté et qui continue à se développer.
Transformation végétale : Où en est-on en Bretagne ?
Coralie BOUVET, AuteurDepuis quelques années, la demande en légumes bio, notamment transformés, s'accroît en Bretagne. En 2018, l'Agence BIO y recensait 127 préparateurs de produits à base de fruits et légumes bio. Ce sont souvent, soit de petits ateliers, soit de grands outils industriels mais, au final, il existe peu d'outils dimensionnés pour transformer des volumes intermédiaires, alors que les besoins sont réels. L'offre de légumes prêts à l'emploi, en particulier destinés à la restauration collective, semble être une opportunité pour de nouvelles légumeries. 3 initiatives bretonnes sont présentées : l'ESAT d'Apigné (35), Penn ar Bio à Brest (29), et l'entreprise familiale KerLeg' (56). Des expériences de conserverie sont également en cours : Babelicot, à Brest, L'atelier de transformation collectif Trans Farm Earth, à La Mézière (35), La Marmite Bretonne, à Plougoumelen (56), et Les Différents, à Languedias (29). Les collectivités territoriales voient l'intérêt de ces initiatives, qui contribuent au dynamisme du tissu économique local et à l'introduction de produits bio locaux dans les cantines. Le Pays de Vitré - Porte de Bretagne (35) développe actuellement un projet d'envergure de filière bio locale solidaire visant à structurer l'offre pour approvisionner la légumerie bio de l'ESAT de Retiers et/ou la restauration collective.
Zéro Phyto 100 % Bio
Guillaume Bodin, vigneron en biodynamie, réalisateur et producteur de documentaires, propose un tour de France des cantines bio et des villes sans pesticides. Le documentaire met en lumière plusieurs communes françaises qui ont, bien avant lentrée en vigueur de la loi Labbé interdisant lutilisation de pesticides dans les espaces publics, changé leurs pratiques. Ce film met aussi en avant les pionniers de la restauration collective biologique et leurs partenaires : associations, entreprises, agriculteurs, ingénieurs, artisans qui, ensemble, contribuent à lamélioration de la qualité des repas dans les collectivités. A travers lexpérience dune vingtaine dintervenants qui agissent au quotidien dans leurs communes, leurs espaces verts, leurs restaurants scolaires, nous sont montrées autant de démarches et dactions dutilité publique. Huit petites vidéos complètent le film : - Rencontre avec Cyril Dion ; - Versailles, la ville jardin ; - Comment gérer les cimetières en Zéro Phyto ; -Versailles, l'histoire du Potager du roi ; - Quel impact des pesticides sur votre santé ? ; - Rencontre avec Joël Labbé, Sénateur ayant fait interdire les pesticides en ville ; - 100 % bio et local dans les cantines : exemples de Mouans-Sartoux (06) et de Barjac (30).
L'agro-écologie à la Bergerie nationale
Lionel GOUPIL, Auteur ; Vincent DANIEL, Auteur | RAMBOUILLET Cedex (Parc du Château, CS 40609, 78 514, FRANCE) : CEZ - BERGERIE NATIONALE | 2017Cette vidéo de 17 minutes présente la Bergerie nationale (avec une diversité de paysages, supports de biodiversité) et ses principales actions en matière d'agro-écologie. Les terres de la Bergerie nationale, cultivées en agriculture biologique, présentent une forte proportion de prairies qui nourrissent les vaches laitières et les ovins de l'exploitation. Les prairies sont constituées d'associations graminées/légumineuses et conduites en pâturage cellulaire. Une partie des céréales consommées par les animaux est produite sur l'exploitation. La fertilisation des sols est assurée par du compost produit par la ferme. L'autonomie de l'exploitation est fortement recherchée. Une partie des produits de l'élevage est commercialisée en circuits courts (laine, lait, viande).
Alimentation et agriculture : Transition durable au menu
ADEME & VOUS - LE MAG, AuteurCe dossier présente des initiatives de développement durable passant par lagriculture et lalimentation. Dans un premier temps, sont présentés la nécessité dune agriculture durable, ainsi que des leviers possibles, du champ à lassiette, en coopération entre les acteurs. Ensuite, linitiative du réseau Biocoop qui s'investit dans la création de filières pérennes locales est exposée. Une interview avec Egizio Valceschini, directeur de recherche de lInra, et Yves de la Fouchardière, directeur général de la coopérative des fermiers de Loué, précise la notion de filière, les apports entre les différents acteurs et les facteurs de réussite des filières. Le projet dalimentation duralbe en restauration collective de Rennes est présenté. Lobjectif de la ville est de réduire limpact environnemental des menus proposés (diminution du gaspillage, etc.) et dinclure 20% de produits bio et 20% de produits durables dans les menus. Enfin, le principe de léconomie circulaire est présenté, en lien avec lagriculture et lalimentation, ainsi qu'avec le développement durable.
La Bio dans l'Union Européenne - Les carnets de l'Agence Bio - Edition 2016
L'Observatoire National de l'Agriculture Biologique a publié l'édition 2016 du carnet "La Bio dans l'Union européenne". La surface cultivée en bio (certifiée et en conversion) dans l'Union européenne a été estimée à plus de 11,2 millions dhectares fin 2015. Elle représentait environ 6,2 % de la SAU de l'UE. Plus de 268 000 exploitations agricoles certifiées bio ont été enregistrées en 2015. Le marché bio de l'Union européenne a été estimé à 25,5 milliards en 2014. Le carnet donne les statistiques sur la production et le marché bio dans l'Union européenne et présente des focus sur les marchés bio allemand, britannique et suédois, sur les produits bio en RHD, les productions végétales bio, l'élevage bio et les politiques publiques en faveur de l'AB.
La Bio dans l'Union Européenne - Les carnets de l'Agence BIO - Edition 2017
L'Observatoire National de l'Agriculture Biologique a publié l'édition 2017 du carnet "La Bio dans l'Union européenne". Fin 2016, d'après les premières estimations, 291 326 exploitations agricoles cultivaient plus de 12 millions d'hectares en bio dans l'Union européenne. Entre 2015 et 2016, le nombre de fermes et la surface bio de lUE ont progressé respectivement de 8,4 % et de 7,6 %. En 2016, 70 % des exploitations bio de lUE étaient localisées dans 6 pays : Italie (22 %), Espagne (12 %), France (11 %), Allemagne (9 %), Pologne (8 %) et Autriche (8 %), avec, au sein de chaque pays, des spécificités régionales marquées. Plus de 46 000 préparateurs bio (10 600 en France) ont été recensés, avec trois principales catégories de produits transformés : fruits et légumes, céréales et lait. Lestimation de la consommation de produits bio dans l'Union européenne pour 2016 est de 32,6 milliards deuros. Le carnet donne les statistiques sur la production et le marché bio dans l'Union européenne et présente des focus sur les marchés bio allemand, français, suédois et britannique, sur les produits bio en RHD, les productions végétales bio, l'élevage bio et les politiques publiques en faveur de l'AB.