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Ils engraissent les chevreaux à la ferme
Robin HORRIOT, AuteurCet article regroupe des témoignages déleveurs caprins qui ont fait le choix dengraisser eux-mêmes leurs chevreaux. Lun dentre eux, François Borel, est en agriculture biologique. Il élève 90 chèvres Roves en système bio extensif, dans les Bouches-du-Rhône. Il transforme son lait en fromages AOP Brousse du Rove. Le lait est ainsi valorisé à plus de 8 /L. Malgré cette valorisation élevée, François Borel a fait le choix délever une partie de ses chevreaux et pense être gagnant. Ses premiers chevreaux sont achetés par une restauratrice qui les cuisine en blanquette. Les autres partent à lâge de 3,5 mois ou à 4,5 mois et sont commercialisés en vente directe. Ceci est rendu possible grâce à la mise en place dun abattoir mobile.
"Jai misé sur lherbe pour être autonome"
Véronique BARGAIN, AuteurAnthony Paillier, après avoir été très intensif, a décidé, en 2007, dextensifier son élevage ovins viande pour être plus autonome et d'engraisser ses agneaux uniquement à lherbe. Ainsi, il est passé dune SAU de 42 hectares pour 550 brebis à, aujourdhui, 117 hectares pour 350 brebis et 20 vaches allaitantes. Il a choisi dassocier les 2 espèces pour leur complémentarité au pâturage et pour la vente directe, quil a aussi mise en place. Il a aussi fortement diversifié ses ressources alimentaires, notamment fourragères, avec des prairies à flore variée, des méteils, des luzernières associées à du trèfle, ou encore des couverts végétaux cultivés en dérobées dété, comme du colza-moha. Il privilégie les semis sous couvert, qui permettent la réduction des problèmes de salissure et une meilleure implantation des prairies. Il étale les agnelages, de janvier à mars, pour les agnelles et, de fin avril à juin, pour les autres brebis. Il nachète pas de concentré et engraisse ses agneaux uniquement à lherbe, avec une production danimaux assez légers (17 kg de carcasse) qui répondent à la demande de ses clients. Il veut réduire la durée de lengraissement (les agneaux sont rarement vendus à moins de 6 mois) en changeant de race : aujourdhui en Vendéennes croisées Charollais, il souhaite aller vers la Charmoise. Pour valoriser au mieux tous ces changements, ce producteur a fait le choix du bio en 2019, qui représente pour lui une démarche logique, mais aussi un atout pour la vente.
Méthodes astucieuses en comparaison
BIO ACTUALITES, AuteurEn Europe, des paysannes et des paysans mettent en place des pratiques innovantes pour améliorer le bien-être de leurs porcs élevés en plein air. Le projet POWER (Proven welfare and resilience in organic pig production) a examiné des exemples de fermes novatrices. Cet article présente : 1 une porcherie délevage mobile intégrant un box de mise-bas pour les systèmes porcins pâturants (innovation vue au Danemark) ; 2 un enclos de 180 m2 et une porcherie mobile permettant de déplacer les porcs une à deux fois par jour (innovation vue au Danemark) ; 3 une remorque tout-en-un qui permet de déplacer dix porcs d'engraissement, tout en contenant un abreuvoir, un automate à aliment et une aire de repos (innovation vue en Suisse) ; 4 des cabanes modulaires mobiles et isolées qui permettent aux porcs de passer toute lannée dehors (innovation vue en Suisse) ; 5 le système de production bio italien où 60 % des porcs dengraissement et 95 % des truies allaitantes (et leurs porcelets) vivent en plein-air et pâturent souvent dans des forêts et des broussailles.
Mettre fin au massacre des poussins ; Des jeunes coqs chez les jeunes poules
René SCHULTE, AuteurEn Suisse, chaque année, près de trois millions de poussins mâles (issus de lignées de ponte) sont éliminés car ils ne pondront pas dufs et engraissent moins bien. Près dun quart dentre eux sont des poussins bio. Les membres bio de la filière sont daccord sur le fait que cette pratique doit prendre fin, et tentent de trouver des solutions. Actuellement, ils misent sur lélevage de races mixtes pour engraisser les mâles. Toutefois, cette technique pose des questions en matière de rentabilité (coûts de production élevés et petitesse du marché). Afin dobtenir plus de références technico-économiques sur lengraissement des poussins mâles, une expérimentation est en cours chez des éleveurs suisses. Elle est conduite sur des fermes rassemblant quatre unités de 4 000 poussins mâles de race Brown Nick (un hybride de ponte très performant) et sept unités de 500 poussins. Dautres méthodes, qui reposent sur des technologies plus poussées, permettent de déterminer le sexe du poussin dans luf à couver, via la détermination des hormones ou des chromosomes sexuels dans le liquide du sac allantoïque de lembryon. Ces méthodes sont plutôt plébiscitées par les élevages conventionnels.
Morbihan : Un élevage de porcs en sous-bois
Marc HENNIN, AuteurBenjamin Frezel et Régis Durand se sont installés, en 2019, au nord de Vannes (56), avec un projet de polycultures-polyélevages. Les 2 associés s'accordaient sur un modèle visant l'autonomie globale et la complémentarité des productions. Aujourd'hui, sur 85 ha, 65 ha sont cultivables (une quinzaine de cultures différentes), 10 sont en prairies permanentes et 10 sont boisés. C'est dans les sous-bois qu'un des ateliers de la ferme de Trévero a pris place. 10 truies allaitantes et entre 150 et 200 porcs pour l'engraissement, de race Duroc, originaire de l'est des États-Unis, y sont élevés en partie. Les truies produisent entre 10 et 13 porcelets par portée, avec une faible mortalité. L'activité de la ferme de Trévero se décline en 3 autres ateliers : un élevage de broutards avec vente directe de viande ; un élevage de poules, installé dans un verger de 2,5 ha, pour la production dufs ; un atelier grandes cultures avec transformation pour l'alimentation humaine (farines, huiles, graines décortiquées).
Le nouveau règlement bio sappliquera en janvier 2022
Sophie BOURGEOIS, AuteurLentrée en vigueur, le 1er janvier 2022, du nouveau règlement biologique européen amène des changements en élevage de bovins viande. Plusieurs domaines sont concernés : le logement des veaux et lengraissement des adultes en bâtiment, qui ne seront plus possibles sans accès à lextérieur ; une réduction des possibilités de dérogation pour lattache des animaux en hiver (qui ne sera possible que pour les élevages comptant moins de 50 animaux adultes, mâles de plus de 2 ans et femelles ayant mis bas); lobligation dun accompagnement approprié de la douleur pour lébourgeonnage et la castration, avec justification de ces actes ; le passage à 70 %, en 2024, de la part des aliments distribués aux animaux devant être issus de lexploitation ou dautres opérateurs bio ou en conversion de la région (= France), pourcentage devant passer ensuite à 80 %. Ces changements ne seront pas sans conséquences pour les éleveurs : sadapter pourra être synonyme dimportants investissements... À noter que le nouveau règlement mentionne aussi la création dune base de données des bovins conduits en AB, dans le but de recenser les disponibilités en animaux bio, et de limiter ainsi les demandes de dérogations pour lachat danimaux conventionnels : mise en uvre prévue dès 2022.
"Le plateau pèse le bovin sans l'immobiliser"
Cyrielle DELISLE, AuteurJean-Michel Poirier, éleveur bio de vaches limousines en Loire-Atlantique, décrit le système de pesée en mouvement quil a acquis en 2019. Les animaux, en entrant dans le parc de contention, passent sur le plateau peseur, sans être bloqués. Le poids est alors indiqué, ce qui permet à léleveur de contrôler les GMQ des animaux. Un équipement RFID va être mis en place (boucles sur les animaux et antenne sur le plateau peseur) afin dobtenir un enregistrement automatique, avec transfert web grâce à une antenne wifi.
Le point avec Ecocert : Herbivores : nouvelles règles
ECOCERT, AuteurCet article synthétise les principaux changements dans la nouvelle réglementation bio concernant lélevage dherbivores (hors cervidés). Ces modifications, applicables au 1er janvier 2022, sont à retrouver dans le nouveau règlement de base R(UE) 2018/848, et dans les deux actes secondaires R(UE) 2020/464 et R(UE) 2020/2146. Elles concernent : le renforcement de lautonomie alimentaire (au 1er janvier 2024) ; la diminution daliments en conversion provenant de lextérieur ; les aliments dallaitement autorisés avant le sevrage ; le bien-être animal (la mutilation coupe des queues chez les ovins et écornage -, lattache des bovins et la fin de lengraissement en intérieur) ; le logement des animaux (le cas du pâturage sur sol humide, lobligation davoir des espaces ombragés en extérieur, les conditions de logement des veaux) ; les pratiques dérogatoires (les achats danimaux, les achats de races menacées, le recours à de lalimentation non bio en cas de perte de production suite à certains aléas, laccès au pâturage et la densité des animaux dans les bâtiments et au pâturage en situation de catastrophe, la possibilité de diminuer le pourcentage de matière sèche dans les rations sous certaines conditions).
Porc bio : Point sur les évolutions des bâtiments délevage
Frédéric RIPOCHE, AuteurLes évolutions réglementaires des bâtiments délevage porcin font lobjet de négociations entre les organisations professionnelles et lInao sur la lecture du cahier des charges bio européen. Les enjeux portent principalement sur la mise en place daccès à lextérieur durant les différents stades de vie des porcs (gestation, maternité, sevrage, engraissement) et sur la découverture des toits des courettes (5 % minimum). Les échéances de mises aux normes proposées par lInao varient selon la difficulté pour les élevages français à les mettre en uvre : laccès à lextérieur devra être mis en place avant le 1er janvier 2021 pour le stade engraissement, le 1er janvier 2026 pour les stades sevrage et gestation, et le 1er janvier 2028 pour le stade maternité. L'adaptation des aires d'exercice extérieures sera aussi progressive : ouverture sur les 3 côtés au 1er janvier 2021, découverture du toit au 1er janvier 2023. Par ailleurs, lespace extérieur devra être suffisant par rapport au nombre danimaux accueillis avant le 1er janvier 2025.
Projet « Porc bio 100.0 » : Résultats et constats techniques et alimentaires
Barbara FRÜH, AuteurLe FiBL a lancé, en 2017, en Suisse, le projet quadriennal « Porc bio 100.0 ». Ce projet a été mis en place suite à de nombreuses discussions entre les industriels et les éleveurs porcins bio, sur la difficulté dobtenir des porcs bio qui respectent les limites de lindice PUFA (acides gras polyinsaturés). Cet indice est souvent trop élevé en bio, ce qui pose problème aux abatteurs et aux transformateurs, car ces acides gras rendent la graisse plus molle et favorisent son oxydation. Cest pourquoi « Porc bio 100.0 » a étudié la manière dont lalimentation bio influence la qualité et les propriétés sensorielles de la viande porcine, ainsi que lacceptation de cette viande par les consommateurs. Différentes rations ont notamment été testées sur des porcelets et des porcs à lengraissement. Sur les porcelets, les résultats ont montré quil était possible de donner une ration 100 % bio sans que cela n'entraîne une diminution des performances animales ou un moins bon état sanitaire. Lessai sur les porcs à lengraissement a également démontré quil est possible, avec des rations 100 % bio, dobtenir des indices PUFA et diode en dessous du seuil de tolérance (sachant quun dépassement de ce seuil entraîne des déductions sur le prix payé aux éleveurs).
Quel bâtiment pour le porc bio de demain ?
Laurent ALIBERT, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur | PARIS (5 Rue Lespagnol, 75 020, FRANCE) : IFIP - Institut du Porc | 2021A loccasion de lédition 2021 du salon Tech&Bio, lITAB et lIFIP ont organisé une conférence sur les dernières évolutions et innovations concernant laménagement des bâtiments délevage en porcs bio. Plusieurs points ont été abordés : 1 la réglementation concernant ces bâtiments ; 2 un état des lieux du parc de bâtiments français ; 3 des exemples daménagements mis en place dans des fermes, à différents stades de production (truies en gestation, maternité, porcs en post-sevrage et porcs à lengraissement), accompagnés de retours dexpériences déleveurs.
Des réformes bio souvent trop peu finies
REUSSIR BOVINS VIANDE, AuteurGlobalement, en élevage bovin allaitant biologique, les vaches de réforme sont moins bien finies qu'en agriculture conventionnelle. C'est l'une des conclusions issues des données d'abattage produites par Normabev et l'Institut de lÉlevage et présentées, dans cet article, pour les vaches de races Limousine, Charolaise, Blonde d'Aquitaine, Aubrac et Salers.
Allier bovins et ovins en système herbager : Quels bénéfices ?
Marion ANDREAU, AuteurLunité de recherche Herbipôle de lINRAE, via le projet Salamix (Puy-de-Dôme), travaille sur des problématiques-clés en systèmes allaitants herbagers, ovins et bovins : loptimisation de lherbe, la valorisation des bovins mâles, la finition à lherbe, la gestion du parasitisme, la réduction des concentrés Salamix compare 3 systèmes délevage autonomes, valorisant lherbe au maximum et intégrant la mixité, soit despèces (association bovins et ovins), soit de races (croisement avec une race plus précoce). Ainsi, sont suivis 2 systèmes spécialisés, un en ovins avec croisement de Limousines et de Suffolk, l'autre en bovins avec croisement de Salers et dAngus, et un système mixte, associant ovins (race Limousine) et bovins (race Salers). Les résultats de 2018 et 2019 montrent notamment que la mixité au pâturage entre bovins et ovins a des effets positifs sur lherbe (ex. moins de refus et meilleure qualité des prairies). Les vaches du système mixte sont globalement plus lourdes que celles du système spécialisé. Cependant, leffet de la mixité entre espèces est surtout marqué pour les ovins, avec la production dagneaux ayant des poids de carcasse plus élevés et à un âge plus précoce (en lien avec une meilleure herbe et une pression parasitaire moindre). Pour ce qui est des bovins issus du système avec croisement Angus, ils montrent une bonne note détat corporel, mais ils valorisent mal les concentrés et produisent des carcasses assez légères, mal valorisées en filière longue. Ces derniers résultats alimenteront les travaux dun nouveau projet qui a démarré début 2021 sur la question des alternatives possibles pour la voix mâle en bovins bio : le projet PROVerBIAL (Produire de la viande bio qui valorise les territoires avec le troupeau bovin allaitant).
Bio : ReVABio. Nouveau projet de recherche consacré à lagneau bio
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurComment proposer une viande dagneau biologique de qualité, toute lannée, aux consommateurs, tout en assurant un revenu correct aux éleveurs ? Voici la question à laquelle vont tenter de répondre les quinze partenaires du projet Casdar ReVABio la Régularité des Ventes, clé de développement de lAgneau Biologique (ce projet est piloté par lInstitut de lélevage et lItab). La demande en agneaux est encore très saisonnée en France et la consommation est importante autour de Pâques. Or, les brebis mettent naturellement bas en fin dhiver : les premiers agneaux dherbe sont abattus au début de lété, puis loffre augmente en automne alors que la demande est moins importante. Une des solutions pour ajuster loffre et la demande est de désaisonner les brebis pour quelles élèvent leurs petits durant lhiver et que ceux-ci soient commercialisés au printemps. Toutefois le désaisonnement nest pas simple en AB (interdiction dutiliser des hormones) et une production étalée représente un coût pour les éleveurs. Cest pourquoi le projet ReVABio (2020-2023) va analyser : 1) les techniques détalement de la production et leur acceptabilité ; 2) les complémentarités et les concurrences entre les bassins de production ; 3) les impacts des techniques de finition et détalement sur la qualité de la viande.
Le casse-tête de lallaitement des chevrettes en bio
Damien HARDY, AuteurAnne-Marie Filliat produit du lait de chèvre bio, en Indre-et-Loire (250 chèvres). Chaque année, elle élève 70 à 80 chevrettes pour le renouvellement, ainsi que 70 à 90 chevrettes et chevreaux pour les vendre à dautres éleveurs bio ou en conversion. Les autres jeunes caprins sont engraissés et vendus en direct. Jusquà présent, cette éleveuse utilisait de la poudre de lait conventionnelle pour nourrir ses chevreaux. Toutefois, elle va devoir sadapter aux modifications du cahier des charges bio : les jeunes caprins vont devoir être alimentés avec du lait « maternel » durant au minimum 45 jours. La priorité est donnée au lait de la mère, mais il peut très bien sagir dun lait de mélange (issu du tank) ou de lait de vache bio. Ce changement soulève toutefois des problèmes sanitaires : le lait cru peut transmettre certaines maladies aux chevreaux (ex : Caev, mycoplasmes, paratuberculose...). Pour éviter cette transmission, il est nécessaire de thermiser le lait à 56 °C, ce qui demande plus de travail et nécessite des investissements. Cest pourquoi lutilisation de poudre de lait reste tolérée pour éviter la propagation des maladies, mais elle est soumise à une attestation vétérinaire. Actuellement, il est encore possible dutiliser du lait en poudre conventionnel, mais cette tolérance sarrêtera dès que le lait en poudre bio sera disponible en quantité suffisante, ce qui posera des questions économiques aux éleveurs bio.