Thésaurus
> GESTION > GESTION DE L'ENTREPRISE > GESTION DE PROJET > PROJET > PROJET COLLECTIF
PROJET COLLECTIF |
Documents disponibles dans cette catégorie (131)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Les projets collectifs de méthanisation agricole prêts à décoller
Éric AUBRY, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Nathalie TIERS, AuteurQuils soient petits ou grands, les projets collectifs de méthanisation agricole émanent de toute la France. Quatre exemples sont détaillés dans cet article. Le premier est un projet collectif né dun besoin de chauffage pour les bâtiments de la commune de Lévignac-de-Guyenne, dans le Lot-et-Garonne. Il présente la spécificité de reposer sur une technologie innovante basée sur des poches souples qui saffranchissent des cuves en béton traditionnelles (un seul bâtiment sera construit : celui pour stocker les matières organiques qui alimenteront le méthaniseur). Le deuxième est un projet familial, celui de la famille Assemat, qui possède une exploitation sur la commune dAiguefonde, dans le Tarn. Celle-ci a inauguré, en octobre 2018, la première unité de méthanisation agricole dOccitanie qui injectera directement du biogaz dans le réseau GRDF. Le troisième exemple concerne les cuma du Grand Est : 15 projets de méthanisation devraient voir le jour dici deux ans et les cuma devront trouver des solutions pour lépandage des digestats liquides (les stratégies de trois cuma sont détaillées). Le dernier projet regroupe dix agriculteurs de Vendée et du Maine et Loire, qui ont fait le pari de vendre leur biogaz directement au consommateur sous forme de carburant.
Rapprocher offre alimentaire locale et restauration scolaire
Agnès CATHALA, AuteurRéGAL (Réseau de Gouvernance Alimentaire Locale) est une démarche qui a pour objectif de mettre en lien loffre alimentaire dun territoire et la demande des restaurants scolaires. Elle est portée par le Département des Alpes de Haute-Provence et par la Région Sud Provence-Alpes-Côte dAzur. Une vingtaine dentreprises (producteurs, transformateurs, abattoirs, etc.), une douzaine de collèges, des lycées et des écoles primaires sont investis dans cette démarche. Cette dernière raisonne en bassins de production et concerne plus précisément le département des Alpes de Haute-Provence et celui des Hautes-Alpes. Quasiment toutes les productions sont présentes sur ce territoire. Le problème majeur réside dans la saisonnalité de certaines productions : la majorité des fruits et légumes est produit en été, durant les vacances scolaires. Ainsi, RéGAL prévoit deux axes de travail : 1 - Mettre en lien et faciliter le rapprochement entre les entreprises qui proposent une offre alimentaire locale et la restauration collective ; 2 Accompagner, former et sensibiliser les chefs de cuisine et les gestionnaires dans le changement de pratiques. Il permet aussi une articulation entre différentes échelles administratives : celle de la Région pour les lycées et celle du Département pour les collèges.
Reconnaissance de nos spécificités : Des légumes bio pour le Grand Est
Nicolas HERBETH, AuteurLa croissance du marché des légumes bio est de + 22 % en GMS, + 17,7 % en magasin bio et de + 6,3 % en vente directe. La part de marché des légumes en vente directe a donc baissé et les importations augmentent pour approvisionner la GMS. Sous ce constat, s'exprime une inquiétude par rapport au développement d'une bio à 2 vitesses et à l'industrialisation du bio. Dès lors, comment les agriculteurs bio peuvent-ils faire face ? Ces questions ont été débattues lors des tables rondes du Forum Maraîchage Bio du Grand Est, en avril 2019. L'importance de créer des collectifs de maraîchers et de se fédérer a été rappelée comme un enjeu incontournable. Emmanuel Antoine, directeur de MINGA (Fédération d'acteurs engagés dans une réflexion et d'initiatives pour promouvoir un commerce et une économie plus équitables), a préconisé que les agriculteurs puissent, de plus en plus, travailler sur leur territoire avec d'autres corps de métiers qui sont eux aussi inquiets de l'industrialisation des filières alimentaires. L'article présente des témoignages de producteurs de légumes bio. Ils s'expriment sur les spécificités et sur le sens de leur métier, sur les difficultés actuelles à l'exercer et montrent en quoi le travail en collectif constitue ou constituerait un soutien et ouvre des perspectives.
Réussir un projet collectif : Travailler par étapes en considérant le facteur humain
SYMBIOSE, AuteurLes projets collectifs séduisent de plus en plus d'acteurs qui s'impliquent, avec les producteurs, pour construire des systèmes alimentaires durables et en phase avec les enjeux de la filière bio. Les producteurs trouvent dans ces projets plusieurs avantages, comme mutualiser des ressources, favoriser l'échange de compétences, dégager un revenu supplémentaire, etc. Pour concevoir un projet collectif, 3 étapes importantes : l'émergence du projet, corrélée aux objectifs à atteindre ; l'étude de faisabilité, qui met en évidence le potentiel de réussite du projet ; et la mise en uvre (qui valide la poursuite du projet, en déterminant notamment le montage et le financement) ou la clôture, qui acte l'abandon du projet. L'ambition de développer une activité à plusieurs reste cependant très dépendante du facteur humain. "Il faut être prêt à donner de son temps", soulignent Ronan Le Gall et Mickaël Berthelot, maraîchers et porteurs d'un projet de conserverie bio en Ille-et-Vilaine. Katell Lorre (grandes cultures bio), membre du collectif de producteurs La Binée Paysanne (22), et Marie-Claire Louis, maraîchère et membre d'un projet collectif en émergence (point de vente) dans le Morbihan, apportent leurs témoignages sur cette dimension humaine.
Réussir la transition écologique : Outils pour agir ensemble
Ce livre intéressera tous ceux qui se posent la question « Que faire et comment faire pour engager la transition écologique près de chez moi ? », qui ont lenvie dagir, mais pas forcément les connaissances ou les compétences. Lauteur, lui-même fondateur d'un groupe de transition dans sa ville, fournit des pistes pour guider une démarche écologique et décrit des solutions concrètes pour mettre en uvre la transition écologique. Grâce à sa grande connaissance théorique et son expérience pratique du sujet, il donne les clés pour mettre en uvre plusieurs actions très concrètes pour la transition, au niveau local, en misant sur le collectif : AMAP et magasin de producteurs, jardin dinsertion, espace-test agricole, Repair Café, atelier vélo participatif, recyclerie, magasin coopératif, monnaie locale, habitat participatif. Louvrage met en évidence les facteurs de réussite liés à la gouvernance des projets de transition. En proposant une vision positive de la transition, qui stimule le « pouvoir d'agir » des habitants et rassemble largement (notion d'inclusivité), l'auteur invite à préparer l'avenir en suivant une démarche constructive et entraînante.
L'abattage à la ferme : Transporter de la viande plutôt que des animaux - Maîtriser les conditions de vie de ses animaux jusqu'au bout
Frédéric DURAND, Auteur ; Fanny DUPONT, AuteurFrédéric Durand, éleveur allaitant en vallée de Seine, a participé à une journée de présentation de la démarche du "Buf Éthique", organisée par le CIVAM des Défis Ruraux, en novembre 2017. Le cahier des charges vise le bien-être animal jusqu'à l'abattage, en s'appuyant sur un abattoir mobile. Celui-ci se déplace jusqu'à la ferme, pour 10-12 bêtes, et l'éleveur est ensuite tenu informé du lieu où sera commercialisée sa viande. Pour Frédéric, c'est la meilleure solution pour ses animaux, qu'il soigne au quotidien en leur apportant les meilleures conditions de vie et pour qui les faire partir à l'abattoir constitue une hérésie. Il attend maintenant que d'autres éleveurs de sa région soient prêts, pour que le déplacement de l'abattoir mobile soit rentable et que cette utilisation soit éthique en matière de déplacements. Frédéric ne pourra cependant pas vendre tous ses animaux via la démarche du "Buf Éthique" qui utilise l'abattoir mobile et assume sa propre commercialisation, et il devra revenir à un abattage plus traditionnel pour sa vente directe. Le projet "Buf Éthique" attend maintenant les autorisations des services vétérinaires et de la Direction Générale de l'Alimentation.
Adopte un supermarché
Omar MAHDI, AuteurSuperQuinquin, tel est le nom du "supermarché" coopératif qui a ouvert ses portes à Lille (59), le 1er avril 2017. Nicolas Philippin, ancien consultant en accompagnement de projets en économie sociale et solidaire, a rencontré Tom Boothe, Américain fondateur de La Louve, à Paris, sur le modèle de Park Slope Food, et réalisateur du documentaire Food Coop. Grâce à ses conseils, Nicolas et la dizaine de personnes intéressées pour créer un lieu dachat dans cet esprit ont franchi le pas. En créant SuperQuinquin, ils ont pour ambition "d'offrir une solution pour faire toutes ses courses au même endroit et d'y trouver des produits de qualité, bio ou locaux, qui restent accessibles". Mais c'est la force du collectif et l'humain qui restent les principaux moteurs de l'aventure. Seuls les coopérateurs, qui donnent de leur temps pour faire fonctionner le magasin, peuvent s'y approvisionner. Ils décident ensemble de ce qui est mis en magasin, pourquoi et à quel prix. L'acte d'achat s'en trouve chamboulé, mais seul ce changement de point de vue, comme l'illustrent les témoignages des coopérateurs engagés dans SuperQuinquin, permettra aux supermarchés coopératifs de représenter, à terme, une véritable alternative au consumérisme.
Bees coop : Etre l'acteur de sa propre souveraineté alimentaire
Dominique PARIZEL, AuteurLe modèle de Park Slope Food Coop de New York a inspiré une cinquantaine de "supermarchés" participatifs en France. En Belgique, le magasin bio Bees coop, qui a ouvert dans un quartier de Bruxelles il y a 3 ans, est aussi inspiré de ce modèle. Son objectif : donner accès à une alimentation de qualité à prix abordables pour tout le monde en offrant une alternative globale - avec une gamme complète de produits - à la grande distribution classique. Quiconque peut venir y faire ses courses, à la condition de devenir coopérateur. Il suffit de prendre au moins une part, et de s'engager à venir travailler deux heures quarante-cinq minutes toutes les 4 semaines. Cette organisation implique le consommateur, qui devient partie prenante du magasin où il fait ses courses. Aujourdhui, Bees coop compte 1 600 membres. Quentin Crespel explique en détail comment fonctionne le magasin, quels sont ses partenaires (producteurs, transformateurs, Ville de Bruxelles, écoles, Université...), les difficultés rencontrées, mais aussi les projets. Si 90 % des produits proposés à Bees coop sont bio, le premier objectif reste la qualité au bon prix. Un des axes militants du projet consiste à faire de la pédagogie et à montrer que les prix pratiqués dans la grande distribution classique ne reflètent pas la réalité La finalité sociale du projet comprend une partie éducative et une partie partage des connaissances. Bees coop organise de nombreuses actions de sensibilisation afin de questionner lacte de manger aujourdhui. Ancrée dans son quartier, la coopérative souhaite conserver une taille humaine. Elle est prête à partager son expérience pour que dautres magasins participatifs puissent voir le jour à Bruxelles, afin de créer des endroits pour faire ses courses qui soient aussi des lieux de rencontres porteurs de vraies valeurs autour de lalimentation.
Bricoler à l'ère libre
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurChristophe André a créé Entropie en 2008, en réaction à lobsolescence programmée dont il a pris conscience pendant ses études d'ingénieur. L'association compte aujourd'hui 4 salariés et de très nombreux contributeurs. Les notices de fabrication de nombreux objets (du mobilier au four solaire, en passant par les outils de jardinage) sont publiées sous la licence Art libre, qui autorise copie, diffusion, transformation, et même vente d'un objet conçu par l'équipe d'Entropie, souvent avec la participation des usagers invités à proposer des améliorations, ou à l'initiative d'une demande particulière. Ainsi l'objectif repose-t-il aussi sur un engagement : contribuer à l'autonomie technique, faire des objets des biens publics, réparer plutôt que jeter... Pour l'Atelier Paysan, même volonté : permettre aux agriculteurs de concevoir par eux-mêmes leurs machines et bâtiments agricoles adaptés à une agriculture biologique et paysanne, et s'affranchir des professionnels de l'agroéquipement. Née en 2009, la SCIC est basée en Isère et possède une antenne dans le Grand Ouest. Le projet de l'Atelier Paysan vise à recenser les savoir-faire paysans pour les diffuser à la communauté qui peut ainsi se les réapproprier. Tous les plans et tutoriels sont publiés en libre sous la licence Creative Commons. Entropie et l'Atelier Paysan organisent de nombreux stages de formation à l'auto-construction et conçoivent en permanence de nouveaux projets. Autant de chantiers qui visent à remettre l'intelligence collective au centre des techniques de production, et à considérer les objets et les outils comme des biens communs à partager.
Une cantine scolaire exemplaire
Marie DEPAUW, AuteurEn 1982, une toute nouvelle école a vu le jour à Saint-Frézal-de-Ventalon (48), petite commune cévenole dont le maire uvre, depuis plus de trente ans, à l'intégration de nouveaux arrivants. A l'occasion de l'ouverture de l'école, les parents se sont organisés bénévolement pour approvisionner la cantine en produits locaux. Au bout d'un certain temps, la mairie a repris la restauration à sa charge afin de permettre d'asseoir l'activité dans la durée et d'assurer une plus grande stabilité de salaires aux cuisiniers. C'est alors qu'une réflexion concertée s'est engagée entre élus, parents, enseignants, cuisiniers et écoliers... et qu'un certain nombre d'actions se sont succédées. Jusqu'en 2017, où la cantine est devenue la première cantine de France sous mention Nature & Progrès. La visite de la cantine de l'école des Abrits montre comment les acteurs ont engagé énergie et volonté dans le projet, collectivement et individuellement, chacun à son niveau et dans son rôle. L'instituteur, qui est aussi directeur, soutient l'action des cantinières. Dans la classe, il sensibilise ses élèves à l'environnement et aux enjeux de protection de la biodiversité, ainsi qu'à l'importance de l'alimentation. Mireille, cantinière, et un des piliers de la mutation, est un modèle de motivation. Elle accompagne les enfants, tout au long de l'année et de façon pédagogique, dans leur découverte d'une nourriture goûteuse, de qualité et de saison. Créée à l'initiative des parents, l'association Ecorelais favorise l'approvisionnement en produits bio, grâce à son service d'achats groupés.
Le chant de la terre, à La Louvière : Coopérative de "consomm'acteurs" bio
Dominique PARIZEL, AuteurLe Chant de la Terre, tel est le nom de cette coopérative de consommateurs bio nouvellement installée à La Louvière (Wallonie). Michel Eggermont, président de la coopérative, raconte comment le projet est né, et comment il a pu se concrétiser, grâce aux efforts des premières chevilles ouvrières, il y a 8 ans... Avec une dimension sociale affirmée, la coopérative entend faire évoluer les façons de consommer. Marie-Anne Collet, une des coopératrices, explique que cet engagement social se traduit à différents niveaux. Le prix reste un défi, afin que la population locale puisse acheter bio. Cependant, la coopérative est aussi un espace de rencontres et d'échanges. Ses membres souhaitent qu'elle soit aussi être un vecteur de diffusion d'informations et d'idées, en organisant des conférences, en rapprochant les consommateurs et les producteurs, en accompagnant de petites initiatives locales...
Dossier : Volailles de chair bio : Tout à construire
E. RIEFFEL, AuteurEncore peu développée dans la région Grand Est, la production de volailles de chair intéresse les producteurs bio. La filière Plumes Bio du Grand Est a été lancée en 2010, dans un contexte où la bio se développait encore "doucement". Elle évolue cependant aujourd'hui dans un environnement tout autre, plus concurrentiel. 200 000 poulets/an sont produits et vendus en filière longue. LOPABA (Organisation Professionnelle de lAgriculture Biologique en Alsace), consciente de la nécessité de faire évoluer la filière pour faire face au changement d'échelle, avec à la fois un besoin de satisfaire la demande et celui, pour chaque éleveur, d'atteindre l'autonomie financière, doit organiser le dialogue entre ses membres, faciliter l'échange, susciter le débat et, surtout, assurer une communication régulière entre les partenaires. Les éleveurs doivent plus que jamais, et malgré leurs impératifs quotidiens, se serrer les coudes et continuer de participer au projet collectif. Il en va du maintien, du développement et de la pérennité de cette filière.
Emissions de gaz à effet de serre et fertilisation azotée : Initiatives collectives et territoriales
Cyrielle DENHARTIGH, Auteur ; Mélissa DUMAS, Auteur ; Goulven LEBAHERS, Auteur | MONTREUIL (Mundo M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : RÉSEAU ACTION CLIMAT-FRANCE | 2018Le secteur agricole émet 20 % de gaz à effet de serre sur le territoire français (environ 100 millions de tonnes éqCO2). Près de la moitié de ces émissions sont dues à la fertilisation azotée. Celle-ci peut être issue d'engrais minéraux de synthèse (obtenus par un processus industriel entre lazote et lhydrogène) ou d'apports organiques (fumier ou lisier). Cette pratique entraîne en particulier des émissions de protoxyde dazote, lun des trois principaux gaz à effet de serre, directement au champ après lépandage au sol, ou indirectement, après transfert de lazote vers les eaux sous forme de nitrate ou via latmosphère sous forme dammoniac. À cela, il faut ajouter les émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication et au transport des engrais azotés sur le sol français ou liées aux engrais importés. Cette publication a pour objectif de faire la lumière sur létat des connaissances relatives aux émissions de gaz à effet de serre liées à la fertilisation azotée et aux politiques et mesures liées. Elle décrit de façon complète sept initiatives collectives locales, identifie les freins rencontrés et dégage des recommandations en matière de politiques publiques. Son but est, en particulier, dinspirer dautres porteurs de projet pour quils se saisissent de ce champ daction en identifiant les possibilités dactions collectives.
Les épiceries alternatives de proximité - Dossier : bio spécialisée et nouveaux défis concurrentiels (3/4)
BIO-LINEAIRES, AuteurEn matière de distribution des produits bio, les Épiceries Alternatives de Proximité (EAP) pourraient bien compter parmi les futurs concurrents des magasins spécialisés bio. Pas forcément bien identifiées par les professionnels, ces "épiceries" correspondent à une demande de la clientèle en quête de produits bio et locaux issus de petites productions, de vrac alimentaire et non alimentaire, d'éthique avec une sensibilité écologique et sociale et investie dans la lutte anti-gaspillage, la vie zéro déchet/zéro emballage. Ces épiceries se bâtissent sur un relationnel poussé avec des clients traités en voisins et incités à participer activement. Dans cet ensemble un peu diffus, on retrouve les Amap, les réseaux privés de vente directe (ex. : la Ruche Qui Dit Oui), les marchés de producteurs, les magasins de producteurs, les épiceries 100 % vrac et sans emballage, les épiceries solidaires, les drive fermiers, les supermarchés participatifs et coopératifs, les coopératives alimentaires auto-gérées, les épiceries bio-vrac ambulantes... La plupart du temps, ces "épiceries" naissent d'initiatives individuelles ou collectives, à petite échelle. Elles sont souvent motivées par l'envie d'agir concrètement, avec une vision globale engagée qui dépasse la seule vente de produits sains, et qui englobe le soutien à la vie locale. L'accueil et la solidarité sont des valeurs importantes, la notion de prix "juste" prime sur la recherche de prix bas. Les propositions des EAP sont diverses et variées. Elles apparaissent en quelque sorte comme des laboratoires d'une nouvelle façon de consommer bio, sain et local. Elles attirent des consommateurs bio aguerris, ainsi que les jeunes sensibles aux produits locaux et au lien social, et qui veulent prendre leur distance avec certains magasins bio qui ont parfois installé une vision de la consommation tout compte fait classique, fondée sur le "Plus" (+ de références, + de choix, + de merchandising...).
La ferme Larock en Wallonie
Marie-Ange GHESQUIERE, Auteur ; Anne GERDOM, AuteurC'est à Rotheux, au sud-ouest de Liège (Wallonie), que les auteurs ont rencontré Louis, Cyrille, Peter, Laurence, Eline et Aurore, qui font vivre la ferme de Larock à travers de nombreuses activités. Cette ferme a fait partie, dans les années 1980-1985, des pionnières en biodynamie. Depuis 5 ans, la ferme, à l'origine familiale, se transforme en ferme collective. L'évolution du domaine est présentée, depuis 1986, époque où Louis Larock s'est installé, avec en tête un projet à forte dimension sociale : accueil d'artistes, d'écoles, d'adolescents, organisation de fêtes... Son idéal : une agriculture ferment d'une nouvelle culture. Le maraîchage a été installé durablement par Peter en 2010. La ferme sert de terrain à une formation à la biodynamie, dans laquelle interviennent, outre Louis (pour l'élevage) et Peter (pour le maraîchage), des personnes extérieures (apiculture, pain, botanique...). Un jardin d'enfants a également vu le jour en 2015. Chacun sur la ferme est responsable d'une activité. La commercialisation des productions se fait en paniers via une AMAP, et sur place, dans le magasin de la ferme, géré par Aurore. Cyrille s'occupe de la partie élevage, avec 50 poules et un troupeau de 50 vaches. Le projet collectif s'est concrétisé en octobre 2018 à travers la création d'une coopérative. Dans la deuxième partie de l'article, Louis Larock, à l'origine de cette dynamique, raconte son parcours, sa rencontre avec la biodynamie et l'importance à ses yeux de la transmission.