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Des tomates aux couleurs de la biodiversité : Première partie : Le piège des tomates dites "anciennes"
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurGrâce au travail patient de jardiniers amateurs qui ont, depuis une dizaine d'années, sélectionné et cultivé des variétés de tomates anciennes, les consommateurs ont pu découvrir et apprécier l'originalité à la fois esthétique et gustative de ces tomates. Bien valorisées par des petits producteurs précurseurs, elles ont permis un temps à ceux-ci de gagner correctement leur vie. L'arrivée, dans ce marché, des grandes surfaces de production et de distribution, qui proposent des tomates "anciennes" de qualité aussi décevante que celles dont les consommateurs cherchaient à se débarrasser (et de surcroît, au prix fort...), utilisant au passage jusqu'au nom des tomates (des "cur de buf" qui sont en réalité des "liguria"), risque bien de créer de la défiance vis-à-vis de ces tomates anciennes. Pour lutter et défendre ces produits, il est important que les petits producteurs et les paysans bio puissent réagir, en choisissant de bonnes variétés et surtout des modes de culture garantissant la qualité gustative des tomates et en communiquant sur leurs avantages. L'article présente quelques variétés : Cur de buf, Longue des Andes, San Marzano...
Tout n'est pas rose dans le saumon
Patricia CHAIROPOULOS, Auteur ; Farid BENSAID, AuteurDepuis la polémique de 2013 sur le saumon, la filière norvégienne, notamment, a fortement réduit les antibiotiques et les pesticides utilisés dans lélevage de saumon. Cependant, une étude menée par 60 millions de consommateurs et par Thalassa, sur des saumons frais et fumés, conventionnels ou bio et provenant de Norvège, dIrlande ou dEcosse, montre que des contaminations pour ces poissons délevage existent toujours (métaux, dioxines, pesticides ). Or, il savère quun certain nombre de ces polluants est apporté aux saumons par la nourriture. En effet, présents dans lenvironnement, les polluants sont concentrés dans les poissons sauvages que consomment les saumons. Les métaux sassocient aux protéines et se retrouvent dans les farines de poisson distribuées. De plus, les huiles de poisson peuvent contenir des dioxines et des PCB qui persistent dans le milieu aquatique et se concentrent dans le tissu graisseux des poissons. Pour des raisons avant tout économiques, les ingrédients végétaux (huile de colza, farine de soja, gluten de maïs et de blé ) sont de plus en plus présents dans lalimentation des saumons délevage : 70 à 75% en élevage conventionnel, mais limités à 60% en élevage bio. En AB, les huiles et farines de poisson doivent aussi être issues de pêche durable. Cependant, du fait de la contamination des poissons sauvages par lenvironnement et de leur plus forte présence dans lalimentation des saumons bio, ces derniers présentent, dans létude citée, des contaminations supérieures à celles des poissons conventionnels. Létude précise également que les poissons fumés sont moitié moins contaminés, sans doute car leur préparation amène à retirer la peau et des parties ventrales et dorsales riches en tissus graisseux. En revanche, les saumons frais sont les plus intéressants concernant les teneurs en oméga 3 et 6. Des tests de dégustation complètent létude.
Traité international sur les plantes : la biopiraterie au coeur du Traité
Frédéric PRAT, Auteur ; RÉSEAU SEMENCES PAYSANNES, AuteurLe Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour lAlimentation et lAgriculture (Tirpaa) réglemente laccès à certaines plantes cultivées tout en reconnaissant des droits pour les agriculteurs. Cependant, des associations paysannes (Réseau Semences Paysannes, Via Campesina ) dénoncent un fonctionnement essentiellement tourné sur les intérêts des semenciers, ainsi que des irrégularités sur deux décisions du secrétariat du Tirpaa lors de la dernière réunion de son organe directeur.
UE - Bientôt l'abandon des analyses de toxicologie des OGM ?
Eric MEUNIER, AuteurLe projet européen GRACE (Gmo Risk Assessment and Communication of Evidence) a rendu, en novembre 2015, ses conclusions quant à la pertinence réglementaire des analyses de toxicologie à court (90 jours) et long terme (un an) sur rats dans le cadre de lévaluation des plantes génétiquement modifiées. Les scientifiques du projet concluent que les analyses à long terme napportent rien de plus et remettent même en cause lintérêt des analyses à 90 jours par rapport à dautres types danalyses (cultures de cellules ). Plusieurs structures ont critiqué ces résultats, comme lassociation Testbiotech, et également le gouvernement autrichien. Les associations InfOGM et Testbiotech dénoncent aussi les conflits dintérêt de certains scientifiques et experts impliqués dans le projet. La Commission européenne devra décider si les études de toxicologie seront ou non obligatoires à lavenir.
Vignes résistantes à l'oïdium et au mildiou : promesses et controverses en Languedoc-Roussillon
Pauline BLONDE, Auteur ; François HOCHEREAU, Auteur ; Jean-Marc BARBIER, Auteur ; ET AL., AuteurLa vigne est la troisième culture la plus traitée en France (20 % des volumes de pesticides utilisés). 80 % des traitements de la filière sont des traitements fongicides, visant particulièrement le mildiou et l'oïdium, maladies pour lesquelles les variétés du vignoble français n'ont pas de résistances. Dans le cadre du plan Ecophyto, notamment, des programmes de recherche ont été mis en place pour créer des hybrides plus résistants. Toutefois, ces recherches sont à l'origine d'incertitudes, de débats et de controverses au sein de la filière. L'étude socio-économique présentée dans cet article, et réalisée en 2015, s'est penchée sur les conditions d'appropriation de ces cépages résistants en région Languedoc-Roussillon.
Accaparement vert : A la croisée des chemins
T. Paul COX, AuteurSi le phénomène d'accaparement des terres pour la réalisation de grands projets, comme la mise en place de monocultures alimentaires intensives, est maintenant bien connu, celui dit d'accaparement vert est plus récent. Ce terme a été utilisé pour la première fois en 2008, par le journaliste John Vidal. Il désigne l'accaparement de terres pour des projets verts : conservation de la biodiversité, protection de la faune sauvage, projet de séquestration du carbone... D'une part, certains de ces projets ne se montrent pas aussi efficaces que prévu, et d'autre part, ils peuvent s'avérer très préjudiciables pour les populations locales, en les privant, par exemple, de l'accès à ces terres sur lesquelles elles vivent de manière ancestrale.
Agriculture biologique : Regard sur la production maraîchère : De sérieux défis à relever !
Jean HARZIG, AuteurElie Dunand, agronome et conseiller en production maraîchère, pose un regard sur les enjeux liés à la production légumière biologique. Pour lui, la faible maîtrise de la fertilisation azotée organique en maraîchage bio est un frein à son développement (à-coups de minéralisation, surdosage de matière organique dans certains sols ). Les producteurs de légumes doivent aussi faire face à laccélération de larrivée de nouveaux ravageurs (aleurodes, Tuta absoluta ). Le maraîchage étant conduit traditionnellement dans des terres riches, Elie Dunand estime que la culture intensive de légumes bio ne sera sans doute pas possible, à long terme et sans conséquences, dans des sols plus pauvres, pour lesquels une culture légumière en rotation avec des cultures céréalières ou fourragères lui semble préférable (avec une fertilisation et une irrigation réduites par rapport aux parcelles plus intensives). Par ailleurs, avec la multiplication des cultures en pots conduites selon les techniques de la bio (en plantes aromatiques notamment), fertilisées avec des engrais organiques à haut niveau de solubilisation, la distance avec lagriculture conventionnelle se réduit nettement, même si ces produits nont pas le label AB. La sélection potagère bio pose également problème. Peu de sélectionneurs ont un programme de sélection dédié à lAB, en travaillant notamment sur la rapidité de levée qui est un aspect majeur pour réussir une culture. Enfin, la réglementation en matière de protection des plantes est aussi un frein au développement de la culture légumière bio.
Le bassin du Danube, nouvel Eldorado du soja ?
Valentina HEMMELER MAÏGA, AuteurDepuis le plan Marshall d'après-guerre, l'Europe importe, sans imposer de droits de douane, son soja des États-Unis, puis, depuis les années 90, d'Amérique latine, notamment suite à l'interdiction des farines animales en Europe. Ceci n'est pas sans poser de problèmes pour les pays producteurs d'Amérique du Sud : soja transgénique, défrichages massifs, surconsommation de pesticides, paysans chassés de leurs terres... Face à cette situation, certains pays, comme l'Autriche, ont imaginé de relocaliser la production de soja en Europe. C'est ainsi qu'est née la plateforme Soja du Danube, car le potentiel de production des 16 pays du bassin versant du Danube est estimé à au moins cinq millions de tonnes sur 2,4 millions d'hectares. En 2013, sept pays ont signé la déclaration Soja du Danube : Autriche, Hongrie, Bosnie, Croatie, Serbie, Roumanie et Suisse. Cet article, après avoir rappelé les objectifs du projet (produire du soja non transgénique et "de proximité" pour les élevages européens), tire la sonnette d'alarme : ne va-t-on pas reproduire les erreurs de l'Amérique latine ? Qui va produire ce soja, sachant qu'en Roumanie, le gouvernement vient de libéraliser l'accès à la terre pour les gros investisseurs ? Qui va contrôler le caractère non transgénique, sachant que, par le passé, la Roumanie notamment a cultivé jusqu'à 130 000 hectares de soja transgénique ? Enfin, se pose-t-on les bonnes questions ? Plutôt que de vouloir produire du soja à tout prix, ne vaut-il pas mieux s'interroger sur le modèle agricole et le type d'animaux sélectionnés (races capables de mieux valoriser les fourrages grossiers, culture de protéagineux européens...).
Le bien-être animal : risque ou opportunité ?
Aurélie CHEVEAU, AuteurLa préoccupation pour le bien-être des animaux d'élevage est de plus en plus présente chez les consommateurs. Dans cet article, Elsa Delanoue, qui réalise une thèse sur les controverses de l'élevage avec l'Institut de l'Élevage et le CNRS, donne son éclairage sur ce phénomène.
Big Bio au Danemark : Dimensions et ambitions différentes
Adrian KREBS, AuteurAu Danemark, 2 700 producteurs bio cultivent 180 000 ha, soit près de 100 ha par ferme, soit, pour comparaison, 5 fois la moyenne suisse des exploitations bio. L'agrandissement est un but attrayant pour les paysans bio danois. Ils reçoivent, pour cela, un important soutien de l'État et de l'industrie de transformation, qui est totalement organisée en coopératives, et donc entre les mains des paysans. Cependant, tous les producteurs bio ne recherchent pas l'agrandissement, telle la famille Bonde.
Les brevets à l'assaut des ressources phytogénétiques
Guy KASTLER, AuteurLe marché des semences est réservé aux semences certifiées, inscrites au catalogue officiel. Les semences paysannes sont exclues de ce marché. Dans cet article, l'auteur s'interroge sur le devenir du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (TIRPAA), à travers les grandes étapes de l'histoire de l'obtention et de la protection des semences : - 1992 : « partage des avantages » contre « patrimoine commun de l'humanité » ; - 2004 : le TIRPAA redonne vie au patrimoine commun ; - 2014 : le protocole de Nagoya relance le partage des avantages ; - la privatisation durable des ressources phytogénétiques ; - l'OMC privatise les « traits natifs » ; - 2015 : quels choix fera l'Organe directeur du Traité ?
Les brevets à l'assaut des semences
Guy KASTLER, AuteurCet article revient sur le marché des brevets relatifs aux semences végétales, suite au rappel, le 25 mars 2015, par la Grande chambre de recours de l'Office Européen des Brevets, que des plantes issues de procédés « essentiellement biologiques » (croisement, sélection...) pouvaient être brevetées au même titre que les OGM. L'auteur exprime son désaccord face à cette situation juridique.
Débat GNIS/RSP : dialogue de sourds sur la sélection variétale
INF'OGM, AuteurA travers cette interview croisée, Catherine Dagorn, du GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), et Guy Kastler, du Réseau Semences Paysannes, débattent sur la question de la sélection végétale. Parmi les thématiques abordées : - les avantages et les inconvénients des variétés-populations, utilisées en agriculture paysanne, et des variétés améliorées utilisées en agriculture industrielle ; - l'environnement économique et juridique nécessaire pour un accès pour tous aux semences ; - les lois encadrant les droits de propriété intellectuelle ; - la recherche en France et en Europe autour des semences.
Débats et controverses sur l'intensification fourragère dans le Vercors : quelles pratiques, quelles conceptions en jeu ?
Laurent DOBREMEZ, Auteur ; Carole CHAZOULE, Auteur ; G. LOUCOUGARAY, Auteur ; ET AL., AuteurLes débats sur l'intensification fourragère en montagne ne sont pas récents. Les choix des éleveurs résultent d'un compromis entre leurs objectifs et divers aspects : situations agroclimatiques, structures d'exploitation, orientations des filières, politiques agricoles... Sur le plateau du Vercors, des entretiens auprès d'éleveurs et d'acteurs ont révélé des controverses vis-à-vis de l'élevage et des prairies. Sur le terrain, dans 28 exploitations du plateau, les prairies ont été caractérisées au plan agroécologique, tandis que les systèmes fourragers et leurs pratiques étaient identifiés. Les prairies les plus intensives, largement répandues, sont les moins favorables à la biodiversité. Leur place diffère selon les exploitations. Des marges de manuvre existent pour améliorer le compromis entre qualités agronomiques et biodiversité : elles sont discutées en référence à la notion d'intensification écologique qui fait écho à des conceptions différentes selon les acteurs (améliorer la fertilité du milieu et ainsi son potentiel productif ou privilégier la biodiversité des prairies en tant que facteur de production).
Dossier : L'élevage paysan, c'est la vie !
CAMPAGNES SOLIDAIRES, Auteur ; Annie SIC, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; ET AL., AuteurFace aux questions sociétales liées au bien-être animal, aux dérives de l'élevage industriel et aux technologies de création de "viande" in vitro, ce dossier, à travers de nombreux témoignages, vise à défendre l'élevage paysan, à taille humaine. Ce dernier est porteur d'emplois, de solutions contre la déprise rurale, pour la conservation de la biodiversité, agricole ou non, ou encore de réponses face au changement climatique. L'élevage paysan a pour fondement le bien-être, de l'animal et de l'éleveur, en intégrant notamment la question de sa juste rémunération. Ce dossier revendique « un regard juste » sur la production de viande, non limité à un arbitrage entre abolition et fermes-usines, redonnant sa place à l'élevage paysan, à ce jour le plus important en France.