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Vu au Space : Des solutions en prévention dès la poulette ; Nouveautés vues au Space ; Nouveautés vues au Sima
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; BIOFIL, AuteurCet article présente des nouveautés (utilisables en agriculture biologique) vues sur des salons professionnels agricoles fin 2022 début 2023. Il est composé de trois parties. La première partie est consacrée à deux acteurs impliqués dans la nutrition animale biologique et présents au Space (salon dédié à lélevage). Ces derniers développent de nouveaux produits pour les poules pondeuses afin daméliorer leurs performances. Il sagit de lentreprise CCPA (qui propose notamment des solutions pour gérer la coccidiose chez les volailles) et lentreprise Lallemand (qui propose un probiotique pour renforcer la santé des poulettes). La deuxième partie est consacrée à cinq autres nouveautés vues au Space : 1 lentreprise Appi-Bestico propose des solutions pour gérer les insectes nuisibles dans les élevages (mouches, ténébrions, poux ) ; 2 Kanne Brottrunk présente un booster énergétique à ajouter dans la ration des animaux ; 3 Intra Hoof IT a développé une bande cohésive en tissu naturel pour soigner les animaux ; 4 Toy, concepteur-fabricant-installateur de matériel pour la fabrication daliments à la ferme (FAF), présente une nouvelle gamme déquipements ; 5 Via Végétale propose un complexe bactérien à appliquer au sol et visant à améliorer la dégradation des résidus de végétaux et à aider à protéger les végétaux. La dernière partie est consacrée à sept nouveautés découvertes au Sima (salon dédié au matériel agricole) : 1 Actisol présente son nouvel outil polyvalent (mulcheur et semoir) ; 2 Agrivaux propose des bineuses robustes et faciles à régler ; 3 APV a développé une nouvelle herse pour la régénération et le sursemis des prairies ; 4 Bioret Agri propose un séparateur de lisier (partie liquide et solide) ; 5 Monosem présente un nouveau matériel pour le semis ; 6 Samson Group-Pichon a inventé un analyseur de matière organique solide pour épandeur à fumier ; 7 Naïo propose un nouveau robot électrique et autonome destiné aux cultures en lignes.
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Alimentation des porcs bio : Matières premières et protéines en questions ; Alimentation des porcs bio - Témoignages
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre flambée des prix et difficultés dapprovisionnement, notamment en apports protéïques, comment sadaptent les éleveurs de porcs bio, dans ce contexte, dautant plus sous pression que le marché du porc bio est en baisse (- 3 % entre 2020 et 2021, selon l'Agence BIO) ? A travers les témoignages de Pascal Petit, responsable technique du groupement Bio Direct, et déleveurs naisseurs plein-air ou naisseurs-engraisseurs en bâtiments, ces articles montrent un panel de solutions et dapproches mises en uvre. Point-clé : la maîtrise des coûts de production, avec la recherche dun niveau dautonomie dau moins 50 %, ou encore loptimisation de lalimentation via le rationnement et la chasse au gaspillage. Il est aussi important de travailler sur les performances délevage : réduire le nombre de porcelets à la naissance, mais avoir des nouveau-nés plus gros ; avoir des lots homogènes danimaux ; ne pas aller chercher les derniers kilos, trop coûteux à produire Autant déléments qui réduisent la consommation daliments. Sécuriser les approvisionnements, en privilégiant le local, est aussi un point important. Mais, le contexte amène à chercher des alternatives ou/et à retravailler les formulations des aliments pour sadapter. Ainsi, par exemple, Bio Direct travaille sur lutilisation de la levure de bière, incorporée jusquà 5 % dans ses formulations. Yannick Raud du GAEC Le Lambert, éleveur naisseur-engraisseur en Vendée, a recours à lachat de bouchons de luzerne, tout en optimisant son outil de fabrication daliments à la ferme pour des rations plus précises valorisant le maïs en grain humide. Gildas Alleno, éleveur naisseur-engraisseur dans les Côtes d'Armor, préfère avoir moins de porcelets, mais des sevrés plus homogènes et de qualité. Marie Scherrier, éleveuse en plein-air, travaille à réduire la part daliments achetés en intégrant le pâturage ou en développant un projet de fabrication daliments à la ferme avec l'achat de matériel doccasion.
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"Nous misons sur le foin séché et le pâturage"
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2006 par l'association de trois fermes, le GAEC La Croix Brillet, dans le Maine-et-Loire, en bio depuis 2015, élève 135 vaches PrimHolstein avec une productivité actuellement de 10 500 litres par an et par mère, sans ensilage de maïs et avec lachat de 30 tonnes de soja. Tout est réfléchi pour optimiser la ration, avec une priorité donnée à la qualité de lherbe récoltée et au pâturage, ce dernier étant facilité par un parcellaire très groupé, près des bâtiments. Un séchoir en grange a été installé et amélioré pour disposer dun foin de qualité. Lherbe est fauchée au meilleur stade, quitte à enrubanner si le volume à récolter dépasse les capacités de séchage. La ration est mélangée avec un bol adapté au foin, pour en améliorer lhomogénéité et ainsi limiter les problèmes alimentaires. De lenrubannage de colza fourrager est distribué pour ses qualités nutritives et son appétence, qui booste lingestion. Avec le projet de transformer prochainement 500 000 litres de lait en fromages, le colza sera réduit (risque de donner un goût au fromage). Par ailleurs, du maïs grain humide est ajouté à la ration. En cas dexcédent, il est récolté sec et ajouté au concentré fermier à 18 % de MAT fabriqué sur la ferme. Les vaches reçoivent toute lannée un complément énergétique, même au printemps. Les résultats techniques et économiques sont là, avec un troupeau en bonne santé.
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Portrait : Rencontre avec Anne-Flore et Pierre-Luc Laemmel, maraîchers et éleveurs de volailles à Wilwisheim (67)
Chloé SCHNELLER, AuteurAnne-Flore et Pierre-Luc Laemmel sont maraîchers et éleveurs de volailles bio (poules pondeuses et volailles de chair) à Wilwisheim, en Alsace, depuis 2017. Aspirant à plus d'autonomie, le couple a fait le choix de fabriquer lui-même les aliments destinés à ses volailles, par la culture de céréales, complétée, pour l'instant, par l'achat de maïs et de complément protéique. Les éleveurs réalisent eux-mêmes l'abattage de leurs volailles de chair, qu'ils commercialisent en direct depuis leur magasin à la ferme. Avec le contexte sanitaire actuel, le couple s'interroge sur l'avenir de l'élevage en plein air ; malgré cela, Anne-Flore et Pierre-Luc continuent à réfléchir au développement de la ferme, avec pour projet d'adapter, dans un premier temps, leurs outils et de faciliter leur travail.
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Les bases de lalimentation des volailles pour lever les freins de la fabrication fermière daliments
Damien NICOLAS, AuteurLalimentation est le principal poste de charges en élevage de volailles bio ; aussi, de nombreux éleveurs se tournent vers la fabrication daliments à la ferme (FAF). Il faut toutefois veiller à distribuer un aliment toujours adapté aux besoins des animaux, selon leur stade physiologique et le niveau de production visé. Des rappels sont faits sur les métabolismes énergétique et protéique, ainsi que sur les apports minéraux et vitaminiques pour les volailles. Des repères de consommation journalière daliments et des recommandations détaillées dapports nutritionnels sont donnés pour les volailles de chair et les poules pondeuses, selon leur stade et leur potentiel. Lauteur fournit des éléments sur la FAF (type de broyage, choix des matières premières, équipement nécessaire, exemple de composition daliment et intérêt économique, caractérisation nutritionnelle des principales matières premières bio disponibles et limites dincorporation).
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Dossier : Poulettes et pondeuses : Avancer sans se faire plumer
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 1er janvier 2022 verra lentrée en vigueur de lalimentation 100 % bio des poules pondeuses et de lélevage plein air des poulettes (au moins un tiers de leur vie), le tout en lien avec le nouveau règlement bio européen. Dimportants changements qui, même « si on en parle depuis longtemps », posent des questions liées aux défis techniques et aux surcoûts que cela engendre (+12% a minima pour une poulette et +14 % pour les ufs, soit + 2.30/100 ufs boîtables, selon une étude de septembre 2020 de lItavi). Or, ces changements interviennent dans un contexte difficile de hausse des coûts et de baisse nette des ventes. Comment répercuter ces surcoûts, alors que le prix de luf bio est plutôt à la baisse et que lon voit augmenter les cas de déclassements ? A partir de témoignages dexperts, de responsables de filières, dagriculteurs, de coopératives ou encore de fabricants daliments, ce dossier dresse un état des lieux des enjeux en cours pour ces filières et pour leur avenir. Il revient aussi sur les points-clés du nouveau règlement bio européen. Ce dossier illustre la diversité des actions ou des solutions mises en uvre, avec des exemples en filières longues ou plus locales, ou encore en matière de fabrication daliments. Cette situation questionne la filière et ses stratégies, dans un contexte de forte concurrence. Un des experts interviewés conclut : « Lensemble des opérateurs, éleveurs, couvoirs, fabricants, centres de conditionnement et distribution doivent accepter les investissements nécessaires à la bonne stabilité de la filière ».
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Provence-Alpes-Côte dAzur : Les GIEE de la filière élevage
Agnès CATHALA, AuteurDepuis 2015, 53 groupements dintérêt économique et environnemental (GIEE) ont été labellisés dans la région Provence-Alpes-Côte dAzur. Quinze dentre eux portent sur lélevage. Ils concernent toutes les productions : bovins, porcins, ovins, caprins, volailles et équins. Le 11 décembre 2020, la Chambre régionale dagriculture a organisé, avec la Maison Régionale de lElevage (MRE) et la DRAAF, une matinée de présentation des résultats de ces GIEE. Deux dentre eux concernent plus spécifiquement lélevage biologique. Dans le Vaucluse, lassociation Agribio 84 porte un GIEE qui regroupe quatre éleveurs de volailles de chair et deux éleveurs de poules pondeuses. Ensemble, ils recherchent de nouvelles races, notamment des races mixtes produisant assez dufs et permettant déviter le broyage des poussins mâles. Un essai est mené sur la race « Poule noire traditionnelle ». Dans le Var, le GIEE « Vers une autonomie alimentaire territoriale et biologique des élevages de volailles de Provence Verte » est porté par le GIE Epi de Blé, qui regroupe des éleveurs de volailles et des céréaliers bio, et il est accompagné par AgribioVar. Lobjectif est que les céréaliers fournissent les éleveurs en grains et que ces derniers les transforment en aliments pour poules.
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Transformation du soja à la ferme : Technologies disponibles
Ce guide effectue un tour dhorizon des différentes technologies et installations disponibles pour transformer du soja à la ferme. Lobjectif étant de pouvoir intégrer cet aliment riche en protéines dans lalimentation des monogastriques (porcs et volailles). Dans un premier temps, ce document explique pourquoi cuire les graines de soja destinées aux monogastriques, avec un focus sur les facteurs antinutritionnels thermolabiles du soja. Il aborde ensuite les principes de fonctionnement des équipements de cuisson permettant de saffranchir des facteurs antinutritionnels du soja, avant de détailler les différents équipements disponibles pour pouvoir effectuer cette transformation à la ferme (fonctionnement, caractéristiques, avantages, inconvénients, références de léquipement ). Ce guide a été réalisé dans le cadre de OK-NET EcoFeed, un projet européen H2020, sur la base dun document rédigé en allemand. La version française a été quelque peu remaniée pour apporter une meilleure classification des technologies, et présente quelques équipements supplémentaires.
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Aliment des porcs : Formuler du 100 % bio et local
Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au nouveau cahier des charges obligeant à nourrir les animaux en 100 % bio, trois éleveurs de porcs bio qui misent autant que possible sur du local témoignent de leurs pratiques. Philippe Betton, naisseur-engraisseur en plein air en Mayenne, est faffeur et prépare lui-même 5 rations grâce à un logiciel de formulation. Il intègre dans ces rations avant tout les ressources quil produit ou qu'il trouve localement. Il complète, selon les besoins, avec du soja (quil achète extrudé, même sil en produit pour la vente). Ses truies gestantes et ses porcs en finition consomment aussi des fourrages de luzerne et de trèfle violet quil produit (en pâturage et sous forme déshydratée). Benoît Lion, post-sevreur et engraisseur en bâtiment dans lOrne, intègre aussi des fourrages de luzerne dans ses rations. Il a simplifié son alimentation avec 2 formules (2ème âge et charcutier). Il est autonome pour moitié avec ses cultures, quil complète par des achats de triticale, de féverole et de maïs auprès dune voisine. Il achète aussi du soja bio, autant que possible français, voire européen, qui constitue 20 % de la ration 2ème âge et seulement 9 % de la formule croissance. Olivier Héno, naisseur-engraisseur dans le Morbihan, produit lui aussi des mélanges céréales/protéagineux, mais utilise des formules d'aliments réalisées par son vendeur de minéraux. Sa ferme compte 50 ha consacrés à des mélanges céréales/protéagineux. L'éleveur alerte sur la question de la digestibilité de la féverole, qui réduit lintérêt de son utilisation.
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Dossier : Alimentation 100 % bio des monogastriques : Un défi avec encore des freins à lever
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour les monogastriques bio, une alimentation 100 % bio sera bientôt la règle, à lentrée en application du nouveau règlement européen, avec encore une dérogation jusquen 2025 pour les jeunes animaux. Les acteurs de ces filières se sont emparés de cette question depuis longtemps : les avancées sont nombreuses, certains ont même passé le cap du 100 % bio, mais les défis restent nombreux. Quid des performances ? Quels défis techniques ou organisations pour les fabricants ? Quelles sources de protéines et quelle origine géographique pour ces dernières ?... En s'appuyant sur des témoignages de responsables, de fabricants ou encore déleveurs, ce dossier fait le tour de la situation. Les solutions mises en place, ou en cours de test, sont diverses et elles apportent plus de cohérence face aux demandes sociétales. Il faut aussi tenir compte du défi dun approvisionnement local, France tout au moins. Le 100 % bio fait bouger les lignes. Il sous-entend notamment une grande diversité de matières premières bio, en lien avec les assolements, au lieu du seul soja. Il amène aussi à repenser les logiques délevage, notamment en pondeuses : il ne faut peut-être pas chercher à faire comme « avant » et envisager des repères délevage différents (pic de ponte à des âges différents, par exemple, ou des souches de pondeuses plus rustiques), dautant plus quil faudra tenir compte des nouvelles règles du futur cahier des charges en termes daccès à lextérieur et de parcours pour les monogastriques.
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Lapins bio : un herbivore à contenter
Maud LERAY, AuteurLélevage de lapins bio est peu connu et minoritaire. Néanmoins, entre les projets dinstallation et ceux de diversification, un besoin en données techniques se fait sentir, notamment sur lalimentation. Le pâturage reste la première source dalimentation de cet animal. Même si un lapin nest jamais uniquement alimenté à lherbe, les fourrages grossiers doivent représenter au moins 60 % de sa ration. En élevage biologique, il est possible de réaliser du pâturage tournant, avec des abris mobiles, ou dutiliser des parcs fixes. La composition des prairies est un levier non négligeable pour optimiser lapport de protéines à bas coût. Les légumineuses (luzerne, sainfoin, trèfle incarnat ) doivent avoir une place privilégiée et représenter au moins 40 % des espèces. Pour compléter lalimentation, il est possible de fabriquer des aliments à la ferme. Dans ce cas, il faudra privilégier les graines entières, plutôt que la farine ou les céréales broyées, car le lapin est très sensible à la poussière. Pour limiter le gaspillage, les granulés doivent respecter certaines caractéristiques : 3-4 mm de diamètre, 8-10 mm de longueur et une dureté moyenne. Il est également possible de distribuer un mélange céréales-protéagineux, à condition que ce dernier soit bien équilibré.
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Poulets de chair bio fermiers : Formuler les rations
Philippe DESMAISON, AuteurEn production de poulets de chair bio fermiers, avec vente directe, utiliser des aliments produits sur la ferme ou localement, dans la ration des animaux, peut être un plus pour maîtriser le coût alimentaire. Or, pour garantir des croissances correctes, une bonne finition et faire que la réduction du coût alimentaire ne soit pas synonyme de problèmes de santé ou de baisse de la qualité des produits, il faut respecter certains principes dans la conduite délevage ou dans la formulation des rations. Cet article présente une synthèse de ces principes et aborde notamment des questions-clés comme la valeur alimentaire des aliments, les compositions de ces derniers selon le stade physiologique des poulets (démarrage, croissance, finition), lâge dabattage, léquilibre en acides aminés ou les facteurs antinutritionnels. Si fabriquer ses aliments à partir de ressources produites sur la ferme peut être un plus, lachat daliments de démarrage ou de compléments vitaminés reste une option car, en cas de problèmes sur ces deux éléments, les conséquences peuvent être très importantes et non récupérables (arrêt de croissance, maladies ).
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Knowledge synthesis : Feeding monogastrics 100 % organic and regionally produced feed
Merete STUDNITZ, Auteur ; Cipriano DIAZ-GAONA, Auteur ; Anne Grete KONGSTED, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : OK-Net EcoFeed | 2019Le réseau européen Ok-Net EcoFeed (Organic Knowledge Network on Monogastric Animal Feed), du programme Horizon 2020, regroupe 19 partenaires de 11 pays européens. Les acteurs du réseau ont réalisé une compilation des connaissances sur lalimentation en agriculture biologique des porcs, des poules pondeuses et des poulets de chair, selon différentes pratiques délevage. L'objectif est de pointer différentes solutions qui peuvent être testées en utilisant des aliments 100 % bio et locaux. Le rapport est divisé en quatre parties : - les besoins en protéines des monogastriques ; - des aliments riches en protéines nouveaux ou peu utilisés (moules, algues, glands, marc de raisin, petit lait, sous-produit issu du lait de soja, tournesol...) ; - des techniques et équipements pour réaliser la fabrication daliments à la ferme ; - différentes stratégies dalimentation possibles. Il ressort de cette synthèse que nourrir les porcs et les volailles à partir daliments 100 % bio, produits localement et avec suffisamment de protéines n'est pas évident. Deux pistes sont données : dune part, explorer de nouvelles sources de protéines ou revoir lutilisation de ressources déjà connues, et, dautre part, nourrir les animaux moins intensivement, avec des races à croissance plus lente.
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Alimentation des volailles : Avifaf pour mieux formuler ; Julien Cesbron, éleveur utilisateur d'Avifaf : Valoriser ses ressources ; Le regard du fabricant d'aliments : "Notre rôle est d'améliorer l'équilibre des rations"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLautonomie alimentaire, en particulier protéique, est une question majeure pour les monogastriques en lien avec larrêt à venir (dernier report : 31 décembre 2018) de la possibilité dutiliser 5% de matières premières non bio riches en protéines. Dans ce contexte, deux projets CasDar, Avialim Bio (2011-2015) et Sécalibio (2016-2019) visent à apporter des solutions. Dans le cadre dAvialim Bio, il a été notamment développé un logiciel, payant et accessible en ligne depuis 2 ans, daide à la formulation de rations pour les volailles bio, de chair ou pondeuses : Avifaf. Très utile pour les éleveurs qui fabriquent leur aliment sur la ferme, il permet, par exemple, de consulter des valeurs nutritionnelles, de créer ses propres matières premières et mélanges, de consulter ou créer des programmes dalimentation pour des âges dabattage variables (jusquà 126 jours), doptimiser les coûts de production, daméliorer léquilibre des rations ou encore de calculer les quantités à produire ou de mieux réfléchir son assolement. Pour Julien Cesbron, éleveur bio dans le Maine-et-Loire, ce logiciel lui a permis de mieux maîtriser sa production et la consommation daliments et, du coup, doptimiser ses coûts alimentaires. Cependant, au-delà de cet outil, beaucoup reste à faire. Si des pistes comme les protéines liées aux insectes ou encore aux algues sont étudiées, il reste important, pour les producteurs, de diversifier leurs ressources sur leur exploitation, sans oublier le soja, même sil demeure difficile à cultiver selon les régions. Par ailleurs, les volumes de matières premières (maïs, soja, tournesol ) produits sont encore insuffisants pour répondre à la demande croissante, aussi bien en alimentation animale quhumaine. Les conversions en grandes cultures doivent perdurer, comme lexplique un fabricant daliments.
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Dossier : Filière porcine bio : Entre dynamisme et vigilance
Frédéric RIPOCHE, AuteurCe dossier regroupe quatre articles sur le développement de la filière porcine bio en France. Le premier apporte des éléments chiffrés sur la croissance de cette filière qui cherche toujours des candidats à la production pour parvenir à fournir la demande grandissante et à réduire les importations de porcs bio. De nouveaux projets voient le jour : installations assurées par une contractualisation longue ; création dateliers de transformation semi-industriels ; projet de grande taille qui soulève des polémiques. Les points de vigilance à respecter pour conserver une filière pérenne sont également développés. Cet article est suivi de linterview de Jean-François Vincent, secrétaire national viande à la Fnab et éleveur porcin et ovin bio. Ce dernier aborde la réglementation bio, avec le problème de l'accès à l'extérieur. Les Français prônent l'élevage de porcs sur paille, avec des courettes couvertes, tandis que le règlement européen interdit de couvrir totalement une courette, ce qui peut se traduire par des caillebotis et du lisier. Les négociations sur cet aspect, pour le nouveau règlement, sont encore en cours. Le troisième article traite de lavancée de la recherche sur lalimentation, la santé et le bien-être porcin. Les résultats de plusieurs essais du projet Casdar Sécalibio sur lalimentation sont présentés : pâturage de couverts riches en légumineuses par des truies gestantes à la ferme expérimentale des Trinottières ; distribution denrubannage de luzerne à des truies et des porcs en croissance à lINRA de Rouillé ; simplification et diminution des coûts de lalimentation post-sevrage 2ème âge aux Lycées Nature et de Tulle-Naves ; traitements "alternatifs" contre les problèmes des ascaris sur les foies menés au Lycée Nature ; allaitement collectif à lINRA de Rouillé. Sensuivent trois témoignages déleveurs de porcs bio : Philippe Lafarge, naisseur (60 truies) dans lAllier avec 80 ha de cultures et une faf qui lui permet dêtre autosuffisant 4 années sur 5 ; Lise Bailly, naisseur-engraisseur avec 50 truies dans les Deux-Sèvres, qui a choisi la génétique danoise Danbred et pratique lauto-renouvellement ; Gildas Alleno, naisseur-engraisseur dans les Côtes-dArmor, installé en 2006 et qui a entamé sa conversion en AB en 2016.