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Le colza, culture de choix dans les rotations bio
Laura DUPUY, Auteur ; Angèle CASANOVA, AuteurLe colza présente de nombreux avantages agronomiques et économiques : valorisation de lazote à lautomne, allongement de la rotation (ce qui est favorable à la gestion pluriannuelle de certaines adventices, maladies et ravageurs), culture avec des débouchés dintérêt (huile, tourteau) Cependant, le colza est souvent exclu des rotations bio car il est attaqué par de nombreux ravageurs. Pourtant, son implantation, peu coûteuse, apporte une garantie car il peut être géré comme un simple couvert hivernal, même s'il est « raté ». Par ailleurs, plusieurs leviers permettent de sécuriser cette culture. Ceci commence par la zone dimplantation : il est préférable de limiter les implantations dans les zones à forte production de crucifères, puisque la pression en ravageurs (notamment les altises) est plus importante au sein de ces zones. Il faut également semer tôt, de préférence avant le 15 août (les semis sont possibles dès juillet) et dans un sol sec, afin d'éviter une humectation de la graine favorable à la germination mais non suffisante au démarrage des colzas. Un tour dirrigation peut ensuite être réalisé pour assurer la levée si aucune pluie nest annoncée. Lobjectif est davoir des colzas au stade 4 feuilles avant larrivée des altises (les plants sont plus robustes à partir de ce stade). Il faut également assurer une bonne fertilisation. Pour perturber le comportement des ravageurs, il est possible dassocier le colza avec une plante compagne (qui pourra perturber la ponte des altises) ou semer deux variétés de colza, une principale et une précoce (5 à 10 %) qui va fleurir plus tôt et ainsi détourner les méligèthes des boutons de la variété principale (plus tardive). Cet article apporte aussi des conseils pour limiter la pression en limaces et en pucerons cendrés. Il explique également comment limiter les maladies en choisissant bien sa variété et comment gérer les adventices.
Cultiver du colza : Les clés de la réussite
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa culture du colza est réputée comme difficile en agriculture biologique. Dans cet article, deux producteurs expérimentés témoignent sur leurs pratiques. Bertrand Gautron est polyculteur-éleveur bio en Loire-Atlantique, installé depuis 1992. Il cultive entre 15 et 20 ha de colza et obtient, en moyenne, un rendement de 20 q/ha, avec une variation allant de 13 à 24 q/ha. Il sécurise sa production au travers de trois leviers : un semis précoce (dès le 10 août) derrière une légumineuse, un apport dazote organique (2 t/ha de fientes de volailles qui peuvent être complétées par 10 t/ha de fumier de bovins) et un recours systématique au binage (le semis est effectué à laide dun combiné herse rotative-semoir, avec un inter-rang de 30 cm pour faciliter le binage et, dans les passages de roues, un inter-rang de 60 cm). Il utilise la variété lignée Beluga (3,5 kg/ha), et la sème avec du trèfle dAlexandrie comme plante compagne (1,5 kg/ha). Richard Vilbert est installé dans la Somme, sur 224 ha, et en bio depuis 2009. Chaque année, il implante entre 10 et 20 ha de colza. Pour lui, la réussite de cette culture repose sur deux points : une légumineuse comme précédent cultural (il met en place un trèfle violet un an avant, puis le broie au mois de juin, avant dactiver sa décomposition à laide de ferments) et un semis précoce à faible densité (40 g/m2). Il utilise, pour cela, un semoir monograine avec 50 cm dinter-rang et il mélange 5 à 6 variétés lignées.
Production durable dextraits naturels biocides de deux Pipéracées à La Réunion
Jean-Philippe DEGUINE, Auteur ; Toulassi ATIAMA-NURBEL, Auteur ; G. TOSTAIN, Auteur ; ET AL., AuteurBIOPIPER est un projet Casdar (2015-2018) qui avait pour objectif de produire durablement des extraits naturels de deux Pipéracées (Peperomia borbonensis et Piper borbonense), en vue de les utiliser pour protéger des cultures de manière agroécologique (biocontrôle). Ce projet, mené à La Réunion, sest articulé autour de trois actions opérationnelles : 1 - mettre au point et optimiser la production des deux Pipéracées afin dassurer une production optimale de biomasse foliaire ; 2 caractériser et comparer, sur le plan phytochimique, les extraits de différents écotypes de ces deux Pipéracées (plantes sauvages et cultivées) ; 3 - mesurer lefficacité biocide des extraits sélectionnés sur divers bioagresseurs (bactéries et arthropodes) dimportance économique à La Réunion et à léchelle nationale. Pour mesurer cet effet biocide, les DL 50 et DL 95 (doses létales de 50 % et de 95 % de la population de ravageurs) dextraits à base dhuile essentielle des deux Pipéracées ont été mesurées sur cinq espèces de mouches des fruits. Lanalyse des résultats des DL 50 montre des différences entre les plantes, les écotypes et les types dextraits utilisés. Les tests de DL 50 ont aussi été conduits sur dautres ravageurs : Bemisia tabaci, Frankliniella occidentalis et Drosophila melanogaster. Lhuile essentielle de P. borbonense a également été testée sur des ravageurs de légumes métropolitains : la mouche du chou, Delia radicum, le méligèthe Meligethes aeneus et laltise dhiver Psylliodes chrysocephala. Un effet biocide a été trouvé sur tous les insectes testés, mais avec des variations importantes de sensibilité. Des tests olfactométriques ont également été réalisés et ont révélé que lhuile essentielle de P. borbonense nest pas répulsive pour les ravageurs. Ce résultat est encourageant et permet denvisager une application ciblée du produit toxique sur la nourriture ou les sites de nutrition du ravageur (approche « attract & kill »).
Eure : Des préparations naturelles appliquées en grandes cultures
Paul BERTIAUX, AuteurInstallé depuis 1988 dans le sud de lEure, Thierry Lainé est céréalier sur 320 ha avec son fils. Il sest petit à petit tourné vers le sans-labour, le semis direct et les couverts végétaux. Actuellement, son objectif est le « zéro intrant chimique ». Il souhaite notamment ne pas être dépendant du glyphosate tout en travaillant en agriculture de conservation. Pour limiter les adventices, il utilise un système de récupération des menues pailles et des couverts végétaux spécifiques. Une réflexion autour de lenrichissement et de la préservation de ses sols la également poussé à sintéresser aux PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes). Il y a six ans, suite à une formation sur lutilisation de ces préparations, Thierry a décidé dutiliser un mélange à base de prêle, de mélasse et de ferments de céréales pour enrober ses semences plutôt que davoir recours à des traitements classiques. A lautomne et au printemps, il utilise un mélange dortie, de prêle, décorce de saule, de lait et de mélasse sur ses céréales afin de les renforcer et de limiter le développement de maladies cryptogamiques telles que loïdium et la septoriose. Il emploie aussi une préparation à base dail qui semble montrer de bons résultats contre les méligèthes sur les colzas.
Mélanger 2 variétés de colza pour limiter l'impact des méligèthes. Premiers résultats en Creuse
Alice VERRIER, Auteur ; Francis AUGRIS, AuteurDes essais ont été réalisés en bandes dans le cadre du programme Ecophyto, sur des fermes du réseau Dephy Creuse. Le principe était d'associer 7 % de semences de colza très précoce aux semences utilisées par les agriculteurs, en s'appuyant sur le phénomène d'attractivité florale pour limiter les dégâts de méligèthes sur les boutons floraux. Les résultats de ces essais sont présentés.
Des moyens de réduire la pression des bio-agresseurs (Dossier Colza)
Christian GLORIA, AuteurCet article fait le point sur les façons de réduire la pression des bio-agresseurs du colza : travail du sol, variété de colza résistante aux virus ou ayant la capacité de se développer plus rapidement que les autres et d'être plus vigoureuse, semis et conditions permettant une bonne croissance, roulage qui peut gêner les altises, implantation de couverts associés perturbant les ravageurs, mise en place de plantes pièges (variétés de colza plus précoces permettant de piéger les méligèthes par exemple ), etc.
La culture de colza avec plantes compagnes
David STEPHANY, AuteurLa difficulté de désherbage hivernal et de lutte contre les insectes ravageurs fait du colza une culture peu répandue en agriculture biologique. Deux agriculteurs biologiques de l'Ain témoignent de leurs essais d'associations. Par exemple, un mélange sarrasin + vesce a été semé en même temps que le colza, en association avec du trèfle d'Alexandrie, grâce à un semoir à double trémie. Contre les méligèthes, une bande de navette a été semée autour de la parcelle et une variété de colza précoce a été introduite à 10 % dans le mélange. Ces mesures, associées au semis précoce (20 août), permirent d'atteindre un rendement de 30 q/ha. Une autre technique consiste à mélanger au colza des légumineuses gélives pour la restitution d'azote au printemps, et un trèfle blanc afin d'avoir une couverture concurrentielle vis-à-vis des adventices. L'important est de s'assurer que les variétés sont sensibles au gel, et de les semer tôt (en même temps que le colza).
Méligèthes : Un bouquet de fleurs précoces
Cécile WALIGORA, AuteurSur colza, les méligèthes sont nuisibles entre le stade boutons floraux accolés (D1) et boutons floraux séparés (E), soit jusqu'à l'apparition des premières fleurs. En agriculture conventionnelle, il existe des solutions chimiques, mais elles détruisent les auxiliaires et les risques d'apparition de résistances sont importants. Mélanger au colza une autre variété de colza plus précoce et plus haute permet d'attirer les méligèthes sur cette dernière et de préserver le colza d'intérêt pour la récolte. En effet, les méligèthes vont préférentiellement consommer le pollen des fleurs épanouies plutôt que d'endommager les boutons floraux pour y accéder. En cas de faible infestation, le semis de 10 % d'ES Alicia, variété précoce, a permis (essai du Cetiom) de concentrer les méligèthes sur cette dernière, donc de préserver la variété de production.
Colza d'hiver : Quelles variétés choisir ? Résultats récolte 2009
Durant la campagne 2008-2009, la Chambre régionale d'agriculture des Pays de la Loire a mis en place, pour la troisième année, une expérimentation comparant 11 variétés et un mélange de colza d'hiver, conduite en agriculture biologique. La plateforme est située à Combrée dans le Nord-Ouest du Maine-et-Loire. Chaque variété est implantée sur des placettes de 4 m par 10 m, répétées 3 fois pour obtenir des résultats statistiquement fiables. Différents paramètres ont été considérés : - L'essai et le climat de la campagne ; - Peuplements et biomasses ; - Elongation automnale ; - Concurrence colza/adventices ; - Sensibilité aux méligèthes ; - Sensibilité aux bio-agresseurs ; - Hauteurs et verse ; - Rendements, PMG, taux d'huile et de protéines ; - Semer un mélange de variétés ?.
Tendance haussière pour le colza
Sont abordées, pour la Suisse, l'augmentation des surfaces consacrées à la culture du colza bio et la hausse des prix à la production, ainsi que les capacités de rendement, la vigueur des plantes et la résistance aux méligèthes.