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Lanalyse de trajectoires dexploitations pour anticiper les productions des élevages bovins allaitants biologiques à base dherbe du Massif Central : Étude de 14 trajectoires délevages bovins viande biologiques Résultats clés
Ce document offre une synthèse des résultats obtenus par Capucine Simon, élève ingénieure à AgroParisTech, qui a analysé, dans le cadre du projet BioViandes, les trajectoires dévolution prises par des élevages bovins allaitants bio du Massif central depuis leur conversion à lagriculture biologique. Pour cela, 14 élevages, qui finissent la majorité de leurs animaux à lherbe et qui ont débuté au plus tard leur conversion en 2014, ont été étudiés : analyse de leur diagnostic de conversion (pour connaître leur système de production avant leur conversion à la bio), analyse de leurs données technico-économiques et réalisation denquêtes qualitatives pour comprendre les motivations et les déterminants des changements opérés sur les systèmes entre la conversion et la situation actuelle, ainsi que les difficultés rencontrées suite à la conversion. Cinq variables dévolution ont été identifiées : le taux de finition des bovins, la consommation daliments concentrés, le choix de la race (race lourde vs race rustique), les débouchés (circuits longs vs circuits courts) et les investissements couplés à la charge de travail. Quatre trajectoires types ont aussi été mises en évidence, caractérisées chacune par des évolutions du taux de finition des animaux, en fonction des choix de race et de la prévalence (ou non), avant la conversion, de la vente directe. Ces quatre trajectoires peuvent être résumées de la manière suivante : A dans la continuité du système, avec une commercialisation en filières longues ; B un travail sur les débouchés pour valoriser les mâles de races rustiques, tout en développant lautonomie ; C - la vente directe au cur des choix dévolution ; D - le changement de race au cur des choix dévolution.
Comment la diversification accroît la résilience des systèmes herbagers européens, sans constituer une stratégie universelle
B. DUMONT, Auteur ; A. FRANCA, Auteur ; C-M. PAULER, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des systèmes herbagers constitue un des principes-clés de l'agroécologie, de l'agriculture biologique et des autres formes d'agriculture régénérative. À partir dexemples pris en zones de plaine, de montagne ou méditerranéennes, cet article montre que la diversification des exploitations herbagères offre des leviers pour faire face aux aléas du marché, climatiques ou liés au collectif de travail. Cependant, la diversification nest pas une stratégie « clé en main » et il est essentiel de tenir compte des conditions propres à chaque exploitation, afin que les processus écologiques recherchés fournissent les bénéfices escomptés. Faute de quoi, la diversification du système peut entraîner une perte defficience globale du fonctionnement de lexploitation. Cet article est illustré par des exemples de diversification à différents niveaux, allant des pâturages et des ressources fourragères jusqu'à l'ensemble de l'activité de l'exploitation. Certains antagonismes qui se manifestent entre ces niveaux peuvent nuire à la biodiversité et aux services écosystémiques fournis par les prairies. Par exemple, lorsque la diversification des activités de lexploitation dilue la main-d'uvre agricole, une simplification du mode de conduite des prairies peut faire régresser des communautés végétales à haute valeur écologique. En revanche, une diversification raisonnée au cas par cas permet de tirer parti des ressources fourragères disponibles, dopportunités locales pour commercialiser les produits, et de différentes aides publiques. La diversification préserve alors les services écosystémiques fournis par les prairies et améliore la résilience socio-économique des exploitations.
Coûts de production des fourrages et céréales : Conjoncture 2021
Yann BOUCHARD, Auteur ; Eva FICHET, Auteur ; Jean-Christophe VIDAL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Ce document indique des coûts de production pour différents fourrages, en intégrant l'ensemble des charges nécessaires (hors main-duvre exploitant), de l'implantation de la culture jusqu'au stockage de la récolte. Les charges courantes (intrants, carburant, entretien des matériels, coût des matériels en CUMA et interventions d'ETA...) sont ainsi prises en compte, tout comme les amortissements de matériels. Un temps de travail indicatif est également proposé pour chaque intervention. Ces différents coûts sont détaillés pour les cultures fourragères suivantes : maïs fourrage, méteil immature ensilé, prairie temporaire (enrubannage, ensilage, foin, pâturage), luzerne 4 ans, luzerne 5 ans, prairie permanente (enrubannage, foin, pâturage), dérobée d'été type sorgho, céréales à paille. Ce référentiel a été élaboré à partir de données collectées dans le cadre de suivis de fermes laitières basées dans le Sud du Massif central (suivis effectués par Inosys-Réseaux dÉlevage). Les valeurs indiquées ne sont pas spécifiques à une conduite en agriculture biologique (les prix des intrants sont ceux de l'agriculture conventionnelle), mais les frais de mécanisation peuvent être utilisés comme indicateurs. Par ailleurs, les résultats présentés restent indicatifs.
Maraîchage bio sur petites surfaces : Tour dhorizon des projets dacquisition de références technico-économiques
Christel ROBERT, AuteurDe nombreux porteurs de projets souhaitent sinstaller en maraîchage diversifié biologique, sur de petites surfaces, et vendre leur production en circuits courts. Toutefois, peu de références technico-économiques étaient disponibles sur ces systèmes. Plusieurs projets de recherche-développement ont cherché à en acquérir. Cet article présente les principaux résultats de trois dentre eux : MIPS AURA, MIMaBio et MMBio. Le projet MIPS AURA (maraîchage intensif sur petite surface en Auvergne-Rhône-Alpes) a été mené, de 2019 à 2021, par la SERAIL. Lobjectif était dévaluer et de comparer les performances dune microferme (moins de 1 ha) avec celles d'un système maraîcher « classique » bio diversifié en vente directe (2 à 5 ha). Les résultats obtenus ont permis de calculer, pour chaque système, un certain nombre dindicateurs-clés, notamment en matière de temps de travail. Le projet MIMaBio a été coordonné par Bio de PACA, s'est déroulé de 2018 à 2022. Il visait notamment à produire des références socio-technico-économiques locales (en région PACA) et à réaliser des expérimentations paysannes (40 essais réalisés chez des producteurs bio sur diverses thématiques). Plusieurs documents synthétisent les résultats du projet. Le projet MMBio (Micro-fermes Maraîchères Biologiques), conduit par lITAB, de 2019 à 2022, avait de nombreux partenaires. Il a permis de : 1 - identifier et étudier un réseau national de microfermes maraîchères bio professionnelles pour acquérir des données sur leurs performances techniques, économiques, agronomiques et sur leur durabilité ; 2 - évaluer ces systèmes de cultures et leurs conduites propres (association et densification de cultures, intensification des rotations, intrants organiques importants) au sein de parcelles expérimentales ; 3 évaluer et diffuser les parcours socio-économiques et techniques pour les microfermes et leur dynamique de progression ; 4 - produire des méthodes et des outils daccompagnement des microfermes.
L'Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers Édition 2023 : Exercice comptable 2021
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Romain DIEULOT, Auteur ; Laurent BAILLET, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM - PÔLE AD GRAND OUEST | 2023Chaque année, l'Observatoire technico-économique du Réseau CIVAM compare les performances des fermes d'élevage en bovins lait engagées en agriculture durable (en différenciant les résultats bio et non bio), avec celles des exploitations laitières du Réseau d'Information Comptable Agricole (RICA). L'ensemble de ces fermes est situé dans le Grand Ouest (Bretagne, Normandie et Pays de la Loire). Dans cette édition 2023, s'appuyant sur les données 2021, l'Observatoire démontre qu'avec un système de production plus petit, les systèmes en agriculture durable obtiennent un résultat proche de celui des fermes RICA grâce à leur conduite économe et autonomie. Un dossier complémentaire, intitulé « L'attractivité des systèmes pâturants », présente les systèmes pâturants comme une voie d'avenir, de par leur durabilité économique, sociale et environnementale, et particulièrement dans un contexte où la transmission des fermes est un enjeu majeur. Des éleveuses et des éleveurs installés en systèmes pâturants témoignent de leur plaisir au travail et racontent comment ils réussissent à concilier projet professionnel, projet de vie et projet citoyen.
Produire de la pomme de terre de plein champ en bio Nouvelle-Aquitaine
Anne-Laure FUSCIEN, Auteur ; Benoît VOELTZEL, AuteurCe bulletin technique, consacré à la culture de la pomme de terre de plein champ en AB, s'appuie sur les témoignages de deux producteurs bio : François Trignol, producteur à Tursac, en Dordogne (24) ; Thierry Treil, chef de culture au Lycée agricole de Brive-Voutezac, en Corrèze (19). Ces témoignages permettent d'aborder les aspects suivants : - les investissements spécifiques à la culture de la pomme de terre réalisés par les deux producteurs ; - les débouchés ; - les variétés qu'ils ont testées ; - les rotations ; - les itinéraires techniques ; - le temps et l'organisation du travail ; - les résultats technico-économiques pour l'année 2022 ; - les perspectives ; - les points de vigilance avant de se lancer. La seconde partie de ce bulletin fait un zoom sur la lutte contre les doryphores.
Réfléchir en groupe à son organisation du travail
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; Cyrielle DELISLE, AuteurDans le Maine-et-Loire, un groupe déleveurs biologiques en bovins viande, accompagné par un conseiller de la Chambre dagriculture, a participé à une journée de formation sur lorganisation du travail. Cette formation, basée sur léchange entre pairs, abordait le volume de travail et les congés, les relations de travail, la planification à la semaine et lajustement journalier, etc. Trois profils d'éleveurs sont généralement distingués : les perfectionnistes, les efficients et les simplificateurs. Les Chambres dagriculture ont créé la calculette travail, outil en ligne qui permet destimer le nombre dheures nécessaires pour réaliser différents travaux de lexploitation (version gratuite et version pro).
Agroforesterie intraparcellaire : La mise en place d'un projet en grandes cultures chez l'EARL Beiner
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'EARL Beiner, une exploitation céréalière et viticole alsacienne en agriculture biologique, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Avec la mécanisation de l'agriculture, l'arbre a perdu sa place dans les champs. C'est notamment le cas dans la plaine d'Alsace, où se situe l'exploitation des Beiner, qui ont souhaité tester l'introduction d'arbres sur une de leurs parcelles. Ce mémoire s'intéresse à la question suivante : En quoi l'agroforesterie serait-elle profitable à l'EARL Beiner et comment la mettre en uvre ? Grâce à une recherche bibliographique et à des entretiens avec trois experts locaux en agroforesterie, un plan de plantation a été réalisé. Le but était de limiter la compétition entre les espèces, tout en facilitant les passages d'outils sur la parcelle. Le plan comporte quatre lignes d'arbres, espacées chacune de 36 mètres, soit une densité de 44 arbres/ha. 18 essences différentes seront plantées à l'automne, en prenant en compte de nombreux facteurs tels que l'adaptation au contexte agro-climatique, au changement climatique... Le projet demandera un temps d'entretien important mais, d'après les prix moyens actuels, il sera rentable.
L'autonomie règne en maître à Kerdanio
Guillaume ROBIN, Auteur ; Eurydice WICHELER, AuteurAprès une première installation qui ne lui correspondait pas, Guillaume Robin, aujourd'hui éleveur de 58 vaches laitières bio, s'est réinstallé à Mûr-de-Bretagne (22) en 2013. Il travaille seul, avec un objectif d'autonomie décisionnelle, financière, alimentaire/fourragère... tout en respectant l'environnement. Il a adopté un système de double période de vêlage, la première servant au renouvellement du cheptel, la seconde servant à la production de croisés valorisés en viande. Une fois la gestion du pâturage bien maîtrisée, Guillaume a enclenché la conversion de l'exploitation vers l'AB en 2018. L'évolution de ses résultats économiques et de sa charge de travail, suite à la conversion, est indiquée. Avec l'association « Terres et Bocages », il a planté plusieurs kilomètres de haies qui favorisent la biodiversité et servent également de brise-vents. Les échanges, notamment lors de chantiers collectifs ou avec son épouse, sont très importants pour Guillaume, puisqu'ils lui permettent, en tant que seul décisionnaire, de progresser à partir des conseils de son entourage professionnel, associatif et familial.
Betteraves sucrières biologiques : Opportunités et défis liés à la culture
Hansueli DIERAUER, Auteur ; Samuel JENNI, Auteur ; Ann SCHÄRER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022La betterave sucrière est une plante à enracinement profond qui nécessite moins d'éléments nutritifs et moins d'eau que d'autres cultures sarclées telles que le maïs. La betterave sucrière, plus précisément sa pulpe, est notamment utilisée comme aliment pour les bovins, les porcs, les moutons et les chevaux. Très sensible à la concurrence des adventices, en particulier au stade précoce de son développement, la rentabilité de la culture dépend principalement des heures de travail manuel nécessaires au désherbage. La technique de culture des betteraves sucrières en conditions biologiques est détaillée dans cette fiche, réalisée par le FiBL Suisse : choix des variétés, exigences en matière de sol et de climat, rotation des cultures, besoins en éléments nutritifs et fertilisation, semis, travail du sol, désherbage, lutte contre les maladies et les ravageurs, contrôles au champ, récolte, aspects économiques, valeur fourragère de la pulpe de betterave. Un tableau de calcul des marges brutes (en francs suisses) permet d'évaluer la rentabilité de cette culture en conditions biologiques.
Caprins : Comment allaiter les chevreaux ?
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurTrois techniques d'allaitement pour les caprins ont été testées dans le cadre du projet PEITALC - CapPradel : la distribution de lait maternel thermisé, de lait maternel acidifié, de lait de vache acidifié ou daliment dallaitement (la distribution de lait maternel brut est mentionnée mais non testée). Ces techniques sont mobilisables en AB, certaines sous conditions. Sont présentés les limites et les intérêts de chaque technique, ou encore leurs facteurs de réussite. Des recommandations techniques (protocole, matériels, recommandations dhygiène ) sont apportées pour le lait maternel thermisé ou acidifié et pour laliment dallaitement, ainsi que des recommandations générales pour réussir la phase dallaitement, au-delà du type daliment utilisé (matériel et type de distribution, besoins en quantité de lait et nombre de repas selon lâge ). Le choix de la technique doit se réfléchir selon la protection sanitaire recherchée (par rapport à la transmission du CAEV, des mycoplasmes ou des diarrhées par exemple), le coût qui peut varier du simple au triple, le travail engendré (variation possible du simple au double) ou selon les souhaits de léleveur. Les travaux conduits ont montré une croissance des jeunes satisfaisante quelle que soit la technique (mais avec un manque de données pour le lait de vache acidifié).
Cinq protocoles testés pour castrer les porcs mâles bio ; La castration sous lidocaïne à l'épreuve du plein air
Valérie COURBOULAY, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar Farinelli, des travaux sont menés pour trouver des solutions alternatives à la castration à vif en élevage de porcs biologiques. Parmi ces travaux, une étude comparative en conditions expérimentales a été conduite, avec plusieurs protocoles de castration (comparaison avec la castration à vif) : - anesthésie générale avec de lisoflurane (+injection dun anti-inflammatoire) ; - anesthésie locale par injection intra-testiculaire de lidocaïne, associée à un anti-inflammatoire ou à un traitement phyto-thérapeutique à visée anti-stress administré 3 jours avant et 3 jours après lintervention, soit dans le lait maternel, soit directement dans la gueule des porcelets ; - anesthésie locale par injection de Tri-solfen (mélange en attente dautorisation de mise sur le marché de 2 anesthésiques, dun antiseptique et dadrénaline), associée à une injection danti-inflammatoire. Lapplication du Tri-solfen se faisait au niveau du cordon spermatique après incision du scrotum, selon 2 modalités : avec ou sans application préalable dun spray de bombe à froid sur la zone dincision. Pour chaque modalité, ont été relevés la durée dintervention, les signes de stress et de souffrances au cours de lopération, lévolution des plaies opératoires et le comportement des porcelets après castration. Les résultats obtenus ont permis de retenir 2 protocoles, testés ensuite en conduite délevage : anesthésie locale avec injection danti-inflammatoire, lune à base de Lidocaïne et lautre de Tri-solfen sans bombe à froid. Les résultats obtenus permettront de rédiger des protocoles de castration qui seront diffusés auprès des professionnels.
Couverts végétaux pâturés : Une pratique au bilan positif ?
Laura DUPUY, Auteur ; Agathe CYRILLE, Auteur ; Camille DUCOURTIEUX, AuteurLe pâturage des couverts végétaux (plutôt que le broyage de ces derniers) présente de nombreux avantages. Néanmoins, dans le cadre dun binôme éleveur-céréalier, il faut veiller à ce que cette pratique soit gagnante et sécurisée pour les deux parties. Cet article synthétise les premiers enseignements (issus de plusieurs projets) sur le pâturage de couverts. Celui-ci est davantage réalisé avec des ovins quavec des bovins, de peur que les bovins ne compactent le sol. Cette pratique présente lavantage de réduire de moitié le nombre de limaces dans la parcelle (le passage dun troupeau de brebis serait aussi efficace quun passage danti-limaces, selon des références en agriculture conventionnelle). Une estimation réalisée sur quatre fermes montre également que le pâturage par des ovins de couverts végétaux permet d'économiser, en moyenne, 30 /ha de charges de mécanisation et de carburant, comparé à leur broyage (sans compter les économies dheures de tracteur pour le céréalier). Les effets fertilisants sont, en revanche, assez faibles ; le pâturage améliore juste la disponibilité de lazote, avec un peu plus dazote nitrique, et na aucun impact significatif sur le rendement de la culture suivante. Cet article présente aussi les principaux résultats dune enquête réalisée, en 2021, auprès de 70 agriculteurs (63 éleveurs et 7 céréaliers) pratiquant le pâturage de couverts végétaux. Elle a été menée dans le cadre du projet Inter AGIT+ et avait pour objectif de mieux connaître les pratiques de ces agriculteurs.
" Cuma et délégation pour limiter mon parc matériel "
Michel PORTIER, AuteurEric Nuttinck est installé en bio depuis une quarantaine dannées, sur des terres caillouteuses très superficielles, au nord de la Côte-dOr. Son exploitation, dune SAU de 230 ha, comporte 155 ha de cultures (blé dhiver et de printemps, orge de printemps, lentille verte, moutarde, sarrasin et tournesol) et 75 ha de luzerne, de sainfoin et de prairies temporaires. Cet agriculteur a fait le choix de réduire son parc de matériels pour limiter ses charges de mécanisation. Il concentre maintenant ses investissements sur son seul tracteur et sur ses deux déchaumeurs. Il fait appel à la Cuma pour les autres outils et à une ETA (entreprise de travaux agricoles) pour le semis. La délégation des travaux à une ETA lui permet également déconomiser du temps de travail (avant, cet agriculteur faisait face à une problématique de main duvre avec la transformation et la vente directe de ses produits). Ce système (matériel en Cuma et travaux délégués à une ETA) lui permet aussi de disposer de matériel plus performant, notamment un semoir multitrémie capable de semer plusieurs graines ou de fertiliser au semis (lachat de ce dernier naurait pas été rentable pour la surface de son exploitation).
DIVEGFOOD : Conception, expérimentation et évaluation de systèmes maraîchers sous abris, agroécologiques, diversifiés et adaptés aux spécifications de leurs filières
C. LAUNAY, Auteur ; L. HUSSON, Auteur ; L. PARES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Divegfood est lune des dix plateformes dessais du projet européen DiverIMPACTS (projet dédié à la diversification des cultures). Cette plateforme se trouve sur le site de l« Unité Expérimentale sur les systèmes maraîchers agroécologiques », située dans la plaine horticole du Roussillon (Pyrénées-Orientales). Durant quatre ans, cest-à-dire des récoltes de 2019 à 2022, Divegfood a mené un essai système sur la diversification de cultures maraîchères sous abri (non chauffé) en pleine terre, conduit en AB. Cette expérimentation se base sur lhypothèse que la diversification est un levier stratégique pour faire face aux aléas économiques, climatiques, agronomiques et sanitaires que peuvent subir les systèmes peu diversifiés. Léquipe de recherche INRAE UE Maraîchage a ainsi conçu et testé quatre systèmes de production plus ou moins diversifiés. Ils ont tous été conduits en agriculture biologique et sinscrivent dans des circuits de commercialisation courts et longs présents sur le territoire. Le système « REF » (référence) correspond à un système représentatif de ceux en cultures maraîchères biologiques sous abri dans les Pyrénées-Orientales. Le système « MODIV » est modérément diversifié, avec une diversification des cultures dans le temps. Le système « DIVBANDE » repose sur une diversification des cultures dans le temps et lespace. Le système « DIVMIX » est aussi diversifié dans le temps et lespace, mais de manière encore plus importante. Ce document décrit plus précisément ces systèmes, notamment leurs rotations des cultures et leurs agencements dans lespace, et compare leurs performances : rendement total, rendement commercialisable, IFT, temps de travail, chiffre daffaires