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Coûts de production des fourrages et céréales : Conjoncture 2021
Yann BOUCHARD, Auteur ; Eva FICHET, Auteur ; Jean-Christophe VIDAL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Ce document indique des coûts de production pour différents fourrages, en intégrant l'ensemble des charges nécessaires (hors main-duvre exploitant), de l'implantation de la culture jusqu'au stockage de la récolte. Les charges courantes (intrants, carburant, entretien des matériels, coût des matériels en CUMA et interventions d'ETA...) sont ainsi prises en compte, tout comme les amortissements de matériels. Un temps de travail indicatif est également proposé pour chaque intervention. Ces différents coûts sont détaillés pour les cultures fourragères suivantes : maïs fourrage, méteil immature ensilé, prairie temporaire (enrubannage, ensilage, foin, pâturage), luzerne 4 ans, luzerne 5 ans, prairie permanente (enrubannage, foin, pâturage), dérobée d'été type sorgho, céréales à paille. Ce référentiel a été élaboré à partir de données collectées dans le cadre de suivis de fermes laitières basées dans le Sud du Massif central (suivis effectués par Inosys-Réseaux dÉlevage). Les valeurs indiquées ne sont pas spécifiques à une conduite en agriculture biologique (les prix des intrants sont ceux de l'agriculture conventionnelle), mais les frais de mécanisation peuvent être utilisés comme indicateurs. Par ailleurs, les résultats présentés restent indicatifs.
Dossier : Elevage caprin : Garder le cap
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte de crise, plus que jamais, la recherche dautonomie alimentaire, en particulier protéïque, est un point-clé en élevage caprin biologique. Le programme Cap Protéines montre, pour les systèmes caprins en AB étudiés, que ceux-ci ont, en moyenne, une meilleure autonomie protéique (80 % versus 73 % en conventionnel). Les fourrages et le pâturage doivent couvrir au maximum les besoins, comme le souligne Philippe Desmaison, conseiller à Bio Nouvelle-Aquitaine : « une prairie avec les bonnes espèces à 6 t MS/ha fournit plus dénergie et de protéines quun méteil grain à 30 quintaux/hectare ». A chaque éleveur de trouver les solutions à développer, selon son environnement et ses besoins, quil soit livreur ou/et quil transforme à la ferme. Les stratégies de trois éleveurs, suivis dans Cap Protéines, sont présentées dans ce dossier. Tous maximisent le pâturage, produisent de la luzerne (pour la pâture et/ou la fauche) et du méteil grain, mais avec des pratiques adaptées à leur contexte : implantation de sainfoin, intégration croissante de la féverole dans les méteils pour Stéphanie Kaminski, éleveuse Dordogne ; mélanges prairiaux multi-espèces, orge et maïs et, en cas de besoin, irrigation possible chez Lionel Mossière, dans la Drôme ; séchage en grange, maïs et betteraves pour Christophe Favard, dans la Vienne.
Impacts of production conditions on goat milk vitamin, carotenoid contents and colour indices
C. LAURENT, Auteur ; H. CAILLAT, Auteur ; B. GRAULET, Auteur ; ET AL., AuteurLa composition et la variation des composés vitaminiques du lait de chèvre ont été peu étudiées. Or, les vitamines sont des nutriments essentiels pour l'alimentation humaine et ont des rôles fondamentaux pour la santé. 28 exploitations caprines françaises ont été sélectionnées pour étudier ces paramètres. Elles reposent toutes sur : un système d'alimentation basé sur des fourrages (dont le pâturage), des chèvres de race Alpine ou Saanen, et une reproduction saisonnière. Chaque ferme a reçu deux visites (printemps et automne), comprenant une enquête sur les conditions délevage (dont lalimentation) et un échantillonnage du lait. Les vitamines (A, E, B2, B6, B9, B12), les caroténoïdes, ainsi que les indices de couleur ont été quantifiés pour chaque échantillon. Une analyse a ensuite déterminé les pratiques délevage qui modifient ces différents indicateurs dans le lait de chèvre. Le fourrage présent dans la ration est le principal facteur qui impacte ces indicateurs. Le lait des chèvres mangeant de l'herbe fraîche est notamment plus riche en alpha-tocophérol, la principale vitamine E présente dans le lait (+ 64 %), en vitamine B6 (+ 31 %) et a un indice b* (caractérisant la couleur jaune du lait) plus important (+ 12 %) comparé au lait des chèvres consommant des fourrages conservés (ensilage de maïs, enrubannage, foin ou paille). Cependant, ce lait est plus pauvre en vitamine B12, comparé à celui des chèvres nourries à l'ensilage de maïs (- 46 %), et plus pauvre en gamma-tocophérol que celui des chèvres nourries avec des fourrages conservés (- 31 %). Les chèvres Alpines ont produit du lait avec des concentrations en vitamine B2 (+ 18 %) et en folate (+ 14 %) plus élevées que les chèvres Saanen. Le lait des chèvres Saanen est, toutefois, plus riche en lutéine, un caroténoïde (+ 46 %). Les laits de chèvre étaient plus riches en vitamines B2 et B12 et en folates à lautomne qu'au printemps, mais plus pauvres en vitamine B6 (respectivement + 12, + 133, + 15 et - 13 %). Ainsi, les concentrations en vitamines et en caroténoïdes du lait de chèvre, ainsi que les indices de couleur, varient principalement en fonction du fourrage, mais aussi en fonction de la race et de la saison.
Rendements fourragers Bio/Conventionnels de 2014 à 2020
Dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central) et des suivis réalisés par Inosys - Réseaux dÉlevage, les rendements fourragers de fermes en bovins lait du Massif Central ont été analysés et comparés. Sur les 80 fermes suivies, 20 sont en agriculture biologique et 60 en agriculture conventionnelle. Ce tableau présente, pour chacun de ces systèmes (bio et conventionnel), les rendements obtenus de 2014 à 2020 pour : 1 - les prairies (ensilage dherbe première coupe non déprimée, enrubannage dherbe première coupe non déprimée, foin première coupe non déprimée, foin et enrubannage deuxième coupe) ; 2 - des cultures fourragères (ensilage et enrubannage de dérobées récoltées au printemps, ensilage de maïs) ; 3 les céréales autoconsommées sur la ferme. Ces valeurs moyennes ont été obtenues à partir dune importante masse de données (suivi réalisé sur des milliers dhectares), mais elles renferment de grandes variabilités, dues notamment à des contextes pédoclimatiques contrastés au sein du Massif Central. Globalement, les rendements en bio sont moins élevés quen conventionnel. Ces écarts sont dautant plus importants sur les fauches précoces et les céréales à paille (- 28 % en moyenne sur sept ans).
Valoriser des produits de qualité : au cur des priorités de la ferme de Romé
Maxime LEQUEST, AuteurStéphane, Clémentine et Charly Naude sont associés sur la ferme de Romé, une exploitation laitière située en Lorraine et créée en 1977. Ils produisent 450 000 L de lait certifié « Agriculture Biologique » et « Lait de foin » (cest-à-dire sans aliment fermenté dans lalimentation des vaches laitières). Leur ferme repose sur une SAU de 190 ha, dont 170 ha pour le pâturage et la fauche, 10 ha de maraîchage et 10 ha de céréales. Pour produire du foin de qualité, les associés ont investi dans un séchoir en grange. Le « Lait de foin » est approprié à la transformation en fromages de garde, et donc bien valorisé (contrat à 550 /1000 L), ce qui permet à la ferme de moins subir la volatilité du prix du lait bio de ces dernières années. Par ailleurs, Stéphane, Clémentine et Charly Naude ne veulent pas être dépendants dun seul collecteur. Ils ont déjà mis en place un contrat avec une petite laiterie qui transforme leur lait et réfléchissent à de nouveaux contrats avec d'autres laiteries. Ils ont investi dans un camion doccasion, disposant dun tank à lait à lintérieur, afin de pouvoir livrer eux-mêmes leur lait. Ils vendent également en direct (notamment les produits de latelier maraîchage), au travers de plusieurs circuits de commercialisation : un magasin de vente des produits de la ferme dans le bourg de leur village, le réseau « Les fermes vertes » (reposant sur 8 fermes de Meurthe-et-Moselle), des AMAP et des magasins de producteurs à Nancy, le collectif « Paysans bio lorrains », ainsi que par le biais d'un projet collectif de transformation et de cave daffinage (avec cinq autres fermes).
Calendrier Lunaire 2023
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 44 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'une connaissance des astres et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Dossier : Récoltes dherbe : il est temps de faire ses choix pour réaliser son stock !
Aude COULOMBEL, AuteurQuel mode de stockage dherbe choisir entre le foin, lenrubannage et lensilage ? Quand les récolter et avec quel matériel ? À quel coût ? Toutes ces questions sont cruciales afin de bien passer la période hivernale. Une coupe manquée ou une qualité de fourrage médiocre peuvent impacter le système de production et coûter cher. Cet article apporte des informations pour obtenir des foins, des enrubannages et des ensilages de bonne qualité : pourcentage de matière sèche optimal, fenêtre météo à viser, conseils pour réaliser le chantier de récolte dans de bonnes conditions et pour maximiser les valeurs alimentaires du fourrage Un tableau fournit également des données chiffrées sur les coûts moyens liés à chaque méthode de conservation (foin, enrubannage et ensilage), afin de pouvoir les comparer. Il est accompagné dune méthodologie pour calculer soi-même les coûts liés à son fourrage, allant de son implantation à sa distribution aux animaux, en passant par la récolte et le stockage. Des conseils sont également donnés par rapport au matériel de fenaison à utiliser : faucheuse conditionneuse à rouleau versus faucheuse conditionneuse à fléau ; andaineur à tapis versus andaineur classique ; dispositif de hachage « rotocut »...
De l'herbe stockée sur pied pour prolonger le pâturage
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurInstallé depuis 2004 en Bretagne, Michel Hamon conduit son troupeau laitier en agriculture biologique. Il a réfléchi son système herbager (SAU 100 % herbe) de manière à optimiser son temps de travail. La pluviométrie annuelle (760 mm), le climat (températures peu contrastées) et la profondeur de sol suffisante permettent à lherbe dêtre verte toute lannée. Cet éleveur profite de cet avantage pour stocker de lherbe sur pied, et ainsi alléger le travail de fauche. Courant mai, si les conditions le permettent (bonne pousse de lherbe), il met ainsi quelques paddocks de côté (ils ne seront ni pâturés, ni fauchés au printemps). Ces paddocks sont réintroduits dans le cycle de pâturage fin juin ou début juillet, en fauche-broute si lherbe est déjà épiée (fauchage de lherbe avant de mettre les vaches dans la parcelle). Parallèlement, cet éleveur cherche quand même à récolter du foin, et ne commence à faucher les parcelles dédiées à la fauche quà partir de fin mai début juin.
« Jéconomise en argent et en temps de travail »
Bérenger MOREL, AuteurGuillaume Diquélou a mis en place, avec sa compagne, un élevage ovin bio basé sur la valorisation de lherbe et sur la réduction du temps de travail. Originaire de Bretagne, il sest installé dans lAin en 2011, avant dêtre rejoint par sa compagne en 2014. Ils élèvent 40 vaches allaitantes Aubrac et 200 brebis Hampshire en sélection. Les éleveurs ont choisi cette race ovine car elle est adaptée à une stratégie herbagère (agneaux dherbe) et à lélevage en plein air intégral. Ils ont fait le choix de navoir quune seule période dagnelage (du 20 mars au 5 avril) et pratiquent le pâturage tournant dynamique. Les meilleures parcelles sont destinées aux brebis gestantes, puis, à partir de juillet, aux agneaux à lengraissement. Comme les parcelles sont peu productives et pas faciles à faucher, Guillaume Diquélou préfère acheter du foin plutôt que le faire, ce qui participe à réduire ses charges dexploitation (moins de matériel). Ses brebis sont inscrites au contrôle de performance. Avec ce système en plein air intégral, les performances sont inférieures à celles observées en moyenne par le contrôle de performance, mais l'éleveur na pas de charges de mécanisation, ni demprunt à rembourser. Une partie des agneaux est vendue en direct à la ferme ou en Amap, un autre lot dagneaux est vendu en maigre à un engraisseur, et une autre partie des ventes se fait pour la fête de lAïd-el-Kébir.
Moins de 300 kg de concentré par chèvre
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurLe GAEC Les caprins de St Martin se situe à la pointe du marais poitevin (Vendée). Christophe et Simon Tardé, les deux associés du GAEC, et Clémence Albert, salariée, élèvent 550 chèvres en bio. Ils sont totalement autonomes pour lalimentation de leur troupeau. Le coût alimentaire sélève à 356 /1000 L. La SAU est composée de 200 ha, dont un quart en surfaces inondables, et le reste sur une plaine argilo-calcaire. Sur leurs 30 ha de prairies temporaires (trèfle-luzerne), 12 ha sont pâturés et le reste est récolté en foin ou en enrubannage (selon la météo). Les concentrés sont également produits sur la ferme : du méteil grain (mélange triticale, pois, féverole, vesce, avoine et épeautre), des céréales à paille, du maïs grain et du soja. Des cultures dérobées sont aussi semées (moha, colza fourrager ou trèfle) et permettent daffourager les chèvres en vert tôt dans la saison (avant qu'elles ne sortent pâturer). Les cultures et les fourrages peuvent être irrigués, ce qui permet aux associés du GAEC de sécuriser les rendements.
"Nous misons sur le foin séché et le pâturage"
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2006 par l'association de trois fermes, le GAEC La Croix Brillet, dans le Maine-et-Loire, en bio depuis 2015, élève 135 vaches PrimHolstein avec une productivité actuellement de 10 500 litres par an et par mère, sans ensilage de maïs et avec lachat de 30 tonnes de soja. Tout est réfléchi pour optimiser la ration, avec une priorité donnée à la qualité de lherbe récoltée et au pâturage, ce dernier étant facilité par un parcellaire très groupé, près des bâtiments. Un séchoir en grange a été installé et amélioré pour disposer dun foin de qualité. Lherbe est fauchée au meilleur stade, quitte à enrubanner si le volume à récolter dépasse les capacités de séchage. La ration est mélangée avec un bol adapté au foin, pour en améliorer lhomogénéité et ainsi limiter les problèmes alimentaires. De lenrubannage de colza fourrager est distribué pour ses qualités nutritives et son appétence, qui booste lingestion. Avec le projet de transformer prochainement 500 000 litres de lait en fromages, le colza sera réduit (risque de donner un goût au fromage). Par ailleurs, du maïs grain humide est ajouté à la ration. En cas dexcédent, il est récolté sec et ajouté au concentré fermier à 18 % de MAT fabriqué sur la ferme. Les vaches reçoivent toute lannée un complément énergétique, même au printemps. Les résultats techniques et économiques sont là, avec un troupeau en bonne santé.
Du sainfoin en granulés ou en foin : des vertus antiparasitaires contre les strongles qui restent à démontrer
Le sainfoin, qui est riche en tanins condensés, aurait un effet sur les infestations de strongles chez les ovins : selon plusieurs études réalisées en conditions in vitro, la consommation de tanins diminuerait la charge parasitaire et la fertilité des strongles femelles. La diminution dufs rejetés dans les excréments contribuerait ainsi à réduire la contamination durant le pâturage et à ralentir la dynamique des infestations. Ce principe na toutefois pas été validé dans six essais réalisés en conditions délevage, dans le cadre du projet PARALUT (projet piloté par le Centre Départemental de l'Élevage Ovin 64 et financé par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine). Ces essais ont testé lefficacité du sainfoin en élevage ovin sous trois formes différentes : des granulés de sainfoin pur (contenant 3 % de tanins condensés) ; des granulés à base de sainfoin associés à des extraits de plantes (dosant 20 % de tanins condensés) ; du foin de sainfoin (dosant 0,6 % de tanins condensés). Dans tous les essais, la teneur en tanins de la totalité de la ration était inférieure à 1 %. Dans ces conditions, les effets bénéfiques du sainfoin nont pas été validés.
Séchage en grange : Pourquoi on en fait tout un foin ?
François-Xavier BABIN, AuteurLes avantages dun séchage en grange (bonne qualité de lalimentation, frais de santé et achats de concentrés moindres ), ainsi que le fonctionnement du séchoir (capteur solaire et système de chauffage dappoint, diffusion de lair, temps de séchage, case de multiproduits...) sont décrits dans cet article. Benoit et Frédéric Darley, éleveurs laitiers bio à Ruca (Côtes dArmor), témoignent de lintérêt du séchoir pour sécuriser leur activité de transformation : risques sanitaires limités, production régulière toute lannée avec une herbe de qualité, pas de risque déchauffement du silo Ils citent un point de vigilance, la surveillance à accorder au fourrage stocké, et une limite, la consommation d'énergie et le fonctionnement du séchage à expliquer aux non-initiés (service de remplacement...). Par ailleurs, le séchage en grange nécessite un investissement conséquent, qui doit être effectué lorsque le pâturage est déjà optimisé sur l'exploitation.
Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc est un éleveur laitier bio basé dans les Côtes dArmor. Il est installé sur des terres séchantes. A la fin du printemps 2021, il présente sa gestion printanière du pâturage (bilan des deuxième et troisième tours de pâturage), ainsi que sa future stratégie en cas dété sec. Son système herbager repose sur du pâturage tournant. Le deuxième tour de pâturage de ses prairies a été réalisé du 14 avril au 28 mai, sur 25 ha (56 vaches étaient au pâturage à ce moment-là), avec un temps de retour à la parcelle de 44 jours. Comme la pousse de lherbe a été timide durant le printemps 2021, cet éleveur a dû utiliser plus de surface que dhabitude pour nourrir ses vaches. Le troisième tour a démarré le 29 mai. Cet éleveur a prévu de faire pâturer seulement 16 à 18 ha à ses 64 vaches durant cette période, de faucher 14 ha de foin début juin, 8 ha denrubanné mi-juin et 17 ha de foin à la fin du mois. Cependant, la repousse est variable selon les parcelles : leau est présente, mais lherbe manque de chaleur pour pousser correctement. Durant lété, il souhaite mettre un maximum de surface à disposition de ses vaches : ¾ du parcellaire en juillet et la totalité en août.
Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc, éleveur bio avec un troupeau dune soixantaine de vaches laitières, est installé à Plédéliac, dans les Côtes dArmor, en secteur séchant (670 mm en moyenne par an). Durant une année, il a présenté, à travers plusieurs témoignages, la manière dont il gérait le pâturage et son système fourrager, tout en expliquant ses choix stratégiques en fonction des conditions climatiques. Dans cet article, il revient sur la gestion estivale du pâturage. En 2021, les mois de juin et juillet ont été pluvieux, ce qui a dénoté comparé aux sécheresses des années précédentes. Il a même fallu faire attention à ce que les vaches ne piétinent pas trop les parcelles humides. Lherbe a bien poussé et le foin a pu être récolté en quantité. Le passage en monotraite, en août, a permis à Thomas Leclerc et à son salarié de prendre, chacun, 15 jours de vacances. La monotraite leur a également permis de dégager du temps pour les moissons qui ont été tardives en raison des conditions climatiques pluvieuses. La bi-traite a été remise en place fin août.
Calendrier Lunaire 2022
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 43 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Le déroulage de foin mûr au sol, une méthode pour régénérer ses prairies ?
Cindy SCHRADER, AuteurPour régénérer des prairies peu poussantes ou des zones nanifiées, Ronan Guernion, éleveur laitier bio dans les Côtes dArmor, réalise du « bale grazing ». Cette pratique consiste à dérouler une botte de foin bien mûr dans une prairie, puis à la faire consommer par le troupeau avec un chargement instantané très fort. Cet éleveur avait, en effet, constaté qu'en déroulant du foin en bâtiment, une quantité de graines importante restait au sol. Il avait également observé que du trèfle violet apparaissait dans ses parcelles à l'emplacement des râteliers. Il en a donc conclu que le foin avait un potentiel semencier non négligeable. Il met en place le bale grazing durant son dernier tour de pâturage, en octobre, et, parfois, lors du premier tour de pâturage, lannée suivante. Il utilise du foin issu de la dernière coupe, récolté fin juillet-début août, dans des parcelles riches en trèfle. Il fait ensuite pâturer ses vaches taries au fil avant et arrière afin davoir un chargement très fort (près de 100 UGB/ha) sur une très courte période. Cette méthode nest applicable que sur les sols portants.
« Je sèche 64 bottes par jour avec la méthanisation »
Michel PORTIER, AuteurLe Gaec des Deux Vallées est une exploitation laitière biologique basée dans le Finistère. Depuis 2018, les associés du Gaec valorisent la chaleur issue de leur unité de méthanisation grâce à un séchoir capable daccueillir 32 balles de foin carrées (dimension 120 x 90 x 220 cm). Les bottes sont ainsi ventilées pendant huit à dix heures et passent de 60 à 85 % de matière sèche. Comme il faut environ une heure pour vider et remplir le séchoir, les éleveurs sarrangent pour réaliser deux cycles par jour. Entre 800 et 900 balles de foin sont séchées de la sorte, chaque année. Le séchoir est mis en route fin-mai ou début juin. Il sèche trois coupes sur cinq (les première et dernière coupes sont conservées en enrubannage ou en ensilage). Le reste du temps, un séchoir à plat prend le relai pour sécher du grain ou des plaquettes de bois. Les éleveurs insistent sur le fait que la réussite du séchage passe avant tout par un chantier de récolte adapté. Par ailleurs, il leur a fallu quasiment une saison pour prendre leurs marques et bien maîtriser l'outil.
Réaliser de bons foins au GAEC le Chemin Noir
Solène ROUSSELET, AuteurLe GAEC le Chemin Noir, situé en Vendée, est conduit en agriculture biologique et repose sur un système tout herbe : les 100 vaches Charolaises de la ferme sont ainsi nourries uniquement à lherbe. Cette ferme a fait le choix, dès les années 90, de mettre en place un système herbager. Elle est actuellement composée de 215 ha, dont 160 ha de prairies, et les vêlages seffectuent à lautomne. Comme le foin produit sur la ferme couvre largement les besoins du troupeau, une partie de la production est vendue. La ferme réalise ainsi plusieurs types de foins destinés à différentes utilisations : le foin issu des prairies naturelles est donné aux vaches durant lhiver, le foin plus ligneux est destiné aux génisses, celui issu de la coupe de déprimage est également distribué aux animaux, et le foin de regain est vendu (litinéraire technique suivi par le GAEC pour réaliser ces foins est détaillé). Les prairies temporaires sont toutes semées avec le même mélange qui convient à la fois au pâturage et à la fauche : mélange de fétuque élevée, de RGA diploïde et tétraploïde, de dactyle, de trèfle blanc, de trèfle violet et de lotier.
10 ans de rendements fourragers comparés Bio/Conventionnels
Dans le cadre du projet BioRéférences, piloté par le Pôle AB Massif Central, les rendements fourragers de fermes biologiques et conventionnelles ont été analysés et comparés sur dix années. Ainsi, de 2008 à 2018, les rendements en ensilage dherbe, en enrubannage, en foin (1ère coupe et 2ème coupe), en céréales dautomne, en dérobées fourragères dautomne et en maïs ensilage ont été relevés dans 23 élevages laitiers bio et dans 49 élevages laitiers conventionnels basés dans le Massif Central. Les rendements moyens obtenus au cours de ces dix années montrent qu'ils sont plus faibles en bio (- 6 % à - 27 % selon les fourrages). Cette différence est en grande partie expliquée par un manque dazote en sortie dhiver pour les fourrages bio, et plus particulièrement pour les prairies fauchées de manière précoce et les céréales à paille. Suite à ces analyses, deux leviers ont été identifiés pour garantir lautonomie fourragère des exploitations bio : améliorer la fertilité azotée et maintenir une flore des prairies toujours en état.
Alternatives aux intrants controversés en maraîchage bio : Retour dexpériences de : Didier Flipo (15)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Aude EGRET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2020Organic-PLUS (2018-2021) est un projet européen qui a pour objectif de rechercher des alternatives à des intrants controversés en agriculture biologique (ex : tourbe, paillage plastique, cuivre ) et de communiquer sur celles-ci. Afin dobtenir des données techniques sur des méthodes alternatives, ABioDoc, lun des deux partenaires français de ce projet, a demandé à des étudiants de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site Auvergne-Limousin) de réaliser des entretiens auprès de producteurs bio. Ces étudiants ont notamment interrogé Didier Flipo, un maraîcher bio en MSV (maraîchage sur sol vivant), double actif et basé dans le Cantal, qui met en place des alternatives à lutilisation de paillage plastique et de matières organiques conventionnelles (comme fertilisant). Pour lutter contre les adventices, il a recours à des paillages organiques. Suivant les espèces quil implante, il utilise un paillage à base de compost de déchets verts (quil confectionne lui-même à partir de matériaux issus d'une déchèterie) ou un paillage à base de foin. Il arrive à gérer le risque de faim dazote en apportant, les premières années, de la matière organique riche en azote pour équilibrer le rapport C/N (fientes de poules). Lutilisation de paillages organiques lui a également permis de diminuer drastiquement ses besoins en fertilisation, qu'il a divisés par douze.
Alternatives aux intrants controversés en maraîchage bio : Retour dexpériences de : Guy Rugemer Les Jardins de Paillis (63)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Aude EGRET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2020Organic-PLUS (2018-2021) est un projet européen qui a pour objectif de rechercher des alternatives à des intrants controversés en agriculture biologique (ex : tourbe, paillage plastique, cuivre ) et de communiquer sur celles-ci. Afin dobtenir des données techniques sur des méthodes alternatives, ABioDoc, lun des deux partenaires français de ce projet, a demandé à des étudiants de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site Auvergne-Limousin) de réaliser des entretiens auprès de producteurs bio. Ces étudiants ont notamment interrogé Guy Rugemer, un maraîcher bio en MSV (maraîchage sur sol vivant), installé dans le Puy-de-Dôme depuis 2015, qui met en place des alternatives à lutilisation de tourbe (plus précisément de terreau confectionné à base de tourbe) et de paillage plastique. Afin de ne pas acheter de terreau, Guy Rugemer confectionne son propre support de culture à base de déchets verts compostés quil fabrique lui-même : il laisse des tas de déchets verts (issus de déchèterie) se dégrader durant deux à quatre ans, avant de les tamiser pour obtenir un substrat assez fin. Cette méthode requiert de lanticipation. Du point de vue de la gestion des adventices, il a recours à des paillages organiques pour limiter son utilisation de plastique. Les paillages organiques sont constitués dune première couche (3 cm) de broyat de déchets verts légèrement décomposés et dune seconde couche (15 cm) à base de paille, de foin ou denrubannage.
Calendrier Lunaire 2021
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 42 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Climaviande : Le cas de lAutunois, dans le nord-ouest de la Saône-et-Loire, au cur du bassin Charolais ; Climaviande : La zone des Essarts, dans le nord-est de la Vendée, avec des Charolaises
Jean-Christophe MOREAU, Auteur ; Véronique GIILLES, Auteur ; Aurélie MADRID, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Lobjectif de létude Climaviande était dévaluer les impacts du changement climatique sur des systèmes délevage allaitant, et de rechercher des pistes dadaptation avec les éleveurs et leurs conseillers. Pour cela, létude a reposé sur trois grandes étapes : 1 lévaluation et la quantification des évolutions climatiques passées et futures sur le territoire étudié ; 2 lidentification des impacts sur les animaux et sur les systèmes fourragers (rendements, conditions daccès à la ressource, dates de semis et de récolte) ; 3 lintégration de ces travaux dans des systèmes d'élevage, pour imaginer collectivement, avec les éleveurs, les adaptations possibles. Cette dernière étape a été réalisée en s'appuyant sur un jeu sérieux : le Rami Fourrager. Cette démarche a été appliquée sur trois zones détude : le bassin Charolais (Saône-et-Loire, région autunoise), le bassin Limousin et les Pays de la Loire (Vendée, zone des Essarts). Deux synthèses régionales présentent les résultats de cette démarche, dans lAutunois et dans la zone des Essarts. Cette étude, financée par Interbev, a été réalisée par lInstitut de lElevage, en partenariat avec Arvalis-Institut du végétal, Inrae, MétéoFrance, ainsi que les Chambres dagriculture de Saône-et-Loire et des Pays de la Loire.
Dossier : Réussir son foin en Bretagne
Cindy SCHRADER, AuteurLhumidité est toujours présente en Bretagne et il nest pas forcément évident de récolter du foin de qualité. Outre les conditions de récolte, la qualité de ce type de fourrage varie en fonction des espèces prairiales, de la part de légumineuses et du stade de récolte. Ce dossier a pour objectif de rappeler les bases théoriques pour réussir son foin et de les illustrer à laide de témoignages déleveurs bretons (bovins lait et bovins viande). Ainsi, après avoir défini ce quest un foin de qualité, il décrit les espèces les plus adaptées à la fauche en Bretagne (espèces qui sèchent vite), explique quel jour faucher pour favoriser un séchage rapide (en fonction du calendrier lunaire), détaille dans quelles conditions utiliser une faucheuse conditionneuse et comment réaliser un fanage optimum. Il apporte également quelques conseils pour la récolte : quand leffectuer, quel réglage réaliser sur la presse, quand rentrer les bottes, pourquoi surveiller la température au cur des bottes... Enfin, il propose une grille dévaluation qualitative du foin. Cette dernière a été créée par lInstitut de lElevage et prend en compte des critère visuels, olfactifs et sanitaires.
La luzerne : Une fourragère riche en protéines
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLa luzerne est une légumineuse aux multiples avantages agronomiques. Dans les élevages, elle peut également permettre datteindre lautonomie protéique. Cet article fournit de nombreux conseils techniques pour mettre en place cette culture fourragère. Il décrit tout dabord ses intérêts agronomiques, principalement lenrichissement en azote du sol et lamélioration de sa structure. Il cite également les avantages et les inconvénients dune luzerne conduite en pur et dune luzerne conduite en association avec une graminée (dactyle ou brome). Il explique aussi comment choisir une variété en fonction de différents critères : la dormance, la tolérance à la verse, la répartition du rendement sur lannée, la teneur en protéines, la tolérance aux maladies, la tolérance aux nématodes et la pérennité. Des conseils techniques pour semer la luzerne sont proposés : préparation du lit de semences, profondeur de semis, dose de semis, période dimplantation. L'article décrit également sa conduite et sa récolte : fréquence de fauche, récolte en foin, en ensilage, en enrubannage, affouragement en vert, pâturage. Des données sont également fournies sur les besoins de la luzerne et les amendements à réaliser (amendement basique, apport en phosphore). Enfin, des valeurs alimentaires moyennes sont indiquées pour les différents modes de récolte (UFL, PDIN, PDIE).
La luzerne, garantie dune sécurité fourragère et protéique
Claire MULLER, AuteurEn Suisse, la luzerne séduit les exploitations bio, car elle garantit une sécurité fourragère et protéique. Néanmoins, elle exige de véritables savoir-faire. Cet article sappuie sur les pratiques et les conseils des trois associés de la ferme Deslarzes. Cette exploitation suisse est en bio depuis 2003 et élève 600 brebis laitières, avec une production moyenne de 300 kg de lait par animal et par an. Pour nourrir les brebis, cinq hectares de luzerne sont cultivés, situés à plus de 1 000 mètres daltitude, ce qui permet dassurer un quart de la ration hivernale. Afin dobtenir un fourrager de qualité (en préservant notamment les feuilles), les associés ont opté pour le séchage en grange : la luzerne est en effet une culture qui demande peu dentretien, mais qui nécessite de la réactivité au moment de la récolte pour obtenir un fourrage intéressant, à la fois dun point de vue qualitatif et quantitatif. Les conseils de ces producteurs ovins sont complétés par ceux de Fabienne et Alain Gisiger, deux éleveurs suisses de vaches laitières.
Ovins viande dans le Massif Central : Optimiser ses performances à lherbe
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa question de la valorisation de lherbe pour lengraissement des agneaux est un point-clé dans le Massif Central, important bassin de production de viande ovine, avec des contextes pédoclimatiques très variables et parfois peu productifs, et où la rentabilité des élevages ovins bio nest pas toujours facile. Dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, sur sept départements de ce territoire, des élevages ovins biologiques ont été enquêtés. Ces élevages avaient une bonne valorisation de lherbe, étaient économes en concentrés et proposaient une production répondant aux besoins de la filière. Il ressort de l'enquête que ces systèmes mettent en place diverses solutions : un chargement adapté au potentiel du système, des vitesses de croissance différentes avec une production par lot, des agnelages parfois à diverses dates, des agneaux de report, la réalisation de divers croisements ou encore une gestion optimisée de lherbe, avec combinaison de plusieurs ressources fourragères (prairies naturelles, temporaires à flore variée, méteils, parcours ), en particulier pour faire face aux sécheresses de plus en plus nombreuses et marquées. Cette diversité de solutions est illustrée par le témoignage de trois éleveurs bio du Massif Central, issus de Haute-Loire, de lAllier et de lAveyron, et pilotant chacun des systèmes très différents, avec des troupeaux comptant de 90 à 750 brebis, mais tous avec la volonté de valoriser lherbe au mieux, selon les potentiels du système, et avec des questionnements récurrents face aux sécheresses.
Récolte des fourrages : Que penser de la diversité ?
Ronan LOMBARD, AuteurRégis Desaize est éleveur en Ille-et-Vilaine. Initialement, il élevait des vaches laitières en agriculture conventionnelle. En mai 2017, il a fait le choix de changer de production et délever des chèvres laitières. Après avoir mis en place et validé son nouveau système de production, il a décidé de passer en bio. Sa conversion à lagriculture biologique lui a demandé de revoir son système fourrager et dadapter, en conséquence, son organisation du travail. Il sest alors tourné vers la Cuma la Romantique pour récolter ses fourrages (foin et enrubannage). Régis Desaize était déjà adhérent à cette Cuma, mais il ne lavait jamais sollicitée pour réaliser ce genre de travaux. Inclure un adhérent au système de production différent (la production caprine est marginale sur ce territoire) a demandé des adaptations à la section fourrage de la Cuma et a apporté une certaine complémentarité (les chèvres ont besoin de fourrages de qualité mais plus fibreux, souvent récoltés plus tard). Dans ce dossier, Régis Desaize et Cyrille Redouté, chef déquipe à la Cuma la Romantique, expliquent comment l'éleveur sest intégré à la section fourrage, ainsi que lorganisation du travail mise en place pour sadapter aux spécificités de lélevage caprin.
Calendrier Lunaire 2020
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 42 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Contribution des produits laitiers aux apports nutritionnels selon la nature des fourrages distribués aux vaches laitières
B. MARTIN, Auteur ; B. GRAULET, Auteur ; D. REMOND, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 239 - Les bénéfices variés de l'élevage à l'herbe (II) Septembre 2019) / p. 193-202 (10)Les études épidémiologiques récentes montrent que la consommation de produits laitiers a des effets plutôt favorables sur la santé humaine, avec réduction du risque de développement de différentes pathologies, mais sans pouvoir apporter dinformations sur linfluence des conditions de production du lait sur la santé du consommateur. Cette étude a pour but de pallier en partie ce manque. L'article commence par effectuer quelques rappels sur les principaux facteurs de variation de la composition du lait. La contribution des produits laitiers aux apports recommandés pour les adultes est ensuite estimée pour cinq types de rations couramment utilisées en France pour les vaches laitières. Comparativement aux rations à base densilage de maïs, le pâturage permet de réduire les apports en acides gras saturés (acides laurique, myristique et palmitique) et augmente les apports en oméga-3 et vitamine A dans lalimentation humaine. Leffet de la ration des vaches laitières sur les apports en vitamines hydrosolubles et en minéraux semble minime car la consommation de produits laitiers déterminants (le lait pour les vitamines hydrosolubles, le lait et les yaourts pour les minéraux) est faible.
Effet de l'alimentation sur la qualité nutritionnelle du lait biologique collecté en France durant lhiver
L. BOUSSAMET, Auteur ; S. COUVREUR, Auteur ; C. HURTAUD, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 239 - Les bénéfices variés de l'élevage à l'herbe (II) Septembre 2019) / p. 207-210 (4)La composition en acides gras du lait est déterminante pour sa valeur nutritionnelle et ses effets sur la santé. Lalimentation à lherbe, importante en élevage biologique, assure le bon équilibre entre les divers acides gras. Cette étude sinterroge sur la qualité nutritionnelle des laits biologiques produits en hiver, lorsque les vaches ne pâturent pas (de décembre à mars). Les profils en acides gras de laits bio collectés dans toute la France en hiver ont ainsi été analysés et confrontés au type dalimentation des animaux. La teneur de ces laits en acides gras saturés est relativement élevée (33 % en moyenne de C16 :0) ; elle baisse en mars, confirmant que la mise à lherbe, même avec un silo maintenu ouvert, améliore la valeur nutritionnelle du lait. Trois groupes ont pu être identifiés à partir de la qualité des laits collectés et un lien a été établi avec lalimentation : la ration hivernale comportant le plus dherbe sous différentes formes avec des apports de féverole est plus favorable que les rations basées sur lensilage de maïs, dherbe ou de céréales. Aucun lien na, par contre, pu être identifié entre les prélèvements de lait individuel et lalimentation.
Face aux aléas climatiques, quels sont les impacts et les leviers d'adaptation sur une exploitation laitière spécialisée en agriculture biologique ?
Cécile GOISET, Auteur ; Daniel COUEFFE, Auteur ; Jean-Marc ZSITKO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Lobjectif de cette étude est de guider la réflexion des éleveurs laitiers biologiques et de leurs conseillers sur les adaptations des systèmes de production dans une perspective de sécheresses estivales de plus en plus fréquentes. Elle sappuie sur les enseignements du programme Climalait. Des simulations ont été réalisées sur quatre types dexploitations laitières du Grand-Est autour de différents scénarios dadaptation. Lun des quatre types d'exploitations étudiés correspond aux fermes laitières biologiques. Trois stratégies d'adaptation différentes ont été retenues pour ce type dexploitations, à savoir : acheter du foin ; augmenter sa surface fourragère au détriment des surfaces en céréales ; ensiler des céréales immatures pour ensuite implanter du sorgho. Cette fiche détaille les impacts technico-économiques de ces trois stratégies. Elle est complémentaire à une autre fiche qui synthétise la méthode de travail utilisée et les principaux résultats des quatre grands types d'exploitations étudiés.
Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou : 20 ans de recherches en bio ; C. Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou : "Éviter l'improductivité"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a fêté ses 20 ans. Depuis sa création, elle conduit des travaux de recherche en élevage naisseur-engraisseur de bovins de race limousine en AB. Les recherches menées s'inscrivent dans quelques grands principes : l'expérimentation doit être conduite dans un contexte viable, vivable, et transposable chez des éleveurs et saxer sur lautonomie, la sécurité et lefficiente alimentaire. Ainsi, de nombreux travaux ont été ou sont encore orientés sur les ressources fourragères (prairies à flore variée, associations céréales/protéagineux, par exemple), la conduite du troupeau, la finition des mâles et des femelles, les régimes alimentaires selon les périodes de vêlage , avec, à chaque fois, une part maximale donnée au pâturage. Aujourdhui, cette ferme expérimentale sengage dans de nouveaux axes de travail avec pour objectifs dabaisser les âges de vêlage de 30 à 24 mois, daccroître le taux de finition des animaux et de les valoriser tous en AB, daugmenter la part de lherbe dans les rations, de diminuer lâge à labattage tout en produisant des viandes de qualité. Dans ce cadre, le choix a été fait dintroduire un taureau Angus dans le troupeau, en lien avec le caractère de précocité de cette race. Christian Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou, et éleveur laitier en bio depuis 1995, souligne dans une interview que tout ce qui se fait dans cette ferme est reproductible chez les éleveurs. Lui-même sest notamment inspiré des résultats des études menées sur les prairies à flore variée semées sous couvert dassociations céréales-protéagineux.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 14
GAB 85, Auteur ; Julia SICARD, Auteur ; Danaé GIRARD, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 14 est composée des articles suivants : - Santé animale : Focus sur la méthode OBSALIM® ; - Le pâturage des chèvres sous toutes ses coutures ; - Didier Larnaudie et Alain Beyer - Bovins lait - Aveyron ; - L'agriculture biologique s'engage pour le climat - Tome 2 ; - Note de conjoncture du lait bio en France et en Europe - Premier semestre 2019 ; - Les freins à la conversion en élevage caprin ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Quel foin pour quels objectifs ?
Lettre Filières FNAB - Viande n° 9
Sophie CHAUVAT, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; Aurélie BILLON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Viande n° 9 est composée des articles suivants : - Le travail dans les systèmes de polyculture élevage : au-delà des préjugés (Casdar RedSpyce); - Engraisser des bovins charolais à l'herbe, c'est possible ! ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Diversification, travail du sol et couverts végétaux : retour sur un voyage d'étude dans le Gers ; - Des blogueurs culinaires à la rencontre de la filière viande bio ! ; - Bien-être animal en bio : faire toujours mieux ! ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
Référentiel cas types lait bio Massif Central Conjoncture 2018 (éd. juillet 2019)
Le suivi pluriannuel de 16 fermes laitières biologiques par le collectif BioRéférences, complété de données du dispositif INOSYS Réseau délevage, a permis lélaboration de 3 cas types qui se veulent illustratifs de la diversité de lélevage bovin lait bio du Massif Central (contexte pédoclimatique, zones fourragères, mode de conduite...). Construits à partir dobservations concrètes en fermes, ces systèmes de production fournissent des références et des objectifs accessibles. Dune part, ils donnent des repères aux éleveurs et aux techniciens pour piloter les exploitations ou établir des projets. Dautre part, ces systèmes modélisés et optimisés sont disponibles pour tous travaux de prospective sur lélevage laitier aux échelons régional et national. Ce référentiel se base sur les résultats conjoncturels de lannée 2018. Les cas types ont donc été mis à jour selon lévolution économique des prix des matières premières, des charges et des produits. Globalement, pour la première fois depuis plusieurs années, la hausse du prix du lait bio sest interrompue en 2018. Les exploitations du Massif Central ont été impactées par les canicules, notamment au niveau de la production de fourrages, ce qui a eu des répercussions sur la composition du lait et, donc, sur son prix. Par ailleurs, de nombreux éleveurs en déficit fourrager ont été contraints d'acheter des fourrages onéreux ou de réduire leur production de lait. Les aides au maintien en AB ont également été supprimées, ce qui a engendré des conséquences pour de nombreuses exploitations bio.
Le séchage en grange en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Coline BOSSIS, Auteur ; Jean-Yves BLANCHIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Le séchage en grange permet de produire du foin de qualité et appétant. Il est fortement probable que cette technique va se développer dans les élevages caprins (le foin est le fourrage le plus distribué dans ces élevages) en raison de ses multiples avantages, notamment une meilleure souplesse pour aller faucher au bon stade et la possibilité détaler les chantiers de récolte. Néanmoins, construire un séchoir représente un investissement important qui doit donc être réfléchi et anticipé plusieurs années en amont. Après avoir expliqué le principe du séchage en grange, ainsi que ses avantages et ses inconvénients, ce guide technique apporte des pistes de réflexion pour mettre en place un tel projet ou améliorer une structure déjà existante. Il fournit également des conseils techniques sur la conception des bâtiments et sur la mise en uvre de cette technique (espèces fourragères à privilégier, récolte, engrangement, ventilation, distribution du fourrage aux animaux). Ces données technico-économiques sont accompagnées de témoignages et dastuces déleveurs. Ce guide a été rédigé dans le cadre du projet Casdar CAPHerb « Faciliter les transitions des systèmes dalimentation caprins vers des systèmes plus herbagers et plus conformes aux principes de lagroécologie », piloté par lInstitut de lÉlevage. Il a bénéficié de lexpertise collective du réseau REDCap, dun groupe déleveurs caprins valorisant du foin ventilé et de leurs structures de conseil, de lassociation daccompagnement des éleveurs en séchage en grange (Segrafo) et des acteurs de la recherche.
Alimentation des ruminants : Apports nutritionnels - Besoins et réponses des animaux - Rationnement - Tables des valeurs des aliments
P. NOZIERE, Auteur ; D. SAUVANT, Auteur ; L. DELABY, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans lenvironnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives. Il décrit lensemble du système dalimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Au sommaire : - Les apports alimentaires et en nutriments : Ingestion des aliments ; Digestion et apports en nutriments énergétiques ; Digestion et apports en nutriments protéiques ; Apports en minéraux, en vitamines et en eau ; - Les besoins des animaux et leurs réponses aux rations : Dépenses, efficacité métabolique et besoins en énergie ; Dépenses, efficacité métabolique et besoins en protéines et en acides aminés ; Besoins en minéraux, en vitamines et en eau ; Réponses de lingestion et de la production de lait aux variations dapports alimentaires ; Réponse de la croissance aux variations dapports alimentaires en phase délevage ou en finition ; Taux butyreux et composition de la matière grasse laitière ; Composition en acides gras des muscles ; Excrétion azotée fécale et urinaire ; Emissions de méthane entérique ; Bien-être digestif et acidose ruminale ; - Le rationnement des animaux : Principes généraux de rationnement ; Vaches laitières ; Vaches allaitantes et leurs veaux ; Bovins en croissance et à lengrais ; Ovins en lactation, en croissance et à lengrais ; Caprins en lactation et en croissance ; Spécificités de l'alimentation des ruminants en régions chaudes ; - Les valeurs de référence des aliments : tables et prévision : Méthodes dévaluation de la valeur des aliments et bases de données ; Calcul de la valeur des aliments pour les ruminants : tables et équations de prévision ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés en France et dans les zones tempérées ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés dans les régions chaudes ; - Description des bases de données.
Calendrier Lunaire 2019
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 41 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Engrais verts, paillages, mulchs végétaux... : Tester les alternatives
Frédérique ROSE, AuteurCet article présente un témoignage et une expérimentation sur lutilisation dengrais verts et autres couverts végétaux en maraîchage bio (dont la vocation est daméliorer la fertilité des sols, de lutter contre les adventices et de gagner en temps de travail). Le projet Sefersol (mené depuis 2015 au Lycée Agricole Les Sillons de Haute-Alsace) compare un système de référence classique avec deux systèmes de cultures innovants (utilisation intensive dengrais verts broyés et enfouis ou travail du sol limité). La qualité des sols (test à la bêche) est supérieure pour les systèmes innovants (gestion de lhumidité). Selon les cultures et les années, les rendements des systèmes innovants sont inférieurs, supérieurs ou égaux à la référence. Limplantation dengrais verts sous couvert de cultures est aussi testée. Un maraîcher bio dIsère, Cyrille Fatoux, travaille avec des engrais verts depuis 2011. Son objectif est de limiter la main duvre par la réduction de la préparation des sols et du désherbage. Il détaille ses choix techniques dimplantation de couverts (choix des espèces (phacélie, trèfle), date de semis), de destruction (couverture par du foin, par des bâches densilage) en fonction des cultures de légumes (semis ou plantation).
Faucher et récolter à la main : Faire son foin, ses céréales et entretenir son jardin sans énergies fossiles
Lauteur de cet ouvrage a étudié lagroécologie à Santa Cruz (Californie), puis a travaillé dans des fermes en biodynamie en Autriche, avant dêtre chef de culture au siège dune association américaine déchange et de conservation des semences dans l'Iowa où il vit. Il y a créé une petite ferme et partage son temps entre les cultures, la construction en pierre, des ateliers, la traduction et la musique. Il a commencé à utiliser la faux il y a 12 ans. Dans cet ouvrage, il initie le lecteur à l'art du fauchage, à l'échelle d'un jardin, d'un champ ou d'un pré. Grâce à des illustrations et conseils précis, toutes les étapes pour apprendre à se servir d'une faux sont expliquées (choix du matériel, manipulation de l'outil, réglages, battage, aiguisage, bonne posture, etc.). La faux devient ainsi un outil à la portée de tous, à la fois écologique et économique, pourvu que sa manipulation et son entretien soient maîtrisés. Pour ceux qui souhaitent acquérir encore plus d'autonomie dans leurs pratiques, Ian Miller détaille deux usages précis de la faux : la coupe de son foin et de ses céréales.
Produire du lait de vache en hiver : Trouver les bonnes stratégies
Frédéric RIPOCHE, AuteurSi le lait produit en hiver peut être intéressant car vendu plus cher, il est aussi plus coûteux à produire. Il faut donc bien raisonner sa stratégie, tout en tenant compte de limpact des aléas climatiques (retard de pousse au printemps, sécheresse, pousse d'automne aléatoire ). Ces aléas peuvent impacter la quantité et la qualité des fourrages et des aliments produits ou encore imposer, en cours de saison, une consommation des stocks prévus pour lhiver. Chaque système est unique et la stratégie à développer dépend de ses objectifs, des ressources disponibles sur la ferme ou encore de la main duvre et du matériel présents. Pour l'été 2018, très sec, diverses solutions ont été mises en place par les producteurs : ensilages de mélanges céréaliers prévus initialement pour faire du grain, implantation de couverts, type RGI, colza, chou pour prolonger le pâturage ou encore ensilages de maïs plante entière. Dans tous les cas, la base est une herbe de qualité. Cependant, face à la variabilité de cette herbe en volume et en qualité, on peut diversifier les fourrages ou jouer sur la flore des prairies. Le maïs peut être un plus pour la ration hivernale, mais sans excès pour ne pas utiliser trop de correcteur azoté. Le report de stock est un atout important et il faut aussi veiller au nombre (ex. : un renouvellement de 25 % semble un bon objectif). Deux éleveurs bio, l'un dans la Manche et lautre dans les Vosges, témoignent de leurs choix. Gildas Gédouin utilise du maïs, de lenrubanné et de la betterave dans la ration hivernale, avec des graines de soja toastées et il garde le foin pour les génisses et les vaches taries. Alain Gérard privilégie des rations dhiver à base de fourrages secs et de céréales. Des approches différentes liées aux potentiels de leur exploitation mais aussi à leurs objectifs : le premier sinvestit dans lOP Seine et Loire qui axe sa démarche qualité sur une alimentation 100 % origine France ; le second sintéresse au cahier des charges « Lait de foin », qui exclut tous aliments fermentés.
Récolte des foins : quel foin pour quels objectifs ?
Thierry MOUCHARD, AuteurLe foin dit « tête de repas » ou « mécanique » na pas les mêmes objectifs que le foin de « production ». Le foin mécanique déclenche la salivation et la mastication, il est généralement distribué en sortie de salle de traite, à 2 kg par repas. Pour ne pas perdre en qualité, lors de la production de ce dernier, Thierry Mouchard, conseiller technique élevage bio et formateur Obsalim à la FRAB Nouvelle-Aquitaine, conseille : de diversifier les graminées dans les prairies, de récolter lorsquun tiers des plantes sont au stade floraison, déviter lutilisation de faucheuses-conditionneuses, et enfin didentifier les foins dans la grange. Ces conseils sont introduits par un rapide rappel sur le recyclage salivaire.
Rendements fourragers Bio/Conventionnels extraits des suivis Diapason en bovin lait de 2008 à 2016
Les rendements des prairies et des cultures fourragères bio et conventionnelles, issus des suivis DIAPASON Bovin lait entre 2008 et 2016, sont présentés sous forme d'une moyenne pour la zone Auvergne-Rhône-Alpes et pour l'Aveyron. Lannée fourragère 2016 était globalement favorable. Les écarts de rendements entre bio et conventionnel sont plus importants sur les fauches précoces et les céréales à paille (-25 % en moyenne pour les bio sur 8 ans). Un écart de seulement 13 % en 3 ans est noté entre le maïs ensilage bio et le maïs ensilage conventionnel (de 2014 à 2016).
"Le sol et l'herbe sont les moteurs de notre système"
Emeline BIGNON, AuteurDans le Finistère, les deux associés du Gaec de Roz-Avel, Jean-Hervé Caugant et son fils Matthieu, élèvent 116 vaches laitières à 6500 L lait/an. Initialement basée sur un système intensif, l'exploitation s'est tournée vers l'agroécologie en 1992 et s'est ensuite convertie à l'agriculture biologique en 1998, avec comme priorités le sol et l'herbe. 130 des 184 ha sont cultivés en prairies à flore variée, composées d'une dizaine d'espèces différentes adaptées à l'utilisation prévue des prairies (pâture, fauche, mixte). Implantées pour une durée de sept à huit ans en moyenne, ces prairies sont semées au printemps sous couvert d'avoine, bénéficiant ainsi de l'effet nettoyant de cette céréale, de sa racine pivotante qui structure le sol, et de l'ombre qu'elle procure. Trois années de cultures entrent généralement en rotation avec les prairies, dont du sarrasin ou une crucifère pour leurs propriétés antinématodes et antirumex, mais aussi du méteil, des mélanges céréaliers ou encore du maïs grain humide. Autres petites particularités techniques du Gaec présentées en encart : la pratique du topping, qui consiste à faucher un paddock quelques heures avant d'y faire entrer le troupeau, et le séchage du foin en bottes.
Calendrier Lunaire 2018
Jardiner avec la Lune... pour des plantes pleines de vitalité et des récoltes plus abondantes, le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin. Pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... Vivre avec la Lune... pour obtenir des cheveux plus beaux, des ongles plus forts, une peau plus saine... On retrouve les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 40 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Limiter les pertes lors de la récolte de foin multiespèce
Marie-Astrid BATUT, AuteurSi les prairies multiespèces constituent un levier intéressant pour optimiser l'autonomie alimentaire des élevages, il convient de respecter quelques règles pour les valoriser au mieux, du choix des espèces à la récolte. Le semis et sa préparation sont des étapes primordiales. Si elles sont bien réussies, elles permettront notamment de mieux gérer les adventices. Concernant la récolte, l'objectif est de limiter au maximum les pertes en termes de qualité et de quantité par rapport à une utilisation en pâturage. Afin de proposer des solutions techniques aux agriculteurs, la Chambre d'agriculture de la Creuse et le GDA de Bourganeuf, en collaboration avec Arvalis-Institut du Végétal et le programme Herbe et Fourrages, ont réalisé un essai, en 2015, de récolte de foins riches en légumineuses dans des prairies multiespèces. Réalisé avec les agriculteurs de la Cuma de la Vallée du Thaurion, l'essai a notamment permis d'identifier les avantages et inconvénients de deux types de faucheuses : une faucheuse classique et une faucheuse conditionneuse. Une autre expérimentation se concentrera sur le fanage.
Limiter les pertes à la récolte de foin multiespèce
Marie-Astrid BATUT, AuteurLa prairie multi-espèce est un levier pour aller vers plus dautonomie. Un essai, réalisé par la Chambre d'Agriculture de la Creuse et le GDA de Bourganeuf, en collaboration avec Arvalis-Institut du végétal et le programme Herbe et fourrages, sur la récolte du foin des prairies multiespèces, donne des pistes pour limiter les pertes lors de la récolte. Cet article présente les préconisations, du choix des espèces (privilégier luzerne et trèfle violet au ray-grass anglais) à la récolte (confectionner de gros andins), en passant par le choix du matériel (moins de pertes avec une faucheuse classique quavec une conditionneuse).
Qualité des fourrages, campagne 2016
Fanny DUMET, AuteurDes opérations "analyses de fourrages" ont été, comme chaque année, proposées aux éleveurs limousins, en lien avec le Programme Herbe et Fourrages en Limousin. En 2016, 900 échantillons ont ainsi été collectés et analysés par une méthode infra-rouge qui permet un traitement rapide pour un coût réduit. L'objectif est d'accompagner les éleveurs dans la définition d'une alimentation cohérente dans leur élevage. Après une description des caractéristiques (climat, précipitations) de la campagne 2016, les résultats des analyses sont présentés pour les ensilages, les enrubannages et les foins.
Séchage en grange : Un fourrage de qualité rentré rapidement
PAYSAN D'AUVERGNE (LE), AuteurLe séchage du foin en grange présente de nombreux atouts, tant en termes de qualité du fourrage (l'herbe récoltée à un stade précoce conserve une meilleure valeur alimentaire) qu'en termes de confort de travail. Stéphane Ducreux, paysan bio à Salvinet (42), témoigne sur cette technique qu'il a mise en place sur son exploitation depuis plusieurs années. Le bâtiment dédié au séchage a vu le jour en 2012. Il comprend 2 cellules de stockage d'environ 1000 m3 chacune, et un quai de déchargement. Stéphane Ducreux décrit l'installation, le matériel et le fonctionnement qui lui permettent désormais d'optimiser son système fourrager tout en garantissant un foin d'excellente qualité. Il indique quel a été le coût d'investissement, et explique les bénéfices qu'il retire du séchage en grange, y compris en matière de conditions de travail. Il souligne également la satisfaction d'avoir vu disparaître les bâches d'ensilage et d'enrubannage en plastique et autres ficelles et filets, ainsi que certaines mauvaises odeurs... Pour lui, cette technique est cohérente avec la pratique de l'agriculture biologique et la vente directe et s'inscrit complètement dans une démarche d'agriculture paysanne.
Le séchage en grange, un outil à développer et un système à maîtriser !
Coline BOSSIS, Auteur ; Jérémie JOST, AuteurEn France, en 2016, environ 1 % des élevages caprins avaient mis en place un système de séchage en grange, soit une cinquantaine d'élevages. 18 d'entre eux ont été enquêtés dans le Grand Ouest. Ces systèmes étaient relativement diversifiés : avec ou sans transformation fromagère, en agriculture biologique ou conventionnelle, avec ou sans AOP, avec des tailles diverses... Certains d'entre eux n'utilisent que du foin ventilé dans leur ration fourragère. Avant de lancer un tel système fourrager, il convient de bien le dimensionner et d'anticiper les changements sur l'ensemble du système de production : composition et conduite des prairies, conduite alimentaire du troupeau... Si le séchage en grange ne constitue pas la solution miracle, c'est un outil qui satisfait les éleveurs qui l'ont testé.
La valeur alimentaire des fourrages à base dherbe en Lorraine. Zoom sur la campagne 2016 chez les adhérents de la coopérative Optival
Les résultats économiques des exploitations délevage sont fortement dépendants de la gestion et de la qualité des rations des animaux. Il est donc nécessaire de bien évaluer la valeur alimentaire des fourrages récoltés. La coopérative Optival propose à ses éleveurs adhérents deffectuer des analyses de fourrages ; elles sont rassemblées dans une base de données et analysées dans cet article. La coopérative Optival est localisée en Lorraine ; 800 de ses exploitations laitières (dont certaines sont en bio) bénéficient dun accompagnement technique. Les analyses de fourrages effectuées dans ce cadre depuis 2012 montrent limportance des variations interannuelles. Les résultats de 2016, année défavorable, sont analysés de façon plus approfondie : les prairies temporaires et avec trèfle blanc ont de meilleures valeurs MAT que les prairies naturelles ; la date dexploitation a eu un effet prépondérant en 1ère coupe (récoltes souvent plus tardives en raison de la météo, conduisant à des MAT variant de 90 à 140 g MAT/kg MS). Cette hétérogénéité de qualité (MAT et UFL) des ensilages et enrubannages, marquée en 2016, représente une incertitude pour les éleveurs laitiers.
Valeur alimentaire des populations naturelles de Sulla coronaria L. du nord-est de l'Algérie
K. CHAKER-HOUD, Auteur ; L. MEBIROUK-BOUDECHICHE, Auteur ; S. MAATALLAH, Auteur ; ET AL., AuteurParmi les espèces spontanées des pâturages naturels, Sulla coronaria L. est utilisée en alimentation animale traditionnelle par les populations rurales du nord-est de l'Algérie. Cette espèce mérite donc dêtre mise en valeur afin de promouvoir sa culture et d'améliorer les ressources fourragères de l'élevage. La composition chimique, la digestibilité in vitro et les valeurs fourragères du sulla poussant à létat spontané dans trois zones différentes du nord-est algérien (Mila, El Tarf et Jijel) ont été évaluées (en vert et en foin) dans le but de caractériser cette légumineuse qui a fait lobjet de peu détudes dans cette région relativement humide. Le sulla en vert est très riche en matières azotées totales (20,85 % MS) particulièrement dans la région de Jijel. Dans les trois régions de collecte, la digestibilité de la matière organique du sulla (en vert et en foin) est très élevée ; sa composition chimique et ses valeurs fourragères (UFL, UFV et PDIN) sont aussi intéressantes. Cette légumineuse est un excellent fourrage qui peut pallier le déficit fourrager que connaît lAlgérie.
Fermoscopie : Objectif : une haute qualité fromagère
François LERAY, AuteurProducteurs de lait et transformateurs pour faire du camembert bio en Pays de Dinan, ce couple dagriculteurs, propriétaire dun troupeau de 45 Jersiaises évoluant sur 62 ha, a fait évoluer de façon originale son système fourrager pour une autonomie renforcée et une adaptation au parcellaire. Le but étant notamment davoir un lait de qualité, il nutilise pas densilage ou denrubannage. La priorité est donnée au pâturage, mais les parcelles les plus éloignées sont surtout consacrées aux prairies de fauche type RGA-RGH-TB-TV (arrêt des mélanges suisses sur lexploitation) pour faire de laffouragement en vert. La gestion du foin est optimale, avec étiquetage des balles de foin selon leur qualité. Des projets sont en cours de réflexion, pour essayer daugmenter le troupeau et la production, mais les éleveurs ont abandonné lidée dun séchage en grange, jugé trop coûteux.
Intérêt des légumineuses fourragères pâturées ou récoltées dans l'alimentation des vaches laitières en France
B. ROUILLÉ, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; R. DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurLes légumineuses fourragères sont très présentes dans les systèmes bovins laitiers en France. Leurs valeurs nutritionnelles élevées, notamment en protéines, permettent de s'affranchir de tout ou partie des protéines importées. Différents modes complémentaires de valorisation existent, du pâturage à différents types de récolte, permettant une souplesse d'utilisation. Les performances laitières des vaches consommant des légumineuses fourragères sont le plus souvent équivalentes voire supérieures à celles qui n'en consomment pas. L'intérêt nutritionnel et les modalités d'utilisation (dans différents types de régimes) de la luzerne, du trèfle blanc et du trèfle violet en élevage bovin laitier sont présentés.
Un séchoir en bottes pour sécuriser son foin
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurAntoine Lardeux, éleveur de 320 chèvres bio et 30 vaches allaitantes, dans le Maine-et-Loire, mise sur la qualité de ses fourrages pour optimiser sa production de lait. La luzerne tient une place importante dans son exploitation qui compte 115 hectares de SAU dont 12 de luzerne (plus la présence de cette légumineuse dans les prairies temporaires). Semée sous couvert de céréales, la luzerne est récoltée en foin (très peu denrubannage). La récolte se fait sans recours à la faneuse et avec le minimum de manipulation pour permettre le moins de pertes possibles. Pour optimiser la qualité du foin de luzerne, cet éleveur a investi dans un séchoir en bottes, composé dune dalle de béton sous abri de 120 m² percée de 4 rangées de 6 trous grillagés à travers lesquels circule de lair pulsé par une soufflerie. Ce séchoir permet de sécher 48 bottes de 280 kg en une semaine, ces bottes étant disposées en 2 couches posées sur les trous du séchoir. Ce système permet dobtenir un foin de qualité, à 85 % de matière sèche comptant, en 2015, 0.67 UFL, 140 PDIN et 97 PDIE.
Valoriser la prairie multi-espèces en foin ventilé pour développer l'autonomie alimentaire de l'élevage caprin. Témoignage d'éleveur en Pays de la Loire
Jérémie JOST, Auteur ; Nicole BOSSIS, Auteur ; Virginie TARDIF, Auteur ; ET AL., AuteurRaphaël Brunet est éleveur de chèvres depuis 1997 en Maine-et-Loire, sur une exploitation de 63 ha. Il a choisi de mettre en place un système valorisant l'herbe et les aliments produits sur l'exploitation, ce qui l'a conduit à investir dans un séchage en grange en 2011, afin de produire du foin de qualité et appétant, tout en valorisant le potentiel de ses prairies. La maîtrise d'une ration à base de foin ventilé en élevage caprin nécessite d'adapter progressivement ses pratiques : l'éleveur a implanté des prairies multi-espèces, modifié la conduite de la récolte du foin, adapté la ration des chèvres... La consommation de foin ventilé a augmenté de 20 % et l'apport en concentrés a diminué d'autant, mais la valorisation doit pouvoir être encore améliorée pour rendre le système performant. L'éleveur a entamé une conversion à l'agriculture biologique en avril 2016.
Calendrier Lunaire 2016
Jardiner avec la Lune... pour des plantes pleines de vitalité et des récoltes plus abondantes, le Calendrier Lunaire est le coup de pouce du jardinier. Pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... Vivre avec la Lune... pour obtenir des cheveux plus beaux, des ongles plus forts, une peau plus saine... On retrouve les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de plus de 35 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
L'élevage de la ferme "Mille Fleurs"
Isabelle FAURE, AuteurJos de Wildt et Ernestine Morsink ont construit leur ferme dans le Puy-de-Dôme, sur la commune de Cros, en 1982. Après avoir élevé des vaches Jersiaises, ils démarrent, en 2002, une autre race, plus locale et plus rustique : l'Aubrac, une race allaitante. Le contact de l'homme avec cet animal qui, contrairement aux races laitières, plus domestiques, reste relativement sauvage, passe par un comportement soucieux de respecter son goût des gestes lents et doux, car il ne se laisse pas approcher facilement. La ferme de Jos et Ernestine, la ferme "Mille Fleurs", est située en zone de montagne. Le troupeau se nourrit de l'herbe de prairies naturelles, riches d'une grande diversité de plantes locales. Le foin est un élément essentiel de la ferme (six à sept mois d'hivernage), et requiert toute l'attention des propriétaires. Le bon âge pour le premier vêlage d'une vache de la race Aubrac se situe vers trois ans. Les petits sont rarement malades mais, si c'est le cas, ils reçoivent surtout des traitements homéopathiques. La ferme "Mille Fleurs" est en bio, réglementée par le cahier des charges européen, avec, de plus, la mention Nature & Progrès.
L'esparcette est bonne contre les parasites mais difficile à cultiver
Deborah RENTSCH, AuteurL'esparcette est une légumineuse fourragère avec des valeurs nutritives comparables à celles de la luzerne. Elle est tombée quelque peu en désuétude (elle était très consommée en Suisse pour l'alimentation des chevaux). Mais, sa richesse en tanins ayant des vertus pour limiter la pression parasitaire chez les petits ruminants, elle intéresse de plus en plus, surtout dans un contexte de limitation de l'usage des anti-parasitaires chimiques (en AB ou non). Le FiBL a donc lancé en 2014, avec divers partenaires, un projet sur cette plante impliquant sept agriculteurs bio. Son but est de développer une production et une filière de commercialisation suisses d'esparcette de bonne qualité et de travailler sur l'intégration de cette plante dans le système fourrager ou dans la ration. Les premiers résultats sont prometteurs, mais montrent les difficultés de récolte de cette plante qui préfère les sols plutôt secs et peu acides. De plus, elle est peu concurrentielle et il est préférable de la cultiver en pur, d'autant plus que l'effet des tanins est lié à leur concentration dans l'alimentation. Il semble donc préférable de favoriser sa culture chez des agriculteurs spécialisés, qui pourraient la commercialiser sous forme de foin, d'ensilage, mais aussi de granulés, forme plus facile pour son utilisation.
Un pique-botte rotatif
Bernard GRIFFOUL, AuteurDans l'Aveyron, Philippe Fabre a fabriqué un pique-botte qui permet de dérouler le foin ou l'enrubannage sans descendre, ou presque, du tracteur. Il a construit l'outil à partir d'un réducteur de roue récupéré sur un pont avant de tracteur, et d'un moteur hydraulique de désileuse pour donner le mouvement de rotation. L'article décrit le pique-botte et donne des conseils pour le montage.
"Pour un excellent foin, il faut pouvoir sécher"
Emeline BIGNON, AuteurDominique Lardeux est éleveur de vaches laitières bio dans le Maine-et-Loire. Sur les 93 ha dont il dispose, il en cultive 12 en luzerne. Il obtient ainsi un fourrage riche en protéines et complémentaire du maïs ensilage. Il a souhaité faire du foin, plutôt que de procéder à un enrubannage ou à un ensilage, au cours desquels une partie des protéines est digérée. Pour obtenir un foin de grande qualité, il accorde toute son attention à la récolte, où il s'agit de perdre le moins possible de feuilles (la majorité des protéines s'y trouve), puis au séchage (séchoir de 21 trous qui peut sécher 42 bottes en une semaine), garant d'une bonne conservation. Seul sur l'exploitation, l'éleveur réalise lui-même les récoltes et les différentes opérations. L'été, il valorise ses coupes d'été en foin séché en bottes. Il apporte son témoignage sur son organisation et sur le matériel qu'il utilise.
Calendrier Lunaire 2015
Jardiner avec la Lune... pour des plantes pleines de vitalité et des récoltes plus abondantes, le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin. Pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... Vivre avec la Lune... pour obtenir des cheveux plus beaux, des ongles plus forts, une peau plus saine... On retrouve les meilleures dates qui optimiseront les soins du corps ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de plus de 35 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'un savoir astronomique et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Campagnol terrestre et lutte raisonnée : quels impacts économiques sur les exploitations en AOP Comté ?
Bérénice SCHOUWEY, Auteur ; Matthieu CASSEZ, Auteur ; Geoffroy COUVAL, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, commanditée par la FREDON de Franche-Comté, avec modélisation économique et enquête des systèmes agricoles laitiers de la région, permet d'évaluer l'impact, notamment économique, des pullulations de campagnol terrestre et de la mise en uvre de la lutte raisonnée. Les différentes adaptations que peuvent mettre en place les exploitants en réaction à la présence du campagnol sur leur territoire ont été simulées. Ainsi, quatre stratégies se sont distinguées : la mise en place de la lutte raisonnée avec l'application complète des méthodes proposées par la « boîte à outils », le traitement chimique contre la taupe et le campagnol, une anticipation des pullulations avec adaptation du stock fourrager et, enfin, un système qui subit les cycles. Il apparaît alors qu'une exploitation qui ne souhaite pas adapter son système peut observer une perte d'EBE (Excédent Brut d'Exploitation) de 10 000 par Unité de Main d'uvre (UMO) en une année de pullulation. La lutte raisonnée limite au maximum cette perte économique et permet surtout une grande sérénité.
Dossier De bons fourrages pour limiter les concentrés
Damien HARDY, Auteur ; Yves LEFRILEUX, Auteur ; Julia CHEMARIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte d'augmentation du prix des aliments concentrés, la valorisation des fourrages permet de maîtriser le coût alimentaire en production laitière caprine. Le réseau d'éleveurs et de techniciens caprins de Poitou-Charentes et des éleveurs de Rhône-Alpes présentent des points importants pour réussir la production herbagère : choix des espèces, précocité de la première coupe, stades de récolte, matériel (faucheuse-conditionneuse), analyse de fourrages, séchage en grange, accessibilité et sécurité du stockage. Des pistes pour économiser les concentrés et maximiser l'ingestion des fourrages sont avancées : allotement, augmentation des distributions, respect d'une densité d'animaux pour faciliter l'accès à l'auge et à l'eau sans perturber les chèvres qui ruminent. Des témoignages montrent l'importance du pâturage, avec l'exemple d'un élevage biologique dont la ration est composée à 75% d'herbe. Le coût alimentaire est moindre, au prix d'une réduction de la productivité et d'une adaptation des prairies. Par exemple, le ray grass italien n'est pas adapté au pâturage des chèvres, contrairement à la luzerne.
Dossier : Le grand retour des légumineuses
Bernard GRIFFOUL, AuteurDe plus en plus d'éleveurs, notamment ovins, cherchent à accroître leur autonomie alimentaire, en particulier en protéines. Les légumineuses peuvent répondre à ce besoin et leur culture progresse dans les élevages. Ce dossier fait le point sur les avantages, mais aussi sur certains points d'alerte relatifs à deux légumineuses, la luzerne et le trèfle violet. Ces deux espèces peuvent répondre aux besoins de tous les animaux, même ceux aux besoins importants, amenant à une réduction sensible de la consommation de compléments. Pâturés ou consommés sous forme de foin ou d'enrubanné, luzerne et trèfle violet permettent une bonne production laitière ou encore d'aider à finir les agneaux tout en allégeant les coûts. Néanmoins, la luzerne demande certaines précautions pour s'assurer une bonne récolte et donc une bonne qualité de fourrage. Comme le montre un des deux témoignages d'éleveurs repris ici, l'utilisation du séchage en grange peut présenter des atouts intéressants. Ainsi, la luzerne, récoltée alors qu'elle n'est pas totalement sèche, garde mieux ses feuilles. De plus, cet éleveur peut faire jusqu'à cinq coupes sur ses luzernières, tous les 28 jours, pour obtenir un foin avec des tiges fines, d'où une meilleure consommation par la suite. Le second témoignage présente le cas d'un élevage ovin où le trèfle violet est privilégié, mais où le recours au foin de luzerne permet de pallier les périodes déficitaires de fin d'été.
Dossier : De nouveaux débouchés pour la Région PACA
Laurence GEFFROY, AuteurGrande région ovine qui réussit à maintenir les brebis sur son territoire, Provence-Alpes-Côte d'Azur accueille les nouveaux défis de la vente directe et de la production biologique, et s'adapte aux particularités. Le dossier présente plusieurs articles : - Huit mille brebis et un site d'abattage temporaire ; - La vente directe permet de réduire la taille du troupeau ; - L'agriculture biologique offre de nouveaux débouchés (présentation de la famille Escoffier, sélectionneur en race mérinos depuis 70 ans, à Aureille, dans les Bouches-du-Rhône, et dont le Gaec Le Mérinos a pris le tournant de l'agriculture biologique, pour la production de foin en AOP et pour celle d'agneaux, avec un débouché laine "Mérinos d'Arles Sélection") ; - Le Merle, une exploitation presque comme les autres (présentation d'un centre expérimental tourné vers la sélection de la brebis mérinos d'Arles) ; - Berger, une profession qui se féminise.
Les fermes laitières biologiques bas-normandes : Des systèmes très diversifiés - Campagne 2011-2012 - Édition 2013
En 2013, le réseau GRAB-GAB de Basse-Normandie a réalisé une étude régionale des systèmes laitiers biologiques de Basse-Normandie, à la demande des producteurs du réseau qui souhaitaient avoir des références quant à la durabilité, la viabilité et la transmissibilité des exploitations laitières biologiques. Les résultats de cette étude sont issus d'une enquête réalisée auprès de 39 fermes laitières certifiées biologiques et/ou en conversion de la région. À destination de tous les éleveurs et des prescripteurs de la bio, ce travail a pour objectif de caractériser ces systèmes et de mettre en évidence leurs facteurs de réussite technico-économique et sociale. Par ailleurs, il présente 11 fermes représentatives de la diversité des fermes laitières bio bas-normandes pour permettre aux agriculteurs bio ou candidats à la bio de s'identifier à un système proche du leur. Enfin, il comporte un focus sur les fermes avec séchage de foin en grange.
Habituer doucement les animaux au pâturage
Petra SCHWINGHAMMER, AuteurLe passage de l'affouragement d'hiver à la pâture est un stress pour les ruminants. Tant pour la santé et les performances des animaux que pour la qualité des pâturages, il est conseillé de modifier l'alimentation assez tôt, et lentement. Pour cela, quelques règles, présentées dans l'article, permettent une transition dans les meilleures conditions.
Séchage du foin : Trouver les bonnes solutions
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuels sont les systèmes de séchage les plus performants pour le foin ? Tour d'horizon avec un spécialiste et des éleveurs. Le séchage en vrac est le plus développé et le plus performant en termes de souplesse de travail, efficacité et coût de fonctionnement. Il est intéressant, notamment pour les élevages à dominante foin. Le séchoir à balles rondes, moins onéreux mais moins performant et nécessitant plus de main d'uvre, peut être un compromis pour un usage plus modéré de foin dans la ration. Dans tous les cas, il est important de bien choisir la taille du séchoir en fonction du troupeau et des perspectives de l'exploitant. Enfin, il peut y avoir une part plus ou moins grande d'auto-construction pour réduire les coûts du séchoir. Le spécialiste souligne l'intérêt des séchoirs à toit solaire, combinés avec d'autres moyens de réchauffement de l'air (bois, fioul, gaz, électrique). La combinaison avec une unité de méthanisation est également possible, mais n'est pas forcément toujours adaptée. Enfin, le couplage avec une nouvelle génération de pompe à chaleur permet de réduire le temps de séchage et donne un système très performant. Trois exemples de séchoirs sont ensuite détaillés : un séchoir à foin en vrac avec toit solaire, combiné avec une chaudière à bois ; un séchoir ventilé à toit solaire pour balle ronde et un séchoir à foin en vrac avec toit solaire combiné à une unité de méthanisation.
Entretien des prairies permanentes : De l'amélioration par les pratiques aux interventions mécaniques
Cette fiche technique présente les résultats d'un essai conduit sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou en Maine-et-Loire, visant à tester l'efficacité, sur une prairie naturelle de fauche, des trois opérations suivantes : 1) Aération et scarification en surface ; 2) Association du travail du sol à un sursemis : Deux passages, semis de ray grass anglais à 6 kg/ha de trèfles blanc et hybride et de lotier pour un total de 15 kg/ha ; 3) Apport d'un compost de fumier bovin (15 t/ha). Le sol est hydromorphe en profondeur, la texture de surface est un sable argilo-limoneux et la fertilité chimique est faible. L'aération et le sursemis n'ont eu aucun effet significatif sur la productivité, contrairement à l'apport de compost qui a augmenté d'environ 2 t/ha le rendement moyen. De plus, l'apport de compost a amélioré les indices de nutrition de l'herbe et la composition botanique avec une plus forte proportion des graminées les plus productives. Le sursemis n'a pas permis d'amélioration de la flore. Après quatre années de suivi, les profils de sols ne permettent pas de mettre en évidence des différences structurelles.
Faites-en des tonnes à la récolte, vous engrangerez de la qualité !
HERB'ACTIFS, AuteurGilles Crocq, ingénieur en agronomie et spécialiste de la récolte de fourrages chez Arvalis-Institut du végétal, explique comment conduire la récolte pour maximiser la qualité du fourrage. Le chantier de récolte nécessite de trouver un compromis entre deux objectifs contradictoires : assurer une teneur en matière sèche optimale et limiter les pertes. La hauteur de coupe doit être au minimum de 5 cm pour les graminées et de 6 à 8 cm pour les légumineuses. La perte de matière sèche sera compensée par une repousse plus rapide et les risques de souillure du fourrage sont limités. Le stade idéal de fauche pour une bonne valeur alimentaire est début épiaison pour les graminées, au bourgeonnement pour les légumineuses. Au niveau du matériel, les réglages sont à adapter à la quantité et au type de fourrage récolté : vitesse de rotation du conditionnement, largeur de l'andain, etc. Le fanage accélère bien souvent le séchage, en permettant de renouveler l'air dans le fourrage, mais il faut être minutieux et réduire la vitesse d'entraînement pour limiter les pertes. Enfin, la réalisation d'un andain homogène permet d'obtenir des balles plus régulières qui se conserveront mieux.
Le point technique élevage : Pratiques alimentaires en allaitantes : Gérer ses objectifs et ses contraintes
Madeg JOIN-LAMBERT, AuteurLa production de viande bovine par les éleveurs allaitants, en élevage biologique, nécessite de nourrir les animaux au plus près de leurs besoins, mais aussi très souvent en travaillant sur le coût des rations. Au sein des éleveurs allaitants bio, différentes pratiques coexistent. Elles sont directement liées à leurs objectifs et aux contraintes des fermes. Quatre éleveurs allaitants du Morbihan ont été interrogés : Denis Lucas (Muzillac (56), zone séchante) et Fabien Tigeot (Bohal (56), zone séchante) ont fait le choix de faire de la vente directe de veaux sous la mère en élevant des vaches limousines ; Bernard Mounier (Pluméliau (56), zone intermédiaire) et Daniel Bronsard (Loyat (56), zone séchante) vendent les mâles en broutards qui ne peuvent généralement pas être valorisés en filière biologique. Présentation de leurs pratiques d'élevage : Conduite au pâturage et choix de vêlage ; La finition des animaux à l'herbe ; Du foin et de l'enrubannage au bâtiment ; Ensilage ou enrubannage de méteil ; La finition au bâtiment. Un tableau présente les avantages et les inconvénients de la vente de veaux sous la mère, de broutards, de bufs.
L'autonomie en protéine : Quelles stratégies adopter pour plus de durabilité ?
Mathieu CAREIL, AuteurEn élevage, réduire sa dépendance aux achats de protéines contribue à renforcer les résultats économiques d'une exploitation et à augmenter sa résistance aux aléas. Pour plus d'autonomie protéique, divers leviers sont mobilisables, en fonction des atouts et contraintes de chaque système : adapter son chargement (ne pas chercher à produire à tout prix), optimiser le pâturage, développer les prairies à flore variée riches en légumineuses, renforcer l'ensilage d'herbe et sa diversité (ex : les ensilages précoces plus riches en protéines, les ensilages plus tardifs équilibrés en énergie et protéines), avoir des stocks de foins de qualité et eux aussi diversifiés. Il est aussi possible de mobiliser divers types de fourrages verts comme certaines prairies en hiver sur sol portant ou des dérobées riches en protéines (colza, chou ). Par ailleurs, divers protéagineux peuvent être autoproduits, comme le lupin, la féverole ou encore les pois fourragers. La diversité des ressources alimentaires permet de répondre à ce besoin d'autonomie en protéines tout en renforçant la résilience du système.
La culture piège de luzerne dans la lutte à la punaise terne
La luzerne peut être considérée comme culture piège pour la punaise terne (Lygus lineolaris), car ce ravageur est particulièrement attiré par les champs de légumineuses. Une culture piège est une plante plus attirante que la culture principale que l'on utilise pour détourner l'attention du ravageur et concentrer la lutte sur une plus petite superficie. Dans le cas de la luzerne, elle constitue aussi un refuge pour les prédateurs et parasitoïdes. Dans cette publication, le déroulement d'un projet au CETAB+ sur ce sujet ainsi que les résultats observés sont présentés. Le dispositif expérimental a été effectué sur 4 sites, dans des cultures de fraises et d'aubergines. L'objectif était de vérifier l'attirance de la punaise terne par la luzerne. Différentes techniques (pièges collants, coups de filet) ont été utilisées pour observer l'évolution des populations de punaises. Selon les conclusions de l'étude, la luzerne attire beaucoup de punaises ternes lors de sa floraison et serait d'ailleurs beaucoup plus intéressante pour les cultures de fraises d'automne que pour les cultures d'été, et ce sur de grandes superficies. Dans le cas des aubergines, on propose de ceinturer la culture par une bande piège s'il y a un champ de foin à proximité. En gros, la culture piège de luzerne offrirait la possibilité de réguler la population de la punaise terne et de gérer la pression de ce ravageur sur les cultures.
Dossier : Le foin
Bruno GIBOUDEAU, Auteur ; SEGRAFO OUEST, Auteur ; Daniel CORNEE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier sur le foin est introduit par Bruno Giboudeau, vétérinaire du GIE Zone Verte. Son article, dont une seconde partie paraîtra dans un prochain numéro, traite des aspects zootechniques du foin : comment faire un bon foin, sans risque pour le troupeau. Pour cela, plusieurs indications sont données. Elles concernent la composition botanique des prairies, le stade ou la date de fauche et la technique de fauche. Les autres parties du dossier abordent les thématiques suivantes : - le séchage en grange, avec un bilan sur 10 ans d'expérience dans l'Ouest ; - les techniques de fanage et d'andainage ; - les intérêts de la culture de la luzerne dans un système céréalier sans élevage ; - quelques conseils pour faire du bon foin ; - la cohérence d'un système herbager économe ; - les grands types de prairies.
Le foin : vos fourrages dans tous leurs états
Bruno GIBOUDEAU, AuteurCet article du docteur Bruno Giboudeau, vétérinaire et concepteur de la méthode Obsalim® avec le GIE Zone Verte, fait suite à un article précédent de la Voix Biolactée (n°68) sur la qualité du foin, les techniques de fauche, l'intégration du foin dans la ration. Il présente quelques éléments permettant l'analyse du fourrage par l'éleveur mais aussi par les animaux utilisateurs, ces analyses étant essentiellement sensorielles : vue, odeur, toucher, goût. Celles-ci permettent en effet de compléter la réflexion de base permise par les laboratoires de chimie classique ou l'Analyse de Dynamique de Digestion. Des éléments d'interprétation sont présentés et l'auteur apporte quelques solutions pour renforcer ou limiter l'impact des odeurs ou du goût d'un fourrage sur sa consommation. Enfin, Bruno Giboudeau donne quelques éléments sur les différents modes d'alimentation du troupeau (pâture, râtelier, libre-service ) et leurs impacts sur la consommation des fourrages concernés.
Les fourrages récoltés : qualité maximum, risques minimum
Les gaz de silo, la combustion spontanée, le poumon du fermier sont des risques à contrôler par le producteur afin de s'assurer d'une bonne qualité de fourrage et de protéger sa santé. Le gaz des silos résulte de l'accumulation de gaz toxiques notamment les gaz dérivés du nitrate (NO, NO2, N2O4). La période dangereuse pour le gaz des silos commence dès les premières heures (12 heures) après le remplissage du silo jusqu'à 3 semaines. Une bonne ventilation après le remplissage et l'utilisation d'un détecteur de gaz portable doivent faire partie des solutions préventives de gaz de silos. La combustion spontanée est due à la présence d'air dans l'ensilage. Les signes observés dans le fourrage sont la chaleur, les moisissures, la caramélisation et la pourriture. Ils peuvent provoquer des cavernes, des cavités et des explosions. Une vérification régulière de la température des fourrages entreposés peut contribuer à la prévention de ce type de risque. Une température de 70 °C est un indicateur de chaleur et certaines balles doivent être retirées à ce stade pour refroidissement. Il devient dangereux d'agir seul à partir de 80 °C et, il est conseillé d'appeler les pompiers et d'enlever les balles chaudes en leur présence. Le poumon du fermier est une maladie allergique causée par la respiration des poussières et des champignons pathogènes des foins. La gravité du risque dépend de la quantité de poussières accumulée dans les poumons. L'entreposage bien aéré du foin à une humidité comprise entre 14 et 18 % et l'utilisation de masque bucco-nasale sont nécessaires pour prévenir cette maladie. La manipulation et la gestion des fourrages comportent des risques pour la santé et peuvent avoir des impacts sur la qualité du fourrage. Une bonne prévention permet de limiter ces risques.
Journée Technique Grandes Cultures Biologiques ITAB / ARVALIS-Institut du végétal : La luzerne, incontournable en grandes cultures biologiques ? : 13 juin 2012, Ferme de la Bergerie, Villarceaux (95)
Laurence FONTAINE, Auteur ; Josselin ANDURAND, Auteur ; Jean-Marie BELIERES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2012La Journée Technique Grandes Cultures Biologiques ITAB / ARVALIS-Institut du végétal a été organisée en partenariat avec La Bergerie de Villarceaux (95) , la Chambre d'agriculture Seine-et-Marne et la Chambre d'agriculture interdépartementale Ile-de-France, ainsi que le GAB (Groupement des agriculteurs biologiques) d'Ile-de-France. Le document fait une présentation de chacun de ces partenaires organisateurs, ainsi que de la journée, présentée en plusieurs points : - Séance 1 : Place de la luzerne dans les systèmes de grandes cultures biologiques : La luzerne, incontournable en grandes cultures biologiques ? ; Luzerne bio et déshydratation ; Luzerne et déshydratation : témoignage sur le séchage solaire ; Flux d'azote et impact sur la production de blé tendre, comparaison précédent luzerne et féverole : Premières études, réflexions, enseignements ; Luzerne et fertilisation : mise en place d'un réseau d'expérimentation ; Implantation des luzernières : le semis de printemps sous couvert, une alternative à redécouvrir ; Luzerne : une légumineuse délicate à récolter ; Techniques d'implantation de la luzerne ; Exploitation et entretien de la luzerne ; Récolte en foin de la luzerne, attention aux pertes en feuilles ! ; De l'ensilage aux stocks sur pieds : quelles solutions pour récolter la luzerne ; Témoignages (La luzerne, incontournable en grandes cultures biologiques ?, L'exploitation de Thierry Legris, agriculteur biologique à Longnes (78)) ; - Séance 2 : Illustration d'un système de grandes cultures biologiques sans élevage basé sur la luzerne : l'essai de La Motte, un essai système bio de longue durée situé à Villarceaux (95) ; Maîtrise des adventices vivaces sur le dispositif bio de La Motte ; Méthodes d'observation du sol ; - Posters : Travaux liés à la thématique luzerne et travaux de recherche menés en Ile-de-France en AB.
Technique élevage : Allongement de la période de pâturage : baisse des coûts et sécurisation du système !
Christophe LEFÈVRE, AuteurL'article fait une présentation de la gestion du pâturage après un été pluvieux. Pour aborder le dérèglement climatique et l'allongement de la période de pâturage hivernal, l'article fait un point sur des expérimentations réalisées en Irlande (comparaison d'animaux maintenus en stabulation à des animaux sortant précocement au pâturage durant 2 à 3 heures par jour et les deux groupes d'animaux recevant par ailleurs de l'ensilage d'herbe et 4 à 6 kg de concentrés) et un essai conduit à la station de Crécom, dans les Côtes d'Armor (comparaison à l'automne d'un régime "ensilage de maïs plat unique" avec un régime "ensilage de maïs et pâturage de jour"). Les résultats montrent qu'un allongement de la période de pâturage améliore la production de lait. Cependant, ce pâturage "précoce ou tardif" ne doit pas détériorer la prairie... Un tableau, concernant les études réalisées en Irlande, présente l'effet du pâturage (2,5 à 4 h / jour) en sortie d'hiver et à l'automne sur les quantités ingérées et la production journalière.
Les facteurs de réussite du foin séché en grange à partir de l'expérience suisse
Ueli WYSS, Auteur ; Yves ARRIGO, Auteur ; Marco MEISSER, Auteur ; ET AL., AuteurEn Suisse, les prairies occupent une place importante. En raison des contraintes de la fabrication de fromages à pâte dure et du souci de la qualité des produits, 1/3 du lait est produit à partir de systèmes basés sur l'herbe et le foin. Des efforts importants ont donc été réalisés par toute la filière pour améliorer la qualité des foins, notamment par le séchage en grange. Le séchage en grange est surtout répandu dans les régions traditionnellement tournées vers la fabrication de fromage à pâte dure : il permet d'obtenir des foins de bonne valeur nutritive lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à une fauche du fourrage à un stade précoce. Après un rapide historique, cet article présente cette technique de conservation et les principaux facteurs de succès : l'optimisation des conditions d'exploitation des prairies, la maîtrise de la chaîne de récolte, les performances de l'installation de séchage et la place du fourrage sec dans la ration. Des outils d'estimation de la qualité du foin par les éleveurs contribuent également à favoriser la qualité du fourrage et à assurer sa valorisation.
De la fauche au stockage : évaluer le coût d'une chaîne de récolte de l'herbe
P. LEPEE, AuteurDans FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011) / p. 137-141 (5)Pour réduire les coûts de production ou avant d'investir dans des équipements de récolte, il est nécessaire de pouvoir évaluer les coûts de récolte des fourrages des différents types de chantier. Les données recueillies dans la Creuse fournissent des éléments de réflexion intéressants. Plusieurs chaînes de récolte de l'herbe sont décrites et comparées : l'ensilage avec automotrice ou autochargeuse et l'enrubannage monoballe ou en boudin (pour les fauches précoces), ainsi que le foin en balles rondes. L'agriculteur choisit en fonction des rations et des besoins en fourrage du troupeau, de la main d'oeuvre et des matériels disponibles sur l'exploitation et du système de distribution. Le coût, de la fauche au stockage, varie suivant la chaîne de récolte, son prix d'achat, le nombre d'interventions pour arriver au stockage, le volume d'activité pour amortir le matériel. Les coûts varient de moins de 200 /ha (foin et ensilage en coupe fine) à 250 /ha (enrubannage). L'évaluation du coût du chantier est intéressante pour comparer les chaînes entre elles et pour évaluer le prix de revient d'une ration.
Le foin séché en grange au GAEC Marais Champs : un aliment riche pour produire un lait de qualité, idéal pour la transformation fromagère
Maëlgwen ALEMANY, Auteur ; Stéphanie PAGEOT, AuteurLe GAEC Marais Champs (3 associés et 3 salariés, 165 ha SAU) est en système de production bovine laitière avec transformation à la ferme, et en agriculture biologique depuis 1998. Les associés de ce GAEC visent l'autonomie alimentaire et une meilleure qualité de travail, tout en assurant une alimentation saine et un revenu satisfaisant. Le séchage en grange du foin en vrac répond à ces objectifs : l'appétence et la valeur alimentaire du fourrage des prairies multispécifiques sont préservées grâce à une meilleure maîtrise de la conservation ; la sécurité des récoltes est accrue (moins de jours de séchage au sol) ; le lait est de meilleure qualité, avec plus de matière utile pour la transformation fromagère ; les animaux sont en meilleure santé C'est tout le système fourrager et le système d'exploitation qui bénéficient de cet investissement, certes assez coûteux. Le principe du séchage en grange, avec chauffage solaire de l'air, est présenté.
Le foin séché en grange n'a pas à rougir face au maïs
Franck MECHEKOUR, AuteurFace à des problèmes de listéria, la filière laitière de Basse-Normandie s'est intéressée à l'intégration de plus de foin dans les élevages en lieu et place du maïs ensilage. Dans cette région plutôt humide, une expérimentation a été menée pour évaluer un système en pâturage + foin séché en grange par rapport à un système plus classique à base de pâturage + maïs ensilage. Les résultats montrent que les deux systèmes ont des performances technico-économiques similaires, chacun ayant des avantages propres pour compenser ses inconvénients. Les impacts environnementaux des deux systèmes sont également semblables, avec en points faibles, une utilisation potentielle de produits phytosanitaires accrue dans le système maïs et une consommation d'électricité plus élevée dans le système foin séché.
Haute-Savoie : Une jeune équipe complémentaire
Cathy REMY, AuteurCet article décrit un parcours d'installation en élevage bovin laitier bio en Haute-Savoie. Calibrée, dans les années 80, pour produire plus de 600 000 litres de lait, avec deux associés sur 70 ha, la ferme a aujourd'hui un quota de 400 000 litres (55 vaches Prim'Holstein et races locales), pour deux associés et deux salariés à temps partiel (0,8 ETP), avec 145 ha de SAU. A la recherche d'une valorisation optimum des fourrages, la ferme est autonome en foin et en céréales. L'objectif est de quadrupler la surface de luzerne (de 10 à 40 ha), pour en faire la base de la ration alimentaire. Selon ces associés, les races locales n'apportent « pas spécifiquement de progrès en terme de temps de travail, qualité de vie et revenu ». Le combat économique est surtout autour de la structuration de la filière de lait bio, puisque 15% partent encore pour faire de la poudre.
Haybec, le foin du Québec
Étienne GOSSELIN, AuteurHaybec est un organisme coopératif québécois qui a été fondé en 2007 pour développer le marché du foin de commerce. Il regroupe six coopératives agricoles (Matapédienne, Purdel, Agriscar, Saint-Alexandre-de-Kamouraska, Groupe Dynaco et La Coop fédérée). « La mission de Haybec est de structurer l'approvisionnement et la mise en marché du foin produit par ses membres, d'assurer la logistique du transport et de trouver de nouveaux marchés ». Le marché du foin de commerce est très compétitif, vu le nombre important de producteurs (souvent petits) et aussi segmenté, considérant la grande variabilité des besoins des acheteurs. Ces acheteurs sont principalement les propriétaires de fermettes, des éleveurs de chevaux ainsi que les producteurs laitiers et bovins. Dans ce contexte, Haybec veut professionnaliser la production de foin en visant la standardisation et l'optimisation de la qualité. Haybec vise également à devenir la référence en commercialisation du foin à l'échelle de la province de Québec.
Réalisation de foin précoce traité à l'acide propionique
B. BAUMONT, Auteur ; Jean-Paul COUHERT, Auteur ; J. JALLAT, AuteurDans FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011) / p. 125-128 (4)Au cur des zones d'appellations fromagères du Massif Central, l'ensilage d'herbe et l'enrubannage seront interdits par le cahier des charges de l'AOP Saint-Nectaire à l'horizon 2020. Les agriculteurs recherchent donc de nouvelles solutions pour récolter la première coupe sous forme de foin le plus tôt possible, afin de continuer à récolter des fourrages de très bonne qualité et également d'assurer l'autonomie fourragère des exploitations. Trois organismes travaillent sur le sujet (EDE 63, VetAgro Sup et la FDCUMA 63) et suivent plus particulièrement une exploitation laitière qui récolte du foin précoce avec adjonction d'acide propionique. Le foin est récolté précocement et pressé, lorsque son taux de matière sèche est d'environ 75%, avec adjonction d'acide propionique ; le foin continue de sécher ultérieurement. La valeur alimentaire du foin obtenue chez cet éleveur est satisfaisante (0,74 UFL/kg MS, PDIE-PDIN : 86-89 g/kg MS environ en 2010) et a permis d'assurer un niveau de production entre 8,5 et 14 kg de lait selon les années. Le coût par tonne récoltée est d'environ la moitié de celui du fourrage enrubanné. Note ABioDoc : Il faut mentionner que l'acide propionique est autorisé en bio comme agent conservateur des ensilages uniquement si les conditions climatiques ne permettent pas une fermentation suffisante.
Renforcer l'expression du terroir dans une région d'AOP de plaine en ne transformant que du lait produit avec de l'herbe ou du foin
J.-L. GAUGAIN, Auteur ; S. LECHEVALIER, AuteurPour obtenir des produits de qualité en hiver comme en été, la fromagerie de Boissey, dans le Calvados, a demandé à ses producteurs laitiers de passer en système « tout herbe » avec alimentation hivernale au foin. La qualité et la diversité de la flore des prairies normandes pourraient même être valorisées par des produits de terroir identifiés. Basé intégralement sur des prairies permanentes, le système de J.-L. Gaugain lui permet de produire un lait de qualité, en cherchant à minimiser son impact sur l'environnement et à conserver du plaisir au travail. L'acquisition d'un système de séchage en grange a permis d'apporter une sécurité par rapport aux stocks, d'améliorer la qualité du foin et de réduire les achats de concentrés. Il a converti son exploitation à l'agriculture biologique et ce passage s'est fait très naturellement car les prairies étaient déjà conduites de façon « biologique » depuis 8 ans. Il est le seul producteur bio de la fromagerie et il demande maintenant à la laiterie de valoriser son lait sous forme de fromage biologique.
Transformation des plantes au cours de leur conservation et conséquences sur leur valeur pour les ruminants
René BAUMONT, Auteur ; Yves ARRIGO, Auteur ; V. NIDERKORN, AuteurDans FOURRAGES (N° 205 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (I) Mars 2011) / p. 35-46 (12)Conserver un fourrage suppose de stabiliser le matériel vivant qui le constitue initialement, le fourrage vert. Plusieurs modes de conservation sont possibles (voie sèche, humide ou combinée), pour lesquels on dispose maintenant d'une large palette de techniques, permettant de réaliser des fourrages conservés à des teneurs en matière sèche variant de 20 à 85%. Qu'il s'agisse d'ensilage en coupe directe, préfané ou mi-fané, de foin séché au sol ou en grange par ventilation, les processus en jeu et les conséquences des différentes techniques de conservation sur les paramètres de la valeur alimentaire des fourrages sont ici rappelés et décrits. Pour minimiser les pertes et maintenir une valeur alimentaire élevée, pour le foin, il faut viser la rapidité de séchage et la conservation des feuilles et, pour l'ensilage, il faut effectuer un préfanage ou utiliser des conservateurs efficaces. La valeur alimentaire des fourrages mi-fanés enrubannés, aisés à réaliser, est suffisante pour des animaux à besoins modérés. Des pistes sont à explorer pour mieux prendre en compte l'aptitude à la conservation dans l'élaboration des prairies multispécifiques.
Actualité technique : Bovin viande en agriculture biologique - Résultats économiques 2009
TECHNI BIO, AuteurLes Réseaux d'élevage viande bovine conduits par les Chambres d'agriculture et l'Institut de l'élevage observent une douzaine d'élevages dans les systèmes naisseurs producteurs de broutards, naisseurs engraisseurs de veaux et naisseurs engraisseurs de bufs. Ces suivis pluriannuels ont permis de décrire deux cas types en agrobiologie, qui sont réactualisés chaque année en fonction des évolutions observées. Le résultat des suivis porte sur : - Type 1 : naisseur extensif en agrobiologie (herbe et foin dominent, deux périodes de vêlage, une rentabilité qui se maintient) ; - Type 2 : naisseur engraisseur de veaux de lait sous la mère (herbe et cultures, vêlages étalés pour vendre toute l'année, résultats économiques en légère baisse) ; - Quatre années de recul sur les types 1 (Broutards) et 2 (Veaux sous la mère).
Cultiver ses protéines en Bio : Pas de précipitation !
E. RENARD, Auteur ; JL. MOSNIER, Auteur ; E. DESILLES ; ET AL.En bio, la protéine végétale coûte cher : les luzernes déshydratées oscillent entre 270 /T et 300 /T, le pois et la féverole entre 350 /T et 400 /T, le tourteau de tournesol entre 350 /T et la palme d'or pour le tourteau de soja à 700 /T ! Afin de canaliser l'engouement prévisible des producteurs au regard de ces cours et de la nouvelle aide du bilan de santé de la PAC de 150 /ha, producteurs et techniciens auvergnats témoignent dans cet article. Sont évoqués les valeurs et productions de protéines de différentes cultures (pois d'hiver ou de printemps, féverole d'hiver ou de printemps...), la culture pure, les méteils, la façon de réussir son foin de luzerne.
Dossier : La luzerne, reine des fourragères
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, Auteur ; Cyrielle DELISLE, AuteurCulture fourragère possédant de nombreux atouts agronomiques, alimentaires et environnementaux, l'implantation de luzerne peut, en 2010, faire l'objet d'une aide PAC. Ce dossier présente les éléments nécessaires à sa conduite. La luzerne fait l'objet d'une sélection génétique assez ancienne. Elle permet de sélectionner la variété sur divers critères : type de dormance par rapport à la zone de production, pérennité, résistance aux maladies et à la verse, richesse en protéines. Concernant le sol, un terrain très drainant et bien fissuré et un pH de 6,2 minimum sont favorables à une implantation réussie. Deux périodes de semis sont possibles : printemps et fin de l'été. La luzerne est une culture technique et le choix du mode de récolte et de stockage dépend des conditions pédo-climatiques et du choix entre autonomie en fibres (foin), en azote ou en protéines (ensilage). Une récolte réussie nécessite une observation fine de l'évolution de la plante et de la météo et peut être facilitée par l'utilisation du matériel approprié. Deux exemples d'exploitations agricoles cultivant de la luzerne viennent illustrer le rôle de cette légumineuse dans la ration et l'autonomie alimentaire de l'exploitation.
Les fiches techniques du réseau GAB/FRAB : Elevage : Fiche n°1 : Principes de prévention chez les ruminants
Dans la série des Fiches Techniques éditées par le réseau GAB/FRAB, en Bretagne, en 2010, il y a cette Fiche Élevage n°1 qui traite des "Principes de prévention chez les ruminants". Elle porte sur l'alimentation, le logement, les techniques d'élevage (foin, traite,...).
Influence sur les performances zootechniques de deux systèmes laitiers Normands : pâture/ensilage de maïs et pâture/foin séché en grange
B. HOUSSIN, Auteur ; Benoît ROUILLE, Auteur ; A. HARDY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2010Un essai est réalisé, par la Chambre d'Agriculture et l'Institut de l'Elevage, à la Ferme Expérimentale de la Blanche Maison, dans la Manche, afin de comparer deux systèmes fourragers. Les résultats ont été présentés dans le cadre des Rencontres autour des Recherches sur les Ruminants 2010. Deux troupeaux de 30 vaches normandes sont conduits de façon indépendante depuis 2006. L'un des systèmes est basé sur le pâturage et l'ensilage de maïs, l'autre sur le pâturage et le foin séché en grange. La distribution de concentrés entre les deux lots est équivalente l'été, et adaptée l'hiver pour que les deux rations présentent le même PDI. Les productions initiales sont équivalentes entre les deux lots, les potentiels laitiers des primipares et le démarrage de lactation des multipares sont également très proches. Néanmoins, comme la valeur énergétique du foin séché en grange est inférieure à celle du maïs, cela entraîne une différence de production de lait en faveur du lot avec ensilage de maïs. Les taux butyriques et la production de matières grasses sont également plus élevés pour ce lot. Au pâturage, les multipares retrouvent un niveau de production équivalent, alors que les primipares conservent un écart, moins marqué, en faveur du lot avec maïs.
La luzerne : Une légumineuse toujours verte
Mathieu CAREIL, AuteurLa luzerne est la plante fourragère la plus répandue dans le monde. Excellente en tête de rotation, elle nettoie et décompacte le terrain et apporte de l'azote au sol et des protéines aux animaux. Afin de la favoriser, il faut l'implanter sur des sols qui se ressuient bien, et ayant un pH supérieur à 5.5. Pour assurer sa pérennité, il est important de la laisser fleurir au moins une fois par an, d'alterner la fauche et la pâture, de la récolter en fin de montaison et au stade boutons, ainsi que de ne pas la couper trop bas. Différents modes d'exploitations sont envisageables (pâturage, foin, affouragement en vert, ensilage, enrubannage), mais avec pour chacun d'eux, un prix et des contraintes différentes. Un éleveur de vaches laitières bio, situé à Saint Mesmin (85), témoigne sur l'utilisation de la luzerne sur son exploitation.
Machinisme : Du foin en vrac séché grâce à l'énergie solaire
Henri ETIGNARD, AuteurLe principe du séchage solaire en grange repose sur le réchauffage de l'air ambiant grâce à la mise en place d'un toit d'une couleur sombre, pour absorber la lumière, et composé d'un matériau isolant. L'air chaud est ensuite propulsé à l'aide de ventilateurs sous les caillebotis des cellules de stockage du foin. Très utilisé en zone de montagne, ce système permet de récolter à un stade précoce et de valoriser la qualité du fourrage. Ce type de système représente un investissement assez élevé, mais peut bénéficier de subventions.
Séchage du foin en grange : Dix ans d'engagement pour Segrafo
Frédéric RIPOCHE, AuteurL'association Segrafo Ouest, spécialisée dans le séchage en grange, a réuni, pour ses dix ans, plus de 300 personnes, dont de nombreux éleveurs conventionnels. Preuve que la recherche d'autonomie est réellement à l'ordre du jour. Deux formateurs de l'Institut agricole suisse de Grangeneuve ont témoigné des pratiques helvètes, des prairies au séchage. Faucheuse, autochargeuse et griffe font partie des principaux matériels utilisés dans la chaîne de récolte et de distribution du foin séché en grange. Les fauches précoces donnent des foins riches en protéines. A la récolte, le foin est réparti en petite couche dans le séchoir, en évitant de rentrer de grosses quantités en une seule fois afin de limiter les risques de moisissures. L'objectif initial du système est de maximiser la pâture. Aujourd'hui, 60% des éleveurs adhérents de Segrafo Ouest sont en bio. A Saint-Suliac, près de Saint-Malo, le Gaec des Margatiers s'apprête à démarrer la conversion en bio avec la mise en place d'un séchoir en grange. Les investissements prévus atteignent 400 000, avec 33 000 de subventions. Le système herbager combinant pâture et foin en grange permet d'améliorer la production laitière d'environ 500 l par vache et par an, la qualité du lait, le taux de fécondité des vaches et leur durée de vie. 100 séchoirs ont été construits en 2009, 15 devraient être opérationnels en 2010.
Le séchage en grange, pour pallier un parcellaire limitant ; Un lait de haute qualité grâce au séchage en grange
Nathalie GOUEREC, AuteurLe séchage en grange apparaît souvent comme trop cher, même s'il séduit par la qualité du foin qu'il procure. Pour rentabiliser cet investissement, il faut choisir un système entièrement tourné vers l'herbe, se rapprochant donc de l'autonomie. L'expérience de Gaby et Sylvie Le Troadec, éleveurs laitiers à Plounévez-Moëdec (Côtes d'Armor), Bretagne, permet de comprendre les difficultés d'installer un séchage en grange. Leur projet représente un investissement de 83 000 (après déduction des subventions) pour le séchage et 17 000 pour la chaîne de récolte. Ils estiment à 5 000 par an les charges en moins liées à la réduction de l'achat d'intrants. Ils sont maintenant équipés de deux cellules de 80 tonnes de capacité, d'une griffe, d'un ventilateur et du matériel de récolte. Hormis le coût important, les heures de récolte sont plus concentrées car il faut ramasser le foin le même jour que le fanage. Pour eux, le séchoir en grange leur permet une plus grande autonomie et l'assurance d'aliments sains et sans OGM pour leurs vaches laitières. Le témoignage de Benoît Allain, de Ploubeze (Côtes d'Armor), éleveur de vaches laitières, montre l'importance du séchage en grange pour obtenir un foin de qualité. Les mélanges prairiaux sont la clé pour concilier diversité floristique et productivité. Il a essayé plusieurs mélanges pour valoriser le lait de la race locale, Froment du Léon. Il conseille de renouveler les prairies tous les cinq ans, de décaler ses coupes et de laisser pâturer le plus possible le troupeau.
Segrafo Ouest fête ses dix ans
Lucie MELLET, AuteurSegrafo Ouest est une association créée en 2000 par des agriculteurs pour le développement et la promotion du foin séché en grange. Le 22 janvier, l'association a organisé un colloque pour ses 10 ans, réunissant plus de 330 personnes. Actuellement, une centaine de séchoirs ont été installés dans les régions du Grand Ouest. Olivier Pittet, chercheur spécialisé en nutrition animale, conseille une gestion pointue des pâturages grâce à la mesure des hauteurs d'herbe. Pour lui, le pâturage intensif permet une meilleure qualité des repousses d'herbe pour optimiser la production laitière. Il préconise, pour une ration, un tiers de foin (1ère coupe) et deux tiers de regain (2ème et 3ème coupes). Il propose une complémentation (à adapter cependant au cadre de la bio). Il rappelle l'intérêt du séchage solaire en grange pour la qualité des foins. Les étapes du séchage en grange, de la récolte à la distribution, sont expliquées. Le schéma d'un séchoir solaire illustre l'article.
Technique d'élevage : Allier prévention et économie chez les ruminants
Christophe LEFÈVRE, AuteurL'alimentation, le logement et les techniques d'élevage (foin, traite...) sont responsables de 87 % des pathologies dans les élevages. La prévention, principe fondamental du cahier des charges, se fait donc principalement sur des critères qui permettront à l'animal de résister aux agressions. L'article aborde les techniques d'élevage des ruminants liées à plusieurs principes : - L'alimentation : dégradation des molécules de cellulose et d'amidon, risque d'acidose si mauvaise complémentation avec des foins précoces et/ou des concentrés, mécanismes permettant de tamponner l'acidification, conditions de distribution des aliments selon des principes permettant au troupeau de s'approcher de son comportement naturel, cas pratique avec une ration hivernale et en période de transition, complémentation, pâturage, sevrage des veaux, réalisation d'un minéral adapté ; - Le logement : respect de la vie du troupeau avec le cornadis et 10 % de places supplémentaires pour que chaque animal trouve sa place... L'article donne différentes indications : - Impact de la technique : foin salivogène, l'heure de fauche, le conditionneur... ; - Observation des excès : excès d'azote, excès d'énergie, fibres en excès. Il est, par ailleurs, complété par des schémas et des tableaux : rythme proche du comportement naturel, le rumen, causes de pathologies dans les élevages, les concentrés azotés, les concentrés énergétiques.
L'art et la manière de faire du foin
Guillaume GRASSET, AuteurCinq agriculteurs témoignent ici de leurs pratiques pour faire du bon foin. Alain Huet et Patrick Le Fustec font du foin de Ray Grass Anglais-Trèfle Blanc et évoquent en détails leurs méthodes. Michel Le Boulc'h explique comment il a adapté ses pratiques depuis qu'il dispose d'un séchoir. Jean-Luc Grasset témoigne de son utilisation et des nombreux intérêts de l'andaineur solaire en V. Finalement, Daniel Cornée explique son choix et comment il gère l'ensilage d'herbe préfanée.
Le coût d'une chaîne de fourrage
Guillaume DUMONET, AuteurDans les conditions de la Côte-d'Or, le foin revient moins cher que l'enrubannage, si on considère l'hectare récolté. En revanche, à l'UF (valeur nutritionnelle du foin enrubanné), l'enrubannage s'avère un peu plus économique. Dans tous les cas, une chaîne de récolte cohérente et des matériels valorisés sur un grand volume d'activité constituent le levier principal de réduction des coûts. A l'aide de tableaux synthétiques (reprenant les coûts de la fauche, des presses à la balle...), l'article analyse les différents postes d'une chaîne de fourrage (le pressage, la fauche, l'enrubannage, le fanage et l'andainage) et indique que le facteur essentiel qui fait varier le prix est le nombre d'unités réalisées (rentabilité du matériel agricole, achat d'une machine et cohérence de la chaîne de fourrage, organisation du travail en groupe...). Un encart indique les bases de calcul retenues en Côte-d'Or.
Faire du bon foin, pas si ballot !
Cet article est extrait du cahier technique « Construire et conduire un système herbager économe » et donne des conseils pratiques pour obtenir un bon foin, notamment lors de la fauche, du fanage, de l'andainage et du pressage. Des précautions à prendre en fonction des conditions climatiques et de l'état du foin sont évoquées, ainsi que les particularités de différents mélanges fourragers. Enfin, un éleveur s'exprime rapidement sur ses pratiques.
Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou : Agriculture biologique : Utiliser de la luzerne sur sols acides ?
En situation agronomique favorable, la luzerne possède de nombreux atouts : productivité élevée, richesse en matières azotées, excellent précédent. En situation agronomique à priori défavorable du fait de l'acidité des sols, que faut-il préconiser ? Faut-il risquer une luzerne en l'inoculant et en portant une attention particulière aux amendements calcaires, ou faut-il envisager d'autres solutions en pur ou en culture associée (luzerne - dactyle, RGH trèfle violet, ). Un programme de recherche a été mis en place sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou. Une luzerne et un essai ont été implantés dans une parcelle aux sols assez profonds, battants, acides (pH de 5,4 en 2004), mais non hydromorphes. Les semences ont été inoculées. Des amendements calcaires (500 unités CaO/an) et du compost ont été apportés.
Foin en vrac : Le séchage solaire reste le plus rentable
Michel PORTIER, AuteurDans les régions de l'Ouest de la France où l'humidité de l'air est élevée, les éleveurs ont intérêt à disposer d'une installation de séchage du foin en grange avec un système performant de réchauffage de l'air. Malgré un investissement élevé, les toits solaires intègrent actuellement 90% des nouveaux séchoirs du fait de leur coût de fonctionnement réduit. Le système est bien maîtrisé et détaillé ici, l'important étant de le dimensionner en fonction de la surface de séchage et des conditions météo de la région. Lorsque les conditions climatiques sont limites, un appoint thermique par une chaudière à bois déchiqueté peut être nécessaire, mais sa rentabilité passe obligatoirement par son utilisation pour d'autres applications et par l'accès à des subventions. Deux associés détaillent comment ils ont autoconstruit leur séchoir, réalisant ainsi des économies importantes. Un autre évoque l'impossibilité d'installer un toit solaire du fait de la proximité de bâtiments classés et son orientation vers une chaudière à bois déchiqueté qu'il alimente par du bois de taille des haies de l'exploitation. Un tableau compare les coûts d'investissement et de fonctionnement d'installations solaire, au fioul et de déshumidification, le solaire étant plus rentable que le fioul dès la troisième année.
Les marais des bords de mer sauvés par les éleveurs
Emile DURAND, AuteurAu niveau écologique, les marais jouent un rôle important. Bien souvent, ces terres sont asséchées. Toutefois, certains éleveurs exploitent ces marais. Témoignages de Frédéric Signoret à Notre Dame de Monts (85,) et Jean-Paul et Stéphane Gaillot à La Vallée (17). Les marais, de par leur diversité floristique, fournissent des fourrages appétents. Mais les zones envahies par les eaux salées ne permettent pas la récolte de foin et peuvent être néfastes aux animaux. Les canaux, bien utiles pour l'abreuvement des animaux, peuvent représenter un danger pour ces derniers.
Marais et génétique font bon ménage
Emile DURAND, AuteurAu GAEC des Brouins dans le Calvados, Franck et Stéphane Labarrière font naître une centaine de veaux charolais par an sur les marais de la Dives. Vendre des reproducteurs, du foin et produire des bufs leur permet de rentabiliser au mieux leur exploitation. Ils exploitent 170 ha de prairies permanentes dont 98% sont en zone de marais. Les parcelles sont délimitées par des canaux servant de clôture et d'abreuvoir. Le marais fournit un foin fibreux mais appétent. Un syndicat gère les contraintes afférentes à cette zone (régulation du niveau d'eau, curage des canaux).
Politique territoriale : Quand la région s'intéresse à l'autonomie des élevages
Cécile NOUZILLE FAVRE-D'ANNE, AuteurEn Rhône-Alpes, les élus ont décidé de promouvoir l'autonomie alimentaire des élevages, démarche jugée obligatoire pour maintenir les structures agricoles sur le territoire. Gérard Leras, conseiller régional des Verts, en explique les raisons et la méthode dans cet article-interview : constitution de groupes de travail incluant organismes consulaires, instituts techniques et syndicats paysans, pistes d'autonomie alimentaire croisées avec la législation, et vote, par la Chambre régionale d'agriculture, de l'autonomie des élevages comme un axe prioritaire. Puis mise en place de projets concrets : introduction de légumineuses dans les prairies, amélioration de l'assolement, aides à l'investissement pour le séchage en grange, amélioration des pâtures Le Conseil Régional aidera dans toutes ces directions, dès 2009, en soutenant au préalable des diagnostics d'exploitation.
Réussir ses stocks d'herbe : Ensilage ? Enrubannage ? Ou foin ?
Mathieu CAREIL, Auteur ; Xavier DENIAUD, AuteurDans les systèmes herbagers, la constitution des stocks d'herbe est très importante pour pallier les manques à la pâture et préparer les rations hivernales. L'ensilage, l'enrubannage et le foin sont les trois grandes techniques de conservation de fourrage à base d'herbe. Chacune de ces techniques présente des avantages et des inconvénients et nécessite des compétences techniques particulières. Le choix des espèces végétales est très important, il doit répondre aux objectifs de l'exploitant et permettre de constituer une ration équilibrée. Malgré la mise en uvre d'un planning prévisionnel sur les interventions, celles-ci peuvent fluctuer selon le climat annuel. Cet article présente quelques conseils clés pour réussir la constitution de ces stocks.
Séchage du foin en grange : Le bonheur est dans le pré
Cet article présente le fonctionnement du séchage en grange (bâtiment divisé en plusieurs cellules, toit de la grange noir pour capter la chaleur, foin reposant sur des caillebotis en bois afin que l'air circule constamment dans le bâtiment grâce à des ventilateurs, griffe permettant de prendre le foin et de l'apporter aux animaux). Un GAEC ayant investi dans le séchage en grange témoigne de l'intérêt de cette technique (autonomie pour l'alimentation des bovins, réduction des coûts, économie de la fatigue physique et augmentation du temps libre).
Le séchage en grange de foin conditionné en grosses bottes : Prévoir et concevoir ; Construire et aménager ; Récolter et sécher
Pour renforcer leur lien au terroir, les filières AOC sont amenées à réglementer l'utilisation des fourrages fermentés en valorisant l'usage de la pâture et du foin. Le remplacement de l'ensilage par le foin nécessite la récolte de foin de qualité, à un stade de végétation précoce, même lorsque les conditions météorologiques sont défavorables ; ceci dans un objectif de maintenir la production laitière. La technique de séchage en grange permet de s'affranchir en partie des conditions climatiques. Le séchage en grange du foin en vrac est bien maîtrisé, mais le coût des installations et les contraintes de bâtiments peuvent freiner le développement de ce type d'installation. C'est pourquoi il apparaît souhaitable de développer des techniques de séchage proches des techniques de récoltes classiques avec des bottes rondes ou carrées de grande taille, afin de pouvoir conserver et utiliser le matériel et les bâtiments déjà présents sur l'exploitation sans remettre en cause la chaîne de récolte existante sur l'exploitation. Le réseau "séchage en grange", composé du Pôle fromager AOC Massif Central, de l'INRA, du Cemagref et de Chambres d'agriculture, a été mis en place dès 2002. Il a ainsi permis d'obtenir des références techniques sur lesquelles se baser pour développer une nouvelle chaîne de récolte, notamment dans le cadre du programme "Maîtrise du séchage en grange du foin conditionné" réalisé en 2002 et 2006. L'ensemble des données et références acquises sont rassemblées dans ce guide pour accompagner efficacement les techniciens, afin de pouvoir guider les agriculteurs dans leur réflexion sur la création d'une installation de séchage en grange du foin conditionné en grosses bottes.
Sécher du foin en grange. Pour récolter le meilleur de l'herbe
Ce document sur le séchage en grange est édité par les Réseaux d'élevage, l'association SEGRAFO Normandie, les Chambres d'agriculture de Normandie, le ministère de l'Agriculture et de la Pêche et l'Institut de l'élevage. Originaire des zones de montagne, la technique du séchage en grange se développe dans l'Ouest. Bien que nécessitant un investissement entre 150 000 et 250 000 euros, elle intéresse les éleveurs à la recherche de l'autonomie alimentaire et ceux qui souhaitent conserver un niveau de productivité élevé avec un minimum de maïs. La technique du séchage en grange est simple, mais peut nécessiter certains aménagements ou équipements comme l'autochargeuse, la griffe, un système de réchauffement de l'air. Cette technique présente des avantages pour les éleveurs (bonne valeur nutritive du fourrage, réduction des contraintes climatiques, réalisation de plusieurs coupes par parcelle, distribution du fourrage facilitée...) et a, sur le plan environnemental, certains atouts (maintien des surfaces en herbe, réduction des intrants, amélioration de l'autonomie en protéines...). Un programme de recherche en Normandie va évaluer les impacts de cette technique sur toutes les dimensions de l'exploitation.
Sécher en grange diminue la charge de travail
Philippe Morin, éleveur en Ille-et-Vilaine, témoigne sur la mise en place d'un séchoir à foin sur son exploitation, qui lui a valu le 1er prix du projet innovant, catégorie professionnel, du pays de Fougères. Ses motivations reposaient à la fois sur la réduction de la charge de travail liée à l'alimentation en hiver, la maîtrise de toutes les étapes de production pour s'assurer un produit final de qualité, la recherche de l'autonomie par l'acquisition d'un outil de travail qui lui permet des économies d'énergie et d'argent à long terme et enfin la préservation de l'environnement et le respect des normes dans ce domaine. Il évoque aussi le déroulement des travaux en auto-construction, la coordination délicate avec la période de première récolte et enfin la maîtrise de l'outil pour sécher correctement le foin.
Comment préparer l'automne et l'hiver
L'auteur passe en revue les conséquences des aléas climatiques préjudiciables à la santé des animaux et au bon déroulement de l'élevage : les récoltes de foin (foin très mature, mais récolté dans de bonnes conditions ; plantes souvent couchées et mélangées à de fortes repousses ; plantes récoltées à un stade précoce ou tardif, mais avec un séchage insuffisant), le parasitisme (strongles pulmonaires, parasites digestifs), la pousse de l'herbe d'automne.
Dossier : L'élevage
Le dossier est organisé autour des problématiques suivantes : - L'élevage dans le respect de l'animal et du terroir : l'exemple de la biodynamie ; - Le foin ventilé : une alternative à l'ensilage ; - Eradication du varron : une hérésie imposée aux bio ; - Hommage à Mark Purdey ; - Clones, clonage, insémination artificielle ; - Soins vétérinaires en agriculture biologique : quels principes ? Quelle réglementation ? ; - Sept bio-remèdes au quotidien en élevage ; - L'abattage des animaux d'élevage : une opération qui ne va pas de soi ! ; - Vers un abattage plus doux, un "euthabattage" ; - Les coulisses de l'élevage moderne ; - Les élevages d'animaux pour la fourrure.
Dossier : L'énergie verte dans les élevages caprins
Nicole BOSSIS, Auteur ; Damien HARDY, AuteurFace à la diminution des ressources, à l'augmentation durable du coût de l'énergie et au réchauffement de la planète, la recherche de la meilleure efficacité énergétique est un enjeu important pour tous. Les éleveurs de chèvres aussi peuvent participer à cette révolution verte car bien souvent écologie rime avec économie... Le récent Grenelle de l'environnement appelait à "engager un mouvement de transformation en profondeur de l'agriculture afin de concilier les impératifs d'efficacité économique, de robustesse au changement climatique et de réalisme économique". Ce dossier donne des pistes pour limiter son impact sur la planète et comprend les articles suivants : - Étude dans le Grand Ouest : 195 litres de fuel pour produire 1000 litres de lait ; - Consommations : Des pistes pour économiser l'énergie ; - Énergies renouvelables : Devenir producteur de son énergie ; - Au GAEC du Chêne Le Roi, à Château-Garnier : Sécher les balles avec le soleil et l'huile ; - Chez Françoise et Jacky Debin : Rompre avec l'agriculture minière.
Des prairies naturelles très productives
Théodore Dodel-Hefele fait partie des 8% d'agriculteurs bavarois qui pratiquent l'agriculture biologique. Il est installé au sud de la Bavière où les systèmes fourragers sont exclusivement basés sur la prairie permanente et où la race brune est dominante. Il exploite une surface de 40 hectares et élève 35 vaches laitières qui produisent 7 900 litres de lait avec seulement 550 kg de concentrés. Les prairies sont particulièrement bien entretenues, bénéficiant d'une fertilisation adaptée et d'une pluviométrie abondante. Ainsi, Théodore Dodel-Hefele récolte de quatre à cinq coupes par an (ensilage de la première coupe, récolte en foin de la deuxième et troisième coupe, déshydratation des dernières coupes).
Chez Denis Duvallon en Indre et Loire : Du foin séché en vrac et en grange grâce au soleil
En s'équipant d'un système solaire de séchage du foin en vrac, Denis Duvallon (Indre-et-Loire) s'est assuré d'avoir du foin de meilleure qualité. Trois jours de beau temps suffisent au printemps pour rentrer ses fourrages. L'installation est abordée selon ses aspects techniques et financiers.
Sécher du foin en balles rondes
Le projet de séchage en grange, décrit par l'article, est mis en application sur une ferme composée de 40 vaches laitières, d'une superficie de 55 ha et située à Yvetot Bocage, au nord de la Manche. Sont évoqués les moyens mis en oeuvre pour assurer le traitement du foin en balles rondes (récolte, séchage) et l'apport alimentaire.
Consequences of the regular distribution of sainfoin hay on gastrointestinal parasitism with nematodes and milk production in dairy goats
Optimiser l'herbe : à chacun son parcours herbager
Les pratiques de gestion de l'herbe diffèrent d'un éleveur à l'autre. Ce dossier rassemble plusieurs témoignages d'agriculteurs du Massif Central et de l'Ouest de la France sur leur stratégie herbagère : - Enrubannage et ensilage en attendant de s'équiper d'un séchage en grange ; - Une alimentation d'herbe et de foin uniquement pour une exploitation laitière : gestion du pâturage et de la fauche ; -Semis d'une prairie sous couvert d'avoine et de pois fourrager ; - Des outils pour accélérer les chantiers de récolte et améliorer la qualité du foin : retourneur d'andain ou faucheuse hyperconditionneuse ; - Conservation du foin et altérations microbiologiques ; - Privilégier les prairies à flore variée : les résultats de la ferme de Thorigné d'Anjou.
Témoignage d'un agriculteur : Un voyage d'étude permet de concrétiser un projet
Témoignage de Yves Philippot, agriculteur bio à Treffieux (44) qui a fait le choix de construire un séchoir en grange à partir de l'énergie solaire. Afin d'en étudier les intérêts et les inconvénients, il a participé à un voyage d'étude organisé par le Ségrafo en Aveyron. Selon lui, l'utilisation de foin ventilé pour l'alimentation des animaux lui a permis de gagner un temps précieux et de faire des économies à différents niveaux.
Valeurs alimentaires du foin en fonction de la flore, du stade de coupe et des conditions de séchage
La valeur nutritive du foin dépend de la flore prairiale, du stade de coupe et des conditions de fauche et de fenaison. Cet article fait le tour de la question.
Le foin séché en grange : un seul regret...
En système tout herbe, il est nécessaire de faucher de l'herbe jeune, donc de bonne heure en saison. Cette herbe est inévitablement riche en eau. Un séchage au sol nécessite 5 à 6 jours de beau temps. Une autre solution est le séchage en grange. L'herbe est rentrée en vrac à 60% de matière sèche et ventilée pendant 3 à 5 jours. On obtient ainsi une meilleure qualité de fourrage et des résultats intéressants sur les animaux : plus de lait, plus de taux, moins de butyriques
Qualité des fourrages : De bons outils pour la prairie
L'utilisation d'un retourneur d'andains de la marque Dion pour ses prairies permet à cet agriculteur breton de récolter un foin riche et appétent, qui a conservé ses feuilles. La destruction des prairies et l'implantation de la culture suivante sont faites sans labour, avec une succession d'outils dont " l'herbasol ".
Récolte et conditionnement pour une valeur optimale des fourrages
Rappels concernant la récolte du foin et les astuces en cas d'aléas climatiques (sel sur les andains en cas de menace de pluie et de foin pas complètement sec ) et la recherche de la qualité optimale (date et matériel de fauche, pressage ).
Le casse tête des prairies : Quelles espèces choisir et comment les associer ?
Prairies naturelles, prairies temporaires, prairies permanentes, prairies artificielles, quatre catégories qui à elles seules couvrent près de 44 % de la SAU en France et plus de 70 % de la SAU dans les régions d'élevage. Elles se trouvent souvent sur des terrains impropres ou peu favorables à la culture et offrent une végétation herbacée plus ou moins dense de productivité et de valeur fourragère très variables selon les caractéristiques du sol, la nature des espèces implantées mais aussi les pratiques culturales suivies. C'est sur ces deux derniers facteurs qu'il sera le plus facile d'intervenir pour répondre aux objectifs que l'on se fixe sur la parcelle en question : améliorer l'état de la prairie pour assurer un meilleur pâturage, améliorer l'habitat de la faune, restaurer et reverdir les surfaces perturbées pour les ramener à leur état initial... Le premier pas est celui du choix des espèces dans le cas d'une prairie cultivée. Cet article donne quelques informations et conseils pour ne pas se tromper.
Chez Franck Blanc dans les Monts du Lyonnais : le foin sèche à l'ombre
Cet article présente l'exploitation de Franck Blanc, agriculteur à Duerne, dans le Rhône. Pour passer au tout foin dans l'alimentation de son troupeau, sans nuire à la récolte et à la qualité, Franck Blanc a opté pour le séchage en grange, par l'énergie solaire. Les contraintes, les modalités et le coût d'une telle installation sont exposés, ainsi que les bénéfices que l'agriculteur en retire, comme un gain important sur l'organisation du travail.
Foin "humide" : qualité microbiologique et valeur nutritive
Les conservateurs à base d'acide propionique permettent de stabiliser le foin qui n'est pas parfaitement sec. L'intérêt de ces additifs s'explique notamment par l'important développement des presses à grandes balles ces dernières années. Tandis que le travail de récolte a gagné en efficacité, la conservation est devenue plus délicate, tout particulièrement lorsque le fourrage est récolté avec des teneurs en matière sèche (MS) insuffisantes (inférieures à 85%). La Station fédérale de Posieux a réalisé une étude en conditions pratiques afin d'évaluer la qualité microbiologique et la valeur nutritive d'un regain pressé en balles ronds à 76% de MS et traité avec l'un de ces produits. Les variantes d'essai portaient sur le dosage de conservateur et le type de presse.
Les plaquettes bois sèchent le foin
Au Gaec du Wern, dans les Côtes d'Armor, c'est une chaudière à plaquettes bois, produites sur l'exploitation, qui permet de sécher le foin. Objectif : autonomie énergétique et protéique. En effet, le foin séché a des qualités plus protéiques que le foin traditionnel, car il est récolté plus précocement. Il est aussi plus appétent, digestible et ingestible. Par ailleurs, le procédé mis en place, décrit techniquement dans cet article, permet une autonomie énergétique grâce à la taille des 14 km de talus de l'exploitation (10m3 broyés / heure).
Vers une amélioration de l'autonomie en protéines des élevages bovins laitiers et aspects environnementaux
Quelles possibilités d'amélioration de l'autonomie en protéines des élevages bovins laitiers sont envisageables ? Quelles en seraient les répercussions sur le revenu de l'éleveur, son travail, les risques de pollution et la valorisation de l'espace agricole ? Les scénarios d'amélioration testés consistent soit à introduire des protéagineux produits sur l'exploitation, soit à réduire le maïs ensilage au profit des fourrages herbacés conservés, soit à mieux valoriser le pâturage. Ils ont été appliqués à 4 systèmes types de Rhône-Alpes pouvant illustrer des situations très comparables dans d'autres régions françaises. En système herbager, avec récolte en ensilage, le regroupement des vêlages au printemps et une augmentation de la part du foin en hiver permettent une valorisation accrue du pâturage et améliorent le résultat économique, l'entretien du territoire et l'autonomie azotée. Les autres scénarios sont sans effet sur le résultat économique, ceux qui introduisent des protéagineux ou de la luzerne améliorent l'autonomie azotée.
J'ai changé la ration de mes vaches
"Du foin ventilé pour remplacer l'ensilage de maïs, du lupin plutôt que du soja, toujours plus de pâturage et d'associations graminées-légumineuses, retour du maïs dans la ration... Six éleveurs innovent : - cultiver du lupin pour être autonome, - retour du maïs dans un système bio, - des prairies temporaires à base d'associations, - un passage au ""tout herbe"" bien raisonné, - plus de place au pâturage, - de l'ensilage au foin ventilé sans grande difficulté."
En viande bovine : Pourquoi pas le foin en plat unique l'hiver
L'hiver dernier, le GRAPEA a réalisé une expérimentation sur plusieurs exploitations du groupe au sujet des rations hivernales sur vaches allaitantes. Cette étude a fait l'objet du mémoire de fin d'étude d'Aude Brouard qui compare différents types de ration et leurs conséquences au niveau économique, technique et même social.