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10 clés pour comprendre l'agro-écologie
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT, Auteur | PARIS SP 07 (DGPAAT / Service de la Production Agricole / Sous-direction des entreprises agricoles / Bureau des Soutiens directs, 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT | 2014Faire de la France le leader de l'agro-écologie, tel est l'objectif du ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt. Le projet agro-écologique vise à concilier la performance économique et la performance environnementale. Ces deux aspects doivent être désormais abordés globalement et de manière articulée. Cela suppose de penser autrement les systèmes de production, et de changer les pratiques agricoles. Le dossier se compose de 10 fiches : - Enseignement : former les agriculteurs d'aujourd'hui et de demain ; - GIEE : favoriser l'émergence de dynamiques collectives ; - Cultures : réduire l'usage des pesticides ; - Biocontrôle : favoriser une méthode naturelle pour protéger les végétaux ; - Élevage : diminuer le recours aux antibiotiques vétérinaires ; - Abeilles : engager un développement durable de l'apiculture ; - Méthanisation : valoriser les effluents d'élevage ; - Bio : encourager l'agriculture biologique (Plan Ambition Bio 2017) ; - Semences : choisir et sélectionner des semences adaptées ; - Agroforesterie : utiliser l'arbre pour améliorer la production. Le projet agro-écologique, ce sont aussi des agriculteurs qui se mobilisent : - Mobilisation collective : 103 premiers projets collectifs concrets sur tout le territoire ; - Valorisation : Les Trophées de l'agriculture durable.
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L'abattage à la ferme : Transporter de la viande plutôt que des animaux - Maîtriser les conditions de vie de ses animaux jusqu'au bout
Frédéric DURAND, Auteur ; Fanny DUPONT, AuteurFrédéric Durand, éleveur allaitant en vallée de Seine, a participé à une journée de présentation de la démarche du "Buf Éthique", organisée par le CIVAM des Défis Ruraux, en novembre 2017. Le cahier des charges vise le bien-être animal jusqu'à l'abattage, en s'appuyant sur un abattoir mobile. Celui-ci se déplace jusqu'à la ferme, pour 10-12 bêtes, et l'éleveur est ensuite tenu informé du lieu où sera commercialisée sa viande. Pour Frédéric, c'est la meilleure solution pour ses animaux, qu'il soigne au quotidien en leur apportant les meilleures conditions de vie et pour qui les faire partir à l'abattoir constitue une hérésie. Il attend maintenant que d'autres éleveurs de sa région soient prêts, pour que le déplacement de l'abattoir mobile soit rentable et que cette utilisation soit éthique en matière de déplacements. Frédéric ne pourra cependant pas vendre tous ses animaux via la démarche du "Buf Éthique" qui utilise l'abattoir mobile et assume sa propre commercialisation, et il devra revenir à un abattage plus traditionnel pour sa vente directe. Le projet "Buf Éthique" attend maintenant les autorisations des services vétérinaires et de la Direction Générale de l'Alimentation.
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Accompagner la création d'un magasin de producteurs
Agnès CATHALA, AuteurBernold Poinas est conseiller-animateur du CETA (Centre dÉtudes Techniques Agricoles) du Pays d'Aubagne (13) depuis 2015. Il a accompagné un collectif d'agriculteurs dans la conduite d'un projet de création d'un magasin de producteurs. Le constat de départ a été la difficulté, exprimée par les consommateurs, à trouver les produits de la marque collective "Les Jardins du Pays d'Aubagne" qui vise à valoriser la production locale. Le projet résulte d'une réflexion initiée par le CETA pour pallier cette difficulté et dynamiser la distribution en circuits courts. Dans cet interview, Bernold Poinas raconte comment s'est déroulée la conduite du projet jusqu'à l'ouverture du magasin et le rôle d'accompagnement qu'a joué le CETA aux côtés des producteurs engagés : réunions publiques, constitution d'un groupe de producteurs, étude de marché, échanges avec d'autres magasins de producteurs, recherche d'un local, financement du projet... Il décrit également le mode de fonctionnement du magasin, ainsi que les premiers résultats et les perspectives de développement.
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Accompagner les éleveurs de races à petits effectifs ; Races à petits effectifs : un outil de diagnostic du collectif
Marion VANDENBULCKE, Auteur ; Denis OLLIVIER, AuteurSauvegarder des races anciennes est un besoin patrimonial, mais surtout de conservation de biodiversité. On recense aujourd'hui, en France, 65 races à très petits effectifs et de plus en plus d'éleveurs s'y intéressent. Des aides existent pour conserver ces races (MAE-PRM = mesure agro-environnementales de prime aux races menacées). Par ailleurs, lorsque les éleveurs veulent vendre les produits issus de ces animaux, ceux-ci étant nécessairement en faibles volumes, ils n'intéressent guère la grande distribution, ni même les bouchers : seules les filières de vente directe sont donc concernées dans un premier temps. Un projet Casdar intitulé Varape (valorisation des races à très petits effectifs) vient de produire un guide méthodologique à cet effet, plus de réflexions que de recettes. Un second article détaille le fonctionnement de ce guide, utile pour ne pas se perdre dans le dédale des points à aborder. Un animateur extérieur est souvent requis pour décliner ce guide avec les éleveurs. Pour plus d'informations : www.varape.idele.fr
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Accompagner le (re)dimensionnement des fermes et des activités ; Se nourrir dautres champs et problématiques du développement rural
Alexandra VILLARROEL, AuteurUsageR.E.s est un projet piloté par lAtelier Paysan (2018-2021). Il vise à favoriser linnovation par lusage en agriculture (ex : autoconstruction de matériels et de bâtiments). Lun de ses objectifs est dinnover pour renforcer laccompagnement des agriculteurs, et plus particulièrement laccompagnement des agriculteurs en situation difficile, ainsi que des porteurs de projet à linstallation et des cédants. L'accompagnement va ainsi nourrir des réflexions sur le (re)dimensionnement des fermes et des activités. Pour cela, il va travailler sur les outils, les bâtiments, lhumain, les aspects financiers, les statuts juridiques, le collectif Des enquêtes, réalisées en 2019, avaient pour but de mieux cerner les besoins et les problématiques des agriculteurs concernés par le projet, avant de créer et dexpérimenter des modules de formation adéquats. Pour mettre en place cet accompagnement, les partenaires dUsageR.E.s vont également sappuyer sur des expériences menées en dehors du domaine agricole, comme celle de lUsine Vivante (qui est plus amplement détaillée dans larticle). Ce tiers-lieu a été créé en 2015, dans la Drôme. Il rassemble 50 travailleurs (de différents secteurs dactivités) dans une ancienne fabrique de pièces automobiles et aéronautiques. LUsine Vivante montre quil est possible dutiliser autrement un patrimoine bâti (redimensionnement, fonctionnement collectif, échange de compétences), ce qui peut être intéressant au regard des difficultés actuelles liées à la transmission de certaines exploitations.
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Un accord cadre entre l'OP bio Seine et Loire et Lactalis
Annick CONTÉ, AuteurUn accord-cadre a été signé entre Lactalis et quatre partenaires (OP bio Seine et Loire, OP bio de lEst, Unicoolait, Ucanel) sur le projet de marque de lait bio Lactel « Bio engagé ». Deux années de travail ont été nécessaires pour transformer une initiative des producteurs de lOP bio Seine et Loire en un projet de marque. Cette OP avait, dès 2016, élaboré une charte qui allait au-delà de la réglementation bio. Les producteurs de cette OP, Lactalis et les 3 autres partenaires sen sont inspirés pour mettre en place et valoriser une démarche de progrès volontaire dans les exploitations. Elle se base sur un plan de cinq ans avec des objectifs précis : un minimum de 180 jours de pâturage et de 75 % dherbe dans la SFP ; une place par vache à létable et à lauge ; moins de 300 000 cellules en moyenne sur lannée ; moins de 30 % de mammites, de 10 % de boiteries et de 5 % de boiteries sévères ; une sensibilisation aux gaz à effet de serre (diagnostic Cap2ER niveau 1) ; la plantation darbres ; des formations aux médecines complémentaires. Lengagement dans cette démarche est valorisé par une prime de 5 /1000 L. Laccord-cadre lié à cette démarche porte également sur la détermination du prix du lait bio : il sera adapté tous les trimestres en fonction des risques climatiques (suivant lindice Isop de pousse de lherbe et lindice Ipampa de lévolution des coûts de production).
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Adopte un supermarché
Omar MAHDI, AuteurSuperQuinquin, tel est le nom du "supermarché" coopératif qui a ouvert ses portes à Lille (59), le 1er avril 2017. Nicolas Philippin, ancien consultant en accompagnement de projets en économie sociale et solidaire, a rencontré Tom Boothe, Américain fondateur de La Louve, à Paris, sur le modèle de Park Slope Food, et réalisateur du documentaire Food Coop. Grâce à ses conseils, Nicolas et la dizaine de personnes intéressées pour créer un lieu dachat dans cet esprit ont franchi le pas. En créant SuperQuinquin, ils ont pour ambition "d'offrir une solution pour faire toutes ses courses au même endroit et d'y trouver des produits de qualité, bio ou locaux, qui restent accessibles". Mais c'est la force du collectif et l'humain qui restent les principaux moteurs de l'aventure. Seuls les coopérateurs, qui donnent de leur temps pour faire fonctionner le magasin, peuvent s'y approvisionner. Ils décident ensemble de ce qui est mis en magasin, pourquoi et à quel prix. L'acte d'achat s'en trouve chamboulé, mais seul ce changement de point de vue, comme l'illustrent les témoignages des coopérateurs engagés dans SuperQuinquin, permettra aux supermarchés coopératifs de représenter, à terme, une véritable alternative au consumérisme.
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Les agriculteurs du magasin Couleurs Paysannes ouvrent un snack
Agnès CATHALA, AuteurDans les Alpes-de-Haute-Provence, à Valensole, près de Manosque, le magasin de producteurs Couleurs Paysannes (magasin sous forme de coopérative) est ouvert depuis 2012. Il est approvisionné par 70 agriculteurs coopérateurs et réalise un volume de ventes annuel de plus de 4 millions deuros. Deux autres points de vente ont ouvert, en 2014 (dans le centre de Manosque) et en 2015 (près dAix en Provence). En 2017, les producteurs de la coopérative se sont lancés dans un nouveau défi : celui de la restauration. Leur objectif était de faire goûter leurs produits, de créer de nouveaux débouchés et de limiter le gaspillage alimentaire en employant les fruits et légumes non vendables mais encore consommables. Ils ont décidé douvrir un snack (La Toque Paysanne). Un an a été nécessaire pour monter ce projet. Ils ont construit et aménagé un bâtiment (100 000 dinvestissements), et ont embauché un cuisinier et un commis. Ils ont commencé la saison avec 50 couverts et ont terminé à 200. Leur objectif est à présent de maintenir lactivité hors-saison.
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Agriculture écologiquement performante : Un appel à projet de la Région Bretagne
Adrien BOULET, AuteurLe Conseil Régional de Bretagne a lancé, en 2014, un appel à projets à destination des collectifs agricoles bretons, dispositif contribuant à la multi-performance des exploitations. Il vise à accompagner financièrement la mise en uvre de solutions porteuses de perspectives pour une « agriculture écologiquement performante ». Dans cet interview, Catherine Le Rohellec, chargée de mission au Conseil Régional, explique la position de ce dernier. Le Conseil Régional avait d'abord envisagé de proposer un cahier des charges référentiel de l'Agriculture Écologiquement Performante bretonne. Mais il lui est apparu que cela constituerait plutôt un obstacle pour l'acceptabilité du projet, dans un contexte de profusion de cahiers des charges, et qu'il valait mieux s'appuyer sur les initiatives de terrain déjà existantes, afin de les capitaliser et de les diffuser. La Région complète son dispositif en soutenant également les organismes d'appui (Civam, GEDA....) et les lycées agricoles, et en s'appuyant également sur les aides nationales liées au GIEE, cumulables avec les aides régionales. Un premier lot de 16 projets a été retenu en 2014, et 34 autres candidatures ont été présentées au printemps 2015. Des réunions d'évaluation sont prévues avec tous les porteurs de projets.
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L'agroécologie, du nouveau pour le pastoralisme ?
Magali JOUVEN, Auteur ; Hermann DODIER, Auteur ; Muriel TICHIT, Auteur ; ET AL., Auteur | DIE (C/O CFPPA de Die - ADEM Drôme, Avenue de la Clairette, 26 150, FRANCE) : ASSOCIATION FRANÇAISE DE PASTORALISME (AFP) | 2016
Lagroécologie est à la fois une discipline scientifique, un ensemble de pratiques et un mouvement social. De son côté, le pastoralisme est souvent considéré comme implicitement agroécologique. Mais si certains usages, savoir-faire et approches du pastoralisme, développés parfois par nécessité, relèvent bien de lagroécologie, celle-ci peut aussi apporter des regards nouveaux et accompagner le développement à venir des activités pastorales. En novembre 2015, le séminaire scientifique et technique de l'Association Française de Pastoralisme avait pour thème : "Quand l'agroécologie et le pastoralisme se rencontrent". Cet ouvrage, issu des interventions et des échanges à l'occasion de ce séminaire, contient des articles de chercheurs et de praticiens replaçant l'agroécologie dans la continuité des réflexions sur le pastoralisme. Après un retour sur les notions de base et sur les pratiques, 3 articles traitent des contributions du pastoralisme à lagroécologie, puis 3 autres de ce que lagroécologie, inversement, peut apporter au pastoralisme. Certains intervenants, gestionnaires de territoires, se sont particulièrement intéressés aux dimensions collectives et territoriales du pastoralisme, en considérant les synergies possibles entre pastoralisme et autres activités, à différentes échelles.
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Autonomie alimentaire : Des friches viticoles à l'atelier de découpe
Elise POUDEVIGNE, AuteurCinq éleveurs de bovins des montagnes sèches des Corbières minervoises (Aude), 4 en bio et un en projet de conversion, se sont lancés dans un projet commun, démarré il y a trois ans : trouver des parcelles ou des friches viticoles pour faire paître leurs troupeaux. Grâce à l'accompagnement du BioCivam de l'Aude et la FDCuma de l'Aude, ils ont pu entrer en relation avec les mairies et les propriétaires de terres et obtenir des propositions intéressantes. Pour Jackye Sicart, coordinatrice de la FDCuma, "c'est vraiment le territoire qui se met au service de ce projet". Le groupe d'éleveurs réfléchit maintenant à la possiblité de créer une CUMA.
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Aveyron : De larrivée à linstallation, lexemple de deux couples du Ségala
Johan Kévin GALTIER, AuteurOriane et Pierre-Yohan sont arrivés en 2015 en Aveyron avec, à la base, un projet de gîtes et de jardin pédagogique. Laccueil des habitants les a confortés dans le fait de sinstaller. Ils ont alors réfléchi à un projet dinstallation collective et ont passé un BPREA pour se former au maraîchage. En 2016, ils rencontrent un autre couple, Sascha et Tatiana, qui a lui aussi un projet dinstallation collective. Ils se mettent alors à rechercher une ferme ensemble, réfléchissent à la formalisation du collectif et à leur organisation du travail. Ils commencent par produire chacun de leur côté : Oriane et Pierre-Yohan sinstallent sur le jardin dun camping et vendent leurs légumes sur place ; Tatiana et Sascha deviennent paysans-boulangers bio. Ces expériences leur permettent de sintégrer localement et de tester leur organisation du travail. En 2017, ils apprennent quune ferme de 32 ha est à reprendre suite à un départ en retraite. Leur installation ne se fera pas sans heurts, et ils arrivent à signer lachat en avril 2019. Une fois installés, les deux couples ont continué à sinvestir localement et à défendre lagriculture en laquelle ils croient (implication syndicale, mise en place dun marché bio, animations à la ferme ).
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Bees coop : Etre l'acteur de sa propre souveraineté alimentaire
Dominique PARIZEL, AuteurLe modèle de Park Slope Food Coop de New York a inspiré une cinquantaine de "supermarchés" participatifs en France. En Belgique, le magasin bio Bees coop, qui a ouvert dans un quartier de Bruxelles il y a 3 ans, est aussi inspiré de ce modèle. Son objectif : donner accès à une alimentation de qualité à prix abordables pour tout le monde en offrant une alternative globale - avec une gamme complète de produits - à la grande distribution classique. Quiconque peut venir y faire ses courses, à la condition de devenir coopérateur. Il suffit de prendre au moins une part, et de s'engager à venir travailler deux heures quarante-cinq minutes toutes les 4 semaines. Cette organisation implique le consommateur, qui devient partie prenante du magasin où il fait ses courses. Aujourdhui, Bees coop compte 1 600 membres. Quentin Crespel explique en détail comment fonctionne le magasin, quels sont ses partenaires (producteurs, transformateurs, Ville de Bruxelles, écoles, Université...), les difficultés rencontrées, mais aussi les projets. Si 90 % des produits proposés à Bees coop sont bio, le premier objectif reste la qualité au bon prix. Un des axes militants du projet consiste à faire de la pédagogie et à montrer que les prix pratiqués dans la grande distribution classique ne reflètent pas la réalité La finalité sociale du projet comprend une partie éducative et une partie partage des connaissances. Bees coop organise de nombreuses actions de sensibilisation afin de questionner lacte de manger aujourdhui. Ancrée dans son quartier, la coopérative souhaite conserver une taille humaine. Elle est prête à partager son expérience pour que dautres magasins participatifs puissent voir le jour à Bruxelles, afin de créer des endroits pour faire ses courses qui soient aussi des lieux de rencontres porteurs de vraies valeurs autour de lalimentation.
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La belle histoire d'une coopérative fromagère paysanne en Mayenne
Pierre-Alain PRÉVOST, AuteurAu début des années 1990, en Mayenne, 8 fermes laitières bio s'organisent pour collecter elles-mêmes leur lait et négocier directement avec les industriels. Elles sont à l'origine de la création de la Fromagerie bio du Maine. Aujourd'hui, plus de 40 fermes adhèrent à cette démarche de la Fromagerie bio du Maine, pour environ 9 millions de litres de lait collectés. 10 % du lait est transformé en fromages. A terme, le projet est de transformer tout le lait collecté. La coopérative doit, pour ce faire, agrandir ses capacités de production, nouvelle étape dans cette aventure commune, dont les membres se reconnaissent dans un esprit coopérative plus puissant que la recherche de plus-value. A force de volonté et de tâtonnements, leur stratégie commerciale a fini par payer. Le cahier des charges, privé, complémentaire à celui de lAB et plus strict que celui-ci, est un des éléments de lengagement des membres de la fromagerie coopérative dans un système de valeurs global : recyclage des eaux usées grâce à une mini-station dépuration 100 % écologique, utilisation du bois dans le bâtiment de la fromagerie, recherche dauto-suffisance énergétique, non concurrence avec les producteurs fermiers locaux tout un écosystème circulaire et territorialisé pour le développement dun modèle économique respectueux de lhumain et de lenvironnement.
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Besoins en semences fourragères : Inventaire dans le sud Aveyron et projet de gestion collective
Magali LAPORTE, AuteurLa mise en place d'une « Maison de la semence du sud Aveyron » est envisagée pour répondre à la volonté des éleveurs de l'Avem (Association Vétérinaires Eleveurs du Millavois) de produire et multiplier des semences adaptées à leur contexte local, dans le cadre du projet Divèrba. Les besoins en semences fourragères et céréalières des éleveurs de l'Avem sont importants, ce qui justifierait une production collective de semences paysannes fourragères. La pratique de production de semences est déjà présente à l'AVEM mais demande à passer à une échelle supérieure. D'un point de vue technique, chaque espèce a des contraintes, de récolte, de tri, de séchage et de conservation, différentes. La production de plusieurs espèces grainières permet de limiter le risque d'un point de vue économique. Elle reste très variable d'une année sur l'autre. Gérée collectivement, grâce à la création d'une Maison de la semence du sud Aveyron, la production de chaque agriculteur pourrait être échangée, ce qui maintiendrait la diversité des espèces.