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Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique : Biodiversité : Résumé
En 2016, l’ITAB, en collaboration avec des chercheurs d’INRAE, a réalisé une analyse inédite, commanditée par le ministère de l’Agriculture, sur les externalités de l’agriculture biologique au regard de la littérature scientifique. Huit ans plus tard, face aux crises écologiques et à la montée des préoccupations environnementales et sanitaires, le MTECT (Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires) a confié à l’ITAB, avec l’appui de chercheurs (INRAE, INSERM...), l’actualisation de cet état de l’art par la prise en compte de nouvelles publications scientifiques portant sur plusieurs dimensions (santé humaine, climat, biodiversité, sol). Ce document est un résumé du chapitre “Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique : Biodiversité”, rédigé par Bastien Dallaporta, agronome, sous la direction de Natacha Sautereau, agronome. La rédaction de ce chapitre a bénéficié, en particulier, des appuis extérieurs d’experts de la biodiversité : Clélia Sirami, Christian Bockstaller, Lucile Muneret, Lionel Ranjard (INRAE), Vincent Bretagnolle (CNRS). 150 références bibliographiques ont été mobilisées et figurent dans le chapitre “Biodiversité”. Ce résumé de chapitre synthétise les principales externalités de l’agriculture biologique concernant la biodiversité, en référence aux pratiques principalement mises en œuvre en agriculture conventionnelle. Les parcelles conduites en AB ont en moyenne une abondance et une richesse spécifique respectivement supérieures de 32% et 23%. Le chapitre aborde des effets à l’échelle de la parcelle et à des niveaux d’organisation supérieurs, notamment au niveau du paysage, échelle qui contribue également de manière significative à la biodiversité des espaces agricoles. Ce résumé du chapitre Biodiversité s'accompagne d'une note synthétique de l'étude et des résumés des 3 autres thématiques (sol, climat, santé), en ligne à l'adresse : https://itab.bio/thematique-en-details/quantification-des-externalites-de-lagriculture-biologique.
Atlas des pesticides : Faits et chiffres sur les substances chimiques toxiques dans l'agriculture
Johanna BÄR, Auteur ; Jules HEBERT, Auteur ; Jill MADELENAT, Auteur ; ET AL., Auteur | BERLIN (Schumannstr. 8, 10 117, GERMANY) : HEINRICH BÖLL STIFTUNG | 2023Cet Atlas, fruit d’une coopération entre la Fondation Heinrich Böll, Friends of the Earth Europe, Bund für Umwelt und Naturschutz et le Pesticide Action Network Europe, est publié dans sa version française, enrichie de plusieurs chapitres, par le bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll et La Fabrique Écologique. Au travers d'une vingtaine de chapitres, cet Atlas, visant à alimenter le débat et à contribuer au développement de solutions alternatives aux pesticides, propose des réponses, appuyées par des faits et des chiffres, aux questions suivantes : Pourquoi utilisons-nous tant de pesticides et depuis quand ? Quels sont les impacts sur la santé et sont-ils différenciés selon le genre ? Quels impacts sur la biodiversité et notamment sur les insectes ? Qui détient les clés du marché mondial ? Que fait l'Europe, et que fait la France pour réduire leur utilisation de pesticides ? Quelles sont les alternatives aux pesticides qui existent et qui se développent dans le monde et à travers les territoires, en France hexagonale et dans les Outre-mer, particulièrement touchés par leur usage ?
Ongoing convergent evolution of a selfing syndrome threatens plant–pollinator interactions
Samson ACOCA-PIDOLLE, Auteur ; Perrine GAUTHIER, Auteur ; Louis DEVRESSE, Auteur ; ET AL., AuteurLes importantes interactions entre plantes et pollinisateurs sont perturbées par les changements environnementaux en cours, qui entraînent le déclin des pollinisateurs et pourraient limiter la production de pollen par les plantes et modifier les systèmes d'accouplement des plantes. Dans cette étude basée sur la méthodologie de l'écologie de la résurrection, les chercheurs ont comparé les ancêtres de pensées des champs (Viola arvensis) avec leurs descendants contemporains, issus de populations naturelles d’Ile-de-France, un environnement pauvre en pollinisateurs. Les graines des deux lots ont été mises en germination, puis implantées, en février 2021, sur une plateforme expérimentale située au nord de Montpellier. Des analyses génétiques, phénotypiques et comportementales ont été menées. L'analyse génétique des populations révèle une augmentation de 27% des taux d'autofécondation réalisés sur le terrain au cours de cette période. Les caractères des fleurs évoluent vers des corolles plus petites et moins visibles, une production de nectar réduite et une moindre attractivité pour les bourdons. Les chercheurs exposent l'évolution rapide d'un syndrome d'autogamie dans les populations de plantes étudiées, associée à un affaiblissement des interactions avec les pollinisateurs au cours des trois dernières décennies. Cette étude démontre que les systèmes d'accouplement des plantes peuvent évoluer rapidement dans les populations naturelles face aux changements environnementaux en cours. L'évolution rapide vers un syndrome d'autogamie peut, à son tour, accélérer le déclin des pollinisateurs, dans une boucle de rétroaction éco-évolutive ayant des implications plus larges pour les écosystèmes naturels.
Secrets toxiques : Faire face ensemble au scandale des pesticides
Andy BATTENTIER, Auteur ; Martin RIEUSSEC-FOURNIER, Auteur | SAINT JULIEN EN GENEVOIS CEDEX (BP 90107, 74 161, FRANCE) : ÉDITIONS JOUVENCE | 2023Cancers, maladies chroniques, infertilité.. Le rôle des pesticides dans l'émergence de problèmes de santé des humains et dans la disparition des insectes est démontré par de nombreux travaux scientifiques. Ce livre vise à donner, aux citoyennes et aux citoyens, les clés pour comprendre et agir sur ce sujet. L'origine pétrolière des produits est trop souvent oubliée. L'inadéquation des méthodes d'évaluation utilisées est mal connue. Mais, cet ouvrage ne se cantonne pas à dénoncer un problème, il constitue un véritable appel à l'action : il propose des solutions concrètes pour agir et faire entendre sa voix, pour défendre le droit à une alimentation sans résidus de pesticides, ainsi qu'à une meilleure protection de la population et de la nature.
Le déclin des insectes
Cette note scientifique, rédigée par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, synthétise l’état des connaissances scientifiques sur le déclin des insectes dans le monde. Ce phénomène est, en effet, complexe et difficile à évaluer, mais il fait l’objet d’un consensus scientifique. Actuellement, 41 % des espèces d’insectes seraient concernées et 31% seraient menacées d’extinction dans le monde. Les causes de ce déclin sont essentiellement liées à la perte d’habitats, à la dégradation de la qualité des milieux (pollutions), au réchauffement climatique et à l’invasion d’espèces exotiques. L’agriculture apparaît comme l’un des principaux moteurs de cette disparition, notamment à cause de l’usage excessif de pesticides. Il faut savoir que les insectes sont le reflet de la biodiversité : même si leurs populations sont encore mal connues, ils représentent 80 % des espèces d’eucaryotes actuellement présents sur Terre. Ils rendent également de nombreux services écosystémiques fondamentaux tels que la pollinisation, le recyclage de la matière organique, le contrôle biologique des ravageurs ou l’alimentation de nombreux vertébrés. La conservation des différentes espèces d’insectes doit ainsi être une priorité politique, sous peine de conséquences dramatiques pour les écosystèmes et l’humanité.
Kew Royal Botanic Gardens: State of the World’s Plants and Fungi
A. ANTONELLI, Auteur ; C. FRY, Auteur ; J.R. SMITH, Auteur ; ET AL., Auteur | LONDON (Richmond, TW9 3AE, ENGLAND) : KEW ROYAL BOTANIC GARDENS | 2020Ce projet sur l'état des plantes et des champignons dans le monde est porté par les Jardins botaniques de Kew, situés à Londres, en Angleterre. Il a pour objectif d’évaluer les connaissances actuelles sur la diversité des plantes et des champignons sur Terre, mais également d’identifier les menaces auxquelles ces derniers sont confrontés, et d’aborder les politiques mises en œuvre ou à mettre en œuvre pour les protéger. Produit en collaboration avec un symposium scientifique international, cet état des lieux annuel (réalisé depuis 2016) fait office de référence internationale et permet de suivre, chaque année, les grandes tendances et les évolutions de la diversité et des menaces. En 2020, ce rapport a cherché à valoriser cet état des lieux en montrant l’utilité des plantes et des champignons pour l’Homme et les écosystèmes. Pour cela, il aborde (entre autres) les sujets suivants : trouver de nouvelles idées grâce aux plantes et aux champignons avant qu’ils ne disparaissent (d’où l’importance de calculer leur risque d'extinction) ; trouver de nouvelles plantes comestibles pour nourrir le monde ; rechercher de nouvelles plantes et champignons à vocation énergétique ; renforcer la résilience urbaine avec des arbres, des abeilles et des champignons ; mettre en place une mesure des collections mondiales… Ce document soulève également des problématiques comme, par exemple : la politique de conservation aide-t-elle ou entrave-t-elle la recherche scientifique ? Pour finir, un focus est effectué sur la biodiversité des plantes et des champignons du Royaume-Uni et de ses territoires d'outre-mer.
Une apiculture malade de l’intensification agricole
Christophe NOISETTE, AuteurDans cette interview, Anne Furet, juriste à l’Union nationale de l’apiculture française, explique les raisons pour lesquelles l’apiculture se porte mal. Selon elle, il existe deux raisons principales à ce phénomène : l’utilisation de pesticides et les aléas climatiques. L’effondrement des colonies est aujourd’hui multifactoriel mais certaines causes jouent un rôle plus important que d'autres. Par ailleurs, les apiculteurs sont aussi confrontés aux difficultés de marché liées à la forte importation de miel bas prix de faible qualité. Pour soutenir la filière apicole, un Programme Apicole européen existe et finance des aides (actions de recherche, reconstitution du cheptel, etc.), mais la proportion versée à l’apiculture reste très marginale face au montant consacré à l’agriculture. Un document d’orientation (Bee guidance document), réalisé par l’EFSA en 2013, pourrait fortement aider les apiculteurs s’il était appliqué, mais les États de l’Union Européenne s’y opposent. Anne Furet rappelle l’importance des abeilles dans la biodiversité sauvage et dans la pollinisation des plantes cultivées (35 % de nos ressources alimentaires). Au-delà des abeilles, les autres espèces butineuses sont en danger, 75 % de la biomasse volante a disparu entre 1989 et 2013.
Les insectes désertent les champs
Christian GLORIA, AuteurUne étude allemande a montré que plus de 75 % des insectes volants ont disparu en 27 ans. D’autres études et observations confirment cette mauvaise nouvelle en France. Ainsi, le CNRS de Chizé a enregistré un déclin de 80 % des carabes et des réductions de 20 à 25 % d’abeilles sauvages sur 9 ans. Or, les abeilles sauvages sont plus efficaces sur la pollinisation que les abeilles domestiques… Le changement climatique peut être une cause de ce déclin, mais aussi les pratiques agricoles intensives (disparition des éléments semi-naturels comme les chemins, bordures de parcelles, haies, utilisation d’insecticides et en particulier des néonicotinoïdes au spectre large et d'herbicides qui détruisent les plantes dont les insectes dépendent…). Cela a un effet négatif sur toute la chaîne alimentaire (chauves-souris, oiseaux insectivores…).
Abeilles sauvages et pollinisation
Lukas PFIFFNER, Auteur ; Andreas MÜLLER, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2016Ce document résume l'état actuel des connaissances scientifiques sur l'importance des abeilles sauvages dans la pollinisation des plantes sauvages et cultivées. Il cite les causes actuellement connues du recul des abeilles sauvages, présente l'effet positif de l'agriculture biologique sur la préservation des abeilles et propose une liste de mesures destinées à favoriser et à protéger ces pollinisateurs.
L'étrange silence des abeilles : Enquête sur un déclin inquiétant
Imaginez à quoi ressemblerait un matin dans un monde sans abeilles. Ce n'est pas seulement le miel qui disparaîtrait de votre table. Plus de confiture de groseille, d'abricot ou de marmelade d'orange. Plus de jus d'orange ou de pomme. Plus de café, ni de chocolat. Il vous resterait le thé... Au rythme où les populations d'abeilles déclinent, ce cauchemar risque-t-il de devenir réalité ? Durant deux ans, Vincent Tardieu a sillonné la France et les États-Unis, rencontré des dizaines de chercheurs et d'apiculteurs, compilé près de deux cents publications scientifiques. Il présente ici les résultats d'une enquête exceptionnelle, où l'on découvre que de multiples raisons se conjuguent pour causer le déclin des abeilles : pesticides, parasites, virus, apiculture intensive, appauvrissement des ressources alimentaires pour l'insecte, mauvaise gestion de l'espace rural... Il est urgent de comprendre et, surtout, d'agir. Ce livre, réédition de celui de 2009, comporte un épilogue qui fait le point des toutes dernières découvertes.
Faits et chiffres : Abeilles sauvages et pollinisation
Lukas PFIFFNER, Auteur ; Andreas MÜLLER, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2014Des études montrent que les pollinisateurs sauvages (abeilles sauvages, mouches, scarabées, guêpes, syrphes…) jouent un rôle-clé dans la pollinisation des plantes sauvages et cultivées. Ainsi, 80 % des plantes cultivées les plus importantes dépendent de pollinisateurs animaux. Notons parmi celles-ci, les fraises, tomates, pommes, amandes ou melons. Certaines fleurs, dont le nectar est difficile à exploiter, sont pollinisées uniquement par des abeilles sauvages spécialisées. Ainsi, préserver les pollinisateurs sauvages, en particulier les abeilles sauvages, est crucial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire. Or, on note un déclin alarmant de ces pollinisateurs, ces dernières décennies. En Europe centrale, entre 25 et 68 % des abeilles sauvages sont aujourd'hui menacées. En effet, l'agriculture intensive a détruit de nombreux habitats, réduit le nombre et la diversité de fleurs présentes, uniformisé les exploitations. Enfin, les pesticides ont une action directe et indirecte néfaste sur ces pollinisateurs. Pour enrayer ce déclin, il est vital de prendre certaines mesures : préserver les habitats riches en fleurs et en petites structures, augmenter la diversité et l'abondance florale…etc. Notons que l'agriculture biologique contribue à préserver et favoriser les abeilles sauvages (non recours aux pesticides chimiques, aux engrais artificiels, culture accrue du trèfle, diversité des prairies...).
Abeilles en déclin dans le monde : de nombreux facteurs identifiés
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L'ENVIRONNEMENT, Auteur ; Notre-planete.info, AuteurCet article rapporte les conclusions d'un nouveau rapport publié le 10 mars 2011 par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement, qui rassemble et analyse les dernières données scientifiques sur l'effondrement des colonies d'abeilles. Plus d'une douzaine de facteurs pourraient expliquer leur déclin, observé dans de nombreuses régions du globe. Les scientifiques sont inquiets. En effet, sans un changement profond dans la manière de gérer la planète, la disparition des pollinisateurs risque de continuer, alors qu'ils sont de plus en plus essentiels pour la sécurité alimentaire de la population mondiale qui s'agrandit. L'an prochain aura lieu une rencontre des gouvernements à Rio, 20 ans après le Sommet de Rio, afin de faire évoluer les efforts internationaux en matière de développement durable et d'accélérer la transition vers une économie verte. Les services générés par la nature (forêts, prairies fleuries, récifs coralliens, pollinisateurs…) doivent être pris en compte.
Les abeilles, la planète et le citoyen : Comprendre le déclin des pollinisateurs, agir pour la biodiversité
Chaque jour, des menaces nouvelles pèsent sur la biodiversité. Le déclin des colonies d'abeilles, tout particulièrement, est devenu un sujet d'inquiétude pour les apiculteurs, les scientifiques mais aussi pour les pouvoirs publics. Les médias s'en font largement l'écho, mais il est difficile de se faire une idée juste de la situation. Dans ce livre qui pose de façon claire et objective tous les éléments du débat, Bernard Duran a décidé d'en avoir le cœur net. Il a sollicité les meilleurs spécialistes français de la question. Quelle est la gravité exacte de la situation ? Quelles sont les causes du déclin des pollinisateurs ? Quel peut être l'impact réel sur la société, tant sur le plan économique qu'écologique ? Et surtout, quelles sont les solutions possibles et les initiatives utiles pour améliorer la situation ? Chacun, à son niveau, a en effet les moyens d'agir.
Dossier : Le déclin des abeilles, un casse-tête pour la recherche
Pascale MOLLIER, Auteur ; Magali SARAZIN, Auteur ; Isabelle SAVINI, Auteur ; ET AL.Evaluer le phénomène du déclin des abeilles sauvages et domestiques et en comprendre les causes est un défi compliqué pour la recherche, mais un enjeu pour nos sociétés dont l'alimentation dépend pour une bonne partie de la pollinisation des plantes à fleurs. Bernard Vaissière, spécialiste de la pollinisation des cultures au sein du laboratoire Abeilles et environnement de l'Inra, explique que les études portent sur les abeilles en général, 1000 espèces sauvages en France intervenant dans la pollinisation et interagissant entre elles. Le programme de recherche européen Alarm, mené de 2004 à 2009, qui a pour but d'évaluer les risques encourus par la biodiversité terrestre et aquatique en Europe, prend en compte les pollinisateurs. Globalement, les scientifiques s'accordent à constater la diminution des pollinisateurs sauvages dans le monde et redoutent la disparition en cascade de la flore et de la faune associées. Les causes du déclin des pollinisateurs ont été essentiellement étudiées pour les abeilles domestiques. Chaque pays semble privilégier sa propre thèse pour expliquer la surmortalité des abeilles : Varroa destructor en Belgique, Nosema ceranae en Espagne, variante du virus IAPV aux Etats-Unis, traitements insecticides des semences en France. D'autres hypothèses causales sont encore peu étudiées : régression des espaces semi-naturels et simplification des assolements, apparition de prédateurs exotiques comme le frelon asiatique, influence des champs électriques et magnétiques, changement climatique… Face à cette crise, une réflexion a eu lieu en France sur les risques écotoxicologiques. Un groupe de travail, piloté par l'Afssa, travaille sur l'harmonisation à l'échelle européenne des procédures d'évaluation pour l'utilisation des insecticides systémiques en traitement de semences. Par ailleurs, les dispositifs d'observation deviennent plus internationaux. De plus, le rapport parlementaire du député français Martial Saddier prône la structuration de la filière apicole.
L'étrange silence des ABEILLES : Enquête sur un déclin inquiétant
Imaginez à quoi ressemblerait un matin dans un monde sans abeilles. Ce n'est pas seulement le miel qui disparaîtrait de votre table. Plus de confiture de groseille, d'abricot ou de marmelade d'orange. Plus de jus d'orange ou de pomme. Plus de café ni de chocolat. Il vous resterait le thé... Au rythme où les populations d'abeilles déclinent, ce cauchemar risque-t-il de devenir réalité ? Durant deux ans, Vincent Tardieu (journaliste scientifique spécialisé en écologie) a sillonné la France et les Etats-Unis, rencontré des dizaines de chercheurs et d'apiculteurs, compilé près de deux cents publications scientifiques. Il présente ici les résultats d'une enquête exceptionnelle, où l'on découvre que de multiples raisons se conjuguent pour causer le déclin des abeilles : parasites, pesticides, virus, apiculture intensive, appauvrissement génétique, mauvaise gestion de l'espace rural... Il est urgent de comprendre et, surtout, d'agir.