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Lagriculture biologique malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire
Claude AUBERT, Coordinateur ; Christine MAYER-MUSTIN, Auteur ; Michel MUSTIN, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | [S.l.] : A COMPTE D'AUTEURS - CLAUDE AUBERT | 2023Dans un contexte de crise de lagriculture biologique, avec notamment une baisse de la consommation de produits bio, ce document revient sur la situation actuelle de critiques répétées et de contrevérités émises sur ce mode d'agriculture, alors que des travaux de recherche de plus en plus nombreux en démontrent les avantages et les services rendus, aussi bien en termes de santé, de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou de préservation de lenvironnement. Ainsi, en sappuyant sur les résultats de plus dune centaine darticles, détudes ou de synthèses scientifiques, les auteurs apportent des réponses étayées démontrant linexactitude de 10 affirmations largement relayées : les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres ; les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé ; lagriculture bio nest pas meilleure pour lenvironnement que la conventionnelle ; lagriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle ; lagriculture bio ne peut pas nourrir la planète ; manger bio coûte cher ; on ne peut pas se passer des engrais chimiques ; on ne peut pas se passer des pesticides de synthèse ; lagriculture bio remplace les pesticides de synthèse par dautres pesticides ; le local cest mieux que le bio. Ainsi, pour les auteurs, lAB reste lalternative la plus cohérente face à une agriculture conventionnelle qui, loin de répondre à tous les besoins alimentaires de la population mondiale, est à lorigine dimportants impacts négatifs sur lenvironnement, la santé et contribue aussi fortement au changement climatique. A charge des pouvoirs publics, en sappuyant sur les apports de la recherche, de mieux promouvoir la bio, aussi bien auprès des consommateurs que du monde agricole. Le cahier des charges bio doit aussi évoluer pour une meilleure prise en compte de certains enjeux majeurs, dont le bien-être animal ou la justice sociale, et pour faire que lAB reste une « agriculture agroécologique au service des citoyens du monde et de notre unique planète. »
Alsace : « La nature nous apporte ses trésors, à nous de l'aider au mieux à se régénérer »
Pierre-Michel VIGNEAU, AuteurEn 2021, Arnaud Schwartz, président du bureau de France Nature Environnement depuis 2020, a créé une pépinière, à Mussig (67), avec son frère. Il y produit, sur 10 hectares de terres familiales, des plants de ligneux, arbres, arbustes et lianes, pour la plantation de haies ou de jardin-forêts, en utilisant des techniques issues de l'agroécologie, de l'agroforesterie et de l'agriculture biologique de conservation des sols. Cet article présente son parcours (formation, engagement militant, histoire de la ferme) et ses projets.
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Synthèse
En 2022, les produits biologiques ont connu une baisse d'attractivité, en partie due au contexte inflationniste, qui pousse les consommateurs à sacrifier la qualité pour restreindre leurs dépenses alimentaires. Sur les 4 semaines précédant l'enquête, la part d'acheteurs de produits biologiques a chuté (-17 points par rapport à 2021). Cependant, on constate, en parallèle, une intensification de la consommation bio par les consommateurs réguliers de produits alimentaires biologiques : près d'un quart des consommateurs estiment à plus de 75 % la part de bio dans leur consommation alimentaire (+10 points par rapport à 2021). Un second frein, en forte progression, et qui indique un étiolement de l'image de la bio, concerne les doutes des consommateurs quant à sa réalité. Cependant, les Français restent convaincus que la bio préserve l'environnement et crée de l'emploi.
Biofuture : Aider les gens à changer le monde sans changer leurs habitudes
BIO-LINEAIRES, AuteurSoucieux de défendre une alimentation saine et responsable, Sébastien Loctin a fondé, en 2009, l'entreprise Biofuture et la marque Quintesens. Avec l'aide de professionnels de la nutrition, Sébastien s'est d'abord concentré sur le marché de l'huile, avec pour fil rouge d'offrir des produits aux apports nutritionnels optimaux pour la santé. En 2013, après avoir obtenu la certification bio, (malgré la présence d'huile de poisson issu de pêche sauvage et non certifiable) les huiles santé de Biofuture ont été lancées sur le marché. Sébastien s'est ensuite attelé au marché des vinaigrettes, puis à celui des "junk sauces" (ketchup, barbecue, burger, mayonnaise) et, depuis début 2023, ses chefs revisitent les sauces pimentées (tabasco...). Pour la fabrication des produits, l'entreprise a fait le choix de sous-traiter à des artisans français, qui travaillent sur la base d'un cahier des charges strict (produits bio et bruts, locaux, sans additifs...). Les produits sont distribués dans environ 2500 magasins bio en France, ainsi qu'en e-commerce.
Bretagne-Pays de la Loire : Salon Probio Ouest : au plus près des territoires
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa seconde édition de Probio Ouest sest tenue, le 3 avril 2023, à La Gacilly (Morbihan). Ce salon a été initié par Interbio Pays de la Loire et IBB-Initiative Bio Bretagne. Il a été organisé en partenariat avec Biolinéaires et Entrepreneurs Bio des Pays de la Loire. Cet évènement a regroupé une centaine dexposants bio régionaux et a répondu aux attentes des acteurs de proximité (distributeurs, grossistes, magasins spécialisés, GMS, restauration collective, collectivités locales, transformateurs ) qui ont pu rencontrer des fournisseurs en produits bio et locaux. Ce salon professionnel a été étayé par des tables rondes, dont certaines portaient sur les leviers à mobiliser pour redynamiser le marché bio. Tous les réseaux sont affectés par les difficultés actuelles, ce qui engendre notamment des inquiétudes et des fermetures de magasins bio, même si le premier trimestre 2023 a été un peu meilleur du point de vue de la consommation. Le levier de la restauration collective est plus que jamais urgent à mobiliser. Probio Ouest a promu le label Territoire Bio Engagé, afin de valoriser les actions des collectivités locales en faveur des producteurs bio ou des produits bio en restauration collective. Par ailleurs, Province Bio, distributeur bio depuis 26 ans basé du côté de Nantes, est en train de développer le marché de la restauration collective, scolaire et commerciale. Cette entreprise sapprovisionne auprès de producteurs locaux, massifie les appels doffre et sensibilise les élus. Elle fait également beaucoup de pédagogie en accueillant les responsables de cantines et en se déplaçant dans les écoles pour expliquer les spécificités de la bio, la saisonnalité des fruits et légumes, etc.
Collectivités locales : Le petit guide du foncier nourricier
Camille BRISSAUD, Auteur ; Julien CLAUDEL, Auteur ; Inès REVUELTA, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2023Face à l'ampleur des enjeux liés à la protection des ressources, à la relocalisation de l'alimentation, à l'adaptation au changement climatique et aux problématiques d'accès à la terre, les collectivités locales ont un rôle central à jouer pour la transformation des paysages alimentaires français. Ce guide traite des possibilités qui soffrent aux collectivités locales pour reprendre en main le destin agricole du territoire, dans une optique de relocalisation alimentaire. Les pistes de réflexion et dactions proposées dans ce guide portent, notamment, sur de nouvelles alliances multi-acteurs autour du foncier (mise à disposition de terres, mise en place de régies agricoles, création de SCIC...). Le projet « Friches rebelles® », une démarche d'expérimentation portée par Un Plus Bio autour des outils juridiques, est également présenté.
Débouchés : La bio locale en GMS, une opportunité ?
Maude CHABERT, AuteurSi les producteurs bio qui souhaitent vendre en circuits courts se tournent assez peu vers les grandes et moyennes surfaces (GMS), ces dernières n'en restent pas moins un débouché qui peut permettre de vendre en direct, tout en diversifiant les points de vente. 88 % des consommateurs font la majorité de leurs courses dans ce type de magasins qui, par ailleurs, représente le marché le plus conséquent de la bio (7 millions d'euros en 2021). La GMS apparaît donc comme une opportunité intéressante pour toucher une nouvelle clientèle, dans un contexte où les produits locaux ont la cote. Des prérequis sont toutefois à avoir en tête avant de se lancer, comme être en capacité de livrer des volumes conséquents, avec une qualité constante et une régularité, avoir un packaging adapté, maîtriser les techniques et les codes de la vente et de la négociation, connaître son prix de revient... Vendre directement à un ou plusieurs magasins, et non pas à une centrale d'achat, est généralement plus simple, aussi bien d'un point de vue logistique qu'humain.
Le dossier : La Bio augmentée : Les 6 réponses majeures à la crise
Sauveur FERNANDEZ, Auteur ; Laura DUPONCHEL, AuteurFace à la baisse de la consommation bio, la distribution spécialisée bio doit se réinventer, et mettre en avant une « bio augmentée ». Au sommaire de ce dossier : - Le défi de la désirabilité ; - Le défi du nouveau locavorisme ; - Le défi de l'aliment nu ; - Le défi de la biodiversité produit ; - Le défi des nouveaux formats, circuits, univers ; - Le défi du magasin relationnel et vie légère.
Dossier : Comment Bio en Grand Est peut accompagner les territoires pour le développement de l'agriculture biologique ?
Pauline BOGE, Auteur ; Marie BRILLAND, Auteur ; Hélène CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, composé de retours d'expériences, présente une palette de dispositifs, de méthodes et d'outils à disposition des collectivités territoriales, permettant d'accompagner les projets en lien avec l'agriculture biologique dans la région Grand Est : - Les diagnostics Sensibio (Bio en Grand Est) pour déterminer la propension des agriculteurs à s'engager en bio ; - Différentes opérations du Grand Reims, en collaboration avec Bio en Grand Est, visant à favoriser la conversion des agriculteurs des Aires d'Alimentation de Captages ; - L'espace-test agricole, mis à disposition des candidats à l'installation afin qu'ils puissent tester la viabilité de leur projet agricole ; - L'outil PARCEL, développé par BASIC, la FNAB et Terre de Liens, permettant d'évaluer les surfaces agricoles nécessaires et les impacts écologiques associés aux modes de production / aux régimes alimentaires sur un territoire donné ; - Des événements, à l'initiative de citoyens, pour soutenir le nouveau marché bio à Nancy ; - Les défis "Foyers à Alimentation Positive" (FAAP) qui accompagnent les consommateurs dans l'augmentation de la part de bio et de bio local dans leur alimentation...
Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Epiciers, boulangers : ensemble, plus forts
Cécile BERGOUGNOUX, AuteurLe Grap, Groupement régional alimentaire de proximité, à Lyon, est une coopérative qui réunit des activités de transformation et de distribution dans lalimentation bio-locale. Intéressé par le travail de ce Grap, Vincent Blot, épicier dans le Puy-de-Dôme, a initié une structure proche, la Coopérative auvergnate dalimentation de proximité (Caap), qui a reçu des fonds de France active Auvergne pour son lancement. Cinq entreprises, impliquées dans la transformation et la distribution en circuit court et bio, sont actuellement hébergées juridiquement par la coopérative.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Édition mise à jour en septembre 2023
La filière biologique du houblon français est émergente et encore peu structurée ; c'est pourquoi l'Agence BIO a commandité une étude sur le sujet, réalisée par les cabinets AND International, Ecozept et At Will Partners. Ce travail a dressé, pour la première fois en 2022, un état des lieux de la filière houblon biologique en France (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...) et a réalisé un diagnostic de ses forces et de ses faiblesses, à travers des enquêtes auprès dorganismes dappui au développement, de structures professionnelles, de houblonniers et de brasseurs engagés en agriculture bio. Ce document est une mise à jour de la version 2022 de cette étude. Pour compléter le volet français, la situation en Allemagne, 1er producteur de houblon en Europe, est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans de la filière française, les conséquences de la fin programmée des dérogations et des moyens pour aller vers l'auto-suffisance (augmentation des rendements et des surfaces cultivées).
Étude de la vente directe en agriculture biologique : Avril-octobre 2023
Depuis 2014, lObservatoire national de lagriculture biologique réalise une enquête en ligne auprès des agricultrices et des agriculteurs sur la vente directe de leurs produits bio. En 2023, lenquête a fait lobjet dune étude approfondie, enrichie par des entretiens auprès dune dizaine de productrices et de producteurs, qui a permis la mise en place de la première typologie nationale des exploitations bio en vente directe. Afin de restituer les résultats et les conclusions de cette étude sur la vente directe en AB, lAgence BIO a organisé un webinaire, le 15 novembre 2023. Ce document en est le support de présentation. Il traite, notamment, des points suivants : - Chiffres-clés des circuits courts et de la vente directe en France ; - Diversité des structures d'exploitations bio en vente directe (taille, produits commercialisés, transformation, lieux de vente...) ; - Identification de 5 profils d'exploitations ; - Motivations, obstacles et enjeux autour de la vente directe.
Événementiel et sensibilisation : Opération séduction : Les GAB à la rencontre du grand public
Julien BASTIDE, AuteurDepuis 2022, les évènements organisés par les quatre GAB bretons ayant pour objectif de convaincre le grand public de la plus-value de la consommation biologique et locale ont trouvé un nouveau souffle, avec des formats festifs et ludiques. Si la fidélisation des consommateurs bio est un enjeu important, c'est aux consommateurs non convaincus des bienfaits de la bio, ceux qui n'achètent pas ou peu de produits biologiques et locaux que sont destinées ces initiatives. Cet article présente différents types de manifestations organisées par le réseau GAB-FRAB breton et ses partenaires. Ces opérations (circuits de randonnées avec pauses gourmandes, stands pédagogiques, campagnes de communication, fermes ouvertes, défis foyers, concours de cuisine, ateliers jardinage...), qui mobilisent de nombreux acteurs locaux, permettent de rapprocher les consommateurs des producteurs et des points de vente ; certaines pourraient être mutualisées à l'échelle de la région.
Le guide de la distribution de produits bio en Nouvelle-Aquitaine, Occitanie & Auvergne-Rhône-Alpes Édition avril 2023
Le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes s'associe à INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et à INTERBIO Occitanie pour publier ce guide destiné aux entreprises de transformation, aux coopératives et aux producteurs bio des régions. Bien plus quune simple présentation des principaux distributeurs implantés dans ces trois régions, ce guide précise également les méthodes de référencement de chacun, afin de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio. Cette troisième édition, actualisée et complétée avec des acteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes, recense les réseaux bio spécialisés, les grossistes bio régionaux, les distributeurs de la GMS, ainsi que les acteurs du e-commerce. Chaque fiche présente les informations suivantes de manière synthétique : - La présentation du réseau, de lentreprise et de ses spécificités ; - La qualification de loffre ; - Lorganisation logistique du réseau ; - Le référencement : parcours de référencement, cahier des charges ... ; - Les contacts. Ce guide présente aussi les 3 structures à l'initiative de ce guide, ainsi que des fiches thématiques sur le vrac et le local.
Île-de-France : Ville de Paris : « Une visibilité et un levier énormes »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLancé en 2022, le nouveau plan Alimentation durable de la Ville de Paris a pour objectif dinstaurer, sur son territoire, une restauration collective 100 % bio et durable dici 2027. Les 1 300 restaurants collectifs municipaux (crèches, écoles primaires, collèges, Ehpad municipaux, cantines des agents, portages à domicile, cantines solidaires ) servent annuellement 30 millions de repas. Grâce à deux précédents plans, les objectifs de la loi Egalim ont déjà été dépassés : 53 % des repas servis en 2019 étaient durables, avec des produits certifiés bio, Label rouge, MSC Pêche durable Avec ce nouveau plan, la municipalité souhaite atteindre 75 % de denrées labellisées bio, 100 % de produits de saison et 50 % de produits venant de moins de 250 km autour de Paris. Pour Nicolas Hallier, directeur général de la Coopérative bio dÎle-de-France, ces objectifs apportent une visibilité sur plusieurs années et représentent un levier énorme pour développer la bio. La Scic (société coopérative dintérêt collectif) Coopérative bio dÎle-de-France, née en 2014 à linitiative de producteurs du Gab Île-de-France et qui regroupe actuellement 90 fermes sociétaires, est linterlocuteur privilégié de la Ville de Paris. Elle est en première ligne pour approvisionner la capitale. Les ventes en restauration collective représentent 60 % de son chiffre daffaires. Toutefois, lactivité de la coopérative a ralenti début 2023, puisque dautres collectivités de la métropole cherchent des produits bio avec des prix plus attractifs, quitte à opter pour des approvisionnements plus éloignés (voire hors frontière). La coopérative sefforce de soutenir ses producteurs en réorientant, si besoin, les cultures vers dautres débouchés.
Une légumerie bio alimente les cantines de Dijon Métropole
Christophe LESCHIERA, AuteurEn 2020, afin de répondre aux besoins de la restauration collective du territoire, Dijon Métropole a voté en faveur d'un projet de création de légumerie. Ce projet, appelé « ProDij, mieux manger, mieux produire », organise l'approvisionnement de la restauration collective en privilégiant les produits locaux de qualité, issus des circuits courts, qui garantissent des débouchés et une juste rémunération aux agriculteurs locaux. La légumerie est labellisée Agriculture biologique, tandis que la cuisine centrale de Dijon a reçu le label « En cuisine » (label dédié à la restauration collective bio)...
Lieux de vente collectifs : à chacun son style !
Anne ANDRAULT, AuteurEn France, depuis plusieurs années, des paysans bio sous mention Nature & Progrès ont participé à la création de multiples lieux de vente collectifs. Que ce soit par le biais de regroupements informels ou de regroupements bien structurés, ces projets ont été initiés afin de répondre au besoin, pour les producteurs et pour les transformateurs, de commercialiser leurs produits en direct, avec une meilleure rentabilité économique. Ils permettent aux membres des groupes de partager leurs connaissances, de se relayer, et l'expérience du fonctionnement participatif de la mention Nature & Progrès (N&P) a largement facilité la mise en place de lieux de vente collectifs (sélection de produits lors de visites de fermes, rédaction d'une charte, d'un règlement intérieur...). Cet article présente sept de ces lieux : 1 - Un marché 100 % bio N&P, à Saint-Lizier, en Ariège (09) ; 2 - Un marché de producteurs bio aux activités diverses, autour d'un marais salant, en Vendée (85) ; 3 - L'Épicerie Paysanne Ambulante et Solidaire, un circuit court (avec livraison de paniers bio) en région de basse montagne, à Limoux, dans l'Aude (11) ; 4 - L'association de producteurs (exclusivement sous mention N&P) La Cagette champêtre, dans le Cantal (15), qui mutualise les listes de clients, afin de proposer une offre plus dynamique et élaborée de paniers sur son site de vente en ligne ; 5 - La Paysanne Rit, un magasin de producteurs locaux du Puy-de-Dôme (63), dont 4 des 7 membres sont sous mention N&P ; 6 - La Borieta, une boutique militante dans l'Aude (11), qui permet à plus de 75 fermes (toutes en bio et plusieurs sous mention N&P) de vendre leurs produits et organise, en parallèle, des activités culturelles ; 7 - Champs libres, un magasin de transformateurs (certifiés bio ou non, N&P) locaux, avec atelier de transformation sur place, en Ardèche (07).
Des opportunités pour redynamiser le secteur bio !
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, le marché bio n'a pas été épargné par les crises multiples qui ont récemment touché l'Europe. Cela se traduit notamment par une tendance de retour des consommateurs bio vers la grande distribution, voire, pour certains, par l'abandon des achats bio. Malgré un contexte peu favorable pour le secteur, certaines organisations continuent à soutenir les achats durables (circuits courts, produits locaux, zéro déchet, produits bio...). Des initiatives en faveur de la bio sont présentées : - Fin 2022, MABIO, une nouvelle coopérative de commercialisation qui met en relation des producteurs bio de Wallonie avec différents points de vente, a vu le jour ; - Le gouvernement wallon a adopté un Plan bio 2030, qui vise à renforcer l'offre et la demande en produits biologiques locaux, avec, pour clé de voûte, l'accompagnement des établissements de la restauration hors domicile ; - Dans une interview, Eddy Raskin, directeur de Vitaverde Bio, une entreprise de transformation et de distribution de produits biologiques, explique la démarche actuelle de l'entreprise : continuer à investir pour rendre les produits biologiques accessibles au plus grand nombre.
Plat de Résistance : Soigner les cantines pour réparer le monde
Germinal PEIRO, Auteur ; Serge ADDED, Auteur | RENNES (3 Rue Carle Bahon, 35 200, FRANCE) : ÉDITIONS APOGÉE | 2023Cet ouvrage rend compte d'une expérience de terrain : la transformation de cantines de Dordogne (cantine de Nontron, collèges de Belvès et de Montpon-Ménestrol...), avec pour objectif que les 38 collèges du département soient impliqués. La restauration collective fait une mue révolutionnaire dans ce département. Elle est en train de passer à une cuisine 100 % bio, locale, de saison et faite maison. Raconter les enjeux, les difficultés rencontrées et les succès obtenus est l'objet de cet ouvrage. Réponse locale à des problématiques globales, cette aventure pourrait inspirer d'autres démarches du même type.
PPAM bio : Vers des filières relocalisées, durables et créatrices d'emplois ?
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurLe 21 septembre 2022, lors du salon des professionnels de la bio La Terre est Notre Métier, à Retiers (35), une conférence sur les filières PPAM bio françaises, organisée par la FNAB, a permis d'exposer les enjeux de la structuration de filières relocalisées, durables et créatrices d'emploi. Les structures du réseau FNAB sont très sollicitées pour accompagner les porteurs de projets à l'installation en PPAM bio, ainsi que pour appuyer les acteurs de la filière dans leur approvisionnement en plantes bio, françaises et de qualité. La première intervention a porté sur les résultats d'une étude menée, dans le cadre du projet national I3D PPAM, auprès d'opérateurs des filières (courtes et longues) et qui a permis d'identifier, pour les entreprises en régions AuRA et PACA, les leviers et les freins à l'approvisionnement en PPAM bio origine France. La deuxième partie de la conférence a donné lieu à 2 témoignages : un producteur breton en circuits courts et le président de la coopérative Biolopam en Charente-Maritime.
Rapport d'analyse : Les leviers de la consommation de produits alimentaires bios : Étude qualitative Avril 2023
Cette étude qualitative, menée par l'ObSoCo (l'Observatoire Société & Consommation) aux côtés de l'Agence BIO, vient affiner les résultats obtenus dans le cadre de l'élaboration du Baromètre 2023 de la perception et de la consommation des produits alimentaires biologiques qui ont confirmé une vision globalement positive du bio, mais qui ont aussi révélé une montée de la défiance envers les produits bio. Cette étude vise à mieux comprendre les mécanismes à l'origine de la consommation ou de la déconsommation de produits biologiques et à mieux appréhender les représentations associées à ces produits. S'appuyant sur un échantillon de consommateurs réguliers (ni réfractaires ni convaincus) lors d'un focus group, ce travail a permis de mettre en évidence l'importance de la valeur santé des produits biologiques, d'expliquer la méfiance des consommateurs envers le bio et, pour finir, d'identifier des leviers qui pourraient permettre de redynamiser la consommation de produits alimentaires biologiques. La grille d'animation utilisée pour cet atelier est fournie en annexe.
Restauration collective : Un débouché à ne pas négliger
Rozenn GUENNEUGUES, AuteurUn partenariat a été formalisé, en Ille-et-Vilaine, entre la structure Manger Bio 35, plateforme de producteurs bio locaux spécialement structurée pour la restauration collective, et le groupement de producteurs bio Agrobio 35, afin de favoriser l'introduction de produits bio en restauration collective dans le département.
Salaison Bio Valeur (SBV) : « Nous sommes une salaison qui appartient à des éleveurs »
BIO-LINEAIRES, AuteurLa Salaison Bio Valeur (SBV) est une unité de transformation de porcs 100 % bio, appartenant à Bio Direct, un groupement de 80 producteurs qui représente 35 % de la production de porcs bio en France. Les fermes adhérentes, certifiées Bio Cohérence, sont engagées sur des pratiques d'élevage respectueuses des animaux et de leur bien-être, en plein air ou sur paille (sans caillebotis) et dans des élevages à taille humaine, et visent l'autonomie alimentaire (production sur l'exploitation des céréales destinées à l'alimentation des porcs). L'ensemble de la production, distribuée en priorité en magasins bio, mais aussi à des grossistes, des transformateurs à à la restauration hors domicile, est commercialisée avec une chaîne maîtrisée de A à Z, sous le label Bio Équitable en France. En réponse à une croissance forte depuis plus de 10 ans, l'entreprise a engagé des travaux d'agrandissement et de modernisation des locaux, dont l'inauguration est prévue au printemps 2023.
Sensibilisation du grand public à l'agriculture et l'alimentation bio et locales
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à Bio 63 (association de développement de l'agriculture biologique dans le Puy-de-Dôme), dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Dans un contexte inflationniste, l'association Bio 63 cherche à soutenir ses adhérents en encourageant le développement des circuits courts et la consommation de produits bio et locaux auprès du grand public. L'équipe exprime la volonté de toucher de nouveaux consommateurs, tout en se questionnant sur la pertinence des actions engagées et sur les pistes d'amélioration possibles. Le travail présenté dans ce mémoire s'organise autour de trois objectifs : 1 - Faire un bilan des actions de promotion des produits bio locaux et des actions de sensibilisation à l'agriculture biologique, portées par Bio 63 ; 2 - Poursuivre le travail de construction, avec les adhérents et les administrateurs, d'une stratégie de promotion-sensibilisation ; - Mettre en place des actions en 2023 (accompagnement individuel et collectif des adhérents, appui à l'organisation d'événements « grand public » tels que la Fête du Lait Bio ou l'Étonnant Festin, élaboration d'outils, travail avec de nouveaux partenaires) et évaluer leur pertinence, afin de proposer des pistes pour la campagne 2024. Cette étude confirme l'intérêt de mobiliser un large panel d'acteurs (producteurs bio, médias, structures para-agricoles, éducatives, culturelles ou sociales) et de diversifier les modes de communication. Ces actions entrent dans le cadre du travail, plus global, de structuration de filières territorialisées.
Un trésor oublié : Le safran de l'Angoumois
Sylvie SICAIRE, Auteur ; Anne-Laure FUSCIEN, AuteurCréée il y a plus de vingt ans, l'association Safran de l'Angoumois-Champniers Safran a permis de faire renaître, en Charente, cette culture pourtant historiquement produite sur le territoire. Depuis 2023, l'association s'est donné, entre autres missions, de faire connaître la culture du safran, en Charente et au-delà, et d'assurer l'accompagnement des nouvelles installations. Aujourd'hui, les producteurs de safran de cette association sont au nombre de 10. C'est grâce aux témoignages de trois membres de l'association que ce bulletin a été réalisé : il comporte des informations sur le profil des exploitations et sur le cycle de la plante, et des éléments techniques (choix d'emplacement, densité de plantation, gestion de la culture). Ce bulletin fournit également des repères relatifs aux travaux de récolte, d'émondage et de séchage, ainsi que pour la commercialisation du safran.
Viandes bio : Les freins et besoins de la restauration collective
La restauration hors domicile (collective et commerciale) peut être un débouché pour les éleveurs de bovins allaitants bio qui cherchent à valoriser leur production en circuit court. Elle peut aussi aider à répondre à la problématique déquilibre carcasse. Pourtant, en 2019, ce débouché représentait seulement 8 % des volumes de viande bovine bio commercialisés en France. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), des enquêtes visaient à mieux comprendre les éléments-clés permettant daméliorer larticulation entre lamont et laval de la filière viande bovine bio du Massif central, avec un focus sur les filières de proximité. Ce document se focalise sur la restauration collective. Après avoir rappelé les motivations à introduire de la viande bio et locale en restauration collective (attente des consommateurs, lois EGALim et loi « Climat & Résilience »), il effectue une synthèse des besoins des acteurs : types danimaux recherchés, morceaux privilégiés, taille des morceaux, organisations souhaitées pour lapprovisionnement Les différents freins à lintroduction de viandes bio locales en restauration collective sont aussi présentés et ponctués de verbatims : facteur humain (côté aval et côté amont), prix et freins structurels (cadre imposé par les marchés publics pour la restauration collective). Quelques exemples innovants et concrets viennent ensuite illustrer des solutions : 1 - La démarche de la collectivité de Lons-le-Saunier ; 2 Agrilocal, une plateforme virtuelle de mise en relation de loffre et de la demande à léchelle départementale ; 3 - Lassociation « De la ferme aux quartiers » et sa plateforme dapprovisionnement alimentaire solidaire ; 4 - « Paysans Bio dAveyron » : quand les éleveurs se regroupent. En complément de cette synthèse, un autre document (disponible sur le site internet du projet BioViandes) présente le cadre méthodologique utilisé pour obtenir ces informations.
La volonté de bien nourrir Arlon
Mathilde RODA, AuteurEn Lorraine belge, Jean-François Depienne de la ferme Bio-Lorraine cultive en agriculture biologique, sur 50 hectares à Arlon, et sur 5 autres hectares en Ardenne, des grandes cultures (pommes de terre, colza, moutarde, tournesol, lentilles, céréales panifiables) et des légumes, principalement hivernaux, de plein champ et en serre (chicons, carottes, poireaux, oignons, céleris raves, échalotes, salades, choux, courges ), en agriculture biologique. La ferme a la mention Nature & Progrès depuis 2011. Jean-François a développé la transformation à la ferme et produit des huiles (tournesol et colza), de la sauce moutarde, des frites fraîches et différentes préparations à base de légumes. Les céréales panifiables sont moulues dans un moulin à une quinzaine de kilomètres de la ferme. La ferme emploie 6 ETP durant lannée, le double en pleine saison. La production est commercialisée localement, notamment au marché bio dArlon.
Auvergne : La Paysanne Rit : Magasin de producteurs
Pascal AUBREE, AuteurLe magasin de producteurs « La Paysanne Rit », à Issoire (Puy-de-Dôme), a ouvert ses portes en juin 2021. Ce magasin propose les produits dune quarantaine de producteurs et de productrices. Il est ouvert plusieurs après-midis en semaine (mercredi, jeudi et vendredi), ainsi que le samedi toute la journée. Huit associés, regroupés au sein dune SAS (Société à Action Simplifiée), sont à la base de ce projet. Ils ont été accompagnés par la FRCivam. Ce sont ces associés qui assurent les permanences du magasin. Trente « dépôts-vendeurs » mettent également en vente leurs produits. Ces derniers viennent compléter la gamme de produits proposés par les associés. Le 27 juin 2022, ce magasin a aussi accueilli la commission « Alimentation Durable et Solidaire » des Civam.
Auvergne-Rhône-Alpes : Un plan pour localiser la filière brassicole
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa région Auvergne-Rhône-Alpes compte plus de 80 brasseries bio, ce qui en fait la première région de France sur ce secteur d'activités. Toutefois, pour le consommateur, qui dit bière bio dit aussi bière locale. Aussi, les acteurs de la filière travaillent de concert, depuis quelques années, pour localiser la filière brassicole, et plus particulièrement la production des matières premières essentielles que sont l'orge et le houblon. Pour ce faire, un plan filière a été lancé par la Région en 2021. L'objectif : apporter un appui technique aux producteurs mais aussi un appui à l'investissement.
Baromètre Max Havelaar France de la transition alimentaire : 4ème édition Novembre 2022
MAX HAVELAAR FRANCE, Auteur ; OPINIONWAY, Auteur | NANTERRE (Château Etic, 75 Allée des Parfumeurs, 92 000, FRANCE) : MAX HAVELAAR FRANCE | 2022Ce document présente les résultats du sondage OpinionWay réalisé, en 2022, pour Max Havelaar, sur les attentes des consommateur·rices français·es. Ce sondage a mis en lumière l'attachement à la consommation responsable et la sensibilité aux valeurs qu'elle permet de défendre, et ce, malgré la crise économique et l'inflation. Si les Français.es sont contraints, face à linflation, d'accentuer leur attention portée au prix, lalimentation responsable et le commerce équitable se maintiennent et continuent dêtre plébiscités par les citoyens.nes, que ce soit au sein du foyer ou dans les cantines scolaires des enfants. Les achats en vente directe sont en hausse, ce qui permet de soutenir et de rémunérer justement les producteurs locaux. Malgré l'inflation, des consommateur·rices priorisent la qualité au prix et attendent des entreprises et des collectivités locales qu'elles maintiennent leur part defforts pour amorcer la transition alimentaire.
Bio, local et plaisir, les trois maîtres mots de Naturalia
Laura DUPONCHEL, AuteurLe 30 mars 2022, lors d'une conférence de presse, Allon Zeitoun, directeur général de Naturalia, a présenté les chiffres 2021, ainsi que les objectifs pour 2022. L'enseigne, par rapport à 2020, a vu son chiffre d'affaires diminuer de 2 %, malgré ses 38 points de vente supplémentaires en 2021. Cependant, par rapport à 2019, le chiffre d'affaires de l'enseigne a augmenté de 19 %. Pour 2022, l'objectif de Naturalia s'articule autour de trois maîtres mots : bio, local et plaisir. De nombreuses nouveautés sont déployées par l'enseigne, pour favoriser l'accessibilité au bio (promotions sur un nombre plus important de produits), recréer du lien social avec le consommateur (animations-dégustations le week-end) et promouvoir une offre locale plus importante (objectif 15 %), notamment au travers d'une campagne d'affichage avec la distance de provenance de certains produits.
Circuits courts : Sur la piste du produit local
Florence HUMBERT, Auteur ; Elsa CASALEGNO, Auteur ; Marine PERIER-DULHOSTE, AuteurComme outils de valorisation des productions locales, les circuits courts bénéficient d'une image favorable auprès des consommateurs. En effet, la dimension plus durable, plus responsable et plus en lien avec la terre de ces canaux de vente attire les consommateurs à la recherche dune offre différente de celle de la grande distribution (denrées non traitées, de saison ). Face à lampleur de ce phénomène, Que Choisir propose un décryptage de ce mode de commercialisation, autour des questions suivantes : - Quest-ce quun circuit court ? ; - Est-ce un gage de qualité ? ; - Pratique ancienne ou innovation ? ; - La rencontre avec la clientèle a-t-elle lieu ? ; - Ces canaux de vente sont-ils plus chers ? ; - Est-ce conciliable avec la grande distribution ? ; - Lenvironnement est-il mieux respecté ? Pour terminer, lUFC-Que Choisir présente sa carte interactive qui permet de trouver les points de vente en circuits courts.
Comment appuyer l'émergence d'une dynamique collective au sein des Paysan·ne·s-/Meunier·e·s-/Boulanger·e·s bio accompagné·e·s par Bio 63, sur le territoire du Puy-de-Dôme ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à Bio 63, l'association de développement de l'agriculture biologique du Puy-de-Dôme, dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABcd). Une dynamique collective au sein des paysan·ne·s-meunier·ère·s-boulanger·ère·s (PMB) bio du Puy-de-Dôme a vu le jour en 2018. Depuis septembre 2021, Bio 63 accompagne ce mouvement et a souhaité lui consacrer une animation spécifique. Cette dernière est l'objet de ce mémoire. Après un travail de recueil des attentes des PMB à laide dentretiens semi-directifs, des actions menées ont été menées qui ont permis de répondre à divers objectifs daccompagnement, notamment : - favoriser la mise en réseau des PMB ; - mettre en place une filière graines bio locales ; - animer des journées techniques
Communication sur les produits et les producteurs au sein d'un magasin de producteurs
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage au magasin de producteurs La Paysanne Rit, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Situé à Issoire (63), le magasin de producteurs La Paysanne Rit a été créé par un ensemble de producteurs locaux qui en assure la gestion. Situé au sein d'un territoire auvergnat en plein développement, avec des projets alimentaires territoriaux, ce magasin est confronté à un nombre insuffisant de clients et doit améliorer sa communication. La problématique du stage était donc la suivante : Comment communiquer sur les produits et les producteurs au sein d'un magasin de producteurs ? Tout d'abord, une étude a été réalisée auprès de consommateurs, dont certains étaient clients de La Paysanne Rit, à l'aide d'un questionnaire, afin de comprendre leurs besoins et leurs ressentis. Par la suite, plusieurs outils de communication ont été créés pour favoriser la création d'un lien entre le consommateur et les producteurs et pour améliorer la transparence sur les produits.
Distribution vrac et EAP
Christophe BEAUBATON, Auteur ; Lucia PEREIRA, Auteur ; BIO-LINEAIRES, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Bio Linéaires est consacré aux EAP (Epiceries Alternatives de Proximité) qui regroupent, notamment, les magasins vrac, les boutiques zéro déchet et les magasins de producteurs. 1 Le premier article est une interview dans laquelle Claire Dupont, fondatrice du magasin « Au tour du Vrac », à Tours (37), explique son parcours, de sa vie parisienne à l'ouverture de son épicerie de proximité. 2 L'article suivant s'intéresse au profil type des commerçants du réseau EAP. 3 Dans le troisième article, une enquête a été menée auprès des EAP, afin de connaître leur approche sur le rayon fruits et légumes bio. 4 Larticle suivant fait le point sur le projet de décret 2022 réglementant la vente des produits en vrac. Un encart fournit des informations sur le Salon du Vrac, rendez-vous organisé par Réseau Vrac, dont la 4ème édition a eu lieu en 2022, à Paris. 5 La carte de France 2022 des Épiceries Alternatives de Proximité offre un aperçu des points de vente EAP, au nombre de 1011 en juin 2022, par région. 6 Larticle suivant présente quatre nouveautés de la distribution vrac. 7 Pour terminer, les innovations lauréates du concours Trophées du Vrac sont présentées.
LEmpreinte Bio : un atelier de découpe et une boucherie pour une filière viande locale
Fin 2020, cinq éleveur.euse.s issu.e.s de quatre fermes de lHérault ont décidé de monter un atelier de découpe et une boucherie attenante, pour la vente en circuits de proximité et en direct. Latelier, une société dont les parts appartiennent aux quatre fermes, achète les carcasses de bovins, de porcs ou dovins, qui sont alors prises en charge par deux bouchers salariés. En plus de la vente sur place, la société peut fournir des petites cantines scolaires, des restaurants ou des magasins alimentaires.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Novembre 2022
Dans un contexte où l'offre française de houblon bio ne couvre pas la demande des brasseries pour produire des bières bio, cette étude fait un état des lieux sur la filière (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...). La situation en Allemagne est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans. Si les brasseurs artisans et les micro-brasseurs sont optimistes quant à l'évolution des volumes produits, certains acteurs de grande taille, travaillant avec la grande distribution, montrent des perspectives de ralentissement, voire d'abandon, de leurs gammes bio. En effet, le secteur, qui est confronté à un contexte économique défavorable (guerre en Ukraine, récession économique de l'UE), va devoir faire face à plusieurs défis : augmenter ses rendements et ses surfaces cultivées, améliorer la technicité des houblonniers bio (formation) et mettre en avant la proximité de cette production.
Filière lait bio : réaffirmer les valeurs de la bio en local
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn 2022, la production de lait de vache bio, estimée à 1,35 milliard de litres, devrait dépasser la demande de près de 200 millions de litres. Après les candidats à la conversion et à l'installation, ce sont donc maintenant les consommateurs qu'il faut motiver activement à choisir le label bio. C'est ce que s'engagent à faire les acteurs de la filière qui témoignent dans cet article, notamment en proposant des produits laitiers bio à une échelle locale.
Freins et besoins à la commercialisation de la viande biologique en circuit court : Résultats dune enquête menée auprès dopérateurs de laval de la filière viande bio Massif central
Ce diaporama synthétise les principaux résultats dun travail mené, en 2022, par des étudiants de la Licence Professionnelle ABCD (Agriculture Biologique, Conseil et Développement), basés à la MFR dAnneyron. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), ces étudiants ont été amenés à travailler sur les freins et les besoins pour commercialiser, en circuits courts, de la viande biologique produite à lherbe sur le Massif central. Pour cela, ils ont mené 13 entretiens auprès de différents opérateurs de laval : 5 magasins spécialisés, 3 boucheries, 2 restaurants, 2 GMS, 1 plateforme de distribution. Ces entretiens avaient pour objectifs : de mieux connaître lintérêt des distributeurs à vendre de la viande bio « 100 % élevée à lherbe », et de mieux cerner leurs attentes en matière de qualité des carcasses, ainsi quen matière dorganisation pour lapprovisionnement. Globalement, les résultats montrent que laspect local est le point le plus important pour les consommateurs (et donc pour les distributeurs), plus que le bio. Ils souhaitent aussi de la qualité gustative et associent souvent « bio » à « cher ». Ils ne savent pas quelle est la plus-value de la viande bio produite à lherbe par rapport à de la viande conventionnelle (défaut de communication). Ces résultats montrent aussi de grandes différences entre les attentes des différents types dopérateurs de laval en matière dachat et de stratégie de commercialisation de viande bio et locale. À lissue de ces enquêtes, des pistes spécifiques, pour chaque type dopérateur, ont été élaborées. En complément de cette synthèse, le rapport complet des étudiants est disponible sur le site internet du projet BioViandes.
Et les gagnants du Natexbio Challenge sont...
BIO-LINEAIRES, AuteurLe jury de la quatrième édition du Natexbio Challenge a récompensé, parmi 10 nominés, 3 entreprises aux projets novateurs : Yency (1er Prix), Crémeries-Unies (2ème Prix) et l'Etuverie (3ème Prix). Le grand gagnant, Yency, propose des petits déjeuners sans sucre, à base de yacon, un tubercule originaire du Pérou et aux vertus sucrantes, et a pour projet d'investir dans la construction de la filière yacon (ou poire de terre) française. Le projet du second lauréat, Crémeries-Unies, repose sur l'implantation de laiteries urbaines et sur une offre locale et bio de produits laitiers. L'Etuverie, 3ème lauréat, valorise l'ail noir bio produit dans une ferme familiale, puis cuit à l'étuvée, sous différentes formes (têtes, pâte, miel, bière...).
Kooma : Un lieu de vie 100 % bio à Strasbourg
Morgane FISCHER, Auteur ; Juliette OBERLÉ, AuteurKooma est un projet basé sur une économie circulaire entre plusieurs activités complémentaires : magasin de producteurs, épicerie, restaurants, et espace danimations pédagogiques et citoyens. Initié par la fondation Terra Symbiosis dès 2015, Kooma sest autonomisé, en avril 2019, par la création dune Société Coopérative dIntérêt Collectif (SCIC). Le projet est porté par un collectif dacteurs variés : des agriculteurs bio, des professionnels de la restauration, des associations, lOrganisation Professionnelle de lAgriculture Biologique en Alsace (OPABA - Bio en Grand Est), des citoyens et la Ville et lEurométropole de Strasbourg, et fait également partie du Projet Alimentaire Territorial (PAT) de lEurométropole de Strasbourg. En juin 2023, Kooma ouvrira un tiers-lieu dans lancienne Manufacture des Tabacs de Strasbourg et se donne pour ambition de devenir un lieu de vie convivial et engagé, autour de lagriculture biologique et de la transition écologique.
Logistique : Quand le local a le mal des transports
Stéphane THEPOT, AuteurUne foire bio existant depuis 1974 qui peine à redémarrer après le confinement, dans une commune de lIndre. Une boutique de producteurs bio qui ferme en novembre 2021 dans la même commune, après avoir connu laffluence pendant le confinement, avec chaque jour des files de consommateurs venus acheter bio et local. Avec la crise sanitaire, bien des dynamiques sétaient développées pour plus de local et de circuits courts. Aujourdhui, tout semble être redevenu comme avant, avec, plus fort que jamais, le e-commerce, avec ses entrepôts géants, des flux de camions ou encore, en bout de chaîne, des livreurs en sous-traitance et souvent précarisés. En fait, le confinement a montré certes des faiblesses mais, surtout, au final, la force de la logistique. Ce secteur dactivité ne sest pas arrêté pendant la crise sanitaire. Globalement, cette dernière a profité au e-commerce, même si on peut observer de plus en plus des signes de résistance, notamment à linstallation dentrepôts géants, malgré les annonces de créations demplois que généreraient ces structures. La logistique est un domaine qui, avec notamment la seconde guerre mondiale, a connu un investissement majeur en recherche, ressources humaines ou techniques, avec lobjectif dune gestion toujours plus optimale des flux. Face à cela, comment recréer des circuits locaux qui ont disparu. Si des initiatives locales existent, comme ce groupe de producteurs des environs de Châteauroux qui se sont organisés pour décrocher des marchés en restauration collective, avec un investissement dans la logistique via la création dune entreprise dinsertion dédiée à cela, il reste beaucoup à faire.
Magasins de producteurs : plus chers que la grande distribution ?
Alexine JACQ, Auteur ; Marion LESOURD, AuteurDans l'imaginaire collectif, le prix des produits alimentaires en circuits courts, et notamment dans les magasins de producteurs, est considéré comme plus élevé que dans la grande distribution. Dans le cadre du projet "Magasins de Producteurs Accessibles à des Publics Précaires et Isolés (MAPPI)", l'association Trame a voulu, entre autres, vérifier ce préjugé. L'objectif visé était de favoriser l'accès à une alimentation locale de qualité au plus grand nombre. L'étude est illustrée, dans cet article, par une étude de cas d'un magasin de producteurs : La Ferme de Tartavel, basé en Ardèche. Dans ce magasin, si certains produits sont effectivement plus chers qu'en grande surface, d'autres - et en particulier les produits bruts - y sont plus abordables. Des pistes d'actions sont explorées pour lever ce frein "prix" pour les publics à faible budget.
Manger Bio Hautes-Pyrénées : Annuaire des agriculteurs bio en vente directe Édition 2022/2023
GAB 65, Auteur ; BIO OCCITANIE, Auteur | TARBES (Hôtel Entreprise Libération, 28 Avenue de la Libération, 65 000, FRANCE) : GAB 65 | 2022Le Groupement d'Agriculture Biologique des Hautes Pyrénées (GAB 65) publie, conjointement avec Bio Occitanie, ce guide qui présente les coordonnées de producteurs biologiques qui ont choisi la vente directe. Les entreprises artisanales de transformation alimentaire (boulangeries, mielleries, brasseries...) et les magasins bio sont également cités.
MAPPI : Guide pratique : Pour des magasins de producteurs ouverts à tous
En avril 2021, Trame, l'AFIPaR et le Pôle Circuits courts Terre denvies-CEGAR ont lancé le projet expérimental MAPPI (Magasins de producteurs Accessibles aux Publics Précaires et Isolés). L'objectif était d'aider au développement d'initiatives locales de magasins de producteurs, visant à rendre accessible une offre d'alimentation locale et de qualité aux publics précaires et isolés. Ce guide méthodologique est le fruit de cette étude-action. Il se décline en 4 fiches, répondant aux questions suivantes : - Comment faciliter la rencontre entre magasins de producteurs et publics éloignés des circuits courts ? Enjeux dune communication adaptée (fiche 1) ; - Comment adapter loffre des magasins de producteurs aux publics éloignés des circuits courts ? (fiche 2) ; - Comment rendre accessibles financièrement les magasins de producteurs ? (fiche 3) ; - Comment faciliter le rapprochement entre des publics éloignés des circuits courts et des magasins de producteurs ? Pertinence des outils numériques (fiche 4).
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Rapport 2022
Dans ce rapport, Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2022 de lObservatoire national de la restauration collective bio et durable, créé en 2017 par Un Plus Bio et le label Ecocert « En Cuisine ». En 2022, les enquêtes ont porté sur 9 536 cantines et 1 403 567 repas, ce qui a permis de collecter de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. Les résultats sont rassurants : dans l'échantillon, deux cantines sur trois ont déjà dépassé les 20 % de bio imposés par la loi EGalim au 1er janvier 2022, tout en continuant à maîtriser leur budget. Les cantines bio (label « En Cuisine ») ont tendance à privilégier des achats locaux, en opérant des changements dans leurs fournisseurs. Néanmoins, les chiffres de l'approvisionnement local connaissent une faible évolution (moins d'un quart des collectivités ne dépassent pas les 50 % de local dans les composantes bio). Cependant, la progression des projets alimentaires territoriaux (PAT) va dans le bon sens. Concernant les menus végétariens et la suppression des plastiques, lObservatoire dresse un premier bilan, positif, des mesures rendues obligatoires par la loi Egalim ; néanmoins, rares sont les collectivités à avoir été au-delà des objectifs fixés.
Optimiser les circuits courts de proximité avec local.bio
Frédéric JOUIN, AuteurLocal.bio est une plateforme qui met en relation des producteurs biologiques (toutes productions confondues) avec des consommateurs, des restaurateurs et des collectifs, à une échelle locale. Elle est utilisée par 542 producteurs répartis sur 72 départements, ainsi que par plus de 11 300 consommateurs. Elle propose, aux producteurs, un ensemble complet de fonctionnalités pour décrire leur gamme de produits et la faire évoluer au fil des saisons. Il est possible de créer un point de distribution, éventuellement en commun avec dautres producteurs, ou de rejoindre un point de distribution déjà existant. Cette plateforme numérique est parfaitement adaptée à un fonctionnement du type AMAP. Parmi ses multiples fonctionnalités, elle peut permettre de payer en ligne, déditer un récapitulatif pour préparer les commandes, de trouver d'autres producteurs pour rejoindre un point de distribution commun, de proposer un prix différent pour les restaurateurs et la restauration collective
Où en est le marché bio belge ?
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, la hausse des prix impacte fortement tous les canaux de distribution avec, d'une part, des charges plus importantes pour les distributeurs et, d'autre part, des consommateurs qui se tournent vers des produits moins coûteux - notamment les marques de distributeurs, où la marge est moindre, plutôt que les grandes marques. Face à une situation tendue, les magasins bio belges doivent s'adapter (centralisation des achats, communication transparente sur les prix, partenariats...). Un encart est consacré à un nouvel acteur sur le marché belge : Aventure Bio Belux.
Les Paniers Verts : « Nous voulons montrer aux gens qu'il y a moyen de consommer autrement ! »
Sam LIGOT, Auteur ; Mathilde RODA, AuteurC'est aux alentours de 2007 que Valérie Torton, installée en Wallonie (Belgique), en horticulture depuis 1995, a converti sa ferme en maraîchage bio. Soucieuse de fournir au consommateur une alimentation diversifiée, de qualité et pleine de saveurs, c'est avec l'aide de Kristian Crick, à qui succédera Didier Crick, qu'elle s'est lancée dans la production de légumes, commercialisés en paniers, en circuits courts. La ferme, nommée « Les Paniers Verts », est rapidement devenue victime de son succès : de l'objectif de 25 paniers par semaine, la demande atteignait jusqu'à 700 paniers hebdomadaires ! L'achat-vente est alors venu compléter la production qui, malgré l'augmentation des surfaces cultivées, n'arrivait pas à suivre. Finalement, en 2016, Valérie et Didier ont abandonné les paniers pour se consacrer à une production maraîchère à taille humaine. Depuis, ils alimentent le magasin à la ferme avec une sélection de légumes diversifiés, avec des espèces rares ou atypiques, ainsi qu'avec des plants (fruits, légumes, fleurs, aromatiques), l'offre étant complétée par un peu d'achat-vente et des aliments provenant de producteurs locaux (ufs bio).
Porter à connaissance : proximité, local, approvisionnements directs, circuits-courts (filière fruits et légumes frais)
Dans un contexte de crises globales environnementale, économique, sanitaire et géopolitique , lintérêt des consommateurs pour les produits alimentaires de « proximité », « locaux » ou encore issus de « circuits courts » sest particulièrement renforcé. Cependant, la confusion reste forte dans lesprit des consommateurs et pour certains professionnels. Ce document propose de clarifier les notions souvent ambigües de « proximité », de « local », de « circuits courts » et dapprovisionnements « directs ». Il a pour ambition daider lensemble des acteurs de la filière fruits et légumes (producteurs, expéditeurs, coopératives, importateurs, grossistes, acteurs de la distribution, acheteurs de la restauration collective...) à mieux comprendre les limites et les opportunités de ces modèles et les conséquences de la recherche dun approvisionnement qui vise à les intégrer.
Restauration collective : Contractualiser pour pérenniser le débouché ?
Emmanuelle FOLLIN, AuteurAvec la loi EGAlim, les débouchés dans la restauration collective, pour les producteurs bio, se développent de plus en plus. Pour faire de cette opportunité des partenariats durables entre les gestionnaires de cuisines et les producteurs bio locaux, la planification et la contractualisation permettent d'assurer l'approvisionnement des restaurants collectifs, tout en sécurisant, pour les producteurs, la vente d'une partie de leurs volumes sur 6 mois ou 1 an. À travers deux interviews, l'une de deux représentantes de la ville d'Auray et l'autre de maraîchers de la ferme du Corbier à Brandivy, cet article fait le point sur différents partenariats mis en place dans le Morbihan.
Signes de qualité : La Bio dans la jungle des labels
Maude CHABERT, AuteurLa consommation de produits alimentaires bio est en baisse. Ceci s'explique, notamment, par une perte de confiance des consommateurs en la valeur ajoutée de la bio. Le prix étant le premier frein à l'achat du bio, les consommateurs se replient sur des produits affichant certaines qualités (produits locaux, sans pesticides...). Dans le but de rappeler ce qui différencie la bio des autres signes de qualité, Greenpeace, le WWF France et le BASIC ont étudié les impacts socio-économiques et environnementaux de 11 démarches alimentaires, afin d'évaluer leur durabilité. Un schéma reprend les résultats obtenus par les différents labels, certifications et démarches alimentaires. Stéphanie Constant, maraîchère bio à Languédias (22), décrit la commercialisation de ses produits, intégralement en circuits courts.
Le Topo de la Bio : Petit lexique des allégations, affirmations et autres généralités les plus récurrentes sur la bio
Dans ce document, la CAB Pays de la Loire répond à huit questions et allégations sur la bio en réfutant les idées fausses et en donnant des arguments montrant l'intérêt de la bio : - Le local cest déjà bien ! ; - Tout est presque bio ; - Le pouvoir dachat est en baisse et les produits bio sont toujours trop chers ! ; - Il ne faut pas opposer les systèmes ; - Cest vraiment bio ? ; - Les consommateurs nachètent plus bio, il ny a plus de débouchés pour les producteurs ; - Les bio ont un moins bon bilan carbone ; - Les viticulteurs bio polluent plus les sols.
Vente en ligne : Lessor des outils numériques de vente en circuits courts
Solenn BRIOUDE, Auteur ; Amélie HÉRICHER, Auteur ; Yanis ESSAOUDI CARRA, AuteurLes outils numériques de vente en circuits courts connaissent une croissance rapide, aujourdhui. Le RMT Alimentation locale a ainsi dénombré 58 plateformes de vente en ligne fin 2020, plateformes offrant des fonctionnalités très diverses (mode de paiement, type de commercialisation, services administratifs ). Par ailleurs, dautres outils que les plateformes existent : outils logistiques, outils daide à la communication Cet article fait le point sur ces outils : leurs atouts (simplification du travail, gain de temps en gestion, appui à la communication ) et leurs inconvénients (prise en main de loutil, risque dexclusion de certains clients ). Pour finir, un zoom est réalisé sur deux outils : cagette.net et socleo (fonctionnalités offertes par ces deux outils et tarifs).
AlterMonts : Genèse d'un projet à la fois dingue et tellement cohérent !
Marianne PHILIT, AuteurAlterMonts, fromage de garde au lait cru bio des Monts du Lyonnais, est le résultat de l'aventure collective de 4 fermes laitières qui ont décidé de rassembler leur énergie pour créer une fromagerie collective. Gautier Mazet, l'un des associés de la ferme du Valfleury, témoigne du chemin parcouru.
Approche technico-économique des céréales bio ; Le bio priorisé par les consommateurs ; Congrès mondial de la bio en France, une première ! ; Les agriculteurs bio mobilisés
Elodie DE MONDENARD, Auteur ; Pierre GARCIA, Auteur ; C. ROLLE, AuteurQuatre articles sont consacrés à des actualités de la bio en Auvergne-Rhône-Alpes : - Approche technico-économique des céréales bio : Le collectif "Bio Motivés de Limagnes" (GIEE), composé de 12 céréaliers bio, s'est attaché, pendant 3 ans, à construire les premières références technico-économiques sur des systèmes céréaliers bio en Limagnes, avec l'appui de Bio 63 et en partenariat avec l'Afocg 63 ; - Le bio priorisé par les consommateurs : Une enquête OpinionWay pour le Cluster bio Auvergne-Rhône-Alpes sur la perception du label AB par les consommateurs (9-11 juin 2021) montre que, dans cette région, l'attachement au bio se confirme, avec une attention de plus en plus portée aux produits locaux et peu transformés ; - Congrès mondial de la bio en France, une première ! : Cette vingtième édition du Congrès a eu lieu à Rennes, du 6 au 9 septembre 2021, sous le parrainage de Nicolas Hulot ; - Les agriculteurs bio mobilisés : Le 23 juin 2021, des producteurs bio d'Auvergne-Rhône-Alpes ont manifesté pour dénoncer certains arbitrages du ministère de l'Agriculture dans le cadre de la future PAC, dont notamment l'égalité de traitement entre Agriculture Biologique et certification HVE (Haute-Valeur Environnementale).
L'approvisionnement bio et local dans la restauration scolaire : déterminants, discours et mise en uvre territorialisée : Rapport final ; Annexes ; Recommandations pour l'action publique
Hélène CAUNE, Auteur ; Caroline BRAND, Auteur ; Christophe DANSAC, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2021Le projet de recherche BIOLOREC vise à identifier les conditions qui facilitent ou, au contraire, ralentissent l'introduction de produits bios et/ou locaux dans les menus servis en restauration collective scolaire, ainsi que d'autres changements des aliments ou des menus utilisés dans la restauration collective. Pour cela, le projet BIOLOREC mobilise plusieurs méthodes qualitatives, quantitatives, participatives afin d'évaluer le rôle des différents acteurs dans leurs territoires dans la mise en uvre de la loi EGALIM. Différents indicateurs ont été pris en compte : la part de l'alimentation issue de l'agriculture bio et locale, bien sûr, mais aussi des indicateurs sur la lutte contre le gaspillage alimentaire, l'introduction de menus végétariens, la recherche de produits alimentaires de qualité et/ou labellisés. Du côté des facteurs explicatifs de ce changement, le projet s'intéresse à la nature des débats publics et des arguments mobilisés dans les discussions sur le sujet, au rôle des différents acteurs agriculteurs, cuisiniers, responsables politiques, parents d'élèves de ces politiques territorialisées, mais aussi, aux opinions et aux valeurs des citoyens. L'identification de l'influence de la nature des contextes économiques, politiques et sociaux des territoires concernés permet au projet BIOLOREC de contribuer à mieux comprendre les conditions d'introduction des produits bio et locaux, les défis et les enjeux pour les acteurs locaux, et d'identifier des situations qui peuvent faciliter ou rendre plus difficiles les changements dans la restauration collective scolaire. Deux documents complètent ce rapport : un document "Annexes" et une synthèse des principales recommandations pour l'action publique.
Ateliers collectifs de découpe : les clefs de la réussite
Thierry PONS, AuteurAvec une demande croissante en produits locaux, les projets d'ateliers de découpe de viande portés par des éleveurs, en individuel ou en collectif, sont de plus en plus nombreux. Yves Arnaud, formateur à l'École nationale des industries du lait et de la viande (ENILV) d'Aurillac, accompagne ces porteurs de projets dans toute la France depuis 1998. Dans cet interview, il présente les clefs de réussite pour de tels projets collectifs : motivation et disponibilité des éleveurs, évolution du système d'exploitation, bon dimensionnement de l'atelier, compétences des salariés bouchers, etc. L'ENILV propose également des formations sur les process d'élaboration fermière des produits. Environ 800 stagiaires en bénéficient chaque année.
Avec la Boussole des Labels, fais le tri dans ton caddie !
Alexia DELFOSSE, Auteur ; Marion DORÉ, Auteur ; Alissa SCHOLL, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL (10 Rue Beaumarchais, 93 100, FRANCE) : BIO CONSOM'ACTEURS | 2021De nombreux labels ont fait leur apparition dans le commerce ces dernières années, et il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Ce document, réalisé par Bio ConsomActeurs, Fair(e) un monde équitable et Actionaid, aide à décrypter les labels, marques et logos et ce qu'ils apportent comme garanties dun point de vue environnemental, social et sociétal. Un tableau comparatif permet notamment de saisir rapidement ces éléments. Même si plus de 80 % des produits issus du commerce équitable sont également labellisés bio et que de plus en plus de labels privés bio sont également équitables, la meilleure solution, pour la planète et pour une plus juste rémunération des agricultrices et agriculteurs, reste de consommer de préférence bio, local, de saison et équitable.
Bénin : Des parents délèves et des paysans pour une alimentation locale de qualité
La scolarisation des enfants progresse au Bénin, mais les cantines restent rares et les enfants ne bénéficient pas souvent dune bonne alimentation. Le Programme alimentaire mondial subventionne quelques cantines, mais seulement en milieu rural, et les produits achetés restent majoritairement importés (ils nont pas deffet levier sur léconomie locale). A Cotonou, pour approvisionner les cuisinières en produits locaux et de qualité à des prix avantageux, la Fédération nationale des associations des parents délèves du Bénin (Fnapeb) et la Fondation béninoise Eurafrik ont créé une centrale dachat. Cette dernière est approvisionnée par lUnion régionale des producteurs de lAtlantique et du littoral (Urpal). Cette Union paysanne propose aussi des formations aux producteurs pour mettre en place des pratiques agroécologiques, accompagne les transformateurs pour diversifier leur offre et sensibilise enfants et parents à la consommation de produits locaux de qualité.
Bretagne : Les légumes surgelés inspirent Eureden
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurTriskalia et la Cecab ont fusionné pour former Eureden qui affiche le nouveau slogan « Continuons à semer lavenir en bio ». Cette nouvelle entité bretonne regroupe plus de 20 000 adhérents, dont plus de 200 agriculteurs bio et une trentaine en conversion, et produit majoritairement des légumes. Lancés il y a seulement quelques années, les surgelés bio montent en puissance : Gelagri (filiale dEureden et leader français des légumes surgelés) a produit 10 000 tonnes de surgelés bio en 2020 (soit 20 à 30 % de plus quen 2019). Près de 120 agriculteurs produisent ainsi des légumes de plein champ bio sous contrat, destinés à être surgelés. Hormis les légumes ratatouille qui sont transformés sur des sites espagnols, tout est produit et transformé en Bretagne, à Loudéac. La majorité de ces légumes sont vendus sous marques distributeurs, mais la marque propre dEureden (Paysan Breton) souhaite se démarquer. Gelagri cherche également à sensibiliser et à impliquer les consommateurs dans les changements de pratiques nécessaires pour produire en bio (difficultés de mise en uvre et surcoûts) avec lopération « Faites un bio geste ». Lobjectif final étant de sécuriser la rémunération des producteurs avec des consommateurs prêts à payer un peu plus cher.
Cantal, la ruée vers l'orge
Dominique DIOGON, AuteurEn 2018, Alexandre Veermersch installait sa brasserie "360" dans le Cantal. Soucieux d'apporter une certaine typicité aux neuf bières différentes produites à la brasserie, son fondateur a mis en place une mini-filière locale d'orge bio. En 2021, trois éleveurs bio du Cantal produisent de l'orge brassicole pour lui, ce qui couvre un tiers de ses besoins. A terme, il aimerait voir se développer ce type de partenariat et, in fine, une véritable filière orge brassicole locale pour fournir les quelques 380 brasseries de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Céréales et blé panifiable : Il reste du pain sur la planche
Cécile ROLLAND, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurLa transformation de blé meunier et dautres céréales biologiques se développe en Bretagne : le nombre dunités certifiées bio est passé de 834 à 1 236 entre 2015 et 2019 (principalement des boulangeries-pâtisseries, meuniers, biscuitiers ). Ces derniers transforment une part relativement faible de céréales bio produites localement. Une enquête, réalisée par la Maison de lAgriculture Bio du Finistère (MAB29) auprès de 116 transformateurs, a révélé lintérêt de plusieurs dentre eux de sapprovisionner plus localement. Pour répondre à ce besoin, différents schémas et échelles dapprovisionnement en blé meunier bio sont actuellement testés. Des référentiels communs sur la qualité du grain sont également en discussion. Si la teneur en protéines nest pas un critère discriminant pour les meuniers, elle lest pour tous les autres transformateurs (elle doit être au-dessus de 10,5 %). La gestion de lazote reste donc un enjeu majeur en agriculture biologique. Il faut aussi que le grain respecte dautres critères : humidité, PS, temps de chute de Hagberg et force boulangère W. Cet article est accompagné dun tableau qui synthétise des informations (semis, variétés, place dans la rotation, prix de vente ) sur plusieurs céréales bio panifiables. Deux producteurs bio et un boulanger bio apportent également leurs témoignages.
Commercialisation des vins de Bordeaux : Se rapprocher des consommateurs
Tanguy DHELIN, AuteurLes attentes des consommateurs en matière de vins, et notamment de vins bio, ont été abordées lors dune conférence virtuelle Vinitech, organisée le 2 décembre 2020, par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Selon Jean-Marie Cardebat, directeur de la chaire vins et spiritueux Inseec U, « Bio rime avec proximité, local et circuits courts ». Il est donc important de repenser la proximité avec le consommateur, que ce soit dun point de vue géographique ou relationnel. Selon lui, il est nécessaire de se doter dune culture danimation de communauté et dune structure technique tournée vers le consommateur afin daccroître la valeur perçue. Il est également important de prendre en compte la nouvelle donne sociétale sur le plan environnemental et sanitaire : en 2017, une étude sur des vins blancs a montré que les consommateurs pouvaient accorder plus de poids aux caractéristiques sanitaires et environnementales quaux qualités sensorielles des vins. Dans cette étude, le vin bio et celui issu de cépages résistants ont vu le CAP (consentement à payer) des consommateurs augmenter après la dégustation. Les viticulteurs bio ont donc tout intérêt à communiquer sur leurs pratiques vertueuses.
Commission de marché : Quelle place pour les producteurs bio en circuits courts ?
Agathe PERRIN, AuteurLa commission de marché est une organisation locale qui a pour rôle d'établir des règles de bon fonctionnement des marchés de plein vent de la commune. Elle accueille des représentants de commerçants qui viennent échanger sur différentes thématiques en fonction du contexte (représentativité des producteurs, des productions, adaptation des conditions de vente (confinement, travaux...), tarifs et attribution des emplacements...) ; les décisions finales étant prises par la commune (le maire ou son représentant). Le règlement du marché, variable en fonction des communes, définit les droits et les obligations des vendeurs, mais aussi la part des emplacements minimum attribuée aux producteurs ou des productions saisonnières. Les producteurs bio qui siègent au sein de ces commissions peuvent assurer un relais sur des problématiques spécifiques au bio local, porter des propositions et soumettre de nouvelles règles. Jonathan Chabert (22) et Jean-Philippe Mahéo (56), maraîchers bio, ont chacun choisi d'intégrer la commission de marché de leur commune.
Conférence de presse 19 mars 2021 : Des courses à lassiette, lannée Covid bouleverse tout, sauf les envies de bio !
En 2020, la crise sanitaire et des contraintes inédites ont poussé les Français à repenser leur façon dacheter et de manger. La conférence de presse de lAgence BIO du 19 mars 2021 a permis de détailler les principaux résultats du 18ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France. Globalement, les tendances de consommation 2020 vont vers une consommation locale et responsable : les Français sont attentifs à ce quils mangent, plébiscitent les petits producteurs, ainsi que les circuits courts. La consommation de produits alimentaires bio reste toujours élevée : les Français confortent leur budget alloué aux produits biologiques et le bio recrute de nouveaux profils de consommateurs. Les consommateurs ont également une bonne image des produits bio et lindice de confiance envers les produits biologiques est en progression. Bertrand Lemaire, président de la commission Bio du CNIPT (Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre), a complété la présentation en se penchant sur la dynamique de développement de la filière pomme de terre biologique.
Consommation des produits bio et enjeux : La crise sanitaire accentue les tendances alimentaires émergentes
Flavie TIRET, AuteurUne étude, menée par le CREDOC (Centre de Recherche pour létude et lobservation des conditions de vie), sur les comportements et les consommations alimentaires en France a montré que les consommateurs formulent de nouvelles attentes : lattente « santé » est repartie à la hausse depuis 2016 et la préoccupation environnementale grimpe depuis 2018. Concernant les risques liés à la consommation daliments, différents facteurs de préoccupation ont été identifiés : les antibiotiques et le bien-être animal pour les viandes, les conservateurs et les additifs pour les produits industriels, et les pesticides pour les fruits et légumes. Ces résultats expliquent lengouement des consommateurs pour les produits bio. Et cet engouement a été renforcé par la crise Covid-19 : gain de 20 % de chiffre daffaires et de 8 % dacheteurs. Du côté des points de vente spécialisés en bio, 90 % souhaitent prioriser les produits en vrac ou « zéro déchet », et 32 % les produits locaux (durant le premier confinement, 83 % des magasins spécialisés bio ont effectué des changements de fournisseurs, en faveur dopérateurs locaux et de filières courtes). La grande distribution continue à développer son chiffre daffaires en bio : si lécart sétait stabilisé entre les grandes surfaces et les magasins spécialisés, il se creuse de nouveau au profit de la grande distribution.
Covid 19 : Les circuits courts : plus forts après la crise ?
Agathe PERRIN, AuteurLes GAB bretons ont mené des enquêtes auprès de leurs adhérents en circuits courts, afin de connaître l'impact de la crise Covid-19. On note une forte disparité entre les fermes. Si la majorité ont vu leur chiffre daffaires (CA) augmenter (cest particulièrement vrai pour les maraîchers), certains ont vu leur CA stagner et dautres ont vu le leur baisser (en particulier ceux ayant des débouchés tournés vers la restauration et les marchés de plein vent). Face à ces perturbations, les producteurs ont renforcé leurs ventes à la ferme ou leurs ventes en ligne, avec livraison à domicile de façon individuelle ou collective. Certains de ces débouchés se sont pérennisés. Après une année de crise, beaucoup dagriculteurs sont épuisés physiquement et mentalement face à tous ces changements et à ces adaptations permanentes, à ces réorganisations et/ou créations de nouveaux débouchés Si la plupart restent sereins pour la suite (débouchés consolidés, activité reconnue de première nécessité ), il nen est pas de même pour ceux qui ciblent en priorité la restauration commerciale, lévènementiel De plus, la crise a fait ressortir des difficultés en lien avec les conditions de travail et lorganisation du travail dans les fermes en circuits courts. Elle a également incité les producteurs à sinterroger sur leur stratégie commerciale.
La distribution des produits naturels et bio en Grèce
Michel KNITTEL, AuteurEn Grèce, l'importante crise de la dette publique en 2008, puis la crise due à l'épidémie de Covid-19 en 2020, freinent la croissance de la bio. La production bio y est cependant dynamique, puisque la Grèce se hisse au 8ème rang européen pour la SAU cultivée en bio et pour le nombre de producteurs. Selon l'Agence BIO, la grande distribution représentait, en 2016, 68 % du marché bio grec, devant le réseau spécialisé (27 %), la crise de 2008 ayant provoqué la faillite de nombreux magasins bio et d'entreprises de transformation. Grâce à ses prix plus bas, la GMS a attiré de plus en plus de clients, malgré l'attachement des Grecs aux magasins de proximité. Il n'existe pas de données précises sur les chiffres d'affaires et l'offre bio des nombreuses enseignes de GMS conventionnelles. La plupart des magasins proposant des produits bio se trouvent dans les grandes villes, Athènes et Thessalonique principalement, et sont souvent des épiceries fines qui distribuent de nombreuses productions locales. Le leader du commerce de détail bio, Green Family, possède 9 magasins proposant un assortiment de provenance essentiellement nationale. De nombreux magasins bio "classiques" possèdent une offre alimentaire et non alimentaire et se distinguent par un important assortiment de compléments alimentaires. Les marchés locaux sont des lieux d'achats bio prisés par les Grecs. L'Association des marchés agricoles biologiques, fondée en 2002 et membre d'IFOAM, organise des marchés dans 28 communes de la province d'Attique, regroupant ainsi plus de 220 producteurs bio.
Dossier de presse Agence BIO : 18ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France : Des courses à lassiette, lannée Covid bouleverse tout, sauf les envies de bio !
Le 18ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France de l'Agence BIO, de mars 2021, met en évidence l'impact de la crise sanitaire de 2020 liée à l'épidémie de Covid-19 sur les comportements et les choix d'achats alimentaires des Français. Dans ce contexte, le baromètre fait ressortir deux enseignements majeurs : - La demande des consommateurs qui semble s'enraciner durablement dans un désir de "manger sain" ; - lémergence dun nouveau consommateur plus « locavore », découvrant de nouveaux points de vente physiques ou en ligne pour ses courses, privilégiant les circuits courts, à limage des associations pour le maintien d'une agriculture de proximité (AMAP), des magasins de producteurs et des exploitations agricoles elles-mêmes. En 2020, pour près de 6 Français sur 10, la consommation de produits locaux et de saison est devenue un "acte militant".
Dossier de presse Agence BIO : Le bio, acteur incontournable de la souveraineté alimentaire - Les chiffres 2020 du secteur bio : Juillet 2021
Alors que lannée 2020 a impacté les modes de consommation, lAgence BIO dévoile les chiffres de cette année atypique, marquée par la crise sanitaire. La tendance du consommer sain et durable, local et de saison est plus que jamais dactualité. Une majorité de Français déclarent acheter plus de produits frais (57 %) et davantage de produits de saison (57 %). Près de 6 Français sur 10 (59 %) privilégient les produits locaux et les circuits courts. Le "cuisiné maison" fait de plus en plus dadeptes (55 % ; +8 points vs 2019). En considérant à la fois les achats des ménages pour leur consommation à domicile et les achats en restauration (hors taxes), le marché bio sélève à près de 13,2 milliards deuros en 2020, soit +10,4 % depuis 2019. Il a ainsi presque doublé au cours des cinq dernières années. Du côté de la distribution, la vente directe enregistre une progression de +11,7 % en 2020 (vs +8 % en 2019). La production bio se poursuit dans tous les territoires de l'Hexagone, atteignant 53 255 fermes en bio, soit 11,77 % des exploitations agricoles françaises, pour 9,49 % de la SAU.
Le drive de producteurs, concept porteur et accessible
Gabriel OMNÈS, AuteurLe drive de producteurs est un circuit de commercialisation qui allie produits locaux et commerce en ligne. Ce concept est de plus en plus plébiscité et a connu un véritable essor durant le premier confinement. Marc Thibault, céréalier bio installé sur 235 ha dans lYonne, vend une partie de ses farines, légumes secs, pâtes et huiles via le drive fermier du Sénonais. Ce drive a été lancé en 2016 et regroupe actuellement treize producteurs, ainsi que trois artisans. Les clients ont jusquau mercredi pour passer leur commande, puis ils la récupèrent le vendredi suivant, sur lun des deux points de retrait. La permanence des producteurs pour distribuer les commandes est répartie selon leur chiffre daffaires. Le drive est structuré en association (pas dachat-revente) : les ventes sont payées sur le compte de lassociation, qui reverse ensuite sa part à chaque producteur. 12,5 % du chiffre daffaires hors taxe est prélevé pour payer les charges communes (communication, comptabilité ). Lassociation reverse également un pourcentage du chiffre daffaires pour lusage de la marque du « Drive fermier » et pour lutilisation du site proposé par cette structure.
Filières bio en transition : Année 2020 : Objectif slow filières (2/2)
Sauveur FERNANDEZ, AuteurLa décennie en cours devrait voir le locavorisme monter en puissance et redéfinir la valeur des produits alimentaires. Parallèlement aux marques circulaires et fermières (voir larticle 1/2 dans le précédent n° de la revue), des filières douces zéro déchet vont sinsérer dans un maillage local interdépendant, selon 3 grandes familles : les « slow filières longues », pour lesquelles « local » renvoie au territoire national, avec une offre de produits incluant le « low-cost », les « slow filières du milieu » et les « slow nano filières ». Ces dernières proposeront une offre alimentaire « premium » issue de micro-fermes nourricières (< 1,5 ha) ou de fermes à taille humaine, récoltant et transformant artisanalement sur place ou à proximité et sinscrivant dans un réseau de partenaires multi-acteurs. Au sein de ces nouvelles formes, la bio devrait intégrer le locavorisme comme pilier dune chaîne agroalimentaire circulaire, locale, frugale, zéro déchet et solidaire de bout en bout.
Filières bio en transition : Marques circulaires et fermières (1/2)
Sauveur FERNANDEZ, AuteurL'attrait grandissant des consommateurs pour les produits fabriqués localement, par des entreprises à taille humaine et implantées dans leur territoire, est en train de redéfinir les notions de marques, ainsi que les relations entreprises agricoles/distributeurs. Le locavorisme évolue et s'achemine vers la prise en compte de 2 concepts-clés : des produits récoltés sur place, des produits fabriqués sur place. C'est ainsi que des crêpes bretonnes seront bretonnes à 100 %, beurre et sel compris. Les marques et les magasins circulaires et fermiers commencent à se développer et les modèles d'agriculture comme la biodynamie ou la permaculture, considérés par certains jusque-là comme alternatifs, sont de plus en plus sollicités.
Florame : la promesse de l'excellence
BIO-LINEAIRES, AuteurDepuis 30 ans, la marque Florame, pionnière de la production dhuiles essentielles bio en Provence, s'est engagée dans la cosmétique bio. Ce publireportage présente les activités de lentreprise depuis ses débuts, en mettant en avant son expertise dans la fabrication de produits cosmétiques équitables et son inscription dans une démarche de développement durable (valorisation de la proximité grâce à des partenariats avec des producteurs bio locaux). Confiante dans lavenir, lentreprise familiale continue dinvestir dans son développement avec la construction dune nouvelle usine, plus grande, éco-construite, qui remplacera lusine existante d'ici début 2023, toujours à Saint-Rémy-de-Provence.
Ils ont inventé le yaourt bio écoresponsable en vrac
Véronique BARGAIN, AuteurEric Lepage, éleveur bio de 90 vaches normandes à la Ferme des glycines, à Saint-Jean-dElle (Manche), sest lancé dans la fabrication de yaourts bio vendus en vrac pour des GMS et pour la restauration collective. Les yaourts, confectionnés à base de lait pasteurisé, sont conditionnés dans des poches en plastique (munies dun bouchon verseur) de 1,2 kg à 5 kg. Ce conditionnement permet de réduire les emballages de 44 % par rapport à des yaourts en pots, et permet aussi daugmenter la DLC du produit à 30 jours (contre 21 normalement). Les distributeurs et les collectivités sont donc intéressés par ce produit bio, local, fermier, écoresponsable, qui peut être conservé plus longtemps. Ces yaourts sont commercialisés sous la marque « Simple comme bonjour ». Ils sont actuellement vendus à des collectivités et à des GMS de la Manche et du Calvados, et dans quelques grandes surfaces à Paris. Les commandes sont passées le lundi matin, pour une livraison à partir du mercredi (la livraison et la confection des étiquettes sont externalisées). Eric Lepage cherche maintenant dautres éleveurs pour dupliquer cette initiative dans dautres départements, afin de répondre aux demandes en dehors de la Manche.
Impact économique des magasins de producteurs en Luberon
Julie LOMBION, Auteur ; Laurick COLLEWET, Auteur ; Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (6 Rue de la Rochefoucauld, 75 009, FRANCE) : TRAME (Association nationale de développement agricole et rural) | 2021En 2018, dans le cadre du projet multi-partenarial MAGPRO « clés de réussite et impacts territoriaux des magasins de producteurs », financé par le Casdar, Inrae de Montpellier - UMR Innovation a développé une méthodologie de mesure de limpact économique des magasins de producteurs. Elle consiste à mesurer l'« effet multiplicateur de lachat local », d'après l'observation de la redistribution locale de l'argent mis en circulation après une dépense dans un magasin de producteurs. Trame et Inrae - UMR Innovation, en collaboration avec le Réseau des magasins et le RMT Alimentation locale, ont mené cette étude sur 5 magasins de producteurs du Luberon : - Unis Verts Paysans, à Forcalquier (04) ; - Luberon Paysan, à La Tour dAigues (84) ; - Naturellement Paysan, à Coustellet-Maubec (84) ; - Côté Champs de Provence, à La Brillanne (04) ; - La Belle Ferme, à Manosque (04).
Manger local en restauration collective
Véronique BARGAIN, AuteurCet article présente différentes initiatives mises en place en Loire-Atlantique afin de développer l'approvisionnement en produits locaux, dont des produits bio, de la restauration collective. La plupart d'entre elles sont répertoriées, depuis 2017, au sein d'un réseau local. Sont présentés le projet de centrale d'achat pour les cantines ; l'accompagnement des collectivités...
Ô Pré des Volcans, l'aventure de quatre fermes laitières bio du Puy-de-Dôme
Solenn BRIOUDE, AuteurDans le Puy-de-Dôme, 4 fermes laitières bio ont décidé de créer ensemble une fromagerie collective. Bio 63 accompagne le projet depuis 2018. Les éleveurs ont pris le temps de partager leurs idées et leurs valeurs, visité des fermes avec atelier de transformation, avant de se former à la technologie fromagère, aux équipements, mais aussi sur les aspects financiers et de gouvernance collective. Depuis janvier 2021, les éleveurs ont démarré les essais et les premières productions de fromages dans l'atelier de transformation d'un des membres. Le "Petit Mozat", leur fromage à pâte molle, sera alors produit dans la future fromagerie collective (250 000 l de lait/an), à Nébouzat (63), et une boutique attenante pour la vente directe est en projet.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable - Résultats de lenquête 2021
UN PLUS BIO, Auteur ; ECOCERT, Auteur ; AGORES, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2021LObservatoire national de la restauration collective bio et durable a été créé en 2017, à l'initiative d'Un Plus Bio, dEcocert En Cuisine et du programme de recherche Lascaux. Lobjectif de cet observatoire est de collecter, chaque année, de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. En 2021, 6 766 cantines et 1 200 000 repas ont été ainsi passés au crible. Globalement, ces enquêtes révèlent que la loi Egalim suscite encore beaucoup dappréhension et de questions dans la restauration collective : Comment atteindre les 50% de produits durables (en valeur), dont 20% sous label bio ? Quels moyens humains et matériels mettre en uvre ? Combien cela va-t-il vraiment coûter ? Pour aider à la réflexion, ce document effectue un point sur le coût des produits bio et sur la part des produits bio et locaux actuellement présents dans la restauration collective française. Il détaille ensuite les huit grands enseignements, en lien avec la transition alimentaire, révélés par ces enquêtes : 1 - Les cantines diversifient leurs modes dapprovisionnement ; 2 - Les collectivités se saisissent de leurs capacités foncières ; 3 - L'éducation à l'alimentation durable prend sa place ; 4 - La réduction du gaspillage alimentaire se généralise ; 5 - La sortie du plastique sorganise ; 6 - La gestion directe regagne du terrain ; 7 - Les menus végétariens simposent à la cantine ; 8 - Le travail en équipe : un ingrédient incontournable.
Pays de la Loire : Construire son PAT : au plus près du local
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAngers Loire Métropole construit son PAT (projet alimentaire territorial) afin de favoriser les approvisionnements locaux, en phase avec la lois dAvenir (2014) et la loi Egalim (2018). Le 9 décembre 2020, Interbio Pays de la Loire, le Gabb Anjou et Angers Loire Métropole ont organisé une rencontre professionnelle afin daccompagner la mise en place de ce PAT. Cette réunion a rassemblé plus dune centaine de personnes. Il a été question de lutte contre le gaspillage, dadaptation des recettes et des portions, dincorporation de protéines végétales mais aussi de recalibrage des appels doffres des marchés publics pour quils soient plus adaptés aux approvisionnements locaux. Pour illustrer ce dernier point, lexemple de Papillotes et Compagnie est détaillé : cette cuisine centrale dAngers Loire restauration prépare 13 000 repas par jour et, depuis septembre 2020, elle sapprovisionne principalement via lassociation Manger Bio 44 (à la place de Sodexo).
« Plus de produits meurthe-et-mosellans dans les cantines »
Elsa EBRARD, AuteurNicole Le Brun est responsable de la mission Restauration Hors Domicile à la Chambre dagriculture de Meurthe-et-Moselle. Elle est également référente Grand Est sur ce sujet, pour le réseau des Chambres dagriculture, et intervenante RESOLIA (service commun de formation et daccompagnement du réseau des Chambres d'agriculture), . Son rôle est de conseiller les collectivités qui souhaitent augmenter la part de produits alimentaires locaux, dont des produits bio, dans les menus des restaurants collectifs. Dans cet interview, Nicole Le Brun commence par raconter son parcours professionnel et par détailler son poste actuel. Elle explique ensuite les deux types daccompagnement quelle propose aux collectivités, puis donne un exemple, celui de la communauté de communes du Bassin de Pompey qui a souhaité proposer des produits locaux dans les menus de ses écoles. Elle présente également deux plateformes (une bio et une mixte) qui regroupent loffre des producteurs, des entreprises de transformation et des coopératives du territoire. Ces plateformes fédèrent 63 adhérents et proposent plus de 700 références de produits.
Les produits locaux au menu des ambitions du Grand Clermont
Mélodie COMTE, AuteurLe Grand Clermont et le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez portent, depuis 2017, un Projet Alimentaire Territorial (PAT) commun. L'objectif majeur est de reterritorialiser l'alimentation et de développer les conditions pour une offre alimentaire "saine, de qualité, accessible à tous et issue de circuits de proximité". Dans le cadre de ce PAT, Bio 63 et la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme ont étudié les pratiques et les flux de différentes filières du territoire : élevages allaitant et laitier, grandes cultures et légumes.
Projets collectifs : La Pampa, Plateforme d'Activités Mutualisées des Producteurs Auvergnats ; Une brasserie éco-responsable en Auvergne
Solenn BRIOUDE, Auteur ; Amélie HÉRICHER, AuteurDepuis juin 2021, la Pampa (Plateforme d'Activités Mutualisées des Producteurs Auvergnats), projet qui a émergé en 2017, développe des actions pour favoriser le recyclage et le réemploi de contenants en verre. Avec le soutien de l'État, de l'ADEME et de CITEO, la Pampa, désormais constituée en association, a mis en place des groupes de travail visant à identifier des solutions techniques pour la collecte, le lavage de contenants, la mise en place d'achats mutualisés et l'instauration de la consigne. Les citoyens auvergnats sont invités à rejoindre ces groupes de travail. Charlie Leroux a créé la Brasserie de l'Alagnon en 2009, en Haute-Loire. Certifiée Nature & Progrès en 2011, la brasserie bio, artisanale et locale a souhaité aller plus loin dans la réduction de son bilan carbone. Charlie Leroux a commencé par expérimenter la consigne, le lavage des bouteilles étant réalisé par un prestataire. En 2014, il a investi dans une laveuse d'occasion, qu'il a réparée et remise en route. Aujourd'hui, avec ses 2 associés, il gère le lavage d'environ 3000 bouteilles par jour, une vingtaine de jours par mois. Malgré les contraintes, ils en tirent une grande satisfaction et continuent de mettre en place des actions pour réduire encore leur empreinte carbone, notamment en relocalisant toujours plus leurs approvisionnements.
Provence-Alpes-Côte d'Azur : L'aventure mycélienne
Manon LALLEMAND, AuteurDans le Lubéron, Victor Lallement et Quentin Blochard ont lancé la champignonnière Terra Mycota. Ils exploitent, en agriculture biologique, des pleurotes et des skiitakés dans d'anciennes galeries de mines d'ocre, anciennement utilisées pour la production de champignons de Paris.
"Quelle agriculture biologique sur le Massif Central à l'horizon 2030 ?" : Synthèse des travaux de concertation menés dans le cadre de l'Opération "Bio Massif Central - Horizon 2030" par le Pôle Bio Massif Central
En 2020, le Pôle Bio Massif Central lançait l'Opération "Bio Massif Central - Horizon 2030", une initiative ouverte à tous pour construire ensemble la bio de demain sur ce massif. Une première phase de concertation, via des enquêtes en ligne et des ateliers d'échanges, s'est déroulée en 2020 et 2021. Cette synthèse en présente les principaux résultats à travers sept fiches : - "Qu'est-ce qui amènerait (les personnes enquêtées) à consommer plus de produits bio ?" ; - "Faut-il plus de bio locale sur le Massif Central et que désigne ce terme ?" ; - "Quelles doivent être les valeurs essentielles de la bio à l'échelle Massif Central ?" ; - "Que doit permettre la bio sur le Massif Central ?" ; - "Quels sont les défis/enjeux prioritaires que la bio sur le Massif Central doit relever d'ici 2030 ?" ; - "Faut-il développer la recherche en bio sur le Massif Central ? Avec quelles priorités ?" ; - "Actions à mener - Verbatims issus des divers temps de la concertation". Cette phase de concertation de l'Opération "Bio Massif Central - Horizon 2030" sera suivie d'une phase d'actions (2022 à 2030) visant à mettre en uvre les priorités retenues via, notamment, la réalisation de nouveaux projets de recherche par le Pôle Bio Massif Central et ses partenaires, et une collecte de fonds pour permettre la réalisation de ces projets.
Quelles pistes pour mieux valoriser et différencier la viande bio de lEst-Pyrénéen ?
Amandine MAUGER, Auteur ; Andréa CASSAGNES, AuteurEn 2021, une étude a été réalisée sur les filières viandes biologiques bovines et ovines de lEst-Pyrénéen, à partir de la méthode Reloc' de lINRAE. Cette méthode de diagnostic territorial vise à encourager la transition des filières et repose sur « lhypothèse que des transitions peuvent sopérer en renforçant ou en créant des synergies entre acteurs qui partagent des visions similaires ou complémentaires ». La méthode Reloc' compte 4 grandes étapes : I) comprendre le contexte (territoire et filières) par exemple à l'aide d'enquêtes ; II) identifier les positions stratégiques (groupes dacteurs ayant des pratiques/visions similaires) ; III) identifier les relations entre acteurs ; IV) co-construire les pistes de développement avec les acteurs locaux. 83 entretiens ont été menés dans les départements de lAude, de lAriège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Cinq grandes conceptions ou positionnements stratégiques ont été mis en évidence pour produire de la viande bio dans lEst-Pyrénéen : I) défendre les valeurs de la bio locale ; II) proposer un produit viande bio dexcellence ; III) standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; IV) soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; V) valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. De là, notamment en analysant les jeux dacteurs portant ces postures ou encore les dynamiques en cours sur les territoires, 3 pistes de développement ont été identifiées : I) développer loffre de viande bio en boucherie ; II) développer loffre de viande bio en restauration hors domicile ; III) communiquer, sensibiliser sur la viande bio des Pyrénées.
Rayon vrac
Laura DUPONCHEL, Auteur ; BIO-LINEAIRES, Auteur ; RESEAU VRAC, AuteurCet article comporte 2 parties. 1 - Pourquoi faire du vrac ? Avec une croissance de 41 % en 2019 (bio et non bio), le vrac est une vraie tendance du marché. De plus en plus de consommateurs ne veulent plus d'aliments emballés et sont sensibles à l'importance que les magasins donnent au rayon vrac. Pour Chloé Liard, chargée de développement et projets à l'association Réseau Vrac, la plus-value du vrac repose sur une offre qui permet au client de nacheter que la quantité dont il a besoin, de tester de nouveaux produits, de mesurer son budget... Avec le vrac, le magasin a la possibilité de présenter une offre responsable et d'afficher sa contribution à la réduction des déchets. Pour Jeanne Mignon, chef de projet Zéro Déchet à Biocoop, le prix du vrac en magasin bio offre une réelle alternative. Avec 450 références vendues en vrac, l'enseigne est investie dans ce mode de distribution depuis ses débuts et a réalisé, en interne, une étude sur le cycle de vie pour mesurer l'impact des emballages ; 2 - Commerces spécialisés vrac : un marché florissant. Réseau Vrac a réalisé une étude sur les commerces spécialisés vrac en France et en présente les principaux résultats : portrait du commerçant vrac aujourd'hui, spécificités de ce modèle de commerce, dynamiques économiques, perspectives.
Régie maraîchère : La ville de Vannes ramène sa fraise en cuisine
Julie BEAUCÉ, AuteurEn période scolaire, la ville de Vannes fournit les repas de vingt écoles et de cinq crèches municipales. Ces écoles et crèches sont principalement approvisionnées par une cuisine centrale, sauf trois crèches qui disposent dune cuisine sur leur site et qui doivent fournir 170 repas et goûters par jour. Cependant, ces trois crèches ont rencontré des difficultés grandissantes pour sapprovisionner en produits frais, locaux et biologiques (le manque dintérêt des producteurs locaux à les livrer sexplique par les faibles volumes à fournir à chacune dentre elles). Pour faire face à cela, la ville de Vannes a réfléchi aux options quelle pouvait mobiliser. En 2018, elle a ainsi réussi à dégager un hectare de terres municipales dans lobjectif de mettre en place une régie maraîchère. Elle sest ensuite faite accompagner par le GAB 56 pour réaliser ce projet. Après avoir vérifié que les terres étaient propices au maraîchage bio et effectué une planification des cultures en fonction des besoins des crèches, il a fallu trouver un maraîcher expérimenté qui serait employé en tant que fonctionnaire. Au final, en 2020, cette régie a produit 1,5 tonnes de légumes et a couvert la quasi-totalité des besoins des trois crèches.
Sec ou frais : comment augmenter la part de légumes bio en restauration collective ?
Sophie CHATENET, AuteurEn 2020, la FRAB Auvergne-Rhône-Alpes, la Chambre régionale d'agriculture et la Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes ont mutualisé leurs moyens pour réaliser une étude visant à mettre en parallèle la production de légumes frais et secs biologiques sur la région et les besoins de la restauration collective. Présentés à l'occasion d'un webinaire, les premiers éléments de cette analyse montrent que les objectifs de la loi Egalim, et notamment l'introduction de 20 % de produits bio en restauration collective, sont encore loin d'être atteints. L'offre en légumes secs bio et locaux, en particulier, est encore insuffisante pour répondre à la demande. Par ailleurs, pour les agriculteurs, le manque de visibilité sur les débouchés est un frein.
Des sorbets bio préparés en Haute-Loire
Pierre HEBRARD, AuteurA Desges, en Haute-Loire, la Thuile des fées est une exploitation de petits fruits, en agriculture biologique et en biodynamie, qui valorise, via la transformation, les fruits abîmés ou ne correspondant pas aux exigences pour une vente en fruits de bouche. Ainsi, fraises, framboises, cassis, etc., sont transformés en sorbets, confitures ou coulis.
Transition(s) 2050. Choisir maintenant. Agir pour le climat Résumé exécutif
Cette réflexion prospective, menée par lADEME (lAgence de la transition écologique), décrit quatre chemins cohérents et contrastés pour conduire la France vers la neutralité carbone dici 2050. Ces quatre scénarios, nommés « Génération frugale », « Coopérations territoriales », « Technologies vertes » et « Pari réparateur », sont inspirés des quatre scénarios présentés par le GIEC dans son rapport spécial sur les conséquences d'une réchauffement planétaire à 1,5°C (2018). Ces scénarios visent à articuler les dimensions technico-économiques avec des réflexions sur les transformations de la société. Les impacts relatifs aux secteurs suivants sont détaillés : ceux qui relèvent de la consommation (laménagement du territoire, le bâtiment, la mobilité et lalimentation) ; ceux qui constituent le système productif (lagriculture, lexploitation des forêts et lindustrie) ; ceux qui forment loffre dénergie (le gaz, le froid et la chaleur, la biomasse, les carburants liquides et lhydrogène) ; ceux qui constituent des ressources (la biomasse et les déchets) ; les puits de carbone (liés à la forêt et au changement de pratiques agricoles). Cinq problématiques sont également mises en débat : 1 - La sobriété : jusquoù ? ; 2 - Peut-on sappuyer uniquement sur les puits naturels de carbone pour atteindre la neutralité ? ; 3 - Quest-ce quun régime alimentaire durable ? ; 4 - Artificialisation, précarité, rénovation : une autre économie du bâtiment est-elle possible ? ; 5 - Vers un nouveau modèle industriel : la sobriété est-elle dommageable pour lindustrie française ? Cette prospective est le résultat dun travail de plus de deux ans, réalisé en interaction avec des partenaires extérieurs, afin déclairer les décisions à prendre dans les années à venir.
Vrac et zéro déchet ont le vent en poupe en Belgique
BIO-LINEAIRES, AuteurLa démarche zéro déchet, qui vise à réduire structurellement la production de déchets pour économiser les ressources de la planète, s'appuie sur 3 leviers : réduction à la source (notamment en changeant les modes d'emballage), réemploi et recyclage. En Belgique, la tendance de la vente en vrac et du zéro déchet se confirme, notamment dans le réseau bio, où l'offre se développe, poussée par la demande des consommateurs. Les petits fournisseurs semblent plus ouverts à la démarche. Des initiatives pour accompagner la réduction des emballages plastique, comme "L'empoteuse" (service de consigne de contenants durables) et "SuperZéro" (stations de recharge de produits d'entretien), ont vu le jour. Dans un encart, Alexis Descampe, co-fondateur de Färm, réseau coopératif de magasins bio belges, partage sa vision de l'avenir du marché bio en Belgique.
Agriculture biologique et changement climatique
Lagriculture est à la fois responsable dune partie des émissions de gaz à effet de serre (GES) et victime des changements et aléas climatiques. Lagriculture et lalimentation bio ont un rôle à jouer pour atténuer les émissions de GES à léchelle nationale et dans les territoires. Après avoir rappelé que lévolution des pratiques agricoles et de nos habitudes alimentaires est nécessaire pour lutter contre le changement climatique, cette brochure explique, point par point, en quoi lagriculture biologique est un mode de production moins émetteur de GES (protoxyde dazote, méthane, dioxyde de carbone) et plus résilient face au changement climatique (conservation de la matière organique et de leau dans les sols, diversification des cultures, autonomie ). Ce document indique également comment les collectivités locales peuvent agir dans le domaine agricole pour limiter les émissions de GES et offrir à leur population une alimentation locale. Pour cela, elle identifie plusieurs outils, présente des projets déjà en cours en France et en Europe, et rapporte des témoignages dacteurs (deux dagriculteurs bio et un dune porte-parole du réseau Action Climat). Enfin, ce document détaille quatre exemples concrets dinitiatives territoriales mises en place par des collectivités et qui sappuient principalement sur un outil : les Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET).
Alimentation : Notre pays en quête d'autonomie
Elsa CASALEGNO, AuteurDurant le confinement, les ruptures de stocks pour certaines denrées alimentaires (notamment les pâtes et la farine) ont inquiété les consommateurs, les transformateurs et les distributeurs. Au-delà de ça, cette crise sanitaire a ainsi relancé le débat sur lautonomie alimentaire de notre pays. En théorie, la production française répond largement à nos besoins, mais en pratique, elle ne correspond pas exactement à ce que nous consommons : nous produisons deux fois plus de céréales que ce que nous mangeons, mais trop peu de fruits, de légumes ou de poissons. Ce déséquilibre est lié à nos préférences alimentaires et il est creusé par les entreprises qui sapprovisionnent souvent en fonction du prix sur des marchés mondiaux. Par exemple, des grandes surfaces préfèrent proposer de lagneau néo-zélandais (plutôt que français) car il est disponible hors saison à un tarif inférieur. Autre inconvénient, ces prix bas cachent souvent un dumping social, fiscal et environnemental, même au sein de lUnion Européenne. Si la France na pas vocation à être totalement autonome, des marges de progrès sont néanmoins possibles : il faut rebâtir des filières sur lensemble de notre territoire, repenser les systèmes alimentaires à une échelle plus locale, consacrer des terres à des productions déficitaires, accroître les circuits courts, développer lapprovisionnement local
Amiens : A la rencontre de « lîle aux Fruits »
Clément CARDON, AuteurLes résidences secondaires se sont petit à petit répandues dans les hortillonnages de la ville dAmiens (marécages historiquement aménagés en terres maraîchères). Or, le potentiel agronomique de ces terres est toujours présent, même sil ne reste quune dizaine de maraîchers. Les membres de lassociation « lÎle aux Fruits » ont fait le pari de faire revivre ces hortillonnages en favorisant la nature et en produisant des aliments locaux et biologiques (production de légumes en permaculture, marché local, ferme pédagogique, food-truck, cuisine, commande de paniers de légumes en ligne ). Lassociation emploie cinq salariés, dont deux maraîchers à temps plein, et possède une exploitation dun hectare sur lîle de Sainte-Aragone (comme laccès au foncier est toujours compliqué en milieu urbain, les membres de lassociation ont dû batailler pour pouvoir exploiter cet hectare). Si, au départ du projet, « lÎle aux Fruits » bénéficiait de fonds dinvestissement publics, sa viabilité économique repose maintenant à moitié sur ses ventes au marché et à moitié sur ses autres services. En septembre 2020, lassociation a même ouvert un incubateur de maraîchage pour accompagner quatre à six porteurs de projet par an.
Annuaire des fournisseurs : Restauration hors domicile - Édition 2020-2021
Cet annuaire recense, à léchelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA), les fournisseurs en produits biologiques pour la restauration hors domicile. Il est réalisé par le réseau FRAB AuRA, et réactualisé chaque année. Cet annuaire répertorie les fournisseurs par types de produits : Fruits bio locaux ; Légumes bio locaux ; Produits laitiers bio locaux ; Viandes, volailles et ufs bio locaux ; Poissons bio locaux ; Pains bio locaux ; Épiceries bio locales ; Boissons bio locales ; Multi-produits ; Compléments de gamme. Pour chaque fournisseur, il indique : la gamme de produits, la saisonnalité, le volume ou le montant minimum de commande, la zone de livraison, lorigine du produit, ainsi que les coordonnées du fournisseur. Ce document a été conçu afin de privilégier les approvisionnements locaux de la région. Il contient également quelques rappels sur la bio en restauration collective, explique les règles de communication sur les produits bio en restauration collective et propose quelques recommandations du réseau de la FRAB AuRA.
BRUT : la ferme Ty lipous membre du réseau Invitation à la ferme
Fanny LESBROS, Auteur ; Johanne AUFFRET, Auteur | PARIS (51 Rue Vivienne, 75 002, FRANCE) : BRUT | 2020Yann Cheritel, éleveur de vaches laitières dans les Côtes-d'Armor, témoigne sur sa conversion à l'agriculture biologique. Il a repris la ferme de sa mère et la convertie pour ne plus avoir à épandre de pesticides et d'engrais de synthèse. Pour cela, il s'est appuyé sur plusieurs associations et réseaux. Il a appris à cultiver des prairies et à gérer le pâturage grâce à un groupement d'éleveurs, et cultive maintenant des prairies en trèfle blanc et ray-grass. Il a ainsi des vaches en meilleure santé, une plus grande autonomie alimentaire et il utilise moins d'intrants. Le GAB l'accompagne sur la gestion du cahier des charges en AB, la santé animale et la viabilité économique de son système, particulièrement pendant la phase de conversion. Le lait est transformé en yaourts sur la ferme et valorisé grâce au réseau Invitation à la ferme, qui aide les éleveurs pour la transformation et la communication. Yann est aujourd'hui satisfait de sa décision car il est en capacité d'embaucher et de prendre des vacances.
Une conserverie mobile et solidaire
Agnès CATHALA, AuteurDepuis 2017, trois maisons de quartier, situées à Romans-sur-Isère (Drôme), ont mis en place une conserverie mobile afin de sensibiliser les habitants (en particulier ceux en situation de précarité) à léconomie locale et de les inciter à adopter une alimentation saine et locale, en transformant des fruits et légumes bio disqualifiés ou en surplus. Cette conserverie est installée dans un camion laboratoire qui comporte un atelier de nettoyage, un poste de transformation, avec un autoclave. Les recettes sont choisies en fonction des saisons et un animateur de la maison de quartier, ainsi quun cuisinier sont présents pour accompagner les habitants dans la transformation des produits. Diverses structures font appel à cette conserverie mobile pour des animations : une école, une mairie, un ESAT, une association Ce projet a vu le jour grâce à des subventions du programme européen Leader. Pour faire face à la diminution des subventions, une participation financière est maintenant demandée aux structures qui sollicitent la conserverie mobile et il est envisagé de réaliser du travail à façon pour les agriculteurs, mais le camion ne peut traiter que de petits volumes.
Consommer du lait local aussi en Afrique de lOuest
Isabelle PETITPAS, AuteurPartout dans le monde, les filières locales et la consommation de produits locaux sont des enjeux essentiels pour les producteurs. LAfrique de lOuest compte autant de vaches quen Europe ; pour autant, les habitants ont moins de chances de consommer du lait produit localement. Isabelle Petitpas, une adhérente à Biolait, a participé à une réunion organisée par le Comité Français Solidarité Internationale (CFSI) sur la filière lait dans cette région du monde. Dans cet article, Isabelle Petitpas synthétise les principales problématiques auxquelles les éleveurs laitiers dAfrique de lOuest doivent faire face : manque de structuration de la filière, importations de lait en poudre (surplus de production européen) qui créent une concurrence au niveau des prix de vente, manque de prise en compte des politiques mises en uvre pour développer leur mode de production Le CFSI mène des actions de plaidoyer pour sensibiliser le plus large public possible à ces sujets. Toutefois, la Covid-19 est venue troubler tous les échanges nationaux et internationaux. Lurgence sanitaire a également engendré des désinvestissements dans lagriculture (arrêt des travaux de structuration des filières et des soutiens au développement) et risque de mettre à mal les filières de lait locales. Il est difficile de prévoir ce que la crise sanitaire va continuer dinduire sur la production et les importations en Afrique de lOuest...
Une coopérative alimentaire autogérée à Amiens
ÉQUIPE DU PEUPLIÉ, AuteurEn 2018, à Amiens, une vingtaine de consommateurs se sont réunis pour faire des commandes groupées de produits bio, avec pour objectif douvrir une épicerie solidaire autogérée. Les membres du groupe commencent alors à contacter des fournisseurs (des producteurs locaux et des grossistes), à organiser des commandes et à les reconditionner. Ils souhaitent alors étendre cette possibilité à un plus grand nombre de consommateurs. Ils contactent plus de producteurs et décident dappliquer une marge de 10 % sur les produits afin de constituer une réserve en prévision des dépenses à venir. Le Peuplié prend alors la forme dune coopérative et rassemble très vite une cinquantaine de coopérateurs. Pour continuer à sagrandir, la coopérative applique les principes de fonctionnement de Diony Coop (coopérative similaire basée à Saint-Denis). Les membres trouvent un local de 80 m2 quils aménagent. Les trois premiers mois de loyer sont payés grâce à la réserve des 10 % de marge. Mi-janvier 2019, la coopérative ouvre ses portes et fait le pari de réunir 200 coopérateurs dici la fin de lannée. Les 6 000 de frais sont couverts par une adhésion de 30 . Fin 2019, le Peuplié regroupe 185 coopérateurs, propose près de 900 références, et son bilan comptable est positif.
Découverte : Haro sur la viande de buf en Finlande
Pierrick BOURGAULT, AuteurGustav et Heidi Rehnberg sont des agriculteurs bio finlandais, basés à 50 kilomètres à lOuest dHelsinki. Sur leur ferme, ils associent élevage, grandes cultures (avoine, orge, pois et fèves), sylviculture et agrotourisme. Leur revenu provient, à 40 %, de leurs récoltes de céréales quils vendent à des entreprises agroalimentaires. La viande de buf représente 20 % de leur revenu. Gustav et Heidi Rehnberg la vendent en direct, conditionnée sous vide, ce qui leur permet de la commercialiser à 17 /kg alors quelle serait vendue 12 /kg dans des grandes surfaces. Dans cet article, ces deux éleveurs, ainsi que dautres membres du secteur agricole finlandais, salarment face à la décision de luniversité dHelsinki : cette dernière vient dexclure la viande de buf de ses menus (elle sert près de 10 000 repas par jour) afin de réduire son empreinte carbone. Cette décision est globalement très contestée car la viande de buf est lune des rares productions possibles sous les latitudes finlandaises. Cette viande produite à léchelle nationale sera donc remplacée par des produits importés.
La distribution s'engage
Jean HARZIG, AuteurDans cet article, six enseignes de la distribution, dont Biocoop (les autres n'étant pas spécialisées en bio), répondent à plusieurs questions sur leur approvisionnement en fruits et légumes, ainsi que sur le devenir de leurs points de vente. Lune dentre elles concerne la régression des fruits et légumes français dans leurs rayons. A cette question, Biocoop répond que 80 % de son chiffre daffaires (tous produits confondus) est réalisé sur des produits français et que 30 % de ses fruits et légumes sont locaux (lapprovisionnement étant directement géré par les magasins). Une autre question concerne la répartition des risques et des bénéfices tout au long de la chaîne de valeurs : du producteur au consommateur, en passant par le commerce. Biocoop refuse que les agriculteurs soient une variable dajustement. Cest pourquoi cette enseigne développe le commerce équitable et travaille uniquement avec des groupements de producteurs, ce qui permet de mieux gérer les aléas du marché, tout en construisant une politique de prix à partir des coûts de production. Une autre question porte sur la crise Covid-19 qui a bousculé léchiquier de la distribution alimentaire. Face à ces changements, Biocoop explique vouloir développer le e-commerce.
Distribution : Le vrac emballe les Français ; Magasin « sans emballages » : Des pionnières convaincues
Fabienne MALEYSSON, Auteur ; Léa GIRARD, AuteurEn France, le vrac séduit de plus en plus de consommateurs. De 2013 à 2019, il a connu une croissance moyenne de 50 % de chiffre daffaires par an. Le nombre de commerces spécialisés dans ce mode de distribution sest envolé et les enseignes généralistes ne sont pas en reste : plus de 80 % des hypermarchés proposent un rayon dédié au vrac. Les consommateurs optent pour le vrac pour diverses raisons : saffranchir du marketing, éviter le gaspillage en achetant la quantité nécessaire, et diminuer les emballages. Preuve de lessor de ce mode de distribution, en février 2020, la loi sur léconomie circulaire a précisé que tout produit de consommation courante peut être vendu en vrac. Cette loi a également précisé que les clients ont le droit dapporter leurs contenants personnels dans les magasins, du moment quils sont propres. Toutefois, limpact environnemental global des produits en vrac nest pas réellement connu. Diverses interrogations subsistent, en particulier sur lempreinte environnementale de leur transport. Par ailleurs, si la promesse du secteur est de protéger la planète, il est préférable que les produits soient autant que possible bio et locaux. Pour illustrer cela, le fonctionnement du magasin spécialisé dans le vrac « Mamie mesure », qui sinscrit dans une démarche durable globale, est plus amplement détaillé.
Dossier : Manger des aliments issus de lAgriculture Bio : cest bon pour la santé, pour lenvironnement et cest accessible à tous
Emmanuelle FOLLIN, AuteurCe dossier propose un retour sur deux évènements de 2019 qui ont mis en avant une alimentation bio, respectueuse de lenvironnement, de la santé humaine et accessible à tous. C'est à l'occasion de la journée « Vers une alimentation bio et plus végétale bonne pour la santé et le climat », organisée, en juin 2019, par Solagro, que les résultats de létude BioNutrinet ont été présentés. Lobjectif de létude BioNutrinet est dévaluer limpact du régime bio sur la santé publique et sur lenvironnement. De manière générale, le régime dun consommateur de produits bio implique la diminution des gaz à effet de serre, la diminution de la demande en énergie et la diminution de l'occupation des terres. En septembre 2019, Bio en Grand Est a participé à la journée « Vers un accès digne à une alimentation de qualité pour tous ! », en particulier à latelier questionnant les différents modes de distribution alimentaire. Bio en Grand Est a présenté la vision du réseau des agriculteurs bio du Grand Est sur limportance de lintroduction de produits bio locaux en restauration collective comme vecteur d'accès à une alimentation de qualité pour tous.
Dossier de presse : Enquête : Fruits et légumes conventionnels et bio : Le lieu d'achat et l'origine ont peu d'influence sur le prix
L'Association nationale de défense des consommateurs et usagers CLCV (Consommation, Logement, Cadre de Vie) publie les résultats d'une enquête sur les prix à l'achat des produits bio. Elle s'est intéressée plus particulièrement aux raisons du surcoût de ces produits par rapport au conventionnel (44 % plus chers). Les prix et l'origine de 7 fruits et légumes biologiques et conventionnels (banane, orange, pomme golden, raisin blanc avec pépins, courgette, carotte et tomate ronde) ont été analysés. Parmi les observations : Bio ne rime pas toujours avec local ; les fruits et légumes bio sont en moyenne aussi chers en grandes surfaces qu'en magasins bio.
Éleveurs bio, vendre en restauration collective
Elodie BERNARD, Auteur ; Marie SIBERTIN-BLANC, Auteur ; Magali RUELLO, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la vente de viande bio à la restauration collective. Le premier article décrit le débouché que peut représenter la restauration collective pour cette filière. Après avoir apporté des repères chiffrés sur le marché de la restauration collective bio en France, il décrit le cadre réglementaire (GEMRCN) qui définit le grammage et les fréquences obligatoires de protéines animales dans ce type de restaurants. Il sattache ensuite à détailler trois spécificités du marché de la restauration collective : 1 il sagit souvent de marchés publics (mise en concurrence des fournisseurs via des appels doffres) ; 2 les commandes de restauration collective se font souvent à la dernière minute (cela questionne léquilibre des carcasses et les plannings dabattage), ; 3 niveau sanitaire et traçabilité (obligation d'agrément CE pour les fournisseurs). Afin de pouvoir proposer une offre de viande bio diversifiée et en quantité, certains éleveurs nhésitent pas à se regrouper sous forme dassociations. Deux éleveurs témoignent : lun fait partie de lassociation "La Source" en Ariège, et lautre de lassociation "Paysans Bio d'Aveyron". Le second article se focalise sur manière de répondre à un appel doffres de marché public. Il est accompagné de deux focus : lun est un retour dexpérience (Tommy Maire est éleveur bio de taureaux de Camargue et il a répondu à lappel doffres de lAgglomération du Pays de lOr), et lautre présente linitiative de l'entreprise en téléphonie Orange qui met en avant des produits bio et locaux dans son restaurant dentreprise.
Enquête sur les outils numériques de vente en circuit-court
Gregori AKERMANN, Auteur ; Clémence BERLINGEN, Auteur ; Myriam BOURÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | FRANCE : RMT ALIMENTATION LOCALE | 2020A l'été 2020, dans le cadre du RMT Alimentation locale, une enquête a été réalisée auprès de gestionnaires d'outils numériques de vente en circuits courts. 32 plateformes, dont une majorité à l'envergure nationale et six ayant été créées en 2020, y ont répondu. L'objectif de cette enquête est d'aider les producteurs à mieux connaître et appréhender ces outils de vente. Les résultats, présentés dans ce rapport, concernent notamment les caractéristiques générales des outils utilisés, les fonctionnalités de commercialisation et les modes de paiement, les types de produits commercialisables, les options offertes par ces outils pour la gestion des ventes, la logistique, le marketing et la communication, les coûts et les modalités tarifaires des outils, la gouvernance et la propriété des outils. Ces plateformes sont destinées à une diversité d'acheteurs, des consommateurs finaux aux transformateurs, en passant par la restauration commerciale, mais aussi collective. Parmi les répondants, quatre plateformes ne commercialisent que des produits biologiques.
L'épicerie, un lieu de vie pour deux vallées de la Drôme
CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurDans la Drôme, lépicerie associative Gervanne-Sye est née en 2016, suite à la fermeture brutale de lune des dernières épiceries de ce territoire. Durant lhiver 2015-2016, les habitants se sont organisés pour imaginer son fonctionnement et son financement. Ils ont alors opté pour une structure associative. Ils ont également créé des évènements pour communiquer et fédérer des personnes autour de ce projet. Les évènements organisés, les dons, les adhésions à lassociation, les prêts des habitants et la campagne de financement participatif ont permis de récupérer 25 550 . Cette somme a servi à aménager un local, à acheter le stock de départ et à payer deux salariées. Lépicerie a ainsi pu ouvrir en août. Elle est ouverte six jours sur sept sur une grande amplitude horaire. Même si elle ne fait que 40 m2, elle propose plus de 70 produits frais locaux et bien dautres produits (60 % des marchandises sont locales). Une trentaine de bénévoles donnent de leur temps pour pallier les tâches que les épicières ne peuvent pas remplir (bricolage, approvisionnement ). La caisse enregistre en moyenne 63 tickets par jour et le chiffre daffaires a augmenté, ce qui a permis de faire évoluer le contrat de lune des deux salariées en CDI.
Forum végétable : Production, sourcing, commerce : changement dépoque ?
Cécile PRALY, Auteur ; Jean HARZIG, AuteurUn engouement pour le sourcing local/national est actuellement observé en France. Ce mouvement vient nouer ou renouer des liens entre des acteurs qui ne se connaissaient pas ou plus, et questionne lévolution des relations entre la grande distribution et la production. Les différents articles qui composent ce dossier aident à décrypter et à illustrer les impacts de ce mouvement. Le premier article se focalise sur la vague du « local » : il définit ce que lon entend par sourcing local et rapporte une interview de Burkhard Schaer, un consultant spécialiste des filières bio et durables qui suit lévolution, depuis 10 ans, du sourcing local des magasins bio spécialisés. Le deuxième article sintéresse aux plateformes françaises de produits locaux : alors que les marchés de gros qui proposaient ce type de produits souffraient dune image désuète au début des années 2000, ils sont devenus des acteurs incontournables des circuits alimentaires régionaux. Larticle suivant rapporte les témoignages de deux grossistes spécialistes de la clientèle RHD : ils expliquent comment la demande grandissante de produits locaux fait évoluer en profondeur le travail de leurs acheteurs, ainsi que leurs partenariats avec des producteurs. Enfin, le dernier article illustre un nouveau type de partenariat entre des points de vente et des fournisseurs. Il sappuie, pour cela, sur lexemple des Alliances locales. Ces dernières sont des engagements directs et autonomes entre des adhérents E.Leclerc (points de vente) et des entrepreneurs locaux (fournisseurs), afin dassurer un approvisionnement local et de faire reconnaître ce savoir-faire par les consommateurs.
Le Guide de l'alimentation durable : S'engager pour la planète sans se prendre la tête
Pour l'auteure, le contenu de nos assiettes a plus dimpact sur le climat que les secteurs des transports, de lhabitation et du bâtiment. Mais par où commencer et comment agir efficacement ? Lauteure expose les actions, par ordre de priorité, quil est possible de mener pour réduire lempreinte environnementale de lalimentation, avec pour principe de proposer des conseils et des astuces pratiques et réalistes, pour une transition en douceur, sans frustrations ni sacrifices. Ainsi, des informations sont fournies pour connaître les aliments les plus nocifs pour la planète, la « liste noire » des aliments les plus pollués, la « liste verte » des aliments les plus respectueux du climat, mais aussi pour savoir comment réussir son compost, même en appartement, et comment sy retrouver parmi tous les labels environnementaux. 13 solutions sont proposées pour passer du jetable au réutilisable en cuisine, ainsi que 25 recettes pour cuisiner végétarien, zéro déchet, bas carbone et/ou local. Des personnalités issues de différents milieux professionnels ou associatifs apportent leur témoignage sur leur engagement pour la cuisine durable.
Passer à laction : Les Tiers-Lieux Nourriciers engagés pour la transition agroécologique et alimentaire
Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Julie DECHANCE, Auteur ; Juliette PERES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2020Comment repenser nos systèmes alimentaires, mobiliser les citoyens dans les transitions agroécologiques, créer des ponts entre les consommateurs et les producteurs, initier des partenariats entre acteurs de la recherche, associations de territoire et institutions ? Les tiers-lieux nourriciers, jusqualors peu connus, peuvent apporter des solutions à ces différentes questions. Cest le sujet de cet ouvrage qui est le fruit dune exploration menée entre 2019 et 2020 par FABLIM, INRAE Montpellier UMR Innovation et InCitu, en partenariat avec la Chaire AgroSYS Institut Agro et la DRAAF Occitanie. L'ouvrage sappuie sur un recensement de 125 tiers-lieux nourriciers en France et une vingtaine dentretiens auprès de fondateurs, de gestionnaires et d'usagers de ces lieux. Il a été pensé comme un outil au service des porteurs de projets de tiers-lieux nourriciers. Il compile six fiches défis permettant de sinscrire, étape par étape, dans un processus de transition : 1 - Sensibiliser et autonomiser les usagers autour de la transition agroécologique du territoire ; 2 - Participer à linstallation dagriculteurs hors cadre familial ; 3 - Changer le système agricole local ; 4 - Changer les pratiques alimentaires ; 5 - Faire vivre une communauté apprenante ; 6 - Agir pour la résilience alimentaire de son territoire.
Programme national pour lalimentation : 39 projets lauréats de lappel à projets 2019-2020
La crise sanitaire Covid-19 a souligné la nécessité de renforcer la résilience du système alimentaire français et limportance de relocaliser notre agriculture et notre alimentation. Dans ce contexte, le ministère de lAgriculture et de lAlimentation a souhaité renforcer le développement des projets alimentaires territoriaux (PAT). Ces projets, portés par une collectivité, une association ou un collectif dagriculteurs, sont construits sur un territoire et fédèrent lensemble de ces acteurs afin de favoriser lancrage local de lalimentation : création de circuits courts, approvisionnement de cantines scolaires par les producteurs locaux, structuration de filières locales pour rapprocher loffre de la demande Ce document présente les 24 nouveaux PAT retenus dans le cadre de la sixième édition de l'appel à projets du Programme national pour l'alimentation (édition 2019-2020). Il présente également 15 projets innovants ou pilotes pouvant servir à lessaimage de démarches exemplaires. Parmi les lauréats : des projets dapprovisionnement de cantines scolaires avec des produits locaux et bio ; des projets déducation à lalimentation ou de lutte contre le gaspillage ; des programmes daccès à une alimentation de qualité pour des populations précaires ou encore des magasins solidaires et des marchés de producteurs locaux. Pour rappel, le Programme national pour lalimentation fait suite aux États généraux de lalimentation et à la loi EGAlim.
Programme national pour l'alimentation : Présentation des projets lauréats 2014-2018
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION, Auteur | PARIS 07 SP (Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises - Service Gouvernance et gestion de la PAC - Sous-direction Gestion des aides de la PAC, Bureau Aides aux zones défavorisées et à l'agro-environnement - 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION | 2020Le Programme national pour le développement agricole et rural est un programme du ministère en charge de lAgriculture ayant pour but principal de préparer l'avenir de l'agriculture française. Depuis 2014, un appel à projets national est lancé chaque année, à linitiative du ministère de lAgriculture et de lAlimentation, afin de développer des projets fédérateurs, démultipliables ou exemplaires sinscrivant dans les objectifs du PNA (Programme national pour l'Alimentation) : justice sociale ; éducation alimentaire de la jeunesse ; lutte contre le gaspillage alimentaire ; ancrage territorial et mise en valeur du patrimoine alimentaire. Une catégorie spécifique aux projets alimentaires territoriaux (PAT) a été créée, à partir de lédition 2016, pour soutenir et accompagner des PAT émergents. Ce document présente les 120 projets lauréats lors des quatre premières éditions de lappel à projets (2014-2018). Chaque projet fait lobjet dune fiche didentité (région dorigine, porteur de projet, partenaires, coût global, financement ), qui présente le contexte, les objectifs et les actions menées.
Quand le bio vient au contact du conventionnel
Jean HARZIG, AuteurA Bollène-Ecluse, dans le Vaucluse, un magasin Biocoop a ouvert sous le même toit quun point de vente Provenchalles. Ce dernier est centré sur la vente de fruits et légumes conventionnels. Ces deux enseignes sont séparées, avec chacune leur entrée. A Biocoop, les fruits et légumes sont disposés sur des rayons en bois, sur deux étages, avec un rebord en verre afin doptimiser la visibilité des produits. Les approvisionnements sont au maximum de proximité ou français (sur 62 références de légumes, 58 sont françaises). Provenchalles joue sa partition identitaire en présentant des fruits dans leur emballage de transport et des légumes en vrac sur des étals légers, dun seul niveau, sous des parasols verts et blancs. En plus de la description de la stratégie marketing de ces deux enseignes, un tableau compare les prix au kilo de 23 références de fruits ou de légumes vendus par ces deux magasins (les produits de Biocoop sont bio et ceux de Provenchalles sont issus de lagriculture conventionnelle). Ce tableau indique également lorigine des produits.
La RHF est un débouché à ne pas négliger ; Le bio monte dans la RHF
Costie PRUILH, AuteurLa restauration hors foyer (RHF) ne consomme que 6 % du lait transformé en France. La moitié de ce volume est destinée à la restauration collective et lautre moitié à la restauration commerciale. En général, la restauration collective est plutôt associée à un marché difficile, avec des prix bas, de fortes exigences sanitaires et dautres contraintes (demandes saisonnières, gros volumes ). Depuis la Loi davenir de 2014, les collectivités cherchent à relocaliser leurs approvisionnements. Ceci a conduit à la création de nombreux projets alimentaires territoriaux (PAT). La loi Egalim a récemment donné un nouvel élan à cette recherche de produits locaux et de qualité. La restauration scolaire doit notamment proposer un repas végétarien par semaine, ce qui profite aux produits laitiers (riches en protéines). Cependant, cest surtout lobligation dutiliser 50 % de produits de qualité, dont 20 % de produits biologiques, qui peut offrir de nouveaux débouchés aux produits laitiers. En 2018, les ventes de produits laitiers bio en RHF étaient en hausse de 16 % par rapport à 2017.
Sondage OpinionWay pour Max Havelaar : Baromètre Max Havelaar de la transition alimentaire
Un sondage OpinionWay pour Max Havelaar a mis en lumière l'impact de la crise de la Covid-19, en France, sur les attentes des consommateurs, en particulier en matière de consommation responsable. Les Français ont eu l'occasion de s'interroger sur leur consommation et, pour 73 % d'entre eux, le contexte de crise leur a donné (davantage) envie de consommer responsable. Pour 62 % des interrogés, la crise sanitaire de 2020 a été à l'origine d'une prise de conscience quant à la nécessité d'avoir des comportements plus vertueux, comme limiter les emballages, acheter local, équitable, etc. 78 % ont déclaré être favorables à une consommation de produits 100 % locaux. 58 % ont réalisé que de nombreux produits de consommation sont en effet importés (café, banane, chocolat), mais qu'il leur serait difficile de s'en passer définitivement, contrairement à d'autres produits. La notion de vrac a, elle aussi, fait son chemin.
Des systèmes alimentaires durables dans les villes
Christophe LESCHIERA, AuteurLe projet Urbal (Urban-Driven Innovations for Sustainable Food Systems) propose une méthode simple et en open-source pour caractériser les impacts dune innovation sur la durabilité dun système alimentaire. Cette méthodologie a été testée sur 12 initiatives en lien avec lalimentation et réparties dans le monde entier : Baltimore, Brasilia, Berlin, Cape Town, Hanoï, Milan, Mexico, Montpellier, Paris et Rabat. Deux dentre elles sont plus amplement détaillées. Au Brésil, la région du Cerrado est très riche en biodiversité, mais cette dernière est souvent délaissée au profit dune agriculture intensive. Une vingtaine de chefs cuisiniers de Brasilia a décidé de bousculer cette tendance en inscrivant à leurs cartes des produits typiques du Cerrado et en sapprovisionnant chez des petits producteurs. Les impacts économiques et sociaux sont nombreux : financement détudes supérieures pour les jeunes générations, meilleure intégration dans la vie démocratique, impact positif sur lenvironnement. Un risque de pression sur la ressource a aussi été identifié avec laugmentation de la demande. Au Maroc, à Rabat, un système participatif de garantie (SPG) a été élaboré en 2017 pour certifier les produits issus de fermes agro-écologiques. Sa mise en place a permis un meilleur accès aux marchés, des échanges de connaissances, un poids plus fort auprès des institutions publiques et lidentification des besoins des producteurs.
Territoires en transition : Déconfiner les énergies
Stéphane THEPOT, AuteurLes initiatives pour un nouveau développement local sont nombreuses au sein des territoires ruraux. Cet article en présente plusieurs, du Berry au Quercy, en passant par le Gers. Quelles touchent au développement des circuits de proximité, notamment suite au confinement, à lapprovisionnement en produits locaux, bio ou non, à destination par exemple de magasins de proximité ou encore de la cantine, à linstallation de chaufferies au bois communales (dont une dans lIndre ne valorisant que du bois issu des haies du territoire), ou déoliennes « citoyennes », financées par des habitants, toutes ces initiatives, souvent basées sur des démarches collectives, montrent la vitalité de la « France profonde ». Elles montrent aussi limportance de penser autrement, de créer du lien, de mixer les avis et les horizons, de favoriser lécoute pour « jouer ensemble » et, ainsi, « déconfiner les énergies ».
Trophées de l'Excellence Bio 2020 : Primer des initiatives innovantes
Marie HILARY, AuteurLes Trophées de lExcellence Bio 2020, organisés par lAgence BIO et le Crédit Agricole, ont été remis, le 27 février, lors du Salon de lAgriculture. Le lauréat de la catégorie « Producteurs » est Romain Chemin, un jeune agriculteur breton qui sest lancé, en 2017, dans la culture de houblon bio (onze variétés sur 2,7 ha). Bien que le houblon soit peu développé dans cette région, la demande des brasseurs est forte. Romain a également monté le GIEE Houblon Grand Ouest avec trois autres producteurs. Le lauréat de la catégorie « Associations Entreprises » est France Cake Tradition. Cette entreprise fabrique des gâteaux dans les Hauts-de-France, et elle a souhaité remplacer le sucre de canne de certains de ses gâteaux par du sucre issu de betteraves bio. Ainsi, en 2019, six producteurs des Hauts-de-France se sont lancés dans la culture de la betterave bio, 20 tonnes de sirop ont été produites et France Cake Tradition en a utilisé deux pour sa nouvelle recette de pain dépices bio. Le coup de cur du jury de la catégorie « Producteurs » revient à la SCIC Graines équitables, qui développe lagroécologie et lentraide entre les producteurs depuis 2014 tout en produisant différentes productions, dont des graines à germer. Celui de la catégorie « Associations Entreprises » revient au Grap (Groupement régional alimentaire de proximité) qui a mis en place un système de livraisons mutualisées destiné aux épiceries (qui proposent au moins 80 % de produits bio) afin de promouvoir les circuits courts.
12ème forum végétable : Alimentation et attentes sociétales : La bio fait partie de la solution
Claire BOUC, Auteur ; Franck JOURDAIN, AuteurLe 9 avril 2019, se tenait le 12ème Forum végétable sur le thème « La bio est-elle la réponse ? », au cours duquel 175 participants ont pu écouter les interventions de 16 experts. Cet article revient sur certains messages clés issus dacteurs de laval (notamment de grandes enseignes ou de la restauration collective) ou de lamont. Si, pour tous, lAB fait bien partie de la solution pour répondre aux attentes sociétales en matière dalimentation, les défis restent nombreux dans un contexte de forte augmentation de la consommation de produits bio, avec une question clé : Comment faire de lAB un succès sur le long terme et que lon ne reproduise pas le modèle actuel très concurrentiel, visant à baisser les prix, quitte à ne pas payer au juste prix les producteurs ? De plus, il existe de nombreuses démarches pouvant concurrencer lAB, au moins brouiller son message, comme le « sans pesticide/résidu ». Avoir une démarche claire et cohérente (traduite dans le cahier des charges), viser lexcellence et la qualité, sappuyer toujours plus sur des logiques agroécologiques (« les fondamentaux de la nature »), favoriser les produits bio locaux, travailler sur la notion de haute valeur environnementale (notamment en matière de packaging), respecter le travail des agriculteurs, bien communiquer, travailler à garder la confiance du consommateur , autant de chantiers pour relever le défi dune bio durable répondant aux demandes des consommateurs. Ainsi, pour lun des intervenants à ce forum, « si lagriculture prouve que ses produits sont bio, locaux, et bons, le pari dune alimentation durable sera gagné ».
Les agriculteurs du magasin Couleurs Paysannes ouvrent un snack
Agnès CATHALA, AuteurDans les Alpes-de-Haute-Provence, à Valensole, près de Manosque, le magasin de producteurs Couleurs Paysannes (magasin sous forme de coopérative) est ouvert depuis 2012. Il est approvisionné par 70 agriculteurs coopérateurs et réalise un volume de ventes annuel de plus de 4 millions deuros. Deux autres points de vente ont ouvert, en 2014 (dans le centre de Manosque) et en 2015 (près dAix en Provence). En 2017, les producteurs de la coopérative se sont lancés dans un nouveau défi : celui de la restauration. Leur objectif était de faire goûter leurs produits, de créer de nouveaux débouchés et de limiter le gaspillage alimentaire en employant les fruits et légumes non vendables mais encore consommables. Ils ont décidé douvrir un snack (La Toque Paysanne). Un an a été nécessaire pour monter ce projet. Ils ont construit et aménagé un bâtiment (100 000 dinvestissements), et ont embauché un cuisinier et un commis. Ils ont commencé la saison avec 50 couverts et ont terminé à 200. Leur objectif est à présent de maintenir lactivité hors-saison.
Biocoop : Distributeur bio, militant et pragmatique
Jean HARZIG, AuteurLe groupe coopératif Biocoop revendique la force de la dimension coopérative, illustrée par la nouvelle identité « la bio nous rassemble ». Il affirme ses valeurs face à la montée de la concurrence : une bio sociale, vertueuse, équitable, qui lutte contre le gaspillage alimentaire, et des produits locaux, 100 % bio, de saison, 100 % sans OGM, etc. Cest ainsi quen octobre 2018, elle apparaît pour la première fois à la TV avec un film réaffirmant ses valeurs. Biocoop ne sarrête pas là et continue son déploiement, aussi dans le but de sadapter aux nouveaux modes de vie. Il développe des formats de magasins mono-métiers (boucherie, boulangerie, crèmerie, etc.), des corners (campings, halles marchandes, etc.) pour répondre au besoin de proximité avec les clients, et des magasins satellites. Un magasin prototype « ADN » (Anti Déchet Nation) a vu le jour à Paris, lobjectif étant de faire ses courses sans aucun déchet. Enfin, Biocoop souvre à de nouveaux débouchés afin de sensibiliser de nouveaux consommateurs : Bioburger et Rutabago (paniers prêts à cuisiner).
Le bonheur est dans le près
Elsa JIROU, Auteur ; Thibault DUPONT, AuteurElsa Jirou et Thibault Dupont ont quitté Paris et le journalisme en 2017 pour créer une microferme en maraîchage biologique, en Normandie. Dans cet article, ils expliquent, à la façon d'une chronique villageoise, comment ils ont réussi à commercialiser petit à petit leur production auprès des commerçants locaux, en instaurant de la confiance dans les relations. Aujourd'hui, par rapport à leur objectif de mille euros de vente par semaine, les restaurateurs en représentent près de 20 % et l'Amap, qu'ils ont eux-mêmes créée en 2018, assure 40 % de leurs revenus. Fervents défenseurs des valeurs de la bio, ils n'ont de cesse d'expliquer leur travail et de rappeler ce qui fait le prix juste d'un produit de qualité.
Carrefour Provencia : La dimension éthique du bio local
Jean HARZIG, AuteurLe groupe Provencia, fondé en 1963, détient une quarantaine de supermarchés et dhypermarchés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes sous lenseigne Carrefour-Provencia. Ce groupe souhaite conforter son image de proximité en développant son approvisionnement local. Actuellement, les produits locaux et régionaux représentent 8 % de son offre et 20 % du rayon fruits et légumes. Pour les produits bio de ce rayon, le groupe Provencia souhaite privilégier les productions de proximité. Les dirigeants du groupe ont dailleurs chargé Jean-Marc Claustre (moniteur fruits et légumes) de chercher des producteurs prêts à se convertir au bio et à sengager dans un partenariat (sous forme dun accord) avec Carrefour-Provencia et CSD (la centrale dachat utilisée par ce groupe). De premiers tests ont été menés avec un binôme dagriculteurs, David Bernard et Alexandre Merle, basés en Haute-Savoie. Ils fournissent des légumes à quatre magasins. Carrefour-Provencia et CSD ont signé, avec eux, un premier contrat de trois ans qui a permis daccompagner économiquement et commercialement ces producteurs durant leur phase de conversion.
Déconsommation : Le grand tournant (2/2)
BIO-LINEAIRES, AuteurLa déconsommation, différente de la décroissance, est un phénomène social dans lequel un bon nombre de citoyens se reconnaissent, dans une démarche visant à redonner du sens aux actes d'acheter et de consommer. Cette dynamique va au-delà d'une recherche de produits sains, mais elle reste un marqueur fort de la bio : chasse au gaspillage, simplicité volontaire, conscience écologique, défiance face aux industriels... La frange la plus avancée de ce mouvement de déconsommation revendique aussi, motivée par le sentiment d'arriver au bout d'une forme de surconsommation, un changement de mode de vie qui passe par un désemcombrement et une simplification. Les motivations peuvent procéder aussi d'une volonté de consommer plus raisonnable et plus responsable sans se ruiner ni nuire aux ressources, et elles peuvent se traduire de différentes façons : recyclage des matières, réemploi des objets, choix de produits sans déchets (shampoings solides, serviettes lavables...), fait maison, etc. Pour les magasins bio, la déconsommation indique de nouvelles façons de satisfaire les clients : opérer une distinction nette avec la GMS bio, par exemple en n'allant pas vers une multiplication des références, favoriser les produits locaux, mettre en avant le zéro déchet, valoriser des astuces pour mieux maîtriser son budget autrement qu'en chassant les "promos", privilégier le relationnel. Proposer des menus et des cours zéro surconsommation, créer, dans le magasin, une ambiance chaleureuse et une proximité bienveillante avec les clients, organiser des espaces collaboratifs de gratuité, inciter à l'utilisation de la consigne et/ou au recyclage des contenants usagers, autant d'exemples d'actions qu'il est possible de mettre en place et qui sont susceptibles de satisfaire tous les types de déconsommateurs, quelles que soient leurs motivations.
Défi Territoire à Alimentation Positive Saumurois
Marion POIRAUD, AuteurDepuis 2016, le GABB Anjou et le Parc Naturel Loire Anjou Touraine travaillent ensemble pour favoriser une alimentation locale et de qualité. Plusieurs axes de travail ont été définis, dont laccompagnement de la restauration collective. Pour cela, le GABB Anjou a mis en place des formations à destination des cuisiniers, afin de les aider à faire évoluer leurs pratiques, et a organisé des visites chez des producteurs bio. Un autre axe de travail était dédié aux familles via le dispositif Défi Familles À Alimentation Positive (FAAP). Le GABB Anjou a formé des « structures relais » pour permettre aux habitants daugmenter la part de produits bio et locaux dans leur assiette (ateliers cuisine, jardinage, soirées sur lalimentation et lagriculture ). Ces différentes démarches ont permis daugmenter la consommation de produits locaux et bio pour ces deux publics visés. Pour aller plus loin, le GABB Anjou met maintenant en place le « Défi Territoire à Alimentation Positive ». Trois à cinq équipes (constituées dun établissement scolaire et de son restaurant scolaire, de cinq à dix familles, dune ferme locale et dune structure-relais) devront augmenter la part de produits de qualité et de proximité, tout en abaissant le gaspillage, en valorisant la matière organique et en maîtrisant leur budget. Deux temps forts (lancement et fin) vont réunir toutes les équipes et permettront aux participants déchanger et de créer des liens.
Dossier : L'art de manger des fruits
René BICKEL, Auteur ; Martin LACROIX, Auteur ; François COUPLAN, Auteur ; ET AL., AuteurLongtemps très présents dans notre alimentation, y compris dans celle des enfants, les fruits ont cédé peu à peu la place aux encas, ceux-ci étant malheureusement souvent des produits peu intéressants d'un point de vue alimentaire, barres chocolatées, goûters ou biscuits trop sucrés et pauvres en nutriments essentiels. Les médecins et les nutritionnistes le rappellent sans cesse, il est temps de réapprendre à faire une plus grande place aux fruits... locaux, de saison, entiers et sans pesticides : - Made in Nature : quand l'Europe promeut les fruits et légumes bio ; - Fruits et santé : les erreurs à éviter ; - Variétés anciennes : le grand retour ; - Des cueillettes sauvages en toutes saisons ; - Les fruits, c'est yin ou c'est yang ? ; - La biodynamie côté fruits ; - Crus, cuits, jus, smoothies : variez les plaisirs !
Dossier : Bio et local, c'est l'idéal !
Gaëlle RUBEILLON, Auteur ; Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Florent GUHL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, consacré à la consommation bio et locale, comporte les articles suivants : - Manger local, la nouvelle tendance ; - Amap, Ruche et Cie : les circuits courts sont de retour ! ; - Bio et local : quelles politiques agricoles ? ; - Du jardin à l'assiette : l'autonomie alimentaire ; - Consommer équitable, pour marier éthique et écologie ; - Produire local, un atout économique ; - Santé : redécouvrons les plantes de chez nous.
Dossier : Construire de nouvelles relations entre agriculture et intercommunalités
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurLes compétences et limplication des intercommunalités dans les questions agricoles se sont développées, notamment en lien avec les réformes territoriales, la loi Egalim ou les attentes de la société civile. Ainsi, ces acteurs (communautés de communes, agglomérations ou métropoles) ont à semparer de ce « nouveau sujet » via divers angles : filière, type de production, foncier, transmission-installation, création dactivité, stratégies alimentaires territorialisées, eau, destination des sols, biodiversité, conflits dusage Travailler sur ces questions agricoles implique de nouvelles collaborations entre intercommunalités et acteurs du monde agricole. Ces collaborations, pour réussir, demandent du temps, un apprentissage des points de vue et des besoins de chacun, association entre politiques et professionnels, ou encore une animation importante, appuyée par des outils et des méthodes adaptés. Cest ce quillustrent les diverses expériences de projets de territoire autour de lagriculture présentées ici, issues de la région Auvergne-Rhône Alpes. Ce dossier fait aussi un focus sur des outils mobilisables pour élaborer de tels projets, comme des guides méthodologiques ou loutil gratuit en ligne Parcel, qui permet de « simuler la relocalisation de lalimentation dun territoire donné et destimer combien de personnes une parcelle peut nourrir ».
Dossier : Le Made in local
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Sauveur FERNANDEZ, AuteurCe dossier analyse l'essor de la demande en produits locaux de la part des consommateurs et se penche sur la façon dont les professionnels s'organisent, dans les territoires, pour y répondre. De nombreux exemples d'initiatives illustrent le rôle des différents acteurs dans le développement du local. Leurs relations, leurs valeurs et leurs projets annoncent, peut-être, un système économique et sociétal d'avenir : - La relocalisation gagne du terrain ; - Logistique : le défi de la mutualisation ; - L'attrait du "fait près de chez moi" ; - Le rôle à jouer des magasins spécialisés ; - Les attentes des magasins bio de l'offre régionale ; - Des marques pour allier bio et local ; - Consommation locale et société ; - Enquête Biopanel : Le local a toujours le moral.
Dossier : La place de Biolait dans les circuits courts
Jacques CHIRON, Auteur ; Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Clément GUÉRIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier explique pourquoi et comment le collecteur Biolait soutient ses adhérents qui effectuent de la transformation laitière. Une ferme qui transforme une partie de son volume vend moins de lait à la laiterie et les volumes vendus sont souvent plus variables. Toutefois, Biolait fait le choix de soutenir ces producteurs car la transformation laitière participe au développement de la bio et peut permettre de nouvelles installations. Ce dossier débute par les propos dYuna Chiffoleau, directrice de recherche à lINRA et co-animatrice du RMT Alimentation locale, qui définit ce que sont les circuits courts, ainsi que leurs impacts positifs (sous certaines conditions) pour les exploitations et les consommateurs. À la suite, Jean-Michel Péard, adhérent à Biolait et cofondateur, président et adhérent du réseau « Initiative À La Ferme » (SAS, à l'échelle nationale, de producteurs qui effectuent de la transformation laitière), explique en quoi consiste ce réseau et comment lui-même allie circuits courts et circuits longs sur sa ferme. Viennent ensuite les témoignages de plusieurs fermes laitières, aux situations diverses, toutes adhérentes de Biolait : La ferme des Jarouilles (Gironde) transforme une grande partie de son lait et réalise des livraisons anecdotiques à Biolait, elle décrit en quoi cette souplesse de collecte lui est favorable ; La ferme de Pincheloup (Eure) a, jusquà présent, valorisé tout son lait en direct, mais le fils qui va prochainement sinstaller va mettre en place la traite au champ et commercialiser le lait à Biolait ; Le GAEC du Pis Vert (Perche) transforme tout mais fait quand même le choix dadhérer à Biolait ; Le GAEC des Rieux (Haute-Marne) vend une partie de son lait sous STG Lait de Foin Dix autres témoignages sont apportés. Enfin, ce dossier est clôturé par un article sur Biocoop (partenaire de Biolait), qui fait également co-exister circuits courts et filières longues dans ses magasins.
Dossier de presse Agence BIO : Etat des lieux du bio en restauration hors domicile : Un an après la promulgation de la loi EGAlim
Lobjectif de la loi EGAlim de 2018 prévoit 20 % de produits bio ou issus dune ferme en conversion dans la restauration collective dici 2022. Un an après sa promulgation, quen est-il ? Ce dossier de presse souligne les avancées sur le sujet. Pour la première fois depuis plusieurs années, la croissance en valeur des produits bio en restauration collective est plus forte que le marché des produits bio en général en France (+ 28 % vs + 15 %), témoignant d'une véritable dynamique. Cette tendance est renforcée par l'augmentation du nombre de restaurants collectifs ayant introduit des produits bio (65 %), particulièrement dans la restauration scolaire (86 %). Ces évolutions sont encourageantes. Toutefois, des freins perdurent, en particulier en lien avec les surcoûts engendrés par l'introduction des produits bio et avec les difficultés à identifier des fournisseurs. Les chiffres clés du bio en restauration collective sont présentés, puis ceux en restauration commerciale. Un focus est consacré aux méthodes identifiées pour limiter les coûts de l'introduction de produits bio et aux perspectives pour 2020.
Dossier : Restauration collective : 20 % de bio dans les cantines
Emmanuelle FOLLIN, Auteur ; Marie STREISSEL, AuteurLors de son Assemblée Générale de mars 2019, Bio en Grand Est a organisé une table ronde sur la loi EGALIM, dont l'article 24 prévoit 20 % de produits biologiques dans les restaurants collectifs en France au plus tard au 1er janvier 2022. Ce sont les cantines scolaires qui ont le plus fortement introduit le bio dans leurs menus (79 %), suivies des restaurants d'entreprises (58 %). Le projet "Manger Bio Local en Entreprise", à l'initiative du groupe Orange et de la FNAB, vise à relocaliser les achats de 270 restaurants en France vers des approvisionnements bio locaux, en direct de groupements de producteurs. Bio en Grand Est, mandaté par Orange, accompagne, dans ce cadre, 6 restaurants de la région sur 3 ans. Ces restaurants font appel aux plateformes d'approvisionnement du territoire : Manger Bio Local Champagne-Ardenne, Paysan Bio Lorrain et Solibio. Dans les années qui viennent, les enjeux liés à l'objectif du projet de 20 % de bio local sont fondamentaux. Le territoire Grand Est entend conserver des filières bio locales et équitables, avec une offre régionale organisée collectivement par les groupements de producteurs. La DRAAF Grand Est développe, parallèlement, des dispositifs d'accompagnement en milieu scolaire destinés à sensibiliser les élèves et les équipes de restauration à la problématique alimentaire.
« Fabriquer du fromage : Avoir une bonne valeur ajoutée, mais avant tout être riches de belles rencontres et dune réussite collective créant du lien Comme avec Biolait »
Marion GABORIT, AuteurEn Lozère, cinq fermes laitières (dix exploitants) se sont regroupées sous la forme dun GIE pour créer et fabriquer des fromages à partir de lait exclusivement lozérien issu de la race Brune (fromages « Saveurs Lozère »). Quatre de ces fermes sont en bio et 3 livrent à Biolait. Pour la transformation, ces éleveurs font appel à une fromagerie (fromagerie Baechler) sous forme de prestations de service. Le reste des tâches est intégralement géré par les membres du GIE. Lun deux soccupe du calendrier de collecte : comme chaque ferme ne transforme quune partie de son lait, il faut planifier les jours de collecte et les jours de transformation en fonction du calendrier de passage des laiteries. Après avoir livré le lait à la fromagerie, les éleveurs récupèrent les fromages et gèrent les stocks, les livraisons, les ventes (marchés, foires, magasins, restaurants, etc.), ainsi que la communication (page Facebook, démarchage, etc.). Ce système de transformation leur permet de mieux valoriser le lait (800 /1000 L), tout en mutualisant les moyens et en partageant les risques. Il est en partie possible grâce à la souplesse de Biolait qui accepte de collecter de plus petits volumes et de manière moins régulière.
Faire le choix des circuits courts alimentaires
Pourquoi et comment s'approvisionner en circuits courts et soutenir une agriculture paysanne respectueuse de l'environnement et des hommes ? C'est la question à laquelle répond cette vidéo qui présente différents modèles de circuits courts. Les AMAP consistent en un contrat d'engagement réciproque entre un agriculteur et des consommateurs qui s'engagent à venir chercher, chaque semaine, un panier de légumes à un prix fixé à l'avance, par accord mutuel. D'autres modèles, comme les groupements d'achat et les boutiques de producteurs en ligne, sont présentés. Dans tous les cas, l'impact environnemental et la rémunération des agriculteurs sont les enjeux centraux qui guident le développement des circuits courts. Les avantages communs à ces différents exemples sont : un prix stable et juste pour les producteurs, des produits locaux, frais et de saison à un prix abordable pour les consommateurs. Un modèle gagnant-gagnant dans lequel, en plus de l'achat, existent du lien social et du partage de moments conviviaux.
Graines d'une Bretagne d'avenir
Emmanuel ANTOINE, Auteur ; Xavier HAMON, Auteur ; Olivier ROELLINGER, Auteur ; ET AL., Auteur | CHATEAULIN (ZAC de Run ar Puñs, 29 150, FRANCE) : ÉDITIONS LOCUS SOLUS | 2019Cet ouvrage collectif a été rédigé dans le cadre de la campagne "Graines d'une Bretagne d'avenir", à l'initiative de lassociation MINGA, de lAlliance Slow Food des cuisiniers, du Syndicat des Artisans Semenciers et du Groupement des agriculteurs bio du Finistère (GAB 29). Il présente des variétés produites et proposées dans le cadre de cette campagne. Il dessine les contours d'un nouveau métier, celui d'artisan semencier, et montre en quoi celui-ci aide à refonder le métier de maraîcher, à alimenter le métier de chercheur et à accompagner le métier de cuisinier... Les semences variétés populations contribuent à définir une nouvelle agriculture biologique de territoire, moins tributaire de l'industrie agroalimentaire. Dans cette nouvelle agriculture, tous les métiers de l'alimentation participent à créer une alimentation de proximité, propre, juste et accessible au plus grand nombre, comme l'illustrent les témoignages (artisans semenciers, maraîchers, cuisiniers, chercheurs ) présents dans cet ouvrage.
Laine dici : revenons à nos moutons
Véronique ZBINDEN, AuteurEn Suisse, dans lArc jurassien, des éleveurs et des artisans se sont associés autour dafin de valoriser la laine issue délevages locaux. Lhistoire de lassociation Laines dici démarre en 2002, lorsque le conseil fédéral suisse a décidé de ne plus soutenir la transformation de la laine. Un collectif, issu de Longo Maï, dUniterre et du syndicat jurassien du bétail a réagi en mettant en place une pétition et a récupéré près de 20 000 signatures. Suite à cette mobilisation, une ordonnance est adoptée en faveur de projets de valorisation de la laine et de projets novateurs. Laines dici fait partie de lun de ces projets et voit le jour en 2008. Cette association, qui regroupait à la base une poignée dadhérents, compte maintenant 200 membres (éleveurs et artisans). Chaque année, quatre tonnes de laine sont réceptionnées avant dêtre triées et réparties dans différentes filières suivant leur qualité. La majeure partie part pour FIWO (Förderung Innovativer Wollverarbeitung Ostschweiz) qui la transforme en matériaux isolants (la laine brute est alors rémunérée 1,20 franc suisse par kilo aux éleveurs), et les laines de qualité sont travaillées sur place (elles sont rémunérées 2 francs suisses par kilo brut et Laines dici souhaite augmenter les tarifs pour les laines de très bonne qualité). A noter quen Suisse, plus dun tiers de la laine produite est détruite faute de temps, de rémunération et de conservation des savoir-faire.
Manger Bio Local en Entreprise : des carottes bio d'Ile-de-France dans les restaurants Orange (1/3)
Premier d'une série de trois épisodes, cette vidéo présente Xavier Dupuis et sa Ferme des Garennes, située aux Mureaux (78), d'où proviennent les carottes bio servies dans les restaurants de l'entreprise Orange d'Ile-de-France. Cet approvisionnement bio et local a pu être mis en place grâce à l'appui du réseau FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) et du cabinet FL Conseil, dans le cadre du projet Manger Bio Local en Entreprise. La vidéo montre le cheminement des carottes, de la récolte au départ de la ferme.
Mesure de l'introduction des produits bio en restauration collective : Rapport d'étude : Octobre 2019
Ce baromètre concernant la restauration collective présente les résultats d'une enquête menée auprès de responsables de la restauration en charge du choix et/ou des achats de produits alimentaires pour des entreprises publiques ou privées, des hôpitaux, des cliniques, des maisons de retraite, des établissements pénitentiaires, des écoles, des lycées et des universités. Parmi les résultats, il est à noter que 65 % des établissements de la restauration collective ont introduit des produits bio au cours de l'année 2019. La restauration scolaire est le segment dans lequel le bio est le plus présent (86 % des écoles en achètent) ; dans la restauration du travail, c'est 58 % ; et dans celle de la santé et du social, 38 %. Les produits bio le plus souvent introduits sont les fruits et légumes frais et les produits laitiers. Les chiffres clés sont présentés dans le détail : évolution de l'introduction des produits biologiques dans les différentes catégories d'établissements, dans le temps et selon les régions, facteurs d'introduction, origine des produits, familles de produits, etc.
Natexpo Paris, 21 & 22 octobre 2019 : Evolution de la place des produits bio locaux dans les magasins spécialisés en France
Lors du salon NATEXPO 2019, le cabinet d'études Ecozept a présenté les résultats d'une enquête sur l'évolution de la place des produits locaux bio dans les magasins spécialisés bio entre 2015 et 2019. 107 magasins ont été interrogés. Les questions ont porté sur la satisfaction des magasins au regard des prix du produits, de leur qualité, de leur conditionnement, de la fréquence des livraisons, de la possibilité ou non de trouver les produits locaux bio souhaités, etc. L'enquête a permis de dresser un état des lieux des produits les plus représentés dans l'approvisionnement local des magasins, des produits locaux les plus vendus, de ceux qui sont difficiles à trouver... Parmi les enseignements de cette étude, les points positifs sont que, globalement, la situation des produits locaux bio en magasins spécialisés s'est améliorée et que l'assortiment local compte beaucoup dans la distinction positive d'un magasin par rapport à un autre. L'organisation efficace de l'approvisionnement reste un challenge important.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Résultats de l'enquête annuelle - Novembre 2019
Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2019 de l'Observatoire national de la restauration collective bio et durable. 280 collectivités ont répondu au questionnaire de lObservatoire, créé en 2017 par Un Plus Bio, Ecocert et le programme de recherche Lascaux. En tout, les pratiques de 4000 cantines ont été décortiquées, qui représentent les usages de 590 000 convives. Le document présente une cartographie des communes participantes, la description de l'échantillon (taille de la commune, type de gestion, etc.). Parmi les principaux enseignements à retenir cette année : Manger bio à coûts constants, cest possible à condition de faire évoluer les pratiques. En 2019, un repas à 25 % de bio coûte 1,87 de denrées alimentaires ; L'approvisionnement local se fait plus facilement lorsque les collectivités réussissent à mobiliser leurs équipes pour travailler des produits bruts et de saison ; Manger bio et local à la cantine peut permettre à une collectivité d'agir sur l'aménagement et le développement de son territoire.
Origine France : Les acteurs du bio s'organisent
Anne-Sophie LE BRAS, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; Franck JOURDAIN, Auteur ; ET AL., AuteurEn préambule à ce dossier sur l'origine France des produits bio, une interview de Florent Guhl, directeur de l'Agence BIO, rappelle les enjeux actuels de la bio : l'objectif de 15 % de surfaces agricoles en bio en 2022, qu'il estime atteignable, l'autosuffisance alimentaire en bio, qu'il juge souhaitable, la démocratisation du bio, dont il affirme qu'elle ne doit pas se faire au détriment du développement de la valeur tout au long de la chaîne. Sensuit ensuite un article, "Les acteurs du bio relèvent le défi de l'origine France", qui revient sur la loi Alimentation d'octobre 2018, et en particulier sur le rôle de la restauration collective dans l'organisation et dans le développement de la production biologique sachant que les problématiques d'approvisionnement ainsi que le dilemme entre bio et local, sont souvent cités par les élus comme les principaux freins à l'augmentation de la part de bio en restauration collective. 4 dossiers thématiques sont ensuite proposés : - Dossier Coopératives : Comment les coopératives valorisent la production bio ; Unébio poursuit son maillage du territoire ; - Dossier Restauration : Le réseau Manger Bio s'est professionnalisé ; Auvergne Bio Distribution fédère la production bio locale ; "Braver les préjugés tenaces sur les producteurs locaux" ; - Dossier Commerce : Loc'Halle bio fédère l'offre sur le Min (Marché d'intérêt national) de Bordeaux ; Le pôle bio du Grand Marché de Provence est "structurant" ; La grande distribution garde la main (une experte donne son avis sur le modèle économique et la rentabilité du bio pour la grande distribution) ; "Nous sommes en lien avec plus de 1 500 producteurs bio" (Benoît Soury, directeur marché bio du groupe Carrefour) ; - Dossier Régions : La région Pays de la Loire montre son soutien au bio ; "La structuration est un travail de longue haleine" (dialogue avec Nancy Fauré, directrice d'Interbio Occitanie).
De la pédagogie en rayon
Arielle DOLPHIN, AuteurMarie-Cécile Nerfi est responsable du rayon fruits et légumes dun magasin LEau Vive (réseau de magasins bio créé en 1979), près de Chambéry. Elle explique comment elle gère lapprovisionnement de ce rayon pour allier qualité et origine des produits (les approvisionnements français sont privilégiés, 50 % des légumes sont produits localement), tout en minimisant le gaspillage. Marie-Cécile arrive tôt pour réceptionner les livraisons et marquer les colis à prélever en premier. Elle en profite pour trier les produits abîmés et les mettre de côté pour élaborer des paniers à 4 (au lieu de 12 ) ou les proposer à la vente via le système « too good to go ». Marie-Cécile nhésite pas à effectuer de la pédagogie auprès de ses clients pour expliquer les choix de produits (qualité, cohérence avec les saisons, non emballés et sans filet). Le magasin encourage aussi à ne plus utiliser de sachets jetables en proposant des sacs en coton bio pour le vrac, les fruits et les légumes (tout est pesé en caisse).
Au Portugal, lherbe est plus verte sous les chênes-lièges
Jade LEMAIRE, AuteurQuels modèles agro-économiques innovants favorisant linstallation en agriculture existent ? Cest ce quétudie le projet européen « Newbie », dans le cadre duquel des exemples dinitiatives ont été étudiés au Portugal. Cet article met le focus notamment sur trois dentre elles, développées dans la région dAlentéjo où existe encore le Montado, système agro-sylvo-pastoral traditionnel basé sur le chêne-liège. Ce dernier, en plus du liège, fournit de lombre aux troupeaux bovins, ovins et porcins qui se nourrissent dherbe et de glands. Dans cette région, un exploitant a ainsi décidé, en 1990, de restaurer le Montado sur sa ferme de 500 hectares. Aujourdhui, cette dernière accueille plusieurs autres exploitants en bio et permet la production de plus de 300 produits vendus sur place (dans un restaurant), en Amap ou dans un magasin à Lisbonne. Dans cette même région, luniversité dEvora met en place la certification « km0 », pour des producteurs, transformateurs, magasins ou des restaurateurs. Ainsi, un chef « Km0 » doit proposer un menu complet élaboré à partir dingrédients produits dans un rayon de moins de 50 km. Autre exemple, la coopérative Minga, offre plusieurs services pour favoriser une agriculture durable de proximité : incubateur pour de nouveaux agriculteurs, services de comptabilité ou de communication, aide administrative ou appui à la commercialisation via une boutique.
Répondre à la demande en pomme bio
Véronique BARGAIN, AuteurLa demande en fruits et légumes, bio et locaux, en restauration collective, saccroît, notamment suite à la loi EGAlim. Selon lAgence BIO, 86 % des établissements proposant du bio, achètent des fruits bio, dont 80 % de la pomme. Le développement des vergers de pommes bio est donc un enjeu. Le grossiste TerreAzur Bretagne confirme la forte demande et est à la recherche de pommes bio locales pour y répondre. Alain Rouault, responsable de la cuisine centrale de Plérin (1400 repas/jour), a développé des partenariats avec des producteurs locaux afin dalimenter sa cuisine. La question des vergers en conversion reste compliquée car, bien quil y ait des aides, les producteurs ont du mal à valoriser leur production face à des acteurs qui veulent absolument du bio.
Tout n'est pas vert dans le bio : Le vrai, le faux, le frelaté...
CANARD ENCHAÎNÉ, AuteurLe bio est en plein essor et les produits bio rencontrent un franc succès, en magasins bio comme en grandes surfaces. La demande n'a cessé de croître ces dernières années, pour un ensemble de raisons. Le Canard Enchaîné a enquêté pour comprendre les ressorts de cette dynamique, sans faire l'impasse sur les aspects financiers. Si le bio coûte plus cher au consommateur, c'est qu'il coûte aussi plus cher à produire. Cependant, en dépit du boom de la demande, l'offre locale ne suffit pas toujours. Le bio rapporte de l'argent, et l'on ne peut faire l'impasse de s'interroger sur les dérives engendrées par cet engouement pour le bio. Que penser de certaines pratiques commerciales, des serres espagnoles, des tomates chinoises, des saumons bio plus lourds en métaux que leurs congénères ordinaires, des jus de fruits très riches en sucres, etc. ? L'augmentation de la quantité rime-t-elle avec une baisse de la qualité ? Le Canard Enchaîné s'est penché sur de nombreux produits et aborde de nombreuses questions sur le bio et la santé, le bio et la distribution, le bio et les questions de société..., sans se départir de l'humour propre à sa ligne éditoriale, comme l'illustrent les titres des articles qui composent ce dossier ("Manger bio coûte du blé" ; "Ça la fish mal" ; "Sucré, ça l'est !" ; "La faim et les moyens"...).
uvrer au développement dune alimentation locale de qualité
Claire BOUC, AuteurEn 2017, lAdapei de la Gironde a créé une légumerie de 180 m2, afin de promouvoir lutilisation de produits frais, de qualité, issus de lagriculture biologique ou raisonnée, auprès de la restauration collective. Cette légumerie, nommée la légumerie Magellan, produit des légumes de 4ème gamme et emploie douze personnes, dont onze en situation de handicap. Un soin particulier a été apporté à lergonomie afin de concevoir des postes de travail adaptés. La légumerie Magellan est certifiée pour l'AB et sapprovisionne en circuits courts auprès de coopératives ou de producteurs locaux. Elle répond à trois objectifs : créer des emplois pour des personnes en situation de handicap, permettre laccessibilité à tous à des produits bio et locaux via la restauration collective, soutenir le développement du maraîchage sur son territoire. La légumerie Magellan transforme 600 kg de produits frais par jour, principalement des pommes de terre et des carottes, mais aussi des oignons, des courgettes, des concombres, des butternuts, des potimarrons, des navets, des poivrons Un des onze employés en situation de handicap est interviewé : il explique ses missions et ce qui lui plaît dans son métier.
Adopte un supermarché
Omar MAHDI, AuteurSuperQuinquin, tel est le nom du "supermarché" coopératif qui a ouvert ses portes à Lille (59), le 1er avril 2017. Nicolas Philippin, ancien consultant en accompagnement de projets en économie sociale et solidaire, a rencontré Tom Boothe, Américain fondateur de La Louve, à Paris, sur le modèle de Park Slope Food, et réalisateur du documentaire Food Coop. Grâce à ses conseils, Nicolas et la dizaine de personnes intéressées pour créer un lieu dachat dans cet esprit ont franchi le pas. En créant SuperQuinquin, ils ont pour ambition "d'offrir une solution pour faire toutes ses courses au même endroit et d'y trouver des produits de qualité, bio ou locaux, qui restent accessibles". Mais c'est la force du collectif et l'humain qui restent les principaux moteurs de l'aventure. Seuls les coopérateurs, qui donnent de leur temps pour faire fonctionner le magasin, peuvent s'y approvisionner. Ils décident ensemble de ce qui est mis en magasin, pourquoi et à quel prix. L'acte d'achat s'en trouve chamboulé, mais seul ce changement de point de vue, comme l'illustrent les témoignages des coopérateurs engagés dans SuperQuinquin, permettra aux supermarchés coopératifs de représenter, à terme, une véritable alternative au consumérisme.
Annuaire des fournisseurs bio et en conversion d'Auvergne-Rhône-Alpes : Restauration hors domicile - Edition 2018/2019
Pour la restauration collective, un approvisionnement bio local a de nombreux intérêts : promouvoir localement des pratiques agricoles qui préservent leau, la biodiversité, la fertilité des sols ; donner à consommer des produits exempts dOGM, de pesticides et dadditifs chimiques ; redonner sens à la saisonnalité des produits et limiter les pollutions liées au transport des marchandises ; dynamiser le tissu rural ; répondre à lattente des consommateurs qui sont 91 % à souhaiter des produits français lorsquils achètent bio. Pour aider les acteurs de la restauration collective à sapprovisionner en produits bio locaux, le réseau FRAB AuRA met à disposition un annuaire actualisé des fournisseurs bio et en conversion de la restauration collective en Auvergne-Rhône-Alpes.
Une bière 100 % locale ?
Marion PAQUET, AuteurEn France, on compte actuellement environ 1 300 brasseries, dont une majorité de micro-brasseries. 90 % des brasseurs achètent leur malt à l'étranger, en Belgique et en Allemagne principalement, et 80 % de la production de houblon utilisée dans l'Hexagone provient des États-Unis, d'Angleterre et d'Allemagne. Si les brasseurs artisanaux visent d'abord la qualité, sans forcément considérer comme un problème de s'approvisionner à l'étranger, de plus en plus de consommateurs font valoir leurs attentes vis-à-vis de l'origine locale des produits entrant dans la composition de la bière. Pour Edouard Roussez, président de l'association Houblons de France, les houblonnières françaises, qui se sont adaptées aux industriels, proposent majoritairement des variétés peu chères, mais pauvres gustativement. En bio, c'est même la pénurie pour certains houblons... Edouard Roussez fait partie de ces acteurs du monde brassicole qui tentent aujourd'hui de relocaliser, en France, la filière houblon, notamment en créant du lien entre brasseurs et agriculteurs et en initiant la recherche-développement. Un travail de documentation sur les variétés de houblon a également commencé. Pour le malt, le problème se pose différemment. En effet, la France est un des premiers producteurs de malt brassicole au monde. Mais elle exporte 80 % de sa production, les grosses distilleries du secteur estimant que les quantités demandées par les brasseurs indépendants sont trop faibles. Ces derniers en importent 90 %. Face à ce constat, Guillaume Bourdon, suite à un séjour en Ardèche, sest lancé dans la création dune malterie en Rhône-Alpes. La coopérative Malteurs Echos est née il y a 7 ans et prévoit une production de 1 500 tonnes de céréales maltées dici 2020, dont 80 % sont récoltées à moins de 100 km de la malterie. Pour lagriculture, cette nouvelle demande est non seulement une opportunité de diversification des exploitations, mais également dinstallation.
Une cantine scolaire exemplaire
Marie DEPAUW, AuteurEn 1982, une toute nouvelle école a vu le jour à Saint-Frézal-de-Ventalon (48), petite commune cévenole dont le maire uvre, depuis plus de trente ans, à l'intégration de nouveaux arrivants. A l'occasion de l'ouverture de l'école, les parents se sont organisés bénévolement pour approvisionner la cantine en produits locaux. Au bout d'un certain temps, la mairie a repris la restauration à sa charge afin de permettre d'asseoir l'activité dans la durée et d'assurer une plus grande stabilité de salaires aux cuisiniers. C'est alors qu'une réflexion concertée s'est engagée entre élus, parents, enseignants, cuisiniers et écoliers... et qu'un certain nombre d'actions se sont succédées. Jusqu'en 2017, où la cantine est devenue la première cantine de France sous mention Nature & Progrès. La visite de la cantine de l'école des Abrits montre comment les acteurs ont engagé énergie et volonté dans le projet, collectivement et individuellement, chacun à son niveau et dans son rôle. L'instituteur, qui est aussi directeur, soutient l'action des cantinières. Dans la classe, il sensibilise ses élèves à l'environnement et aux enjeux de protection de la biodiversité, ainsi qu'à l'importance de l'alimentation. Mireille, cantinière, et un des piliers de la mutation, est un modèle de motivation. Elle accompagne les enfants, tout au long de l'année et de façon pédagogique, dans leur découverte d'une nourriture goûteuse, de qualité et de saison. Créée à l'initiative des parents, l'association Ecorelais favorise l'approvisionnement en produits bio, grâce à son service d'achats groupés.
Le chant de la terre, à La Louvière : Coopérative de "consomm'acteurs" bio
Dominique PARIZEL, AuteurLe Chant de la Terre, tel est le nom de cette coopérative de consommateurs bio nouvellement installée à La Louvière (Wallonie). Michel Eggermont, président de la coopérative, raconte comment le projet est né, et comment il a pu se concrétiser, grâce aux efforts des premières chevilles ouvrières, il y a 8 ans... Avec une dimension sociale affirmée, la coopérative entend faire évoluer les façons de consommer. Marie-Anne Collet, une des coopératrices, explique que cet engagement social se traduit à différents niveaux. Le prix reste un défi, afin que la population locale puisse acheter bio. Cependant, la coopérative est aussi un espace de rencontres et d'échanges. Ses membres souhaitent qu'elle soit aussi être un vecteur de diffusion d'informations et d'idées, en organisant des conférences, en rapprochant les consommateurs et les producteurs, en accompagnant de petites initiatives locales...
Les conséquences du "consommer local" sur la chaîne de production-transformation
Sauveur FERNANDEZ, AuteurL'alimentation locale et les circuits courts continuent de se développer et de rencontrer du succès auprès des consommateurs. Quelles sont les conséquences de ce développement et les défis pour les points de vente et les marques bio ? Quelle vision doivent-ils avoir pour mieux se distinguer, et comment adapter les filières bio ? Les magasins bio proposent environ en moyenne 14 % de produits locaux. L'enjeu est d'augmenter ce taux et d'élargir au frais, au sec et au non alimentaire sur le modèle des Épiceries Alternatives de Proximité (EAP). Les défis que les magasins bio doivent relever sont, entre autres : 1/ Avoir une vision audacieuse de l'avenir, notamment en mariant bio et terroir, en s'insérant dans un écosystème et une logistique locale adaptée, en participant à constituer une nouvelle chaîne agroalimentaire circulaire locale, frugale et agile, avec, au cur du système, les territoires et les clients acteurs de cette nouvelle super filière à haute naturalité... ; 2/ Améliorer les magasins existants ; 3/ Développer de nouveaux modèles de magasins ; 4/ Dépasser les centrales d'achat pour aller vers une logistique bio territorialisée (production et distribution), sappuyant sur la mutualisation des transports, entre autres...
Défi cantine : CAAP ou pas CAAP ?
SYMBIOSE, AuteurQuatre défis Familles À Alimentation Positive (FAAP) ont été organisés, dans le Morbihan, en 2016 et 2017, avec d'excellents résultats. Le conseil d'administration du GAB 56 a eu l'idée d'adapter la méthodologie du défi FAAP à la restauration collective. Ainsi, en avril 2017, le premier défi Cantine À Alimentation Positive (CAAP) a été lancé sur le pays de Vannes, avec le soutien du Conseil Départemental et de Manger Bio 56. Quatre collectivités du pays vannetais avec des contextes et des publics différents ont participé à ce nouveau défi. A l'issue de l'expérience, les résultats sont là : la consommation de produits bio a progressé de 8 points, avec une diminution du coût de 11 centimes par repas. 3 communes et un collège du pays lorientais se sont lancés à leur tour dans l'aventure en septembre 2018.
Défi Familles : Retour sur 4 ans de sensibilisation au bio local
Anaïs GUYOT-MONTET, AuteurLe Défi Familles à Alimentation Positive vise, partout en France, à encourager la consommation de produits bio à travers un programme d'accompagnement de familles volontaires vers une alimentation davantage bio et locale, de manière ludique et conviviale, à budget constant. Depuis 2014, 5 défis FAAP ont été mis en place en Ille-et-Vilaine, soit 19 équipes de familles au total. En mars 2017 , les partenaires du projet ont souhaité connaître l'impact de ces actions à plus long terme, en particulier sur les comportements alimentaires et les changements de pratiques. A travers un questionnaire envoyé à environ 600 personnes, des informations ont pu être recueillies, analysées, puis complétées par une étude d'Agrocampus Ouest qui a permis de dresser des profils de participants aux défis FAAP. Les structures relais accompagnatrices du projet ont été également interrogées. Ces défis ont eu un réel impact, dans la mesure où les foyers participants continuent de faire évoluer leur alimentation vers plus de bio et local. A ce stade, Agrobio 35 souhaite rendre les structures relais encore plus autonomes dans l'accompagnement des familles.
Développement des produits bio alsaciens dans les magasins spécialisés
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Depuis quelques années, la consommation de produits bio est en augmentation. De plus, une préférence pour les produits locaux se dessine de plus en plus clairement, avec, selon l'Agence BIO, 85 % des Français qui sont intéressés par une offre bio locale. Dans ce contexte, l'OPABA (Organisation Professionnelle de l'Agriculture Biologique en Alsace), acteur majeur du développement de l'AB dans cette région, cherche à développer l'offre alsacienne au sein des magasins spécialisés. Ce mémoire propose de définir, à partir d'un état des lieux de l'offre locale et des attentes des acteurs de la distribution bio, une stratégie d'actions visant à dynamiser le développement des produits bio alsaciens au sein de la distribution spécialisée. Il identifie plus particulièrement 3 leviers d'action possibles, touchant : à l'accompagnement des magasins dans leur démarche de prospection de nouveaux producteurs ; à l'utilisation de la charte "Alsace, Terre de bio", lancée en 2015 ; et au lien entre l'OPABA et les magasins bio.
Dossier : Agriculture bio
Valérie GODEMENT, Auteur ; C. JAHNICH, AuteurTrois articles composent ce dossier : 1) Le secteur bio a le vent en poupe. Il est fait état des chiffres 2017 de la bio en France. Ceux-ci montrent la progression importante de la bio, et, dans certaines régions, plus particulièrement dans les filières de la viticulture, des fruits, des légumes et des volailles (de chair et ufs). Un zoom sur la bio en Europe est proposé ; 2) "En viande, il faut aller jusqu'à la finition". Cézallier Bio, Bio 15 et Bio 63 ont organisé une journée portes ouvertes chez Jean-François Pagès, éleveur allaitant bio qui engraisse ses animaux pour les valoriser au maximum. Cette journée a été l'occasion de rappeler qu'il manque encore, en Auvergne, une filière pour valoriser les broutards bio. Un zoom sur l'abattoir de Neussargues (15), agréé en bio, est proposé ; 3) Collectif. Bio Massif, point de vente collectif de producteurs avec des produits 100 % locaux et bio à Besse (63), a été inauguré le 21 mars.
Dossier : Introduire des produits bio en restauration collective ; Manger Bio Champagne-Ardenne : Une structure au service des cantines !
Claire VIDIE, Auteur ; Christophe RINGEISEN, AuteurDans le Grand Est, le réseau bio a accompagné l'émergence de structures de producteurs bio qui se sont regroupés afin, entre autres, de livrer des produits bio auprès de la restauration hors domicile : Manger Bio Champagne-Ardenne, Paysan Bio Lorrain et Solibio en Alsace. Ces acteurs sont devenus incontournables dans la région pour répondre à la demande des cantines qui souhaitent augmenter leurs approvisionnements locaux en bio. La cuisine du Collège Europe, en Alsace, a réussi à atteindre plus de 50 % de bio sans surcoût. Mme Mai, la cheffe de cuisine, apporte son témoignage sur cette transition dans sa cantine. L'association de producteurs bio Manger Bio Champagne-Ardenne, qui assure la mise en uvre opérationnelle de lapprovisionnement des collectivités s'adresse aussi, depuis 2017, à la restauration commerciale en leur proposant des produits bio locaux adaptés à leur activité. Cette plateforme est pour l'heure le seul regroupement de producteurs bio et locaux en Champagne-Ardenne.
Dossier : Made in France : être leader sur son territoire
BIO-LINEAIRES, AuteurCe dossier propose d'aider à y voir plus clair dans la profusion des mentions se réclamant d'une "origine France". Le consommateur est de plus en plus exigeant en matière d'identification de l'origine des produits qui lui sont proposés, en particulier lorsqu'il s'agit de consommer "made in France", bio et local. Au sommaire du dossier : - Des produits bio très majoritairement "Made in France" ; - Appellations d'origine : précurseur du "Made in France" ; - Mentions "Made in France" : comment s'y retrouver ? ; - Filières : la structuration en ligne de mire ; - Filière authentique : le bio gagnant ! ; - Conversion : y aura-t-il des aides pour tout le monde ? ; - Le commerce équitable made in France ; - Le bio "Made in France" national et en région ; - Made in France : Synthèse des divers logos ; - Le Made in France, une valeur sûre.
Dossier de presse Agence BIO : Bio en restauration hors domicile : entre loi et réalité : Enquêtes exclusives Agence BIO/CSA RESEARCH menées auprès des élus et des acteurs de la restauration collective et commerciale
Ce dossier de presse présente les résultats des enquêtes exclusives Agence BIO/CSA Research menées auprès des élus et des acteurs de la restauration collective et commerciale, dévoilés le 16 novembre 2018. Il dresse un état des lieux de la part des produits bio en restauration commerciale et collective : zoom sur les produits bio les plus consommés en restauration collective, dont très majoritairement les fruits et légumes frais ; impact financier ; types détablissements proposant du bio dans leurs services de restauration collective, etc. Ce dossier présente aussi la vision et les motivations d'élus pour répondre à la forte demande sociétale en matière de produits bio en restauration collective, ainsi que les leviers et les freins identifiés.
L'évolution de la distribution : vos réactions
BIO-LINEAIRES, AuteurDes acteurs historiques de la bio, fabricants, producteurs, distributeurs, s'expriment sur l'arrivée de la GMS dans la distribution bio, ses conséquences et les perspectives de la bio dans ce contexte : - Cédric Cadoret, directeur de la Coopérative Chlorophylle, à Nantes (7 magasins) ; - Marie Michel, codirectrice et accompagnatrice du GRAP SCIC SA (Groupement Régional Alimentaire de Proximité) à Lyon ; - Christian Ehrhart, maraîcher et gérant du magasin Nature & Culture à Oberschaeffolsheim (67) ; - Daniel Zerr, président d'Europ Labo.
Guide pratique pour une restauration collective bio et locale : Dossier d'experts
Delphine DUCOEURJOLY, Auteur ; Célia DUPETIT, Auteur | VOIRON CEDEX (Groupe Territorial, BP 215, 38 506, FRANCE) : TERRITORIAL ÉDITIONS | 2018L'introduction des produits bio et locaux en restauration collective relève avant tout d'un choix politique répondant à plusieurs enjeux : préservation de la santé des populations, protection de l'environnement et lutte contre la désertification des campagnes. Les initiatives se multiplient partout en France, à des échelles différentes, depuis l'introduction ponctuelle de quelques ingrédients bio jusqu'aux projets les plus ambitieux visant le 100 % bio à tous les repas. Ce Guide pratique pour une restauration collective bio et locale permet aux élus et aux décideurs de mettre en cohérence les projets de restauration collective bio avec les autres démarches de développement durable ayant cours sur leur territoire. Il propose des outils méthodologiques et des solutions opérationnelles pour faciliter le passage au bio des services de restauration et répond à toutes les questions qui se posent aux porteurs de projet pour garantir la pérennité de leur démarche : maîtrise des coûts, gestion des approvisionnements, développement des filières bio locales, rédaction des marchés publics, sensibilisation des convives et formation des personnels. Conçu dans une approche pragmatique inspirée des nombreux projets menés par les deux auteurs dans ce domaine, ce guide aidera les collectivités à atteindre l'objectif des 20 % de bio inscrit dans la nouvelle loi "Alimentation", tout en privilégiant les filières locales d'approvisionnement.
Guide des producteurs locaux : Vallée de la Drôme-Biovallée : Édition 2017
Hugues VERNIER, Auteur ; Perrine TAVERNIER, Auteur ; Louise RIFFARD, Auteur | EURRE (Ecosite du Val de Drôme, 96 Ronde des Alisiers, 26 400, FRANCE) : COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU VAL DE DRÔME | 2018Cette édition du Guide des producteurs locaux en Vallée de la Drôme - Biovallée recense 143 producteurs, dont plusieurs en bio, et lieux de vente pour se procurer des produits de proximité et de qualité. Il propose de multiples façons de s'approvisionner : vente à la ferme, marchés, magasins de producteurs, paniers... Il couvre l'ensemble du territoire de 2 communautés de communes : Communauté de Communes du Val de Drôme et Communauté de Communes du Crestois et du Pays de Saillans Cur de Drôme. Ce panorama des productions et des producteurs reflète l'identité de ce territoire drômois dans lequel l'agriculture constitue une part importante.
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine : promouvoir, structurer, innover !
BIO-LINEAIRES, AuteurINTERBIO Nouvelle-Aquitaine est la nouvelle association interprofessionnelle bio régionale. Elle rassemble plus de 210 organisations et opérateurs membres, représentant plus de 3 500 producteurs bio. Ses missions s'articulent autour de 4 objectifs : promouvoir des produits bio régionaux, développer et structurer les filières bio régionales, animer un Pôle Régional pour une alimentation de qualité en restauration collective, représenter les intérêts de ses adhérents et de la filière bio en Nouvelle-Aquitaine. Elle porte deux marques régionales : Vin Bio Équitable et Bio Sud-Ouest France.
Des jus de fruits et légumes bio, extraits à froid, 100 % Aura
Karen MARUEL, AuteurAprès un premier emploi dans le marketing, Charline Speziale a séjourné au Canada où elle a, notamment, travaillé dans une entreprise de barres de céréales bio à Vancouver, avant de rentrer en France fin 2017. Elle vient de se lancer dans la fabrication de jus de fruits et légumes pressés bio. Elle a finalisé son projet en partie grâce à un financement participatif, notamment pour l'achat d'un extracteur de jus à froid. Avec son entreprise "KiluCru", elle souhaite faire découvrir des mélanges de légumes et fruits en Auvergne, en privilégiant les circuits courts. Dans des bouteilles de 250 ml en fibre de canne à sucre compostables, elle propose une gamme de jus élaborés avec une diététicienne. Les fruits et légumes utilisés sont 100 % locaux. La pression à froid permet de conserver toutes les vitamines. Non pasteurisés, sans conservateur ni additifs, ces jus frais comportent des associations de fruits et légumes crus, d'herbes fraîches, d'épices et de supergraines. Ses recettes ne manquent pas de saveurs : gingembre, céleri, concombre, carotte... et Charline a encore des idées plein la tête pour développer une gamme créative "100 % Auvergne-Rhone-Alpes".
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Rapport 2018
Cette brochure présente les principaux résultats de l'enquête 2018 réalisée par Un Plus Bio auprès de 239 collectivités, soit 3 400 cantines et plus de 500 000 convives. Trois grands thèmes ressortent : (1) Manger bio à la cantine ne coûte pas plus cher (les principaux leviers pour équilibrer le budget sont donnés) ; (2) Le bio des cantines est majoritairement local ; (3) La protéine végétale sinstalle dans les menus. L'enquête a permis également de confirmer qu'en matière de politique publique, la question de l'alimentation est souvent intégrée dans une dynamique de projet transversale sur le territoire, où elle s'articule à d'autres politiques locales, par exemple, à celle de la gestion des déchets ou à celle de la protection des zones de captage d'eau. Les projets de cantine bio, en général, sont des occasions pour dynamiser la démocratie locale.
Projet filière en Morbihan : La Normandie comme point de départ
Pierre BOUILLET, AuteurEn Normandie, un "projet filière" a été impulsé par les magasins Biocoop qui avaient du mal à augmenter la part de fruits et légumes bio locaux dans leurs rayons et souhaitaient renforcer encore plus le lien avec les producteurs. L'Association Bio Normandie a réuni les différents acteurs, pour mettre en uvre une phase de test pour mesurer les besoins. Loutil Panier Local a permis de simplifier la gestion des commandes des magasins. Une logistique commune est maintenant en réflexion. Dans le Morbihan, un projet similaire est en train de naître. Après une première étape consistant en un état des lieux de la demande, le projet se poursuivra en s'appuyant sur ce qui existe déjà et en l'adaptant au contexte et aux enjeux du territoire morbihannais. Le réseau GAB-FRAB, en soutien, entend voir ce projet contribuer à améliorer la visibilité entre l'offre et la demande en produits bio locaux, et ainsi favoriser le développement de filières bio plus structurées dans le Morbihan.
Prospective : "Made in France" et magasins bio : des produits bio nés "quelque part" pour plus d'authenticité
BIO-LINEAIRES, AuteurLe "Made in France" a le vent en poupe. De nouveaux imaginaires de vie liés aux produits bio (qualité optimale, solidarité, autonomie...) renforcent l'attrait pour des produits conçus "près de chez nous". Afin de mieux anticiper cette tendance, cet article propose d'essayer d'en saisir les raisons et d'en décrypter les valeurs, les intentions. En réaction à 20 ans de délocalisation et de désindustrialisation du territoire, certains consommateurs ont pris conscience de cette situation et de leur pouvoir d'action à travers leurs achats. D'autres raisons, liées à une quête d'identité, positive et tolérante, motivent le choix du "Made in France" comme un moyen d'exister au sein d'une communauté, dans un monde globalisé. Ce besoin d'authenticité, loin de freiner la demande pour des produits issus d'autres pays, la renforce au contraire, à condition que cette authenticité soit clairement explicite : identité du terroir, modes de fabrication différenciants, critères écologiques et sociaux... Ainsi, tous les pays ont-ils leur chance dans cette tendance... Les attentes des consommateurs vis-à-vis du "Made in France" constituent un vaste champ d'innovation pour les entreprises. Cette "désirabilité" d'un produit labellisé passera toutefois par des formules majoritairement françaises, ce qui n'est pas toujours encore le cas, y compris en bio, notamment pour les produits vendus en GMS. La composition des recettes (cosmétique, alimentaire...) devra inclure des ingrédients français issus d'un terroir particulier. Dans ce contexte, les jeunes marques bio ou éco-responsables ont toutes leurs chances. Souvent engagées dans des démarches d'économie circulaire (recyclage, réutilisation, réduction des emballages, vrac, etc.), elles séduisent les générations Y et Z (- 35 ans). Certaines marques bio historiques engagées sont dans cette ligne depuis longtemps, sans toutefois communiquer efficacement sur leurs atouts (comme la maîtrise de la filière).
Terres de Sources - Version alimentation - Des produits locaux issus d'une agriculture respectueuse de la qualité de l'eau
Terres de Sources est une démarche qui soutient et encourage les bonnes pratiques des agriculteurs locaux pour la protection de l'eau potable. Cette initiative a vu le jour en Bretagne, en collaboration avec la ville de Rennes. L'idée est d'acheter les produits des exploitants agricoles situés sur le bassin versant de la métropole à un prix plus rémunérateur. En contrepartie, les agriculteurs s'engagent à adopter des pratiques plus protectrices de la ressource en eau. Afin d'avoir un débouché représentant de gros volumes d'achats, la restauration collective a été la première cible visée et, aujourd'hui, ces agriculteurs alimentent les cantines des écoles de la ville de Rennes. Outre la protection de la qualité de l'eau potable, le projet cherche à redonner une capacité de négociation aux agriculteurs, et à rapprocher le producteur du consommateur. A l'avenir, la métropole de Rennes souhaite avoir de plus en plus d'agriculteurs rentrant dans cette démarche et pouvoir,in fine, fournir toutes les cantines, selfs et autres restaurations collectives de la ville de Rennes et plus encore... Un projet qui, d'apparence utopiste, est désormais réellement implanté et qui continue à se développer.
Transformation végétale : Où en est-on en Bretagne ?
Coralie BOUVET, AuteurDepuis quelques années, la demande en légumes bio, notamment transformés, s'accroît en Bretagne. En 2018, l'Agence BIO y recensait 127 préparateurs de produits à base de fruits et légumes bio. Ce sont souvent, soit de petits ateliers, soit de grands outils industriels mais, au final, il existe peu d'outils dimensionnés pour transformer des volumes intermédiaires, alors que les besoins sont réels. L'offre de légumes prêts à l'emploi, en particulier destinés à la restauration collective, semble être une opportunité pour de nouvelles légumeries. 3 initiatives bretonnes sont présentées : l'ESAT d'Apigné (35), Penn ar Bio à Brest (29), et l'entreprise familiale KerLeg' (56). Des expériences de conserverie sont également en cours : Babelicot, à Brest, L'atelier de transformation collectif Trans Farm Earth, à La Mézière (35), La Marmite Bretonne, à Plougoumelen (56), et Les Différents, à Languedias (29). Les collectivités territoriales voient l'intérêt de ces initiatives, qui contribuent au dynamisme du tissu économique local et à l'introduction de produits bio locaux dans les cantines. Le Pays de Vitré - Porte de Bretagne (35) développe actuellement un projet d'envergure de filière bio locale solidaire visant à structurer l'offre pour approvisionner la légumerie bio de l'ESAT de Retiers et/ou la restauration collective.
Vendre de la bière bio : Une bonne stratégie pour se faire mousser
Julie BEAUCÉ, AuteurZoom sur deux fermes bretonnes qui ont fait le choix de se lancer dans la production de bière biologique : - La bière, une diversification "à façon" ; Stéphanie et Martial Vivier se sont installés en 2005 (22), avec des ruches et un atelier viande bovine. Ils ont commencé à diversifier leur activité avec quelques poules pondeuses, des légumes de plein champ et une offre d'accueil à la ferme. C'est en échangeant avec leur voisin brasseur qu'ils ont ensuite décidé de se lancer dans la micro-brasserie, en utilisant la variété d'orge choisie par la filière brassicole bretonne bio De la Terre à la Bière. Après de nombreux essais, ils ont mis au point leur recette. Le produit a facilement trouvé sa clientèle sur la ferme, à la boutique et pendant les événements festifs organisés sur place ; - La Quévertoise, bière paysanne ; Vincent Boaglio, ingénieur agronome, a eu envie de se lancer dans la fabrication d'une bière bio et locale. Il a tout d'abord réalisé une étude de marché puis, en 2015, il s'est installé sur 12 ha de terres à Quévert (22). Son choix s'est porté sur une "bière paysanne, locale et biologique" et il se considère comme "Paysan-brasseur". Brasseur, mais aussi agriculteur, Vincent souhaite maîtriser toute la genèse du produit. Aujourd'hui, il commercialise sa bière via les AMAP, les bars associatifs et lors d'événements privés.
Viandes de ruminants biologiques : Freins et leviers à la commercialisation en filière longue : Diaporama de synthèse des résultats clés
Elisa MOLLIEX, Auteur ; Lucie ALLART, Auteur ; Timothée LE GUEN, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2018Ce diaporama présente les résultats dun projet étudiant mené, en 2018, par des élèves ingénieurs agronomes de lIsara, dans le cadre du projet BioViandes (tranche 1). Ce groupe détudiants a travaillé sur les freins et les leviers à la commercialisation, en filière longue, de la viande bovine et ovine biologique produite à lherbe sur le Massif central. Pour cela, ces étudiants sont allés enquêter des magasins spécialisés (magasins bio) et des magasins généralistes, de taille moyenne, dans différentes villes (Saint-Étienne, Le Puy-en-Velay, Clermont-Ferrand, Lyon et en Haute-Savoie). Les magasins généralistes vendent la viande en libre-service et dans un rayon traditionnel, tandis que les magasins spécialisés ont une offre uniquement en libre-service. La viande bio produite à lherbe du Massif central a, globalement, une image positive auprès des consommateurs, même si elle est peu connue et quun besoin en communication se fait ressentir. Suite à cette enquête, quelques recommandations pour faciliter la commercialisation en filière longue de la viande bio produite à lherbe sur le Massif central ont pu être formulées : créer un cahier des charges solide et cohérent ; définir les caractéristiques du produit et ses variations ; communiquer auprès des distributeurs ; communiquer auprès des consommateurs.
+9,9 % pour le marché bio allemand en 2016
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Allemagne, en 2016, la consommation de produits bio a augmenté de 9,9 % par rapport à 2015. L'élargissement de l'assortiment des gammes proposées par le commerce de détail alimentaire classique a largement contribué à stimuler les ventes. Autre fait marquant de l'année, une croissance plus modeste que les années précédentes dans le circuit des magasins bio. La demande en produits bio locaux a augmenté et diverses initiatives régionales ont été mises en place en coopération avec les magasins pour élargir cette offre. Les chiffres d'affaires et les parts de marché des aliments bio en Allemagne selon les circuits sont présentés (évolution entre 2014 et 2016).
Alimentation bio : De record en record au risque du manque !
Jean HARZIG, AuteurMalgré un rythme de conversions soutenu (2016 et 2017), la forte croissance de la consommation bio en France pose la question des pénuries possibles d'approvisionnement. 85 % des consommateurs attendent que le bio soit issu de productions locales et soit accessible chez un commerçant proche de leur lieu de vie. Cet article reprend les chiffres clés de la production bio (Agence BIO). Avec l'épicerie, les fruits et légumes sont les moteurs de croissance des ventes de produits bio sur tous les circuits de distribution. Ce qui pose nettement le problème de l'approvisionnement de ces rayons : la pénurie, notamment de produits locaux, ralentit une progression qui pourrait être encore plus forte.
Bretagne : Be Reizh, certifiée bio et bretonne
Frédéric RIPOCHE, AuteurBe Reizh signifie « être équitable » en breton. Il sagit de la marque créée par Initiative Bio Bretagne pour mettre en valeur les productions bio régionales. Cette marque partagée a été lancée en novembre 2016 par sept transformateurs pionniers. Elle est aujourdhui applicable aux transformateurs et en cours délaboration pour les producteurs. Cet article présente lorigine de ce projet et les valeurs quil défend.
Les collectifs en agriculture bio : Entre idéalisation et réalisation
Denise VAN DAM, Coordinateur ; Séverine LAGNEAUX, Coordinateur ; Jean NIZET, Coordinateur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2017Un nombre important de recherches se développent depuis plusieurs années sur la question de la transition des systèmes agroalimentaires des pays dEurope occidentale vers une plus grande durabilité sociale et écologique. À côté de nombreuses recherches portant sur les initiatives politiques, ou celles émanant dindividus, quils soient producteurs ou consommateurs, ce livre sinterroge sur le rôle des collectifs agricoles bio. Ainsi, se situe-t-il à un niveau danalyse intermédiaire, relativement peu exploré à ce jour. Les collectifs étudiés sont de natures très diverses ; cependant, tous sont situés « entre idéalisation et réalisation ». Car il sagit ici danalyser la confrontation entre, dune part, les aspirations, les valeurs, les projets de leurs membres et, dautre part, la réalité : celle de la gestion (première partie), du marché (deuxième partie), des institutions publiques (troisième partie), ou bien encore de leur identité propre (quatrième partie). Prenant pour objet une dynamique en cours et sadossant au réel, ce livre est une contribution importante à la compréhension de la transition écologique et du rôle quy joue lagriculture biologique, du type de changement qui sy opère, ainsi que des valeurs qui lui sont associées et font partie de sa réussite.
Construire collectivement la défense d'un concept : les points de vente collectifs
Marion VANDENBULCKE, AuteurEn 2016, les réseaux de points de vente collectifs Terre dEnvies en Auvergne-Rhône-Alpes et Boutiques Paysannes Occitanie ont mutualisé leur charte pour construire ensemble une stratégie de défense et de valorisation du concept. Ainsi, une marque collective commune, « Boutiques Paysannes® », a été déposée, et un système de « contrôle tierce partie » a été mis en place. Le fonctionnement de cette marque collective (comprenant un contrat de licence à léchelle de lassociation et un autre à léchelle du point de vente) est précisé. Aujourdhui, 37 points de vente collectifs sont agréés Boutiques Paysannes®.
Fiche : Cantines bio : Une multitude de ressources pour répondre à vos questions et vous aider à convaincre
Si le bio à la cantine se développe, nous sommes encore loin des 20 % en 2020 prévus par le Grenelle de lenvironnement. Demander à sa commune, son département, sa région ou directement à son établissement dintroduire des produits bio à la cantine nest pas toujours facile. Cette fiche renvoie vers des éléments permettant de proposer un projet argumenté et d'exposer aux interlocuteurs la faisabilité dune cantine avec des produits locaux et bio. Elle rassemble les ressources nécessaires (adresses de sites Internet) pour approfondir, se renseigner, sappuyer sur des outils (exemple de lettre type à adresser au maire de la commune), connaître des expériences réussies
Mois de la bio : Une filière pour valoriser ses réformes laitières
Il y a 25 ans, un groupe déleveurs laitiers dAlsace Bossue se lançaient ensemble dans la conversion de leurs exploitations. Parmi eux, Heini Klein et son épouse Véronique, à Ottwiller, dont l'exploitation compte aujourdhui 80 vaches en lactation. À loccasion du mois de la bio en Grand Est, co-organisé en Alsace par la Chambre dagriculture et lOpaba, léleveur a présenté son exploitation et sa manière de valoriser ses réformes laitières, via UNEBIO. Le Comptoir agricole s'occupe du transport. La viande est principalement vendue sur le Grand Est.
Nadège Noisette, adjointe à Rennes : "On essaie de travailler le plus possible avec des producteurs"
Anne RANDALL, AuteurCet article est consacré aux PAD (Plans Alimentaires Durables) et aux PAT (Plans Alimentaires Territoriaux), en particulier en Bretagne. Nadège Noisette, adjointe aux approvisionnements de la Ville de Rennes, explique comment les producteurs bio sont impliqués dans la démarche du PAD, notamment à travers le partenariat avec Agrobio 35. En parallèle, un Conseil de l'Alimentation a été constitué, regroupant de nombreux acteurs, dont des agents de la Ville, des parents et des producteurs. Il aura vocation à suivre les actions du PAD, mais aussi à proposer des initiatives et des actions à mettre en place, voire à faire naître des projets plus larges autour de l'alimentation. En termes dapprovisionnement, les ambitions du PAD de Rennes sont clairement de mettre en avant le bio, et, sur les 20 % de bio et les 20 % de durable, d'acheter un maximum de produits locaux. Le cahier des charges est travaillé en amont avec les producteurs afin de bien connaître leurs produits. Agrobio 35 sest impliqué dans la construction du PAD rennais et est aujourdhui membre de son Conseil de lAlimentation. Le PAD de Rennes fait partie des PAT, créés par la loi davenir pour lagriculture de 2014. Ils visent à rassembler tous les acteurs dun territoire afin de rapprocher production locale, transformation, distribution et consommation. En Bretagne, plusieurs PAT existent déjà, à léchelon départemental ou intercommunal. Les agriculteurs bio des territoires bretons peuvent se rapprocher dAgrobio 35 pour intégrer un PAT et porter les idées et les valeurs du réseau bio dans ces démarches territoriales autour de lalimentation.
Panier local : Un outil de gestion pour les producteurs en circuits courts
Cathy PICHON, AuteurLe site internet "Panier local", créé en 2007 par Ludovic de Beaurepaire (44), permet à des agriculteurs de toute la France, qui souhaitent développer la vente de leurs produits en circuits courts, d'avoir une gestion facilitée. Sur "Panier local", peuvent commander des particuliers, des professionnels, des magasins spécialisés, des restaurants collectifs ou commerciaux... 96 % des produits distribués sont bio. Chaque ferme ou collectif dispose de ses pages propres, avec une partie de présentation de la structure, puis d'autres dédiées aux produits et aux possibilités de livraison. L'utilisation de cet outil est particulièrement développée en Bretagne. Dans cet article, trois témoignages finistériens illustrent les possibilités offertes par cet outil : - Les Paniers du Cap (Isabelle et Christophe, maraîchers à Pont-Croix) ; - Ferme du Vern, à Saint-Yvi : un outil de commande pour la restauration collective (ferme laitière bio avec atelier de transformation) ; - Un outil aussi pour les cuisiniers (Jean-Luc Larour, cuisinier à Saint-Yvi, utilisateur du site "Panier local" de la Ferme du Vern).
Recherche producteurs presque désespérément
Guy DUBON, AuteurEn arboriculture et maraîchage, l'essor de nouveaux marchés agriculture biologique, produits locaux, produits transformés ou nouvelles productions comme le kiwi ou les noisettes nécessite l'engagement de nouveaux producteurs. Dans ce contexte, des démarches initiées par différents acteurs des filières (transformateurs, collectivités ) voient le jour. Consistant notamment à la mise en place d'accompagnement technique, financier, ou au développement d'outils de structuration de filière, certaines d'entre elles sont présentées dans cet article.
Réenchanter le consom'acteur : Les nouveaux espaces hybrides de restauration (4/5)
BIO-LINEAIRES, AuteurDans le numéro précédent de la revue, il était question des magasins lieux de vie expérienciels. L'article propose, tout d'abord, la suite et fin de cette thématique, avant de s'intéresser à un autre aspect de la tendance : les nouveaux espaces hybrides de restauration. Ces espaces proposent, la plupart du temps, une offre qui peut combiner restauration rapide de qualité, vente à emporter, service traiteur, livraison de repas à domicile et cuisine sur place. Ces services sont intégrés dans l'offre commerciale du magasin, au point parfois qu'il est difficile de discerner sa vocation réelle. C'est l'effet synergie de plusieurs services en un seul concept qui est attendu pour attirer la clientèle. 7 initiatives d'enseignes bio sont présentées, dont 3 aux États-Unis, comme ce magasin bio hybride lounge bar, dans l'Ohio, qui comprend, sur 830 m2, un café bar, un restaurant, un coin salon avec cheminée et une salle d'exposition d'artistes locaux... En France, le magasin Biocoop Data, ouvert en 2015, à Paris, mise sur le côté chaleureux et convivial en proposant une restauration "maison". D'autres initiatives ont vu le jour, par exemple à Bordeaux, où le Magasin Général vend des produits bio locaux et des plats éco-responsables. Citons encore le magasin La Récolte, avec une offre 100 % circuit court et de saison, et la Maison Plisson, épicerie fine parisienne, en partie bio, qui organise un "petit déjeuner des voisins" le dimanche. La grande distribution tend, elle aussi, à intégrer le concept dans ses hypermarchés.
Restauration collective : Une campagne en faveur des cantines bio
VEGETABLE, Auteur"Agir pour l'Environnement", la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves), la FNAB et la Ligue de l'enseignement ont lancé la campagne "Des cantines bio, j'en veux !" visant à inciter les pouvoirs publics à fixer un cadre législatif ambitieux et concret pour que les collectivités se fournissent en produits bio et locaux. En attendant, le site internet macantinebio.fr permet aux citoyens dinterpeller les élus locaux et les gestionnaires de plus de 50 000 établissements scolaires français. Cette campagne a débuté le 13 septembre 2017 et devrait se clore le 30 juin 2018. Lexemple positif des centaines de collectivités qui se sont déjà engagées dans cette voie montre quil sagit souvent dune décision politique avant dêtre une question économique.
Et si on mangeait local ? : Ce que les circuits courts vont changer dans mon quotidien
Patrick PHILIPON, Auteur ; Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Frédéric WALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2017Depuis une quinzaine d'années, les « circuits courts » de commercialisation de produits alimentaires font leur grand retour en France. Crises alimentaires aidant, les consommateurs veulent aujourd'hui savoir d'où viennent leurs aliments et comment ils ont été produits. Louvrage répond aux questions pratiques qu'ils se posent : où puis-je trouver des produits locaux ? Sont-ils plus chers, sont-ils meilleurs en goût ? Quelle différence entre une Amap et la vente à la ferme ? Quel est l'impact sur l'environnement ? Manger local : une « bonne idée » ou pas, finalement ? Repli sur soi ou acte citoyen ? Quels futurs pour les circuits courts ? 2 réflexions complémentaires concluent cet ouvrage : « Contribuer à un renouveau démocratique autour de lalimentation locale » et « Innover pour perpétuer la vie de nos territoires ».
Le supermarché paysan participatif La Fève franchit un nouveau palier
Benoît MOLINEAUX, AuteurA loccasion de la table ronde « Je choisis ce que je mange », organisée à Meyrin, en Suisse, le 21 septembre 2017, Benoît Molineaux fait un état des lieux du projet de supermarché paysan participatif La Fève. Basé à Meyrin, ce projet compte aujourdhui 250 membres. En se basant sur léchange et la coopération, les membres cherchent à sémanciper du marché de niche, à proposer des produits abordables locaux et de qualité, ainsi quà intégrer une dimension paysanne. A terme, le supermarché paysan participatif vise un chiffre daffaires de trois millions de francs par an. Benoît Molineaux présente les exemples dont il sinspire : - La Louve à Paris, comportant six mille membres en 2017, cest-à-dire un an après son ouverture ; - Park Slope Food Coop, aux États-Unis, qui existe depuis plus de 50 ans.
Actes du colloque "Bio, Proximité, Solidarité" : 14 octobre 2015
FNAB, Auteur ; CAB PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; GAB 44, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2016Les actes du colloque national "Bio, Proximité, Solidarité", organisé par la CAB Pays de la Loire, le GAB 44 et la FNAB, à Nantes, le 14 octobre 2015, sont parus. Quatre thématiques y ont été abordées et des pistes d'actions opérationnelles ont été identifiées concernant ces quatre thèmes : - Comment favoriser une logistique à faible impact sur les produits bio locaux ? : Développer l'utilisation d'outils innovants permettant une mutualisation logistique ; Réaliser une cartographie des acteurs de la logistique et des différents flux de produits existants par territoire. - Comment assurer une juste rémunération des producteurs et une pérennité des projets ? : Agir sur les coûts de production et de distribution ; Favoriser l'accès du public à une alimentation de qualité : appui aux revenus et sensibilisation. - Comment introduire les circuits de proximité dans l'aide alimentaire ? : Favoriser la sensibilisation et l'information des bénéficiaires de l'aide alimentaire ; Favoriser la production et l'approvisionnement en produits bio locaux ; Favoriser la coopération avec les collectivités locales. - Comment favoriser la sensibilisation du public à une alimentation de qualité et de proximité ? : Ecrire un projet éducatif "Bio et Local" collectivement ; Ecrire un projet pédagogique collectivement.
En Allemagne : La Bavière booste la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSi l'Allemagne est le premier marché bio européen, avec un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros, la production nationale ne peut répondre, à ce jour, à la demande. Afin de booster les conversions qui se sont ralenties, de nouvelles aides se mettent en place : plan fédéral de développement de l'agriculture bio de 17 millions d'euros par an, programme d'aides dans chaque Länder La Bavière est la première région bio d'Allemagne, avec 7 % de sa surface agricole certifiée. Le plan « BioRegio 2020 » y vise un doublement de la production bio régionale d'ici 2020.
Annuaire des fournisseurs bio et en conversion de Rhône-Alpes : Restauration hors domicile - Edition 2016
Cet annuaire, réactualisé régulièrement, est réalisé par le réseau Corabio avec la participation de Bioconvergence Rhône-Alpes. Il a pour objectif d'aider les établissements de restauration collective souhaitant introduire des aliments bio à identifier des fournisseurs rhônalpins de produits bio. Il liste les fournisseurs bio et en conversion de la restauration collective de Rhône-Alpes par types de produits : Multiproduits bio locaux ; Fruits bio locaux ; Légumes bio locaux ; Produits laitiers bio locaux ; Viandes, volailles et ufs bio locaux ; Poissons bio locaux ; Pains bio ; Épicerie bio locale ; Boissons bio locales ; Complément de gamme.
Approvisionnement local en restauration collective : quelle place pour la bio ? : Document de synthèse
Lintroduction de produits bio en restauration collective a connu une forte dynamique dans les années 2000, suite notamment au Grenelle de lenvironnement. Peu à peu, dautres notions ont suscité un fort engouement, notamment lapprovisionnement local. Une étude a été menée pour mieux comprendre les perceptions des acteurs de la restauration collective et analyser comment cet engouement pour le local pouvait être un levier pour la bio en restauration collective.
Du bio en resto co : Les arguments qui font mouche
Sophie DENIS, AuteurCet article fait le tour des arguments permettant de sensibiliser les collectivités aux enjeux d'une alimentation durable et bio en restauration collective. Ces arguments sont aussi susceptibles de répondre au mieux aux questions fréquentes qui semblent encore bloquer les décisions de certains responsables. Exemples : "Je suis en appel d'offres, donc je ne peux pas mettre du bio local" ; "Le budget cantine est déjà déficitaire. Le bio étant plus cher que le conventionnel, mes finances ne me permettent pas de développer de telles démarches" ; "Les bio ne sont pas assez nombreux pour livrer la restauration collective" ; "Et la santé dans tout ça ?"...
La boîte à outils des acheteurs publics de restauration collective sur www.localim.fr
Localim est un outil en ligne mis à disposition sur le site du Ministère de lAgriculture, à destination des acheteurs publics de la restauration collective. Il a pour objectif daccompagner les acheteurs publics dans leurs démarches dapprovisionnement local et de qualité. Deux grands axes structurent loutil : des fiches méthodologiques pour accompagner l'acheteur à chaque étape de son projet d'achat ; des fiches filières lui permettant de comprendre les spécificités de celles-ci. Les fiches méthodologiques sont au nombre de 8 : Sapproprier les concepts généraux ; Connaître son besoin ; Connaître loffre ; Connaître les bonnes pratiques ; Définir le cahier des charges ; Consulter les fournisseurs ; Impliquer les acteurs ; Suivre la mise en uvre. Les fiches filières sont au nombre de 6 : Viande bovine ; Viande ovine ; Viande porcine ; Volaille ; Fromages et autres produits laitiers ; Fruits et légumes. Trois guides pratiques complètent cet outil.
Les bons réflexes pour manger bio sans se ruiner et rester en bonne santé !
Dans le cadre du projet Familles à Alimentation Positive, publié par le réseau FRAB Auvergne-Rhône-Alpes, ce guide donne des clés de réussite pour une alimentation bio tout en gardant la maîtrise de son budget alimentaire : achats bio locaux, en circuits courts, de saison, de produits bruts et en vrac, de produits à fort intérêt nutritionnel, non raffinés (céréales complètes, huiles de première pression à froid...), jardinage et cueillette sauvage. Il est accompagné de conseils pour la préparation des repas (diversification de l'apport en protéines, lutte contre le gaspillage alimentaire, redécouverte des légumes oubliés, algues...). Quelques recettes faciles à reproduire sont proposées.
Bretagne : Manger bio au resto
Frédéric RIPOCHE, AuteurAfin de faciliter l'approvisionnement en produits biologiques des cafés, hôtels et restaurants bretons, et offrant ainsi un nouveau débouché aux entreprises locales, Initiative Bio Bretagne (IBB) a publié un catalogue de fournisseurs de produits bio bretons. Sorti au printemps 2016, il a été co-construit avec les grossistes, les logisticiens, et les transformateurs.
Campagne "Zéro Phyto 100 % bio" : J-100 avant la loi Labbé : Publication de la carte des communes en 0 phyto : Dossier de presse
Stephen KERCKHOVE, Auteur ; Diana SEMASKA, Auteur ; Sophie BORDERES, Auteur | PARIS (2 Rue du Nord, 75 018, FRANCE) : ASSOCIATION AGIR POUR L'ENVIRONNEMENT | 2016Le 24 septembre 2016, à 100 jours de lentrée en vigueur de la Loi n° 2014-110 du 6 février 2014 visant à mieux encadrer lutilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national, et à loccasion de la Journée de la Transition, Agir pour lenvironnement, Bio Consomacteurs et Générations Futures présentent la publication de la carte des villes et villages sans pesticides. Ce dossier propose un état des lieux de lengagement des communes françaises vers la réduction et la suppression des pesticides, et, plus largement, communique sur la campagne "Zéro Phyto 100 % bio". Les collectivités peuvent solliciter différentes organisations et soutiens techniques pour être accompagnées dans la mise en uvre de pratiques alternatives. Le "kit collectivité" est d'ailleurs disponible pour les aider.
Cantines bio : Le guide pratique des parents
Un Plus Bio, premier réseau national des cantines bio, propose ce guide pour accompagner les parents qui souhaitent faire évoluer la restauration collective près de chez eux. Des cantines plus bio, locales, saines et justes, cest possible, les expériences se multiplient un peu partout en France et le montrent. Chez les parents, passer au bio demande de lenvie et de la patience, chez les élus, de la volonté politique, et dans les services ou en cuisine, de lenthousiasme. Ce guide pratique à lusage des parents, basé sur l'expérience de lassociation Un Plus Bio au plus près des collectifs, démontre en quoi une action citoyenne bien réfléchie peut aboutir et bousculer les habitudes qui freinent les initiatives auprès des cantines.
Les carottes ne suffisent pas : Vers une agriculture biologique de proximité
Josiane HAAS, Auteur ; Martine WOLHAUSER, Auteur | FRIBOURG (cp 500, 1701, SUISSE) : ÉDITIONS FAIM DE SIÈCLE | 2016Durant une année, Josiane Haas et Martine Wolhauser, les deux auteures, se sont plongées dans le quotidien de lexploitation maraîchère dUrs Gfeller, en Suisse. Installé à Sédeilles, à la frontière valdo-fribourgeoise, ce dernier a choisi le bio, la diversité et la vente directe. Sur ses 6 ha, il fait vivre une vingtaine de collaborateurs. Ceux-ci sont les vrais protagonistes de ce livre, qui est dabord un récit vivant de ce qui se passe sur une exploitation maraîchère bio pendant un an. Au travers des portraits et des interviews des personnages rencontrés sur lexploitation, cet ouvrage met en lumière lengagement, la créativité et la vision partagée de ceux qui ouvrent des voies encourageantes face aux défis de lagriculture daujourdhui et pour répondre aux enjeux de notre alimentation. Ce récit démontre que lagriculture peut aujourdhui respecter la nature et les consommateurs, quil est possible de protéger la terre et de nourrir sainement la population, en misant sur léquilibre naturel, sur la diversité et sur la proximité.
Circuits courts : L'épicier du village a choisi la bio locale
Elodie MERABTINE, AuteurA Ercé-près-Liffré (24 km de Rennes (35), 1750 habitants), l'épicier du village a fait le pari de valoriser les produits bio des agriculteurs locaux. Après 6 ans de fonctionnement, ce petit commerce rural est devenu une référence en matière de circuits courts. Olivier, l'épicier, est un passionné. Grâce aux partenariats qu'il a su créer avec les producteurs, il propose des fruits et légumes bio toute l'année, une crèmerie à 50 % bio locale, la boucherie à 25 %. Mais, surtout, il y a une "ambiance" dans son épicerie : ici, les clients croisent les producteurs les jours de livraison, les enfants ont leur coin lecture, parfois on écoute la BBC... Olivier utilise les réseaux sociaux pour communiquer sur la bio, sur l'actualité du magasin, pour proposer des recettes... Il a également développé un service de commandes de paniers en ligne qui lui permet de compléter son activité (environ 40 paniers/semaine). L'article aborde les questions d'approvisionnement, de logistique, de contraintes qui peuvent le guider dans son choix des produits, de gestion administrative... Au-delà de l'épicerie d'Olivier, la situation reste difficile pour les épiceries de village, même si les commerces de proximité se portent globalement plutôt bien en Bretagne. Certains ont fait le choix d'un commerce mixte ou multi-activités, comme le Champ Commun, à Augan (56). Pour faciliter la logistique et les commandes groupées, développer des partenariats reste une piste privilégiée. Il serait également souhaitable que ces petites structures, pour lesquelles les aides existantes sont peu adaptées, alors qu'elles participent au développement des circuits courts, puissent bénéficier d'un soutien en termes de communication, de formation et d'information.