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Systèmes maraîchers agro-écologiques : démarches et résultats de collectifs en PACA & en Occitanie
Jessy JUILLARD, Auteur ; Marion MORTIER, Auteur ; François MARCADE, Auteur | CAVAILLON CEDEX (MIN 13, 84 953, FRANCE) : GR CIVAM PACA | 2021En régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Occitanie, les systèmes maraîchers sont soumis, de plus en plus fréquemment, à des épisodes climatiques difficiles. En parallèle, les maraîchers doivent aussi répondre aux attentes sociétales concernant la qualité des produits et la proximité de leur provenance. Ainsi, la nécessité de réfléchir ensemble à l'évolution des pratiques maraîchères a mené à la naissance du projet SMAEM (Systèmes Maraîchers Agro-Écologiques en Méditerranée). Une vingtaine de groupes de maraîchers, accompagnés par différentes structures d'encadrement, bio et non bio, se sont rassemblés pour travailler sur ce projet, avec les objectifs suivants : dresser un état des lieux des démarches collectives existantes en Méditerranée, diffuser les résultats de ces initiatives, évaluer la durabilité des systèmes maraîchers et, pour finir, favoriser les échanges entre les différents collectifs. Ce document présente les expérimentations et les résultats partagés par les groupes de maraîchers.
Travaux et Innovations Hors-série juin 2021 : Collectifs en transition agroécologique : 30 outils d'animation
Muriel ASTIER, Auteur ; Agnès CATHALA, Auteur ; Elsa EBRARD, Auteur ; ET AL., AuteurGIEE, groupes 30 000, groupes DEPHY Fermes..., le projet agroécologique dans lequel le monde agricole est engagé a remis le collectif de travail entre agriculteurs au cur de lactualité, et les formes de collectifs se sont diversifiées. Aujourdhui, plusieurs caractéristiques propres à la transition agroécologique et aux dynamiques de changement impactent la façon danimer les groupes dagriculteurs. Cette situation conduit les animateurs à adopter une posture daccompagnateur bien différente de celle de lexpert ou du conseiller technique. Savoir poser le cadre de la coopération, favoriser linterconnaissance, définir un objectif commun, faciliter la production dintelligence collective, dynamiser les réunions, favoriser lautonomie du groupe, etc., figurent parmi les compétences de laccompagnateur de collectifs. Pour faciliter la professionnalisation des acteurs du développement agricole, ce hors-série de Travaux & Innovations propose une trentaine de méthodes et doutils danimation. Chaque article présente un objectif à atteindre vis-à-vis du collectif accompagné et une compétence à maîtriser pour lanimateur, avec : Une rubrique « Analyse » sur les enjeux liés à cette compétence dans le contexte de laccompagnement de ces collectifs en transition agroécologique ; La description de plusieurs « Méthodes » danimation sélectionnées pour leur efficacité et leur simplicité dusage ; Un encadré « Pour en savoir plus » qui renvoie à des articles plus détaillés de Travaux-et-Innovations pour approfondir et diversifier encore plus les méthodes danimation.
Trophées des Cuma 2021 : Les 4 Cuma lauréates
Pierre CRIADO, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Pascal BORDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLe réseau national FNCUMA a lancé, en 2021, sa première édition des Trophées des CUMA. L'objectif est de valoriser les innovations issues de ces collectifs, selon quatre catégories : Terres, Territoires, Organisation et Métiers. Les quatre lauréats, choisis parmi 70 CUMA candidates, sont présentés dans cet article. Dans la catégorie Métiers, c'est la CUMA Haria Blanca, dans les Landes, qui s'est démarquée. Ce groupe d'une quinzaine d'agriculteurs, dont la majorité en agriculture biologique, s'est formé en 2019, avec comme objectif la transformation en farine de sa production de blé tendre d'hiver. A terme, les agriculteurs prévoient de transformer d'autres cultures. Dans la catégorie Territoires, c'est la CUMA de Castandet, elle aussi landaise, qui est lauréate. Sur son territoire, le syndicat des eaux a demandé aux agriculteurs de réduire l'usage de S-métolachlore, qui contamine fortement les eaux. La Cuma a permis aux fermes concernées de travailler sur de nouveaux itinéraires techniques et d'acheter en commun du matériel de désherbage mécanique. L'objectif d'une réduction de 50 % des herbicides a été atteint, et deux des agriculteurs réfléchissent à une conversion à l'agriculture biologique. Dans la catégorie Organisation, la Cuma de la Trézée est sortie du lot grâce à son activité "groupement d'employeurs" qui vise à répondre au manque de main d'oeuvre sur ce territoire du Loiret. Dans la catégorie Terres, le trophée a été attribué à la Cuma des Grands Trèfles, dans le Rhône. Initiée par deux agriculteurs conventionnels désireux de passer à l'agriculture biologique, la raison d'être de cette Cuma est justement de faciliter le passage à l'AB. En 2022, trois des six exploitations adhérentes sont converties. Leur projet passe par la diversification des assolements, afin de répondre à la demande (lentille, pois chiche, sarrasin...) ; la mise en commun d'une partie des assolements ; ou encore l'investissement dans des formations agronomiques.
Avis dexpert : « La transition agro-écologique, une dynamique entre acteurs dun même territoire »
Elsa EBRARD, AuteurFrançois Léger est ingénieur agronome, docteur en écologie et enseignant-chercheur en agro-écologie à AgroParisTech. Dans cette interview, il explique comment les acteurs du territoire peuvent contribuer à une transition agro-écologique. Pour cela, il sattarde notamment sur la nécessité de gérer (durablement) les biens communs à léchelle dun territoire, ce qui implique de devoir négocier avec ses voisins, et pas seulement avec des pairs choisis. Il explique également le rôle que peuvent jouer les collectifs agricoles. François Léger illustre ensuite ses propos en sappuyant sur un exemple concret : celui de la problématique de lérosion dans les pays de Caux, en Normandie. Par la suite, il apporte des éléments de réflexion sur les échelles les plus pertinentes sur lesquelles se baser pour préserver un bien agro-environnemental commun et cite quelques outils permettant daider à la mise en place de synergies territoriales, notamment ceux dassistance à la projection établis dans le cadre de la démarche ComMod (Modélisation daccompagnement), débutée en 1996.
CollInnov : une démarche pour innover en collectif
Claire RAMETTE, AuteurSi laccompagnement au changement des pratiques agricoles au sein des collectifs dagriculteurs est reconnu pour ses résultats, il existe peu de démarches formalisées pouvant appuyer le travail des accompagnateurs. Coll-Innov est une de ces démarches, issue dun travail mené entre 2014 et 2020 par Agro-Transfert Ressources et Territoires, avec des collectifs dagriculteurs des Hauts-de-France. Cette méthode sappuie sur 4 étapes : i) la mise en place du groupe de travail entre pairs (avec création dune identité collective), ii) la constitution dun socle de connaissances communes, via lexploration de solutions innovantes en lien avec la problématique commune, iii) la conception de nouveaux modes de production, cadencée par des ateliers de co-conception au cours desquels les agriculteurs conçoivent des solutions adaptées à leurs fermes, avec une approche systémique, iv) le maintien de la dynamique de changement, via la mise en place et la validation des nouveaux systèmes. Les retours des agriculteurs et des conseillers ayant participé à la construction de la méthode, comme, par exemple le GIEE « Synergies Cultures et Elevages », sont positifs. Les agriculteurs trouvent en particulier que cette méthode les met au centre de laction, en utilisant les compétences de chacun. Aujourdhui, la démarche CollInnov a été formalisée et peut être mobilisée pour différentes problématiques de collectifs dagriculteurs voulant faire évoluer leurs systèmes.
« En collectif, lincertitude devient une ressource pour laction » ; « Les groupes de discussion ont donné du sens au projet territorial »
Elsa EBRARD, AuteurCes deux articles expliquent en quoi les collectifs peuvent être une aide dans les changements de pratiques et dans linnovation. Le premier retranscrit une interview de Jean-Pierre Del Corso, un ancien animateur Jeunes Agriculteurs et professeur de lenseignement agricole qui est actuellement chercheur et dirigeant du LEREPS (Laboratoire dÉtude et de Recherche sur lÉconomie, les Politiques et les Systèmes Sociaux). En 2013, avec dautres chercheurs, il a publié une étude intitulée « Pratiques agricoles pour la réduction des produits phytosanitaires, le rôle de lapprentissage collectif ». Cette étude sappuyait sur le cas de la coopérative Qualisol, basée dans le Tarn-et-Garonne, qui a travaillé sur les possibilités daccompagnement de ses adhérents vers des pratiques plus économes en intrants. Jean-Pierre Del Corso revient ainsi sur les principaux enseignements de cette étude, tout en expliquant le rôle du collectif et des leaders dans les changements de pratiques. Le second article retranscrit une interview de Catherine Milou. Cette dernière effectue une thèse CIFRE auprès de la coopérative Qualisol. Dans ce cadre, elle a animé et étudié trois GIEE portés par Qualisol (dont un en bio) et qui ont tous les trois un objectif de création de filières territorialisées « légumes secs ». Catherine Milou explique en quoi ces collectifs ont permis de penser des actions communes au profit des agriculteurs et des consommateurs.
Cultiver de la vanille dans les sous-bois guadeloupéens
Christophe LESCHIERA, AuteurEn février 2020, Trame a organisé un séminaire sur les paiements des services environnementaux. Dans le cadre de ce séminaire, Carla Barlagne, chercheuse en économie agricole et rurale au sein du département de recherche en sciences sociales, économiques et géographiques du James Hutton Institute (en Ecosse), a présenté le projet VALAB qui signifie « VALorisation écosystémique intégrée de lAgro-Biodiversité en forêt de Guadeloupe ». Ce projet a été lancé en 2017, est coordonné par lUnion Agricole des Producteurs de Vanille de Guadeloupe (SYAPROVAG) et a pour objectif dexaminer la méthodologie à mettre en uvre pour développer des pratiques agricoles, à petite échelle, dans le sous-bois forestier guadeloupéen, qui respectent léquilibre écologique.
Dossier : Douce France : Vers une société écologique post-urbaine
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Guillaume FABUREL, Auteur ; Aude VIDAL, Auteur ; ET AL., AuteurLes métropoles se développent à des rythmes effrénés et laissent de moins en moins de place à la nature. Face à ce constat, de plus en plus de citoyens, dorganisations et dinitiatives se dressent pour défendre un retour à la campagne et à la terre. Ce dossier sintéresse justement à ces projets qui souhaitent développer une société écologique post-urbaine. Il commence par expliquer les impacts de lurbanisation à outrance, en sappuyant, entre autres, sur des exemples issus de la pandémie de Covid-19. Il sintéresse ensuite au pôle InPACT (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale). Ce pôle regroupe dix structures, agricoles et citoyennes, qui partagent un même projet politique visant à développer une agriculture plus paysanne, ainsi quun modèle de société dans lequel les campagnes et les petites villes auraient plus de place. Ce dossier propose ensuite un article écrit par un occupant de la Zone à défendre (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes et membre du collectif décriture Commun. Cet article explique comment vivent les 200 habitants de la ZAD et décrit les nombreuses activités agricoles qui sy déploient. Larticle suivant est consacré au mouvement des Colibris qui rassemble des citoyens soucieux dincarner une transition écologique et humaniste, au travers d'actions collectives et locales. Ce dossier aborde ensuite la notion de Biorégion : il revient sur les fondements de cette notion pour mieux apprécier ses différentes visées. Sensuit un article sur Douce France, un film documentaire de Geoffrey Couanon, qui est un véritable support de communication pour encourager et étayer les besoins de « repaysanner » le territoire (petite fermes, agriculture alternative, AMAP ). Ce dossier est clôturé par une réflexion autour de léducation et lintérêt de « repaysanner » lécole pour mieux intégrer, dans nos modes de vie, les changements nécessaires pour faire face au changement climatique.
Dossier : L'entreprise agrirurale, une opportunité pour les territoires
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurEn 2005, Cap rural (centre de ressources sur le développement local en Rhône-Alpes) avait publié un guide pour encourager les élus et les professionnels du développement à sintéresser aux entreprises agrirurales. Ces dernières sont définies comme des entreprises combinant plusieurs activités, dont au moins une agricole. Quinze ans plus tard, une partie des problématiques rencontrées par les porteurs de projet freinent toujours le développement de ces entreprises. Néanmoins, la relocalisation des activités agroalimentaires et le développement de politiques en faveur des produits bio et locaux semblent donner un nouvel élan à ces entreprises. Ce dossier, co-construit par Transrural initiatives et Cap rural, montre pourquoi et comment soutenir et accompagner les entreprises agrirurales au profit dun développement local et durable. Pour cela, il décrit plusieurs initiatives, la manière dont elles sinscrivent dans leur territoire, ainsi que les problématiques auxquelles elles sont confrontées.
Elever autrement
Corinne PRADIER, AuteurC'est en 1995, dans le Puy-de-Dôme, que Bruno Gourdon a repris la ferme familiale pour élever des vaches laitières. La crise du lait de 2009 a bien failli avoir raison de son activité, mais il a heureusement su se relever. La laiterie de Laqueuille (63) cherchait à l'époque des producteurs de lait bio et Bruno Gourdon a choisi de reprendre son destin en main. Il a alors commencé à suivre des formations sur des méthodes alternatives et sur de nombreux sujets en lien avec l'élevage bio. Mais il s'est rapidement heurté au manque de temps pour les approfondir et les appliquer. Il s'est alors mis en contact avec six ou sept éleveurs du département, et un réseau d'entraide et d'échange s'est alors constitué. En 2015, leur collectif a pris forme et l'association "Éleveurs autrement" est née. D'autres éleveurs les ont rejoints petit à petit, animés par la volonté de revoir leur manière de faire et de concilier approche agro-environnementale et performance économique. Ensemble, ils expérimentent des solutions concrètes et sélectionnent des pratiques alternatives accessibles, efficaces et adaptées : homéopathie, reboutage, soins énergétiques, géobiologie, régénération des prairies... pour lesquelles ils proposent des formations à leurs adhérents. Pour rétablir le lien entre alimentation et santé d'un troupeau, le collectif utilise la méthode Obsalim, mise au point par Bruno Giboudeau. Grâce à cet outil, les éleveurs ont constaté 30 % d'économie sur les concentrés alimentaires dès la première année. Dans un esprit d'échange, ils établissent des synergies, nouent d'autres formes de relations avec le vivant et retrouvent une autonomie sur leur ferme : "Ce métier, tel que nous le pratiquons à présent, nous permet de toucher à la vie complète, de recréer de l'accord entre tous les règnes du vivant. La domestication est un pacte entre l'homme et l'animal", déclare Bruno Gourdon.
Magasins de producteurs : Des relations saines pour un collectif fort
Agnès CATHALA, AuteurLes magasins de producteurs présentent de nombreux atouts pour les agriculteurs. Néanmoins, en raison de leur gestion collective, ils demandent un fort investissement humain et peuvent parfois générer des tensions. En juin 2020, Trame a organisé une conférence téléphonique, intitulée « Des relations saines pour un collectif fort », afin dapporter des clés de compréhension sur les difficultés relationnelles ainsi que des pistes pour agir. Elle a été animée par Thierry Pons, de léquipe « Circuits courts » de Trame ; trois intervenants ont été conviés : Pascale Croc, une agricultrice impliquée dans onze magasins de producteurs en Charente-Maritime ; Guillaume Lheureux, un agriculteur associé dans un magasin de producteurs dans le Nord-Pas-de-Calais ; Jean-Louis Perrod, conseiller en management et formateur. A travers leurs témoignages, Pascale Croc et Guillaume Lheureux ont livré des exemples de situation pouvant conduire à des difficultés relationnelles : une mauvaise répartition des permanences, des disparités dans la répartition des tâches, des équipes différentes chaque jour Jean-Louis Perrod a réagi aux situations décrites en proposant des solutions qui permettent de favoriser lexpression du problème, dutiliser la communication non violente, de redéfinir des règles mieux adaptées, de construire une vision commune ou de se faire accompagner par une personne tierce.
Une marque ombrelle nous invite à la ferme
Elsa EBRARD, AuteurJean-Michel Péard, ancien cadre dans une multinationale de lagroalimentaire, a repris une ferme laitière en bio avec son frère, en 2005, avec pour objectif de transformer le lait et de vendre en direct. Très vite, il constate quassumer tous les métiers, de la production à la vente, est compliqué. Il a alors lidée de mutualiser certaines compétences. En 2015, il a créé le réseau « Invitation à la ferme » avec deux autres fermes bio. Ce réseau compte aujourdhui 40 fermes bio ou en conversion, et ses produits sont présents dans plus de 1 400 points de vente. Ces fermes bénéficient ainsi de recettes, de conseils, du marketing, daide pour la commercialisation en provenance du réseau. Lobjectif est que chaque ferme garde son identité et soit reconnue au niveau local, mais que le réseau ait une visibilité au niveau national. Pour cela, les membres du réseau utilisent deux marques ombrelles (« Invitation à la ferme » pour les fermes bio et « Les ptits fermiers » pour les fermes en conversion). Pour entrer dans ce réseau, il faut que les fermes soient bio ou avec un projet de conversion, quelles respectent plusieurs conditions et quelles soient prêtes à respecter le cahier des charges spécifique à ce réseau (en plus du cahier des charges AB).
Mesclun : Synthèse des ateliers Hiver 2020
Le collectif Mesclun regroupe des acteurs de la recherche agronomique (Inrae), de lenseignement agricole (Educagri éditions), de laccompagnement agricole (Bio Occitanie et Afaup) et des technologies numériques et de linformatique (Ensam et Elzeard). Il a pour projet de développer, de manière collective, une suite doutils numériques (logiciels libres ou à gouvernance partagée) destinés aux maraîchers, aux porteurs de projet en maraîchage, aux enseignants, aux formateurs, aux conseillers et aux techniciens agricoles. Ces trois outils sont : 1 La serre des savoirs (plateforme web pour mettre en réseau les acteurs et partager des savoir-faire) ; 2 La pépinière (outil de conception de la ferme axé sur la planification des cultures selon une diversité dobjectifs) ; 3 Le compagnon (application daide au pilotage de la ferme basée sur litinéraire technique des cultures). Les membres du collectif Mesclun ont souhaité confronter ces outils aux attentes et réalités des acteurs de terrain lors dateliers de co-conception. Au total, huit ateliers ont été organisés à travers la France en début dannée 2020 et ont réuni plus de 70 participants. Ce document synthétise les différentes contributions et attentes des participants, et propose différentes pistes de développement pour la suite du projet.
Passer à laction : Les Tiers-Lieux Nourriciers engagés pour la transition agroécologique et alimentaire
Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Julie DECHANCE, Auteur ; Juliette PERES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2020Comment repenser nos systèmes alimentaires, mobiliser les citoyens dans les transitions agroécologiques, créer des ponts entre les consommateurs et les producteurs, initier des partenariats entre acteurs de la recherche, associations de territoire et institutions ? Les tiers-lieux nourriciers, jusqualors peu connus, peuvent apporter des solutions à ces différentes questions. Cest le sujet de cet ouvrage qui est le fruit dune exploration menée entre 2019 et 2020 par FABLIM, INRAE Montpellier UMR Innovation et InCitu, en partenariat avec la Chaire AgroSYS Institut Agro et la DRAAF Occitanie. L'ouvrage sappuie sur un recensement de 125 tiers-lieux nourriciers en France et une vingtaine dentretiens auprès de fondateurs, de gestionnaires et d'usagers de ces lieux. Il a été pensé comme un outil au service des porteurs de projets de tiers-lieux nourriciers. Il compile six fiches défis permettant de sinscrire, étape par étape, dans un processus de transition : 1 - Sensibiliser et autonomiser les usagers autour de la transition agroécologique du territoire ; 2 - Participer à linstallation dagriculteurs hors cadre familial ; 3 - Changer le système agricole local ; 4 - Changer les pratiques alimentaires ; 5 - Faire vivre une communauté apprenante ; 6 - Agir pour la résilience alimentaire de son territoire.
Les premières années du mouvement biologique français (1948-1974) - Première partie (1948-1964)
Florian ROUZIOUX, AuteurFlorian Rouzioux mène, depuis janvier 2019, un important travail de recherche sur l'émergence de l'agriculture biologique française dans la période de l'après-guerre, en se focalisant sur son développement entre 1958 et 1974. Il partage, dans ce premier article, le fruit de ses recherches concernant 1948-1964 et revient sur les moments importants, voire décisifs, qui ont émaillé cette période. Il explique notamment comment, au cours des années 1950, un collectif de scientifiques et de savants, issus des mondes médical et agronomique, a constitué une communauté scientifique, dont les travaux sur l'humus et l'activité biologique du sol ont inspiré la mise en pratique de l'agriculture biologique en France. Il évoque la création, en 1952, de l'Association Française pour la Recherche d'une Alimentation Normale (AFRAN) par des médecins inquiets du recours croissant aux procédés chimiques dans l'industrie alimentaire. Jusqu'en 1964, vont ainsi se succéder des évènements (par ex., les Journées de la qualité dans la production agricole, en 1953), des échanges entre agriculteurs au sein de groupes de réflexion, des parutions d'articles et d'ouvrages (par ex., le Printemps silencieux, de Rachel Carson, en 1963), ou encore, en 1958, la création du GABO (Groupement d'Agriculture Biologique de l'Ouest) rebaptisé, en juin, 1961 l'AFAB (Association Française d'Agriculture Biologique), emmenée par Jean Boucher et André Louis. Au cours de cette période, des échanges ont également eu lieu entre agriculteurs et scientifiques français, anglais et allemands, qui partageaient la vision d'une agriculture la moins artificialisante possible, avec un rôle important pour le compost. La rencontre entre Jean Boucher et Raoul Lemaire, qui aboutira à leur association, puis à la société Lemaire, sera à l'origine de la méthode Lemaire-Boucher, quand André Louis, de son côté, fondera Nature & Progrès.